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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 06:18
En Suisse, deux jours après qu’Oskar Freysinger (UDC) a comparé l’islam au nazisme, les associations musulmanes ne décolèrent pas. Le Conseiller national UDC pourrait avoir à répondre de diffamation devant la justice.

«C’est extrêmement grave, ces propos méritent d’être poursuivis», s’exclame Hafid Ouardiri, directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance et ancien porte-parole de la Mosquée de Genève. Selon l’intellectuel musulman, très en colère, les paroles tenues par le Valaisan devant l’assemblée des députés de l’UDC mettent en danger l’équilibre de la société suisse. La dignité et la solidarité entre les peuples, inscrites dans la Constitution helvétique, sont selon lui mises à mal par ce discours qu’il juge «ultra-fasciste». Les associations font de grands efforts pour que toutes les personnes habitant en Suisse vivent en harmonie, quelque soit leur religion ou origine, explique Hafid Ouardiri. ... «Je connais Oskar, précise-t-il, c’est un fabriquant de peur et de diabolisation».
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 06:17

Le président du Venezuela Hugo Chavez et son homologue libyen Mouammar Kadhafi ont lancé un appel à l’union de leurs deux régions pour établir un nouvel équilibre mondial, lors de la première journée du deuxième sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA).

«Nous commençons à mettre en oeuvre ce processus qui nous semble vital: l’union de l’Amérique du Sud et de l’Afrique», a déclaré le dirigeant socialiste vénézuélien, en ouverture de ce sommet rassemblant jusqu’à dimanche une trentaine de chefs d’Etats des deux régions dans l’île vénézuélienne de Margarita (nord-est).

Suite

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 16:19


Des responsables religieux entourent l'archevêque de Lyon Philippe Barbarin (au centre),
le 13 septembre 2005 à Lyon, lors d'une procession cloturant la 19e rencontre interreligieuse
pour la paix de la communauté catholique italienne Sant'Egidio, organisée
pour la première fois en France (Photo Merle/AFP).

"Nous sommes en communion avec nos frères musulmans
qui célèbrent en ces jours la fin du Ramadan " !

(Père Michel Lovey - Prédicateur à la messe du dimanche 20 septembre)

 

Lettre d'un fidèle "conciliaire", âgé de 36 ans, adressée au cardinal Barbarin et reçue par La Porte latine avec demande de publication

"Bonsoir,

je me permets de vous informer du scandale dont j'ai été témoin ce matin, alors que j'assistais à la Messe célébrée en la Cathédrale Saint Jean-Baptiste de Lyon. Je ne m'étendrai pas davantage sur ce point, car vous pourrez prendre connaissance de l'ensemble des informations concernées dans le document que je vous adresse en pièce jointe [NDLR : voir ci-dessous] et que j'ai adressé par mail au Cardinal BARBARIN, Evêque de Lyon.
Je ne fréquente pas l'une de vos chapelles, mais je suis avec attention votre oeuvre, tout en bénissant le bien que vous faites à l'Eglise.
Par ailleurs, je vous encourage à consulter, au plus vite, le site de l'évèché de Lyon : le premier article visible est consacré à la fête de la fin du Ramadan [1], l'Aïd-al-Fitr, et le second, à l'éveil à la connaisssance du Judaïsme[2]...en fait, si les chétiens de Lyon ont besoin d'une assistance et d'un guide pour appronfondir leur vie spirituelle (surtout un dimanche!!!), ils doivent éviter de consulter le site du Diocèse de Lyon qui ne semble guère préter d'attention qu'à nos frères musulmans et juifs ! Tout simplement affigeant.[...]
Union de prière en Jésus et Marie.
CB - Lyon"

"Père,

Suite

 La Porte Latine

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 16:18

les francs macons
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 07:00
Voici quelques nouvelles. J'ai décidé d'arrêter la propédeutique après quelques jours de discernement. A partir des retraites spirituelles de Saint-Ignace déjà réalisées dans ma vie en 2003, 2004 et 2006, j'ai discerné dès le 4e jour que je n'avais pas la vocation. J'invite tous les hommes à réfléchir à leur vocation dans la vie, faire une, voire plusieurs retraites de St Ignace (dites d'"élection") si ce n'est pas clair. Et pourquoi pas, d'essayer ensuite une année de propédeutique (année de discernement pour une vocation sacerdotale de prêtre diocésain). Dans tous les cas, mon conseil est de ne jamais changer de résolution ensuite ("en période de désolation on ne change rien". St Ignace de Loyola).

Je continuerai d'alimenter ce blog de temps en temps, mais d'une manière moins régulière qu'auparavant.

Si des commentateurs réguliers se sentent une âme de dévoué serviteur pour alimenter ce blog de leurs textes, articles ou réactions face à l'actualité, ils peuvent m'écrire sur ingomer@netcourrier.com
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 11:00

Dans un article que vient de publier le blog dirigé par l’abbé Carusi, Disputationes theologicae, intitulé « Les discussions entre le Saint-Siège et la FSSPX : le Concile au risque de l’interprétation de Mgr Gherardini », l’abbé Claude Barthe met en contexte ces discussions prêtes à s’ouvrir. [I]l donne les noms des trois consulteurs de la Congrégation pour la Doctrine de la foi qui auraient été pressentis pour mener ces discussions sous la direction de Mgr Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei. Il s'agit de trois théologiens « restaurationnistes », fidèles à un thomisme rigoureux :

- le P. Charles Morerod, op, nouveau Secrétaire de la Commission théologique internationale, doyen de la faculté de philosophie de l’Université romaine Saint-Thomas d’Aquin, qui a déjà participé à des discussions préliminaires avec la FSSPX ;
- le P. Karl Becker, sj, théologien lui aussi très proche de Benoît XVI, ancien professeur à l'Université grégorienne ;
- et Mgr Fernando Ocáriz, de l’Opus Dei, professeur à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix.
 Source : Osservatore Vaticano

A lire sur le Forum catholique : "il aurait été justement intéressant d'avoir en face des théologiens plus modernistes, afin de mieux mettre en évidence le fossé qui nous sépare... C'est ce que voulait Mgr Tissier : arriver à comprendre et à percevoir comme eux perçoivent les choses.

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L'article
http://disputationes.over-blog.com/article-35795536.html

On peut s'interroger sur l'efficacité réelle de la "dispute theologique" et sur les limites effectives du débat autour du Concile Vatican II, qui semble comporter aujourd'hui encore un certain nombre de tabous insurmontables. On ne peut nier cependant que la personnalité d'un Pape "universitaire" ait engagé la discussion théologique dans une perspective de recherche de la Verité moins soumise aux préjugés qu'il y a quelques années. Il faut noter toutefois qu'en contrepartie, un pessimisme chronique d'une certaine frange du monde traditionel semble vouloir fermer les yeux face à l'ouverture intellectuelle qui s'annonce à l'horizon.

L'Abbé Barthe, déjà connu de nos lecteurs pour son intervention sur le Magistère ordinaire infaillible, délimite ici le cadre d'une telle ouverture chez les théologiens du Vatican, qui laisse apercevoir de réelles perspectives d'approfondissement sur les problèmes théologiques majeurs. En particulier, il met en évidence la disponibilité du Saint Siège à écouter les objections relatives à certains passages du Concile Vatican II, quelle que soit l'origine de ces objections : théologiens de l'école romaine ou même membres de la Fraternité Saint Pie X. La recherche de la Verité ne s'impose pas a priori de limites.
Dans l'ensemble, le cadre dessiné par cette nouvelle ouverture est celui d'un climat de recherche encourageant, qui semble avoir abandonné le stérile esprit de dialectique hégelienne qui prétend laisser chacun dans "sa" vérité, pour aborder la discussion dans l'esprit d'une véritable "disputatio theologica" aboutissant à l'unique vérité que les deux parties doivent embrasser : le but en est, dans la limite du possible, de parvenir à une réelle résolution des problèmes. La Vérité n'appartient pas aux uns ou aux autres, la Vérité doit être à tous et pour tous.

La perspective envisagée ici par l'abbé Barthe se revèle d'un intérêt particulier, dans la mesure où elle trace les contours réels du débat, et met en évidence l'unique façon de l'envisager aujourd'hui.

Les discussions entre le Saint-Siège et la FSSPX :
le Concile au risque de l’interprétation de Mgr Gherardini

par M. l'abbé Claude BARTHE

Le point de départ de mon présent article – dont les réflexions n’engagent bien entendu que moi – est ma lecture dans le dernier numéro de La Nef (septembre 2009, p. 21), d’un entretien du P. Manelli, supérieur des Franciscains de l’Immaculée, avec Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon. Le P. Manelli déclare : « Il [le Pape] cherche à éviter des ruptures, notamment dans la réception du Concile Vatican II – c’est la fameuse "herméneutique de la réforme dans la continuité". Il peut toutefois exister dans le Concile des discontinuités sur des points précis, cela n’aurait rien de scandaleux, car celui-ci s’est voulu "pastoral", il a pu y avoir en cela des "erreurs" que le pape peut corriger, comme Mgr Gherardini l’a montré dans une étude que nous avons publiée et qui sera traduite bientôt en français ».

De telles déclarations, nouvelles non pas dans leur fond, mais dans la claire assurance avec laquelle elles sont désormais formulées, sont en effet comme cristallisées par la « ligne herméneutique » que représente Mgr Bruno Gherardini [1], à laquelle Disputationes theologicae a donné un large écho [2]. Elle réactive, en la renouvelant substantiellement, celle de la minorité conciliaire – minorité dont on ne saurait oublier l’importance du rôle dans l’élaboration de textes de transaction, ou dit plus polémiquement d’ambiguïté – à savoir en résumé : un certain nombre de points de Vatican II sont susceptibles, non seulement de précisions, mais aussi éventuellement de futures corrections.

D’une autre manière, Mgr Nicola Bux, voix très écoutée à la Congrégation pour la Doctrine de la foi, déclarait à l’agence Fides le 29 janvier 2009 : « On a constaté qu’il n’y avait pas de différences doctrinales substantielles, et que le Concile Vatican II, dont les Décrets furent signés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre, ne pouvait pas être séparé de la Tradition entière de l’Eglise. Dans un esprit de compréhension, il faut ensuite tolérer et corriger les erreurs marginales. Les divergences anciennes ou plus récentes, grâce à l’action du Saint-Esprit, seront redressées grâce à la purification des cœurs, à la capacité de pardon, et à la volonté de parvenir à les dépasser définitivement ».

Dans ce contexte de liberté théologique et de bouillonnement de saines disputationes auxquelles ce site veut participer, les conversations doctrinales à venir évoquées implicitement par Nicola Bux, qui vont bientôt s’ouvrir entre des théologiens représentant la Congrégation de la Doctrine de la foi et des théologiens représentant la Fraternité Saint-Pie-X, devraient logiquement faire avancer les choses. C’est en tout cas ce que l’on peut penser, compte tenu de la qualité des trois théologiens, tous les trois consulteurs à la Congrégation de la Doctrine de la foi, qui devraient participer à ces discussions du côté du Saint-Siège (dans la mesure où les informations concernant ces nominations sont bien exactes et étant évident que l’« équipe » ainsi constituée peut être modifiée, réduite ou augmentée), sous la houlette de Mgr Guido Pozzo, nouveau secrétaire de la Commission Ecclesia Dei.

Quel degré d’autorité pour les points qui font difficultés dans Vatican II ?

De Mgr Pozzo, qui a enseigné de manière fort classique à l’Université du Latran, Le Figaro du 8 juillet citait ces propos : « Le point faible de l'Église est son identité catholique souvent pas claire », en ajoutant : « Ce n'est pas en renonçant à sa propre identité que l'Église se mettra dans de meilleures conditions pour dialoguer avec le monde, c'est exactement le contraire », pour enfin conclure : « Nous avons besoin de sortir de cette illusion optimiste, quasi irénique, qui a caractérisé l'après-concile ». Il est, entre autres, un spécialiste de ce que l’on appelle les « notes théologiques » (valeur normative que l’on peut attribuer aux textes doctrinaux), de sorte que les discussions ne pourront éviter de traiter de la normativité des assertions discutées, de leur valeur contextuelle, de l’éventuelle absence de toute obligation de foi qu’elles comportent [3].

Le P. Charles Morerod, nouveau Secrétaire de la Commission théologique internationale, qui devrait participer à ces discussions, est un dominicain helvétique qui a fait sa thèse sur Luther et Cajetan. Il est doyen de la faculté de philosophie de l’Université Saint-Thomas d’Aquin, l’Angelicum à Rome, rédacteur de l’édition française de la revue Nova et Vetera. A la demande de la Congrégation de la foi, il a beaucoup travaillé sur la question de l’anglicanisme. C’est un proche du cardinal Cottier, il jouit de la totale confiance du Secrétaire d’État, jadis Secrétaire du Saint-Office et du Pape lui-même.

Dans son importante bibliographie, on peut citer : Tradition et unité des chrétiens. Le dogme comme condition de possibilité de l’œcuménisme [4] ; Œcuménisme et philosophie. Questions philosophiques pour renouveler le dialogue [5].

Il est désormais notoire que le P. Morerod a participé avec des membres de la FSSPX à des conversations doctrinales que l’on pourrait qualifier de préliminaires. Dans une réunion publique tenue dans le cadre du Grec (Groupe de Rencontres entre catholiques), dans les locaux de Saint-Philippe-du-Roule, à Paris, le 26 février 2008, où il débattait avec l’abbé Grégoire Célier, de la FSSPX, sur le thème : « Réviser et/ou interpréter certains passages de Vatican II ? », les deux orateurs étaient arrivés à une très intéressante convergence. Le P. Morerod expliquait qu’il lui paraissait : 1°/ que la possibilité d’une réception de Vatican II « qui se fonderait très fortement sur l’état du Magistère antérieur » pourrait parfaitement avoir sa place dans l’Église, avec pour condition, lui semblait-il, que cette interprétation ne soit pas un rejet de Vatican II ; 2°/ et que pouvait être admise la non-confession de certains points de Vatican II, avec « une certaine exigence de respect » de l’enseignement « officiel » de Vatican II.

Des précisions interprétatives à goût d’inachevé

Le P. Karl Josef Becker, jésuite qui devrait lui aussi participer à ces discussions, né en 1928, théologien très aimé de Benoît XVI, a été professeur invité à la Faculté de théologie de l'Université grégorienne (il a notamment enseigné la théologie sacramentaire, et écrit sur la justification, l’ecclésiologie). Il a publié un article paru dans L’Osservatore Romano du 5 décembre 2006 [6], dans lequel tout le monde a vu une application du discours du Pape du décembre 2005 que j’évoquerai plus loin. Il y défendait que le subsistit in du n. 8 Lumen gentium (l’Eglise du Christ subsiste dans l’Eglise catholique) ne veut rien dire d’autre que le traditionnel : est (l’Eglise du Christ est purement et simplement l’Eglise catholique). Et même, selon la relecture très volontariste du P. Becker, le subsistit in serait destiné à renforcer le est, d’où il résulterait, estimait-il, en visant la part de l’œcuménisme conciliaire qu’il est le plus difficile à faire concorder avec la doctrine traditionnelle, que l’ecclésialité partielle des Eglises séparées est très douteuse [7].

[va dans le sens du document du Cardinal Ratzinger Dominus Iesus § 17 qui ne reconnait pas la qualité d'Eglises au sens propre aux églises réformées, "communautés ecclésiales qui n'ont pas conservé l'épiscopat valide et la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique"]


Fernando Ocáriz, le troisième théologien qui devrait également faire partie de l’équipe Pozzo pour participer à ces débats théologiques, né en 1944, vicaire général de l’Opus Dei, a enseigné à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, est l’auteur de très nombreux ouvrages.

Sa désignation tient assurément à son intérêt pour la question de l’interprétation homogène de la déclaration sur la liberté religieuse, Dignitatis humanae, à propos du point le plus sensible – l’apparent remplacement de la doctrine de la tolérance par celle de liberté en matière de "droit public de l’Église" [8] – sur lequel il a lui-même écrit [9]., ou sur lequel il a dirigé des thèses d’étudian. On peut d’ailleurs sans grand risque affirmer qu’il est pour beaucoup dans la formulation que l’on pourrait qualifier de transactionnelle de la liberté religieuse dans le Catéchisme de l’Église catholique [10].

Quant au P. Charles Morerod, profitant de la part importante qu’il a prise aux travaux de l’Anglican-Roman Catholic International Commission (ARCIC), il a montré dans Œcuménisme et philosophie. Questions philosophiques pour renouveler le dialogue [11] qu’un dialogue œcuménique sérieux se devait d’intégrer des éclaircissements sur les présupposés philosophiques des positions théologiques des chrétiens séparés, présupposés qui peuvent largement expliquer leur incompréhension des dogmes de l’Eglise.

Mais c’est surtout son ouvrage Tradition et unité des chrétiens. Le dogme comme condition de possibilité de l’œcuménisme [12] qui mérite une particulière attention pour le sujet qui nous intéresse. Cet ouvrage représente un considérable effort d’interprétation traditionnelle de l’œcuménisme porté à un degré très élevé d’acuité et d’agilité, puisqu’il ne vise à rien moins qu’à montrer comment le dogme catholique en général et celui de l’infaillibilité pontificale en particulier sont… les moteurs les plus efficaces de l’œcuménisme. Démonstration paradoxale (paradoxale dans la mesure où l’on tient communément, pour s’en réjouir ou pour le regretter, que l’œcuménisme cherche à atténuer les arrêtes dogmatiques de la doctrine catholique). Or le paradoxe redouble lorsque la pia interpretatio du savant dominicain fait une lecture thomiste d’un point souvent critiqué dans le texte conciliaire, la « hiérarchie des vérités ».

Selon lui, si l’on accorde aux séparés que, des deux côtés, il y a eu mauvaise compréhension des positions respectives, il faudra bien émettre à la fin quelque formule obligatoire pour tous – autrement dit, un dogme – qui manifestera que l’on se comprend désormais parfaitement et que l’on s’accorde univoquement en exprimant la foi reçue des Apôtres. Concernant le décret conciliaire sur l’œcuménisme, au n. 11 § 3 [13], il rappelle que la tradition catholique, notamment par la bouche de saint Thomas, a toujours affirmé que le refus de croire un quelconque article de foi revient à refuser l’autorité de Dieu de qui dépend la foi, et annihile par le fait le motif de croire et donc pulvérise la foi. Cependant, comme l’expose aussi saint Thomas, l’ensemble des vérités à croire s’organise selon un certain ordre, qui ne supprime aucunement l’importance de chaque article. Le P. Morerod explique, qu’ainsi entendue, la « hiérarchie des vérités » n’est fondamentalement rien d’autre qu’une méthode de catéchèse élémentaire pour expliciter, par exemple, la Maternité divine à partir de l’Incarnation, un moyen pédagogique d’amener à la foi catholique ceux qui s’en sont écartés.

Un nouveau contexte théologique et ses virtualités

Les démonstrations en forme de précisions des PP. Becker, Ocáriz, Morerod, et de bien d’autres encore, sont très séduisantes. L’ennui est qu’elles sont justement rendues nécessaires parce que les textes concernés (dans ce que j’ai évoqué : le n. 8 de Lumen gentium, le n. 2 de Dignitatis humanae, le n. 11 d’Unitatis redintegratio, mais il existe d’autres lieux de difficulté [14]) ne contiennent pas ces précisions qui auraient évité toute interprétations déviantes

N’est-ce pas, plus généralement, la grande difficulté que soulève telle ou telle assertion de Vatican II, à savoir celle d’avoir eut l’effet de ce que l’on pourrait qualifier un « réenveloppement » du dogme (pour faire allusion à la théorie du « désenveloppement » que représente, selon le cardinal Journet, la fonction dogmatique) ?

Mais auparavant, il faut remarquer que le phénomène déclenché par le discours adressé le 22 décembre 2005 par un pape théologien, Benoît XVI, à la Curie romaine, sur la bonne interprétation de Vatican II, se situe dans une phase historique de « retour au dogme » particulièrement intéressante. On pourrait au reste défendre que l’exercice de sa charge de Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, spécialement de 1985 (publication de L’Entretien sur la foi) à 2005, a constitué une espèce de pré-pontificat de réinterprétation et d’encadrement des points sensibles de Vatican II.

A la limite, ce que l’on dit et écrit aujourd’hui librement un peu partout était parfaitement connu : à savoir que l’autorité des passages de Vatican II qui ont paru ou paraissent, prout sonant, ne pas s’accorder avec des assertions dogmatiques antérieures, n’avaient rien de dogmatiques. De même, on pourrait dire que les réinterprétations en forme de précisions orthodoxes de ces passages qui se multiplient aujourd’hui sous des plumes très autorisées ont toujours existé. Mais il est permis de remarquer que ces deux voies conjuguées, qui prennent aujourd’hui un caractère quasi officiel, restent jusqu’à un certain point insatisfaisantes : la première voie (la non-infaillibilité des points contestés) parce qu’elle est purement négative et ne règle pas le fond du débat ; la seconde (la réinterprétation thomiste de ces points) parce qu’elle semble relativement artificielle ou qu’elle est en tout cas évidemment a posteriori.

Mais cependant, de même que dans la vie spirituelle l’accession aux voies mystiques ne peut faire l’économie des purifications ascétiques, tout le bouillonnement actuel déclenché ou activé par le discours théologique libérateur de 2005 a une valeur préparatoire à long terme – et sans doute très long terme – indispensable. Me sera-t-il permis de dire que la situation magistérielle présente (je parle toujours ici, uniquement, des points sensibles de Vatican II, et en aucune manière des avancées indiscutables de ce concile, comme le décret Ad gentes, et, à mon avis la constitution Dei Verbum) est assez inédite dans l’histoire des dogmes. Il ne s’agit pas, comme classiquement, d’hérésies externes et de condamnations internes, mais de flous doctrinaux internes et de rejet (jusqu’à présent) à l’extérieur de leur contestation. On est en présence d’une crise qui ressemble si l’on veut à une crise – fort tardive, il est vrai – d’adolescence, où le meilleur et le pire se mêlent pour accéder à une maturité.

Le pire serait de rester au milieu du gué – par exemple : Unitatis redintegratio n’assigne pas de but clairement précisé en termes dogmatiques à l’œcuménisme. Le meilleur est dans la matière nouvelle qui a émergé – je parle toujours à titre personnel –, et qui fait que, n’en déplaise à ceux qui voudraient revenir à un statu quo ante, il est impossible de prétendre par exemple rayer l’œcuménisme de l’enseignement de l’Église. Plus exactement, il faudra, au terme d’un labeur théologique qui n’a certes jamais cessé depuis 40 ans mais auquel un Pape théologien permet un développement libre et inespéré, faire de l’œcuménisme un enseignement de l’Église comme tel. Les difficultés de ces textes que j’appelle « d’adolescence » (puisqu’on m’a reproché de toutes parts l’appellation de « magistère inachevé ») peuvent être alors comprises comme des questionnements.

Je m’explique en approfondissant cet exemple de l’œcuménisme. A lire le n. 3 d’Unitatis redintegratio, on peut comprendre ce texte comme la reconnaissance traditionnelle de l’existence d’éléments de l’Église catholique, tels le baptême, l’Écriture Sainte, parfois l’ordre, au sein des communautés séparées : « Parmi les éléments ou les biens par l’ensemble desquels l’Église se construit et est vivifiée, plusieurs et même beaucoup, et de grande valeur, peuvent exister en dehors des limites visibles de l’Église catholique ». Mais Unitatis redintegratio rajoute, ce qui apporte une considérable difficulté, une certaine légitimation ecclésiale de ces communautés séparées comme telles : « En conséquence, ces Églises et communautés séparées, bien que nous les croyions souffrir de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique ». Les termes du texte semblent donc dire qu’en tant que séparées ces Églises seraient des « relais » de l’Église catholique. Ce qui serait, si telle était la véritable interprétation, en rupture avec l’enseignement antérieur.

Et pourtant, force est de convenir que si – conformément à la doctrine traditionnelle – des séparés de bonne foi accèdent au salut par ces éléments catholiques qui se trouvent de facto dans leurs communautés, n’est-ce pas leur appartenance concrète à ces communautés séparées qui peut (dans le mystère insondable de Dieu) leur apporter ces éléments catholiques salutaires. En même temps, il est vrai, que cette appartenance est aussi le principal obstacle objectif à leur retour dans l’unité de l’Église. Il est clair que le dogme du passé n’a pas intégré explicitement ce fait que les éléments catholiques qui existent dans ces communautés séparées peuvent être instruments de la grâce pour des chrétiens séparés de bonne foi et donc de leur éventuel rattachement in voto à l’Église de Pierre, ni qu’ils sont en attente d’être revivifiés par le retour à l’Église catholique des chrétiens séparés qui en bénéficient. (Ce dont je ne prétends aucunement rendre raison en quelques lignes). Comme si le « questionnement » du n. 3 d’Unitatis redintegratio témoignait de deux sortes d’insuffisances, l’une pour le passé qui disait trop peu, et l’autre pour le présent qui en revanche dit trop.

Abbé Claude Barthe

1. Concilio Ecumenico Vaticano II. Un discorso da fare, Case Mariana Editrice, 25 mars 2009.

2. Mgr Brunero Gherardini, « La valeur magistérielle de Vatican II », dans Disputationes theogicae, jeudi 9 mai 2009 ; Claude Barthe, « Le Magistère ordinaire infaillible. L’abbé Barthe défend la position de Mgr Gherardini », jeudi 18 juin 2009.

3. Sur la manière dont la FSSPX décline le thème de la non-infaillibité des points contestés de Vatican II : Jean-Michel Gleize, « Le concile Vatican II a-t-il exercé l’acte d’un véritable magistère ? » et Alvaro Calderón « L’autorité doctrinale du concile Vatican II », dans Magistère de soufre (Iris, 2009, pp. 155-204 et 205-218)

4. Parole et Silence, 2005.

5. Parole et silence, 2004.

6. « Nel clima dell’Immacolata i quarant’anni del Concilio. Subsistit in (Lumen gentium, 8) », pp. 1, 6-7.

7. Un autre ancien professeur de l’Université Grégorienne, le P. Francis A Sullivan, avait d’ailleurs contesté cette interprétation dans « A Response to Karl Becker, S.J., on the Meaning of Subsistit In » Theological Studies, vol. 67 (2006), pp. 395-409. Le P. Sullivan, d’une tendance opposée à celle du P. Becker, ne croit cependant pas davantage que lui à l’autorité infaillible de Vatican II. Dans la ligne Sullivan, mais dans une perspective tout autre que le débat sur les points contestés de Vatican II, la bibliographie sur la relativisation de l’autorité magistérielle dans la théologie actuelle est considérable. En français : un classique, Jean-François Chiron, L’infaillibilité et son objet. L’autorité du magistère infaillible de l’Église s’étend-elle aux vérités non révélées ? (Cerf, 1999) ; et la plus récente contribution : Grégory Woimbée, Quelle infaillibilité pour l’Église ? De jure veritatis (Téqui, 2009).

8. Dernier ouvrage paru donnant un bref, mais très substantiel résumé du débat : Guillaume de Thieulloy, « Vers une relecture de Vatican II), dans La théologie politique de Charles Journet (Téqui, 2009, pp. 149-163). Pour l’état le plus complet et le plus parfaitement référencé de la doctrine d’avant Dignitatis humanae, voir le chapitre 9 du schéma De Ecclesia (Documenta oecumenico Vaticano II apparando, Constitutio De Ecclesia, c. 9, traduction dans Claude Barthe, Quel avenir pour Vatican II. Sur quelques questions restées sans réponse (François-Xavier de Guibert, 1999, pp. 163-179).

9. « Délimitación del concepto de tolerancia y su relación con el principio de libertad », Scripta Theologica 27 (1995), pp. 865-884. Cf. sur cette question : P. Basile Valuet, osb, La liberté religieuse et la Tradition catholique, éditions Sainte-Madeleine, 1998, dont il faut souligner qu’il ne semble pas vouloir assimiler l’enseignement conciliaire au magistère ordinaire universel. Tiennent, en revanche, pour la qualification de magistère ordinaire et universel à la doctrine conciliaire de la liberté religieuse (dont ils donnent des interprétations catholiques aux nuances diverses, qu’il n’est pas possible de rapporter ici) : Brian W. Harrison, Le développement de la doctrine catholique sur la liberté religieuse (Dominique Martin Morin, 1988) ; de nombreux articles de Dominique-M. de Saint-Laumer, par exemple « Liberté religieuse. Le débat est relancé », Sedes Sapientiae, 25, pp. 23-48 ; Bernard Lucien, : Les degrés d’autorité du Magistère (La Nef, 2007).

10. « Le devoir social de religion et le droit à la liberté religieuse », nn. 2104-2109.

11. Op. cit., Parole et silence, 2004.

12. Op. cit., Parole et Silence, 2005.

13. « En exposant la doctrine, ils [les théologiens catholiques] se souviendront qu’il y a un ordre ou une "hiérarchie" des vérités de la doctrine catholique en raison de leur rapport différent avec les fondements de la foi chrétienne ».

14. Le n. 2 de la Déclaration Nostra aetate : « « Elle [l’Église catholique]considère avec un respect sincère — observantia : respect religieux — ces manières d’agir et de vivre, ces règles et doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes ».

15. En ce qui concerne l’ensemble des difficultés levées par la FSSPX et la manière dont elle les présente, on peut notamment lire le livre collectif : Magistère de soufre, op. cit. (Iris, 2009).


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Au sujet de la messe dans le rite moderne, un article précédent du blog de DISPUTATIONES THEOLOGICAE donne la parole à Monseigneur Domenico Bartolucci proche du pape Benoît XVI qui avoue n'avoir jamais dit la messe du rite moderne. ...
"Que le nouveau rite ait des déficiences est désormais une évidence pour tout le monde, et le Pape a dit et il a écrit plusieurs fois que celui-ci devrait « regarder vers l’ancien ».
[15].

En 2006, Mgr Bartolucci a dirigé, à la demande du pape Benoît XVI, un concert dans la chapelle Sixtine au cours duquel a été créé le motet à six voix Oremus pro Pontifice nostro Benedicto, dédié au pape.

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 10:59

Samedi 26 septembre 2009 en la fête des Quatre-Temps, à 9h30 en la cathédrale de Toulon, monseigneur Dominique Rey ordonnera deux prêtres selon la forme extraordinaire du rite.

Monseigneur Dominique Rey ordonnera prêtre pour le diocèse de Fréjus-Toulon :

- Eloi Gillet (membre de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine)

- Marc de Saint-Sernin

Le diocèse de Fréjus Toulon,
La société des des Missionnaires de la Miséricorde Divine
Le Séminaire de La Castille
Et les familles des Ordinands
Vous invitent à partager leur joie et leur action de grâces en participant ou en vous unissant par la prière à la messe d’ordination.

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Le 6 septembre 2008, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, en France,
a ordonné deux diacres selon l'ancien rituel au cours d'une Messe pontificale traditionnelle qu'il a lui-même célébrée en l'église de Saint-François de Paule.
Les deux nouveaux diacres étaient M. l'abbé Eloi Gillet, membre de la Société des missionnaires de la miséricorde divine, et M. l'abbé Marc Laparre de Saint-Sernin. Ils seront bientôt ordonnés prêtres.

Les prêtres et les séminaristes de la Société des missionnaires de la miséricorde divine exercent leur ministère à la paroisse de Saint-François de Paule, la première paroisse personnelle traditionnelle d'Europe.

La Messe tridentine est célébrée quotidiennement à la paroisse Saint-François de Paule. Pour consulter l'horaire : http://www.diocese-frejus-toulon.com/Horaires-de-Saint-Francois-de.html

Mgr Dominique Rey provient de la Communauté de l'Emmanuel et est le fondateur du mouvement "Communion, Évangélisation". Le Grand Séminaire de son diocèse attire plusieurs vocations. Avec plus de 64 séminaristes et une moyenne de 5 ordinations par an, c'est le deuxième plus important séminaire de France.

Engagé dans le mouvement pro-vie et dans la Nouvelle Évangélisation, Mgr Dominique Rey est reconnu pour être très favorable à la Tradition ainsi qu'aux manifestations de renouveau dans l'Église.

Son diocèse a accueilli... 27 communautés nouvelles !

Pour connaître la liste de ces communautés nouvelles:
http://www.diocese-frejus-toulon.com/Les-communautes-nouvelles.html

(Mgr Marc Aillet, le nouvel évêque de Bayonne, était présent)


L'Église a besoin d'évêques comme Mgr Dominique Rey qui se démarquent par la fidélité à la Tradition, au Pape et aux signes des temps.


Source :
http://www.diocese-frejus-toulon.com/Ordination-diaconale-d-Eloi-Gillet.html


via http://motupropriochicoutimi.over-blog.com/article-27011789.html


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Le samedi 22 septembre 2007 a eu lieu dans la cathédrale (archicomble) de Toulon, l'ordination selon le rite Saint Pie V par l'évêque de Toulon, Mgr Dominique Rey (entouré de nombreux prêtres du diocèse et de 80 séminaristes) de M. l'abbé Jean-Raphaël Dubrule, de la Société missionnaire de la divine miséricorde. L'abbé Dubrule va devenir vicaire de la paroisse personnelle Saint Pie V, au centre du vieux Toulon. C'était la première fois depuis bien longtemps qu'une ordination sacerdotale selon le rit ancien se faisait en France.


Cette paroisse est la première paroisse traditionnelle personnelle d'Europe, il faut le souligner.

La messe était donc célébrée dans sa forme extraordinaire selon la recommandation de la Commission Ecclesia Dei. Les chants grégoriens étaient dans leur forme la plus ancienne (http://ecoledelouange.free.fr/chantantique.html), sous le patronage de Damien Poisblaud, et c'est la chorale La Paloma qui a donné les chants en français. Merci Mgr Rey. Merci à tous.

Il faut encore souligner que L'Abbé Dubrulle a été nommé vicaire de la paroisse St François de Paule, dont le curé est l'Abbé Loiseau, que tous deux sont respectivement membre et supérieur de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine, laquelle a reçu ses statuts ce jour. Remarquez bien que leur soutane est blanche avec une ceinture noire !

Un grand repas a été organisé à La Castille (domaine viticole où est installé le séminaire) où se sont retrouvés plus de 400 personnes, dont Mgr Rey, des prêtres, des religieux et religieuses de congrégations plus ou moins locales, les familles d'Eloi Gillet et de l'Abbé Dubrulle, ainsi que leurs amis, notamment des membres de Missio dont j'ai pu apprécier la compagnie. Merci à eux aussi.

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 07:39

Avec la Révolution en 1789, "on passe de la de la tyrannie d'un tyran débonnaire – celle du roi de France – à la véritable tyrannie, celle du monocamérisme ou celle des majorités changeantes d'une assemblée sous la pression des tribunes..."


(Pierre Chaunu, Éric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'État à la laïcité d'État, Éditions Balland, Paris 1996, p. 256)
 


"Le roi de France qui n'est ni pharaon ni empereur de Chine, peut éventuellement prendre la vie de ses sujets pour crime de lèse-majesté, mais il ne peut pas prendre leurs biens, qui appartiennent à leur famille et à leur lignage…" (Pierre Chaunu, Éric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'État à la laïcité d'État, Éditions Balland, Paris 1996, p. 257).

 

Cela change d'aujourd'hui où l'État républicain et laïc tout-puissant peut exproprier les biens des Français.



Le Livre noir de la Révolution française indique que l'Etat de droit a régressé.

Je cite :

 

"'Aucune barrière, ni droit naturel ni règle constitutionnelle' ne devait s'opposer, selon Mirabeau, à une majorité législative (en l'occurence issue d'une minorité activiste dans le pays) (c'est le "non à une loi morale qui primerait la loi civile" d'un très maçon Jacques Chirac in Le Journal du Dimanche, 2 avril 1995). Ce régime n'est qu'une forme de la tyrannie. Sous l'angle de l'Etat de droit, elle marque une regression par rapport à la pratique, au XVIIIe siècle, de l'Ancien Régime. C'est ce que Hayek appelle une 'démocratie illimitée", et ce que Benjamin Constant avait stigmatisé comme une 'souveraineté illimitée'" (Le Livre noir de la Révolution française, par Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Leroy-Ladurie, Jean Sévillia, Cerf, Paris 2008, p. 14)



Saint Thomas d'Aquin dans son De Regno dit que "De la monarchie, quand elle se tourne en tyrannie, il sort un moindre mal que du gouvernement de plusieurs nobles, lorsqu'il se corrompt.


En effet, la discorde, qui sort principalement du gouvernement de plusieurs, est contraire au bien de la paix, c'est-à-dire au bien capital de la société. Mais la tyrannie ne supprime pas ce bienfait, elle se borne à empêcher le bien d'un plus ou moins grand nombre de particuliers" Alors que "lorsque la discorde s'est élevée au cœur du gouvernement collectif, il arrive souvent que l'un des gouvernants, s'imposant à ses collègues, s'approprie le pouvoir sur la multitude"...


"Si donc la royauté, qui est le meilleur gouvernement, semble devoir être évitée surtout à cause de la tyrannie, celle-ci en revanche se rencontre non pas moins, mais plus facilement dans le gouvernement de plusieurs que dans le gouvernement d'un seul : il en résulte tout simplement qu'il est plus avantageux de vivre sous un seul roi que, sous un gouvernement collectif".

Nous voyons donc chez saint Thomas d'Aquin que déjà il vaut mieux une tyrannie monarchique qu'une tyrannie républicaine, et nous pourrions nous arrêter là car déjà nous aurions montrer qu'il vaut mieux un monarque qu'un président de "République démocratique".

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 06:47

Au sujet de ce devoir de chercher Dieu ("Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira”. Evangile selon Saint Luc XI, 9) qui n’est pas une vérité à la carte que l’on se fabriquerait, voici le message de Benoît XVI mercredi 2 septembre au palais pontifical de Castel Gandolfo : quand nous cherchons Dieu et le trouvons, ce n’est pas nous qui le trouvons mais "c’est la Vérité qui nous trouve". Citation complète :

« Nous ne pouvons pas trouver la Vérité tous seuls, mais c’est la Vérité, qui est une Personne, qui nous trouve », a souligné Benoît XVI à l’issue de la projection du film « Saint Augustin », le mercredi 2 septembre au palais pontifical de Castel Gandolfo. Source :  http://news.catholique.org/26406-seuls-nous-ne-pouvons-pas-trouver-la-verite

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 06:30

Dans le Loi donnée par Moïse, qui était une ombre des choses à venir (Col 2,17), Dieu ordonnait à tous de se reposer et de ne faire aucun travail le jour du sabbat. Mais celui-ci était un symbole et une ombre du véritable sabbat, qui est accordé à l'âme par le Seigneur... En effet, le Seigneur appelle l'homme au repos, en lui disant : «Venez, vous tous qui peinez et êtes accablés, et je vous donnerai le repos» (Mt 11,28). Et à toutes les âmes qui lui font confiance et s'approchent de lui, il donne le repos en les délivrant des pensées pénibles, accablantes et impures. Elles cessent alors complètement de s'adonner au mal, elles célèbrent un sabbat véritable, délicieux et saint, une fête de l'Esprit, dans une joie et une allégresse inexprimables. Elles rendent à Dieu un culte pur qui lui plaît, procédant d'un coeur pur. C'est là le sabbat véritable et saint. 

Supplions donc Dieu, nous aussi, de nous faire entrer dans ce repos, de nous faire chômer des pensées honteuses, mauvaises et vaines, afin que nous puissions servir Dieu d'un coeur pur et célébrer la fête de l'Esprit Saint. Bienheureux ceux qui entrent dans ce repos.

Commentaire du jour, Saint Macaire (?-405), moine en Égypte, Homélies spirituelles, n°35 trad. coll. Spi. Or. n°40, Bellefontaine, p. 302.

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 13:03

"[P]our nous autres francs-maçons finalement l'Europe, c'est une idée, ce n'est pas un continent. L'Europe ce n'est pas une fin c'est une étape.. C’est une idée, (...) l'Europe des lumières (...) c'est cette philosophie, ce projet des lumières, ce projet qui permet à l’épanouissement de l’homme de s’exprimer, qui peut s'exprimer ici en Europe, je crois qu'il peut s'exprimer dans le monde entier. Ce n'est pas non plus une fin l'Europe. L’Europe c'est le début d'un monde sans frontières. Puis nous autres francs-maçons je crois que nous sommes d'abord des universalistes.

Vous savez, ce beau mot de cosmopolitisme, ce cosmopolitisme tant attaqué dans les années 30 par les ligues fascistes et néo-fascistes. Oui au cosmopolitisme des idées et des êtres qui peut avoir tant de flamboyance si ce cosmopolitisme est fondé sur la laïcité. Car la laïcité c'est aussi ce qui était combattu par les nazis et par le régime de Vichy. La laïcité c'est ce qui est combattu aussi au Darfour, parce que la laïcité c'est tout simplement de pouvoir vivre ensemble, quoique nous soyons, d'où que nous venions pour constituer un projet commun celui de la citoyenneté
"

(Jean-Michel Quillardet, ancien "grand maître du Grand Orient de France") Source

 

 

. "L’Europe est le premier pas vers un monde sans frontières" (Jean-Michel Quillardet)

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 13:02

Bel exemple d'"ouverture à la mixité" et d'"égalité homme-femme", le Grand Orient auto-proclamé "conscience de la République" a voté aujourd'hui contre l'initiation des femmes.

Jusqu'à ce jour, la première obédience maçonnique française, fondée en 1772, a récusé cette possibilité.

Elle n'est pas un cas unique. La Grande Loge nationale française et la Grande Loge de France sont, elles,
strictement masculines : elles n'admettent pas de femmes, même comme visiteuses.

L'actuel grand maître, Pierre Lambicchi, un cardiologue marseillais, dont le second mandat a été reconduit jeudi soir, refuse de livrer sa position personnelle en raison de sa charge. Celui qui publie la semaine prochaine Les Loges de la République (Éditions du Moment) a été élu il y a un an.

Son prédécesseur, l'avocat Jean-Michel Quillardet, «descendu de charge» de grand maître, selon l'expression, il y a un an, à la fin de son mandat, n'a jamais caché son soutien à l'initiation des femmes. Si elle n'était pas adoptée, estime-t-il, cette fermeture pourrait provoquer des recours pour discrimination devant des tribunaux publics. Il redoute surtout que cet «anachronisme obsolète» ne finisse par nuire à la «crédibilité et donc à l'audience» du Grand Orient. «Comment prétendre, explique-t-il au Figaro , avoir de l'influence sur la société, si nous ne faisons pas le ménage devant notre porte ? Alors que nous défendons l'égalité, comment expliquer qu'une femme ne puisse pas entrer chez nous ?»

Observatrice, Yvette Nicolas, grande maîtresse de la Grande Loge féminine de France, conclut : (...) la question de l'initiation des femmes, elle, pose un vrai problème ! Il tient à la façon d'appliquer les Constitutions d'Anderson, fondatrices de la maçonnerie, qui récusent l'ouverture des loges aux femmes. Le Grand Orient a donc le courage de se poser la vraie question de la mixité. D'autres obédiences, elles, ne veulent pas revenir sur ce prin cipe.»

Fin de citation...


Add. Le Salon Beige : "L'Eglise de la République (Alain Baueur, lui aussi "ancien Grand Maître", aujourd'hui conscience grise de Nicolas Sarkozy à la sécurité, inventeur du "Conseil national de sécurité"..) vient de voter contre l'ouverture de l'initiation aux femmes. Turbulences en perspective."

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 10:34
Rediff.

LA MISSION DU PEUPLE ÉLU

0:54 au compteur : "Nous sommes depuis toujours un pays d'immigration, le seul pays d'Europe qui est vraiment un pays d'immigration"...

A comparer avec ceci :

"Selon le discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse (Jacques Dupâquier, Histoire de la population française, PUF, 1995). Du VIe au XIXe siècle, le fond du peuple français est demeuré le même. Au XIXe siècle apparaît une immigration saisonnière, les travailleurs retournant dans leur pays après leur labeur. La première grande vague migratoire a lieu après la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d'Italiens, d'Espagnols, de Polonais et de ressortissants d'autres nations de l'Est. ... Après 1946, la seconde vague migratoire vient d'Algérie. ... Si l'immigration est officiellement interrompue en 1974, le regroupement familial autorisé en 1975 accroît dans les faits le nombre d'arrivants. D'autres courants migratoires apparaissent, issus d'Afrique noire ou d'Asie. Et en vertu de la loi, tout enfant né en France de parents étrangers peut, à sa majorité, accéder à la nationalité française"...

(
Jean SEVILLIA, Le Terrorisme intellectuel, Collection Tempus Perrin, Paris 2004, p. 141).


LE PEUPLE ÉLU

Dans la conférence ci-dessous, donnée par le juif Jacques Attali
en mars 2007, et intitulée "Les Juifs au XXIe siècle, un avenir incertain", on apprend notamment qu'en Angleterre la bourgeoisie juive finance l'islamisation et que le même phénomène est à l'oeuvre ici en France afin d'aider à la survie d'Israël (partie 2/2).


Attali : Peuple juif 1/2

Attali, la conscience grise de Nagy Bocsai Sarkozy sur le "rôle historique particulier" du peuple juif (sic)... Dissoudre et supprimer les nations. Sauf "Israël" bien évidemment. D'ailleurs... "le peuple français n'existe pas"... Car depuis toujours c'est un pays d'immigration... Mais "le peuple juif", oui... Il existe, il est menacé de "disparition" (sic)! Risque de disparition par "le phénomène de l'assimilation par les mariages mixtes" (03:26 au compteur)... Jacques oublie leur conversion au christianisme...
Donc, "qu'a le peuple juif à transmettre au monde ?" (08:03) demande Jacques Attali. 
Réponse (je résume leur pensée) : la mission du "peuple élu" est d'apporter au monde "le progrès" (du métissage), l'idée (gnostique) "que la nature était mauvaise et qu'il appartient à l'homme de la transformer" (09:16)... Surtout, l'idée que pour les nations et la France en particulier le métissage est bien, mais pas pour "Israël" car cela risque d'entraîner la disparition du "peuple élu"... Voilà ici résumée "la mission du peuple élu".


Atalli : Peuple juif 2/2

Jacques Attali: "les 5 ou 6 millions de musulmans en France, c'est une chance pour la France et aussi une chance pour le judaïsme français" (02:55 au compteur).
Dis Jacques, les musulmans en "Israël", c'est une chance pour "Israël" et le judaïsme ? Les bombes au phosphore blanc à Gaza, tu connais ?

Jacques Attali: "Nous avons nous Juifs de France une responsabilité très particulière (07:22) : nous devons aider les autres, nous avons la responsabilité à l'égard des autres minorités en France". Eh, Jacques, et la minorité palestinienne en "Israël", tu en fais quoi?

Jacques Attali: "Nous devons aider les autres. Il est de notre responsabilité d'aider à concevoir 'dans la conception française' un rapport à l'islam qui soit différent. A la fois parce que cela va nous aider en France et parce que cela nous donnera un rôle pour aider à concevoir le rapport en Israéliens et Palestiniens. Il est fondamental pour la survie d'Israël.... il est fondamental que pour que cette paix ait lieu là-bas elle ait lieu ici" (07:45)... Autrement dit, l'islamisation ici en France doit servir à la survie d'Israël...

Aveu d'Attali sur l'islamisation :  "En Angleterre par exemple, la bourgeoisie juive finance des imams..." (09:23) "Et je pense que c'est une activité fondamentale pour créer les conditions du bien vivre en France, pour les Juifs" (10:32). A bon entendeur...
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 13:37




Aujourd'hui, cela donne :


Bravo à Fromage Plus pour cette "trouvaille" ! Via E-deo

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 11:15
Voici quelques extraits de la Lettre encyclique deGrégoire XVI, Mirari vos, 1832.

Source :
texte complet via "Enseignements pontificaux sur la franc-maçonnerie"

GRÉGOIRE XVI PAPE
 

VÉNÉRABLES FRÈRES
 

Salut et bénédiction apostolique.

Vous êtes sans doute étonnés que, depuis le jour où le fardeau du gouvernement de toute l'Église a été imposé à notre faiblesse, nous ne vous ayons pas encore adressé nos lettres comme l'auraient demandé, soit la coutume introduite même dès les premiers temps, soit notre affection pour vous. C'était bien, il est vrai, le plus ardent de nos voeux de vous ouvrir tout d'abord notre cœur, et de vous faire entendre, dans la communion de l'esprit, cette voix avec laquelle, selon l'ordre reçu par nous dans la personne du bienheureux Pierre nous devons confirmer nos frères (LUC. XXII, 32). Mais vous savez assez quels maux, quelles calamités, quels orages nous ont assailli dès les premiers instants de notre Pontificat, comment nous avons été lancé tout à coup au milieu des tempêtes, ah ! si la droite du Seigneur n'avait manifesté sa puissance, vous auriez eu la douleur de nous y voir englouti, victime de l'affreuse conspiration des impies.
 

(...) À ce motif de silence, s'en joignit un nouveau : l'insolence des factieux qui s'efforcèrent de lever une seconde fois l'étendard de la rébellion. À la vue de tant d'opiniâtreté de leur part en considérant que leur fureur sauvage, loin de s'adoucir, semblait plutôt s'aigrir et s'accroître par une trop longue impunité et par les témoignages de notre paternelle indulgence, nous avons dû enfin, quoique l'âme navrée de douleur, faire usage de l'autorité qui nous a été confiée par Dieu, les arrêter la verge à la main (I Cor. IV, 21), et depuis, comme vous pouvez bien conjecturer, notre sollicitude et nos fatigues n'ont fait qu'augmenter de jour en jour.
 

(...) Nous pouvons dire en toute vérité, c'est maintenant l'heure accordée à la puissance des ténèbres pour cribler, comme le froment, les enfants d'élection (LUC. XXII, 53). " La terre est vraiment dans le deuil ; elle se dissout, infectée par ses habitants ; ils ont en effet transgressé les lois, changé la justice et rompu le pacte éternel " (ISAI. XXIV, 5). Nous vous parlons, vénérables Frères, de maux que vous voyez de vos yeux, et sur lesquels par conséquent nous versons des larmes communes. La perversité, la science sans pudeur, la licence sans frein s'agitent pleines d'ardeur et d'insolence ; la sainteté des mystères n'excite plus que le mépris, et la majesté du culte divin, si nécessaire à la foi et si salutaire aux hommes, est devenue, pour les esprits pervers, un objet de blâme, de profanation, de dérision sacrilège. De là, la sainte doctrine altérée et les erreurs de toute espèce semées partout avec scandale. Les rites sacrés, les droits, les institutions de l'Église, ce que sa discipline a de plus saint, rien n'est plus à l'abri de l'audace des langues d'iniquité. On persécute cruellement notre Chaire de Rome, ce Siège du bienheureux Pierre sur lequel le Christ a posé le fondement de son Église ; et les liens de l'unité sont chaque jour affaiblis de plus en plus, ou rompus avec violence. La divine autorité de l'Église est attaquée ; on lui arrache ses droits ; on la juge d'après des considérations toutes terrestres, et à force d'injustice, on la dévoue au mépris des peuples, on la réduit à une servitude honteuse. L'obéissance due aux évêques est détruite et leurs droits sont foulés aux pieds.
 

On entend retentir les académies et les universités d'opinions nouvelles et monstrueuses ; ce n'est plus en secret ni sourdement qu'elles attaquent la foi catholique ; c'est une guerre horrible et impie qu'elles lui déclarent publiquement et à découvert. Or dès que les leçons et les examens des maîtres pervertissent ainsi la jeunesse, les désastres de la religion prennent un accroissement immense, et la plus effrayante immoralité gagne et s'étend. Aussi, une fois rejetés les liens sacrés de la religion, qui seuls conservent les royaumes et maintiennent la force et la vigueur de l'autorité, on voit l'ordre public disparaître, l'autorité malade, et toute puissance légitime menacée d'une révolution toujours plus prochaine. Abîme de malheurs sans fonds, qu'ont surtout creusé ces sociétés conspiratrices dans lesquelles les hérésies et les sectes ont, pour ainsi dire, vomi comme dans une espèce de sentine, tout ce qu'il y a dans leur sein de licence, de sacrilège et de blasphème.
 

(...) il ne suffit pas de déplorer ces innombrables malheurs, si nous ne faisons aussi tous nos efforts pour en tarir les sources. Nous réclamons donc l'aide de votre foi, et pour le salut du troupeau sacré nous faisons un appel à votre zèle, vénérables Frères, vous dont la vertu et la religion si connues, vous dont l'admirable prudence et la vigilance infatigable augmentent notre courage et répandent le baume de la consolation dans notre âme affligée par tant de désastres. Car c'est à nous d'élever la voix, d'empêcher par nos efforts réunis que le sanglier de la forêt ne bouleverse la vigne et que les loups ne ravagent le troupeau du Seigneur. C'est à nous de ne conduire les brebis que dans des pâturages qui leur soient salutaires et où l'on n'ait pas à craindre pour elles une seule herbe malfaisante. Loin de nous donc, nos très chers Frères, au milieu de fléaux, de dangers si multipliés et si menaçants, loin de nous l'insouciance et les craintes de pasteurs qui abandonneraient leurs brebis ou qui se livreraient à un sommeil funeste sans aucun souci de leur troupeau ! Agissons en unité d'esprit pour notre cause commune, ou plutôt pour la cause de Dieu ; et contre de communs ennemis unissons notre vigilance, pour le salut de tout le peuple, unissons nos efforts.
 

(...)  Le but de vos efforts et l'objet de votre vigilance continuelle, doit donc être de garder le dépôt de la foi au milieu de cette vaste conspiration d'hommes impies que nous voyons, avec la plus vive douleur, formée pour le dissiper et le perdre.  

(...) Nous réclamons ici la constance de votre zèle en faveur de la Religion contre les ennemis du célibat ecclésiastique, contre cette ligue impure qui s'agite et s'étend chaque jour, qui se grossit même par le mélange honteux de plusieurs transfuges de l'ordre clérical et des plus impudents philosophes de notre siècle. Oublieux d'eux-mêmes et de leur devoir, jouets de passions séductrices, ces transfuges ont poussé la licence au point d'oser, en plusieurs endroits, présenter aux princes des requêtes, même publiques et réitérées, pour obtenir l'abolition de ce point sacré de discipline. Mais nous rougissons d'arrêter longtemps vos regards sur de si honteuses tentatives, et plein de confiance en votre religion, nous nous reposons sur vous du soin de défendre de toutes vos forces, d'après les règles des saints Canons, une loi de si haute importance, de la conserver dans toute son intégrité, et de repousser les traits dirigés contre elle de tous côtés par des hommes que tourmentent les plus infâmes passions.
 

Un autre objet appelle notre commune sollicitude, c'est le mariage des chrétiens, cette alliance honorable que saint Paul a appelée " un grand Sacrement en Jésus-Christ et en son Église " (Ad Hebr. XIII, 4). (...) le mariage, une fois légitimement contracté, ne peut plus être dissous ; que Dieu a imposé aux époux qu'il a unis l'obligation de vivre en perpétuelle société, et que le noeud qui les lie ne peut être rompu que par la mort. N'oubliant jamais que le mariage est renfermé dans le cercle des choses saintes et placé par conséquent sous la juridiction de l'Église, les fidèles auront sous les yeux les lois qu'elle-même a faites à cet égard ; ils y obéiront avec un respect et une exactitude religieuse, persuadés que, de leur exécution, dépendent absolument les droits, la stabilité et la légitimité de l'union conjugale. ... 

Nous venons maintenant à une cause, hélas ! trop féconde des maux déplorables qui affligent à présent l'Église. Nous voulons dire l'indifférentisme, ou cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants, qu'on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de l'âme, pourvu qu'on ait des mœurs conformes à la justice et à la probité. Mais dans une question si claire et si évidente, il vous sera sans doute facile d'arracher du milieu des peuples confiés à vos soins une erreur si pernicieuse. L'Apôtre nous en avertit : "Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un baptême " (Ad Ephes. IV, 5) ; qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité ; qu'ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : " qu'ils sont contre le Christ dès lors qu'ils ne sont pas avec le Christ " (LUC. XI, 23) ; qu'ils dissipent misérablement par là même qu'ils n'amassent point avec lui, et que par conséquent, " ils périront éternellement, sans aucun doute, s'ils ne gardent pas la foi catholique et s'ils ne la conservent entière et sans altération " (Symb. S. Athanas.). Qu'ils écoutent saint Jérôme racontant lui-même, qu'à l'époque où l'Église était partagée en trois partis, il répétait sans cesse et avec une résolution inébranlable, à qui faisait effort pour l'attirer à lui : " Quiconque est uni à la chaire de Pierre est avec moi " (S. Hier. Ep. LVIII). En vain essayerait-on de se faire illusion en disant que soi-même aussi on a été régénéré dans l'eau, car saint Augustin répondrait précisément : " Il conserve aussi sa forme, le sarment séparé du cep ; mais que lui sert cette forme, s'il ne vit point de la racine ? " (S. Aug. in Psal. contra part. Donat.)
 

De cette source empoisonnée de l'indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu'on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience ; erreur des plus contagieuses, à laquelle aplanit la voie cette liberté absolue et sans frein des opinions qui, pour la ruine de l'Église et de l'État, va se répandant de toutes parts, et que certains hommes, par un excès d'impudence, ne craignent pas de représenter comme avantageuse à la religion. Eh ! " quelle mort plus funeste pour les âmes, que la liberté de l'erreur ! " disait saint Augustin (S. Aug. Ep. CLXVI). En voyant ôter ainsi aux hommes tout frein capable de les retenir dans les sentiers de la vérité, entraînés qu'ils sont déjà à leur perte par un naturel enclin au mal, c'est en vérité que nous disons qu'il est ouvert ce " puits de l'abîme " (Apoc. IX, 3), d'où saint Jean vit monter une fumée qui obscurcissait le soleil, et des sauterelles sortir pour la dévastation de la terre. De là, en effet, le peu de stabilité des esprits ; de là, la corruption toujours croissante des jeunes gens ; de là, dans le peuple, le mépris des droits sacrés, des choses et des lois les plus saintes ; de là, en un mot, le fléau le plus funeste qui puisse ravager les États ; car l'expérience nous l'atteste et l'antiquité la plus reculée nous l'apprend : pour amener la destruction des États les plus riches, les plus puissants, les plus glorieux, les plus florissants, il n'a fallu que cette liberté sans frein des opinions, cette licence des discours publics, cette ardeur pour les innovations.


[Playdoyer pour une saine censure]

À cela se rattache la liberté de la presse, liberté la plus funeste, liberté exécrable, pour laquelle on n'aura jamais assez d'horreur et que certains hommes osent avec tant de bruit et tant d'insistance, demander et étendre partout. Nous frémissons, vénérables Frères, en considérant de quels monstres de doctrines, ou plutôt de quels prodiges d'erreurs nous sommes accablés ; erreurs disséminées au loin et de tous côtés par une multitude immense de livres, de brochures, et d'autres écrits, petits il est vrai en volume, mais énormes en perversité, d'où sort la malédiction qui couvre la face de la terre et fait couler nos larmes. Il est cependant, ô douleur ! des hommes emportés par un tel excès d'impudence, qu'ils ne craignent pas de soutenir opiniâtrement que le déluge d'erreurs qui découle de là est assez abondamment compensé par la publication de quelque livre imprimé pour défendre, au milieu de cet amas d'iniquités, la vérité et la religion. Mais c'est un crime assurément, et un crime réprouvé par toute espèce de droit, de commettre de dessein prémédité un mal certain et très grand, dans l'espérance que peut-être il en résultera quelque bien ;
et quel homme sensé osera jamais dire qu'il est permis de répandre des poisons, de les vendre publiquement, de les colporter, bien plus, de les prendre avec avidité, sous prétexte qu'il existe quelque remède qui a parfois arraché à la mort ceux qui s'en sont servis ?
 

Mais bien différente a été la discipline de l'Église pour l'extinction des mauvais livres, dès l'âge même des Apôtres. Nous lisons, en effet, qu'ils ont brûlé publiquement une grande quantité de livres (Act. Apost. XIX). Qu'il suffise, pour s'en convaincre, de lire attentivement les lois données sur cette matière dans le Ve Concile de Latran et la Constitution publiée peu après par Léon X, notre prédécesseur d'heureuse mémoire, pour empêcher " que ce qui a été heureusement inventé pour l'accroissement de la foi et la propagation des arts utiles, ne soit perverti en un usage tout contraire et ne devienne un obstacle au salut des fidèles " (Act. conc. Lateran. V. sess. X, ubi refertur Const. Leonis X. Legenda est anterior Constitutio Alexandri VI, Inter multiplices, in qua multa ad rem). Ce fut aussi l'objet des soins les plus vigilants des Pères de Trente ; et pour apporter remède à un si grand mal, ils ordonnèrent, dans le décret le plus salutaire, la confection d'un Index des livres qui contiendraient de mauvaises doctrines (Conc. Trid. sess. XVIII et XXV). " Il faut combattre avec courage ", disait Clément XIII, notre prédécesseur d'heureuse mémoire, dans sa lettre encyclique sur la proscription des livres dangereux, " il faut combattre avec courage, autant que la chose elle-même le demande, et exterminer de toutes ses forces le fléau de tant de livres funestes ; jamais on ne fera disparaître la matière de l'erreur, si les criminels éléments de la corruption ne périssent consumés par les flammes " (Lit. Clem. XIII, Christianæ, 25 nov. 1766.)
 

Par cette constante sollicitude avec laquelle, dans tous les âges, le Saint Siège Apostolique s'est efforcé de condamner les livres suspects et dangereux et de les arracher des mains des hommes, il apparaît clairement combien est fausse, téméraire, injurieuse au Siège Apostolique, et féconde en grands malheurs pour le peuple chrétien, la doctrine de ceux qui, non contents de rejeter la censure comme trop pesante et trop onéreuse, ont poussé la perversité, jusqu'à proclamer qu'elle répugne aux principes de la justice et jusqu'à refuser audacieusement à l'Église le droit de la décréter et de l'exercer.

Suite

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 08:29

Peyrins
. Colère et indignation : les murs de l'église couverts de tags

par La Rédaction du DL | le 01/09/09 à 07h04

Triste découverte et amers sentiments hier matin au réveil pour les Peyrinois. L'église, accrochée sur les hauteurs de la commune de Peyrins, dans l'ancienne  Province de France du Dauphiné,

 a été la cible de tags.

Des bombes de peinture de couleur noire ont en effet été utilisées afin d'inscrire sur les murs en molasse de l'édifice des messages personnels ou injurieux, notamment envers la police.

Le bâtiment religieux et une ancienne tombe ont été tagués. C'est ignoble ! C'est presque une profanation ! » confiait, hier, Alain Paret, maire de Peyrins.
Des enquêteurs romanais ... sont désormais chargés de l'enquête.
..

Paru dans l'édition du Daupiné Libéré 26C du 01/09/2009

A noter dans les annales de l'inversion oratoire 'républicaine et citoyenne' le "c'est presque une profanation"... Nous attendons les cris d'indignations des sionistes de l'Intérieur, de l'Immigration tous co-responsables in solidum...

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 08:20
Les 27 pays constituant actuellement l’Union européenne ne se souviennent guère qu’elles sont placées sous la protection de Saints Patrons. Ancien aumônier militaire du Val-de-Grâce, l’abbé Pierre Molin consacre un nouvel ouvrage sur « Les saints patrons des nations européennes ». La pratique de donner des saints comme patrons aux nations est ancienne. Elle s’est particulièrement développée au siècle dernier sous l’impulsion des papes. Ainsi, pour la France, la Vierge Marie en fut déclarée patronne principale et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire par le pape Pie XI en 1922. Pie XII, en 1944, leur adjoignit sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. 

(...) Le livre de Pierre Molin permet justement de ne pas oublier les racines chrétiennes du continent européen, lui-même placé sous le patronage de saint Benoît. Une mise en lumière judicieuse à l’heure où la Turquie avec ses 70 millions de musulmans fait le forcing pour intégrer l’Union européenne.
Novopress

.

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:15

Vous trouverez ici un document, résumé d'un livre intitulé "Sous le signe du scorpion" (Stockholm 1998) du journaliste suédois Juri Lina. Le sujet est le communisme occulte. L'auteur, a eu accès à d'importantes archives, notamment soviétiques dès la période de la Pérestroïka, jusque là inaccessibles et inédites. Le travail fourni est tout aussi exceptionnel que la qualité et l'intérêt de ce livre. Livre disponible uniquement en Suèdois ou en Anglais. Vous pouvez directement le commander à l'auteur, sur son site internet.

Malgré quelques coquilles, le résumé en français rapporte de nouveaux éléments sur les Illuminatis aux Etats-Unis et en Urss.


Jüri Lina nous apprend  que c’est Amschel Mayer, du ghetto de Francfort, fondateur de la dynastie des Rothschild, qui confia au "super doué" Weishaupt le soin de réactiver l’ordre des Alumbrados (anciens Juifs marranes baptisés pour la circonstance mais conservant leur foi talmudique, expulsés d'Espagne en 1492).

Le contrôle des maçonneries fut solennellement scellé au château de Wilhelmsbad (relire le Balsamo d’A. Dumas), château propriété de... Mayer Amschel Rothschild, le 16 juillet 1782. C’est à cette occasion que la Révolution décida la mort de Louis XVI et de Gustave de Suède (information qui recoupent celles de l'abbé Barruel et de Mgr Delassus...) La tête de l’empereur Léopold d’Autriche fut également mise à prix. Ces trois assassinats furent exécutés. Un comité secret de la Ré-volution fut par la même occasion constitué. On y retrouve un certain nombre des futurs "vedettes" politiques de cette période, notamment Talleyrand, Mirabeau (qui voyant Louis XVI arriver aux Etats-Gqénéraux dira "voici la victime"...) côtoyant des magiciens ou philosophes Mesmer, Cagliostro, Lavater, L.C. de St Martin etc..

En Urrs, en 1905 et en 1917, les origines, les méthodes, la finalité, la soumission aux sciences kabbalistiques, tout plaide en faveur d’une filiation directe dans le plan de mise en oeuvre de la cité des Illuminés par le régime soviétique.

Aux Etats-Unis, les illuminati ont oeuvré pour que les U.S.A. s’inspirent du système bancaire des pays européens et confient l’émission et la circulation de leur monnaie à des organismes privés (FED tenue aujourd'hui par un certain Ben Bernanke) afin d’endetter l’État à des taux d’intérêt non maîtrisables.

Aujourd’hui les Illuminati contrôlent depuis le Bnaï Brith (loge "pluraliste" et "ouverte" exclusivement juive) et l’alliance Israélite Universelle au "Lions" et au "Rotary Club", (le Rotary fut fondé par P. Harris, membre du Bnaï Brith, à Chicago en 1905) en passant par les groupes internationaux les plus discrets.
 Suite

 

-------------------------------------------------

. Illuminés de Bavière : l'illuminisme au XVIIIe siècle

. Jüri Lina: Dans l'Ombre d'Hermès. Les Secrets du Communisme" (VOSTFR, "In the shadow of Hermes. The Secrets of Communism")

. John Perkins, confessions d'un corrupteur de nations

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:05

Comme vous le savez tous... la secte nommée franc-maçonnerie dirige... gouverne... la France en ce beau mois d'Aout 2009...
Le peuple... peut crever tranquille...
Donc... tout va bien...
La photo ci dessous date de Mars 2009... et vous pouvez admirer un ex "grand maitre" de la secte nommée franc-maçonnerie... en bonne compagnie...


Du vrai visage de la "république".

Et... partout... pourtant... vous lisez ou entendez que... tout va mal...
Rien de plus logique...
Petite explication sur cette logique... du mal...



Suite
, dernière info Barruel.com

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:03

Nous atteignons le fond : le remplacement du peuple français, verrouiller tout risque de sursaut national par le changement du peuple, le but étant toujours le même, supprimer les vieux Etats européens.

Le sioniste de l'Immigration et secrétaire général adjoint de l'UMP Eric Besson
appellede ses voeux l'introduction de cette question dans le débat public à l'horizon des prochaines élections présidentielles... Le vote des étrangers (aux élections locales)... c'était le projet gauchiste de Mittérand en 1981, jamais exécuté, le peuple n'était pas encore assez "éveillé"-"éduqué"; aujourd'hui la "droite" sarköziste remet ça. «Je souhaite un débat sur le vote des étrangers en France.» (Eric Besson)... 

- Génocide par substitution: programmé par le Grand Orient de France, discuté dans les "clubs de réflexion" et loges maçonniques, appliqué par le gouvernement de la "république française"
-
Génocide par substitution. Banlieues: il faut "passer à la vitesse supérieure", dit Brice Hortefeux
- Ordo ab chao: "On ira ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial et personne ne pourra s'y opposer" (Nicolas Sarkozy)
- À qui profite l'immigration ? (sur le génocide programmé de substitution ethnique en France)

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 21:46

La Vie

Le Vatican va t-il changer la messe ?

28.08.09

La question du rite liturgique sera décidément au centre du pontificat de Benoît XVI. Après la libéralisation retentissante, en 2007, du rite « extraordinaire » de la messe (ou rite tridentin), la Congrégation pour le Culte divin travaillerait actuellement à en repréciser le rite ordinaire (missel de Paul VI). C'est du moins ce que révèle le vaticaniste célèbre Andrea Tornielli, dans le Giornale du 22 août. Selon ses informations, un document d'orientation aurait été remis au pape le 4 avril dernier par le cardinal espagnol Antonio Cañizares, préfet de la Congrégation pour le culte divin, après que celle-ci eut tenu le 12 mars sa réunion plénière

Les membres de la congrégation (qui auraient voté le document à la quasi unanimité) auraient notamment proposé que le célébrant se tourne à nouveau vers l'Orient (position « dos au peuple »), au moins à l'instant de la consécration eucharistique, et que que soit réaffirmée la priorité de la communion dans la bouche sur la communion dans la main. Le missel pourrait être modifié dans sa partie introductive pour éviter les variations, et serait publié avec le texte latin en regard, ce qui permettrait la célébration en latin au moins pour les grandes fêtes. L'idée étant de redonner au rite une sacralité qui lui ferait défaut, et aux fidèles, le sens de l'adoration eucharistique.

C'est bien cette direction qu'indiquait le pape, lorsqu'il écrivait en 2007 aux évêques, dans le cadre de son moto proprio de libéralisation de la messe ancienne, que « dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, on pourra voir se manifester, de manière plus forte que ce qui a souvent cours jusqu'à présent, cette sacralité qui attire beaucoup de gens vers l'ancien usage ». Car «la célébration avec un grand respect, et en conformité avec la prescription» est  « la garantie la plus sûre que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et devienne aimé d'elles ».

Même si ces informations étaient confirmées, elles ne font état que de suggestions. Le Vatican pourrait prendre son temps avant d'agir de façon magistérielle. D'ailleurs le vice-directeur de la salle de presse du Vatican, le père Ciro Benedettini, s'est empressé d'affirmer le 24 août qu'il n'y avait actuellement « aucune proposition institutionnelle concernant une modification des livres liturgiques actuellement en vigueur ». Ces propositions n'en sont pas moins dans l'air du temps. Tout se passe comme si, au sommet de l'Église, on s'efforçait d'abord de familiariser l'opinion avec ces dimensions oubliées de la messe ancienne — restées chères en revanche au coeur des traditionalistes. Le pape lui-même a décidé, en janvier 2008, de célébrer à la chapelle Sixtine selon le rite ordinaire, mais en latin et en grégorien, tourné « ad orientem ». Et depuis juin 2008, il ne donne  plus la communion que dans la bouche, à des fidèles agenouillés sur un prie-Dieu. C'est à ce moment-là que le cardinal Cañizares, encore archevêque de Tolède, a rétabli le banc de communion à la cathédrale, et encouragé les fidèles à recevoir la communion à genoux et sur la langue. Il y a quelques semaines, c'est un  évêque des Etats Unis, Edward Slaterry, qui a annoncé qu'il célébrerait désormais la messe ad orientem.
En sus de ces cas d'application particulière, le discours général est lui aussi déjà très clair. L'ancien secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin, Albert Malcolm Ranjith, a affirmé en 2008 qu'il fallait « revoir » et « si nécessaire abandonner » la pratique de la communion sur la paume, qui selon lui «a contribué à favoriser un affaiblissement graduel et croissant de l’attitude de révérence envers les saintes espèces eucharistiques». Lui emboîtant le pas, le cardinal Cañizares déclarait en décembre 2008, peu après sa nomination à la tête de la Congrégation, que son objectif était  « de réaliser au cours de ces années une grande campagne de formation liturgique », non pas dans la visée du «changement pour le changement », mais pour
« chercher tout le sens et surmonter la sécularisation de notre monde ».

Ce travail sur la liturgie vient-il inaugurer ce que les commentateurs appellent la « réforme de la réforme » de Benoît XVI ? Une expression confuse derrière laquelle se trouverait le projet clé du pape, celui de proposer une troisième voie qui ne renie ni Vatican II, ni la tradition qui l'a précédée, mais d'en faire la synthèse. Le message porté par son préfet le cardinal Cañizare est à cet égard assez clair : il s'agit de s'inscrire dans le sillage du Concile, tout en rectifiant le tir des interprétations jugées abusives. « Il y a eu un changement dans les formes, une réforme, mais pas un vrai renouvellement comme le demande cette constitution (Sacrosanctum Concilium, sur la sainte liturgie (1963) ndlr). Il est parfois arrivé que l’on ait changé par pur goût du changement par rapport à un passé perçu comme totalement négatif et dépassé», a-t-il déclaré en 2008.

...

Communier dans la main, une habitude bientôt dépassée?
     
Les partisans de la communion dans la bouche estiment qu'elle manifeste davantage la croyance en la présence réelle du Christ. Mais ils évoquent également des questions plus pragmatiques : limiter les risques d'effritement et de perte de parcelles d'hostie consacrée; éviter aussi que l'hostie puisse être emportée et éventuellement détournée à des fins sataniques. Plus spirituel est l'argument qui s'attache à ce rite parce qu'il conduit à ouvrir la bouche pour se laisser nourrir par Dieu comme un enfant. A l'inverse, les tenants de la communion dans la main évoquent la Cène, au cours de la quelle le Christ a rompu le pain et l'a tendu à ses disciples; ils avancent la noblesse du geste qui consiste à faire un trône de sa main, et qui est également une attitude de réception, et le caractère relativement récent de la communion sur la langue.
En 1969, l'instruction Memoriale Domini a établi que la communion dans la bouche demeurait la règle, mais que sur demandes des Conférences épiscopales, et avec les précautions de catéchisation des fidèles qui s'imposent, le Vatican pouvait accorder l'autorisation aux évêques de faire donner sur leur territoire la communion dans la main. Sur le plan juridique, la communion dans la main est donc censée être un  « indult » (une exception) à la règle générale en vigueur.
Les évêques de France ont obtenu cette autorisation le 19 juin 1969, et cette façon de faire est devenue la plus courante, au point qu'elle passe pour la règle. Les fidèles qui continuent à recevoir l'hostie dans la bouche restent debout — sans être interdit, l'agenouillement reste une habitude dans les seules paroisses traditionalistes.
En 2004, l'instruction Redemptionis Sacramentum a rappelé que quand l'on communie debout, il est recommandé qu’avant de recevoir le Sacrement on fasse « le geste de respect qui lui est dû et que la Conférence des Évêques aura établi». Il faut veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée aussitôt par le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne avec les espèces eucharistiques dans la main.

Source :
La Vie.fr via le Forum catholique

Sur le même sujet :

-
Réforme de la réforme : Mgr Gänswein, secrétaire particulier du Pape, célèbre la messe face à Dieu et en latin
- Réforme de la réforme : une préface du Cardinal Ratzinger (1992)
- Congrégation pour le culte divin : stop à l'hostie dans la main
-
Réforme de la réforme, démenti de Zénit et du Salon Beige : mise au point de Benoit-et-moi

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 07:03
La Secte sûre d'elle-même, sûre du verrouillage et de l'endoctrinement franc-maçonnique des Français dès la petite enfance via la Déséduc-Naze, choisit de jouer la carte de la "clarté" (14:08) et "la transparence". Elle avoue à présent ce que nous avons toujours dit, "les francs-maçons ont inspiré la Révolution 'française' en 1789" (03:14) (ne jamais oublier Adam Weishaupt et le convent de Wilhelmsbad de 1781 où fut décidée la mort de Louis XVI) et font "progresser la société" (01:10). Remercions-la, par cette imprudence, elle nous dévoile son action sur la société. Action pour laquelle ceux qui la dénonçaient jusqu'à présent était traités de paranoïaque "adepte du complot"... A l'heure de tirer le vrai bilan, les responsables de ces mensonges qui auront "fait progresser la France" (sic), seront historiquement identifiés.




Dans cette deuxième partie observez comment des centaines d'"Humanistes" font le salut au "Grand Maître de la Grande Loge de France", des dizaines de fois, comme des automates, avec le tranchant de la main "le signe de pénalité" (sic) ils font le signe "qui signifie que chaque franc-maçon s'engage à avoir la gorge tranchée s'il manque à son serment de discrétion" (08:01)...

Observez encore les adeptes de la soit disant "égalité" appeler leurs supérieurs, "Grand maître",  "Sérénissime", "Eminentésimme et Suprême Grand Prieur", etc. (06:53 au compteur). "Au nom du roi Salomon" ! ... une vraie bande de malades. Comment la secte se développe : "elle crée des loges partout à l'étranger et notamment dans les pays africains" (09:22)

Et ce relent de colonialisme paternaliste dans un magnifique élan "Humaniste" du Grand Maître de la Grande Loge, la larme à l'oeil : (les Africains) "On n'a pas cette vision colonialiste, c'est terminé, (...) il faut les aider à devenir eux-mêmes" (sic) (13:37)


Sur le même sujet :

- La franc-maçonnerie éprouve le besoin de justifier son bilan
- PACA : Jean-Marie Le Pen donne une leçon d’histoire à Michel Vauzelle
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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 07:01
C'est la consternation parmi les habitants de Chadron (Haute-Loire) Les vitraux qui ornent l'église paroissiale ont été caillassés depuis l'extérieur avec un rare acharnement. C'est ce samedi 29 août que les faits ont été découverts par des conseillers municipaux. Les dégâts sont considérables et la municipalité a déposé une plainte. L'enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie du Monastier-sur-Gazeille.
                                                                             Les vitraux ont été caillassés./ Photo Maxime Pitavy   

... on estime que les vitraux ont été dégradés entre le 9 et le 29 août. Les services de gendarmerie du Monastier-sur-Gazeille sont venus samedi 29 août dans l'après-midi pour constater les faits. ...des caillous, un jeu de clefs et un petit ours en peluche que l'on avait fait exploser au préalable avec un pétard. Ce dernier a été retrouvé au pied de l'autel.

Entre 30 et 40 000 €
Gilbert Roche et Daniel Mazoyer, les conseillers municipaux sont consternés devant le nombre important de projectiles qu'il reste sur place "quand on voit avec quel acharnement ça a été fait, on ne peut qu'être outré et abattu". En 2001, un vitrail avait été réparé à la suite d'un dégât minime, ce qui avait coûté environ 13 000 Francs à l'époque. "Cette fois-ci, on estime que ça va coûter entre 30 et 40 000 € " précise M. Roche.



                               L'église paroissiale fait partie du patrimoine de Chadron./ Photo Maxime Pitavy   
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 09:13

 

Si pour Aristote et saint Thomas d’Aquin en passant par Confucius, l’objet de tout bon gouvernement est de rendre les hommes vertueux afin de réaliser le bien commun, tel n’est pas le cas de la démocratie. De l’antiquité à nos jours, dans un souverain mépris du peuple, celle-ci a toujours promu structurellement le vice et la médiocrité. Aussi la critique hilarante de la démocratie athénienne par Aristophane résonne-t-elle étrangement avec la pensée politique du socialiste Georges FRÊCHE qui, avec son franc-parler, exprime tout fort ce que les autres démocraspèques pensent tout bas.

Extrait de la comédie Les Cavaliers [1] du dramaturge grec Aristophane.

Pour combattre le démagogue Cléon, le parti des Cavaliers désespère de trouver un candidat à la hauteur. Un oracle révèle qu’un marchand de tripes sera capable de séduire le peuple ― ici incarné par le personnage nommé Démos. Nicias et Démosthène partent à la recherche du champion ― ou devrait-on dire de la marionnette ? ― qui consacrera la victoire du parti des Cavaliers aux élections. Ils le trouvent enfin : 

DÉMOSTHÈNE. Ô bienheureux marchand d’andouilles, viens, viens, mon très cher ; avance, sauveur de la ville et le nôtre.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Qu’est-ce ? Pourquoi m’appelez-vous ?

DÉMOSTHÈNE. Viens ici, afin de savoir quelle chance tu as, quel comble de prospérité.

NICIAS. Voyons ; débarrasse-le de son étal, et apprends-lui l’oracle du dieu, quel il est. Moi, je vais avoir l’œil sur le Paphlagonien.

DÉMOSTHÈNE. Allons, toi, dépose d’abord cet attirail, mets-le à terre ; puis adore la terre et les dieux.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Soit : qu’est-ce que c’est ?

DÉMOSTHÈNE. Homme heureux, homme riche ; aujourd’hui rien, demain plus que grand, chef de la bienheureuse Athènes.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Hé ! mon bon, que ne me laisses-tu laver mes tripes et vendre mes andouilles, au lieu de te moquer de moi ?

DÉMOSTHÈNE. Imbécile ! Tes tripes ! Regarde par ici. Vois-tu ces files de peuple ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Je les vois.

DÉMOSTHÈNE. Tu seras le maître de tous ces gens-là ; et celui de l’Agora, des ports, de la Pnyx ; tu piétineras sur le Conseil, tu casseras les stratèges, tu les enchaîneras, tu les mettras en prison ; tu feras la débauche dans le Prytanée.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Moi ?

DÉMOSTHÈNE. Oui, toi. Et tu ne vois pas encore tout. Monte sur cet étal, et jette les yeux sur toutes les îles d’alentour.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Je les vois.

DÉMOSTHÈNE. Eh bien ! Et les entrepôts ? Et les navires marchands ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. J’y suis.

DÉMOSTHÈNE. Comment donc ! N’es-tu pas au comble du bonheur ? Maintenant jette l’œil droit du côté de la Carie, et l’œil gauche du côté de la Chalcédoine.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Effectivement ; me voilà fort heureux de loucher !

DÉMOSTHÈNE. Mais non : c’est pour toi que se fait tout ce trafic ; car tu vas devenir, comme le dit cet oracle, un très grand personnage.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Dis-moi, comment moi, un marchand d’andouilles, deviendrai-je un grand personnage ?

DÉMOSTHÈNE. C’est pour cela même que tu deviendras grand, parce que tu es un mauvais drôle, un homme de l’Agora, un impudent.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Je ne me crois pas digne d’un si grand pouvoir.

DÉMOSTHÈNE. Hé ! hé ! pourquoi dis-tu que tu n’en es pas digne ? Tu me parais avoir conscience que tu n’es pas sans mérite. Es-tu fils de gens beaux et bons ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. J’en atteste les dieux, je suis de la canaille.

DÉMOSTHÈNE. Quelle heureuse chance ! Comme cela tourne bien pour tes affaires !

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Mais, mon bon, je n’ai pas reçu la moindre éducation ; je connais mes lettres, et, chose mauvaise, même assez mal.

DÉMOSTHÈNE. C’est la seule chose qui te fasse du tort, même sue assez mal. La démagogie ne veut pas d’un homme instruit, ni de mœurs honnêtes ; il lui faut un ignorant et un infâme. Mais ne laisse pas échapper ce que les dieux te donnent, d’après leurs oracles. […]

LE MARCHAND D’ANDOUILLES. Oui, l’oracle me désigne ; mais j’admire comment je serai capable de gouverner Démos.

DÉMOSTHÈNE. Tout ce qu’il y a de plus simple. Fais ce que tu fais brouille toutes les affaires comme tes tripes ; amadoue Démos en l’édulcorant par des propos de cuisine : tu as tout ce qui fait un démagogue, voix canaille, nature perverse, langage des halles : tu réunis tout ce qu’il faut pour gouverner. Les oracles sont pour toi, y compris celui de la Pythie.


Georges FRÊCHE est un homme de gauche : Maoïste de 1962 à 1967, membre fondateur du Parti Socialiste en 1972, principal soutien de Ségolène Royal dans le Sud pour sa candidature à l’élection présidentielle 2007, il est actuellement président du conseil régional de Languedoc-Roussillon.

Professeur honoraire d’histoire de droit romain à l’Université Montpellier I, il est enregistré en février 2009 par ses étudiants lors de son cours magistral (disponible sur youtube.com)  [2]


Oui ! Ce que je vous dis, c’est l’évidence.

Ah si les gens fonctionnaient avec leur tête ! Mais les gens ne fonctionnent pas avec leur tête, ils fonctionnent avec leurs tripes. La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête.

C’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %. Il y en a 3% avec moi et 3% contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. Et jamais sur des sujets…

Enfin, aujourd’hui je fais ce qui m’intéresse comme Président de Région : j’aide les lycées, j’aide la recherche. Et quand je ferai campagne, dans deux ans pour être de nouveau élu, je ferai campagne sur des conneries populaires, pas sur des trucs intelligents que j’aurai fait :

  • Qu’est ce que les gens en ont à foutre que je remonte les digues. Les gens s’occupent des digues quand elles débordent, après ils oublient. Ça les intéresse pas ! Les digues du Rhône, les gens ils s’en foutent. Ah ! à la prochaine inondation, ils gueuleront qu’on n’a rien fait. Alors moi je mets beaucoup d’argent sur les digues du Rhône, mais ça ne me rapporte pas une voix, par contre si je distribue des boites de chocolat à Noël à tous les petits vieux de Montpellier, je ramasse un gros paquet de voix.
  • Je donne des livres gratuits dans les lycées. Vous croyez que les connards me disent “merci”, ils disent « non, ils arrivent en retard ! » Comme si c’était ma faute parce que l’appel d’offres n’avait pas marché et que donc il y avait quinze jours de retard dans la livraison. Les gens, ils disent pas “merci” ; d’ailleurs les gens ils disent jamais “merci”. Les cons ne disent jamais “merci” !

Les cons sont majoritaires ! Et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue, parce que je sais comment les engraner. J’engrane les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc.

Ça un succès de fou ! Ils disent : « Merde ! il est marrant, c’est un intellectuel mais il est comme nous. » Quand les gens disent « il est comme nous », c’est gagné ! Ils votent pour vous. Parce que les gens votent pour ceux qui sont comme eux. Donc il faut essayer d’être comme eux.

Là, les Catalans me font chier, et je leur tape dessus parce qu’ils m’emmerdent. Mais dans deux ans, je vais me mettre à les aimer. Je vais y revenir, je vais leur dire : « Mon Dieu, je me suis trompé, je vous demande pardon ! » Ils diront : « qu’il est intelligent ! » Ils me pardonneront… Ils en reprendront pour 6 ans !

C’est un jeu, qu’est ce que vous voulez, il faut bien en rire. Avant je faisais ça sérieusement, maintenant j’ai tellement l’habitude de la manœuvre que ça me fait marrer.

Les cons sont cons et en plus ils sont bien dans leur connerie. Pourquoi les changer ? Pourquoi voulez vous les changer ? Si vous arrivez à faire en sorte que les gens intelligents passent de 6 à 9 % voire à 11, vous ne pourrez pas aller au-delà.

Mais les cons sont souvent sympathiques, moi je suis bien avec les cons, je joue à la belote, je joue aux boules. Je suis bien avec les cons parce que je les aime. Mais ça ne m’empêche pas de les juger.

Et après, quand vous avez raison, après ils vous donnent raison, mais toujours 3 à 4 ans après. Ils disent : « mais il est pas si con parce que, après tout, ce qu’il a fait, ça marche. »

Donc vous faites des trucs, vous vous faites élire, 6 ans :

  • Les 2 premières années vous devenez maximum impopulaire. Vous leur tapez sur le claque bec, etc. « Ah salaud ! le peuple aura ta peau ! On t’aura ! » moi je dis : « cause toujours, je vous emmerde ! »
  • Ensuite 2 ans vous laissez reposer le flan. Vous faites des trucs plus calmes.
  • Et les deux dernières années, plus rien du tout, des fontaines, des fleurs, et des bonnes paroles : « Je vous aime ! Ô Catalans, je vous aime ! Ô Occitans mes frères, je vous aime ! » Vous faites un petit institut, une merde pour propager le catalan auprès de 4 “guguss” : tout le monde est content ! Évidemment, ils parlent catalan comme ça personne les comprend à 3 km de chez eux. Mais, ça leur fait plaisir.

Tout ceci est très éloigné de la pensée traditionnelle énoncée entre autres par :

  • saint Thomas d’Aquin qui, reprenant l’enseignement d’Aristote, écrit dans son De Regno :
    L’office de celui qui gouverne sera non seulement de conserver intacte la chose en elle-même, mais en plus la conduire à sa fin… Or la fin ultime d’une multitude rassemblée en société est de vivre selon la vertu. En effet les hommes s’assemblent pour mener ensemble une vie bonne, ce à quoi chacun vivant isolément ne pourrait parvenir. [3]
  • Confucius en Orient dans La grande étude (ou Ta Hio) :
    Depuis l’homme le plus élevé en dignité, jusqu’au plus humble et plus obscur, devoir égal pour tous : corriger et améliorer sa personne ; ou le perfectionnement de soi-même est la base fondamentale de tout progrès et de tout développement moral. [4]
    Et Tseng-Tseu, disciple de Confucius, ajoute dans son Explication de La Grande Étude :
    La nation de Thsou ne regarde pas les parures en or et en pierreries comme précieuses ; mais pour elle, les hommes vertueux, les bons et sages ministres sont les seules choses qu’elle estime être précieuses.

Nous n’avons aucune sympathie pour M. Frêche et ses déclarations sur les Harkis nous ont scandalisés, mais il faut reconnaître dans sa Leçon de démocratie un certain bon-sens et de la franchise. Si cet élu dit vrai, il essaie malgré tout, malgré les règles du jeu démocratique, de faire quelque-chose d’utile : renforcement des digues, financement de la recherche et de l’éducation… Il faut alors que le système soit bien pervers pour l’obliger à se prostituer de la sorte dans sa pêche aux voix ― ceci simplement afin d’accomplir son devoir ― et pour l’amener à mépriser à ce point le peuple !

Car voilà bien le drame de l’égalitarisme démocratique : le rejet de l’autorité engendre le mépris.

  • . mépris du peuple envers l’élu : si l’élu détient bien un pouvoir, en revanche l’autorité lui échappe. Or l’autorité politique, comme toute autorité ― pensons à celle d’un père de famille responsable ou celle d’un supérieur consciencieux ― suscite l’amour, le respect, la confiance, l’obéissance libre et spontanée. Tout autre est le pouvoir sans l’autorité du régime démocratique, qui ne peut obtenir, remarque Tocqueville [5], qu’une « obéissance servile ». Par analogie, le peuple en démocratie est comme cet enfant dont on passe tous les caprices “pour avoir la paix” ; sera-t-il reconnaissant envers des parents si paresseux, ou égoïstes, qu’ils en oublient leur devoir de le faire grandir ? Peut-il les respecter ?
  • . mépris de l’élu envers le peuple : en effet, qui peut soutenir que le mensonge et la flatterie n’impliquent pas le mépris envers la personne destinataire ?

Henri V, Comte de Chambord, résume très bien tout ceci dans sa Lettre aux Français du 15 Novembre 1869.

Ceux [les élus] qui envahissent le pouvoir sont impuissants à tenir les promesses dont ils leurrent les peuples, après chaque crise sociale, parce qu’ils sont condamnés à faire appel à leurs passions au lieu de s’appuyer sur leurs vertus. Berryer l’a dit admirablement : «  Pour eux, gouverner, ce n’est plus éclairer et diriger la pensée publique, quelle qu’elle soit ; il suffît de savoir la flatter, ou la mépriser, ou l’éteindre. »

[…] Pour la monarchie traditionnelle, gouverner, c’est s’appuyer sur les vertus de la France, c’est développer tous ses nobles instincts, c’est travailler sans relâche à lui donner ce qui fait les nations grandes et respectées, c’est vouloir qu’elle soit la première par la foi, par la puissance et par l’honneur.

N’est ce pas là les paroles et l’ambition d’un père pour ses enfants ?

Le système démocratique présente une incapacité structurelle à réaliser le bien commun, le bonheur et l’honneur d’un peuple. On ne peut, ni le présenter comme un “bon régime”, ni même envisager de l’utiliser pour accéder au gouvernement, car il oblige le candidat à une véritable prostitution dans sa quête de bulletins et le conduit au mépris.

Il est grand temps de tourner la page et de revenir à la monarchie traditionnelle, ce régime politique naturel, analogue à la structure familiale, pour qu’il nous fasse tous grandir en vertu, en amour et en dignité.

Notes

[1] ARISTOPHANE : traduction nouvelle. Les akharniens, Les chevaliers, Les nuées, Les guêpes, La paix ; traduction d’Eugène Talbot ; préface de Sully Prudhomme ; Éditeur : A. Lemerre ; Paris, 1897.

[2] Adresse URL de l’enregistrement : http://www.youtube.com/watch ?v=t55CC7U82nc&hl=fr

 [3] St Thomas d’Aquin, De Regno, Livre II ch.III

[4] Doctrine de Confucius ou les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine, Traduit du Chinois par M.G. PAUTHIER, Librairie Garnier Frères, 1921.

[5] TOCQUEVILLE ; L’Ancien régime et la Révolution, Livre 2, Chap. IX


Source : Vive le Roy
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 07:27
L'opposition des juifs religieux contre l'Etat d'Israël grandit. Une dépêche Afp de ce matin rapporte de "violents heurts à Jérusalem" entre des juifs qualifiés d'"ultra-orthodoxes" et des policiers israéliens.

Violents heurts à Jérusalem

AFP
31/08/2009 | Mise à jour : 07:09

Huit policiers israéliens ont été légèrement blessés lors d'affrontements la nuit dernière à Jérusalem avec des centaines de juifs ultra-orthodoxes.
Ces incidents ont éclaté à la suite de la décision d'un tribunal de Jérusalem de maintenir en détention 16 ultra-orthodoxes arrêtés samedi lors de manifestations à Jérusalem contre l'ouverture d'un parking le Shabbat. Des appels à manifester ont ensuite été lancés par des hauts-parleurs dans les quartiers ultra-orthodoxes incitant des centaines de manifestants à descendre dans les rues.
Dans la soirée, l'assassinat à coups de couteau d'un Juif de 50 ans par un Palestinien de 23 ans à la suite d'un conflit financier dans un hôtel situé dans le quartier religieux de Géoula à Jérusalem a provoqué un regain de violences. Le Palestinien a été arrêté plus tard à un barrage routier à Jérusalem-est.

Entre-temps des centaines d'ultra-orthodoxes ont encerclé l'hôtel où a eu lieu l'assassinat et empêché la police d'évacuer le corps de la victime. Les responsables de la police ont alors décidé d'utiliser la force en faisant appel à des renforts de garde-frontières et des unités anti-terroristes.
Pour la première fois depuis le début des manifestations contre l'ouverture d'un parking il y a dix semaines, les forces de l'ordre tiré des dizaines de grenades lacrymogènes et assourdissantes.
La radio publique citant des responsables ultra-orthodoxes a indiqué que plusieurs dizaines de manifestants ont été blessés sans que cette information soit confirmée de sources hospitalières.
Par ailleurs six fourgonnettes de la police et deux motos de la police ont été endommagées. A l'aube des ultra-orthodoxes ont tenté d'incendier des bureaux du ministère des Affaires sociales dans un quartier ultra-orthodoxe, a poursuivi la police

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La video ci-dessous est intéressante. On y voit des images peu courantes de Juifs religieux israéliens dénoncer publiquement l'oppression qu'ils subissent de la part de l'Etat athégriste d'"Israël". Cet Etat a été fondé au départ par des Juifs athées dits "laïcs" proches des milieux bancaires et franc-maçonnique internationaux (Rothschild), sous couvert de donner aux Juifs religieux un Etat. Aujourd'hui, la manipulation gigantesque est en passe d'être démasquée.



Juifs religieux à partir de 04:56 :
"Sos, les Juifs sont oppressés par Israël, physiquement et spirituellement";
"Israël n'a pas le droit de se prononcer sur une partie quelconque de la Terre sainte";
"le sionisme est l'incarnation du mal pour Dieu et pour l'humanité".
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