Alors qu'hier des retraits d'argent dans les banques grecques ont atteint 700 millions d'euros, et que le président de la République grecque Carolos Papoulias a estimé que "la situation" serait "pire au cours des deux prochains jours", dans la même journée du 15 mai 2012, un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, bien informée de la la récalcitrance des Grecs à adopter les mesures dites "de sortie de crise", a évoqué à Paris la possibilité... d'une « sortie ordonnée » de la Grèce de la zone euro.
Ainsi, alors que jusqu'à présent cette option de la sortie de la Grèce de la zone euro était impensable (on ne sort pas comme ça d'une prison) car pouvant toucher par ricochée des pays endettés de la zone euro comme le Portugal, l'Italie, l'Espagne et la France... il semble que suite aux élections législatives grecques qui ont vu l'écroulement des deux grands partis de gauche et de droite et la montée des partis d'extrême gauche et droite, la levée de la tête du peuple grec déplaise en haut lieu. Les élites ont alors décidé de se débarasser le plus vite possible de ce peuple grec indocile.
Christine Lagarde a expliqué hier froidement qu'une sortie de la Grèce de la zone euro "fait partie des options qu'on est obligé de regarder techniquement", ajoutant: "dans les fondamentaux, il n'y a pas 36 solutions malheureusement"...
Le "techniquement" doit faire partie des "valeurs" du Nouvel ordre mondial et de la démocratie dite "européenne" ! Ils ont endetté les pays européens, ils leur ont imposé des mesures d'austérité insoutenables ! Et à présent ils envisagent de sortir les peuples qui votent mal ! Ils peuvent le faire avec la Grèce, avec le Portugal et l'Espagne peut-être..., mais ils ne pourront pas le faire avec l'Italie, ou la France. A ce rythme, ils nous sortiront tous de l'euro-crature !
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- Christine Lagarde demande aux Grecs de payer leurs impôts (26 mai 2012)