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Christ Roi

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 23:59

Une manifestation contre l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne a eu lieu samedi dans le centre de Zagreb, capitale, avec la participation de partisans des partis et mouvements non parlementaires, rapportent les médias locaux.

Plusieurs centaines de personnes ont pris part au rassemblement. Josip Miljak, leader du parti nationaliste HCSP a prononcé un discours prédisant la chute de l'Union européenne. Selon lui, si la Croatie adhère à l'UE, elle sera utilisée pour sauver l'économie européenne.

En même temps, une manifestation de soutien à l'adhésion s'est déroulée dans le centre de la capitale avec notamment la participation de la ministre croate des Affaires étrangères Vesna Pusic.

Les négociations sur l'entrée de la Croatie ont débuté en 2005. Le 1er décembre 2011, le Parlement européen a donné son feu vert. Un référendum sur cette adhésion est fixé dans le pays au 22 janvier 2012.

Selon les données du dernier sondage, 55,1% des Croates entendent voter en faveur de l'adhésion de leur pays à l'Union européenne, et 33,3% s'y opposent.

 

Source: http://fr.rian.ru/world/20120115/193035108.html

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 23:58
La Grèce s'est trouvée à nouveau confrontée au défaut de paiement après l’échec des négociations vendredi avec les détenteurs privés des obligations d'État grecques concernant les conditions d’annulation d’une partie de la dette. Résultat, la Grèce, qui n'a pas de moyens suffisants pour payer actuellement 14,4 milliards d’euros sur les obligations qui arrivent à échéance le 20 mars prochain, serait obligée d'annoncer sa faillite d’ici à 10 semaines.
Le gouvernement de la Grèce a l'intention d’organiser le 18 janvier prochain de nouvelles négociations avec les détenteurs privés de la dette grecque dans une tentative de surmonter les différends. Cependant, les experts restent sceptiques sur les chances sur le compromis dans un délai aussi court.
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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 23:49

Selon The Wall Street Journal, les Etats-Unis, inquiets de la possibilité d’une attaque israélienne de l'Iran, sont en train d’élaborer un plan d’actions pour protéger leurs bases déployées dans la région du golfe Persique.

Pour faire opposition à la réaction de l'Iran en cas d’attaque d’Israël, les Forces militaires des États-Unis disposent d’un contingent de l'armée de 15.000 personnes au Koweït et deux bases aéronavales dans le golfe Persique.

Source
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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:50

En l'espace de six mois, à propos du risque d'une dégradation de la note de la France, le gouvernement français est passé, d'un discours alarmiste et combatif à un discours résigné et relativiste. Ou l'art de retourner sa veste !

 

A la fin du mois de juin 2011, voulant défendre son bilan, alors que s'achevait un sommet européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy insiste sur son devoir de mener des réformes économiques: "Je n'ai pas été élu pour que la France connaisse un jour les problèmes de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal". (NdCR. Grèce dont la note a été dégradée le 25 juillet 2011 par l'agence Moody's).

 

L'essayiste Alain Minc, proche du président, estime le 12 août 2011 que : "[Nicolas Sarkozy] ne peut plus changer de ligne : préserver la note AAA de la France coûte que coûte. Celle-ci est devenue notre trésor collectif". Le 19 août, dans une tribune publiée dans Le Figaro, le premier ministre François Fillon, présente l'éventuelle perte de la note suprême comme un véritable danger : "Certains préconisent la création d'obligations européennes, les 'eurobonds', qu'ils présentent comme une panacée. Mais ils oublient de dire que cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation", écrit-il.

Le 17 octobre, François Baroin, ministre des Finances, assure que la France mettrait "tout en œuvre" pour conserver sa note. "Nous serons là pour conserver ce triple A. C'est une condition nécessaire pour protéger notre modèle social, dit-il. Nous prendrons toutes les mesures, donc il n'y a pas d'inquiétude. Tout est mis en œuvre depuis trois ans pour ne pas être dégradés."

Le 23 octobre, selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy aurait déclaré : "Si nous perdons le triple A, je suis mort."

 

Le 6 décembre se joue le premier acte du revirement gouvernemental. François Fillon, invité au journal télévisé de France 2, déclare"Les agences de notation, c'est très important, mais ce n'est pas le seul élément qui doit conduire le gouvernement dans ses choix", dit-il.  "Le triple A, c'est une façon de payer moins cher la dette, ce n'est pas un totem", explicite l'entourage du premier ministre.

Dans un entretien au MondeNicolas Sarkozy assure lui aussi que la perte du triple A ne serait "pas insurmontable" : le sommet de Bruxelles crée les conditions de la sortie de crise"..., affirme-t-il.

Le 14 décembre, c'est au tour du ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, d'expliquer dans un entretien aux Echos que la perte du triple A "ne serait pas un cataclysme".

Le lendemain, 15 décembre, François Fillon lors d'une visite officielle au Brésil, minore l'impact d'une dégradation : "Les marchés et les agences de notation ont leur logique. Ils sont dans l'immédiat, dans l'instantané. Mais ce qui importe, ce n'est pas leur jugement d'un jour, c'est la trajectoire politiquement structurée et budgétairement rigoureuse que l'Europe, que la France ont décidé d'adopter."

 

Alors que l'agence de notation Standard & Poor's a dégradé vendredi 13 janvier la note de la France, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a déclaré : la décision de Standard & Poor's "doit être relativisée", et a cité les Etats-Unis qui ont subi le même sort en août dernier.

 

"Ce n'est pas une bonne nouvelle" mais ce n'est "naturellement pas une catastrophe", a réagi hier soir le ministre des Finances François Baroin, en annonçant lui-même la perte du AAA à la télévision après une réunion de crise à l'Elysée.

La perte triple A ne doit "pas être dramatisée", a déclaré François Fillon lors d'une conférence de presse ce samedi matin. 

 

Rappelons que la conséquence de la dégradation de la note de la dette souveraine de la France risque d'entraîner une hausse des taux d'intérêt des prêts des banques privées à l'Etat, mais aussi pour les ménages, une hausse des taux des crédits immobilier ou à la consommation. Car les taux des obligations d’Etat sont une base de calcul essentielle pour tous les autres types d'emprunts.

 

Suivez les réactions de nos opportunistes en direct en suivant ce fil : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/fillon-la-perte-du-triple-a-ne-doit-pas-etre-dramatisee_278614.html

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 07:49

Le groupe Canal+ a bien mérité du titre de Chien de garde d'honneur

 

Comptant parmi les meilleurs spécialistes mondiaux de l'Afrique et, à ce titre, auteur de nombreux ouvrages indispensables pour comprendre une réalité extrêmement complexe, mouvante et pesante dans la marche du monde, l'universitaire Bernard Lugan a été interviewé par Robert Ménard, à l'occasion de la parution de son essai « Décolonisez l’Afrique » ( éditions Ellipses ).

Or, à la surprise du journaliste et de l'invité, l'émission a été caviardée par la rédaction sans autre forme de procès. Propriété de Canal+, la chaîne de télévision privée, actuellement surclassée par BFMTV, avait déjà fait douter de son indépendance en suspendant la journaliste Audrey Pulvar, compagne d'Arnaud Montebourg. On s'était dit qu'il s'agissait d'un faux pas. Avec Lugan, c'est un vrai pas de censure qu'elle franchit, auquel il est loisible de réagir par un boycott, arme assez peu utilisée en France.
Quoi qu'il en soit, nous vous livrons les propos que les téléspectateurs d’I-Télé-virtuel, jugés infantiles, n’ont pas eu le droit d’entendre et que vous pouvez retrouver sur "L'Afrique réelle".  

"Robert Ménard: Dans votre livre, vous écrivez que les Africains ne sont pas des « Européens pauvres à la peau noire ». Selon vous, c’est pourquoi toutes les tentatives de développement ont échoué en Afrique ?

Bernard Lugan: Le refus de reconnaître les différences entre les hommes fait que nous avons imposé à l’Afrique des modèles qui ne lui sont pas adaptés. Nous l’avons fait avec arrogance, comme des jardiniers fous voulant greffer des prunes sur un palmier et noyant ensuite le porte-greffe sous les engrais. C’est ainsi que, depuis 1960, 1 000 milliards de dollars d’aides ont été déversés sur l’Afrique, en vain.



De plus, nous avons voulu européaniser les Africains; ce qui est un génocide culturel. De quel droit pouvons-nous, en effet, ordonner à ces derniers de cesser d’être ce qu’ils sont pour les sommer d’adopter nos impératifs moraux et comportementaux ? L’ethno-différentialiste que je suis refuse cette approche relevant du plus insupportable suprématisme. Contre Léon Blum, qui déclarait qu’il était du devoir des « races supérieures » d’imposer la civilisation aux autres races, je dis, avec Lyautey, qu’il s’agit de pure folie, car les Africains ne sont pas inférieurs puisqu’ils sont « autres ».

Couple de la repentance européenne et de la victimisation africaine

Robert Ménard
: Dans votre livre vous proposez de supprimer l’aide.


Bernard Lugan : Oui, car l’aide, en plus d’être inutile, infantilise l’Afrique en lui interdisant de se prendre en main, de se responsabiliser. Dans la décennie 1950-1960, les Africains mangeaient à leur faim et connaissaient la paix, tandis que l’Asie subissait de terribles conflits et d’affreuses famines. Un demi-siècle plus tard, sans avoir été aidées, la Chine et l’Inde sont devenues des « dragons » parce qu’elles ont décidé de ne compter que sur leurs propres forces, en un mot, de se prendre en charge. Au même moment, le couple sado-masochiste, composé de la repentance européenne et de la victimisation africaine, a enfanté d’une Afrique immobile attribuant tous ses maux à la colonisation.

Robert Ménard : Vous dénoncez l’ingérence humanitaire que vous définissez comme un hypocrite impérialisme et une forme moderne de la « guerre juste ». Mais n’était-il pas nécessaire d’intervenir en Libye pour y sauver les populations ?

Bernard Lugan : Parlons-en. Nous sommes en principe intervenus pour «sauver » les populations civiles de Benghazi d’un massacre « annoncé ». En réalité, nous avons volé au secours de fondamentalistes islamistes, frères de ceux que nous combattons en Afghanistan. Cherchez la logique ! Violant le mandat de l’ONU et nous immisçant dans une guerre civile qui ne nous concernait pas, nous nous sommes ensuite lancés dans une entreprise de renversement du régime libyen, puis dans une véritable chasse à l’homme contre ses dirigeants.

Or, le point de départ de notre intervention reposait sur un montage et nous le savons maintenant. Que pouvaient en effet faire quelques chars rouillés contre des combattants retranchés dans la ville de Benghazi ? On nous a déjà « fait le coup » avec les cadavres de Timisoara en Roumanie, avec les « couveuses » du Koweït ou encore avec les « armes de destruction massive » en Irak. A chaque fois, la presse est tombée dans le panneau, par complicité, par bêtise ou par suivisme.

Mais allons plus loin et oublions, un moment, les incontournables et fumeux « droits de l’homme » pour enfin songer à nos intérêts nationaux et européens, ce qui devrait tout de même être la démarche primordiale de nos gouvernants. Nos intérêts étaient-ils donc menacés en Libye pour que nos dirigeants aient pris la décision d’y intervenir ? Etaient-ils dans le maintien au pouvoir d’un satrape, certes, peu recommandable mais qui, du moins, contrôlait, pour notre plus grand profit, 1 900 kilomètres de littoral faisant face au ventre mou de l’Europe ?

Nos intérêts étaient-ils, au contraire, dans la déstabilisation de la Libye, puis son partage en autant de territoires tribaux livrés aux milices islamistes ? Sans parler des conséquences de notre calamiteux interventionnisme dans toute la zone sahélienne où, désormais, nos intérêts vitaux sont effectivement menacés, notamment au Niger, pays qui fournit l’essentiel de l’uranium sans lequel nos centrales nucléaires ne peuvent fonctionner…

Robert Ménard : Votre conception du monde n’a-t-elle pas une influence sur vos analyses et prises de positions ?

Bernard Lugan : J’ai une conception aristocratique de la vie; je dis aristocratique et non élitiste, la différence est de taille, et alors ? Depuis 1972, soit tout de même 40 ans, je parcours toutes les Afriques, et cela du nord au sud et de l’est à l’ouest, ce qui me donne une expérience de terrain unique dans le monde africaniste. C’est d’ailleurs pourquoi mes analyses ont du poids.

Dès le mois de décembre 2010, dans ma revue, L’Afrique Réelle, j’ai annoncé ce qui allait se passer en Egypte, trois mois plus tard. De même, dès le début, j’ai expliqué que le « printemps arabe » n’était qu’un mirage, un miroir aux alouettes autour duquel tournaient les butors de la sous-culture journalistique, cependant que, méthodiquement et dans l’ombre, les Frères musulmans préparaient la construction du califat supranational qui est leur but ultime."

 

Source

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Bernard Lugan présente Décolonisez l'Afrique le 8 novembre 2011 sur Radio Courtoisie
 

 

- Colonisation à rebours : Bernard Lugan dénonce "un système parfaitement pervers qui a commencé avec la Révolution française"

Bernard Lugan : Elitisme et démocratie

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 07:32

L'implication de l'Iran dans des hostilités constituerait une menace directe pour la sécurité de la Russie, a estimé vendredi à Bruxelles Dmitri Rogozine, vice-premier ministre et représentant spécial du président russe pour la coopération avec l'Otan sur la défense antimissile.

"Si quelque chose arrive à l'Iran, s'il se trouve impliqué dans des hostilités, il s'agira d'une menace directe pour notre sécurité", a déclaré M.Rogozine lors d'une conférence de presse après quatre ans de travail au poste d'ambassadeur russe auprès de l'Alliance.

Et d'ajouter que la Russie était "incontestablement intéressée" à la non-prolifération des armes de destruction massives (ADM).

"Il va sans dire que, que, tout en aidant d'autres pays à développer des sources d'énergie modernes, nous les empêcherons fermement d'entrer en possession du savoir-faire en matière d'utilisation du nucléaire à des fins militaires", a-t-il martelé.

Dans le même temps, l'ex-délégué permanent russe auprès de l'Otan a souligné que chaque pays, y compris l'Iran, était en droit d'avoir tout le nécessaire pour vivre dans le confort et la sécurité.

Selon des médias israéliens et occidentaux, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu cherche à convaincre ses ministres de soutenir une éventuelle attaque contre les installations nucléaires iraniennes.

De son côté, le président israélien Shimon Peres a déclaré dans une interview à propos du problème iranien que "la possibilité d'une attaque militaire était plus proche qu'une option diplomatique".

 

Source

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 19:55

La note de la France a été dégradée, vendredi 13 janvier, par l'agence de notation Standard & Poor's, selon une source gouvernementale française citée anonymement par l'AFP. Une source européenne citée par Reuters confirme cette information.

 

Add. Chrisroi, 14 janvier 08:35 Selon une dépêche Afp Le Monde mise à jour le 14.01.12 à 08h21, la France est déclassée par l'agence d'évaluation Standard and Poor's de AAA, meilleure note possible, à AA+ avec "perspective négative", ce qui signifie que l'agence pourrait dégrader encore cette note à moyen terme. Le risque de dégradation en 2012 ou 2013 est d'au moins un sur trois, précise l'agence.

 

D'autres pays européens voient leur note souveraine abaissée ce vendredi 13.

 

Sont abaissées de deux crans les notes de l'Espagne, qui chute à un simple A avec perspective négative ; de l'Italie, à BBB+ ; du Portugal, à BB en catégorie spéculative ; et enfin de Chypre, qui passe à BB+ en catégorie spéculative.

 

Sont abaissées d'un cran les notes de l'Autriche, qui tombe à AA+, de la Slovénie, désormais notée A, de la Slovaquie, notée A+, et de Malte, notée A-.

 

Se maintiennent en revanche le AAA de l'Allemagne, sous perspective stable, ainsi que le AAA de la Finlande, quant à lui sous perspective négative.

Tous les pays de la zone euro sont à présent en perspective négative, sauf l'Allemagne et la Slovaquie.

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Interrogée par Le Monde, Marine Le Pen a réagi dès vendredi soir: "C'est la première étape de l'éclatement de la zone euro". Source: LEMONDE.FR avec Reuters, AFP | 13.01.12 | 15h35   •  Mis à jour le 13.01.12 | 19h23 http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/01/13/la-bourse-de-paris-dans-le-rouge_1629457_1581613.html

 

Marine Le Pen réagit à la perte du Triple A de la France 

 

Cette dégradation annoncée comme imminente sonne comme un revers pour Nicolas Sarkozy à 100 jours du premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen a déclaré qu'il s'agissait de la "fin du mythe du président protecteur", et que la perte attendue du triple A de la France disqualifiait tous ceux qui ont défendu l'euro.

Source et suite: http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/standard-poor-s-la-france-passerait-de-aaa-a-aa-13-01-2012-1564235.php

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 10:04

Si ce n'est pas une revanche de l'histoire cela y ressemble. Le cinquantième anniversaire du Concile Vatican II qui va être célébré dans l'Eglise catholique en 2012 pourrait paradoxalement marquer le crépuscule de..."l'esprit du Concile" qui fut pourtant sa grande promesse.

Cet "esprit du Concile", c'était "l'ouverture" de l'Eglise catholique au monde et aux autres religions. "L'esprit du Concile", c'était "La" signature du Concile Vatican II, son caractère propre. Il fut le moteur de ce que l'on a appelé le "progressisme" dans l'Eglise depuis un demi siècle.

Un récent débat sur "les derniers Mohicans" (Ndlr. progressistes et modernistes en voie de disparition) animés par Mgr Daucourt évêque de Nanterre donne une illustration assez juste de cet état d'esprit et de ses limites.

Pourtant, une sorte de fermeture de l'ouverture se profile. ...Il suffit d'étudier, pour le réaliser, la "note avec indications pastorales pour l'Année de la foi" qui a été publiée, à Rome, le samedi 7 janvier, par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Ce texte donne la ligne de "l'année de la foi", lancée par Benoît XVI. 

Cette année spéciale est destinée à revigorer la foi des catholiques dans le monde. Elle sera d'ailleurs inaugurée le 11 octobre 2012... jour anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II. Ce qui n'est pas anodin.

 

 ...On peut toujours sous estimer la valeur de cette "note" qui n'a pas l'autorité d'une encyclique. Ce qui est vrai sur un plan technique. Mais cette "note" est toutefois beaucoup plus qu'une note car elle n'est rien d'autre que la mise en forme programmatique d'une politique que Benoît XVI avait annoncée dès 2005. La politique de son pontificat.

Neuf mois après son élection il avait donné, comme ligne d'action, une "interprétation" du Concile Vatican II non plus selon "l'herméneutique de la discontinuité et de la rupture"  mais selon "l'herméneutique de la réforme", c'est-à-dire, "en continuité" avec la grande tradition de l'Eglise.

Ce n'est plus un voeu pieux mais un programme désormais organisé qui a pour objet de réaliser une réforme interne de l'Eglise, lente mais certaineIl remet à l'heure les pendules doctrinales dans l'Eglise catholique. Et siffle la fin d'une certaine "récréation doctrinale" où tout et son contraire était possible dans la grande maison catholique.

... Certains y voient un simple retour de balancier, il s'agit plutôt d'un axe stratégique : L'Eglise catholique commence à réagir à son déclin occidental. Le nouveau concistoire qui verra la création de 22 nouveaux cardinaux le 18 février prochain, confirme cette orientation.

Si "l'esprit du Concile" se meurt, serait-ce "l'esprit catholique" qui revient ? 

 

Jean-Marie Guénois le 12 janvier 2012 18h30

 

Source: http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2012/01/fin-de-la-recreation-doctrinal.html

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:12
En 2007, en préface de Le Livre noir de la culture de mort de Rémi Fontaine, le docteur Jean-Pierre Dickès évoquait le sujet des hormones féminisantes répandues et demandait : "que penser de l'effondrement de la fécondité masculine qui a baissé de moitié en 50 ans, probablement en raison de la diffusion d'hormones féminisantes sur toute la planète?" (R. Fontaine, Le Livre noir de la culture de mort, Ed. Renaissance catholique, Paris 2007, p. 13). Aujourd'hui, dans la video ci-dessous, Alex Jones évoque le même sujet, dont le bisphénol A qui se retrouve dans des milliers de produits.
Selon sa fiche wikipedia (en français), le bisphénol A est surtout utilisé pour tapisser l'intérieur de certaines boîtes de conserve, de canettes (principales sources d'exposition pour l'homme). Sa toxicité sur le corps humain est en débat.  Il est utilisé à l'heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle de plastiques de type polycarbonate. Ces polycarbonates utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu'aux récipients pour l'eau et la nourriture, étaient en France, en 2008, présents dans 90 % des biberons. On considère qu'ils sont potentiellement responsables de la précocité de l'apparition de la puberté et l'on soupçonne un fort effet sur le développement.
 
 Alex Jones explique que ce déchet toxique qui est ajouté dans notre eau, nos aliments, à travers le plastique qui est presque partout, fait baisser la fertilité masculine (chute du nombre de spermatozoïdes), c'est un oestrogène synthétique, il féminise les garçons et les hommes et hyper-féminise les femmes. Les jeunes filles arrivent à puberté vers 9-10 ans, beaucoup vers 5 ans. Il a été lié à des études majeures sur le cancer du sein et d'autres cancers. Ce perturbateur hormonal ruisselle vers les lacs, les ruisseaux et les rivières et perturbe jusqu'à la reproduction des rats, poissons, tortues, etc. Selon wikipedia, on trouve maintenant du bisphénol A dans presque tous les organismes vivants... Ce qui signifie que toute la chaîne alimentaire est touchée.
Le 15 août 2008, un rapport de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis, Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux, concluait que ce produit ne posait pas de problème de santé humaine aux niveaux d'exposition habituels pour l'homme; ce constat n'est pas partagé par de nombreux scientifiques.
 
 Le 17 octobre 2008 le Canada est devenu le premier pays dans le monde à interdire les biberons contenant du bisphénol A (« Seul le Canada s'inquiète des biberons au bisphénol A », dans Le Monde du 22 octobre 2008). La France les aurait interdit deux ans après, soit en 2010, dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, portant engagement national pour l'environnement.  Aux États-Unis comme en France, un certain nombre de fabricants annoncent qu'ils proposent ou vont proposer des biberons « garantis sans bisphénol A » (« Les biberons seront bientôt garantis sans bisphénol A » 10 mars 2009, Le Monde).
 
Alex Jones présente un certain nombre de documents et coupures de presse, des documents de l'O.N.U. (dont le plan de parentalité au président du Conseil de la Population mondiale, lié à l'O.N.U. de 1979,et du Club de Rome) visant à diminuer la population mondiale. Il parle de "forme de guerre", d'"holocauste" et d'"extermination lente de l'espèce humaine" pour que les eugénistes puissent introduire leur gouvernement mondial. Parmi les moyens utilisés de cet eugénisme visant à réduire la population mondiale de 80%, il cite : le démembrement de la famille, le retardement ou la dévalorisation du mariage, la modification de l'image de la taille de la famille idéale (diaboliser les familles nombreuses), l'éducation obligatoire des enfants via le brainwashing (lavage de cerveaux), l'encouragement d'une augmentation de l'homosexualité, l'éducation pour une limitation de la famille. 
 
Lénine avait dit: "On leur vendra la corde avec laquelle on les pendra". Maintenant que nous en sommes à la deuxième génération, et face à l'accroissement du fléau de l'infertilité, les mondialistes ont sorti des traitements contre l'infertilité qu'ils vendent à un prix incroyable pour le public!
 
Si nous ne réussissons pas à arrêter ces fous, l'humanité telle que nous la connaissons va bientôt appartenir au passé.
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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 15:30

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, considère qu'"il y a problème aujourd'hui" en Hongrie où une nouvelle Constitution est entrée en vigueur.

 

"Dans cette constitution hongroise, il y a désormais une référence à Dieu (NdCR. "Dieu bénisse la Hongrie"): voilà une horreur théocratique partagée avec la première démocratie de l’histoire, les Etats-Unis!", ironise Eric Zemmour. 

 

Le journaliste explique que le Premier ministre hongrois Viktor Orban, (NdCR. figure de la résistance anti-communiste à la fin des années 80 et fondateur de l’Alliance des jeunes démocrates (Fidesz)) "a renforcé l'influence de l'Etat dans la Banque centrale de Hongrie", et dit-il, "on comprend alors pourquoi Daniel Cohn-Ben-dit, Manuel Barroso sont aux quatre cents coups ! Orban a même taxé jusqu'à 60% les bénéfices des banques: le criminel de guerre, le terroriste...  Un chef de gouvernement qui tente de reprendre en main sa souveraienté monétaire et financière... l'Union Européenne et le F.M.I. tentent de faire plier l'odieux rebelle."

 

Eric Zemmour : "La Hongrie au pilori" par rtl-fr

La chronique du 5 janvier 2012 en vidéo

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- La Hongrie sous le feu de Bruxelles et des médias

- Hongrie: Washington, le F.M.I. et l'U.E. critiquent la nouvelle constitution

- Ne l’appelez plus « République de Hongrie »

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 07:46

La Hongrie renforce l'indépendance de sa Banque centrale ? La Commission européenne, Washington et le F.M.I. derrière, la contraignent à renoncer à cette indépendance.

 

Selon une dépêche Afp du 11 janvier, la Commission européenne va en effet demander à la Hongrie de modifier ses lois controversées concernant notamment sa banque centrale et l'indépendance de ses juges.

 

"Trois lettres de mise en demeure sont en préparation" pour contraindre le gouvernement hongrois à modifier ses réformes relatives à la banque centrale, ... et devraient être envoyées au début de la semaine prochaine à Budapest. (Source: www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/11/97002-20120111FILWWW00348-l-ue-met-la-pression-sur-la-hongrie.php )

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- Hongrie: Washington, le F.M.I. et l'U.E. critiquent la nouvelle constitution

- Eric Zemmour explique pourquoi la Hongrie est "au pilori"

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 23:59

La zone euro traverse une récession au tournant 2011-2012, avec un recul du produit intérieur brut (PIB) pendant deux trimestres suivi d'une stagnation attendue au printemps, selon les prévisions d'instituts de conjoncture français, allemand et italien publiées mercredi.

 

L'Insee, l'Ifo et l'Istat revoient à la baisse leurs attentes par rapport à leur dernier point conjoint diffusé en octobre. Les trois instituts tablent sur un recul du PIB de la zone euro de 0,3% au dernier trimestre de 2011 puis de 0,2% au cours des trois premiers mois de 2012, alors qu'ils s'attendaient auparavant à une croissance de 0,1% par trimestre.

 

Ce "court épisode récessif" serait suivi d'une stagnation économique au deuxième trimestre de cette année, écrivent-ils dans une communiqué. "La consommation des ménages serait pénalisée par les mesures de consolidation budgétaire et par la dégradation du marché de l'emploi", estiment-ils. "Compte tenu de la faiblesse de l'investissement public, du resserrement des conditions d'octroi de crédit et du report d'un certain nombre de projets des entrepreneurs, l'investissement se replierait à l'horizon de la prévision", ajoutent ces instituts des trois premières économies de la zone euro. Selon les derniers chiffres d'Eurostat publiés également mercredi, la croissance n'a été que de 0,1% au troisième trimestre 2011 dans la zone euro.

 

Source: http://lci.tf1.fr/filnews/economie/zone-euro-courte-recession-au-tournant-2011-2012-6927995.html

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 23:58

« J’en ai plein le nez de votre église libérale, de vos prières centrées sur vous-mêmes, de votre spiritualité au ras des pâquerettes. J’en ai plein le nez de vos « nouveau élans ». Car ce qui reste de toutes ces surenchères pastorales n’est qu’un trou dans lequel nous tombons tous.
J’en ai plein le nez de vos théologiens qui ne savent pas faire autre chose que détruire et diviser. Durant des années, les catholiques fidèles ont été contraints de se taire devant des horreurs et ont été obligés d’avaler vos opinions sur Dieu. Mais en réalité, vous n’avez aucun Dieu, aucun dogme, aucune croyance ni aucune autorité.
J’en ai plein le nez de vos manœuvres qui ne visent qu’à ruiner la foi catholique des simples fidèles. Vos catéchèses ont été tellement édulcorées qu'elles ne signifient rien de plus que « aime ton prochain ». Non ! Ce qui doit venir en premier, c’est l’amour de Dieu !
Vous avez laissé le pays se paganiser parce que la spiritualité que vous proposez n’a rien qui puisse attirer. »

Ces propos sont de Mère Angelica, la célèbre Clarisse qui a créé en 1962 un couvent pour sa congrégation à Irondale (Alabama), puis le sanctuaire du «
Shrine of the Most Blessed Sacrement » d’où sont télédiffusées les Messes dans les deux formes du rite romain, puis le monastère « Our Lady of the Angels » à Hanceville (Alabama).

angelica0001
Mother Angelica

 

Source: http://www.proliturgia.org/

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 15:58

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Merci à Dominique

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 09:17

Intervenant, lundi 9 janvier, devant les ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, le pape Benoît XVI a déploré que "la liberté religieuse" qu'il considère comme "le premier des droits de l'homme", soit encore "limitée et bafouée" à travers le monde. "Dans de nombreux pays, les chrétiens sont privés des droits fondamentaux et mis en marge de la vie publique"; "dans d'autres, ils souffrent d'attaques violentes contre leurs églises et leurs habitations". Ailleurs, ils sont "relégués comme spectateurs secondaires de la vie nationale", tandis que "des politiques orientées marginalisent le rôle de la religion dans la vie sociale". Régulièrement sévère sur le climat "anti-chrétien" qui règne, selon lui, dans les pays occidentaux, le pape a cette fois salué le récente décision de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a permis le maintien des crucifix dans les salles de classe en Italie.

 

Benoît XVI condamné une nouvelle  fois "le terrorisme motivé religieusement", qui sévit, notamment "en Asie et en Afrique"."Telle n'est pas la vraie nature de la religion, c'est au contraire son antithèse".  Evoquant le Nigéria, où des attaques revendiquées par un groupe islamiste ont fait plusieurs dizaines de morts dans des églises à Noël, le pape a regretté que dans ce pays,  "le but de la réconciliation soit encore lointain". "Il n'y pas de guerre de religion en cours au Nigeria, mais une féroce persécution qui trouve ses sources dans des ambitions de pouvoir et des causes économiques. Ils veulent désintégrer la fédération mais n'y réussiront pas", a par ailleurs déclaré l'archevêque nigérian de Lagos, le cardinal Anthony Olobunmi Okogie, archevêque de Lagos sur le site internet Vatican Insider. 

Source

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 23:59

Selon une dépêche Lcitf1.fr, "l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a condamné aujourd'hui l'inaction de la diplomatie française et européenne sur la dérive autoritaire dont est accusé le gouvernement conservateur hongrois de Viktor Orban. La promulgation d'une nouvelle Constitution supprimant la référence à la République, instituant l'embryon en personne humaine, rognant les compétences de la Cour constitutionnelle et de divers organes indépendants, qui s'accompagne d'attaques sur les médias, a provoqué une grande manifestation dans les rues de Budapest le 2 janvier.


Sur Canal+, Dominique de Villepin, qui fut ministre des Affaires étrangères, s'est étonné de l'absence totale de réaction du Quai d'Orsay, qui se borne à renvoyer le problème à la Commission européenne, laquelle n'a pour l'instant protesté que sur les éléments économiques des réformes Orban.

L'ex-Premier ministre voit dans l'inaction au plan européen une preuve de la médiocrité des personnes actuellement à la tête des institutions de l'Union. "On a des personnalités qui sont falotes, pas capables de dire les choses". "Nous ne pouvons pas rester insensibles à ce qui se passe en Hongrie et nous devons trouver le moyen de dire le refus qui est le notre", a lancé le candidat à l'élection présidentielle du printemps." (Fin de citation)

 

Rappelons que le 5 mai 2010 Dominique de Villepin a été reçu par des francs-maçons pour présenter ses positions sur la république, l’État, la nation, l’Europe et la citoyenneté. Un mois après, le 19 juin 2010 il lançait son mouvement "République solidaire" devant le porter jusqu'à l'élection présidentielle du 22 avril 2012.

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- La Hongrie sous le feu de Bruxelles et des médias

- Villepin lance son parti et prend date pour 2012

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 19:28

Un groupe de navires de guerre de la Marine russe a accosté la base navale située au port de Tartous (ouest de la Syrie) pour procéder à un réapprovisionnement, a annoncé dimanche un représentant du département de l'Information et de la Presse du ministère russe de la Défense.

"Le navire anti-sous-marin Admiral-Tchebanenko, le patrouilleur Ladny, le pétrolier Lena sont entrés dans le port de Tartous, tandis que le porte-avions Admiral Kouznetsov et le remorqueur Nikolaï Tchiker sont restés en rade extérieure du port", a indiqué la source.

Le port syrien de Tartous est la seule et unique base navale de la Russie en Méditerranée. 

Une fois le réapprovisionnement fait, "les bateaux quitteront les eaux territoriales syriennes le 9 janvier pour poursuivre leur mission".

Une source au sein de la Marine a indiqué que cette opération s'inscrivait dans le cadre des manœuvres entamées le 6 décembre dernier et n'avait aucun rapport avec la situation en Syrie.

La Flotte russe de la mer Noire possède une base à Tartous, dans l'ouest de la Syrie.

Source

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 19:03

Histoire de la création de la Banque de france par Napoléon sur ordre des banquiers.


La monstrueuse imposture de la « banque de France » 100 ans avant la FED !
 

"C'était sans doute la première fois qu'il arrivait à un gouvernement de donner de l'argent à une banque d'escompte pour exploiter un privilège lucratif au lieu d'en demander à ses actionnaires pour prix de ses privilèges.

 

...Dans le souci de n'ôter aux banques aucune source de profits, le Premier Consul (NdCR. Bonaparte) va jusqu'à autoriser au bénéfice de la Banque dite 'de France', le partage d'une des premières prérogatives du gouvernement, celle de fabriquer une monnaie. Et en outre, la monnaie métallique que fabrique l'Etat lui coûte à lui Etat, au moins le prix de l'or et de l'argent, tandis que le privilège inouï accordé à l'établissement Pergot Mallet et compagnie consiste en ce que cette banque, pure association d'intérêts privés, aura le droit de fabriquer une monnaie qui ne lui coûte rien. ... Entre Napoléon et les gens de finances, la partie n'était pas égale. Le caïd est respectueux à l'égard de l'argent, le caïd rampe et il rampera toujours." (Comte de Mollien, Mémoires d’un ancien ministre du Trésor public de 1800 à 1814, Paris, Fournier, 4 vol., 1837, éd. non mise en vente. Réédités chez Fournier en 1845, 4 vol., sous le titre Mémoires d’un ministre du Trésor public, 1780-1815. Nouvelle éd. en 1898, 3 vol., sous le titre : Comte Mollien, Mémoires d’un ministre du Trésor public, 1780-1815, avec une notice de Charles Gomel. Lecture numérisée en ligne. Les mémoires du comte Mollien n'ont jamais été mis en circulation.)

 

"Ce que le général n'a pas fait, et ce qu'il ne dépendait pas de lui de faire, c'est d'obliger à lâcher prise ces mains, ces quelques mains, oui ce petit nombre de mains qui tiennent les commandes secrètes de l'Etat, qui assurent les immenses profits de quelques-uns et qui font de chacun de nous les têtes d'un troupeau exploitable, exploité" (Bloc-note de François Mauriac, 23 septembre 1966, à propos d'un autre général, le général de Gaulle)

 
Add. Christroi. 3 septembre 2012 :
 
Henri Guillemin .Napolon et la création de la Banque de France
 
 
 

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 14:15

Le Front National n’a pas récupéré Jeanne d'Arc. L’accusation est infondée. Surtout quand elle vient de ceux qui ont toujours estimé que ces célébrations étaient ringardes. On peut estimer que Jeanne d’Arc est un archaïsme dérisoire, mais sans enrager, en même temps, parce que certains se sont mis depuis longtemps sous sa bannière.

Le Pen a raison quand il dénonce l’amour nouveau, pour Jeanne, de ceux qui n’en avaient jamais parlé. Son FN s’est placé,naturellement depuis sa création, dans une tradition nationaliste, d’Extrême droite classique, d’exaltation de la libératrice du territoire d’une occupation étrangère, au nom de Dieu et du Roi. Une filiation traditionaliste, que certains membres du parti n’appréciaient, d'ailleurs, pas toujours.

Jeanne est soit une fille du peuple, avec un petit doute, imposant sa volonté aux puissants, soit une sainte inspirée, soit une  guerrière excitée. On a le choix, mais pas celui d'en faire la sainte patronne des tolérances du temps. La récupération de Nicolas Sarkozy, ce 6 décembre, a été incongrue, ridicule ou indécente. Surtout, elle faisait preuve d’une méconnaissance totale de l'histoire. Qui s'en étonnera d'un président (pourtant inspiré par le national-républicain Henri Guaino), qui tolère qu’on n’étudie plus Napoléon et Louis XIV à l'école; école où d'ailleurs on ne sait si le destin de la brûlée vive pour l’amour de la patrie est évoqué autrement que pour rigoler sur le nom de l’évêque Cauchon. En une époque où le porc n'est plus à la fête. Misère des temps de bêtise et d'obscurantisme!

Même si la restauration de Jeanne vient de Jules Michelet, un de ses historiens du XIXème de prédilection, la Gauche s’est, quant à elle, toujours méfiée de Jeanne. Venue du peuple, incontestablement. Mais trop catho et royaliste. Quant aux féministes, elles n’aiment pas trop qu’une femme ait écrit l’histoire avant  elles et sans leur consentement.

C'est l'Action Française qui a ré-veillé Jeanne d'Arc

C’est bien l'Action française qui, historiquement, a été la première formation, dans la famille politique des droites nationalistes, à mythifier le personnage de Jeanne d'Arc. L'origine? "L'affaire Thalamas", qui eut un retentissement national; en ces temps on se confrontait pour des idées et ce qu'on pensait de l'intérêt général. Elle a opposé, au début du XXe siècle, les Camelots du roi, mouvement de jeunesse de l'Action française, à Amédée Thalamas (1867-1953), professeur d'histoire qui professait, de façon provocatrice, son scepticisme quant aux idées "généralement admises sur le rôle historique de Jeanne d'Arc".


Aujourd'hui encore, l'Action Française célèbre, chaque deuxième dimanche de mai, Jeanne d'Arc, en défilant entre Saint-Augustin et la place des Pyramides, à Paris. Mais ce défilé est concurrencé par un autre, qui a lieu tous les 9 mai et réunit toutes les structures les plus radicales de l'Extrême droite: l'hommage à Sébastien Deyzieu, jeune militant qui chuta d'un toit le 7 mai 1994, après une course poursuite avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation interdite par la préfecture de police. Depuis deux ans, son itinéraire reprend celui de l'Action française – ce sont deux manifestations différentes – et s'arrête devant la statue équestre de Jeanne d'Arc, face au Louvre. 

 

 Le Front National est habitué des défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc. A partir de la fin des années 1970, il participe à celui de l'Action française. A cette époque, tout ce que la France comptait de partis politiques d'Extrême droite participait à ce défilé unitaire pour faire nombre.

 

Un personnage sur lequel gens d'esprit et de coeur n'ont cessé de s'interroger

 

Redevenue figure emblématique de l'histoire de France et sainte de l'Église catholique, Jeanne d'Arc est née vers 1412 à Domrémy. Elle est morte sur le bûcher, le 30 mai 1431 à Rouen. Elle a 19 ans. Un telle trajectoire, où se mêlent le mysticisme, le courage, l'intelligence, la pureté ne pouvaient susciter qu'une immense oeuvre (littéraire, historique, théâtrale, cinématographique) où se mêlent l'émerveillement, l'interrogation, la stupéfaction...

 

En 1412, à la naissance de la Vosgienne, à quelques lieues du Saint Empire romain-germanique, la France se démène avec la guerre de Cent Ans contre l'Angleterre. Le 25 octobre 1415, elle subit de lourdes pertes à la bataille d'Azincourt. La guerre s'achève, en 1420, avec la signature du traité de Troyes, qui impose le roi d'Angleterre comme successeur au roi de France, Charles VI, très malade. Le dauphin Charles gouverne toujours, néanmoins, la partie sud de la France.

Les rois d'Angleterre et de France meurent à quelques jours d'écart, en août et octobre 1422. Le fils d'Henri V est proclamé roi de France et d'Angleterre, à l'âge de dix mois; le duc de Bedford prend la régence de la France. Dernière ville au-dessus de la Loire encore fidèle à Charles VII, Orléans est assiégée par les Anglais, le 12 octobre 1428.

"J'avais treize ans quand j'eus une voix de Dieu pour m'aider à me bien conduire. La première fois, j'eus grand' peur", explique Jeanne, lors de son procès. "Deux ou trois fois par semaine, elle m'exhortait à partir pour la France." La voix lui dit également qu'elle ferait lever le siège d'Orléans.

Elle mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le dauphin Charles au sacre à Reims, contribuant à inverser le cours de la guerre de Cent Ans. Capturée par les Bourguignons (mais oui président, rien n’est jamais simple) à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, pour la somme de dix mille livres, et condamnée à être brûlée vive, en 1431, après un procès en hérésie. Car tout de même sur la vraie Jeanne les minutes du procès limitent la multiplication de thèses extravagantes sur la réalité de sa vie et de sa mort.

Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III, en 1456. Un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des quatre saintes patronnes secondaires de la France..

Malmenée par Voltaire, qui ne voit en elle qu'une royaliste convaincue et n'a pas tort, Jeanne devient un symbole national au XIXème siècle. "Sainte laïque", pour l'historien républicain Jules Michelet, elle est la femme qui sait concilier amour de Dieu et de sa patrie, s'inscrit parfaitement dans le roman national, malgré la séparation de l'église et de l'Etat. Chantée par Charles Péguy, socialiste converti au catholicisme, elle est, en 1920, canonisée par l'Eglise et célébrée par l'Etat, qui instaure une fête nationale de Jeanne d'Arc, non fériée.

Oubliée puis marginalisée, pour cause de culte FN, la voilà à nouveau célébrée et choyée par des cyniques. Mais il est vrai que ce sont des spécialistes de bûchers, mais pas de leurs vanités. Se référer, avec impudeur, aux voix de Jeanne devrait, au bout du compte, leur en faire perdre…. C(o)auchon qui s'en dédie !

 

Source: http://metamag.fr/metamag-575-Jeanne-la-pucelle-outragee-L’histoire-de-Jeanne-merite-mieux-que-la-recuperation-politicienne.html

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 13:36
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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 08:33

La menace sur les Chrétiens d’Afrique vient d’un extrémisme islamique grandissant. Ailleurs et, en particulier au Proche-Orient, l’islamisme sert les intérêts occidentaux (NdCR. Nouvel-ordre-mondialistes sionistes plus exactement).

 

La Gauche trahit son combat anti-impérialiste

 

Dans les années 70, les Etats-Unis, menacés en Amérique latine par le communisme, s’appuyèrent, avec l’aide de la CIA, sur les militaires locaux pour imposer officieusement des dictatures militaires tropicales (Amérique centrale, Chili, Argentine, Bolivie). La Gauche française avait eu, à l’époque, le brio de le dénoncer.

Aujourd’hui, la même politique américaine de défense ou d’installation de pouvoirs forts, par l’intermédiaire d’un soutien indirect des services secrets américains aux mouvements islamistes (Al Quaida – La Base en arabe), est défendue au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie centrale par cette même Gauche française, au nom du dogme drôlement épuré du « démocratisme ». Le soutien aux Islamistes consiste, dans la plupart des « révolutions arabes », à privilégier et à appuyer une alliance avec les islamistes radicaux (Libye, Soudan du Nord, Syrie) ou à partager le pouvoir avec eux (Egypte), pour asseoir la domination américaine dans la région. La Gauche française, aveuglée par ses « nouveaux philosophes » sionistes (BHL), pâles continuateurs des Sartre ou Camus, ne voit rien, ou fait semblant de n’y rien comprendre.

Sur la Syrie, la présentation télévisuelle des événements frise maintenant à la propagande éhontée et machiavélique: le méchant Assad contre de soi-disant rebelles démocrates. Cette position médiatique relaie d’ailleurs -et personne n’a la décence de faire le rapprochement  - la position diplomatique de la France, premier soutien en la matière des Etats-Unis dans la région.

Pour les Chrétiens, la situation en Syrie est de plus en plus préoccupante. Ils se trouvent pris en tenaille, par le conflit civil politico-théologique, entre les Alaouites (le clan Assad soutenu par les Chiites d’Iran) et les Sunnites (soutenu –et ô combien !– par l’Arabie Saoudite). Pour célébrer Noël, et pour la première fois, les Chrétiens de Homs ont dû fuir dans les montagnes.

 

(Add. Christroi. 8.01.201 20:55Comme nous le disions en novembre 2010, à propos de l'incendie de la cathédrale de Bagdad en Irak, "partout où s'établit la Pax americana, les islamistes arrivent au pouvoir et les chrétiens sont chassés!", nous apprenons ce soir qu'en Egypte, les islamistes obtiendraient les deux tiers des sièges. A l'issue des résultats du premier scrutin post-Moubarak, les partis politiques islamistes obtiennent deux tiers des sièges de l'Assemblée du peuple (chambre basse du parlement égyptien), a annoncé la Commission électorale centrale (CEC) du pays. Source :http://fr.rian.ru/world/20120108/192977109.html )

...Alors, posons la question qui fâche. C’est à Paris que l’opposition du mouvement démocratique syrien s’exprime avec tous les égards d’un soutien et d’un appui logistique officiel. La France devait-elle, comme en Libye, dans un tel conflit civil, soutenir un camp et ce camp là en particulier, le camp anti-chrétien ? A quelle injonction diplomatique obéit-elle ? Les choix diplomatiques de la France des derniers mois (Libye, Tunisie, Egypte, Syrie, Turquie, demain l’Iran), l’engagent sur le long terme dans un système de rapports de force qui ne sert ni les Chrétiens et encore moins la laïcité - qui ont toujours été protégés par Bachar Al Assad.

Nous ignorons le nom imprévisible du futur président français, mais nous ne pouvons espérer que son changement, pour permettre un recentrage plus rationnel et plus que nécessaire de toute la politique extérieure française. Nous invitons en particulier, le prochain ministre des Affaires étrangères à lire, attenttivement, le dernier ouvrage du Général Desportes, qui est pourtant loin d’être un dissident (Gal Desportes, Le piège américain. Pourquoi les Etats-Unis peuvent perdre les guerres d’aujourd’hui, Economica, Paris, 2011, 19 Euros).

   

Source

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- Le double jeu américain face aux évolutions du monde arabe (à Bahreïn, les Américains encouragent le dialogue avec l’opposition, alors qu’ailleurs, il était question du départ des "dictateurs"...)  

- Egypte: une autre révolution de couleur pilotée depuis Washington

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 01:00

en cours de finition, chez les studios Navis (USA). Titre original : « War of the Vendee ». Evidemment ça n’est pas en France que cela aurait été produit…
Le film semble avoir été élaboré dans un bon esprit, par cette entreprise catholique : il entend témoigner du « courage, de la foi et de l’amour » qu’on a pu voir exalté dans la geste des contre-révolutionnaires de l’Ouest. (source)
Voici le « trailer » :

via http://www.contre-info.com/film-sur-les-guerres-de-vendee

 

"The War of the Vendée" est le nouveau film du studio de cinéma catholique Navis Pictures (USA). Il raconte l'histoire émouvante de la résistance de la Vendée en proie aux persécutions de la jeune Révolution française férocemment laïciste et anticléricale à la fin du XVIIIème siècle.

Plus de 250 jeunes acteurs catholiques entendent interpréter, pour le grand écran, le « courage, la foi et  l’amour » qui animèrent les contre-révolutionnaires de l’Ouest. La sortie de ce film est prévue pour Février 2012. Source

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 20:39

En ce sixentième anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, nous avons la joie de présenter le film La Passion de Jeanne d'Arc, chef d'œuvre de Carl Theodor Dreyer avec Renée Falconetti. Le film de 1927, restauré en 1985, reprend mot pour mot (en grande partie) les propos tenus lors du procès de Jeanne ainsi que le déroulement de celui-ci (grâce au procès de condamnation conservé à la Bibiothèque de l'Assemblée Nationale).

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 16:03

VIe centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc: Les fils de Robespierre ne peuvent se prévaloir d'être aussi ceux de Jeanne d'Arc !

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Merci à Dominique

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 13:19

En 1866, Augustin Labutte publie un petit opuscule intitulé Jeanne d’Arc, s’efforçant de faire tenir dans le cadre étroit de quelques pages le drame « à la fois touchant et sublime » de la Pucelle, y consignant les grandes lignes et ne s’arrêtant qu’aux « principales étapes de la vie si courte et si glorieusement remplie de l’héroïne ». Frappé au coin d’une légende dont les historiens du XXIe siècle sont encore loin d’avoir percé tous les secrets, ce récit conte l’épopée de Jeanne sauvant la France et mourant pour l’avoir sauvée...

La mort de Charles V avait ouvert pour la France une ère de calamités épouvantables. La démence de Charles VI, son successeur, les divisions des princes du sang royal, l’assassinat du duc de Bourgogne, le plus puissant d’entre eux, le désastre d’Azincourt, le soulèvement des populations des villes et des campagnes, un roi d’Angleterre recevant la couronne de Hugues Capet dans la vieille abbaye de Saint-Denis, tout enfin inclinait les cœurs les plus vaillants à désespérer de la patrie, dont, à chaque instant, la dernière heure semblait prête à sonner.


Jeanne d'Arc ayant la vision de l'archange saint Michel
Jeanne d’Arc ayant la vision de l’archange
saint Michel. Peinture d’Eugène Thirion (1876)
Elle fut sauvée néanmoins : Charles VII, le roi de Bourges, comme l’appelaient ironiquement les envahisseurs et les traîtres, après avoir été sacré dans la basilique qui avait vu le baptême de Clovis, releva son sceptre humilié et chassa du royaume jusqu’au dernier des Anglais.

Mais cette espèce de miracle, ce ne fut point le nonchalant héritier du pauvre et fatal insensé qui l’accomplit. Ce ne fut point davantage la noblesse, qui avait perdu tout son prestige dans les accablantes défaites de Crécy, Poitiers et Azincourt. A peine, d’ailleurs, quelques débris de la dernière de ces trois formidables catastrophes militaires entouraient le fils de Charles VI aux jours de son abaissement, et alors que lui-même, doutant de son droit, paraissait tout prêt à l’abdiquer.


Ce ne fut point non plus la bourgeoisie qui l’entreprit, cet immense et glorieux labeur de la délivrance du pays tombé sous le joug étranger. Indignés contre les nobles qui s’étaient laissé vaincre trois fois par un emportement de courage déréglé, et dont la rançon avait coûté à leurs pères et à eux-mêmes jusqu’à leur dernier écu, les bourgeois, accablés sous le poids des calamités publiques, avaient honteusement abdiqué leur nationalité en livrant Paris aux Anglais.

 

Seuls, ceux d’Orléans s’étaient montrés plus grands que la fortune, et, au centre de la France asservie, ils tenaient haute et ferme la noble bannière, symbole de nos vieilles gloires. Aussi, la patriotique cité, dernier boulevard de notre indépendance, était-elle serrée de près par l’ennemi, haletante, affamée, ayant perdu presque tous ses défenseurs : elle semblait condamnée. Qui pouvait la sauver, en effet ? Le peuple ? Mais y avait-il encore un peuple ? N’avait-il pas succombé depuis longtemps sous le poids de ses misères ? Non, le peuple n’était pas mort, et de ses rangs viendra le secours qui délivrera Orléans et la France.

 

Au village de Domrémy, dans le duché de Bar, duché vassal de la couronne, et compris aujourd’hui dans le département des Vosges, vivait alors une jeune fille nommée Jeanne d’Arc. Elle était née – les historiens, dans leur majorité, avancent aujourd’hui la date du 6 janvier 1412 – de parents de bonne vie et renommée et attachés de cœur à la cause nationale. Son père, Jacques d’Arc, était un simple laboureur.

 

Depuis cinq ans, elle avait des visions dans lesquelles des saints lui ordonnaient de délivrer son pays des Anglais. A partir du siège d’Orléans, ils la pressaient, disait-elle, plus fréquemment encore, lui commandant de le faire lever et de conduire le roi à Reims afin qu’il y soit sacré. Préoccupée de ces avertissements extraordinaires, elle ne cessait de prier et de multiplier ses bonnes œuvres, afin de se bien convaincre que les voix qu’elle croyait entendre étaient véritablement des voix du ciel.

 

Or, un jour qu’elle se trouvait seule dans le jardin de son père, il lui sembla voir briller, près de l’église du village, une lumière éblouissante, du sein de laquelle lui apparaissaient des figures angéliques, et entendre distinctement ces paroles : « Jeanne, va au secours du roi de France et tu lui rendras son royaume. – Et comment le pourrais-je ? répondit-elle toute tremblante ; je ne suis qu’une pauvre fille ; comment pourrais-je chevaucher et conduire des hommes d’armes ? – Va, répondit-on, vers le commandant de Vaucouleurs, il te fera conduire au roi : sainte Catherine et sainte Marguerite viendront t’assister. » Elle hésita encore, mais plusieurs fois depuis, la même voix lui ayant fait entendre les mêmes paroles, son courage s’affermit et sa résolution fut prise. Alors, pleine de foi dans sa mission, ne doutant plus qu’elle ne lui fût donnée par Dieu même, elle se rendit à Vaucouleurs, village voisin de Domrémy, et se présenta au commandant Baudricourt, le requérant de la conduire au roi.

 

« Il faut, lui dit-elle, que je sois devant lui avant la mi-carême, dussé-je user mes jambes jusqu’aux genoux pour y aller ; car personne au monde, ni roi, ni duc, ni aucun autre ne peut relever le royaume de France : il n’y a de secours qu’en moi. » Baudricourt, la croyant folle, se refusait à l’écouter davantage ; mais deux chevaliers convaincus par la candeur de son langage s’offrirent pour l’accompagner. Malgré les larmes de ses parents, elle partit, suivie de son frère et des deux chevaliers, au milieu des bénédictions des habitants de Vaucouleurs, qui connaissaient sa vertu et sa piété.

 

De Vaucouleurs à Chinon, où se trouvait le roi, le voyage était long et plein de dangers, les campagnes étaient couvertes d’Anglais, de Bourguignons, leurs alliés, de routiers et de bandits de toutes sortes. Néanmoins la petite caravane échappa presque miraculeusement à tous les périls et arriva à Chinon. Mais là, il restait encore bien des obstacles à surmonter, car on doutait de Jeanne, et elle fut soumise à plus d’une épreuve avant d’inspirer confiance en sa mission.

 

Charles VII, quand elle fut introduite devant lui, s’était mêlé à dessein à la foule des chevaliers, sans porter aucun signe qui le distinguât du dernier d’entre eux. Mais elle ne s’y trompa pas, et quoiqu’elle ne l’eût jamais vu, allant droit à lui, elle lui dit : « Gentil Dauphin (elle l’appelait ainsi, parce qu’il n’était pas encore sacré), Dieu a pitié de vous et de votre peuple : si vous me donnez des hommes d’armes, je ferai lever le siège d’Orléans, et je vous mènerai sacrer à Reims, car la volonté de Dieu est que les Anglais s’en aillent dans leur pays et que le royaume vous demeure. »

 

En vain Charles VII prétendit qu’il n’était pas le roi et lui désigna pour tel un de ses seigneurs, Jeanne répartit avec assurance : « Eh mon Dieu ! gentil prince, vous l’êtes et non un autre. » Enfin, répondant à une grande inquiétude secrète du roi, et dont il avait été préoccupé le matin même pendant sa prière, inquiétude dont la cause était trop délicate pour qu’il en eût jamais fait confidence à qui que ce fût, elle lui dit à voix basse, comme si elle lisait dans sa pensée : « De la part de Dieu tu es vrai héritier de France et fils du roi. »

 

Charles VII était gagné. Cependant, comme il voulait convaincre à son tour ceux qui l’entouraient, il la fit interroger par des docteurs, dont un lui ayant demandé en patois limousin quel langage parlaient ses voix, en reçut cette réponse : « Meilleur que le vôtre. – Croyez-vous en Dieu ? insista-t-il. – Mieux que vous, répondit Jeanne. » Un autre lui ayant objecté la nécessité d’un signe qui témoignât pour elle : « Je ne suis point venue pour faire des signes, dit Jeanne obsédée, mais menez-moi à Orléans avec si peu de gens qu’on voudra et je vous montrerai les signes pour lesquels je suis envoyée. » Enfin le roi lui fit donner une armure complète, un intendant, un chapelain, des pages, en un mot tout l’équipage d’un chef de guerre.

 

La France entière, en apprenant ces choses, reprit espoir et confiance. Le peuple se sentit renaître. Il se reconnaissait dans l’envoyée sortie de ses rangs. Jeanne établie chef de guerre, on lui confia un convoi de vivres qu’il s’agissait de faire entrer dans Orléans. Elle se mit en tête accompagnée des deux fameux capitaines La Hire et Xaintrailles. Elle portait son étendard blanc semé de fleurs de lis d’or avec une figure du Christ. Une petite armée la suivait. A son approche sous les murs d’Orléans, les Anglais, pris d’une terreur panique inexplicable, abandonnent leurs bastides du midi, et c’est de ce côté que Jeanne, ainsi qu’elle l’avait annoncé, pénétra dans Orléans avec l’armée et les vivres (29 avril 1429).

 

Rien ne saurait être comparé à l’enthousiasme qui se manifesta sur son passage dans les rues de cette cité si courageuse et si française. Chacun reprenait confiance à son aspect, mais elle, ne cessait de répéter qu’il fallait mériter la délivrance : « Les hommes d’armes batailleront, disait-elle, et Dieu donnera la victoire. » Le charme de son visage angélique, son humilité, sa pure simplicité la faisaient aimer et admirer des grands et des petits. Son rôle militaire se borna toujours à se lancer dans la bataille et à entraîner tout à sa suite. On peut dire qu’elle avait la passion de la France. La vue du sang français la mettait hors d’elle-même. « Jamais, répétait-elle souvent, je n’ai vu de sang français que les cheveux ne me soient dressés sur la tête. »


Jeanne d'Arc
Jeanne d’Arc

Un jour qu’on avait commencé l’attaque sans l’avertir : « Ah ! méchant garçon, cria-t-elle à son page, méchant garçon, qui ne me disiez pas que le sang de France fût répandu !... Mon cheval ! mon cheval ! » Et elle s’élança au galop au plus fort de la mêlée. Blessée d’un trait à l’attaque de la bastille des Tournelles, elle revient à l’assaut, ranime le courage des siens et les entraîne à un dernier effort en poussant son cri de guerre : En avant ! en avant ! tout est vôtre, en avant ! Les Anglais épouvantés battent en retraite, et Talbot, leur général, frappé de stupeur, lève le siège, abandonnant tous ses canons et tous ses bagages ! (8 mai 1429)

A ce spectacle de leur délivrance, présage de la délivrance de la patrie, les Orléanais font retentir les airs de leurs cris de joie ; les cloches des églises sonnent à toute volée, et dans une procession triomphante improvisée par l’enthousiasme, où Jeanne a la place d’honneur, ils remercient Dieu de leur avoir envoyé l’ange libérateur auquel ils doivent la victoire. Le siège d’Orléans levé, comme elle l’avait promis, Jeanne se rendit à Tours où se trouvait le roi, pour l’engager à marcher immédiatement sur Reims. « Gentil Dauphin, lui dit-elle, ne tenez plus tant et de si longs conseils, mais venez au plus tôt à Reims pour recevoir votre digne couronne. »

A cette époque, dans l’opinion du plus grand nombre, le sacre seul faisait la royauté. « Je ne durerai qu’un an, ajoutait la généreuse enfant, il me faut bien employer. » Mais de Tours à Reims, il y avait quatre-vingts lieues de pays à parcourir à travers une foule de garnisons anglaises : on ne voulut donc pas se rendre à son conseil avant de s’assurer au moins de Meung, Jargeau et Beaugency, où Talbot avait versé ses troupes après la levée du siège d’Orléans. Elle se soumit à cette décision du conseil royal, et en huit jours, elle chassa les Anglais de leurs trois dernières places de refuge sur la Loire.

 

« Avez-vous de bons éperons ? » avait-elle demandé aux hommes de guerre qui l’accompagnaient. Et comme ils s’enquéraient pourquoi elle leur faisait cette question et si c’était pour fuir qu’ils avaient besoin d’éperons : « Non, certes, répondit-elle, ce sont les Anglais qui vont fuir, et il nous faudra de bons éperons pour les rejoindre. » Elle ne s’était pas trompée, les Anglais prirent la fuite et Talbot resta notre prisonnier. Après ces dernières victoires, le roi, cédant au cri populaire, aux supplications des capitaines qui avaient vu Jeanne d’Arc à l’action, se décida enfin à se mettre en route pour Reims.

 

Une armée de douze mille combattants l’accompagnait. Jeanne marchait à l’avant-garde avec le glorieux étendard d’Orléans. On arriva sous les murs de Troyes. La ville, qui avait garnison anglaise, refusa d’ouvrir ses portes. L’armée royale manquant de vivres et étant dépourvue des principaux engins indispensables pour un siège, la perplexité fut grande autour du roi. On ne parlait de rien moins que de battre en retraite, c’était même l’opinion du conseil, lorsque Jeanne y pénétra tout à coup et parvint à obtenir qu’il serait sursis jusqu’au lendemain avant de prendre un parti.

 

Au lever du soleil, elle se présente devant les soldats, leur ordonne de tout préparer pour l’assaut ; ils l’écoutent comme si Dieu lui-même eût parlé, comblent les fossés, appliquent les échelles et, au redoutable cri de guerre de l’héroïne En avant ! en avant ! ils se disposent à escalader les murailles, quand les habitants épouvantés ouvrent les portes. Les Français pénètrent dans la ville par un côté, tandis que les Anglais sortent de l’autre ; ainsi cette victoire ne coûta pas une seule goutte de sang.

 

Enfin, on arrive à Reims. A la vue des forces royales, et en apprenant que Jeanne est à leur tête, les Bourguignons, ces traîtres qui tenaient la campagne pour le roi anglais, décampent au plus vite, et la vieille cité de saint Rémi reçoit le roi de France avec une patriotique allégresse. Le lendemain, il fut sacré dans l’antique cathédrale. A la place la plus honorable, en avant des pairs de France, au pied même de l’autel, se tenait Jeanne, son étendard à la main. Son père, sa mère et ses frères étaient accourus et furent témoins de son triomphe. Tout le peuple était dans la joie, et chacun remarquait que, du jour où elle avait quitté son village jusqu’à celui où Charles VII recevait l’onction royale, trois mois à peine s’étaient écoulés !

 

 Après la cérémonie, la noble fille, se jetant aux pieds du roi, lui dit : « Gentil roi, maintenant est exécuté le plaisir de Dieu qui voulait que vous vinssiez à Reims recevoir votre sacre, en montrant que vous êtes vrai roi et celui auquel le royaume doit appartenir. Maintenant, laissez-moi retourner près de mes père et mère pour garder leurs moutons et bétail. »

 

Sa mission était accomplie, ainsi qu’elle le répéta plusieurs fois au brave chevalier Dunois, qui avait toujours eu pour elle autant d’admiration que de respect. Charles VII refusa de la laisser partir. Elle lui obéit, mais de ce moment elle n’eut plus en elle la même foi qu’auparavant, et tout en gardant son intrépidité, elle était troublée, inquiète et irrésolue.

 

Après avoir essayé, sans succès, un coup de main sur Paris, elle retourna sur la Loire à la suite du roi, qui s’obstinait à guerroyer de ce côté au moment même où ses villes du nord chassaient leurs garnisons anglaises. Dans la tentative pour reprendre la capitale, Jeanne d’Arc était encore à la tête des troupes. « Je veux, disait-elle, voir Paris de plus près que je ne l’ai vu. » Elle le vit de très près, en effet, mais ne put y entrer.

 

Ayant reconnu la place, elle se jeta dans les fossés du côté de la porte Saint-Honoré, suivie des plus braves : elle franchit le premier fossé, qui était à sec ; mais au revers, il y en avait un second rempli d’eau qu’elle essaya de faire combler malgré la grêle de traits des assiégés. Malheureusement, au moment où tout semblait favoriser cet assaut improvisé, elle reçut une flèche qui lui perça la cuisse, de sorte que ses soldats remportèrent malgré elle, et quand un dernier effort allait triompher du dernier obstacle. Le lendemain, le roi lui fit défense de recommencer l’assaut.

 

Elle resta quelque temps, suivant la cour et prenant part à une foule de petits combats obscurs dans les contrées situées vers la Loire ; puis, brûlant de reparaître sur le véritable théâtre de la grande guerre, elle reprit le chemin du nord. Elle se porta d’abord à Lagny-sur-Marne, et bientôt manœuvra de manière à faire lever le siège de Compiègne.

 

Arrivée devant cette ville, elle traversa les lignes ennemies, et y pénétra suivie de quatre cents combattants. Le lendemain, elle fit une sortie, se plaçant selon son habitude au poste le plus périlleux ; mais bientôt entourée d’une force écrasante, elle fut contrainte de battre en retraite. Au moment où elle se disposait à rentrer dans la place, l’infâme qui en était le gouverneur fit lever le pont, de sorte qu’indignement trahie, elle se trouva à la discrétion des assiégeants. Acculée à un fossé et se défendant avec intrépidité, l’héroïque Jeanne refusait de se rendre à merci lorsque, tirée violemment à bas de son cheval par des Bourguignons, qui se disputaient à qui la ferait prisonnière, elle dut cesser toute résistance.

 

Les misérables qui l’avaient capturée se hâtèrent de la vendre aux Anglais. Le prix du sang fut fixé à dix mille livres ! Quand les envahisseurs de nos provinces eurent entre les mains celle qui les avait forcés à tant de marches honteuses, ils ressentirent une joie cruelle. Vaincus par une femme, et, par conséquent, à jamais déshonorés dans leur défaite, ils la tenaient enfin cette femme ! Elle était bien à eux ! ils en avaient payé le prix dix mille livres : « Ce n’était pas, dit un historien moderne, trop payer le droit de la brûler comme sorcière, et de démontrer clairement que des maléfices seuls avaient pu faire tourner le dos aux vaincus d’Orléans ! »

Statue de Jeanne d'Arc à la cathédrale de Reims (statue de Prosper d'Epinay, 1901)
Statue de Jeanne d’Arc à la cathédrale de
Reims (œuvre de Prosper d’Epinay, 1901)
Conduite du château de Beaulieu à celui de Beauvoir, d’où elle s’élança d’une tour de soixante pieds de haut, puis une fois guérie de cette chute qui aurait dû la briser, transférée au château d’Arras, elle en fut tirée et amenée enfin à Rouen, où les Anglais lui firent l’indigne procès qui a pour toujours flétri ses misérables juges.
Tant qu’il dura, elle resta enchaînée par les pieds sous la garde insultante de soldats rudes et grossiers. Elle ne quittait sa prison, épuisée par la faim et l’insomnie, que pour comparaître devant un tribunal où ses regards ne rencontraient que des ennemis qui avaient soif de son sang. Là il lui fallait répondre à la stupide imputation du crime de sortilège que des accusateurs qui n’y croyaient pas avaient inventée pour la perdre.

 

A ce propos, ils lui adressaient une foule de questions odieuses ou subtiles auxquelles elle répondit toujours avec un bon sens, une candeur et une loyauté courageuse qui déconcertaient sans cesse tous les plans de ces fourbes sans conscience et sans cœur.

 

– Dieu hait-il les Anglais ? lui demandaient-ils.
– De l’amour ou de la haine que Dieu a aux Anglais, je ne sais rien, répondait-elle, mais je sais bien qu’ils seront jetés hors de France, excepté ceux qui y mourront, et que Dieu enverra victoire aux Français contre les Anglais.
– N’avez-vous pas dit que les étendards faits à l’instar du vôtre portaient bonheur à vos soldats ?
– Non, je disais seulement : Entrez hardiment parmi les Anglais, et j’y entrais moi-même.
– Mais votre étendard, pourquoi fut-il porté en l’église de Reims, au sacre ?
– Il avait été à la peine, c’était bien justice qu’il fût à l’honneur.
– Ton roi est hérétique et schismatique.
– Par ma foi, je vous ose bien dire et jurer sous peine de ma vie, que c’est le plus noble chrétien de tous les chrétiens, et qui mieux aime la foi et l’Église.
– Jeanne, croyez-vous être en état de grâce ?

– Si je n’y suis pas, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir.

 

Souvent elle se taisait, mais quel éloquent silence ! « En vain on la presse sur le signe mystérieux qui a persuadé Charles VII ; elle ne trahit point ce secret de pudeur nationale, elle résiste aux insinuations a comme aux menaces. » Mais que pouvaient l’innocence et l’héroïsme sur des bourreaux se donnant des apparences de juges ? En vain, pour échapper aux insultes et aux violences des soldats anglais, elle fit une déclaration qui la fit passer aux prisons de l’Église ; elle n’y gagna rien, car bientôt abandonnée au bras séculier, les Anglais la reprirent pour la seconde fois.

 

Enfin la lugubre tragédie eut son dénouement. Elle finit par un jugement qui condamnait la noble fille à être brûlée vive. En apprenant cette odieuse sentence, l’infortunée se prit à pleurer. « Hélas ! me traite-t-on si horriblement et cruellement, disait-elle, qu’il faille que mon corps net et entier, qui ne fut jamais corrompu, soit aujourd’hui consumé et réduit en cendres ! »

 

Bientôt, néanmoins, elle ne pensa plus qu’à Dieu, et après s’être confessée et avoir reçu la communion, elle fut conduite au supplice. Pendant le trajet elle demanda les prières des assistants. Le peuple était indigné et pleurait, mais les soldats anglais le contenaient.

 

Le frère Isambard de la Pierre, religieux dominicain, qui l’assistait à ses derniers moments, alla sur sa demande chercher une croix dans une église voisine. Elle lui recommanda de la « tenir toute droite devant ses yeux jusqu’au pas de la mort, afin qu’elle fût perpétuellement devant sa vue. » Ce prêtre courageux resta auprès de la martyre jusqu’au moment où le feu le gagnant, elle l’invita à descendre de l’échafaud ; mais il demeura constamment au pied, élevant la croix très haut devant elle.

 

Au moment où le feu commença à l’atteindre, elle déclara de nouveau que sa mission venait de Dieu. Un instant après elle prononça distinctement le nom de Jésus, et baissant la tête, elle expira (30 mai 1431).

 

Alors on écarta les tisons ardents afin que les Anglais puissent contempler leur ouvrage. Ils durent se rassurer en présence du spectacle qu’ils avaient sous les yeux : le corps de celle dont la voix seule les faisait fuir était consumé, excepté le cœur, qui se trouva entier. Les bourreaux ne voulurent s’épargner aucune honte ; les cendres de Jeanne d’Arc furent jetées à la Seine !

 

Là lâche vengeance des ennemis était assouvie. Elle appela sur leurs têtes toutes les malédictions de ceux qui n’avaient pu sauver la victime. Sa mort servit encore la France qu’elle avait tant aimée, car l’exécration dont elle couvrit le nom anglais fut sa rédemption. Jeanne, sortie des rangs du peuple, lui apprit ce qu’il valait et comment on souffre, on se dévoue et on meurt pour la patrie.

 

 « C’est, dit un contemporain, la renommée la plus pure et la plus touchante de l’histoire ! C’est l’être en qui le sentiment national a été le plus profond ! C’est la France elle-même, la France incarnée ! Et si les témoignages de cette merveilleuse histoire n’existaient pas, rassemblés même par la main des Anglais, on pourrait croire que Jeanne d’Arc n’est que l’idéal poétique de la France ! »

 

A peine ses cendres étaient-elles dispersées au courant du fleuve, que les habitants de Rouen se montraient du doigt ses juges maudits, et notamment l’odieux Cauchon, évêque de Beauvais, à qui elle avait dit : « Évêque, je meurs par toi. » Les jugements de Dieu ne tardèrent pas, au surplus, à se manifester sur eux. Cauchon mourut quelque temps après sa victime ; un autre fut atteint de la lèpre ; un troisième mourut subitement, et le corps d’un quatrième fut trouvé dans un égout.

 

Source France Pittoresque : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5578

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