25/04/10 – 14h00
WASHINGTON (NOVOpress) – L’image des banques ne risque pas de s’améliorer après la révélation par le Sénat américain de courriels échangés par des cadres de Goldman Sachs montrant comment la banque d’investissement a profité de la crise des crédits immobiliers à risques pour empocher des dizaines de millions de dollars.
Dans un de ces messages, le p-dg de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : « Nous n’avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l’argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n’en avons perdu grâce à nos positions courtes. »
Rappelons que les « positions courtes » sont des opérations boursières permettant à celui qui les passe de réaliser des gains en cas de baisse des titres sur lesquels elles portent. Rien de véritablement illégal dans cette pratique mais une nouvelle démonstration du cynisme et de l’amoralisme du système. Pendant que des dizaines de milliers de citoyens étaient ruinés et perdaient jusqu’à leur maison, les pontes de la finance engrangeaient des millions de bénéfices en spéculant sur la baisse de leurs propres titres.
L’autorité de régulation des marchés boursiers américaine (SEC) a toutefois porté plainte pour fraude contre Goldman Sachs le 16 avril, accusant la banque d’avoir « joué contre ses clients » en leur vendant des titres dont elle savait qu’ils allaient baisser et en spéculant sur cette baisse. Des pratiques bancaires dignes de la mafia. Mais existe-il encore une véritable différence ?
[cc] Novopress.info, 2010
http://fr.novopress.info/56880/goldman-sachs-ou-comment-les-banquiers-ont-profite-de-la-crise/