Les journalistes se limitent à les présenter comme des opposantes au président Vladimir Poutine et à montrer les images de jeunes femmes encagoulées envahissant le 21 février dernier la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou pour y parodier des prières. A ce sujet, il convient déjà de préciser que les paroles qu'elles ont chantées ce jour-là n'étaient pas que politiques, loin s'en faut, mais clairement blasphématoires, insultantes pour le Christ et la Sainte Vierge. Rien de surprenant quand on cherche à en savoir plus sur ces jeunes femmes. En fait, les Pussy Riot sont un groupe musical étroitement lié au mouvement anarchiste VOINA (qui signifie "la guerre" en russe). Outre les violences commises à l'encontre des forces de police russes (la nuit venue, leur spécialité est de renverser les voitures de police), ce mouvement organise régulièrement des actions antichrétiennes ainsi que de la débauche sexuelle.
Organisation de débauche sexuelle
Nadezhda Tolokonnikova, l'une des trois jeunes femmes aujourd'hui mondialement médiatisées participa précédemment et alors qu'elle était enceinte à une orgie sexuelle que le mouvement anarchiste VOINA avait organisé illégalement dans un musée moscovite. Dans une vidéo de leur mouvement, une autre femme est filmée dans un supermarché russe occupée à pratiquer des jeux sexuels avec de la nourriture pendant que des militants anarchistes déploient un slogan. Nadezhda Tolokonnikova, bien que mariée et jeune maman, soutient par ailleurs activement les revendications LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).
Antichristianisme
L'un des mentors de ce groupe anarchiste VOINA s'est fait filmer alors qu'il saccage des icônes à coups de hache.
Et depuis la condamnation des Pussy Riot, leurs sympathisants multiplient les provocations antichrétiennes. En Autriche, ils ont perturbé un office à la cathédrale Saint-Etienne à Vienne. Même chose en Allemagne, où une messe a été perturbée à la cathédrale de Cologne (dimanche 19 août. Ndlr. Les profanateurs y font face à une peine pour la violation de la loi sur un rassemblement illégal et une action empêchant une cérémonie religieuse) En Ukraine, parmi un commando de sympathisantes des Pussy Riot, une femme à la poitrine dénuée a utilisé une tronçonneuse pour abattre un crucifix géant érigé à la mémoire des victimes du stalinisme.
Analyse des médias
Osons quelques comparaisons.
Les mêmes médias qui ont hurlé au scandale lorsqu'un coup de marteau a été porté sur le plexiglas protégeant la photographie intitulée Piss Christ exposée à Avignon, ne voient aucune utilité à souligner que le mouvement VOINA auquel se rattachent les Pussy Riot encourage à vandaliser les icônes à coups de hache. Pas un journaliste français ne s'offusque que des sympathisantes des Pussy Riot passent une Croix à la tronçonneuse (Cette croix avec le crucifix catholique a été installée en 2004 lors de la « révolution orange » par les uniates de Transcarpathie en mémoire des victimes—les personnes torturées et assassinées en 1920-1930 par la Tchéka-NKVD. Ndlr.)
Les mêmes médias qui ont décrit avec beaucoup de dramatisation et de désapprobation la façon dont des catholiques interrompaient la représentation du spectacle Sur le concept du visage du fils de Dieu en raison de son contenu blasphématoire ne trouvent rien à redire au fait que les Pussy Riot et leurs sympathisants interrompent des offices religieux dans différents pays.
Pour ces médias, il semble bien que seule compte la "liberté" de blasphémer. (1)
Rappelons que le dossier pénal des membres du groupe Pussy Riot est examiné en Russie selon l’article « le hooliganisme » (et d'incitation à la haine religieuse, Ndlr.) supposant la réclusion jusqu’à sept ans. Plusieurs jeunes filles en masques ont engagé le 21 février 2012 à la cathédrale du Sauveur une « performance anti-Poutine » (2) en chantant une "prière punk", blasphématoire (avec des paroles telles que "Sainte Marie mère de Dieu, deviens féministe" ou encore "merde, merde, merde du Seigneur",ndlr), devant l'autel de la cathédrale, haut lieu du culte orthodoxe situé dans le centre de la capitale russe. Le "concert" a été filmé et la vidéo a obtenu un grand nombre de visionnages sur Internet.
Le juge russe les a reconnues le 17 août coupables d'incitation à la haine religieuse et les a condamnées à deux ans d’emprisonnement. (3)
Les Pussy Riot ont dit protester contre la dictature de Poutine et se sont mises sous les mânes de Staline pour justifer leurs actes profanatoires... Staline dynamita l'église du Saint-Sauveur de Moscou en 1931, pour la remplacer par un Palais des Soviets...
Pourtant, dire de Poutine que ses méthodes sont dignes de l'ère stalinienne est une absurdité sans nom : "car si nous étions toujours à l’époque des défunts Beria, Souslov ou Staline, comme l'explique un article plutôt gentil vis-à-vis des Pussy Riot, publié sur La Voix de la Russie, je peux vous assurer que le Monde pourrait se rappeler vraiment ce qu’est une dictature : une balle de Nagan dans la nuque dans un obscur camp de rééducation… voilà comment les purges staliniennes auraient traité le cas. Personne ne peut ignorer non plus que les autorités russes ont accepté qu’un grand journal britannique fasse d’elles une interview dans leur prison. Elles sont partout dans les médias russes, encore ce matin dans le quotidien gratuit de Métro. Une dictature accepterait-elle qu’elles soient ainsi affichées aux yeux de tous ?" (4)
Autre question, un pays dont le président Vladimir Poutine a déclaré que les Pussy Riot ne devaient pas être jugées trop sévèrement, peut-il être assimilé à une dictature ? « Je ne voudrais pas le commenter, dit Poutine, mais si ces jeunes femmes avaient profané un lieu saint à Israël, par exemple, elles n’auraient pas pu quitter le pays parce qu’on sait qu’il y a des gars assez costauds à Israël. Si elles avaient profané un lieu saint musulman au Caucase, nous n’aurions même pas eu le temps de leur donner la sécurité , a fort justement résumé Vladimir Poutine. (5)
Dernière question : en France, n'existe-t-il pas un article du code pénal interdisant "l'incitation à la haine ou à la violence ... à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée?" (loi de 1992 « relative à la réforme du Code pénal », loi en vigueur depuis 1994, qui a élevé la peine d'emprisonnement encourue à un an, remplaçant « punis d'un emprisonnement d'un mois à un an » etc. par « d'un emprisonnement d'un an »).
Les hooligans en église encourent aussi des peines de prison en Occident.
Les législations de pays occidentaux, notamment de l'Autriche et de l'Allemagne, prévoient aussi des peines de prisons pour des actes de hooliganisme dans les lieux du culte, a rappelé à RIA Novosti Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"Selon le Code pénal allemand, les délits perpétrés contre la religion et la croyance (les articles 166 et 167), notamment des actes de hooliganisme dans les lieux de prière, sont passibles d'emprisonnement jusqu'à trois ans ou d'une amende. L'article 189 du Code pénal autrichien prévoit pour les mêmes délits blessant les sentiments religieux des peines de prison de six mois ou une amende équivalente au salaire de 360 jours", a indiqué le diplomate. (6)
Lors d'une interview à la radio russe Radonej, le 31 juillet 2012, l'archiprêtre Alexandre Chargounov a parlé de satanisme pour qualifier la "prière punk" blasphématoire improvisée par le groupe Pussy Riot en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou du 21 février, un satanisme qui constitue "un terrible présage pour l'ensemble de la société russe".
"Que personne ne se fasse d'illusions à ce sujet en Russie, en Europe ou au delà de l'océan. Nous appelons tous, orthodoxes, catholiques, protestants, musulmans, bouddhistes, croyants, athées, à s'unir contre cette menace", a insisté le père Alexandre.
Selon lui, l'incident survenu en la cathédrale du Christ-Sauveur le 21 février dernier touche l'ensemble de la société russe: "Notre devoir est d'appeler le crime par son nom et non pas par un pseudonyme. Il est impossible de justifier ces criminelles dans un pays touché par une terrible dévaluation des valeurs spirituelles".
Selon l'archiprêtre, l'extrémisme et le satanisme sont des ennemis communs ainsi que des défis pour toute la civilisation: "Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de millions de victimes des régimes totalitaires, la Shoah pourront être qualifiés d'avant-goût si nous ne faisons pas face à ce mal ensemble ". (7)
Sources:
(1) http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2012/08/20/les-pussy-riot-entre-antichristianisme-et-debauche-sexuelle.html
(2) http://french.ruvr.ru/2012_08_03/83869073/
(3) http://french.ruvr.ru/2012_08_18/85471753/
(4) http://french.ruvr.ru/2012_08_09/Pussy-Riot-Eglise-Orthodoxe-Russe-Madonna/
(5) http://french.ruvr.ru/2012_08_04/Pussy-Riot-proces-Vladimir-Poutine/
(6) http://fr.rian.ru/world/20120818/195716745.html
(7) http://fr.rian.ru/society/20120731/195531040.html