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Christ Roi

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 08:55

L'abbé Philippe Laguériesupérieur de l'Institut du Bon Pasteur, société de vie apostolique de droit pontifical, érigée le 8 septembre 2006 par la Congrégation pour le Clergé, rapporte des lignes du Cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil Pontifical pour la Culture. Ces lignes contrastent avec la pastorale de l'enfouissement et le dialogue anesthésiant préconisés ces jours-ci par certains évêques, à la suite de la provocation de la pièce "Sur le concept du visage du Fils de Dieu".

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Le Cardinal Gianfranco Ravasi.

 

Il n’y va pas de main morte, le Cardinal. Il a tellement raison que nous ne résistons pas au plaisir de vous faire partager ces lignes. La crise de l’Eglise, c’est principalement la langue de bois qui travestit la parole de Dieu. Qu’on se rapporte au post de l’abbé Laguérie "La violence du Verbe" !


"Les prêches des prêtres catholiques sont devenus souvent "incolores, inodores et sans saveur, au point d’être désormais tout à fait insignifiants", vient de dénoncer le cardinal Gianfranco Ravasi, responsable de la culture au Vatican.

Selon l’AFP, le cardinal italien a invité les prédicateurs à prendre en compte les nouveaux langages pour capter l’attention des fidèles et aussi à ne pas craindre "le scandale" que crée la parole de la Bible.

"Nous devons retrouver cette dimension de la parole qui offense, qui inquiète, qui juge", a-t-il affirmé. Il a aussi invité les prêtres à suivre "la révolution dans la communication". Il explique : "L’information télévisée et informatique demande à être incisif, de recourir à l’essentiel, à la couleur, à la narration".

 

Source: Abbé Philippe Laguérie, http://blog.institutdubonpasteur.org/spip.php?article188 via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=615052

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- Le Vatican en a marre des curés "sans saveur"

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 08:56

La pièce de théâtre de Romeo Castellucci "Sur le concept du visage du Fils de Dieu" "interpelle", comme on sait si bien dire dans les milieux ecclésiastiques. On y voit le visage du Christ souillé par des excréments. Le Cardinal Vingt-Trois a estimé que « nous sommes invités à une réflexion sérieuse sur notre rapport avec des créations culturelles dont les intentions ou les réalisations offusquent notre amour du Christ »
On ne sait que trop que lorsqu’un certain clergé français se met à réfléchir, c’est qu’il n’a pas l’intention d’agir. Ni même de simplement « parler dru » comme disait un cardinal.
Posons donc une question à nos pasteurs-pensants :
Que diriez-vous, Messeigneurs, si des gens que vous ne connaissez pas s’introduisaient chez vous, prenaient les photos de votre mère et de votre père pour s’amuser à uriner dessus ? Appelleriez-vous ça une « expression artistique » ?
Parfois, en écoutant vos silences, Messeigneurs, il nous arrive de nous demander, nous, simples petits fidèles « de la base », comme vous dites, comment il peut se faire que vous laissiez insulter notre Père, Dieu, et notre Mère, l’Eglise.

L-archeveque-de-Rennes-invite-a-prendre-le-temps-de-comprendre-la-piece-de-Romeo-Castellucci_article_main

Source: http://www.proliturgia.org/

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 08:55
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 07:59
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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 20:16

Réflexions philosophiques, par Patrick de Villenoisy

Est considéré comme sacré ce qui a rapport au religieux, au divin, par opposition au profane (Larousse 1994).

L'enseignement des papes montre si l'on écoute Pie XII que de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes ... D'où ce devoir sacré, pour tout chrétien de créer des conditions sociales capables de rendre à tous possible et aisée une vie digne de l'homme et du chrétien.

On voit donc que la politique est plus que les autres un art sacré, celui de conduire les peuples vers leur destin éternel. Dans ce domaine, le chef qui manque à sa mission compromet, en même temps que sa personne éphémère, le principe éternel qu'il représente.

Il y a une mystique du chef et Gustave Thibon parle de "grandeurs d'établissement" en relatant que : "pour X et moi, notre snobisme concerne l'aristocratie : la rencontre d'un Habsbourg ou d'un Bourbon, par exemple, nous emplit de je ne sais quel tremblement ébloui, celle d'un président de la République nous laisse absolument froids. Pourquoi cet enthousiasme sélectif ? J'y vois deux raisons. La première c'est qu'un nom historique évoque les époques où la puissance terrestre s'auréolait d'un reflet du sacré, d'une allégeance divine (l'Oint du Seigneur, la Sacrée Majestée, etc) - confusion de Dieu et de César, certes, mais quelque chose de Dieu passait tout de même à travers César, le Gros Animal baignait dans une lumière presque extra-terrestre : il occupait le haut du monde comme un rêve dit le poète de je ne sais quel monarque. La seconde est que l'aristocratie actuelle inspire le respect parce qu'elle a perdu l'épaisse réalité de la puissance temporelle pour n'en conserver que l'impondérable auréole, de sorte qu'on vénère en elle un passé déjà émigré vers l'éternel".

Mais en réalité chaque homme a un caractère sacré pour le chrétien et c'est ainsi qu'autrefois on a pu dire que, même dans le foyer le plus modeste, le père était roi des enfants; et au sommet le roi était le père des pères. Saint-Paul traitait magnifiquement du caractère sacré de l'autorité paternelle : "C'est pourquoi je fléchis le genou devant le Père, de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom". Il y a donc des choses qui étaient tabou car peut-il y avoir encore du sacré là où il n'y a plus de tabou ?

Pour Simone Weil, "le vocabulaire du courant de pensée dit personnaliste est erroné. La personne n'est pas ce qui, en nous, a droit au respect. Ce qui est sacré, bien loin que ce soit la personne, c'est ce qui, dans un être humain, est impersonnel... La vérité, la beauté habitent le domaine des choses impersonnelles et anonymes. La perfection est impersonnelle. La personne en nous, c'est la porte de l'erreur et du péché. Ce qui confirme  ma répulsion presque viscérale devant toutes les déclamations sur " l'éminente dignité de la personne humaine". Reste la question suivante : si ce qui rend un être sacré, c'est sa participation à ces réalités impersonnelles que sont la vérité, la beauté, l'amour, etc... pourquoi cette participation est-elle accordée à certaines personnes et refusées à d'autres ? On débouche ainsi sur un personnalisme au second degré : le caractère sacré de la personne humaine tient à sa faculté de s'effacer devant l'impersonnel et, en fonction même de cette transparence, de conférer à l'impersonnel la saveur et le magnétisme qui émanent d'un être unique entre tous". Elle dit encore, "la fonction la plus haute de la culture - au sens le plus large du mot qui inclut les sciences et les techniques - est de réduire (ne pas confondre avec minimiser) le divin et le sacré à ce noyau infinitésimal - reflet de l'infini dans le fini - qui, par sa transcendance même, échappe aux limites de toute culture".

Gustave Thibon se pose donc la question de savoir si aucune amélioration n'est possible pour l'homme ? Il répond : si, à condition de rester fidèle à ce principe que la perfection humaine réside dans le rapport exact de la finitude à l'infini, du relatif (le relié) à l'absolu (le délié) - le sacrilège étant de distendre ou de rompre ce lien, la "connexion sacrée" de Marc Aurèle. - Le vrai progrès consiste donc à rétablir ce rapport, c'est-à-dire à réduire le plus possible l'excentricité de la gravitation de notre âme autour du centre divin. Travail de mise au point aussi indéfini que le faux progrès et ses mirages, mais ayant, au lieu du néant, la perfection pour asymptote...

Et je ne comprends rien à l'être de mon être,
Tant de dieux ennemis se le sont disputé. (Maurras)

Il suffit, pour trouver la paix, de se donner à un seul de ces dieux et de regarder les autres avec une indifférence dévalorisante. Quelque chose d'analogue à l'élection amoureuse, puis à la fidélité conjugale : la femme éternelle, c'est la mienne, et je ne regarde plus les autres, sinon pour les comparer, à leur détriment, à l'élue et à l'unique. On y perd en lucidité, on y gagne en profondeur. Pas de fidélité sans œillères : la pensée libre est aussi volage que l'amour libre...

En fait on a, ou l'on a pas le sens de la hiérarchie des valeurs, et l'on ne discute pas avec ceux qui la nient car pour nous hiérarchique veut dire : où l'origine du commandement est sacrée.

En effet, où va-t-on si l'on nie nos valeurs chrétiennes ? L'hérésie perturbatrice, qui d'un côté, nie le péché originel, affirmant de l'autre que l'homme n'a pas besoin d'une direction divine, cette hérésie conduit d'abord à affirmer la souveraineté de l'intelligence, ensuite à affirmer la souveraineté de la volonté, et enfin à affirmer la souveraineté des passions, trois souverainetés perturbatrices. En dernière analyse et en dernier résultat, toutes ces erreurs, dans leur variété presque infinie, se résolvent en une seule, laquelle consiste en ce qu'on a méconnu et faussé l'ordre hiérarchique, immuable de soi, que Dieu a mis dans les choses. Cet ordre établit la supériorité hiérarchique de tout ce qui est surnaturel sur tout ce qui est naturel et, par conséquent, la supériorité hiérarchique de la foi sur la raison, de la grâce sur le libre arbitre, de la providence divine sur la liberté humaine, de l'Eglise sur l'Etat, et, pour tout dire à la fois et en un seul mot, la supériorité de Dieu sur l'homme.

Celui qui refuse un maître hors de lui-même n'est plus le maître de lui-même. La fin de l'homme, en effet, fait bloc avec l'essence de l'homme, et il n'est pas possible de supprimer la première sans déchirer la seconde. Comment un être qui n'est plus un avec sa source pourrait-il rester un en lui-même ?

"Que se passe-t-il en effet, nous disent Claude Rousseau et Claude Polin,  si l'on se donne une société où les hommes sont réunis non plus tellement parce qu'ils discernent, plus ou moins confusément, une valeur à la sociabilité comme telle, mais plus simplement, et en quelque sorte plus cyniquement, par l'utilité particulière que chacun y trouve pour la poursuite de ses intérêts particuliers ? Si l'on se donne une société où, pour parler comme Jean-jacques Rousseau, chacun s'unissant à tous veuille pourtant demeurer aussi libre qu'auparavant, où l'on n'accepte jamais aucune des contraintes de la vie commune qu'autant qu'elle soit compensée par l'avantage qu'on en retire; si l'on se donne, en un mot, une société où chaque citoyen est proclamé être souverain, de telle sorte qu'il n'y ait plus de principes de valeurs ou d'idées qui soient sacrés à moins que la volonté de tous les ait proclamés tels ? La réponse coule de source : Tout règlement, valable pour tous c'est-à-dire imposable à tous, va inéluctablement paraître receler une menace pour la liberté de l'individu, et le politique comme tel constituer le lieu et le principe générateur de toutes ces menaces. Le politique est condamné à être un mal, auquel on ne va cesser de chercher à porter remède".

On voit bien qu'aucun acte du pouvoir politique, aucun exercice de ses fonctions régaliennes ne satisfera personne s'il n'est pas dominé par le respect d'idées auxquelles tous souscrivent nécessairement parce qu'ils savent au fond d'eux-mêmes qu'elles ne sont au service de personne en particulier. C'est trop clair. Il faut une justice à la justice. On peut certes nier l'existence de normes éternelles, mais à la condition de comprendre que l'on condamne alors l'existence sociale à n'être au mieux qu'une trêve, au pire la continuation de la guerre, mais par d'autres moyens (Dans quelle mesure un monde fait par l'homme est-il un monde fait pour l'homme ?). Ces normes éternelles, ces principes pour le chrétien existent, ils furent révélés aux hommes, comme il était naturel qu'ils le soient, si l'on veut qu'ils soient sacrés, c'est-à-dire s'il leur faut être indiscutables, n'être pas seulement le produit d'une convention entre les hommes.

Le phénomène et la question ne sont pas nouveaux et dans les sociétés les plus anciennes ils se sont posés : quelles sont en effet les origines de l'onction royale :

La consécration du roi est sans doute d'origine préhistorique à en juger par sa diffusion sur tous les points du globe. Nous la trouvons dans les trois groupes de sociétés humaines : celui du Pacifique et de l'Amérique, puis celui de l'Inde, et, enfin, celui de la Babylonie, de l'Egypte et d'Israël. On trouve dans chacun d'eux ce que les sociologues appellent un rite de passage. L'individu se transforme en personne morale. Sous les formes symboliques de la liturgie on voit apparaître un sacrifice et une résurrection, signifiant que le roi meurt en tant qu'individu et renaît en tant qu'âme commune de son peuple. Il reçoit successivement une lustration d'eau, figure du baptême, puis une onction et, enfin, les insignes de la royauté. Dans le second groupe, celui de l'Inde, c'est une lustration d'eau parfumée qui est faite sur le roi lors de son avènement. La notion du sacrifice est au contraire essentielle dans les pays du troisième groupe : Babylonie, Egypte et Israël. Là s'est élaboré le symbolisme de l'onction royale qui tient aux racines mêmes de l'institution monarchique. C'est par lui que l'autorité devient légitime, indiscutée et que, s'élevant au-dessus de toute contestation, elle peut s'affermir et étendre de plus en plus ses prérogatives. Dans les religions primitives de l'Egypte, de Babylonie et de Canaan, les rituels reproduisent le même thème général, "un drame où les prêtres et les membres de la famille royale représentent la mort et la résurrection du roi qui est en même temps le Dieu". De la monarchie assyrienne nous avons conservé un rituel de consécration qui semble dater du XIIIème siècle avant notre ère, et où l'ordre des cérémonies rappelle celui qui fut suivi en Occident. Le roi, venant du palais, pénètre dans le temple, monte sur une estrade et se prosterne.

Plus tard, la question est donc de la légitimité du pouvoir et on a eu dans l'histoire plusieurs conceptions, celle de l'empire qui commence à dépérir au XIIIème siècle avec la nouvelle philosophie. C'est l'aristotélisme qui s'impose alors dans les milieux intellectuels occidentaux avec une conception du pouvoir politique contraire à celle de l'Empire et d'ailleurs à toutes les royautés antérieures au Moyen âge. Cette conception était basée sur la notion d'Etat contre la notion d'Empire et de Royauté. L'Empire était fondé en Dieu; l'Etat selon l'aristotélisme, est fondé dans l'ordre naturel humain, l'homme étant, par nature, zôon politikon.  L'aristotélisme et la philosophie scolastique sont à l'origine de la laïcisation progressive du pouvoir temporel sans parler de l'influence croissante du Droit Romain qui devait donner naissance au phénomène des Légistes d'Ancien Régime. Mais le Droit romain aurait pu être compris dans un tout autre esprit - à preuve ce qui se passa à Bizance - si son étude ne s'était pas développée dans l'atmosphère de l'aristotélisme politique. Saint Thomas d'Aquin lui-même n'a pas bien vu comment sa politique inspirée d'Aristote battait en brèche la doctrine très orthodoxe qu'il avait définie en tant que théologien. Si l'on s'était tenu à la référence à Platon, on aurait probablement évité le rationalisme en philosophie et le pragmatisme de l'empire en politique. Bref, le jeu combiné de ces diverses causes devait battre en brèche, dès le XIIIème siècle et surtout à partir du XIVème siècle, la conception orthodoxe du pouvoir temporel en Europe et la notion de chrétienté unitaire. L'érosion fut lente et surtout en France la royauté garda longtemps son caractère sacré.

Le rite du sacre chez nous est très précis : l'Archevêque prend la couronne et la porte à lui seul au-dessus de la tête du roi sans la poser. Aussitôt, les onze autres pairs y mettent la main pour la soutenir. Le sens de ce rite a été exposé dans un mémoire produit en 1341 par Jean de Montfort contre Charles de Blois : " Les pairs, y lit-on, sont comme les pierres précieuses de la couronne et ils font partie de la personne du roi. Dans le couronnement ils mettent la main à la couronne... parce qu'ils doivent juger avec le roi". Tel est le sens constitutionnel. Il s'y ajoute un sens spirituel que confèrent les pairs ecclésiastiques. L'Archevêque dit : "recevez cette couronne du royaume, que nos mains, bien qu'indignes, posent sur votre tête, afin que vous n'ignoriez pas que par elle vous participez à notre ministère. Ainsi, de même que dans l'ordre intérieur nous sommes reconnus les pasteurs et les directeurs des âmes, vous, dans l'ordre extérieur, vous soyez le défenseur de l'Eglise de Dieu contre toutes les adversités... Ainsi vous serez glorifié sans fin avec le rédempteur et sauveur Jésus-Christ dont nous croyons que vous portez le nom (étant oint) et vous tenez la place"

Il existe suffisamment de livres sur la question du sacre pour que nous ne l'évoquions pas plus avant sauf pour dire un mot du symbolisme des trois habits royaux qui est très riche : Tout d'abord, ils sont en rapport direct avec le caractère sacerdotal conféré au roi par l'onction; en effet, ils sont les attributs des trois degrés du sacerdoce : la tunique, du sous-diaconat; la dalmatique, du diaconat; le manteau, de la prêtrise. Les trois vêtements sont réunis sur une statue de Charles Le Chauve conservée à Saint-Denis. Le plus important de ces habits est, sans contredit, le manteau dont les travaux des érudits disent qu'il dérive de celui du Grand-Prêtre d'Israël qui était de couleur hyacinthe, violette ou bleue, bordé de grenades et de clochettes.

La sacralité inhérente à la fonction royale se manifeste dans l'énoncé de son objet même qui est essentiellement d'assurer aux hommes la justice, la paix et l'abondance. Or, qui prétendra sérieusement que ces biens puissent être accordés à l'homme sans que celui-ci l'obtienne de la bienveillance de Dieu ? La justice véritable, la paix véritable et une abondance de biens qui ne soient pas artificielles, ne sont réalisées que dans la conformité à la loi divine. Le problème est que l'on n'envisage plus actuellement la Loi divine que sous son aspect moral; aspect certes très important mais qui n'est pas le seul. La tendance à n'envisager que le côté moral est la conséquence de l'individualisme qui a créé un fossé non seulement entre l'individu et ses semblables, mais encore entre les hommes et le monde. Or la Loi divine embrasse tout le créé et par conséquent, l'action humaine, si l'on veut qu'elle soit réellement correcte et bénéfique, doit s'insérer dans le mécanisme total de la nature de façon à se conformer totalement à la Loi divine sous tous ses aspects. C'est pourquoi, dans les sociétés traditionnelles, tous les actes de la vie, si humbles soient-ils, sont mis en quelque sorte "en résonance" avec l'univers, et ce par le jeu des symboles. A fortiori en va-t-il de même pour les actes capitaux que sont le culte divin et le gouvernement des hommes.

C'est le sentiment de la présence divine dans le roi qui était réellement le lien de la société.  Par le sacre, le roi devenait l'expression visible, en même temps que l'instrument, de l'union de Dieu avec son peuple; et c'est par là qu'il réalisait l'intégration de la communauté. On a dit que le roi formait avec son peuple une "corporation", c'est à dire une communauté vraiment organique. Par le sacre le roi "mourait" comme individu pour renaître comme Homme communautaire, s'intégrant chacun des membres de la communauté. Cela doit se comprendre à la lumière de la doctrine théologique du "Corps Mystique" : de même que, sur le plan spirituel, tous les fidèles sont un dans le Christ, formant avec Lui un seul Corps, de même, sur le plan temporel, ils sont un dans le roi, "image du Christ" sur terre. Le roi, le fils aîné de l'Eglise, s'intègre toute la communauté, il récapitule son peuple, comme le Christ "Premier-né de la Création", récapitule tout l'univers.

Les capétiens avaient réalisé la haute synthèse de l'amour chrétien réciproque et de la suprême sagesse de se donner au peuple; car le roi, sa famille et ses biens étaient la propriété de la nation qui pouvait ainsi les aimer naturellement et qui les a chérit des siècles durant. Notre esprit moderne étroitement logique ne comprend plus la possibilité de se soumettre au prince dont on est propriétaire; il a oublié qu'entre l'obéissance et la propriété, il y avait le sacre. Et c'est précisément lorsque le sacre eut perdu de sa valeur transcendante et que le pouvoir fut considéré avec la froideur d'un simple contrat, que le peuple propriétaire commença à demander des comptes à ses princes.

Sous l'ancienne France, le pouvoir était considéré comme d'origine divine et revêtait en conséquence un caractère religieux et sacré. Il était exercé par une seule personne, mais dans certaines limites fixées par la loi.

En gros, on peut distinguer deux conceptions faites de deux séries d'idées, d'ailleurs liées et mêlées à des degrés divers. Le prince apparaît, tantôt comme semblable à ces nombreux êtres doués de dons divins qu'on appelle les mamina, dieux ou "esprits", comme une espèce de dieu visible, émanation ou incarnation divine, dieu-homme ou homme-dieu; tantôt comme le mandataire de la Divinité, le dépositaire et l'exécuteur de Sa Volonté, inférieur à Elle, choisi par Elle, certes, mais aussi jugé par Elle. Ces deux conceptions peuvent se définir, la première, la royauté divine, la seconde, la royauté par la grâce divine.

La conception doctrinale qui éclaire toute la constitution de l'ancienne France considérait que la nation choisit la royauté et Dieu investit le roi, porte parole de la royauté, du pouvoir de gouverner la nation. Le roi ne doit donc jamais perdre de vue qu'il tient d'une part sa dignité de la nation, d'autre part son autorité de Dieu. Rien ne doit donc être plus sacré aux nations que la constitution primitive et fondamentale des états disait Fénelon et Bossuet considérait qu'il y a des lois fondamentales qu'on ne peut changer... C'est principalement de ces lois fondamentales qu'il est écrit qu'en les violant, on ébranle tous les fondements de la terre, après quoi il ne reste plus que la chute des empires.

Sous le règne de Louis le Débonnaire, le concile tenu à Paris en 829 proclame par exemple : "Aucun roi ne doit dire qu'il tient son royaume de ses ancêtres, mais il doit croire humblement qu'il le tient en vérité de ce Dieu qui a dit : c'est de moi que viennent la prudence et la force, par moi règnent les rois... Quant à ceux qui croient que les royaumes de ce monde leur viennent de leurs ancêtres, ils sont semblables à ceux que Dieu réprouve en ces termes, par la voix du prophète : ils ont régné par eux-mêmes et non par moi, ils ont été princes et je ne l'ai pas su."

On peut donc s'en tenir à la définition très large, conforme à l'enseignement traditionnel, en disant qu'est sacrée toute royauté qui se reconnaît comme exerçant un mandat céleste confirmé par un acte de l'autorité spirituelle et des rites appropriés.

Si on reconnaît au roi une autorité suprême, elle ne lui est pas reconnue comme un bien qu'il possède, mais accordée pour remplir une fonction qui le dépasse, et dont il faut qu'un autre que lui soit témoin et le juge. Cette double logique fit mûrir un admirable système politique, ou du moins son idéal. Il fallait qu'il existât une autorité suprême, qui passât celle de chaque homme, et pourtant il était impossible qu'elle appartînt à un homme. Il apparut que l'on satisferait à ces deux conditions contradictoires en distinguant deux formes de pouvoir; en instituant au temporel un pouvoir qui fût sacré, et pourtant subordonné; et en instituant un autre pouvoir, qui fût supérieur au premier, mais, parce que la souveraineté réelle ne peut appartenir qu'à Dieu, ne fût pourtant pas non plus souverain : ce qu'on obtint en lui confirmant une compétence exclusivement spirituelle.

C'est qu'il n'est point d'institution humaine en mesure d'imposer à toutes les nations une sorte de code international adapté à notre époque, analogue à celui qui régissait au Moyen-Age cette véritable société des nations qui s'appelait la Chrétienté. Elle aussi a vu commettre, en fait, beaucoup trop d'injustices; du moins, la valeur sacrée du droit demeurait incontestée, règle sûre d'après laquelle les nations avaient à rendre leurs comptes.

La question du droit est d'ailleurs essentielle car l'autorité sans les libertés n'est plus qu'une tyrannie et les libertés sans l'autorité, une anarchie. En vérité, nous dit Vincent Cordonnier dans "Le Roi Existe au-dessus de nos guerres civiles", "là où la dialectique oppose artificiellement la thèse à l'antithèse, il y a complémentarité et symphonie. Encore faut-il un chef d'orchestre et ce n'est pas la synthèse, mais la transcendance du sacré. Et dans tous les ordres, il existe un sacré : en biologie, c'est la vie; dans la société, c'est le bien commun; dans la métaphysique, c'est l'être; dans la religion, c'est la transcendance divine; et en politique c'est la monarchie. Enlevez la transcendance sacrée, l'Eglise devient cléricale, la monarchie tyrannique et la justice arbitraire".

En conclusion on voit bien que dans une société, l'équilibre est nécessaire entre les interdits et les transgressions. Or, une société profane, rationalisée, où le pouvoir est ligoté par une constitution écrite et qui ne connaît que des interdits (ou des tabous tout-puissants) est dans l'impossibilité de tolérer, encore moins de créer des transgressions; elle est par essence totalitaire. Au contraire, le monde sacré peut tolérer et conjurer les transgressions et celles-ci doivent être accordées par le pouvoir : "Le monde profane est celui des interdits, le monde sacré s'ouvre à des transgressions limitées" (Battaille). Pour que le pouvoir puisse être à l'origine à la fois des interdits et des transgressions, il faut qu'il transcende les liens de la loi, donc qu'il soit absolu - mais non totalitaire - c'est-à-dire sacré.

On me dit qu'il faut expliciter cette conclusion et je suppose montrer que la religion catholique est la source de la liberté et de la tolérance, qu'en dehors d'un pouvoir qui trouve sa source dans cette religion on ne peut trouver que des pouvoirs humains et donc totalitaires.

Cela peut aussi se démontrer par cette raison que "dans une société il n'y a que deux répressions possibles : l'une intérieure, l'autre extérieure; la répression religieuse et le répression politique. Elles sont de telle nature que, lorsque le thermomètre religieux s'élève, le thermomètre de la répression politique baisse, et que réciproquement, lorsque le thermomètre religieux baisse, le thermomètre politique, la répression politique, la tyrannie monte. C'est une loi de l'humanité, une loi de l'histoire". (Donoso Cortes). C'est surtout une loi qui tient compte de la réalité de la nature humaine car si nous pouvions tous être des saints cette loi n'aurait plus de raison d'être.

 

Source: http://www.allianceroyale.fr/articles/doctrine/245-retour-sur-le-mot-l-sacre-r

 

Merci à Dominique

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 19:54

Spectacles blasphématoires : Humeur de Rémi Fontaine dans Présent (9.11.2011)

 

Je n’ai pu suivre de près, sur le terrain, l’affaire de la riposte catholique aux divers spectacles blasphématoires subventionnés par nos impôts. Outre le témoignage de mes enfants, je l’ai donc suivie à travers médias et blogs interposés. Voici, avec un certain recul, ma réaction partielle, vive et sommaire, d’un catholique du (dernier) rang un peu Gros-Jean…

Pour une fois, un mouvement suscité par des laïcs (AGRIF, Civitas, Renouveau, Action française, Renaissance catholique…) prend de l’ampleur et oppose une réaction visible et légitime de chrétiens (et même au-delà) face à la christianophobie sournoise du soi-disant art contemporain (grassement rémunéré), qu’elle soit explicite ou subliminale (du Piss-Christ au Golgota Picnic en passant par le Concept du visage du Fils de Dieu)…

Or voici que des clercs, cardinaux (Vingt-Trois), évêques (Di Falco, d’Ornellas…) ou abbés (La Morandais…) viennent cracher — au moment où elle prend — dans la mayonnaise de cette réaction plutôt salutaire du pays réel catholique. Avec des arguments assez minables. Je ne prends pas la peine de les redisputer ici pour me placer seulement du point de vue temporel, que nous les laïcs avons mission de « gérer » de manière autonome ! Et dire simplement à ces donneurs de coups de crosse : — Ne ultra crepidam ! (1) Evêques et curés, mêlez-vous de ce qui vous regarde, à savoir l’ordre spirituel et sa juridiction partielle sur le temporel. Mais, de grâce, n’allez-pas nous dire comment on lace sa sandale. C’est notre affaire. Prêchez la croisade (même pacifique) tant que vous voulez, mais n’allez pas décréter comment la faire, même sur vos blogs !

Plus pitoyable encore que la querelle sur le sexe des anges, cette querelle des cathos sur l’excrémentiel subventionné de Castelluci a quelque chose d’ubuesque. Comme si, aujourd’hui, le laïcat chrétien n’était pas assez écrasé entre deux fronts menaçants, deux totalitarismes destructeurs (le laïcisme et l’islamisme), le voici harcelé, neutralisé par le dérisoire totalitarisme de ses propres clercs ! Accompagnés évidemment par des laïcs que le cardinal de Paris appelle les « idiots sympathiques » (en se méprenant aussi bien sur ces sujets que sur les termes léninistes)…

Car enfin, c’est bien une malsaine dialectique (marxiste) que les membres ô combien défaillants du pouvoir spirituel introduisent ici, inopportunément, contre leur camp et leur propre étendard. Dans un combat qui relève en l’occurrence du prudentiel et dont les maladresses éventuelles sont de la paille par rapport à la funeste poutre maîtresse à laquelle il s’attaque et qui relève de la culture de mort.

A l’inverse de ce que profèrent ces contempteurs cléricalistes (dont certains mitrés se sont encore exprimés à Lourdes par la voie de La Croix du 7 novembre), ce sont bien eux les instruments d’une odieuse manipulation. En tant que pères de familles, fidèles du bout du banc mais premiers éducateurs de nos enfants, nous pouvons en juger, nous qui avons vu cette culture de merde envahir nos propres écoles (dites « catholiques ») quand ce n’est pas nos propres églises, Gros-Jean comme devant après l’ouverture de « l’esprit » conciliaire au monde, dont précisément le monde de l’art contemporain ! Les âmes des enfants en ont suffisamment pâti. C’est même à l’origine de la réaction de légitime défense des catholiques de tradition. C’en est donc assez : sans nous et sans nos sous ! Et qu’on n’aille pas nous dire que sous les jets urinaires ou fécaux d’un auteur se trouve du Fra Angelico ou du Péguy !

Gustave Thibon aimait à citer cette parole de Ionesco : « Entre la grâce et la merde, il n’y a pas de milieu ! » Occupez-vous de la grâce, Messeigneurs, nous nous chargeons de la merde ! A la santé des hommes d’arme qui bataillent pour l’honneur du Christ. Et merde, comme dit la chanson, pour ceux qui leur déclarent une mauvaise guerre !

(1) « Sutor ne supra crepidam… » : épisode célèbre du cordonnier rappelé à l’ordre par le peintre Apelle, mentionné dans les pages roses du dictionnaire…

REMI FONTAINE

Article extrait du n° 7471 de Présent du Mercredi 9 novembre 2011

 

via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=614816

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:55

Quand soudainement, un vent de panique a soufflé sur la Conférence des évêques français. Quelques têtes mitrées ont cru pouvoir se débarrasser du bâillon que leur imposait le carcan somnifère des structures administratives de l’épiscopat. Il faut dire que la figure même du Christ était bafouée, dans plusieurs spectacles clairement haineux envers la religion. Fallait-il se terrer dans le silence des apôtres lors de la Crucifixion ? L’un a eu la force de dénoncer « les secrètes officines », l’autre a dit refuser de voir « banaliser » les actes s’attaquant au Christianisme. Le plus courageux a soutenu ouvertement tous les jeunes qui étaient interpellés pour avoir témoigné de leur foi en priant devant les théâtres. C’était là se dresser de manière inimaginable contre les lois de la République et risquer de briser le consensus progressivement construit par quatre décennies d’inaction devant la progression de l’avortement comme de la sécularisation des consciences. C’était mépriser ce qui était devenu la nouvelle maxime de cet épiscopat : « Tu ménageras le monde de tout ton cœur, de toute ton âme, et tu abhorreras le traditionalisme plus que tout ».

Puis, plus rien. Plus de réponse. Plus de soutien d’évêque. Sans doute quelques échanges bien acides en coulisse. En revanche, l’intervention sans détour du cardinal archevêque de Paris : « violence », « groupuscule », « idiots sympathiques », les mots les plus méprisants étaient lâchés. La lame avait tranché. La peur bleue de voir tout le mouvement traditionaliste si savamment divisé il y a vingt cinq-ans se reconstruire avec l’appui des chrétiens d’Orient, c’en était trop. Il fallait à tout prix freiner l’érosion de ces jeunes des paroisses diocésaines, lesquels, remplis d’idéaux, voyaient plus de courage en considérant des prêtres à genoux dans les caniveaux qui disaient « Prions ! » qu’en observant des clercs installés dans leurs canapés pour affirmer : « Dialoguons ! »

Mais la lame était tombée trop tard. Même en appelant à la rescousse un vicaire versaillais, aussi charismatique fut-il, le mouvement de fond avait opéré. Les interrogations avaient germé. Le Christ nous invite-t-il à braver la foule comme Véronique, à prier au pied de la croix comme l’apôtre fidèle, à chasser les marchands du Temple comme le Fils de Dieu, ou bien à se terrer comme les apôtres, à dialoguer comme Eve avec le serpent ou à se laver les mains comme Ponce Pilate ? Chacun saura relire son catéchisme. En ce moment, c’est toute la jeune génération qui est en train d’ouvrir les yeux. Les échos le confirment.

Car le dialogue invoqué par ces nouveaux communicants, qui tentent de faire croire qu’ils se distinguent de la pastorale de l’enfouissement, quel est-il ?  L'abbé Grosjean et ses acolytes, a posé dans Le Monde quelques jalons : «la société … doit réinventer son rapport au sacré» ; «[la question de la responsabilité de l’artiste] doit être posée et discutée clairement» ; «Cet amour [de Jésus] doit être respecté».  Mais quelle est la nature de ce «doit» qui revient si souvent? Les auteurs semblent l’entendre comme une obligation morale («nous devons accepter de renouer un vrai dialogue … autour de la question de la foi.»). Problème : la société ne l’entend pas de cette oreille. Des dizaines d’abonnés au Monde ont commenté cette tribune, presque tous dans le même sens :

  • … cette chronique … ne renvoie à aucune autre universalité que l’ancienne vision d’un catholicisme « hégémonique »
  • Je n’ignore pas le fait religieux. Mais pourquoi m’obliger à dialoguer avec des gens qui croient en des fariboles?
  • le christianisme nous fait depuis si longtemps la morale (et pas toujours avec tolérance), qu’on ne voit pas pourquoi on n’aurait pas le droit de lui répondre comme bon nous semble
  • Merci encore aux humanistes de la Renaissance, à Voltaire, à la République enfin, qui nous ont permis de confiner ces personnages dans leurs sacristies.
  • Les religieux ont une fâcheuse tendance à s’imaginer que la croyance est autre chose qu’une opinion, et que donc le respect de la religion s’impose à tous, y compris ceux qui ne croient pas.

Les auteurs de cette tribune ont-ils bien pris la mesure de la situation ? Les professionnels de la Culture ne partagent pas du tout l’opinion de l’abbé Grosjean quand il écrit qu’«il est urgent de reparler ensemble de la question de Dieu». Il s’en moque, jusqu’à chier dessus. Pardon, mais c’est bien le cas. Alors, que propose l’abbé Grosjean face au spectacle Gologota Picnic ? On a bien compris qu’il ne voulait ni se taire ni manifester (puisque manifester est, selon lui, déjà une forme de violence). Dialoguer ? Mais avec qui ? Les membres de Civitas ont déjà dialogué avec le poète aux hamburger Ribes. Ils savent à qui ils ont affaire. A un « artiste » qui ne respecte rien.

Le dialogue prôné par l’abbé Grosjean consiste à dire qu’on est tous d’accord, qu’il ne faut pas que l’Eglise donne un message contradictoire et qu’on laisse éclore ces pièces christianophobes avec notre silence approbateur. Ce dialogue est un anesthésiant.

 

Source: http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/panique-a-la-cef

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 08:02

Mis à part le discours athée, libertaire et matérialiste qui présente l'hédonisme comme sagesse indépassable [matérialisme conduisant l'homme à devenir son propre dieu, ce qui n'est rien d'autre que du satanisme, à tout le moins un gnosticisme conduisant la société à la barbarie. Si en effet l'homme est son propre dieu, qu'est-ce qui l'empêche de tuer autrui ? Si les lois de la cité (sans Dieu) suffisent pour organiser la cité et conduire l'homme au bonheur, pourquoi les lois athées de 1789 conduisirent-elles au génocide vendéen, pourquoi ces lois servirent-elles de prototype à Lénine ? Plus simplement comme le dit le Christ Notre-Seigneur, si l'homme n'aime que celui qui l'aime, quel mérite en a-t-il ? L'éviction dont parle Onfray n'est pas si éloignée de la séparation d'un Christ conseillant aux chrétiens de quitter les cités qui ne les auront pas accueillis en secouant la poussière de leurs pieds (Marc 6, 11; Luc IX, 5), ou retrouvant les accents de saint Jean-Baptiste, invectivant et lançant des anathèmes (Matthieu 22, 1-10; Luc 14, 16-24; Matthieu 16, 4; 17,17; 23, 29-32; Luc 11,51)], le philosophe arthée Michel Onfray a la loi naturelle et commence à comprendre l'évolution réelle de l'histoire de l'Europe... depuis 1789. C'est-à-dire depuis le moment exact où l'Europe et les ancêtres athées de Onfray ont commencé à tourner le dos au Christ. Rappelons-nous toujours cet avertissement: "Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15, 5). Si l'homme n'a pas le Christ pour Dieu, nous prévient le Christianisme, il prendra son nombril pour dieu ! Et le monde autour de lui retournera à la barbarie et à la décadence... C'est ce que nous vivons, et ce que d'autres constatent, comme Elisabeth Badinter à propos de la société moderne.

 

"Une civilisation se constitue à partir d’une religion", déclare Michel Onfray (à partir de 6:40). L’Europe a une date de naissance, c'est l'arrivée de Constantin au pouvoir, début du IVe siècle, et qu'elle a un début de déclin. Un sommet au XIIe siècle avec les cathédrales, saint Thomas d'Aquin, la scolastique, les croisades quoiqu'on en pense, c'est le grand moment fort du christianisme, et puis après on a la 'Renaissance', c'est-à-dire qu'on commence à faire reculer la religion, la Révolution française, la déchristianisation, une espèce de descente, qui fait que de fait, le christianisme imprègne encore notre civilisation et notre culture mais notre culture est décadente. On est aujourd'hui à l'équivalent du Bas-empire romain avec des Néron, des personnages qui sont des espèces d'empereurs décadents, mafieux, des individus qui se manifestent par des frasques comme on en rencontre dans la Vie des douze Césars de Suétone." (Fin de citation)

"Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d'angle. En dehors de lui, il n'y a pas de salut", nous disent les Actes des Apôtres (4, 8-12). Les "bâtisseurs" peuvent être assimilés aux "francs-maçons" modernes (à la pelle, la truelle, l'équerre et le compas) mais aussi à tous les bâtisseurs de la cité sans Dieu... qui prétendent construire la société en dehors de la "pierre d'angle". Onfray ferait bien d'y réfléchir.

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- Déclin, déclassement et décadence de la France: points de vue d'historiens

- Identité nationale : Pont Milvius (312) et Tolbiac (496) : berceaux de la civilisation chrétienne et française

- Bernard Lugan : Elitisme et démocratie

- Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs

- Choc : Elisabeth Badinter parle de la société moderne comme d'une "forme de barbarie"

 - Le sens métaphysique de la Révolution

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 23:59

Des archéologues israéliens trouvent une minuscule relique chrétienne

 

C'est au cours de fouilles d'une rue de Jérusalem qu'une minuscule boîte a été découverte; ce gage de la foi chrétienne a environ 1400 ans.


La boîte, sculptée dans de l'os de vache, de cheval ou de chameau, est ornée d'une croix sur le couvercle et ne mesure que 2 centimètres sur 1 centimètre.
Elle a probablement été fabriquée par un croyant chrétien autour de la fin du 6e siècle après JC, d'après Tchekhanovets Yana de l' Autorité des Antiquités d'Israël, l'une des administrateurs de la fouille où la boîte a été trouvée.

Lorsque le couvercle est enlevé, les restes de deux portraits sont encore visibles; ils sont composés de peinture et feuille d'or.
Les portraits, un homme et une femme, sont probablement des saints chrétiens voire, peut-être, Jésus et la Vierge Marie.

La boîte a été retrouvée lors de fouilles en dehors des murs de la Vieille Ville de Jérusalem dans les restes d'une voie de l'époque byzantine.

Découverte il y a deux ans, elle a été traitée par des experts de préservation et fait l'objet de recherches approfondies avant d'être dévoilée lors d'une conférence archéologique la semaine dernière.

"Cette boîte est importante, en partie parce qu'elle offre la première preuve archéologique que l'utilisation des icônes au cours de la période byzantine ne se limitait pas aux cérémonies dans les églises," explique Yana,

Une morceau d'une boîte semblable avait été trouvée il y a trois décennies, en Jordanie, mais c'est le seul exemplaire bien préservé a avoir été trouvé à ce jour.

Des icônes similaires sont encore portées aujourd'hui par certains chrétiens croyants, surtout dans les églises orthodoxes de l'Est.

Les fouilles, sensibles au niveau politique, se situent dans ce qui est aujourd'hui le quartier palestinien de Silwan, juste à l'extérieur des murs de la vieille ville de Jérusalem-Est.
La section de la ville sainte capturé par Israël dans la guerre de 1967 et revendiquée par les Palestiniens comme leur capitale.


Source:

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 14:59

Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes serait une grave erreur, a annoncé lundi 7 novembre lors d'une conférence de presse à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Ce n'est pas la première fois que les officiels israéliens évoquent l'éventualité d'une frappe contre l'Iran. Notre position à cet égard est bien connue - ce serait une lourde erreur aux conséquences imprévisibles", a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Jeudi, la presse israélienne a fait savoir que le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu cherchait à convaincre ses ministres de soutenir une éventuelle attaque contre les sites nucléaires iraniens.

Vendredi soir, le président israélien Shimon Pérès a confirmé ces propos en avouant qu'"une attaque militaire contre l'Iran était plus proche qu'une option diplomatique".

Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire (NdCR. Exactement le même argument qu'en 2003 pour attaquer l'Irak de Sadam Hussein) sous couvert d'un programme mené, selon Téhéran, à des fins civiles.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement de l'uranium.

L'agence Associated Press a annoncé samedi que l'AIEA prévoyait de publier le 8 novembre un nouveau rapport sur l'Iran contenant les indices d'efforts destinés à concevoir des ogives nucléaires.

Pendant ce temps, la Russie propose la création rapide d'un Club énergétique dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a annoncé aujourd'hui le premier ministre Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil des chefs de gouvernement des pays membres de l'OCS. 

 

 

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- Nétanyahou tenterait de mobiliser pour attaquer l'Iran, Téhéran réagit

- Peres: une attaque contre l'Iran "de plus en plus vraisemblable"

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 08:30

Le président israélien Shimon Peres a déclaré samedi soir qu'"une attaque contre l'Iran" de la part d'Israël et d'autres pays est "de plus en plus vraisemblable", sur la seconde chaîne privée de la télévision israélienne, selon les médias israéliens.

 

Source: http://lci.tf1.fr/filnews/monde/peres-une-attaque-contre-l-iran-de-plus-en-plus-vraisemblable-6809374.html

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- Nétanyahou tenterait de mobiliser pour attaquer l'Iran, Téhéran réagit

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 22:48

Sur France Inter le 21 Octobre 2011, Bernard Henri-Lévy répond aux questions de Patrick Cohen dans le le 7-9. Une auditrice a pris la peine de retranscrire les propos tenus. Après la Libye, deux autres pays sont sur la liste de BHL comme faisant l’objet de la prochaine intervention : la Syrie d’abord, l’Iran ensuite.


...Patrick Cohen :À qui le tour aujourd’hui BHL, et que faire pour la Syrie où le régime d’el-Assad continue de réprimer et de tuer presque chaque jour ? Est-ce qu’il faut se mobiliser aussi fortement ? Est-ce que vous seriez prêt à vous mobiliser aussi fortement pour la Syrie que vous l’avez fait pour la Lybie ?

 

BHL : A qui le tour ? Bachar el-Assad !

 

Patrick Cohen : Oui. Mais comment ?

 

BHL : Ou... ou Mahmoud Amadinedjad, hein, ou Ahmadinedjad en Iran ! Voilà ! Il y en a deux là, qui sont évidemment dans la ligne de mire, mais, pas, pas d’la France… de l’Histoire Universelle ! C’est un théorème maintenant. C’est le théorème 2011 ! Un dirigeant qui fait donner sa police, son armée, ses milices contre son peuple, d’une manière ou d’une autre : il dégage ! [NdCR. La caste ploutocrate ferait bien de prendre garde à ce "théorème" qui pourrait... se retourner contre elle] Voilà, ça c’est une… c’est un théorème de l’année qui est en train de s’achever, donc, forcément Bachar el-Assad ! Forcément ! Forcément, un jour ou l’autre Ahmadinejad et le régime iranien en général. Alors… l’histoire ne se répète jamais, c’est jamais les mêmes scénari, c’est jamais les mêmes acteurs, c’est pas forcément la même initiative… Mais, l’histoire ayant plus d’imagination que les hommes, on peut supposer qu’il y aura des scénarios inédits mais dont ceux que je viens de nommer seront les victimes.

 

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:54

Le président russe Dmitri Medvedev a qualifié samedi de miracle la renaissance de l'Eglise orthodoxe russe en 20 ans, lors d'une rencontre avec le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies au forum-exposition "Russie orthodoxe" à Moscou.

"C'est un vrai miracle. A vrai dire, je ne pouvais pas imaginer il y a 15 ou 20 ans que la renaissance de la foi orthodoxe en Russie serait si rapide", a indiqué M.Medvedev.

"A présent, l'Eglise collabore fructueusement avec les institutions publiques et les organisations non gouvernementales russes grâce aux efforts de l'Etat et du patriarche. Ces dernières années, nous avons réussi à réaliser des projets importants dont nous avons longtemps discuté sans les mettre en œuvre pour différentes raisons", a noté le président russe.

Il a notamment salué l'intégration des éléments de la culture religieuse dans le programme scolaire. Les élèves de 10.000 écoles étudient cette discipline dans 21 entités de la Fédération de Russie, a précisé le président. Les éléments de la culture religieuse seront enseignés dans toutes les écoles russes à partir de la prochaine année scolaire, a conclu M.Medvedev.

 

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:25
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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 13:48

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé aujourd'hui l'Otan de la mort du leader libyen déchu Mouammar Kadhafi, comparant les actions de l'Alliance à celles des nazis pendant la Seconde guerre mondiale.

"Les unités spéciales de l'Otan ont capturé le dirigeant du pays. On l'a maltraité, tiré sur lui alors qu'il était déjà blessé, lui a tordu les bras et la tête et l'a torturé, faisant pire que les nazis", a indiqué le chef de l'Etat biélorusse devant les journalistes sur le polygone biélorusse de Grodno.

"L'Otan a violé le mandat du Conseil de sécurité de l'ONU en Libye. Elle a commis des violences, Kadhafi et autres dirigeants du pays ont été tués", a ajouté le président Loukachenko.

Selon lui, la situation en Libye sera pire qu'en Egypte et en Tunisie, "parce que la Libye possède des ressources naturelles colossales".

La Cour pénale internationale (CPI) enquêtera en Libye sur tous les crimes qui auraient été perpétrés, non seulement par les pro-Kadhafi, mais également par les troupes du Conseil national de transition ainsi que par celles de l'Otan, a annoncé mercredi soir le procureur de la CPI, Louis Moreno Ocampo, cité par les médias arabes.

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- Mort de Kadhafi: des images "dégoûtantes" (Poutine)

- Exécution de Kadhafi par les alliés islamistes aux cris d’Allah Akbar: L'OTAN et les "alliés" sont bien des démocraties

 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:50
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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:43
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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:41
Bernard Debré, député de Paris (UMP), vient de comparer les caricatures de l’islam parues dans Charlie Hebdo à la pièce de théâtre intitulée Sur le concept du Visage du Fils de Dieu.

Selon l’élu, l’œuvre de Romeo Castellucci a des accents « véritablement scatologiques ou injurieux », qui « outre-passeraient les limites de la liberté d’expression ».

Comparant le traitement réservé à l’islam dans Charlie Hebdo avec celui réservé aux chrétiens dans la pièce de Castellucci, il estime qu’il y a « une différence entre l’humiliation scatologique qui est faite de ces images (dans la pièce de Castellucci, ndlr)  et des caricatures « bon enfant » ( dans Charlie Hebdo, ndlr) qui sont, somme toute, modestes et modérées. »

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 13:40



Le premier personnage à droite sur la photo, à côté du pape, du patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et du rabbin David Rosen, est le professeur nigérian Wande Abimbola.

À Assise, lors du "pèlerinage" qui a eu lieu à l’initiative de Benoît XVI le 27 octobre dernier, Abimbola a pris la parole "au nom des dirigeants et des adeptes des religions indigènes d'Afrique". Lui-même est prêtre et représentant mondial de la religion Ifa et Yoruba, qui est répandue dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne et qui est arrivée jusqu’aux Amériques dans le sillage des émigrations.

Dans son discours d’Assise, Abimbola a demandé que "les religions indigènes africaines se voient accorder le même respect et la même considération que les autres religions".

Et Benoît XVI – qui, lorsqu’il rédige personnellement ses discours, comme dans ce cas, n’est jamais politiquement correct – l'a pris au mot.

Deux jours après la rencontre d’Assise, recevant au Vatican les évêques d’Angola en visite "ad limina", Benoît XVI a critiqué une violence qui, au nom des traditions religieuses africaines, en arrive à tuer des enfants et des personnes âgées :

"Un écueil auquel se heurte votre œuvre d’évangélisation est le cœur des baptisés, qui est encore partagé entre le christianisme et les religions traditionnelles africaines. En proie aux difficultés de la vie, ils n’hésitent pas à recourir à des pratiques qui sont incompatibles avec le fait de suivre le Christ. Cela a pour effet abominable la marginalisation et même le meurtre d’enfants et de personnes âgées, qui y sont condamnés par de faux impératifs de sorcellerie. Pour rappeler que la vie humaine est sacrée à toutes ses phases et dans toutes les situations, continuez, chers évêques, à élever la voix en faveur de ces victimes. Mais, puisqu’il s’agit d’un problème régional, il convient que les communautés ecclésiales éprouvées par ces calamités fassent un effort commun et qu’elles cherchent à comprendre la signification profonde de telles pratiques, à identifier les risques pastoraux et sociaux qu’elles comportent et à trouver une méthode qui conduise à leur éradication définitive, avec la collaboration des gouvernements et de la société civile".

Déjà il y a deux ans, en 2009, lors de son voyage en Angola, Benoît XVI avait soulevé la question :

"Ils sont si nombreux à vivre dans la peur des esprits, des pouvoirs néfastes dont ils se croient menacés ; désorientés, ils en arrivent à condamner les enfants des rues et aussi les anciens, parce que – disent-ils – ce sont des sorciers".

Et il avait également repoussé une objection fréquemment entendue au sein même de l’Église :

"On objectera : 'Pourquoi ne les laissons-nous pas en paix ? Ils ont leur vérité et nous, la nôtre. Cherchons à vivre pacifiquement, en laissant chacun comme il est, afin qu’il réalise le plus parfaitement possible sa propre identité'. Mais si nous sommes convaincus et si nous avons fait l’expérience que, sans le Christ, la vie est inachevée, qu’une réalité – la réalité fondamentale – lui fait défaut, nous devons être également convaincus du fait que nous ne faisons de tort à personne si nous lui présentons le Christ et si nous lui donnons la possibilité de trouver, de cette façon, non seulement sa véritable authenticité, mais aussi la joie d’avoir trouvé la vie. Bien plus, nous avons le devoir de le faire".

Anna Bono, experte en traditions africaines, a donné le commentaire suivant dans le journal catholique en ligne "La Bussola Quotidiana" :

"Ce que le pape a dénoncé n’existe pas seulement en Angola. En Afrique la sorcellerie est l’une des institutions tribales les plus enracinées et les plus persistantes. On en parle peu, peut-être aussi parce que son existence contredit la représentation dominante des communautés traditionnelles africaines, celle de modèles de coexistence pacifique, de tolérance, d’équité et d’harmonie sociale, dépositaires de valeurs humaines que l’Occident aurait au contraire sacrifiées au pouvoir et à l’argent".

Dans ce même commentaire, Anna Bono cite des cas récents de meurtres d’enfants pour des raisons de sorcellerie dans différents pays d’Afrique, ou de mutilations qu’ils ont subies "à cause des propriétés spéciales attribuées à leurs organes", comme c’est le cas pour les albinos.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 23:59

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Ehoud Barak, tentent de lever l'opposition d'une majorité de ministres contre une attaque visant les installations nucléaires iraniennes, a indiqué, mercredi 2 novembre, le quotidien Haaretz.

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, a aussitôt déclaré que l'Iran ne resterait pas sans bouger.



Selon le journal israélien, la majorité des membres du "forum" des huit ministres les plus importants, est opposée à une telle opération. Seuls MM. Nétanyahou, Barak et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman soutiennent "l'option militaire" contre l'Iran.

 

Haaretz, citant des ministres et des hauts responsables de la défense et des affaires étrangères, affirme que le rapport que doit rendre public l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) le 8 novembre sur le programme nucléaire iranien aura "une influence décisive" sur le gouvernement israélien.

 

Israël a testé mercredi 2 novembre avec succès un système de propulsion de fusée à partir de la base de Palmahim au sud de Tel-Aviv, a annoncé le ministère de la défense. La radio publique citant des experts militaires étrangers a pour sa part indiqué qu'il s'agissait d'un missile balistique sur lequel il est possible d'adapter des têtes nucléaires.

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 23:59

Mgr Jaeger, Evêque d'Arras, est-il encore catholique? Il est permis de s'interroger sérieusement puisqu'il ne trouve rien à redire quand le Coran est placé sur l'autel d'une église.

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Pauvre clergé qui ne sait plus à quel Dieu il croit!
(Consolation: ce genre de cérémonie n'attire plus que les paroissiens d'un âge certain...)

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 06:34

... voici ce que les controverses de ces derniers jours inspirent à une étudiante en histoire de l'art. Cette jeune fille n'est pas une familière de Civitas, pas plus que de la Fsspx qui assure l'aumônerie de ce mouvement.
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Depuis quelques jours, un vent de rumeurs se lève pour autour des manifestations initiées par des catholiques devant le Théâtre de la ville, à Paris.

Certains se croient autorisés à juger des motivations des personnes qui se réunissent tout les soirs pour prier en réparation des incessantes attaques faites à notre Sauveur, certains osent parler de « violence » ; «manipulation» ; «groupuscules extrémistes», et que sais-je encore.

Certains, sous prétexte d’avoir vu la pièce de Castellucci (amputée de certaines scènes, faut-il le rappeler), commentent bassement ce mouvement spontané de juste colère, face à une christianophobie qui se fait de plus en plus violente dans le pays dit des libertés.

Par soucis d’équité dans leur démarche pseudo-objective, sont-ils seulement venus voir les enfants de Dieu défendre leur Père place du Chatelet ? Sont-ils venus constater que ces manifestants ne sont en aucun cas des extrémistes, mais bien plutôt des hommes et femmes, jeunes pour la plupart, issus de toutes « chapelles » voire mosquée ou synagogue ??
Sont-ils venus voir que ces « indignés » ne sont pas issus d’un groupuscule quelconque, mais bien plutôt motivés par la foi en une cause universelle, celle de la défense de notre Liberté, liberté qui ne peut exister que dans la défense de la Vérité ?
Sont-ils venus constater que les forces de l’ordre elles-mêmes, sont écœurées de tant de mensonge et d’hypocrisie de la part des soi-disant défenseurs de la liberté d’expression, liberté qui semble bien conditionnelle quant il s’agit de défendre notre foi ?

Sont-ils enfin assez sots pour croire que l’on vient tous les soirs manifester uniquement contre le spectacle d’une ambiguë perversité de Castellucci ?
Ce dernier est le simple pantin d’une pensée totalitaire, motivées par de sombres politiques qui ont décidé de faire éclater au grand jour leur haine contre les religions, et particulièrement contre celle qui représente un passé (et un avenir !) qu’ils méprisent.
Comment ne pas voir à travers le déploiement démesuré des forces de l’ordre au Châtelet, et la rafle des chrétiens venus prier les 1ers soirs, la répétition d’un totalitarisme honteux de notre Histoire, que l’on nous disait pourtant enterré ?
Après le vieillard et sa merde, la femme crucifiée et les hamburgers, verrons-nous le remake sanglant des jeux du cirque? Jusqu’à quand laisserons-nous des idéologues faire la loi dans notre culture ?

Faut-il voir en cette saison culturelle qui joue sur la provocation envers les religions une simple expression libre de l’art? Comment l’art contemporain peut-il se dire libre, s’il est conditionné par un obsessionnel besoin de détourner des symboles religieux ? Comment l’art contemporain peut-il se déclarer libre et indépendant s’il est obligé dans ses créations de s’appuyer sur ce qu’il veut détruire ?

Si chaque soir les manifestations ont lieu, c’est en raison d’une infinité d’insultes et de discriminations que nous ressentons de plus en plus dans nos vies et dans celle de nos frères persécutés dans le monde. Au-delà d’une manifestation contre un spectacle blasphématoire, nous demandons la fin des attaques incessantes perpétrées contre la foi.

Cette foi bimillénaire qui rappelons-le, a fait fleurir partout en France, en Europe, et dans le monde, des milliers de chefs-d’œuvre. Cette foi sans laquelle les musées de notre pays se trouveraient bien vides et indignes d’intérêt pour bon nombre de visiteurs ! Cette foi qui permet aujourd’hui à la ville de Paris de se remplir les poches grâce à l’afflux des touristes venus admirer les chefs-d’œuvre de nos ancêtres : Cathédrale Notre-Dame, Saint-Chapelle, Sacré-Cœur, Dôme des invalides, innombrables toiles d’église saisies puis exposées au Louvre,… et la liste serait bien longue….

Nous nous levons, car les insultes ont assez duré. Nous nous levons, car il est temps qu’on respecte notre croyance qui fait la richesse de nos vies. Nous nous levons, car il est hors de question que la discrimination croissante dans notre société conduise les générations à venir au martyre, comme c’est déjà le cas au Proche-Orient, ou encore en Asie, où les chrétiens se font massacrer pour leur fidélité au Christ.

Oui, il est temps de faire entendre la voix de la vraie liberté, celle qui garantie le respect, il est temps de faire entendre la définition de la vraie tolérance, celle qui assure à chacun de vivre en paix avec ses convictions.

On nous prétend manipulés.
Si les détracteurs de cette manifestation quotidienne osaient pour une fois ravaler leurs préjugés mondains, leur orgueil de commentateur de derrière les claviers, mais aussi leur soif de pouvoir, ils constateraient, comme bon nombre déjà, que ce combat honorable contre la discrimination religieuse concerne tout Homme de bonne volonté, et qu’il n’est en aucun cas sous l’emprise de quelconque organisme politique.

IL NE DEPEND QUE DE CHACUN QUE CE RASSEMBLEMENT PACIFIQUE SOIT UN VRAI EXEMPLE D’UNITE CHRETIENNE ET MEME, DE VRAIE FRATERNITE AU SEIN DE LA CITE !

Mais en retour, ne pouvons-nous pas nous demander ce qui motive ces mêmes détracteurs à s’attaquer aveuglément à notre juste colère ?
- Ambition ? (« il faut passer pour un catho open, ça m’assurera un bon avenir, surtout si je veux grimper en haut de l’échelle »)
- Esprit bourgeois-planqué ? (« je ne suis pas un rebelle, moi »)
- Tiédeur ? (« Dieu a déjà vu pires horreurs, cela ne va pas le tuer une seconde fois »)
- Crainte ? (« il parait que les CRS sont très méchants… »)
- Mauvaise foi ? (« c’est de l’art…alors tant pis »)
- Orgueil ? (« je ne veux pas me mêler aux autres manifestants, je ne suis pas comme eux »)
- Esprit de division ?

QUE CHACUN REFLECHISSE SERIEUSEMENT A SON ENGAGEMENT ENVERS LA VERITE !

Face à une minorité malfaisante d’hommes assoiffés de pouvoir et de perversité, de nombreux évêques, prêtres, laïcs, hommes politiques, de toutes sensibilités confondues, soutiennent de manière croissante notre manifestation spontanée, hier au Chatelet, bientôt au 104 et au Rond-Point. Notre persévérance dans le combat (non violent, faut-il aussi le rappeler aux crédules lecteurs de la désinformation ?) touche chaque jour les cœurs honnêtes.

Serez-vous les derniers à demander pardon à Dieu pour tant d’offenses ?
Serez-vous les derniers à faire respecter votre droit de liberté de penser, de croire, de manifester ?
Serez-vous les derniers à défendre l’avenir d’une France libre et fière de ses racines, de sa culture ?


REFLECHISSEZ, CHOISISSEZ, SOUTENEZ, PERSEVEREZ !

à Paris, ce 31 octobre 2011.
Une étudiante en Histoire de l’Art.
Ni « intégriste », ni « extrémiste ». Seulement catholique.

Source

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:37

L’avocat François Souchon témoigne de l’injustice et de la répression incroyable dont sont victimes les catholiques arrêtés par la police lors des différentes manifestation d’indignation devant et dans le théâtre de la ville.

François SOUCHON, Avocat au barreau de CHARTRES :

En ma qualité d’avocat, j’ai été appelé à assumer la défense de ces catholiques de toutes générations et de tous milieux, qui depuis quelques jours ont manifesté par un courage sans précédent leur indignation face à une des injures publiques la plus grave faite à l’image au combien sacrée et chère au cœur de tout chrétien.

En effet, depuis quelques jours, se joue au théâtre de la ville à Paris une pièce dont le thème est un vieillard déféquant sur scène pendant plus d’une heure, un second acteur jouant son fils venant lui essuyer les fesses à intervalles réguliers. Les excréments sont ensuite utilisés pour recouvrir et badigeonner un portrait géant du Christ.

Cette « œuvre » destinée à une caste bourgeoise d’initiés privilégiés est subventionnée par les fonds publics, en pleine période de crise, lorsque tant de gens, auxquels nos hommes politiques ventripotents imposent une politique d’austérité, peinent à joindre les deux bouts, y compris ces catholiques dont les impôts sont utilisés pour les injurier gravement dans ce qu’ils ont de plus cher, pour la seule et unique satisfaction des quelques amis du multimilliardaire Pierre BERGE, mécène du « festival d’automne » organisé conjointement par la mairie de Paris et le Ministère de l’inculture.


Pour avoir simplement et sans violence osé s’en indigner, ces catholiques ont fait l’objet d’une véritable rafle généralisée, par cars entiers de police, avant de subir un acharnement judiciaire particulièrement aberrant.

Dans les faits, si quelques jets d’œufs ou d’huile ont agrémenté les premières représentations, la très large majorité de mes clients n’a en réalité strictement rien fait d’autre que de se lever de leur siège dans le théâtre pour siffler ou manifester leur désapprobation par des mots simples, sans injures ni grossièretés. Certains autres se sont contentés d’une prière.

Un tarif de groupe leur a été appliqué à tous, sans distinguer les simples « siffleurs » des lanceurs d’oeufs : atteinte à la liberté d’expression, violence avec arme et dégradation de biens… !

Pire encore, de simples spectateurs non catholiques et sans aucun rapport avec cette action contestataire, des personnes qui venaient au théâtre pour se détendre ont été arrêtés pour avoir quitté leur fauteuil, souhaitant rentrer chez eux parce que la pièce les ennuyait.

Ainsi tous ceux qui ne partagent pas le goût de Monsieur le Maire de Paris et de Monsieur le Ministre pour les matières fécales sont passibles de poursuites pénales et de détention !!!

Mais surtout, j’ai pu constater que tout était mis en œuvre pour priver intégralement mes clients des droits de la défense les plus essentiels et les plus fondamentaux.

Le Code pénal et le Code de Procédure Pénale ont tout simplement fait l’objet d’une suppression spéciale pour ces catholiques.

Deux nuits de suite, je suis passé de commissariat en commissariat pour assister mes clients placés en garde à vue. Alors que je me présentais au poste du Vème arrondissement de Paris, muni de ma carte professionnelle, il m’a tout simplement été interdit de voir mes clients et de leur parler après que le policier de l’accueil ait passé un coup de téléphone… !

Il a été signifié à mes clients qu’ayant été arrêtés à Paris, ils n’avaient pas le droit de désigner pour leur défense un avocat du barreau de Chartres : premier mensonge.

Il leur a ensuite été signifié que le même avocat ne pouvait défendre à la fois plusieurs des personnes impliquées dans l’affaire : second mensonge.

L’on a tenté faire signer à mes clients un procès-verbal signifiant la fin de leur garde à vue de 24 H, alors qu’ils en étaient déjà à leur 32ème heure de garde à vue !

Et des telles manœuvres se sont répétées et multipliées durant toute la procédure.

Si dans les autres commissariats les entretiens se sont mieux passées, les officiers de police judiciaire, censés être maîtres de la décision de placer ou non un citoyen en garde à vue, m’ont confié que ce pouvoir leur avait été ôté dans cette affaire précise et qu’ils avaient subi eux-mêmes d’extraordinaires pressions venant  « de très haut ».

D’autres policiers se sont dits révoltés que les maigres moyens dont ils disposent soient mobilisés dans une affaire aussi absurde et ont même déclaré ouvertement aux personnes placées en garde à vue leur sympathie à l’égard de leur cause.

Alors qu’on me laissait entendre que mes clients seraient libérés sous peu après leur arrestation, les policiers me confiaient qu’ils avaient finalement reçu de « nouvelles instructions » pour que la garde à vue soit prolongée au maximum !

Il semble donc que la mairie de Paris et le Ministère de l’ inculture aient donné leurs « instructions » et leurs ordres à tous les intervenants de la chaîne judiciaire, interférant ainsi pour leur propre compte dans l’enquête, ce qui est parfaitement illégal et constitue un remarquable abus de pouvoir.

Certains ont été placés en garde à vue au milieu d’individus retenus pour une agression au couteau. Ces individus étaient libérés quelques heures après leur arrestation, alors que l’on signifiait à mes clients une prolongation de leur détention, soit de nouveau 24 heures en cellule, à raison d’ « instructions spéciales »…

48 heures de garde à vue pour avoir sifflé dans un théâtre !!!

J’ai vu de jeunes filles à peine sorties de l’adolescence, menottées et le regard brisé…pour avoir dit une prière.

Ces catholiques ont ensuite été déférés devant « le Juge des Libertés et de la Détention ».

Je me suis présenté à l’audience pour 19 d’entre eux avec l’intention de plaider l’absence de mesures contraignantes.

Le juge a commencé l’audience en énonçant la décision…qu’il avait déjà prise sans même avoir jugé. Il m’a été purement et simplement interdit de plaider ! Le juge me signifiant que sa décision – déjà prise avant l’audience – ne saurait être contestée tant sur le principe que sur le fondement.

Avec le plus grand sérieux, ce magistrat invoquait « une conspiration contre la liberté d’expression », seul instant de cette tragique histoire où il m’a fallu retenir un fou rire.

Accusant mes clients d’entrée en force dans le théâtre (alors qu’ils avaient acheté leur place), ce juge les accusait d’atteinte à la liberté d’expression avant de leur expliquer, toujours avec le plus grand sérieux, que « la liberté ne doit pas nuire à autrui »… !

Sauf aux catholiques apparemment.

En une seule et même audience, ce juge a rendu une sentence générale applicable à toutes ces fournées de malheureux, sans se pencher à aucun moment sur les faits ni les actes, exerçant sa fonction de la manière des plus industrielles, visiblement très empressé de satisfaire un ministre ou un maire pour le bon avancement de sa carrière.

Mes clients ont donc tous été placés sous contrôle judiciaire, le magistrat leur expliquant que s’ils s’avisaient de rencontrer de nouveau leurs compagnons d’infortune ou de s’approcher du théâtre, ils seraient placés en détention jusqu’au procès… !

Enfin il leur rappelait que leur comportement – dont il ignorait tout – pouvait être sanctionné par trois ans de prison. Rien que ça. Heureusement le ridicule ne tue pas, sans quoi un magistrat nous aurait déjà quitté.

Après l’Affaire d’OUTREAU, l’affaire d’outrés ?

En résumé, pour avoir simplement sifflé ou prié dans un théâtre exposant des excréments sur le visage de leur Père, dans une mise en scène payée avec leurs impôts en période de crise, ces catholiques ont été arrêtés, maintenus en garde à vue durant 48 h, menottés, condamnés sans jugement, traités comme des chiens, des trafiquants de drogue ou des terroristes, privés de leur droit à une défense, isolés de leur avocat et placés sous contrôle judiciaire.

En toute humilité je dois avouer que je ne m’attendais pas à une telle ampleur dans la violation des droits de la défense les plus élémentaires, sans parler de la justice sur le fond.

La nausée m’est montée.

Malgré tout je garde l’espoir que devant le Tribunal Correctionnel devant lequel ces malheureux sont convoqués, la justice sera rendue par de véritables magistrats, droits, intègres, impartiaux et indépendants.

Merci à Oremus : source

via http://www.contre-info.com/apres-laffaire-doutreau-laffaire-doutres

 
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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:16

Sur le Forum catholique, François Souchon, l'avocat des jeunes manifestants chargés de leur défense publie une tribune afin d'interpeller l'abbé Grosjean et Myriam Picard

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Pour ceux qui ne m’auraient pas reconnu par mon identifiant, je suis l’avocat en charge de défendre en justice les pauvres malheureux qui ont mené certaines actions récemment pour manifester l’indignation Chrétienne dans le théâtre qui produit une pièce blasphématoire.

J’ai récemment publié un communiqué de presse sur l’état de la procédure concernant ces jeunes, ce communiqué a été récemment relayé sur le présent forum.

Certaines personnes sur ce forum m’ont laissé des messages, notamment un certain « ZARA », pour me demander comment venir en aide à ces pauvres malheureux.

La réponse est simple : la prière, toujours la prière, mais également des dons que vous pouvez faire au MCF (mouvement catholique des familles) en précisant le but de votre don.

Mais aussi, surtout et par-dessus tout, EN ARRETANT DE SALOPER MON TRAVAIL !

Ces jeunes ont fait l’objet d’un massacre médiatique et je fais des pieds et des mains depuis six jours, de tribunaux en commissariats, pour essayer de les sortir de là : j’ai dû naviguer selon une marge de manœuvre très limitée, entre les copinages politiques et judiciaires, les « ordres spéciaux » venant de « très haut » (dont les policiers ne cessent de se plaindre à moi) pour qu’un maximum de catholiques soient arrêtés et placés le plus longtemps possible en garde à vue.

La partie s’annonce difficile et le travail de la défense va être colossal.

Seulement voilà, puisqu’on est jamais mieux trahi que par les siens : un abbé GROSJEAN et une certaine Mme PICARD, souhaitant qu’on les remarque, ont trouvé très intelligent et très malin d’écrire des articles pour se pâmer d’éloges au sujet de cette pièce de théâtre et condamner l’action menée par ces jeunes.

Ainsi, pour se faire remarquer, ces deux personnes ont jugé bon de placer à leur tour leur talon sur le crâne de ces pauvres jeunes malheureux, pour les enfoncer encore plus bas qu’ils ne l’étaient déjà.

Ces deux personnes n’ont pas pensé une seule seconde et n’ont pas la moindre idée des conséquences catastrophiques et désastreuses que leurs articles vont causer au travail des avocats de la défense. Si leurs publications sont récupérées par les Parties Civiles et le Procureur (et ils ne vont pas s’en priver) ces derniers pourront plaider que l’action de ces jeunes est désapprouvée jusque dans leur propre « famille » religieuse, et le juge n’aura plus aucun scrupule et estimera que plus rien ne le retient pour condamner ces jeunes gens aux peines les plus sévères.

Ces deux personnes n’ont également pas la moindre idée des intentions réelles du Théâtre et du metteur en scène dont j’ai pû goûter un aperçu dans les retranscriptions du dossier pénal.

Manipulées par l’ambiguïté, entretenue volontairement par l’auteur de cette pièce, qui en modifie l’aspect au fil des représentations dans le but de diviser, ces deux personnes se sont exprimées sans la moindre connaissance de l’affaire.

Je ne doute pas que M. L’abbé GROSJEAN n’ait que faire du sort de ces jeunes malheureux, plus préoccupé d’entretenir ses relations mondaines, de collectionner un maximum d’amis sur Facebook, et de préserver l’aura médiatique dont il se croit paré.

Il n’est effectivement pas très difficile de jouer les intellectuels poncifs en rédigeant des articles fumeux, confortablement installé dans un fauteuil de velours devant son ordinateur, pendant que des dizaines de jeunes croupissent 48 heures dans une cellule de 5 m2, obligés de dormir menottés sur une dalle de béton froid et sans le moindre bouquin ni occupation pour éviter de devenir fou.

Pas difficile de jouer les petits marquis de salon se piquant de littérature pendant que certains mettent leur carrière en jeu pour défendre l’honneur du Christ.

Nul doute qu’il existe jusque dans nos rangs de ces personnes que Lénine qualifiait d’ « idiots utiles » en ce qu’ils s’empressent de se faire les pantins zélés d’une idéologie dont ils ne maîtrisent pas les enjeux.

Et pendant que les avocats de la défense se démènent pour essayer de les sortir de là, M. L’abbé GROSJEAN continue de plus belle, son orgueil étant tel qu’il n’admettra surtout pas avoir simplement fait une bourde, mais tente au contraire par une dialectique kantienne des plus fumeuses et perverses et par de nombreux sophismes de justifier un blasphème, ou de justifier le fait qu’il ait aimé un blasphème.

J’aimerais que le désir de M. L’abbé GROSJEAN de briller dans les salons intellectualistes ne vienne pas pourrir tout le travail que les avocats de la défense tentent de mettre en place pour sortir ces malheureux de leurs geôles, avec une marge de manœuvre quasi inexistante.

Je demande donc à M. L’abbé GROSJEAN et à Mme PICARD d’attendre au moins que nous ayons tirés ces jeunes d’affaire (si nous y parvenons) pour publier leurs pédantes élucubrations.

Ce sera la meilleure façon de les aider à recouvrer leur foyer.

Les droits de la défense sont suffisamment violés et malmenés, et nous avons pour l’instant bien assez d’ennemis pour saper notre travail sans que des gens qui se disent de notre famille religieuse éprouvent en plus le besoin de venir poignarder ces jeunes dans le dos, uniquement parce qu’ils souhaitent pratiquer à tort et à travers le « moi je ne pense pas comme les autres ».

Pour conclure sur une note d’humour, je citerai cette tirade des « tontons flingueurs » : « j’intime l’ordre à certains salisseurs de mémoire qui feraient bien de fermer leur claque merde… ».

Ce sera ainsi la meilleure façon d’aider ces pauvres jeunes.

Ce monde tournera bien mieux lorsque chacun aura enfin appris à rester à la place qui est la sienne.

En vous remerciant tous par avance.

François SOUCHON, avocat au barreau de CHARTRES.

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Source: http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=613625

 
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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 07:54
Monsieur l'abbé, je n'ai pas l'honneur de vous connaître personnellement mais j'ai lu votre prise de position sur le Forum catholique, à propos de la pièce Sur le concept de visage du Christ. Vous avez tenu à vous démarquer des catholiques qui condamnent ce spectacle. Pour vous, on ne peut condamner que ce que l'on a vu, et après avoir vu cette pièce, vous la trouvez utile à la réflexion et même favorisant une attention au christianisme.


Il faut tout de même souligner que la pièce que vous avez vue est une pièce expurgée par son auteur. Toute la deuxième partie du spectacle au cours de laquelle des enfants lancent des grenades sur le visage du Christ, n'est pas reprise aujourd'hui. Elle n'est pas présente - et pour cause - dans le Compte rendu qu'en fait Myriam Picard. Trop agressive, trop ouvertement antichrétienne a dû penser l'auteur, Roméo Castellucci, qui, par ailleurs, se répand sur France info en expliquant avec la plus parfaite hypocrisie qu'il n'est en rien hostile au christiansme. Cette correction subreptice indique bien et la tendance profonde de son auteur et l'intention qui a dominé la rédaction de la pièce. cette intention est clairement blasphématoire.

Ce blasphème subjectif est-il suffisant pour interdire cette pièce ou faire en sorte qu'elle ne soit pas représentée ? Je ne le pense pas. Les chrétiens n'ont pas intérêt à faire régner une quelconque police de la pensée ou à prétendre rétablir la censure à leur profit. Du reste, l'Evangile est formel sur ce point : "Tout péché et tout blasphème sera remis aux hommes" (Matth. 12, 31) et encore : "Quiconque dira une parole contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné" (Luc 12, 10). Il faut souligner l'extraordinaire liberté que manifestent ces paroles du Christ. Pour être chrétien, pour avoir la foi, il faut jouir de cette liberté intérieure. Pas de grâce divine, sans liberté humaine. Je ne dis pas d'ailleurs que la liberté humaine soit nécessaire à la grâce comme un préalable (ce disant je serais excessivement moliniste) mais je dis que la grâce produit la liberté, là même où règne les addictions et l'esclavage intérieur.La grâce est cette puissance mystérieuse qui libère l'animal humain des divers conditionnements et addictions dont il est victime.

Le blasphème n'est pas un bien, mais il est pardonnable. La grâce peut toujours surabonder là où le péché abonde comme le dit saint Paul aux Romains. Mais qu'est-ce qui est impardonnable ? Qu'est-ce qui doit être interdit ? C'est le mépris des choses sacrées, c'est la tendance à considérer comme équivalent à ce qui est absolument vile tout ce qu'il y a de plus grand dans l'homme. En l'occurrence dans cette pièce, c'est l'équivalence agressive établie entre la merde et le Visage du Christ. Dieu sait, c'est le cas de l'écrire si l'art d'Antonello da Messina est éloquent ! Dieu sait si ses visages de Christ sont expressifs ! Eh bien, c'est justement ce Christ, le plus expressif qui soit, que l'on choisit pour l'imprégner de merde...

"Tout blasphème est une forme de prière" dit Castellucci quelque part pour se justifier. mais il y a dans cette pièce bien plus qu'un blasphème. il y a le refus méthodique de toute forme de sacré, de toute manifestation transcendante à l'ici et au maintenant, au caprice du moment ou à la pulsion de l'instant. Castellucci n'est pas seulement l'homme d'une négation : cela ne serait pas grave. Dieu sait si les négations ou les dénégations ne nous font pas peur à nous chrétiens, elles sont toujours des formes de déni, nous le savons. Ici, il y a bien plus : la juxtaposition et l'équivalence établie entre la merde et la beauté. Une sorte de barbarie apprivoisée que l'on devrait considérer comme fatale, et qui, bientôt peut-être, pourra devenir obligatoire au nom de la correctness.

A cet égard, la fin, l'ambiguïté entre "Tu es mon Pasteur" et "Tu n'es pas mon Pasteur" est significative : de toutes façons, nous dit l'auteur, les deux expressions se valent, car ce Pasteur, c'est... de la merde... Je vous l'ai fait voir en direct. Il ne s'agit pas seulement d'un jugement de valeur ou d'un simple blasphème. Pour Castellucci, c'est un jugement de fait. La victoire du vieillard est un fait ; la leçon que nous administre le "père" égrotant et sordide, c'est qu'il aura toujours raison de la générosité du fils putatifs (ce fils qui, dans la pièce veut l'aider); Si ses organes internes, fatigués d'avoir trop merdé, ne produisent plus rien, la merde, le vieillard la répandra par bidons entiers. Le vieillard qui arrose de la merde au bidon et les enfants qui lancent leurs grenades comme des étrons sont porteurs de la même "a-vérité fondamentale" : tout vaut tout; rien ne vaut rien. Il ne s'agit pas d'un simple blasphème. C'est le nihilisme à l'état pur.

Le blocage scatologique que l'on observe dans la pièce de Castellucci ne correspond pas chez lui à une réflexion sur ce qu'est le monde, réflexion qui se serait achevée en blasphème, mais plutôt à une volonté délibérée d'inverser toutes les valeurs. Cette pièce, dans son néant psychologique, est l'apologie du sacrilège. Elle est l'expression ultime du nihilisme européen, stigmatisé par Nietzsche déjà. Son message est clair : rien n'est sacré, ni le Christ, ni la paternité du père, ni la filiation du fils. La paternité du père n'est pas sacrée parce qu'elle est dégueulasse ; la filiation du fils n'est pas sacrée parce qu'elle est impuissante. Le fils a les mains purs mais il n'a pas de mains. Il est lui-même l'image du Christ qu'il embrasse. Il ne vaut pas plus que le père et sa merde, puisqu'il ne s'impose pas à lui.

Je crois que l'on touche avec Castellucci à la vérité profonde de la célèbre formule de Hermann Hesse : "La culture sans le culte est un déchet". Si la culture n'est pas animée par un véritable culte de ce qui est sacré (indépendamment d'ailleurs de toute foi explicite), elle se détruit elle-même et devient un déchet. Elle est la grande machine à tout égaliser et à tout confondre, elle est la première pourvoyeuse de bouillie mentale à l'usage des pervers et apprentis pervers.

Je conçois, cher M. l'abbé, que ce spectacle de l'abjection et cette représentation du triomphe des déjections vous ait fait réfléchir, vous. Je conçois que ce confusionnisme puisse par réaction rappeler même aux plus matérialistes que le matérialisme est absurde et qu'à un moment ou à un autre, il se niera lui-même. Preuve qu'il ne faut pas désespérer de l'homme ! Il y a toujours un travail du négatif, comme dirait Hegel. Mais il est clair que ce dont souffre toute une génération de jeunes déculturés, ce n'est pas de telle ou telle négation, c'est de cette absence de limites dans l'universelle indifférenciation. L'idée même d'un jugement - pour ou contre - devient une idée impossible, voire absurde, comme vous le montrez vous-même malgré vous.
 
Abbé Guillaume de Tanoüarn
 
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