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Christ Roi

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 11:35

Article trouvé sur Néochouannerie

 

Bien sûr il appartient à chacun de faire un choix, de décider ou non de se rendre à la mairie pour voter pour les prochaines échéances électorales. Mais nous voulons dire par ce billet que voter ne va pas dans le sens du royalisme. Nous condamnons fermement le système démocratique actuel qui ne représente en rien la volonté des peuples de France. En outre ce que nous allons dire n’est pas forcément valable pour les élections de proximités comme les communales. Quand on est royaliste on l’est jusqu’au bout. On affirme fièrement son appartenance afin de rallier les troupes à ne pas céder au chantage républicain!

 

« Le suffrage universel ne me fait pas peur, les gens voteront comme on leur dira ». Alexis de Tocqueville

 

afficheVB.jpgPrésenté comme la rencontre entre un(e) homme/femme et le peuple, l’élection présidentielle au suffrage universelle instaurée par le général De Gaulle n’est démocratique que sur le papier. Seule une assemblée peut représenter tous les courants de pensées du peuple et non un homme seul. Au mieux lors du premier tour des présidentielles le candidat vainqueur recueillera un peu plus de 20% des voies. Il gagnera avec un faible écart de 5% maximum au second tour. Les personnes votant au second tour le font par défaut. Seuls sont représentatifs les votes du premier tour qui là encore sont faussés.

La république qui se prétend au service du peuple ne prend pas en compte l’abstention ni les votes blancs. Du coup on imagine bien le fameux candidat retomber dans les 10% si jamais ces votes ou non votes étaient comptabilisés. Comment une personne ayant le soutien de 10% de la population peut elle se prétendre légitime ? Elle ne l’est en rien.

Souvent on nous culpabilise pour aller voter, paraît-il que des gens sont morts pour ça. Personnellement quand je regarde du côté de la Vendée j’ai plus l’impression que le peuple s’est fait massacrer parce qu’il n’était pas en accord avec la dictature parisienne ayant vu le jour dés 1789. A contrario les troupes royales n’ont jamais reçu l’ordre de Louis XVI de tirer contre les émeutiers. Le Roi martyr tenant à préserver coûte que coûte le sang des Français. Ceux qui sont mort l’ont été par des fanatiques qui se sont entretués pour obtenir le pouvoir ! La culpabilisation à outrance est la preuve de la diablerie républicaine. Qu’ils le veuillent ou non, ne pas voter c’est exprimer un choix. Celui du refus du système. Celui qui en à marre que le peuple soit pris pour des imbéciles. Ne pas comptabiliser le vote blanc est la preuve du mépris absolu qu’a le système envers le choix du peuple. Parce que le vote blanc est un vote de contestation qui marque qu’aucun candidat n’est digne de diriger le pays, c’est un danger pour le système républicain. Nous n’irons pas voter blanc aux prochaines élections car ce n’est pas comptabiliser contrairement à l’abstention. Bien que le chiffre soit donné il ne rentre pas en compte dans les calculs. Plus nous nous abstiendrons plus nous prouverons que ce régime est illégitime et plus fort sera notre chance de voir exploser le système.

 

Source et suite: http://neochouannerie.over-blog.com/article-pourquoi-les-royalistes-ne-doivent-pas-voter-101685760.html

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 11:34

Assemblées politiques avant 1789 : comment le peuple français était associé aux décisions gouvernementales.

 

(D’après « Revue de Lille », paru en 1890)

 

On croit assez généralement que, du 5 mai 1789, jour de la réunion des États-Généraux à Versailles et qui déboucha sur la suppression des trois ordres ainsi que l’avènement d’une Assemblée constituante, date la participation du peuple français à son gouvernement. Or, tandis que dès les temps les plus reculés, la Gaule se dotait d’assemblées délibérant sur les intérêts généraux des diverses cités, la France mérovingienne, puis celle de Charlemagne et de Saint-Louis, associa le peuple dans les décisions gouvernementales, avant la constitution effective des États-Généraux dès 1302.

Les siècles qui nous ont précédés n’étaient pas dépourvus d’institutions libres, et les souverains appelaient leurs sujets à défendre leurs intérêts et à se prononcer sur les propres affaires. Assurément, ce droit ne s’exerçait pas dans les mêmes conditions que de nos jours, mais il n’était pas moins réel. « En France, a dit Mme de Staël, la liberté est ancienne, c’est le despotisme qui est nouveau. » Les mots sont souvent trompeurs ; ils expriment moins ce qui est, que ce que l’on veut faire croire, et le mot de probité se trouve plus souvent sur les lèvres des fripons, que sur celles des honnêtes gens. On ne le voit pas moins prodigué dans la langue politique.

Le pouvoir n’a jamais été absolu en France, même lorsque ses excès étaient les plus grands. Au moment où François Ier terminait ses édits par cette formule qui semblait tout autoriser : « Car tel est notre bon plaisir », il avait à compter avec l’Église, les grands, les provinces, les villes, les communautés, les corporations, les Etats particuliers, les parlements. Son « bon plaisir » n’était pas assurément aussi libre qu’il l’aurait voulu, et il dut plus d’une fois s’incliner devant des droits d’autant plus respectables, qu’ils n’avaient pas la force pour appui.

Ce qui nous trompe dans nos jugements sur le passé, c’est que nous le ramenons violemment aux conditions du présent. L’homme est le même dans tous les temps, et ses besoins, comme ses aspirations, ne changent pas. Mais le milieu dans lequel il vit suscite des exigences auparavant inconnues, et impose des obligations nouvelles. Caton se plaignait un jour, à Rome, d’être jugé par des gens d’un autre âge. C’était dire qu’il se trouvait mal jugé. L’injustice nous devient ainsi familière, et nous sommes prompts à condamner ceux dont les pensées et les sentiments ne s’accordent pas avec les nôtres, sans prendre la peine d’examiner si les temps, les lieux, les hommes, les circonstances n’autorisaient pas des vues, des opinions et des institutions différentes. En étudiant le rôle des assemblées politiques dans le passé, nous devrons donc reconnaître qu’il n’était pas, qu’il ne pouvait pas être le même que de nos jours, parce que les conditions sociales avaient d’autres exigences. En constatant leurs bienfaits, nous rendrons hommage au principe dont elles sont l’expression. En signalant leurs fautes et les dangers qui en ont été la conséquence, nous serons contraints de nous tenir également en garde contre des louanges et un blâme excessifs.

Réunion de druides
Réunion de druides

Les Grecs et les Romains ne connaissaient pas le régime représentatif. Le peuple tout entier prenait part, dans la mesure et avec les tempéraments indiqués par la législation, au gouvernement. Il délibérait, votait, ordonnait, faisait des lois. Les magistrats étaient ses délégués, mais ils n’avaient la charge ni de faire connaître ses désirs, ni d’exprimer ses volontés. Leur mission était de gouverner et d’administrer.

La Gaule eut, dès les temps les plus reculés, des assemblées qui délibéraient sur les intérêts généraux des diverses cités dont se formait la nation. Sous la domination des Druides, sous l’aristocratie qui lui succéda, dans l’état mixte qui vint après et qui dura jusqu’à la conquête par les Romains, les assemblées se continuèrent. Avec des caractères et à des degrés différents, elles maintenaient le principe de la participation de tous au gouvernement, soit par eux-mêmes, soit par des délégués. César, impitoyable tant qu’il trouva devant lui une résistance armée, traita généreusement la Gaule épuisée et soumise. Il respecta ses usages, conserva ses lois, convoqua ses conventus ou assemblées nationales, appela au Sénat ses principaux citoyens, dans les légions ses soldats, et voulut faire d’elle une seconde Italie. De tous ces bienfaits, le plus grand est celui qui lui permettait de s’occuper d’elle-même.

Auguste, à peine maître du pouvoir (27 av. J. C.), réunit à Narbonne les représentants de la Gaule et soumit à leurs délibérations les objets qui les intéressaient. Sous ses successeurs, au milieu même des excès du despotisme impérial, cette liberté ne fut pas atteinte. La Narbonnaise demeura la province privilégiée, et si la partie située sur la rive gauche du Rhône méridional, eut trois assemblées périodiques, à Nîmes, à Narbonne et à Toulouse, les autres provinces ne furent pas privées de ce souvenir de leur antique liberté, de cette garantie de leurs intérêts, ou de cette consolation dans leur assujettissement. Arles, Vienne, Autun, Trèves, virent les gouverneurs réunir autour d’eux des fonctionnaires, des curiales et des propriétaires à qui ils promirent des réformes, et de qui ils obtinrent des ressources que la décadence de l’empire rendait de jour en jour plus nécessaires, mais plus difficiles à recueillir.

La constitution par laquelle Honorius appelait, en 418, à Arles, les représentants des sept provinces, montre le double élément qui entrait dans l’Assemblée, l’importance des objets soumis à ses délibérations, et par dessus tout, le respect pour une vieille liberté. L’invasion germanique ne rompit pas cette tradition. Les Germains avaient des assemblées, et Tacite en a déterminé, avec sa lumineuse précision, tous les caractères. « Les chefs, dit-il dans Mœurs des Germains, délibèrent sur les petites choses, la nation tout entière sur celles de grande importance. Cependant, celles mêmes dont la décision appartient au peuple, sont discutées d’abord par les chefs. Ils s’assemblent, à moins d’empêchements inattendus et soudains, à certains jours (...) Ils siègent tous armés. Le silence est commandé par les prêtres, qui ont le droit de répression.

« Bientôt, le roi ou le prince, selon son âge, sa nation, sa gloire militaire, son éloquence, se fait écouter, bien plus par le pouvoir de la persuasion, que par celui du commandement. Si la proposition déplaît aux Germains réunis, ils témoignent leur dédain par des frémissements. Si elle leur convient, ils frappent leurs framées. Louer par le choc des armes, c’est le plus honorable des assentiments. On peut aussi accuser devant ces assemblées, et y déférer les affaires criminelles (...) On y élit les chefs qui doivent rendre la justice dans les cantons et les villages. On adjoint à chacun d’eux cent assesseurs tirés du peuple, qui forment leur conseil et augmentent leur autorité. Ils ne traitent qu’en armes les affaires publiques et les affaires privées. »

Ce que les Germains avaient chez eux, ils le portèrent dans leur établissement au-delà du Rhin, et vainqueurs, ils n’abandonnèrent certainement pas leurs plus chères prérogatives. Ces usages se mêlèrent, comme les autres, avec ceux des Gaulois soumis par les Romains.

La France mérovingienne eut des assemblées dont le caractère et le but ne différèrent pas essentiellement de ce que la Gaule avait observé pendant des siècles, et de ce que l’invasion lui apportait. Elles furent composées de guerriers, l’élite de la nation, car porter les armes était un privilège, et chez les Germains, « nul ne pouvait être armé que si la cité l’en avait jugé digne », explique encore Tacite. Il en fut toujours ainsi en France, et sous Charlemagne l’Ost ne reçut que ceux qui possédaient une ou plusieurs manses. Indépendamment des réunions que rendaient nécessaires les circonstances exceptionnelles, il y avait des réunions annuelles au mois de mars. Les guerriers n’y furent bientôt plus seuls. S’ils étaient la force, d’autres étaient la lumière et l’autorité. Les évêques et les abbés des monastères prirent place à côté des guerriers, et bien que la nation ait toujours conservé pour les armes le respect qu’elles inspirent, l’influence des hommes de l’Église s’établit sans peine et s’accrut rapidement parce qu’elle était bienfaisante.

Elle ne se manifestait pas seulement dans les champs de mars et dans les champs de mai, assemblées guerrières et administratives. Elle avait un terrain où elle régnait en souveraine, et où elle concentrait ses efforts. Réunis dans des conciles, les évêques décidaient les questions de foi, de mœurs, de discipline. Ils condamnaient les hérésies toujours ingénieuses et tenaces, les abus toujours prompts et insaisissables. Ils donnaient à la société la sécurité extérieure et la tranquillité morale dont elle a besoin. Ils substituaient l’autorité à la force et organisaient un monde nouveau avec les débris et sur les ruines du monde ancien. La justice et la vérité dominaient l’arbitraire et l’erreur, la vie remplaçait la mort.

Pour cette œuvre difficile et multiple, un seul élément social n’aurait pas suffi. La force eût risqué de dégénérer en violence, et l’Église se heurtant à l’ignorance et aux passions, fût restée impuissante. Pour organiser le monde nouveau, faire sortir la civilisation de la barbarie et l’ordre du désordre, le pouvoir civil et le pouvoir religieux devaient unir leurs efforts. Voilà pourquoi, pendant plusieurs siècles, les évêques appelèrent auprès d’eux ceux qui formaient l’aristocratie sociale. L’Église avait l’initiative des institutions ; pénétrés de son esprit, les grands appliquaient aux abus anciens et aux besoins nouveaux, des réformes qu’imposait la justice et que tempérait la charité. La force morale servait de guide à la force matérielle, et, grâce à ce concours, la société put sortir du chaos où l’avaient jetée la corruption romaine et la brutalité des barbares.

Les Conciles restèrent toujours distincts des assemblées des champs de mars et des champs de mai. Toutes les questions sur lesquelles ils avaient à se prononcer, étaient de la compétence des membres du clergé, mais il fallait, pour l’exécution, recourir à ceux qui disposaient de la force. Voilà pourquoi les seigneurs laïques siégèrent pendant longtemps à côté des évêques et des abbés, et jouèrent un rôle qui ne nous étonne que parce que nous ne nous rendons pas compte des conditions particulières d’existence de la société du Moyen Age, et des exigences de tout état social. Pour les mêmes raisons, mais en sens inverse, et dans une plus large proportion, les membres du clergé eurent leur place marquée dans les assemblées politiques. De l’accord harmonique de ces pouvoirs résultaient l’influence bienfaisante de l’esprit religieux, le progrès de la société civile, l’adoucissement des mœurs, la protection des faibles et la substitution du règne du droit à celui de la force.

Il y eut 15 conciles dans la Gaule au IVe siècle, 25 au Ve, 54 au VIe, 20 au VIIe, et 7 dans la première moitié du VIIIe. Nous n’avons pas tous les canons de ces assemblées provinciales, ni toutes les décisions des réunions moins importantes que tenaient dans une ville épiscopale, des membres d’un ordre inférieur dans l’Église et dans l’État, mais il est permis d’affirmer, d’après ce que nous connaissons, qu’il n’y eut pas une question relative aux personnes, à la conscience, aux intérêts et à l’ordre public, qui n’ait été portée, librement discutée et résolue, de la manière la plus sage et la plus conforme à la justice et à la charité.

Au-dessous des conciles étaient les plaids. L’autorité royale cherchait à multiplier les concours et les appuis. Elle convoquait des évêques, des abbés, des seigneurs, des juges, des bons hommes, et leur déléguait le soin de se prononcer sur ce qu’elle ne pouvait ou ne voulait pas décider elle-même. C’est ainsi que dans les plaids étaient discutées et résolues les questions relatives à l’état des personnes, aux contestations sur la propriété, et aux actes criminels. Les plaids étaient des tribunaux plutôt que des assemblées politiques, mais ils touchaient à l’organisation sociale et à l’action administrative, en appliquant les principes proclamés dans des assemblées dont l’autorité était plus haute et plus générale. Ils établissaient par la sagesse et l’accord de leurs décisions, une jurisprudence, et maintenaient l’harmonie de tous les éléments sociaux. Les peuples ont surtout besoin de justice, et s’ils respectent les décisions et les actes des souverains, ils ne sont pas moins disposés à s’incliner devant ceux des corps plus rapprochés d’eux, quand ils ne peuvent mettre en doute ni leur intégrité, ni leurs lumières.

Charlemagne présente ses premiers Capitulaires
Charlemagne présente ses premiers Capitulaires
à l’assemblée des Francs en 779
Il y avait encore d’autres assemblées qui ne se réunissaient pas périodiquement, et qui devaient prononcer sur des faits déterminés, intéressant des personnes d’un ordre social supérieur. Les hommes qui pouvaient, à tout moment et à tout propos, en appeler à leur épée, avaient besoin de voir au-dessus d’eux un tribunal dont ils ne pouvaient récuser l’autorité. Ils formaient une cour des pairs, où chacun avait sa place, et où chacun trouvait des juges. Ces assemblées ne bornaient pas leur action et leur compétence à des actes criminels. Elles se prononçaient sur des questions multiples qui résultaient des conditions incertaines d’un état en formation, et la féodalité y trouva un frein, en même temps qu’un principe d’organisation et de force.

Ainsi, les vassaux eurent leurs tribunaux comme l’Église avait les siens, et ceux dont l’état social était inférieur ne tardèrent pas à être jugés par leurs pairs (de là est née l’institution du jury que nous avons, plus tard, empruntée à l’Angleterre, et qui existait « de toute antiquité en France » d’après un document de 1224. Un règlement de Bernard de Combret, évêque d’Albi, en 1269, fixe à vingt au moins le nombre des prohomes chargés de se prononcer sur la culpabilité des malfaiteurs). Les décisions ne s’appliquaient pas uniquement à des cas particuliers, et il en résultait, non pas seulement une jurisprudence, mais une véritable législation, à laquelle les rois étaient étrangers, et qui mettait de l’ordre et de la régularité dans une société qu’il fallait arracher à la confusion et à l’anarchie.

Sous Charlemagne et ses successeurs, il y eut deux assemblées par an, au printemps et à l’automne. « On y réglait, dit Hincmar, archevêque de Reims, les affaires générales de tout le royaume ; aucun événement, si ce n’est une nécessité impérieuse et universelle, ne faisait changer ce qui y avait été arrêté. Dans cette assemblée, se réunissaient tous les grands, ecclésiastiques ou laïques, les premiers pour prendre et arrêter les décisions, les seconds pour recevoir ces décisions, en délibérer et les confirmer, non par un consentement irréfléchi, mais par leur opinion et l’adhésion de leur conscience. L’autre assemblée, où l’on recevait les dons généraux du royaume, était composée des premiers de l’assemblée du printemps et des principaux conseillers : on y traitait des affaires de l’année suivante et de celles qui étaient survenues depuis l’année précédente, et auxquelles il fallait immédiatement pourvoir. »

Hincmar cite, parmi ces affaires, les trêves conclues par les gouverneurs des provinces, la guerre et la paix ce qui sauvegardait le présent ou préparait l’avenir, les satisfactions à donner aux seigneurs, la sécurité à garantir aux faibles, la direction à imprimer à l’esprit public, tout cela était arrêté du consentement des assistants et tenu secret jusqu’à l’assemblée générale. La décision était ensuite exécutée, de concert entre tous les membres de l’assemblée, et par les ordres du roi. « Les conseillers laïques ou ecclésiastiques, ajoute Hincmar, étaient choisis parmi les hommes reconnus capables pour ces fonctions, remplis de la crainte de Dieu et animés d’une fidélité inébranlable, au point de ne rien mettre au-dessus des intérêts du roi et du royaume, si ce n’est la vie éternelle. » Il ne dit pas par qui le choix était fait, mais les conditions qu’il indique sont une garantie de compétence et de justice que les peuples seraient heureux, dans tous les temps, de trouver chez ceux qui doivent s’occuper de leurs affaires.

Le chapelain et le chambellan assistaient à ces assemblées, ainsi que quelques officiers du palais. C’est de là que sont sortis les articles des Capitulaires. Le roi se rendait à l’Assemblée quand elle en exprimait le désir. Le résultat des délibérations était mis alors sous ses yeux, et, « avec la sagesse qu’il avait reçue de Dieu, il adoptait les résolutions auxquelles tous obéissaient. » Ces résolutions étaient proclamées par un héraut et portées à la connaissance du peuple réuni autour de l’Assemblée. Les applaudissements du peuple étaient le signe de son assentiment. C’est dans un Capitulaire que se trouve exprimée la condition de la loi qui est faite « par l’autorité du roi et le consentement populaire. » Elle était ainsi « l’expression de la volonté générale parce qu’elle devait être conforme aux principes éternels de la vérité et de la justice. » Le droit donné aux missi dominici, inspecteurs et enquêteurs qui parcouraient le royaume, de choisir les échevins, les avocats, les notaires, de changer les vicomtes et de proposer les comtes et les gouverneurs, semble indiquer que les membres des assemblées devaient leur rôle au pouvoir central, à l’exception des évêques et des abbés, qui le tenaient de leur dignité.

L’usage des assemblées, associées plutôt aux mesures législatives ou financières qu’à l’exercice du pouvoir ne se perdit pas sous les successeurs de Charlemagne. Les conditions n’étaient pas les mêmes, et les rapports entre le peuple et les souverains subirent des modifications considérables. La royauté s’affaiblissait de jour en jour et le traité de Verdun de 843, en faisant trois parts de l’empire de Charlemagne, ne donna ni plus d’unité, ni plus de force à ce qui, désormais dans des limites plus étroites, devait constituer la France. La féodalité, en affirmant ses droits reconnus, augmentait ses prétentions, et les assemblées autorisées par le roi ou formées sous son assentiment, furent trop souvent dirigées contre lui.

La participation de ces assemblées au changement de dynastie et à l’avènement des Capétiens est manifeste. Il n’est pas vraisemblable pourtant que les seigneurs aient, de leur propre initiative, élevé au trône l’un d’eux, Hugues Capet, ni que la reconnaissance de son nouveau titre ait été acceptée par eux avec empressement. Ils s’inclinèrent devant le plus ambitieux, le plus habile, le plus fort, devant celui dont les ancêtres avaient rendu d’éclatants services, mais ils se promirent bien de se trouver réunis pour mettre des bornes à son pouvoir. C’est ce qu’ils firent dans des assemblées d’où sortirent des révoltes, et cette lutte qui devait durer des siècles rendit d’abord sinon impossible, du moins difficile, toute participation du pays à la création de la loi et à la direction politique.

En présence d’ennemis aussi redoutables, la royauté chercha des appuis. Elle les trouva dans les communes, dont elle favorisa la constitution et l’expansion. La Commune s’administrait elle-même par ses délégués, et associait ainsi chacun de ses membres à la gestion de ses affaires. En rapport avec le roi, dont elle avait besoin et qui comptait sur elle pour affaiblir l’ennemi commun, la féodalité, elle ne tarda pas à prendre part aux intérêts généraux. C’était pour elle un avantage, et pour le roi une force. Sous saint Louis, les Établissements furent délibérés et amendés, non pas seulement par le Conseil et par les magistrats formant ce parlement ambulatoire auquel il avait confié les causes dont il ne pouvait connaître lui-même, mais encore par les barons, devenus plus souples après une ligue impuissante, et par les prud’hommes des bonnes villes unis aux seigneurs ecclésiastiques. C’est ce qu’on appelait « le grand Conseil des sages hommes et de bons clercs. » Ce conseil prit une forme définitive lorsqu’il eut été convoqué, en 1302, sous le nom d’Etats-Généraux.

Le parlement vécut et agit à côté des États-Généraux avec des attributions différentes, puisqu’il avait été créé pour rendre la justice, mais en s’élevant peu à peu à un rôle politique. Il avait reçu la mission d’enregistrer les édits royaux, et de leur donner ainsi force de loi. Il s’enhardit, au milieu des troubles, sous les rois faibles, à faire des remontrances, à retarder ou à refuser l’enregistrement, à formuler des déclarations, à rendre des arrêts sur des questions qui ne le concernaient pas, et prétendit « s’entremettre utilement des affaires publiques, et y avoir été appelé par les rois. » C’était un frein à l’autorité royale, une représentation permanente du pays, et, bien que ce fut une usurpation, bien que les prétentions aient été souvent exorbitantes et funestes, il n’en faut pas moins considérer le parlement de Paris, comme un intermédiaire utile entre le souverain et ses sujets, et le représentant de la tradition nationale auprès de ceux qui pouvaient la méconnaître.

États-Généraux de 1506
États-Généraux de 1506

Les rois avaient souvent choisi ceux à qui ils voulaient demander des conseils, ou qu’ils associaient, dans une certaine mesure, à l’exercice de leur pouvoir. Ils ne renoncèrent pas à ce privilège ou à cet expédient, lorsque les États-Généraux eurent été constitués en 1302 avec les trois ordres. On voit naître, aussitôt après, l’idée d’une convocation périodique. Mais cette convocation était une grande affaire, qui présentait toujours des difficultés et souvent des dangers. Les rois ne voulaient pas d’une surveillance ininterrompue, ils redoutaient une intervention trop curieuse dans les questions de politique, d’administration et de finances, mais ils tenaient à rester en communication avec les différentes classes de la société, et à les faire concourir au gouvernement. Ils choisirent des représentants du clergé, de la noblesse et des communes, et leur soumirent tout ce qui aurait pu faire le sujet des délibérations des États-Généraux. Ils étaient ainsi assurés d’un concours plus dévoué, et n’avaient à craindre ni prétentions, ni empiétements.

On ne sait pas à quelle époque précise ces assemblées de notables furent convoquées pour la première fois, avec des représentants de toutes les classes de la société. Les rois avaient intérêt à se trouver en communication avec leurs sujets, et comme l’opinion publique a toujours eu une grande force, ils ont dû chercher de bonne heure à la former par ceux qu’ils honoraient en les appelant dans leurs conseils. La première convocation qui ait laissé des traces, est celle de Tours en 1470, par Louis XI. Ce prince si jaloux de son autorité et si défiant à l’égard de la féodalité, ne se serait pas volontiers mis en tutelle sous les États-Généraux — on le vit quand il les convoqua — mais les Notables devaient servir à l’accomplissement de ses projets, et il eut recours à eux. Les deux dernières sont de 1787 et de 1788.

Le pouvoir royal s’est trouvé ainsi limité, pendant plusieurs siècles, par l’état social, les mœurs, des libertés particulières et des Assemblées différentes dans leur composition et leur caractère. Il eut souvent a lutter pour faire prévaloir ses vues et imposer ses volontés, mais généralement le concours empressé ne lui manqua pas. Ceux qui composaient ces Assemblées étaient, pour la plupart, directement ou indirectement sous sa main. Après 1302, les États-Généraux furent convoqués dans des circonstances graves et pour des besoins pressants. Ils furent le produit de l’élection, et ils se sentirent indispensables ; aussi les rois les trouvèrent rarement dociles.

Jusqu’à la fin du XIIIe siècle, les revenus du domaine royal avaient suffi à l’exercice du pouvoir. L’Église avait ses propriétés, la justice était rendue par le roi et les seigneurs, les communes s’administraient elles-mêmes, et les frais de la guerre étaient supportés par ceux qui la faisaient. Mais lorsque l’autorité royale se fut affirmée par les enquêteurs royaux de Saint-Louis, qui visitaient tous les fiefs pour recueillir les doléances du peuple, lorsque la distribution de la justice eut été confiée à des prévôts ou à des baillis institués par le roi, il fallut pourvoir au salaire de ces magistrats, et de ceux que la nécessité imposait, plus nombreux de jour en jour. Le roi dut dès lors recourir à ceux qui ne connaissaient d’autres charges que celles qui venaient des Seigneurs. La tradition de la fiscalité romaine, si ingénieusement tenace, et dont nous trouvons les traces jusqu’au XIIe siècle, était perdue. La nécessité politique la fit revivre et lui donna des perfectionnements rapides auxquels les peuples n’eurent garde d’applaudir.

L’impôt est légitime, parce qu’il est le paiement des services rendus à chacun par ceux qui détiennent le pouvoir, et la condition essentielle de la sécurité publique. Mais il paraît toujours lourd à ceux qui doivent le payer, car s’il prend habituellement une partie du superflu, il touche quelquefois au nécessaire. On ne saurait dire quels sont ceux qui le supportent le plus impatiemment. Aussi, ceux qui ont la mission glorieuse et difficile de conduire les peuples, doivent-ils n’y toucher qu’avec une extrême circonspection et une rigoureuse justice. Faire des dépenses qui ne sont pas nécessaires, satisfaire des cupidités particulières sur le trésor, former des sacrifices imposés à tous, autoriser par négligence ou par complicité des malversations et des vols, ce sont des crimes que la conscience publique n’absout pas, lors même qu’ils ne sont l’objet d’aucune répression judiciaire.

C’est ce qui explique l’importance attachée aux taxes par toutes les assemblées, et l’appel fait aux trois ordres par la royauté lorsqu’elle se trouva obligée de recourir à l’impôt pour remplir les nouvelles obligations que lui imposaient les transformations politiques et sociales accomplies. Le principe : « Nulle taxe n’est légitime si elle n’est consentie », n’était pas encore formulé, mais les rois lui rendaient hommage puisque, pour se procurer de l’argent et le demander à l’impôt, ils convoquaient les représentants de la nation.

Les questions financières ne furent pas les seules soumises aux États-Généraux, mais elles occupent le premier rang. Les événements politiques en firent surgir d’autres, et les États s’y montrèrent souvent dévoués au roi et au pays, quelquefois trop préoccupés de leur prépondérance, et en de trop nombreuses circonstances, plus disposés à profiter des embarras ou des malheurs de la royauté pour la dominer, que pour venir à son aide. En 1302, les trois Ordres furent convoqués pour la première fois. Philippe IV avait à créer le budget de la royauté par l’établissement de subsides permanents. Il avait surtout à soutenir la participation de la nation à sa lutte contre la Papauté. Il obtint tout ce qu’il demandait, sans qu’il soit possible de croire que ce fut par de bons moyens.

En 1308, il soumit aux États-Généraux la question des Templiers, qu’ils tranchèrent dans un sens conforme à sa volonté. En 1313, il leur demanda de nouveaux subsides. La refonte des monnaies, la spoliation des Juifs et des Lombards, les décimes levés sur le clergé, les impôts nouvellement établis n’avaient pas été suffisants. Il fallait renouveler les taxes anciennes et en créer de nouvelles. Les États-Généraux, en prenant la responsabilité de ces nouvelles charges, dont ils avaient reconnu la nécessité, se montraient un instrument utile et docile entre les mains de la royauté. En 1317, ils eurent à se prononcer sur une question constitutionnelle. Louis X avait laissé, en mourant, une fille que les princes du sang voulaient, au mépris de l’interprétation jusqu’alors donnée à la loi salique, faire monter sur le trône. Les Etats, organes de la nation, déclarèrent que la couronne, comme l’héritage des terres de la conquête, ne pouvait échoir qu’aux mâles. La fille de Louis X fut exclue, et le second fils de Philippe IV, frère du roi défunt, fut proclamé.

La même décision fut prise en 1328, malgré les prétentions d’Edouard III, roi d’Angleterre, qui revendiquait le titre de roi de France, en vertu des droits de sa mère Isabelle, fille de Philippe IV. L’application de la loi sauva la France de la domination de l’Angleterre ; elle ne put empêcher une guerre qui dura plus de cent ans, fut marquée par d’épouvantables défaites, et aurait fini par l’anéantissement de notre indépendance, sans l’avènement de Jeanne d’Arc qui restaura Charles VII sur le trône de France. Les Etats-Généraux de 1338, dont l’existence est contestée, auraient, d’après certains historiens, formulé les premiers la maxime : « Les rois ne lèveront aucuns deniers extraordinaires sur le peuple, sans l’octroi des Trois-Etats, et ils en prêteront le serment à leur sacre. »

En 1356, au moment où la trêve expire entre la France et l’Angleterre, les Etats votent trente mille hommes d’armes, pour lesquels ils fournissent, par jour, cinquante mille livres. Les Communes entretenaient elles-mêmes leurs milices. La gabelle, ou taxe sur le sel, et une imposition de huit deniers sur tous les comestibles devaient faire face à ces dépenses. Mais les États prétendirent désigner les commissaires chargés de lever l’impôt, et d’en surveiller l’emploi, qui ne devait pas être détourné de la guerre. Ils fixèrent à un an leur prochaine réunion. Les doléances furent impératives. Ils ne voulaient plus de fausse monnaie et demandaient la suppression du droit de gîte ou de chevauchée, droit rationnel lorsque le roi n’avait que le produit de son domaine, droit excessif, dès qu’on lui fournissait le moyen de pourvoir aux besoins de l’Etat. Ils proclamaient le droit de résistance armée contre ceux qui renouvelaient de pareilles prétentions, et réclamaient des réformes pour la police des tribunaux et les entraves mises au commerce.

C’est ainsi que l’on parlait avant la funeste bataille de Poitiers, dans laquelle périt une grande partie de la noblesse et où le roi Jean II le Bon fut fait prisonnier. Quelle devait être l’attitude, quel devait être le langage des Etats, après ce désastre qui frappa la France de terreur ? Huit cents députés se réunirent. La moitié représentait les villes, les autres appartenaient en grand nombre à l’Eglise, parce qu’il « restait en France peu de nobles à qui on pût avoir recours », rapporte Froissart. Il fallait trouver de l’argent pour continuer la guerre et délivrer le roi.

L’ennemi était au cœur du royaume. Les Etats le rendirent témoin d’une tentative de révolution qui augmentait sa force. Sous l’inspiration d’Etienne Marcel, qui profita des malheurs de la France pour conquérir une popularité destinée d’abord à seconder une ambition personnelle, et mise ensuite au service de Charles le Mauvais, dont la main criminelle prétendait saisir le sceptre de saint Louis, ils commencèrent par demander la réforme du royaume. C’était un acte d’accusation qui ne pouvait aboutir à rien, une difficulté pour les négociations relatives à la liberté du roi, et une usurpation du pouvoir en présence de l’ennemi. Déjà une commission de cinquante membres prenait l’administration et réunissait les trois ordres en un seul. Il n’y avait plus d’esprit public pour condamner ces attentats, et le dauphin, qui n’avait pas été héroïque à Poitiers, semblait incapable de résister.

États-Généraux de 1614
États-Généraux de 1614

Le dauphin temporisa pour envoyer demander des instructions à son père, prisonnier à Bordeaux. La réponse se fit attendre. Les Etats n’osaient passer outre, et leur audace même se tournait contre eux. Le peuple s’impatientait, les murmures de désapprobation s’accentuaient et les divisions, habilement fomentées, finirent par rendre les réunions impossibles. On se sépara et le dauphin resta le maître. L’année suivante, une nouvelle convocation amena les mêmes prétentions et les mêmes troubles. Le Dauphin avait pourtant enlevé tout prétexte à ceux qui voulaient sérieusement la suppression des abus, en renouvelant la grande ordonnance de réforme publiée en 1355 par son père. Son application eut été un grand bienfait. Mais était-elle possible lorsqu’il fallait négocier et tenir partout tête à l’ennemi ? Les États ne parurent pas y attacher une grande importance. S’ils avaient eu quelque souci des intérêts du peuple, ils ne tardèrent pas à le subordonner à leur désir de dominer, et l’amour des réformes n’était pas autre chose que l’amour du pouvoir.

En 1359, les États rejetèrent le traité qui délivrait le roi, comme trop onéreux pour le royaume. En 1369, tout avait changé. Le Dauphin était devenu Charles V, et ce roi qui avait fait l’apprentissage de son noble et rude métier, au milieu des épreuves les plus douloureuses, relevait la France par son habileté et sa sagesse. Les États lui accordèrent tout ce qu’il demanda gabelle, quatre livres par feu pour la guerre, trente sous sur les campagnes, un droit sur les vins, proportionnel à leur qualité. La France redevenait grande et puissante. Seize années suffirent pour accomplir cette oeuvre de relèvement social, qui montre ce que peut un souverain, quand il a la plénitude de son pouvoir, le sentiment profond de son droit, et au cœur, l’amour de son peuple.

En 1380, là France retomba sous une régence. Les États refusèrent les subsides et prétendirent ramener les impôts au taux de Philippe le Bel, oubliant qu’on n’avait qu’une trêve avec l’Angleterre, que l’argent avait perdu de sa valeur, et que les libertés, franchises et privilèges, dont ils réclamaient le maintien n’avaient été accordés qu’en échange des charges financières qu’ils repoussaient. Les Assemblées ne se sont jamais piquées de logique. Celle de 1380 a une large part de responsabilité dans les désordres qui marquèrent les premières années de ce règne si long et si fatal à la France. En 1420, les États ratifièrent le honteux traité de Troyes fait par une reine criminelle, et par lequel un roi insensé reconnaissait le roi d’Angleterre pour roi de France, et déclarait la guerre à son propre fils, dont il avait abandonné le droit. Ce n’est pas dans une Assemblée des États-Généraux, mais dans une réunion dont il avait choisi les membres, que Charles VII fit accepter la taille perpétuelle, mesure excellente, qui devait assurer une armée permanente, et la pragmatique sanction, dont le principe était une révolte, et dont l’application fut si funeste à l’Église de France.

En 1468, un roi qu’un obstacle ne détournait jamais de son but, convoqua les États, après avoir laissé toute liberté à l’élection, mais indiqué les candidats agréables. Ils lui accordèrent tout ce qu’il demandait : « les gens d’Église par prières, oraisons et biens temporels, et la noblesse et le peuple de leurs corps et de leurs biens, jusqu’à la mort inclusivement. » Louis XI ne se crut cependant tenu à aucune reconnaissance à leur égard. En 1483, Charles VIII fut averti par Me Jean Rely, chanoine de l’église de Paris, orateur des Trois Ordres, qu’il lui appartenait de relever le peuple de l’oppression, et que l’argent demandé pour les gens de guerre, en manière de don, l’était pour deux ans, et pas davantage. Ce langage hautain s’explique. Le vieux roi Louis XI venait d’être remplacé par un enfant.

Le 15 janvier 1484, la question suivante fut posée aux Etats : « A qui appartient l’autorité suprême ? » Un représentant de la noblesse de Bourgogne, Philippe Pot, répondit : « Il faut reconnaître une autorité supérieure, souveraine, en qui réside le pouvoir, et qui peut le déléguer. Cette autorité est celle du peuple, ou des Etats-Généraux, composés de ses élus », rapporte Olivier Masselin dans États-Généraux. Ces idées ne portèrent pas immédiatement leurs fruits. La réforme religieuse du siècle suivant devait les répandre et les exagérer. La taille, que l’on voulait supprimer, fut maintenue avec cette réserve « que la nation ne pouvait être imposée sans son consentement. » La régente accepta l’impôt, mais ne tint pas compte de la réserve et, sur sa demande, le parlement prorogea la levée de ce subside.

A cause du nombre des votants, mais aussi afin de montrer qu’ils étaient les maîtres, les États changèrent l’ordre ancien des délibérations. Ils se divisèrent en commissions. Chacune rédigeait un cahier, le portait à l’assemblée, en soutenait les conclusions, et, de ces cahiers particuliers, on formait un cahier général. Le vote avait lieu, non par ordre, mais par tête, et il fallait pour l’adoption, l’unanimité des suffrages. En 1506, le royaume était heureux sous le gouvernement paternel de Louis XII. Les États, d’accord avec lui, annulèrent les traités de Blois, par lesquels il avait fiancé sa fille Claude à Charles d’Autriche, en lui assurant des avantages territoriaux. Il vit trop tard les conséquences de cette faute, et il chargea les États de la réparer. Ne reconnaissant pas au roi le droit de disposer de sa famille, sans l’aveu de la nation, ils cassèrent les stipulations de Blois « comme contrevenant au premier serment solennel fait par lui à Reims, qui est de faire toute chose que connaîtra être au bien, sûreté et conservation du royaume, sans consentir ni permettre la diminution d’icelui. » (Ordonnances des rois de France) C’est dans cette assemblée que Louis XII reçut le titre de Père du peuple, « le plus saint nom qu’on puisse donner à un prince, car nommer un roi Père du peuple, est moins faire son éloge, que l’appeler par son vrai nom et faire sa définition », explique La Bruyère dans Du Souverain.

Les États-Généraux jouèrent plus tard un rôle déterminant lors des guerres de religion qui ensanglantèrent le royaume et illustrèrent, une fois encore, le rapport de force constant entre eux et le pouvoir royal. Lorsqu’ils se réunirent notamment à Blois le 16 octobre 1588, au milieu des circonstances les plus graves, le trône avait pour héritier présomptif un prince que la religion éloignait et que l’Édit d’Union venait de déclarer incapable de régner, et que les États le repoussaient. La journée des barricades ayant anéanti le pouvoir de Henri III à Paris, les États, après lui avoir enlevé les ressources les plus nécessaires, déclarèrent qu’ils « avaient tout pouvoir, et que le roi ne devait qu’exécuter leurs volontés. » En réponse, le roi fit assassiner le duc de Guise et le cardinal son frère, puis il dispersa les États. Mais les crimes ne sont jamais une solution, et le danger resta le même pour lui. Frappé le 1er août 1589 par Jacques Clément, il expira le lendemain, en désignant comme son successeur celui dont la France catholique reconnaissait le droit, mais qu’elle repoussait à cause de l’hérésie, Henri IV.

Convoqués lors de la majorité de Louis XIII en 1614, les États-généraux ne le furent plus ensuite que sous Louis XVI, en 1787 et 1788, puis le 5 mai 1789, qui marqua le début de la période révolutionnaire

 

Source: http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5698

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 09:08

Joachim Gauck sera en principe élu dimanche, par le Congrès des parlementaires allemands, président de l'Allemagne. L'ancien pasteur de Rostock a en face de lui Beate Klarsfeld, qui, chassant les nazis, avait giflé un président allemand.

 

Joachim Gauck est inattaquable. Avant la chute du mur de Berlin, il était un pasteur prostant dans la ville de Rostock, très engagé dans la contestation contre le régime totalitaire. Il s'est fait connaître du plus grand nombre en tant que responsable des archives de la Stasi après la chute du Mur de Berlin : une tâche bien sûr essentielle dans l'édification de l'Allemagne nouvelle, puisque les tout-puissants services secrets de Berlin-Est avaient fiché la quasi-totalité de la population de RDA. Un homme qui se dit "de gauche libéral et conservateur".

 

Le pasteur a en face de lui la femme (juive) du "chasseur de nazis" Serge Klarsfeld, Beate, qui partage sa vie entre Paris et Berlin, et qui s'est fait connaître en Allemagne grâce à la gifle mémorable assénée en 1968 au chancelier de l'époque, Kurt Kiesinger (de la CDU), un ancien cadre hitlérien. Ses adversaires l'accusent d'avoir touché des subsides de la Stasi pour accomplir ce geste spectaculaire: ils parlent de 2000 marks de l'époque. Ils l'accusent surtout d'avoir pactisé avec les services secrets de la RDA, ce dont l'intéressée de se cache d'ailleurs pas: ne fallait-il pas, expliquent Beate Klarsfeld et ses partisans, savoir faire des concessions afin d'obtenir certains documents indispensables pour confondre certains anciens nazis ?

 

Mais ce "pacte avec le diable" fait de la femme de Serge Klarsfeld une postulante "intolérable" pour le parti d'Angela Merkel. Ni les sociaux-démocrates, ni les Verts, ni les libéraux du FDP ne la soutiennent non plus. En face du front pro-Gauck, Beate Klarsfeld ne bénéficie que du soutien de "Die Linke", la gauche de la gauche. Ironie de cette candidature de témoignage quin'a pas de chance d'aboutir: Mme Klarsfeld n'est pas sur la même ligne en France puisqu'elle n'hésite pas à afficher son soutien à ... Nicolas Sarkozy.

 

Source: Sud-Ouest du samedi 17 mars 2012, p. 5

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 06:48

La Bataille de l’euthanasie (Salvator-2012) : l’enquête qui révèle les dessous des grandes orchestrations médiatiques.

Le saviez-vous ?
Affaires Malèvre, Humbert, Sébire… et les autres : avec ces 7 drames, l’idée de l’euthanasie s’est infiltrée en France.

Mais que s’est-il réellement passé ?

A LIRE, et faire lire, avant qu’il ne soit trop tard !

La Bataille de l’euthanasie

Enquête sur les sept affaires qui ont bouleversé la France
Par Tugdual Derville

Paru aux Editions Salvator le 16 février 2012

La Bataille de l'euthanasie

La Bataille de l'euthanasie

La mesure n°21 du programme de François Hollande dévoilée le 25 janvier 2012 prévoit la légalisation de l’euthanasie. Que l’on y soit ou non favorable, il s’agirait d’une réforme historique : l’enjeu électoral est majeur.

Mais comment cette question de société s’est-elle imposée aux Français ? C’est ce qu’a voulu comprendre Tugdual Derville dont l’ouvrage arrive à point.

Il enquête sur les sept grands drames de l’euthanasie qui ont défrayé la chronique, en France, de 1998 à 2008. Personnages principaux : l’infirmière Christine Malèvre, Vincent Humbert et sa mère Marie, les soignantes de Saint-Astier, Chantal Sébire, Maïa Simon, Hervé Pierra et ses parents et enfin Lydie Debaine. Les plus connus imprègnent désormais notre imaginaire. Les lecteurs qui croyaient les connaître iront pourtant de surprise en surprise. Et ils verront surgir bien d’autres protagonistes : soignants, militants, journalistes, magistrats, responsables politiques, à commencer par Nicolas Sarkozy. Tous agissent et réagissent selon l’intensité médiatique des « affaires ». Car ce sont bien ceux qui les exploitent  qui mènent le jeu.

... En revenant aux faits, de la réalité médicale à l’orchestration médiatique, Tugdual Derville nous fait revivre des rebondissements surprenants et montre des connexions entre les affaires qui nous avaient échappées. S’attachant à retrouver le témoignage de ceux qui ont été au plus près des drames, il démontre que l’idée que l’on garde n’est pas toujours fidèle à la réalité. Trop souvent l’émotion a pris le dessus, laissant croire que l’euthanasie ou le suicide étaient les solutions obligées à la souffrance. Jusqu’à forger des opinions… Sous cet angle, La Bataille de l’euthanasie (Editions Salvator) restera un cas d’école.

Si le fil des événements se déroule comme dans les pages d’un roman policier, il s’agit de faits bien réels avec, à la clé, non seulement « mort d’homme », mais une influence sur nos destins personnels qui peut s’avérer déterminante.

Communiqué de presse
Paris, le 6 février 2012

 

Contacts presse :
Alliance VITA :
Ségolène du Closel – 06 14 20 42 38 – segolene.duclosel@alliancevita.org

Editions Salvator :
Thomine Josseaume – 01 53 10 38 32 – tjosseaume@edictions-salvator. com

Source: http://www.alliancevita.org/2012/02/la-bataille-de-l%E2%80%99euthanasie/

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 23:59

Les Etats-Unis et Israël lanceront une opération militaire contre l'Iran avant la fin de l'année 2012, rapporte mercredi le journal russe Kommersant citant un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères.

"L'intervention aura lieu avant la fin de l'année en cours. En fait, les Israéliens font chanter Obama en le mettant dans une situation gênante: soit il soutient la guerre, soit il perd lui-même le soutien (de l'influent lobby juif)", a indiqué le diplomate.

Dans le même temps, selon le quotidien, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a prié son homologue russe Sergueï Lavrov d'informer Téhéran que le prochain round de négociations entre l'Iran et le groupe des six médiateurs internationaux constituerait la dernière chance d'éviter la guerre.

Le journal cite également un responsable du ministère russe de la Défense, qui estime que l'opération militaire en Iran pourrait "aggraver la situation déjà difficile dans le Caucase russe".

Selon cette même source, Moscou a déjà défini son plan d'action en cas de guerre contre l'Iran.

Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter d'une arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Le président américain et les responsables de son administration n'excluent aucun moyen d'action à l'encontre de Téhéran mais insistent sur leur préférence pour une solution diplomatique.

 

Source

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 19:00

Alors qu’il était invité sur le plateau de Laurence Ferrari, le Pinocchio Nicolas Sarkozy, a affirmé à la télévision qu’il n’avait jamais dit "La France tu l’aimes ou tu la quittes".

 

 

via http://www.nationspresse.info/?p=164006

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 23:59

Jacques Cheminade, candidat de "Solidarité et Progrès" à l'élection présidentielle [Ndlr. parfois présenté comme résistant à l'empire et au nouvel ordre mondial], a assuré mardi 13 mars 2012 qu'il ne voterait au deuxième tour ni pour Marine Le Pen, ni pour Nicolas Sarkozy ni pour François Bayrou, mais éventuellement pour François Hollande en fonction de la façon dont "il se comporte".

Interrogé par Radio Classique-Public Sénat, ce candidat s'est dit "gaulliste parce que Nicolas Sarkozy ne l'est pas". "Je suis de gauche parce que François Hollande ne l'est pas toujours" a-t-il ajouté. Au second tour, pour qui votera-t-il ? "Certainement pas pour Marine Le Pen, certainement pas pour Nicolas Sarkozy et certainement pas pour François Bayrou. Donc tirez-en les conséquences". François Hollande ? "On verra comment il se comporte. S'il continue à faire preuve d'une certaine faiblesse, il y a aussi le vote blanc qui est possible" a-t-il fait remarquer. Source

 

Cheminade est une balance. Ayant partagé quelques temps le combat politique d'Alain Soral - alors que celui-ci était encore au Front national et associé à la Liste antisioniste avec Dieudonné... - Cheminade l'a ensuite abandonné parce, "on ne fait pas ça en France, dit-il. ... on n'importe pas les conditions d'un conflit en France et on ne souffle pas sur les braises d'un très vilain feu" (video ci-dessous).

 

Malgré les quelques vulgarités d'Alain Soral dans sa réponse, vulgarités que nous réprouvons et regrettons naturellement, voici l'histoire de Cheminade remise à l'endroit : 

 

 

Cheminade est un menteur : bien après la radicalisation de Dieudonné, il a donné une conférence au théâtre de la Main d'Or, le "temple de l'antisionisme" (20 avril 2008) et ce sans aucun problème à l'époque.

 

Sur l'"importation du conflit", "ce sont les sionistes qui importent le conflit en France et qui ont soumis entièrement la France aux intérêts sionistes", répond assez logiquement Soral. Il aurait également pu ajouter que ce sont les sionistes qui font faire les guerres d'Israël par la France (Irak, Afghanistan, Libye, Iran bientôt...) 

 

Quoiqu'il en soit du Cheminade qui retourne sa veste, avec cette déclaration aujourd'hui sur son possible ralliement à Hollande au second tour, Cheminade a mis un terme à sa carrière. Plus personne dans le camp anti-mondialiste ne le prendra au sérieux à l'avenir.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 08:38

Lors des élections législatives de 1898, le journaliste satirique Zo d’Axa – pseudonyme d’Alphonse Gallaud de La Pérouse et descendant de l’illustre navigateur – surnommé le « mousquetaire de l’anarchie », informe les lecteurs de son journal La Feuille, dont 25 numéros paraîtront entre octobre 1897 et mars 1899, qu’il a trouvé le candidat idéal à même de réconcilier les abstentionnistes avec le vote : un âne blanc appelé Nul. Le jour des élections, « la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie » traverse Paris entourée de ses partisans, déclenchant une bagarre et entraînant l’intervention de la police.

 

 Ces élections sont pour Zo d’Axa l’occasion de consacrer trois numéros de sa Feuille à l’abstention et aux travers du système électoral, son âne offrant enfin la possibilité aux mécontents refusant d’ordinaire d’apporter leurs voix, « de voter blanc, de voter Nul, tout en se faisant entendre ».

 

Zo d’Axa, pseudonyme
d’Alphonse Gallaup de La Pérouse
LE CANDIDAT DE LA FEUILLE (La Feuille n°9)
Simples Réserves
J’avais toujours cru que l’abstention était le langage muet dont il convenait de se servir pour indiquer son mépris des lois et de leurs faiseurs. Voter, me disais-je, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions. On les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau. Comment refuser de s’incliner devant la Chose légiférée si l’on accepte le principe de la loi brutale du nombre ? En ne votant pas, au contraire, il semble parfaitement logique de ne se soumettre jamais, de résister, de vivre en révolte. On n’a pas signé au contrat. En ne votant pas, on reste soi. On vit en homme que nul Tartempion ne doit se vanter de représenter. On dédaigne Tartalacrème. Alors seulement on est souverain, puisqu’on n’a pas biffé son droit, puisqu’on n’a délégué personne. On est maître de sa pensée, conscient d’une action directe. On peut faire fi des parlottes. On évite cette idiotie de s’affirmer contre le parlementarisme et d’élire, au même instant, les membres du parlement.
Je me garderai d’insister. Dans le peuple même on perd la foi : les derniers électeurs ricanent. Le paysan renonce à implorer. L’ouvrier songe à d’autres moyens… Rien de bon n’est sorti de l’Urne. Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides. Qu’a-t-on fait contre le chômage ? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée ? Lois d’exception, lois scélérates… Bientôt, plus que le suffrage, le dégoût sera universel. Je tiens pour prudent de décréter vite le fameux vote obligatoire. Sans cela, au vingtième siècle, je présume que les fonctionnaires seraient seuls en carte d’électeur. Voterait, par ordre, l’état-major. Voteraient aussi les magistrats, les recors [officier de justice] et les gens de police. L’Urne, dont rien n’est sorti de bon, serait la boîte à Pandore — le gendarme.
(...)

 

Votez pour Lui !
Je n’aime pas flagorner le peuple. Voilà le candidat qu’il mérite. À Rome, aux jours de la décadence, la plèbe acclamait un cheval consul (Ndlr. Cheval de l'empereur Caligula, nommé Incitatus) Le bourricot doit triompher en république opportuniste. N’ai-je pas parlé de boulangisme ? En bien ! oui, un boulangisme, mais sans général à panache, sans cheval hoir décoratif :

C’est un âne, un âne, un âne,
C’est un âne qu’il nous faut.

Et l’âne est prêt. Il va courir les réunions. On le verra dans les rues de Paris. Ses amis diront son programme, et les abstentionnistes eux-mêmes, pour une fois, s’en iront voter. C’est un âne blanc. Il se nomme Nul. Les bulletins blancs, les bulletins nuls, compteront enfin — et seront comptés(Ndlr. L'abstention a atteint 53,6 % au 1er tour des régionales 2010, ce qui fait des abstentionnistes le premier parti de France loin devant tout autre parti "arrivé en tête" et représentant soit-disant "la majorité" des Français après l'élection...) Tout à l’heure de grandes affiches inscriront sur les murailles le manifeste du candidat. Un comité se constitue : des écrivains, des artistes, quelques orateurs des clubs. De précieux concours sont acquis. Que les Philistins se méfient : L’Âne trotte vers le palais Bourbon.

 

Votez pour Lui !!
Un régime s’enterre gaîment. Ce serait se tromper, en partie, que de croire à une plaisanterie, à quelque farce montmartroise. Réactionnaires, conservateurs, socialistes désabusés, tous les lassés de cette république constituent une majorité qui peut, en souriant, s’exprimer. Il faut voter pour l’âne Nul. Nous ne nous faisons pas d’illusion : on empêchera notre élu de joindre l’écurie du quai d’Orsay. On le persécutera peut-être. La fourrière l’attend sans doute. Mais nous verrons l’autorité dont jouira la nouvelle Chambre, quand, à l’orateur faisant des effets de tribune, quelqu’un des galeries criera : — Assez ! je demande la parole pour votre collègue l’Âne blanc.

AUX ÉLECTEURS (La Feuille n°11)
Électeurs,
En me présentant à vos suffrages, je vous dois quelques mots. Les voici : De vieille famille française, j’ose le dire, je suis un âne de race, un âne dans le beau sens du mot — quatre pattes et du poil partout. Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats. Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront. Mon élection est assurée. Vous comprendrez que je parle franc.

Citoyens,
On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux. Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les Électeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a les délégués qu’elle mérite.

Pourquoi les avez-vous nommés ? Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’à leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.

Pourquoi les renommerez-vous demain ? Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac. Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ? Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau. La Chambre représente l’ensemble. Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaire pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés. Et ça, c’est vous !

On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des Poires. On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n’est pas vrai. La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde — toute signification libérale. Ce n’est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d’idées, briseur de culte. C’est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C’est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu’en Allemagne — une tonsure sous le képi.

On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière. On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré — à vous qui ne possédez rien. On vous parle de probité ; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national. Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.

Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel. Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire — la mâchoire qui ne sait plus mordre. Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante Armée… Et le raisonnement des Lebel leur met du plomb dans la tête. La Justice est égale pour tous. Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l’on arrête comme vagabonds !

L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains, vous crient qu’en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose : Donnez vos voix, citoyens ! Les mendigots, les candidats, les tire-laine, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public. Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti : ils veulent conquérir les pouvoirs… afin de les mieux supprimer. D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile. Charlot s’amuse à voter…

L’âne blanc Nul

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée. Allez ! allez, gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez. Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien : L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale. Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés…

Chers électeurs,
Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi. Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie. Votez tous pour l’Âne blanc Nul, dont les ruades sont plus françaises que les braiments patriotards. Les rigolos, les faux bonshommes, le jeune parti de la vieille-garde : Vervoort, Millevoye, Drumont, Thiébaud, fleurs de fumier électoral, pousseront mieux sous mon crottin. Votez pour eux, votez pour moi !

IL EST ÉLU ! (La Feuille n°12)
Bonnes Gens de la Ville, Électeurs,
Écoutez l’édifiante histoire d’un joli petit âne blanc, candidat dans la Capitale. Ce n’est pas conte de mère l’Oie, ni récit de Petit Journal. C’est une histoire véridique pour les vieux gosses qui votent encore : Un bourriquet, fils du pays de La Fontaine et de Rabelais, un âne si blanc que M. Vervoort en a mangé gloutonnement, briguait au jeu électoral un mandat de législateur.

Le jour des élections venu, ce bourriquet, candidat-type, répondant au nom clair de Nul, fit une manœuvre de la dernière heure. Par le chaud dimanche de mai où le peuple courait aux urnes, l’âne blanc, le candidat Nul, juché sur un char de triomphe et traîné par des électeurs, traversa Paris, sa bonne ville. D’aplomb sur pattes, oreilles au vent, émergeant, fier, du véhicule bariolé de ses manifestes — du véhicule à forme d’urne ! la tête haute entre le verre d’eau et la sonnette présidentielle, il passa parmi des colères et des bravos et des lazzis… L’Âne vit Paris qui le regardait.

Paris ! Le Paris qui vote, la cohue, le peuple souverain tous les quatre ans… Le peuple suffisamment nigaud pour croire que la souveraineté consiste à se nommer des maîtres. Comme parqués devant les mairies, c’était des troupeaux d’électeurs, des hébétés, des fétichistes qui tenaient le petit bulletin par lequel ils disent : J’abdique. Monsieur Un Tel les représentera. Il les représentera d’autant mieux qu’il ne représente aucune idée. Et ça ira ! On fera des lois, on balancera des budgets. Les lois seront des chaînes de plus ; les budgets, des impôts nouveaux…

Lentement, l’Âne parcourait les rues. Sur son passage, les murailles se couvraient d’affiches que placardaient des membres de son comité, tandis que d’autres distribuaient ses proclamations à la foule : « Réfléchissez, chers citoyens. Vous savez que vos élus vous trompent, vous ont trompés, vous tromperont — et pourtant vous allez voter… Votez donc pour moi ! Nommez l’Âne !… On n’est pas plus bête que vous. » Cette franchise, un peu brutale, n’était pas du goût de tout le monde.

— On nous insulte, hurlaient les uns.
— On ridiculise le suffrage universel, s’écriaient d’autres plus justement.

Quelqu’un tendit son poing vers l’âne, rageusement, et dit :
— Sale Juif !

Mais un rire fusait, sonore. On acclamait le candidat. Bravement l’électeur se moquait et de lui-même et de ses élus. Les chapeaux s’agitaient, les cannes. Des femmes ont jeté des fleurs… L’Âne passait. Il descendait du haut Montmartre, allant vers le Quartier Latin. Il traversa les grands boulevards, le Croissant où se cuisine, sans sel, l’ordinaire que vendent les gazettes, il vit les Halles où des meurt-de-faim, des hommes du Peuple-Souverain, glanent dans des tas de détritus ; les Quais où des Électeurs élisent les ponts comme logis…

Il est élu

Cœur et Cerveau !… C’était Paris. C’était ça la Démocratie ! On est tous frères, vieux vagabonds ! Plaignez le bourgeois ! il a la goutte… et c’est votre frère, gens sans pain, homme sans travail et mère lasse qui, ce soir, rentrerez chez vous pour mourir avec les petits… On est tous frères, jeune conscrit ! C’est ton frère, l’officier, là-bas, corset de fille et front barré. Salue ! Fixe ! la main dans le rang… Le Code te guette — le Code militaire. Douze balles dans la peau pour un geste. C’est le tarif Républicain.

L’Âne arrivait devant le Sénat. Il longea le Palais d’où le poste sortit en bousculade ; il suivit extérieurement, hélas ! les jardins trop verts. Puis ce fut le boulevard Saint-Michel. À la terrasse des cafés, des jeunes gens battaient des mains. La foule sans cesse grossissante s’arrachait les proclamations. Des étudiants s’attelaient au char, un professeur poussait aux roues… Or, comme trois heures sonnaient, apparurent des gens de police. Depuis dix heures du matin, de poste en commissariat, le télégraphe et le téléphone signalaient le passage étrange de l’animal subversif. L’ordre d’amener était lancé : Arrêtez l’Âne ! Et, maintenant, les sergents du guet barraient la route au candidat. Près de la place Saint-Michel, le fidèle comité de Nul fut sommé par la force armée de reconduire son client au plus proche commissariat. Naturellement le Comité passa outre — il passa la Seine. Et bientôt le char faisait halte devant le Palais de Justice.

Plus nombreux, les sergents de ville cernaient l’Âne blanc, impassible. Le Candidat était arrêté à la porte de ce Palais de Justice d’où les députés, les chéquards, tous les grands voleurs sortent libres. Parmi le flot populaire, le char avait des mouvements de roulis. Les agents, brigadier en tête, avaient saisi les brancards et s’étaient passé la bricole. Le Comité n’insistait plus : il harnachait les sergents de ville… Ainsi fut lâché l’âne blanc par ses plus chauds partisans. Tel un vulgaire politicien, l’animal avait mal tourné. La police le remorquait, l’Autorité guidait sa route… Dès cet instant, Nul n’était qu’un candidat officiel ! Ses amis ne le connaissaient plus. La porte de la Préfecture ouvrait ses larges battants — et l’âne entra comme chez lui.

Aujourd’hui si nous en causons c’est pour faire remarquer au peuple, peuple de Paris et des Campagnes, ouvriers, paysans, bourgeois, fiers Citoyens, chers Seigneurs, c’est pour faire assavoir à tous que l’âne blanc Nul est élu. Il est élu à Paris. Il est élu en Province. Additionnez les bulletins blancs et comptez les bulletins nuls, ajoutez-y les abstentions, voix et silences qui normalement se réunissent pour signifier ou le dégoût ou le mépris. Un peu de statistique s’il vous plaît, et vous constaterez facilement que, dans toutes les circonscriptions, le monsieur proclamé frauduleusement député n’a pas le quart des suffrages. De là, pour les besoins de la cause, cette locution imbécile : Majorité relative — autant vaudrait dire que, la nuit, il fait jour relativement.

Aussi bien l’incohérent, le brutal Suffrage Universel qui ne repose que sur le nombre — et n’a pas même pour lui le nombre — périra dans le ridicule. À propos des élections de France, les gazettes du monde entier ont, sans malice, rapproché les deux faits notoires de la journée : « Dès le matin, vers neuf heures, M. Félix Faure allait voter. Dans l’après-midi, à trois heures, l’Âne blanc était arrêté. » J’ai lu ça dans trois cents journaux. L’Argus et le Courrier de la Presse m’ont encombré de leurs coupures. Il y en avait en anglais, en valaque, en espagnol ; toujours pourtant je comprenais. — Chaque fois que je lisais Félix, j’étais sûr qu’on parlait de l’âne.

A noter :
Dans l’Anthologie de La Feuille, parue en 1900 sous le titre Les Feuilles, l’éditeur ajoute ici une note : « Durant la période électorale l’affiche-programme fut réellement placardée sur les murailles, et le jour du scrutin le candidat satirique traversa réellement Paris, de Montmartre au quartier Latin, fendant la foule enthousiaste ou scandalisée qui manifestait bruyamment. Boulevard du Palais, l’âne fut dûment appréhendé par la police qui se mit en devoir de traîner son char pour le conduire en fourrière, et s’il n’y eut alors bagarre entre les partisans de l’Âne et les représentants de l’Ordre c’est bien, ainsi que le contèrent les journaux de l’époque, grâce au rédacteur de la Feuille qui s’écria : — N’insistons pas, c’est maintenant un candidat officiel ! »

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 08:01

Voici tout juste 100 ans, le quotidien La Presse, observant une recrudescence du grand banditisme, un perfectionnement des moyens techniques utilisés par les malfaiteurs et une violence des attaques sur les personnes que l’on pensait révolue dans une société civilisée, mettait en lumière l’absence de scrupules des auteurs de crimes, sans doute lié à l’absence d’idéal de la génération nouvelle. Lire la suite

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- A propos de la sécurité des personnes sous l'Ancien Régime, lire : "Être français s'est d'abord confondu avec le privilège de vivre protégé sous les fleurs de lys" (Pierre Chaunu) où l'on apprend qu'"aucune ville au monde n'est aussi sûre que Paris, de jour et de nuit, de 1730 à 1789". ...

 

La "France d'après" du Nicolas Sarkozy de 2007 ou la "France forte" du candidat Sarkozy de 2012, ou encore le "monde nouveau" de l'apparatchik franc-maçon Mélenchon... nous auront effectivement plongé dans un monde d'une extraordinaire sûreté et sécurité !

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 20:19

Réponses reçues au questionnaire de Civitas par l'entremise de Madame Françoise Buy Rebaud, Conseiller à la Culture de Marine Le Pen, en nom de Marine Le Pen, candidate du Front National.

En tant que chef de l'État, vous engageriez-vous à défendre les références à Dieu ou à la religion chrétienne dans des projets de constitution ou de traités ? 

L'actuel refus est dû à J.Chirac et si Marine Le Pen ne peut être candidate, donc éventuellement élue, elle ne pourra pas y remédier... sauf en 2017 ?

Comment envisagez-vous la préservation du dimanche et des grandes fêtes de tradition chrétienne comme jours chômés pour tous les travailleurs ?

Question de civilisation : il faut les maintenir, tout simplement; elles sont millenaires, et ce temps de repos est offert à tous. Une référence aux propos de Monsieur Boubakeur au sujet des "idées" d'Eva Joly suffit.

Êtes-vous disposé à supprimer les subventions aux organismes culturels qui feraient la promotion d'œuvres artistiques portant volontairement atteinte à la foi et au sacré ?

Evidemment, la scatologie dans ce domaine, ou la provocation, ou la dérision, quelle que soit la religion qu'elles visent, sont offensantes ; on multiplie les lois dites mémorielles, et sous le parapluie commode d' "oeuvres artistiques", on tolère ce que la loi ne permettrait pas. C'est illogique. De plus, notre société matérialisée a besoin d'un domaine spirituel de recours. Enfin, ces subventions proviennent des impôts que payent les citoyens, et qui pourraient trouver une meilleure utilisation que celle de diviser les Français.

Quelles mesures préconisez-vous pour sauvegarder le patrimoine religieux, véritable richesse de la vie locale ?

Qu'une partie des crédits du Ministère de la Culture soit affectée d'emblée et selon les urgences à la restauration des cathédrales et églises classées, qui relèvent des monuments historiques; prévoir dans ce même budget une enveloppe pour les maires de petites communes, fonds de réserve pour aide à la restauration de leurs églises, souvent votée par referendum local .Mais ce budget de maintien ou de restauration, est largement insuffisant depuis longtemps.

Êtes-vous disposée à garantir la stabilité du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme ?

Absolument, c'est le fondement de la famille et le socle de sécurité et d'équilibre dans une société déboussolée

Comment comptez-vous protéger la vie humaine depuis la conception dans le sein de la mère jusqu'à la mort naturelle ?

Cette question semble relever de la culture, par référence à l'histoire : en sommes nous encore au temps où, à Sparte, les mères d'un enfant mal formé le précipitaient elles-mêmes dans un gouffre ? On ne comprend pas comment ceux que la peine de mort "horrifie " peuvent la tolérer sur un être humain déja formé, et innocent; le "droit des femmes de disposer de leur corps" est en fait celui de supprimer une vie "encombrante", alors que la loi prévoyait seulement les cas de détresse ou de pauvreté; ce droit crée un précédent : le "droit de l'entourage" à supprimer la vie d'un grand veillard ou d'un grabataire, au motif fallacieux de le faire "mourir dans la dignité". C'est là aussi question de culture, plus exactement de coutumes; voudrait on "secouer le cocotier" ?

Quelles mesures préconisez-vous pour encourager et soutenir les familles nombreuses ?

Les allocations familiales sans plafond de ressources

Comment comptez-vous promouvoir l'enseignement libre ?

En le faisant mieux connaitre et en lui assurant les conditions de son développement, compte tenu de son succès grandissant, et du servce qu'il rend ainsi à l'éducation nationale en assurant la scolarité d'enfants en tres grand nombre

Acceptez-vous que, dans les programmes ou les ouvrages scolaires, disparaissent les grands personnages de la France chrétienne (Clovis, saint Louis, Jeanne d'Arc) , absolument pas !! et apparaisse la thèse du gender selon laquelle les individus ne naîtraient pas homme ou femme, mais le deviendraient ? 

Il est évident que ce non sens doit être réfuté.

Quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour lutter sans ambiguïté contre la pornographie à la télévision et sur Internet ?

Une censure , même si le mot déplait ; cela relève de la protection de la jeunesse ; comment s'étonner d'alleurs de la multiplication des délits ou crimes sexuels ,  quand les media  en font un étalage qu'on peut qualifier d'incitatif.

 

Source: http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2012/03/12/marine-le-pen-repond-aux-questions-de-civitas.html

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- Playdoyer pour la censure

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 20:18

A quelques jours de la date limite de dépôt des signatures pour les candidats à l'élection présidentielle, nous entamons la publication des réponses reçues par Civitas au questionnaire que l'Institut avait adressé à chaque candidat déclaré. Ci-dessous, M. Patrick de Villenoisy, candidat pour l'Alliance Royale.

  1. En tant que chef de l'État, vous engageriez-vous à défendre les références à Dieu ou à la religion chrétienne dans des projets de constitution ou de traités ?

La première réforme que je ferai sera de modifier la constitution pour supprimer l'élection présidentielle et rétablir le roi en lieu et place de l'actuel président. Le roi de France professerait à titre personnel la religion catholique comme l'ensemble des rois ses prédécesseurs. Sa Majesté serait le protecteur de tous les Français quelque soit leur religion mais la France, fille aînée de l'église reprendrait ses références chrétiennes officiellement. 

  1. Comment envisagez-vous la préservation du dimanche et des grandes fêtes de tradition chrétienne comme jours chômés pour tous les travailleurs ?

Il est évident que je préserverais les grandes fêtes chrétiennes et particulièrement celle du 15 août en l'honneur de la patronne principale de la France.

  1. Êtes-vous disposé à supprimer les subventions aux organismes culturels qui feraient la promotion d'œuvres artistiques portant volontairement atteinte à la foi et au sacré ?

Oui, même si je suis favorable à la liberté artistique, il y aurait des limites à ne pas franchir et aucune subvention ne pourrait être attribuée à quiconque porterait atteinte à la foi et au sacré. Je rappelle que l'on peut trouver en ligne le document sur le sacré et celui sur le bien commun que j'ai publiés.

  1. Quelles mesures préconisez-vous pour sauvegarder le patrimoine religieux, véritable richesse de la vie locale ?

Notre patrimoine est considérable et participe de l'engouement qui fait de notre pays la première destination touristique mondiale. Terre de cathédrales, la France possède une infinité d'édifices religieux plus modestes mais magnifiques qu'il importe de préserver. Je favoriserai les initiatives privées et associatives pour la préservation de ce patrimoine.  Comme le veut la règle de subsidiarité, l'état interviendrait là où ces initiatives seraient insuffisantes.

Que répondrez-vous aux enfants, parents et grands-parents, soucieux de ne pas déstabiliser la famille, source de l’équilibre de l’homme et qui est le cœur de toute société naturelle ?

Je pense que le roi sera le défenseur naturel de cette institution à laquelle je suis très attaché.

  1. Êtes-vous disposé à garantir la stabilité du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme ?

Oui, le mariage représente une institution à laquelle je suis totalement attaché. Je rappelle qu'il est l'un des sept sacrements de l'Eglise Catholique et déplore que l'on accepte de galvauder un mot que je regarde en conséquence comme sacré.

  1. Comment comptez-vous protéger la vie humaine depuis la conception dans le sein de la mère jusqu'à la mort naturelle ?

Le livre bleu de l'Alliance-royale dit exactement cela et les royalistes ont une dilection particulière pour ces valeurs qu'ils veulent défendre.

  1. Quelles mesures préconisez-vous pour encourager et soutenir les familles nombreuses ?

Là encore, notre programme politique préconise une grande réforme de l'élection des députés. Considérant que le système actuel confisque la démocratie au profit des partis politiques, nous proposons de rendre aux Français une démocratie équitable. Pour ce faire, nous proposons de faire élire les députés par quatre collèges. Celui des patrons, celui des employés, celui des élus locaux et régionaux et enfin celui des familles. Les députés de ce dernier collège auraient pour mission de protéger ce que nous regardons comme la cellule de base de la société. Nous apportons donc une réponse claire à votre question.

L'enjeu de l'éducation n'est pas à démontrer ; il est capital pour le relèvement d’un pays. Nombreux sont les catholiques qui s’inquiètent de voir que non seulement le modèle français de l’enseignement laïc a perdu de sa qualité, mais aussi tourne à un laïcisme agressif envers leur religion.

Je voudrais d'abord faire une remarque sur la laïcité à laquelle vous faites allusion : la laïcité organise pour moi le vide. Elle est la raison principale de l'invasion de notre pays par une religion étrangère à son histoire tant il est vrai que la nature a horreur du vide. La seule affirmation de nos valeurs chrétiennes en ce domaine occuperait le terrain et permettrait de résoudre un problème que beaucoup dénoncent mais que nous sommes les seuls à pouvoir résoudre.

  1. Comment comptez-vous promouvoir l'enseignement libre ?

Je suis totalement favorable à la liberté de choix des familles et proposerai l'adoption du ticket scolaire. Là encore, le principe de subsidiarité veut que l'état ne se substitue aux familles que là où il y a manque ou insuffisance.

  1. Acceptez-vous que, dans les programmes ou les ouvrages scolaires, disparaissent les grands personnages de la France chrétienne (Clovis, saint Louis, Jeanne d'Arc) et apparaisse la thèse du gender selon laquelle les individus ne naîtraient pas homme ou femme, mais le deviendraient ?

Non, je suis favorable à l'enseignement de l'histoire selon la chronologie et estime qu'un peuple ne peut être fier de lui qu'à la condition qu'il le soit de son histoire.

  1. Quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour lutter sans ambiguïté contre la pornographie à la télévision et sur Internet ?

Ce problème est plus compliqué car il ressortit à des considérations techniques notamment en ce qui concerne internet : comment fait-on pour contrôler internet ? quant à la télévision, il ne peut être question que de préconiser la disparition de la pornographie aux heures de grande écoute mais là aussi, il n'est pas envisageable de tout interdire. On pourrait aussi réserver des chaînes spécialisées et inaccessibles aux enfants pour tout ce qui serait vraiment "dure".

 

Source: http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2012/03/12/patrick-de-villenoisy-repond-aux-questions-de-civitas.html 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 18:45

 Le piège mélenchon.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 17:30

Après les cosmétiques et autres crèmes anti-rides à base de foetus humains, les sodas !

Selon le site actuchretienne.com qui traduit une partie de l’article de lifesitenews.com, Pespi devrait mettre en production une boisson à base de cellules de foetus avortés  :

La société Pepsi, qui doit lancer dans les toutes prochaines semaines sont nouveau produit « Pepsi Next », fait face à un boycott de plus en plus vigoureux des militants pro-vie américains. La compagnie utilise en effet des cellules issues de foetus avortés dans ses recherches pour réhausser le goût de la célèbre boisson. Avec l’aide de l’administration Obama, Pepsi a réussi à obtenir gain de cause.

Dans une décision rendue publique le 28 février, la SEC (Security and Exchange Commission) mise en place par le président Obama a statué: le laboratoire Semonyx, filiale de recherche du groupe PepsiCo’, est autorisé à utiliser des restes de foetus avortés comme rehausseurs de goût. Cet usage est considéré comme des « opérations commerciales ordinaires ».

 

Source: http://www.contre-info.com/incroyable-un-soda-a-base-de-cellules-de-foetus-avortes

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- Cellules embryonnaires et fœtales dans des aliments

- Crème anti-rides au foetus

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 17:29
L'imposteur franc-maçon et social-traître trotskyste Mélenchon a fait voter oui à Maastricht.
 
Citation: "Nous allons dans un inconnu plein d'aventure. Qu'il y ait ou non le traité de Maastricht, l'acte unique s'appliquera (Ndlr. Que les Français votent oui ou non, peu importe, le système fera quand même passer l'acte unique... Ca nous rappelle le traité européen rejeté en 2005 mais quand même passé au Parle-ment) Maastricht, c'est le contreproids politique à la libre circulation des capitaux et des marchnadises. Si donc le oui l'emporte, nous irons dans un monde nouveau. Et moi je vous dis comme socialiste que tout commence..."
Alain Soral résume: "Mélenchon est un usurpateur, un anti-ouvriériste haineux, un maçon du Grand-Orient, un apparatchik socialiste, un rentier de la politique, un sénateur, deux fois sénateurs, un élu européen, un trostkyste de la pire espèce."
Alain Soral - Dissection de Mélenchon FEV 2012.avi
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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 17:29
Anonymous expliqué - Alain Soral
Alain Soral remarque qu'Anonymous porte sytmétiquement atteinte à des résistants à l'empire. Derrière les masques, un réseau de trotsko-gauchistes.
 

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 16:04

Invitée de Mardi Politique le 06/03/2012 sur RFI, au sujet des fraudes électorales et du trucage des élections en France, Marine Le Pen explique n'avoir "tellement plus confiance dans le fonctionnement démocratique français", qu'elle se demande si elle ne va "pas demander à des organisations intertnationales - des observateurs internationaux - de venir surveiller les élections présidentielles".

A partir de 06:37, "en matière de démocratie, dit-elle, je ne suis pas sûre qu'en ce moment la France soit bien placée pour donner des leçons. Pas plus qu'elle ne l'a été hier, parce que si l'on parle de fraudes, j'ai en mémoire la manière dont s'est déroulé l'entre-deux tours des présidentielles 2002, [Ndlr. opposant Jean-Marie Le Pen à Jacques Chirac] où il y avait des bureaux de vote entiers dans lequels les gens n'avaient pas le droit de prendre deux bulletins."

 

 

Le magazine de l'esprit critique "Metamag", rapportant le propos de Marine Le Pen, précise que dans le même temps, "notre pays ne se prive pas de donner des leçons aux Iraniens et à Vladimir Poutine. Il va, même, jusqu’a inviter, dans ces pays, les opposants à contester les résultats dans la rue. Les dernières présidentielles iraniennes ont été récusée avant les législatives, les législatives russes aussi avant la présidentielle."

 

Et, ironisant sur l'indignation à double détente des medias français : "On n'admettrait pas, au nom du respect du suffrage, les manifestations indignées des partisans de Marine Le Pen mettant en cause le résultat d’un scrutin, faussé dès le départ et immédiatement qualifié de «factieux»", Metamag s'interroge: "les électeurs du FN, privés de leur droit, n'auraient-ils pas autant de légitimité à se révolter que les opposants perses ou slaves?". Bonne question... 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:59

Mis à jour le 26/11/2015

Subversion du langage : Un poème d'Armand Robin qui explique le programme des deux derniers siècles

Le poème d'Armand Robin intitulé "Le Programme en quelques siècles" explique le programme des révolutionnaires, les deux derniers siècles, depuis le XVIIIe siècle.

 

"De la perte de la Foi à la disparition de l'Homme", poème tiré de l’œuvre "Le programme en quelques siècles" d'Armand Robin.
 
Lire : l'inversion du sens des mots, la subversion du langage, aboutissant à la suppression du sens des mots et à l'ambiguïté universelle... moyen des révolutionnaires pour renverser la société chrétienne traditionnelle.
 
Si on ne souhaite pas la suppression de l'homme, sa dépersonnalisation dans la mystique du "progrès" conduisant au totalitarisme, le programme des révolutionnaires doit être remonté en sens inverse : il s'agit de s'approprier à nouveau un langage et des mots qu'ils nous ont volés depuis trois siècles, pour nous les réapproprier à nouveau : liberté, égalité, fraternité, solidarité, vérité, etc. Y compris les mots de "démocratie" (qui existait sous l'Ancien Régime), droits de l'homme (c'est l'Eglise qui la première a étendu la dignité de l'homme à tous les hommes)... Ces mots sont nôtres avant d'être d'être ceux de l'Adversaire. A nous de nous les réapproprier. La réinvention des mots dans le sens traditionnel reste à faire, au privé, comme au public...
 

Armand Robin (1912-1961)"Le programme en quelques siècles"
- Ma vie sans moi (Gallimard 1940, rééd. 1970).
P.Geffroy lit Armand Robin "Le programme en quelques siècles"

 

"On supprimera la foi, au nom de la lumière

Puis, on supprimera la lumière.

 

On supprimera l'âme, au nom de la raison

Puis, on supprimera la raison.

 

On supprimera la charité, au nom de la justice

Puis, on supprimera la justice.

 

On supprimera l'amour, au nom de la fraternité

Puis, on supprimera la fraternité.

 

On supprimera la vérité, au nom de l'esprit critique

Puis, on supprimera l'esprit critique.

 

On supprimera le sens du mot, au nom du sens des mots

Puis, on supprimera les sens des mots.

 

On supprimera le sublime, au nom de l'art

Puis, on supprimera l'art.

 

On supprimera les écrits, au nom des commentaires

Puis on supprimera les commentaires.

 

On supprimera le saint, au nom du génie

Puis, on supprimera le génie.

 

On supprimera le prophète, au nom du poète

Puis, on supprimera le poète.

 

On supprimera l'esprit, au nom de la matière

Puis, on supprimera la matière

 

Au nom de rien, on supprimera l'homme

On supprimera le nom de l'homme.

 

Il n'y aura plus de nom

Nous y sommes.

 

 

Aujourd'hui, la théorie du genre a pour but, précisément, de détruire le sens des mots. Et le moyen, ici (la confusion du sens des mots), est le plus important. Ce qui compte, c'est votre acceptation de cette méthode. C'est ce qu'a pu nous expliqué le docteur en psychologie Yann Carrière, en mars 2014 :

 

La confusion (du genre) elle-même, est le but des idéologues du genre :

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/85/Judith_Butler_cropped.jpg/220px-Judith_Butler_cropped.jpg« Le titre du livre de Judith Butler est clair : "Trouble dans le genre" (Gender trouble, un livre de 1990, NdCR.) ». Son but c'est de semer le trouble. Et elle a parfaitement réussi.

 

Non seulement c'était son but. Mais c'est aussi la méthode. C'est-à-dire que le genre fait partie de ces courants post-moderne. Pourquoi dit-on post-moderne ? Parce qu'ils combattent et ils nient - même si c'est totalement incohérent et scie la branche sur laquelle ils sont assis - toute la valeur civilisationnelle de la rigueur intellectuelle, de la logique. ... C'est dans leur logique de ne pas être logique.

 

Si vous essayez d'argumenter avec eux (avec les post-modernes) - c'est pour cela que le mot pervers est important -, vous allez être paumé, et ils vont vous dire par exemple : "mais vous savez la rigueur et la logique c'est une invention de l'homme hétérosexuel blanc du XVIIIe siècle". Sous-entendu, "moi j'en ai rien à faire... Du moment que je défends les femmes, les homosexuels ou les gens d'autres ethnies, j'ai le droit de raconter n'importe quoi. Et cela je l'ai entendu partout. Y compris à l'université. 

 

Donc (la confusion), c'est dans le but, c'est dans la méthode. 

 

Bulter a été interviewée par le Nouvel Observateur dans un numéro de décembre 2013. On lui pose la question : "Vous dites que les différences sexuelles n'existent pas biologiquement?". Elle répond : "C'est vrai, le sexe biologique existe". Elle n'est pas toujours aussi claire, mais là elle le dit. "Simplement, ajoute-elle, sa définition nécessite un langage et un cadre de pensée - autant de choses qui par principe peuvent être contestées et qui le sont." »

 

Source : "Théorie du genre: Judith Butler répond à ses détracteurs", Le Nouvel Observateur, Publié le 15-12-2013 à 19h19, Mis à jour le 15-01-2014 à 11h15, http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20131213.OBS9493/theorie-du-genre-judith-butler-repond-a-ses-detracteurs.html

 

Traduction : oui les différences biologiques existent. Mais si vous en parlez je vais vous démolir. Cela peut être contesté et cela l'est. Votre code de pensée est contestable et il va être contesté. Les mots que vous employez, ils sont contestables, et ils vont être contestés. Et vous n'aurez plus qu'à vous taire.

 

C'est cela le plus grand danger de l'idéologie du genre : c'est une idéologie totalitaire, fascisante.

 

C'est une idéologie qui détruit la pensée. Et concernant l'école, qui fait de la déséducation. Et c'est cela le plus grand danger. Parce que quelques soient les problèmes dans le monde, à partir du moment où on aura réussi à paralyser votre pensée, on sera bien embêté. La différence homme femme, tous les jours on y est confronté. Et si la pensée est paralysée là-dessus, alors bonjour la mise en esclavage de l'humanité. »

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:59

Aurores boréales en Norvège. Nuit du dimanche 22 janvier au lundi 23 janvier 2012.

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:58
Espagne : La statue de la Vierge de Lépante retrouvée

Le bulletin Correspondance Européenne du 28 février 2012 (n°247) annonce que la statue de la Très Sainte Vierge Marie présente à la bataille de Lépante a été retrouvée.

« La statue de la Sainte Vierge qui était à bord de la Galère royale commandée par Don Juan d’Autriche, demi-frère du roi Philippe II d’Espagne, pendant la bataille de Lépante, a été retrouvée. Pendant qu’à Rome, le pape Pie V priait pour la victoire des chrétiens, le navire amiral de la flotte abordait la galère turque où se trouvait le commandant des forces ottomanes, Ali Pacha, qui fut décapité peu après. La victoire de la Sainte Ligue a stoppé la progression des incursions musulmanes en Europe sans pour autant faire cesser les agressions côtières et les captures d’esclaves.

« Cette victoire du 7 octobre 1571 est célébrée tous les ans lors de la fête de Notre-Dame du Rosaire. La Vierge du Rosaire avait été offerte à Don Juan d’Autriche par les Vénitiens. De retour en Espagne après ce haut fait d’armes sur lequel elle avait veillé, la statue de la Mère de Dieu fut léguée par Don Juan d’Autriche à sa mort en 1578 à la Confrérie des Galères en l’église de Saint-Jean-de-Latran du Port de Santa María à Cadix.

En 1854, la statue fut transférée au Collège des Aspirants de l’Académie des Gardes Marines de San Fernando, ancêtre de l’Ecole Navale espagnole. Elle fut ensuite transmise de main en main et on perdit sa trace. Or elle a été remise récemment au Musée naval de Madrid où elle sera restaurée, puis exposée au public. La statue, quoiqu’ayant perdu un œil, garde toute sa présence surnaturelle. » (Source : CE – DICI du 09/03/12)

En 1854, la statue fut transférée au Collège des Aspirants de l’Académie des Gardes Marines de San Fernando, ancêtre de l’Ecole Navale espagnole. Il y reçut une première restauration des mains de l’artiste Flores Loma au mois de septembre de cette même année.

La statue – ensuite à peu près oubliée -, subit les outrages des temps & était très abîmée. Elle vient d’être remise au Musée naval de Madrid, où, après restauration, en « habit de gala » comme le promet le restaurateur José Maria Galvez Farfan, elle sera visible pour tous. Avec son regard qui a conservé une grande intensité, assez pour galvaniser les combattants contre « le Grand Turc »…

 

Sources: (1) Dici, (2) Schola Sainte Cécile

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:57
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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 22:56
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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 08:30

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé mardi 6 mars 2012 l'inculpation de plusieurs membres d'Anonymous et de LulzSec, qualifiés de pirates de "haut niveau".

 

Cinq d'entre eux ont été inculpés. Un sixième homme, présenté comme le fondateur de LulzSec, et membre influent d'Anonymous et d'Internet Feds, l'américain d'origine portoricaine Hector Xavier Monsegur, 28 ans, arrêté le 7 juin 2011 à New York, a plaidé coupable en août 2011 et coopère depuis à cette enquête.

 

 Dans l'acte d'accusation du procureur on apprend que Sabu n'était pas le seul pseudo de Monsegur, qui utilisait aussi celui de "Xavier DeLeon" et de "Leon". Le document explique son rôle exact dans les attaques, et fait la liste de toutes les attaques auxquelles il a participé, pour le compte d'Anonymous (PayPal, Fox, gouvernements yéménite, zimbabwéen, algérien...) et de LulzSec (Sony, Bethesda, Sénat US...). Monsegur est également accusé d'usurpation d'identité et de fraude.

 

En plus d'être un informateur du FBI (Federal Bureau of Investigation, Bureau fédéral d'Investigation, principal service fédéral de police judiciaire et de renseignement américain), Hector Xavier Monsegur pourrait être un agent de la CIA (Central Intelligence Agency, Agence centrale de renseignement), selon le journaliste du Guardian James Ball, dans un article en anglais, publié le 7 mars 2012 et intitulé "LulzSec's Sabu: 'ask me about the CIA'", "Interrogez-moi à propos de la CIA".

  

Dans son article, James Ball explique que "Sabu - et nous ne pouvons pas même être sûrs que notre correspondant était le vrai Monsegur et pas un agent américain - ne se présentait pas précisément au journal. Plutôt il testait le Guardian, flirtant avec l'idée qu'il aurait pu travaillé pour la CIA.



Sabu a commencé en dénonçant la publication par le Gardian d'allégations vagues de supposées liaisons de la communauté de pirate informatique avec des islamistes. Il a alors changé sa tactique, en demandant pourquoi le journal n'avait pas publié les rumeurs le liant à la C.I.A.

 

Comment ce jeune homme, qui travaille depuis six mois comme informateur pour le FBI après avoir été libéré contre une caution de 50 000 dollars et "qui risque jusqu'à 124 ans de prison en peines cumulées", nous dit-on, peut-il en même temps être un agent de la CIA ? La justice américaine condamnerait-elle un agent de la Cia ? Ou bien, en poussant la question plus loin, la Cia se servirait-elle d'un terroriste du net dans l'intérêt des Etats-Unis ? Dans ce cas-là n'est-ce pas le gouvernement américain lui-même dans son ensemble qu'il faudrait inculper pour actes de terrorisme ?

 

Notre interrogation d'hier à propos des attaques d'Anonymous contre le site du Vatican, prendrait alors tout son sens : "qu’a à voir l’Eglise catholique avec la loi Hadopi, le traité Acta ou les arrestations par le FBI de membres du réseau LulZec ? Pourquoi agresser les sites Internet d’une organisation sous prétexte qu’on ne partage pas son idéal et ses croyances ?" L'Eglise catholique semble être la cible à abattre.

 

- Anonymous : quand la bêtise attaque le Vatican et les cathos

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 07:53

Machiavel explique, dans son "Discours sur la Première Décade de Tite-Live", que “l’Etat qui devient libre se fait des ennemis”. Quelques Etats d’Amérique Latine, dont le Vénézuela, s’efforcent, depuis peu, de retrouver leurs libertés face à l'emprise des Etats Unis. Le pays vient de franchir un nouveau pas, sur les chemins de la liberté, en sortant du Centre International de Règlement des Différends liés à l’Investissement, émanation de la Banque Mondiale.

Les Etats-Unis ont généralisé, en Amérique Latine, une méthode de domination qui leur a bien réussi en Europe: intégrer des pays au sein de zones de libre-échange où ils leur imposent une dogmatique en trois points. Premier commandement, le libre-échange est obligatoirement associé à la gouvernance démocratique. Deuxième, les dimensions des pays et leurs niveaux de développement n’ont aucune importance. Troisième, l’accord signé avec les pays est toujours très étendu et très contraignant. Très rapidement, il en résulte une double asymétrie qui est le but recherché : entre les Etats-Unis et leurs “partenaires” commerciaux; entre les entreprises américaines et les autres

Les accords voulus par les Etats-Unis sont toujours normatifs et politiques. Ils imposent des réformes sur les politiques publiques et, en particulier, modifient les rapports entre les pouvoirs politiques et les intérêts privés. Leurs accords visent à étendre aux pays-cibles (en pratique cela leur est imposé) tout ce qui est bon pour l’Amérique. Et leur discours insiste sur la nécessaire séparation entre la société civile et la société politique, sur la merveilleuse autonomie du marché qui résout tout avec sa main invisible. Les négociations commerciales arriment donc les Etats à l’économie des USA à travers la promotion du principe concurrentiel comme unique voie d’intégration. Le critère de la nationalité doit disparaître de tous les domaines de la vie, tant dans le commerce que dans celui des investissements ou de la concurrence.

Le projet de zone de libre-échange des Amériques insiste tout particulièrement sur la protection des droits des investisseurs et détaille les procédures de règlement des différends. Il stipule que tout investisseur privé a le droit de poursuivre toute partie contractante et de faire appel aux mécanismes d’arbitrage internationaux, dont la convention CIRDI. Il en résulte que, depuis le début des années 1990, un investisseur américain peut poursuivre un Etat qui applique une politique de préférence nationale, que ce soit dans le choix des pays fournisseurs ou pour le recrutement de personnel ou encore si ce pays filtre les mouvements de capitaux et les transferts de profits et autres revenus.

L’arasement des pays est donc la norme de ce type de projets et les investisseurs américains aplatissent toute culture, détruisent toute communauté, tuent toute vie. Les Etats-Unis veulent s’approprier ce qui les intéresse et détruire leurs concurrents sans qu’il y ait de règles qui s’appliqueraient à leurs propres entreprises. Les normes qu’ils imposent, qu’elles soient comptables ou liées à l’information des actionnaires, de même que la méthode de supervision des marchés, sortent directement des officines privées anglo-saxonnes et n’ont que dédain pour les Etats.

Peu à peu les Etats signataires sont enfermés dans une contradiction mortelle. Ils devraient veiller sur leur peuple, en favorisant leurs entreprises mais, en même temps, se voient imposer la nécessité de garantir le libre-échange et la concurrence étrangère sur leurs marchés. Un triangle d’impossibilités, bien connu en économie internationale, en résulte, entre l’autonomie des marchés, la souveraineté des Etats et la coopération. 

Face à cette situation, on sait qu’en Europe les autorités politiques ont baissé pavillon, acceptant que les acteurs publics perdent leur autonomie en faveur du droit supranational des organisations économiques globalitaires et des mécanismes d’arbitrage contrôlés par ces mêmes institutions supranationales. Dans le cas du Vénézuela, nous venons d’assister à un refus d’être un autre dindon de la farce, un refus de l’asymétrie permanente et systématique en faveur des firmes multinationales et de la destruction corrélative de ses propres structures économiques nationales. 

Les obsessions totalitaires des Etats-Unis ont été clairement exprimées en l’an 2000, dans un article de Robert Bruce Zoellick (aujourd'hui président de la Banque Mondiale après avoir fait un détour chez Goldman Sachs) publié par la revue Foreign Affairs : tout pour le secteur privé ainsi que la création de réseaux d’alliances gravitant autour des USA. Or, peu à peu, émerge la face cachée du choix de ces clauses d’arbitrage des différents. Ne serait-ce pas la corruption, qui est déjà la norme dans toutes les instances internationales? [Ndlr. Sophie Coignard, dans son dernier livre, "L'Oligarchie des Incapables", établit bien l'ingérence croissante, depuis les années 70, du monde des affaires dans la politique - via notamment le pantouflage, le fait pour un haut-fonctionnaire de s'accorder quelques années de travail dans le privé pour gagner plus au risque de gagner moins (!)... et de revenir ensuite dans la politique, en remerciement de ses bons services (!), avec dans ses bagages, bien évidemment son portefeuille d'amis... - et l'explosion simultanée de la corruption].

 

Prenons l'exemple  de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui semble être totalement tombée entre les mains du lobby pharmaceutique. L’Union Européenne est elle-même particulièrement corrompue puisque 210 députés avaient demandé de créer une commission pour comprendre les dysfonctionnements liés à la gestion de la crise de la grippe A H1N1. Or, la conférence des présidents a opposé un refus catégorique. 

Le Tribunal Pénal International, ainsi que l’a clairement affirmé et expliqué maître Jacques Vergés, est lui aussi une institution illégale, qui a été instauré par le Conseil de Sécurité pourtant dénué de tout pouvoir judiciaire. De plus, ce tribunal n’a pas de loi, pas de code de procédure, admet des témoins masqués, etc. 

L’ONU enfin n'est pas très claire. Dans une lettre ouverte publiée par la presse libanaise (reproduite récemment dans nos pages), le penseur arabe, Hassan Hamade, a interpellé M. Ban Ki-Moon, le secrétaire général, le traitant, avec d'autres collaborateurs, de voyous.

En quittant le CIRDI, évidemment dénigré par la partie américaine, le Vénezuela préserve d'abord ses intérêts et ne changera rien à ce système d'ensemble. Mais il témoigne pour ceux qui veulent bien entendre: les citoyens du monde.

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 07:43

Le président Barack Obama a téléphoné hier au président élu Vladimir Poutine, ont annoncé les correspondants qui accompagnent le président américain lors d'une visite dans l'Etat de la Virginie.

M. Obama "a appelé ce matin le président élu Vladimir Poutine", lit-on dans un communiqué du pool de journalistes chargés de couvrir les activités du président américain.

Selon le document, le porte-parole adjoint de la Maison-Blanche, Josh Earnest, n'a pas indiqué s'il s'agissait d'un appel de félicitations.


De nombreux médias ont constaté avec étonnement que M. Obama n'a toujours pas félicité M. Poutine à l'occasion de son élection à la magistrature suprême russe.

 

Le porte-parole officiel de la Maison-Blanche, Jay Carney, a expliqué ce fait par l'emploi du temps très chargé des deux hommes politiques et a prié de ne pas y chercher d'autres raisons.

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 23:59

Dans une vidéo datée de 1989, François Hollande explique qu’il est un « privilégié » et qu’il a longtemps été payé par l’État français, à ne rien faire. Une vidéo édifiante qui montre le régime de parasites mous et feignants, que la candidat socialiste veut mettre en place dans notre pays.

« Si je ne faisais absolument rien à la Cour des comptes, je continuerais à gagner 15 000 francs par mois, 25 000 si je faisais des rapports, mais sans forcement en faire énormément. Je pourrais doser mon travail, rester chez moi quand je suis fatigué, aller à la Cour des comptes dans mon bureau pour passer des coups de téléphone. Bref, je serais totalement libre. Je serais un vrai privilégié comme je l’étais avant d’être élu député ».

Voici donc la phrase prononcée, dans cette vidéo, par le jeune François Hollande qui ne se rendait certainement pas compte, alors, de l’énormité de ses propos.

...En dehors de l’aveu en lui-même de François Hollande, qui ne rougit pas en expliquant qu’il a bénéficié de ce statut de « privilégié », ce sont les petits détails des combines pour toucher plus d’argent sans trop en faire, qui laissent entendre que l’ex de Ségolène Royal était un habitué de ce genre de pratiques. On sent vraiment dans son discours un homme qui s’est forcé à faire le minimum de rapports pour toucher un maximum de fric. Vous avez dit sans scrupule ?

C’est pourtant le même homme qui veut moraliser la finance et la République, qui veut faire payer les plus riches et les « privilégiés ». Comme souvent avec les socialistes, se sont les plus gros profiteurs qui crient le plus fort, afin de faire oublier qui ils sont vraiment…

 

 

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