« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
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Dans un communiqué, les experts du Comité consultatif mondial de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la sécurité des vaccins expliquent que des cas de myocardite – une inflammation du muscle cardiaque – et de péricardite – une inflammation de la membrane enveloppant le coeur – ont été signalés dans plusieurs pays, en particulier aux États-Unis.
Les cas rapportés sont généralement survenus dans les jours qui ont suivi la vaccination, plus fréquemment chez les jeunes hommes et plus souvent après la deuxième dose des vaccins à ARN messager contre la COVID-19, ont-ils indiqué.
Après examen des informations disponibles à ce jour, les experts de l'OMS concluent que les données actuelles suggèrent un lien de causalité probable entre la myocardite et les vaccins à ARN messager.
"Pourquoi est-ce que c'est intéressant de voir ce qu'il s'est passé avant Vatican II ?
Parce que sinon, on ne peut pas comprendre Vatican II. Et spécialement, deux décrets : le décret de Vatican II, "Unitatis redentegratio" (texte) et le décret "Nostra Ætate" (texte). Deux décrets révolutionnaires.
Avant Vatican II, l'Eglise pratiquait un bon œcuménisme, un œcuménisme de retour. Le mot œcuménisme signifie : Œcos, c'est la maison; et meno, demeurer, rester, persévérer. Je reste. Le mot évoque l'universalité, toute la terre. C'est pour cela que l'on parlait des conciles "œcuméniques", c'est-à-dire un concile qui concernait toute la terre, toute l'Église. Et en même temps, nous avons l'unité, la maison, la famille.
Quand vous dites avant le concile que vous avez un désir œcuménique, c'est un bon désir, c'est un désir d'unité. C'est-à-dire que tous les hommes soient dans la maison, dans l'Église. Tandis que maintenant quand on parle d'œcuménisme, on considère plutôt que l'unité de l'Église est à faire. C'est pour plus tard. Nous on dit que l'unité existe et on veut que les âmes qui sont séparées de l'Église reviennent à l'unité, tandis que pour les modernistes, les conciliaires, l'unité c'est pour plus tard. C'est à faire. L'unité n'existe pas. L'Église est imparfaite, elle est en devenir. Elle est à 'construire'.
L'unité, pourtant, elle existe. C'est ce que l'on dit dans le Symbole. On dit Je crois en l'Église 'UNE' (sainte, catholique et apostolique). L'unité est un dogme de foi. On ne dit pas 'je crois que l'Église SERA une'. Mais on dit : je crois que l'Église est une. Cela est déjà l'argument d'autorité.
Et cette unité (avant Vatican II) est tellement parfaite que vous ne pouvez pas être un peu dans l'unité et un peu ailleurs. Vous êtes soit dans l'unité, soit vous ne l'êtes pas. Il n'y a pas d'entre-deux. C'est tout ou rien. On est ou dans l'Église ou on ne l'est pas.
À partir de 4:10, l'Abbé Salenave fait un très bon schéma de la vraie orthodoxie et unité de l'Eglise.
Pour l'Eglise post Vatican II : représentez-vous l'unité et la foi comme un cercle au centre (l'Eglise) et d'autres cercles autour qui ne sont pas dans l'Eglise catholique (les hérésies, les erreurs, puis les autres religions) font "œcuménisme" en vue de l'"unité". Mais ceci n'a jamais été le vrai schéma de l'orthodoxie ni de l'unité. Au contraire, on a toujours eu d'un côté l'orthodoxie et de l'autre les hérésies, et les fausses religions qui ne peuvent pas faire unité avec l'orthodoxie.
"On est ou sous l'autorité du Christ et de Son Église, ou on n'est pas sous l'autorité du Christ et de Son Eglise. On est avec Notre Seigneur ou contre Notre Seigneur, poursuit l'abbé Salenave.
"Cela est très important aujourd'hui où l'on a une mentalité maçonnique, relativiste, où l'on fait croire aux gens que les autres religions font partie de l'Eglise du Christ."
Qu'est-ce qui fait l'unité de l'Église ? C'est la foi
"Quand vous êtes baptisé, le prêtre pose la question aux parrains, marraines, et leur dit : 'Que demandez-vous à l'Église de Dieu?' Les parrains, marraines ne répondent pas : Je demande à être sous votre autorité, sous l'autorité du Pape. Mais ils répondent : 'La foi'.
"Puis de cette unité de foi découle l'unité de culte.
"La manière dont on prie va déterminer la foi : lex orandi, lex credendi. Si vous changez la lex orandi, la manière de prier, vous changez la foi."
"Donc, ce qui est fondamental, à 8:17, "l'unité repose sur la foi, qui va déterminer l'unité de culte et l'unité de gouvernement. Ce n'est pas l'inverse.
"Ce n'est pas l'unité de gouvernement qui va déterminer la foi, c'est l'unité de foi qui va déterminer l'unité de gouvernement... Il faut qu'il y ait une unité de gouvernement extérieure pour qu'il y ait une unité de foi.
"Le gouvernement de l'Église n'est pas fait pour assurer l'unité du genre humain dans la diversité, il doit assurer l'unité de gouvernement pour l'unité de la foi.
"Et le gouvernement, le Magistère ne doit pas se contenter de rappeler les vérités de la foi, il doit aussi, pour maintenir l'unité, condamner l'erreur. Le magistère rappelle ce qui est vrai et il condamne ce qui est faux.
"Donc, ce serait une erreur que de chercher à rassembler dans l'Église tous les chrétiens séparés sans fonder cette unité sur l'unité de doctrine et de Magistère. On dit, bon aller, d'accord, vous vous croyez à trois quarts des vérités, nous on croit toutes les vérités, on va essayer de faire un tronc commun.
"Et les œcuménistes vont très loin dans l''œcuménisme'. Dans les dernières réunions 'œcuméniques', ils ont invité les athées ! C'était à Assise en 2007 ou 2008, où il y avait un athée. Les œcuméniques dirent alors qu'on peut trouver des valeurs communes de spiritualité, des choses comme cela !... Et là c'est impossible. C'est comme mélanger l'eau et le feu."
"[...] Du désir d'unité, de la vraie unité, qui est de maintenir les gens dans la foi, va découler le désir d'apostolat, la prédication, la mission... Et on voit qu'aujourd'hui, ce n'est plus le cas : il n'y a pas plus de mission; il n'y a plus d'apostolat, il n'y a plus de désir de conversion, il n'y a plus de confession. Il n'y a plus rien, parce qu'il n'y a plus le désir des gens de ramener à l'unité.
"[...] Le diable est malin. Il n'a pas supprimé le gouvernement, il n'a pas supprimé le culte; il n'a pas supprimé l'enseignement. Il a même renforcé tout cela. Mais tout cela ce n'est plus pour la foi, c'est pour une autre finalité. L'autre finalité du gouvernement actuel de l'Eglise conciliaire, c'est pour l'unité du genre humain. Ce n'est plus tout pareil. Ce n'est plus l'unité de la foi, c'est l'unité du genre humain. C'est (horizontalisé. Ndlr.), un humanisme.
"Pie XI en 1928 a évrit cette encylique Mortalium animos (texte) qui est l'anti-thèse de Vatican II, parce qu'il commençait à voir que des prélats, des prêtres, commençaient à avoir une fausse notion d'œcuménisme.
"Cette fausse notion d'œcuménisme a commencé chez les protestants, divisés en quantité de sectes. Et en Allemagne et en Belgique, les protestants vont essayer de s'unir un peu, et mettre en commun leurs idées. Le but était de retrouver une certaine unité entre eux. Ils furent appelés les unionistes. Et c'est à partir de là, en 1948 qu'ils vont fonder le COE, le conseil œcuménique desÉglises, qui va chercher à faire simplement un consensus autour de Jésus-Christ, la base commune, ce en quoi on croit. Et cette assemblée va se réunir tous les cinq, six ans. En 1954, l'évêque de Chicago, va s'opposer formellement à cela. En 1961, les 'orthodoxes' vont entrer dans ce conseil œcuménique. Au début de ces réunions, c'était que des chrétiens, il n'y avait pas de juifs ni de musulmans, d'hindous, etc. Et puis progressivement, certains catholiques se sont intéressés à cet esprit unioniste. Le Père Teilhard de Chardin, un jésuite, essaye de concevoir une unité du genre humain autour du Christ; l'humanité converge historiquement vers le Christ, qui est le centre de l'humanité. Mais, celui qui va être le vrai promoteur est le cardinal Mercier, archevêque de Bruxelles-Malines. Il va organiser à partir de 1921 les Discussions de Malines; l'idée était de réunir les anglicans et les catholiques pour faire des colloques, des discussions. L'intention initiale n'était pas forcément mauvaise, mais elle était dangereuse. C'est pour cela qu'en 1928 le pape Pie XI est intervenu. Le cardinal Mercier avait un conseiller qui s'appelait Dom Lambert Beauduin. C'est lui, qui va être l'âme de ce faux esprit œcuménique; il va être le promoteur de l'unité entre les anglicans et les orthodoxes. Il va être protégé par le cardinal Roncalli, le futur Jean XXIII. Dom Lambert Beaudouin ne voulait pas que les orthodoxes changent, il voulait que les catholiques apprennent à connaître, et à reconnaître leurs erreurs, vis-à-vis des orthodoxes, qui auraient pu faire quelque chose de mieux. Quand Pie XII est mort, Dom Lambert Beauduin était dans l'euphorie, et surtout quand il a appris l'élection de Jean XXIII. L'abbé Paul Couturier, un lazariste, va soumettre tous ces projets au cardinal Gerlier à Lyon, et il va se dépenser sans compter auprès des 'orthodoxes', des anglicans, et des réformés; c'est lui qui va être à l'origine de la fameuse Semaine de l'Unité, "fondement de l'œcuménsime" : l'idée c'est on discute, on discute, pour faire un. Il y a aussi le "groupe des Dombes", qui réunit des théologiens de différentes confessions, qui vont chercher à faire l'unité par la prière : on prie ensemble, avec l'idée de faire une séparation entre les dogmes importants et les dogmes moins importants... Et enfin, le grand maître de l'œcuménisme, qui va vraiment déterminer Vatican II, c'est le Père Congar, un dominicain. C'est lui la cheville ouvrière qui va orienter le concile Vatican II dans ses deux décrets "Unitatis redentegratio" (texte) et "Nostra Ætate" (texte), dans l'ouvrage Chrétiens désunis, où il considère philosophiquement que 'l'Église est en puissance' et pas en acte; c'est-à-dire que l'Église n'est pas encore parfaite, elle va le devenir; la perfection va se faire, alors qu'(avant Vatican II), on dit que l'Église est parfaite, elle est achevée, elle est une. Pour le Père Congar, non, l'Église n'est pas une, elle est à faire, elle est en construction permanente. Ce qui est faux, vous pourriez être les seuls catholiques dans le monde, et le monde entier pourrait ne plus être catholique, l'Église existe, elle est, elle est parfaite. Pour être parfaite, il faut quand même à l'Église un minimum d'autorité et c'est pour cela qu'il y aura toujours au moins un évêque dans le monde pour enseigner la vérité catholique. De même, chez le Père Congar, on trouve un humanisme de la religion, il faut incorporer ce qu'il y a d'humain, les valeurs humaines, pour rendre la religion plus humaine, plus sympathique : l'humanisme. Et c'est cet esprit que l'on retrouve dans Vatican II qui dit que oui, le monde moderne a beaucoup de choses, il faut quand même discerner dans ce qui se passe actuellement les choses intéressantes, etc."
Note du Blog Christ Roi.
Simon Claude MIMOUNI, spécialiste de renommée internationale de l'histoire de la formation du mouvement des disciples de Jésus dans le judaïsme, l'écrit également :
"C'est l'orthodoxie qui crée l'hétérodoxie. Et non l'inverse. Au commencement de l'Église, c'est en se considérant orthodoxes que ceux qui ne le sont pas sont rejetés comme hétérodoxes. Les orthodoxes établissent ainsi une filiation qui leur permet d'avoir une généalogie légitime face aux autres qui sont alors des opposants, qualifiés d'hérétiques." (Simon Claude MIMOUNI, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 295.)
CONCLUSIONBLOG CHRIST ROI
Ce n'est donc pas les erreurs ni les hérésies qui définissent la foi orthodoxe. Aucun assemblage avec des hérésies, c'est-à-dire des mensonges, ne peut produire une once de vérité ni d'unité. Il serait temps que les oecuméniques post Vatican II en reviennent à ce que prônaient les premiers chrétiens, dont saint Irénée de Lyon, pourtant déclaré docteur de l'Eglise par François le 21 janvier 2021, avec le titre de "Doctor unitatis", Docteur de l'unité (!), lui qui a écrit le fameux Contre les hérésies..., toujours et plus que jamais d'actualité !
Quel accord du Christ avec Satan ? ou quel partage pour un croyant avec un non-croyant ? quelle entente y a-t-il entre le sanctuaire de Dieu et les idoles ? Nous, en effet, nous sommes le sanctuaire du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit lui-même : J’habiterai et je marcherai parmi eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Sortez donc du milieu de ces gens-là et séparez-vous, – dit le Seigneur ; ne touchez à rien d’impur, et moi je vous accueillerai : je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, – dit le Seigneur souverain de l’univers.
Saint Polycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament,ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit : "Reconnais-nous." Polycarpe a-t-il réalisé des réunions "oecuméniques" avec Marcion ? Non, il lui a répondu : "— Je te reconnaispour le premier-né de Satan. Si grande était la circonspection des apôtres et de leurs disciples, qu'ils allaient jusqu'à refuser de communier, même en paroles, avec l'un de ces hommes qui falsifiaient la vérité. Comme le dit également Paul : 'L'hérétique, après un premier et un deuxième avertissement, rejette-le, sachant qu'un tel homme est perverti et qu'en péchant il est lui-même l'auteur de sa condamnation.' (Tite 3, 10-11). (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 3,4.) [...] L'Église, [...] c'est elle, [...] qui est la voie d'accès à la vie; 'tous' les autres 'sont des voleurs et des brigands' (Jn 10,8). C'est pourquoi il faut les rejeter (Tite 3,10), mais aimer par contre avec un zèle extrême ce qui est de l'Église et saisir la Tradition de la vérité."(Irénée de Lyon, Contre les hérésies, III, 4,1.)
Le saint martyr Cyprien (200-258), parlant du pseudo-évêque schismatique Novatien, lui refusa même l'appellation de chrétien, puisqu'il était détaché et séparé de l'Église du Christ :
"Qui qu'il soit , dit-il, et de quelque espèce que ce soit, ce n'est pas un chrétien qui n'est pas dans l'Église du Christ. Il peut aussi se vanter et avec de superbes paroles prêcher sa philosophie et son éloquence ; celui qui n'a pas été fidèle à la charité fraternelle et à l'unité ecclésiastique a aussi perdu ce qui était avant. Puisqu'une seule Église dérive du Christ pour le monde entier, divisée en plusieurs membres, un seul épiscopat est également répandu dans le pluralisme concordant de plusieurs évêques; après le mandat de Dieu, et après l'unité de l'Église partout proche et unie, elle s'efforce de faire l'Église des personnes humaines. Donc, quiconque n'observe ni l'unité d'esprit, ni l'unité commune de la paix, et se sépare du lien de l'Église et du Collège des Prêtres, ne peut avoir le pouvoir ou l'honneur d'un Évêque, n'ayant pas voulu maintenir ou l'unité, ni la paix de l'épiscopat" [Cyprien., Contra Novatien, Ep. 52 à Antonien, inencyclique Etsi Multa du Pape Pie IX, 1873.]
Face à la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir, au cours d'une allocution, avoir demandé au premier ministre Jean Castex "d'élaborer un plan de résilience économique et social pour répondre aux difficultés" économiques provoquées par le conflit. (1)
Traduction : les entreprises françaises qui feront les frais des sanctions occidentales contre la Russie se verront aidées par un nouveau "quoi qu'il en coûte", financé avec les impôts payés par les Français.
La dette va s'envoler. Le premier "quoi qu'il en coûte" aura vu un endettement de la France sur plus d'un demi siècle pour rembourser 400 milliards de dette. (2) (3) Combien nous coûtera le plan de résilience économique et social" pour l'Ukraine ?
Add. 03-03-2022. Plan de résilience : Jean Castex promet de soutenir les secteurs affectés et le pouvoir d'achat
Invité sur le plateau du journal de 13 heures de TF1 ce jeudi, le premier ministre Jean Castex a exposé les priorités du plan de «résilience» pour l'économie française dans le cadre du conflit ukrainien. Un dispositif annoncé mercredi par le président Emmanuel Macron.
Principal objectif des mesures à venir, «protéger nos concitoyens et l'économie française», a promis le premier ministre. Cela passera par un soutien aux entreprises directement touchées par la perte du marché russe et ukrainien. «Nous identifions les secteurs concernés : l'industrie aéronautique, l'agriculture, le transport aérien, l'automobile», a expliqué Jean Castex en assurant que son gouvernement était encore dans une phase «d'évaluation de l'impact des sanctions et d'éventuelles contre-sanctions que pourrait prendre la Russie».
Le premier ministre s'est également dit attentif aux questions liées «au pouvoir d'achat, notamment à l'énergie, avec le pétrole à la pompe, le gaz russe dont nous sommes dépendants, l'électricité». (4)
Depuis plusieurs décennies, les responsables de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ont toujours nié l’existence d’un document écrit qui aurait limité son extension vers l’Est lors de la disparition de l’URSS.
Pourtant d’après le très sérieux journal allemand Der Spiegel, un tel document existe bien. Il a été établi en 1991, et signés par les représentants Américains, Anglais, Allemands et Français, au moment du pacte portant sur la réunification des deux Allemagnes.
Voici ce qu’écrit le site Planètes 360 le 21 février dernier :
« Le magazine allemand confirme, en effet, les accusations de la Russie concernant l’élargissement de l’OTAN vers l’est en violation d’un accord datant d’après la chute du mur de Berlin. Un document écrit, prouvant un accord sur le non-élargissement de l’OTAN vers l’Est, a été trouvé dans les archives britanniques.
Der Spiegel évoque une découverte sensationnelle. Un document découvert dans les archives confirme la version du Kremlin selon laquelle l’OTAN ne devait pas s’élargir vers l’Est après avoir obtenu l’accord de Moscou sur l’unification de l’Allemagne. La découverte de ce document écrit tombe alors que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a soutenu et continue d’affirmer que personne n’a fait de telles promesses à l’Union soviétique. Le document écrit, selon Der Spiegel, a été découvert dans les archives nationales britanniques par le politologue américain Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Auparavant, le document était classé «secret», mais il a ensuite été déclassifié. »
Le 24 février, c’est au tour du journal « L’Humanité » de reprendre cette information :
« C’est écrit noir sur blanc. Comme le révèle Der Spiegel, un document émanant des Archives nationales britanniques confirme la thèse avancée par Moscou de l’existence d’un engagement de Washington et des puissances occidentales à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est.
Ce texte, longtemps classé secret-défense, a été remonté des profondeurs des Archives par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Il fait état du procès-verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991. Le thème était « la sécurité en Europe centrale et orientale.
Sans la moindre ambiguïté, les participants britanniques, états-uniens, français et allemands couchent sur le papier leur engagement à circonscrire l’Alliance atlantique au territoire de l’Allemagne unifiée, mais pas au-delà. Une telle expansion serait « inacceptable », est-il dit explicitement. »
Et ils ne sont pas les seuls à évoquer ce qui pourrait constituer une preuve accablante de la duplicité des Occidentaux envers la Russie. Le site News Front publie également ce texte qui ne laisse guère de doute :
« La Russie soutient depuis des décennies que l’expansion de l’OTAN vers l’Est est une violation des promesses occidentales faites immédiatement après la chute du mur de Berlin. Et maintenant un document remarquable émerge.
Jusqu’à il y a quelques semaines, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, se comportait avec beaucoup d’assurance. Le Norvégien a répondu avec confiance à la question de « Der Spiegel » si l’OTAN avait promis dans les années 90 de ne pas s’étendre à l’est. Stoltenberg a répondu avec confiance: « Ce n’est tout simplement pas vrai. Une telle promesse n’a jamais été faite, il n’y a jamais eu un tel accord en coulisses. C’est tout simplement faux. » .
Vérité ou non?
De la même manière que Stoltenberg, de nombreux politiciens, militaires et journalistes occidentaux voient la situation. C’est une position commune : l’admission en 1999 de la Pologne, de la Hongrie, de la République tchèque, puis d’autres pays d’Europe de l’Est à l’OTAN n’aurait pas contredit les accords avec Moscou après la chute du mur de Berlin en 1989. Cette position générale est compréhensible. Le président russe Poutine, en toute occasion, répète que l’Occident a trompé son pays avec l’élargissement de l’OTAN. Et puisque Poutine prétend cela, alors qui en Occident veut être accusé d’être un assistant de la propagande de Poutine ?
Et pourtant : la version de Stoltenberg soulève des questions. Ceci est confirmé par un document des Archives nationales britanniques. Ce document a été mis au jour par le politologue américain Joshua Shifrinzon, et initialement ce document a été classifié. Le document fait référence à la réunion des secrétaires d’État du ministère américain des Affaires étrangères, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne à Bonn le 6 mars 1991.
Le thème de la réunion était la sécurité de la Pologne et d’autres pays d’Europe de l’Est. La RDA et la RFA se sont unies cinq mois avant la rencontre. Depuis des mois, les politiciens de Varsovie et de Budapest signalent leur intérêt pour les alliances occidentales d’États. Et le document prouve qu’à ce moment-là, les Britanniques, les Américains, les Allemands et les Français étaient unis : l’adhésion à l’OTAN des pays d’Europe de l’Est était « inacceptable ».
La remarque suivante du représentant de l’Allemagne Jurgen Hrobog dans ce document est particulièrement intéressante : « Lors des négociations sur la formule 2 + 4, nous avons été clairs : l’OTAN ne sera pas étendue de l’autre côté de l’Elbe. Par conséquent, nous ne pouvons pas proposer à la Pologne et à d’autres pays d’Europe de l’Est l’adhésion à l’OTAN. Rappelons que les négociations 2 + 4 étaient des négociations entre la RFA et la RDA avec des représentants des quatre puissances qui ont gagné la Seconde Guerre mondiale (Grande-Bretagne, URSS, USA, France).
Le moins que l’on puisse dire de cet événement est qu’il pourrait remettre en question un certain nombre de choses concernant l’OTAN. La première est tout bonnement de savoir pourquoi l’effondrement de l’Union Soviétique n’a pas induit sa dissolution ? L’OTAN avait été crée en 1949 pour s’opposer à l’éventuelle expansion vers l’Ouest de l’URSS. Celle-ci ayant disparue, la logique élémentaire devait faire également disparaître l’OTAN. Or, c’est exactement le contraire qui s’est produit. La zone OTAN s’est élargie pratiquement jusqu’aux confins de la Russie et son domaine d’intervention s’est étendu jusqu’au moyen-orient…
[...]
Il ressort clairement du document que le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne et la France ont convenu que l’adhésion des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN était « catégoriquement inacceptable » .
« Nous avons clairement indiqué à l’Union soviétique, dans les pourparlers 2 plus 4, ainsi que dans d’autres négociations, que nous n’avions pas l’intention de bénéficier du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est … L’OTAN ne devrait pas non plus s’étendre formellement vers l’est ou de manière informelle» , cite le représentant américain der Spiegel.
La Russie s’est opposée à l’expansion de l’OTAN à l’Est, se référant aux promesses correspondantes des pays occidentaux.
« Et ils nous disent : Est-ce écrit sur un bout de papier ? Non ? Bon, c’est tout, allez-vous-en, on s’en foutait de vos soucis » , a déclaré le président russe.
En réponse, Jens Stoltenberg a ensuite déclaré que l’Alliance de l’Atlantique Nord « n’a jamais promis de ne pas s’étendre » . Dans une interview avec le même Der Spiegel, il a déclaré qu’ « il n’y a jamais eu une telle promesse, il n’y a jamais eu un tel accord en coulisses, c’est juste absurde ». Mais maintenant, Spiegel publie un document qui dit noir sur blanc exactement le contraire. L’OTAN a promis. Et la promesse n’a pas été tenue. Et la façon dont l’Occident exige avec zèle et exigence quelque chose de la Russie vous fait penser : pourquoi tout est-il ainsi ?
Ces choses sont beaucoup trop importantes pour qu’elles soient traitées avec un tel mépris. Même s’il ne fait plus guère de doute que l’OTAN a été créé pour devenir à terme le bras armé d’un futur gouvernement mondial dominé par l’Etat profond américain, ceci n’est qu’un projet. Entre-temps, ce sont les peuples qui sont en train de sortir de la léthargie dans laquelle on les a maintenus par une communication lénifiante et orientée, et ces peuples croient encore à l’avenir des nations qu’ils ont mis si longtemps à constituer.
Alors, certes, le monde est en train de changer, mais rien ne permet de dire aujourd’hui qui va l’emporter, des mondialistes ou des souverainistes attachés à leurs « Etats-nation ».
Le Carême est immédiatement précédé d'une "célébration" qui n'est aucunement mentionnée sur le calendrier liturgique : le Mardi gras.
Le Mardi gras est une période chrétienne qui marque, en apothéose, la fin de la "semaine des sept jours gras"autrefois appelés jours charnels. Cette période pendant laquelle on festoyait précède le mercredi des Cendres, marquant l'entrée dans le Carême pendant lequel le chrétien mange "maigre", en s'abstenant notamment de viande ; d'où l'étymologie du mot "carnaval" qui dérive du latin médiéval "carnelevare" signifiant "enlever, retirer la chair" (c'est-à-dire "retirer la viande" de la table, dont elle restera absente durant tout le carême).
De nombreux carnavals ont lieu le Mardi gras.
Mardi gras, populairement, est aussi le jour où l'on mange les fameux "beignets de carnaval". Il est aussi populaire aujourd'hui pour les enfants de se déguiser et/ou demander aux voisins dans les villages des œufs, du sucre, de la farine, etc, ceci afin de faire des gâteaux ou des crêpes qu'ils peuvent manger en fin d'après-midi.
C'était une "dernière folie" pour se préparer au jeûne sévère et à l'abstinence qui devaient commencer le lendemain avec le mercredi des Cendres. Cette tradition populaire avait probablement des motivations très pratiques. Les aliments interdits par la discipline rigoureuse de l'Eglise étaient précisément ceux qui ne se conservaient pas. Or, jusqu'au XIXe siècle, la réfrigération était inconnue, il allait donc de soi de manger tout ce qui risquait de se perdre pendant ces six semaines de Carême, et d'aider les autres familles à en faire autant dans une ambiance festive.
Le carnaval tel que nous le connaissons était déjà populaire au XIVe siècle. Il porte la marque des coutumes préchrétiennes de divertissements et de mascarades associées à la célébration païenne de l'équinoxe de printemps. Parce que l'Eglise interdisait toutes réjouissances pendant le Carême, il était normal de faire la fête juste avant.
Actuellement, le Mardi gras est associé à des coutumes alimentaires appréciées de tous, particulièrement des enfants : crêpes, beignets ou bugnes, gaufres, etc., en fonction des régions de France.
Comptines
Mardi gras, t'en va pas, tu mangeras des crêpes. Mardi gras, t'en va pas, tu mangeras du chocolat.
Mardi gras est mort, il est pas mort il dort, Ah !! Mardi gras !! T'en fais pas, t'auras des crêpes. Ah !! Mardi gras !! T'en fais pas, t'en auras pas (comptine boulonnaise, Pas-de-Calais)
Mardi gras, ne t'en va pas, je fais des crêpes, je fais des crêpes. Mardi gras ne t'en va pas, je fais des crêpes et tu en auras.
Dictons
Mardi gras près du feu, Pâques auprès de la porte ; Mardi gras près de la porte, Pâques auprès du feu.
Mardi gras, beau temps, beau foin.
Si le soleil luit tôt le matin, semailles de Mardi gras vont bien.
Mardi gras pluvieux, fait le cellier huileux (Périgord)
Le jour de Mardi gras, si les noyers sont mouillés, y'aura des noix (Charente)
Sources: 1; Greg DUES, Guide des coutumes et traditions catholiques, traduit de l'anglais et adapté par Emmanuelle Billoteau, Bayard, Paris 2004, p. 137; 2
"Les évènements ... auront des conséquences durables, profondes sur nos vies", a déclaré Emmanuel Macron le 24 février, dans le "PC JUpiter", le bunker situé sous l'Elysée", à propos de la démilitarisation de l'Ukraine par la Russie.
Dans un communiqué commun, l'avocat Fabrice Di Vizio et et Florian Philippot expliquent qu'il s'agit "exactement des mêmes phrases qu'en mars 2020"..., lorsque Macron avait annoncé que la France était en "guerre" contre un virus... "Est-ce que c'est un narratif de communication pour le candidat Emmanuel Macron ou est-ce que c'est le chef de l'Etat qui en tant que chef des Armées fait la guerre ?", s'interroge Fabrice Di Vizio.
Dans une série de Tweets, Fabrice Di Vizio détruit le narratif que tente de construire "Jupiter" :
"Avant de faire la guerre à l’extérieur il faut signer l’armistice à l’intérieur !
"Nulle envie pour ma part de me laisser berner par un président de la république qui cherche juste à nous confisquer une élection, qui cherche à augmenter un état de siège pour augmenter ses pouvoirs !
"Il n'est pas question d'être dupe.
"Et à ce titre, non, la guerre, elle est faite sur notre territoire; la guerre, c'est ceux qui la subissent depuis deux ans, les soignants qui ont été virés ("suspendus" sans salaires, sans revenus, sans allocations, jetés à la rue. NdCR.)
"Nous avons ce 'Pass vaccinal' qui a isolé encore plus tout une partie de la population; nos enfants (masqués) sont encore les victimes de guerre.
"Non, nous avons livré la France entre les mains de McKinsey et compagnie.
"Nous avons une première guerre qui a été menée par des cabinets privés, celle qui a été menée sur notre territoire.
"Ce qui nous engage dans cette guerre à l'extérieur de nos frontières, est-ce que c'est l'industrie pharmaceutique ou l'industrie de l'armement, ou les Cabinets privés ? Qui gouverne ce pays ?
"Ce qui m'intéresse c'est que cette guerre qui est menée contre le peuple de France soit enfin achevée, que des excuses soient présentées, et que l'armistice soit signé ! Tant que celle-ci n'est pas faite, pas question de passer à autre chose !" (Source)
"La dernière fois que Emmanuel Macron a mis (les mots) protection et guerre dans la même phrase, cela s'est terminé en confinements et en discrimination des personnes non vaccinées ! ... Et on y est encore deux ans après ! Il n'y a rien à attendre de ce gouvernement; il a échoué sur toute la ligne sur le plan diplomatique. Il joue les forts avec la population française à défaut d'avoir réussi à imposer quoique ce soit, contrairement à ce qu'il avait suggéré. (En Ukraine, la moindre diplomatie eut été de demander d'appliquer les Accords de Minsk signés par Kiev et que Kiev n'a jamais respecté, à savoir l'arrêt des opérations armées contre les populations civiles russes du Donbass. NdCR.)".
"Ne pas soutenir la guerre en Ukraine, c'est être 'égoïste'. Encore?!
"Décidément je suis le roi de l'égoïsme. Je suis anti ce vax, et anti cette guerre. Désormais, aller tuer des gens c'est devenu un acte de générosité ! C'était quand la dernière fois qu'en géo-stratégie on a été généreux ? La libye, l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie ? Les généreux qui veulent faire la guerre sont les mêmes qui voulaient nous piquer !".
"Cela pose une question : est-ce que finalement on peut mettre en berne la démocratie lorsqu'il y a un virus, puis lorsqu'il y a une guerre, cette guerre s'exerçant à 2000 KMS de chez nous ?
"Est-ce que désormais nous allons vivre de coups d'Etats politiques en coups d'Etat médiatiques ?
"C'est l'enjeu des citoyens de ne pas l'accepter et de faire preuve de rationalité."
Comme sainte Jeanne d'Arc nous l'enseigne, ainsi que le prophète Samuel, c'est Dieu qui désigne le roi. Sa volonté est au-dessus de tout, y compris des lois humaines les plus sacrés. Mais un roi se mérite, par la prière, les sacrifices et les œuvres. Pas de roi sans peuple.
Selon le Dr Carole Lieberman, psychiatre légiste basée à Beverly Hills, en Californie, ''la colère et les cris'', ''l'instabilité émotionnelle'' sont ''un signe de démence''.
"Guerre en Ukraine : voici les réponses militaires retenues par la France"
Emmanuel Macron a décidé de renforcer la présence militaire française en Estonie sur terre et dans les airs. L’envoi de troupes en Roumanie va s’accélérer
Emmanuel Macron a donc confirmé dans la nuit de jeudi à vendredi la réponse militaire qu’il entendait apporter à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et comme nous l’avons écrit, cette réponse aura bien pour cadre l’OTAN. L’Ukraine n’étant pas membre de l’Alliance, celle-ci ne peut donc... (1)
Pour les Français qui lisent cet article, il est temps de vous réveiller !
L'analyste honnête verra que Macron a simplement liquidé l'Etat de droit, détruit le socle même des valeurs fondamentales de la dite "république", libre, égale, fraternelle et solidaire, que les droits et libertés fondamentales, la liberté et l'égalité à la naissance, droits imprescriptibles, n'existant plus, l'Etat n'existe plus.
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.
Art. 16. de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
__________________
Ad. 27 - 02 -2022. RTL: Guerre en Ukraine : “La campagne présidentielle est suspendue, tout le monde est sonné”
Certains candidats continuent à poursuivre leurs campagnes, mais ils le disent eux-mêmes en off : ils sont déboussolés. Ils ne savent pas vers quoi ils vont et quels thèmes mettre en avant puisque ça écrase tout. Donc oui, la campagne est suspendue dans tous les cas à ce qui se passe à 2.000 km d'ici.
On ne voit pas comment cette campagne va évoluer, si on va pouvoir parler d'autre chose que la guerre. On attend la candidature d'Emmanuel Macron qui devrait de toutes façons arriver à la fin de la semaine prochaine. (2)
Bon voilà, on y arrive, c’est exactement là où il voulait nous emmener… Je ne sais pas pour vous ? Mais ça sent très mauvais ces élections présidentielles 2022… https://t.co/Pwgm3xM76wpic.twitter.com/4kxTgsQggq
S'exprimant le 24 février dans une courte allocution depuis l'Elysée quelques heures après le début de l'attaque russe pour démilitariser l'Ukraine, Emmanuel Macron engage la France dans "la guerre" :
"Nous avons tout fait pour éviter la guerre, elle est là.(3)
"Les évènements de cette nuit sont un tournant dans l'Histoire de l'Europe et de notre pays. Ils auront des conséquences durables, profondes sur nos vies et sur la géopolitique de notre continent." (4)
Face au retour des "heures troubles", Emmanuel Macron a fait un appel à l'unité. Il recevra vendredi ses deux prédécesseurs à -l'Elysée, François Hollande (2012-2017) et Nicolas Sarkozy (2007-2012). La consultation des anciens locataires de l'Elysée se fait dans les moments graves. Un message du président de la République sera lu vendredi devant les deux assemblées, comme le prévoit la Constitution. Un débat aura lieu mardi 1e mars.
"Les évènements ... auront des conséquences durables, profondes sur nos vies", déclare Emmanuel Macron.
Dans un communiqué commun, l'avocat Fabrice Di Vizio et et Florian Philippot expliquent dans une video qu'il s'agit "exactement des mêmes phrases qu'en mars 2020", lorsque Macron avait annoncé que la France était en "guerre" contre un virus.
"Est-ce que c'est un narratif de communication pour le candidat Emmanuel Macron ou est-ce que c'est le chef de l'Etat qui en tant que chef des Armées fait la guerre ?"
Sur Twitter, Maître Fabrice Di Vizio s'interroge :
"Avant de faire la guerre à l’extérieur il faut signer l’armistice à l’intérieur ! Nulle envie pour ma part de me laisser berner par un président de la république qui cherche juste à nous confisquer une élection, qui cherche à augmenter un état de siège pour augmenter ses pouvoirs ! Il n'est pas question d'être dupe. Et à ce titre, non, la guerre, elle est faite sur notre territoire; la guerre, c'est ceux qui la subissent depuis deux ans, les soignants qui ont été virés ("suspendus" sans salaires, sans revenus, sans allocations, jetés à la rue). Nous avons ce 'Pass vaccinal' qui a isolé encore plus tout une partie de la population; nos enfants (masqués) sont encore les victimes de guerre. Non, nous avons livré la France entre les mains de McKinsey et compagnie. Nous avons une première guerre qui a été menée par des cabinets privés, celle qui a été menée sur notre territoire. Ce qui nous engage dans cette guerre à l'extérieur de nos frontières, est-ce que c'est l'industrie pharmaceutique ou l'industrie de l'armement, ou les Cabinets privés ? Qui gouverne ce pays ? Ce qui m'intéresse c'est que cette guerre qui est menée contre le peuple de France soit enfin achevée, que des excuses soient présentées, et que l'armistice soit signé ! Tant que celle-ci n'est pas faite, pas question de passer à autre chose !" (Source)
"La dernière fois que Emmanuel Macron a mis (les mots) protection et guerre dans la même phrase, cela s'est terminé en confinements et en discrimination des personnes non vaccinées ! ... Et on y est encore deux ans après !", résume parfaitement Fabrice Di Vizio.
"Ne pas soutenir la guerre en Ukraine, c'est être 'égoïste'. Encore?! Décidément je suis le roi de l'égoïsme. Je suis anti ce vax, et anti cette guerre. ... Désormais, aller tuer des gens c'est devenu un acte de générosité ! ... C'était quand la dernière fois qu'en géo-stratégie on a été généreux ? La libye, l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie. ... Les généreux qui veulent faire la guerre sont les mêmes qui voulaient nous piquer !".
"Cela pose une question : est-ce que finalement on peut mettre en berne la démocratie lorsqu'il y a un virus ? Puis lorsqu'il y a une guerre, cette guerre s'exerçant à 2000 KMS de chez nous ?
"Est-ce que désormais nous allons vivre de coups d'Etats politiques en coups d'Etat médiatiques ? C'est l'enjeu des citoyens de ne pas l'accepter et de faire preuve de rationalité."
Mise à jour du 28/02/2022. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, invité de l'émission «Questions politiques» sur Franceinfo et France Inter, dimanche 27 février, a déclaré que la France «exclut» d'envoyer des soldats français en Ukraine. Cependant, il a souligné que le pays apporte déjà un soutien matériel aux Ukrainiens. «Nous avons livré des armes, nous continuons à en livrer et nous allons augmenter nos livraisons. Le président Zelensky a communiqué une liste très claire d'équipements dont il a besoin et nous y répondons.» ( https://www.lefigaro.fr/international/en-direct-guerre-en-ukraine-une-discussion-entre-les-etats-unis-et-leurs-allies-ce-lundi-20220228 )
Aucun traité n'oblige la France à livrer des armes à l'Ukraine qui ne fait partie ni de l'UE ni de l'Otan. Le faire revient à faire une déclaration de guerre tacite à la Russie.
Add. Le Figaro 28 mars 2022 : Ukraine : Macron «exprime» sa «confiance» aux armées, «sait pouvoir compter» sur elles
Dans un message adressé aux armées lundi soir (28-02-2022) diffusé par l'Elysée, Emmanuel Macron a enfilé son costume de chef des armées en s'adressant directement à ses troupes. (5)
Add. 08-03-2022.
Les sanctions internationales contre la Russie ont été annoncées de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union européenne le 25-02-2022.
"J'ai parlé aux dirigeants du G7 ce matin et nous sommes d'accord, nous limiterons la possibilité pour la Russie de faire des transactions en dollar, euro, pounds et yen", a indiqué le président américain.
Une frappe qui fera de la Russie "le paria de l'économie mondiale", assure Joe Biden. "Nous bloquons quatre banques importantes dès aujourd'hui", a-t-il ajouté dans la foulée. Ainsi, les banques détenant 1.000 milliards de dollars seront ciblées, dont les banques VTB et Sberbank. Les actifs russes sont également gelés. "Nous ajoutons également des noms à la liste des (élites) russes et des membres de leur famille qui sont sanctionnés", explique Joe Biden.
Des sanctions qui coincident avec les déclarations de Boris Johnson, une heure plus tôt. "Nous allons geler tous les actifs de la banque VTB et pouvoir exclure les banques russes du système financier britannique", a-t-il expliqué devant le parlement britannique. Une centaine d'entités et d'individus sont concernés par ces sanctions.
Idem pour le Canda qui va sanctionner "58 personnes et entités" russes selon le premier ministre canadien Justin Trudeau. Il a évoqué des "sanctions sévères" qui cibleront des "membres de l'élite russe", des "grandes banques russes" et des "membres du Conseil de sécurité russe" notamment.
Plus tard dans la soirée de jeudi, l'UE a décidé de nouvelles sanctions qui frapperont des individus dans les cercles du pouvoir (gel des avoirs, interdiction du territoire européen...). Elles s'ajouteront à celles déjà entrées en vigueur mercredi soir, notamment contre des personnalités proches de Poutine.
Parmi les sanctions évoquées par Joe Biden au nom des Etats-Unis et de ses alliés, le secteur technologique est également ciblé, ce qui aura selon lui un impact "à long terme" sur toute l'économie russe. "Avec nos alliés et nos partenaires, nous couperons plus de la moitié des importations de haute technologie de la Russie", a-t-il expliqué.
Ce qui devrait pénaliser de nombreux pans de la "stratégie" de Vladimir Poutine. (sic)
(CNN) Le 27 février, la Maison Blanche et les pays de l'UE annoncent l'expulsion de "certaines banques russes" de SWIFT
(CNN)La Maison Blanche, ainsi que la Commission européenne, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et le Canada, ont annoncé samedi soir qu'elles expulseraient certaines banques russes de SWIFT , le réseau de haute sécurité qui relie des milliers d'institutions financières à travers le monde. le monde, s'engageant à "garantir collectivement que cette guerre est un échec stratégique pour (le président russe Vladimir) Poutine".
"Cela garantira que ces banques sont déconnectées du système financier international et nuira à leur capacité à opérer à l'échelle mondiale", ont-ils écrit dans un communiqué conjoint publié par la Maison Blanche
Samedi, l'Allemagne, qui avait précédemment mis en garde contre "l'impact massif" sur les entreprises allemandes si la Russie était interdite de SWIFT, a indiqué son soutien aux restrictions sous une forme ou une autre.
Retirer la Russie de SWIFT nuirait à la Russie mais aussi aux grandes économies européennes et aurait un impact sur les exportations d'énergie vers le continent.
L'échec de la diplomatie européenne en Ukraine depuis huit ans, la guerre de Macron en Ukraine, son soutien idiot aux sanctions américaines contre la Russie, qui se retourne déjà contre nous, a des répercussions dans l’Hexagone avec une envolée des prixdes carburants routiers, prix du gazole, du super sans plomb, du blé.
Au 28 février, le cours européen de référence pour le gaz, le TTF néerlandais, a augmenté de près de 50 % en une semaine, passant de 72,6 à 108,80 euros/MWh. Celui du blé a bondi de 7 % en 24 heures.
40 % des importations en gaz du continent proviennent de Russie. Notamment via des contrats passés auprès de Gazprom. Très proche du Kremlin, le groupe extrait 90 % du gaz russe en Sibérie et dans les profondeurs de la mer de Barents (au nord du pays). Mais de grandes disparités existent entre les États membres. Ainsi, la France n’importe que 17 % de gaz russe.
Pour se prémunir d’une trop forte augmentation, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé dès mercredi dernier être prêt à « prolonger » le gel des prix du gaz, en vigueur depuis le 1er novembre, jusqu’à la fin 2022.
Les cours du blé et du maïs, dont l'Ukraine est respectivement le cinquième et le quatrième exportateur mondial, se sont envolés.
En France, la présidente du syndicat agricole FNSEA a exprimé son inquiétude, redoutant qu'en outre, les sanctions économiques européennes "créent un risque énorme de mesures de rétorsion contre les produits de l'UE"
En 2014, a rappelé Christiane Lambert, l'agriculture (et notamment les produits laitiers) avait été "le premier secteur qui a été ciblé par Vladimir Poutine" en ajoutant que les agriculteurs français n'avaient "jamais retrouvé les volumes perdus à ce moment-là".
L'envolée du cours du brut devrait rapidement se répercuter sur le pouvoir d'achat des Français. Et à la différence du gaz, il n'y a pas de bouclier tarifaire pour l'entraver.
Voilà voilà pour le "Mozart de la finance" : L'Europe a davantage à perdre que son allié américain contre la Russie dans le dossier ukrainien.
"Il est évident que l'Europe s'expose beaucoup plus que les États-Unis, car la proximité géographique va de pair avec des liens économiques et sécuritaires étroits", commente auprès de l'AFP Guntram Wolff, le directeur de l'institut bruxellois Bruegel.
"La marge de manoeuvre n'est pas du tout la même pour l'Europe" par rapport aux Etats-Unis, observe l'avocat spécialisé dans les sanctions économiques Olivier Dorgans, notant le risque de "se sanctionner soi-même" en sanctionnant l'autre dans ce type de conflit.
L'administration Biden pousse auprès des Européens pour imposer cet embargo interdisant l’importation de pétrole et de gaz russes. Lundi, cette question a été évoquée lors d’une vidéoconférence entre Joe Biden, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Sans faire l'unanimité à ce stade.
la France et le Royaume-Uni se sont dits prêts à "renforcer les sanctions" et à "accentuer la pression" sur la Russie.
Il faut dire que les répercussions d’une telle mesure seraient bien plus néfastes pour les pays européens particulièrement dépendants -quoi qu’à des degrés différents- des hydrocarbures russes, que pour les Etats-Unis.
Dans leurs communiqués respectifs publiés à l’issue des échanges entre les quatre dirigeants, ce 8 février, la France et le Royaume-Uni se sont dits prêts à "renforcer les sanctions" et à "accentuer la pression" sur la Russie.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans un Conseil des ministres le 13 avril 2022 révèle qu'en violation avec les Accords de Minsk, la France a continué à armer l'Ukraine depuis 2014, lui permettant de pilonner le Donbass :
''La totalité des livraisons d'équipements militaires à l'Ukraine, ces dernières semaines, depuis que le conflit a démarré, s'élève à 100 millions d'euros, par la France.
Et je veux rappeler aussi que depuis 2014 et le début de ce conflit militairement, la France a été le premier fournisseur d'armes en direction des ukrainiens'', a-t-il déclaré.
Gabriel Attal indique donc tacitement que de ce fait, le conflit Ukraine-Russie n'a pas été initié par la Russie; il ajoute que la France entend "aller le plus loin possible dans les sanctions" à l'échelle européenne contre Moscou.
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron dévoile la livraison de missiles Milan et de canons Caesar
Jusqu'à présent, la France gardait le silence sur le contenu de ses envois militaires. Mais Emmanuel Macron a détaillé ce vendredi (22 avril. Ndlr.) les livraisons d'armes à Kiev.
Contrairement à de nombreux alliés occidentaux, la France gardait le silence sur le contenu de ses livraisons militaires à Kiev. À peine assumait-elle envoyer du carburant et de «l'armement défensif», c'est-à-dire des casques, des gilets pare-balles, des équipements de déminage et médicaux. Contacté à plusieurs reprises ces dernières semaines par Le Figaro, le ministère des Armées n'avait pas souhaité expliquer son silence.
Mais dans un entretien à Ouest-France , Emmanuel Macron a dévoilé ce vendredi l'envoi de missiles antichar Milan et de canons automoteurs Caesar. Concernant les premiers, il ne s'agit pas réellement d'une nouvelle dans la mesure où le député insoumis Alexis Corbière, membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale, avait déjà révélé la fourniture de «quelques missiles antichars», ce qui lui avait été reproché par la majorité. Le journal Le Monde avait confirmé cette information, évoquant la livraison de «quelques dizaines» de missiles Milan. Evoquant une aide française d'une valeur totale de 120 millions d'euros, L'Opinion a précisé que la France a aussi offert des missiles antichars Javelin et des missiles anti-aériens à très courte portée Mistral.
En revanche, jusqu'ici, la livraison de canons Caesar n'avait pas fuité. Déployés en Irak contre l'État Islamique mais aussi au Mali avec une redoutable efficacité, ces canons automoteurs peuvent lancer à 40 kilomètres des obus de 155 millimètres avec une cadence de six à huit coups minute. Le président candidat n'a pas précisé l'ampleur de cette livraison. L'on sait seulement que la France veut se doter en 2025 de 109 Caesar. Selon Ouest-France , 12 canons seraient prélevés sur les stocks de l'Armée de terre pour une mise en service «début mai».
Le ministère des Armées a récemment évolué sur sa discrétion révélant dans un communiqué du 15 avril livrer «des moyens de protection, d'équipements optroniques, de l'armement et des munitions, ainsi que des systèmes d'armes». Pour l'Ukraine, la réception de tels armements lourds pourrait peser lourd dans sa lutte contre l'envahisseur russe. Depuis plusieurs semaines, les Occidentaux assument en effet l'envoi de nouveaux matériels, comme des blindés. Mardi, John Kirby, porte-parole du Pentagone, annonçait la mise à disposition de pièces détachées d'avions de chasse.
THE GUARDIAN le 2 JUIN 2022 : "La Russie est en train de gagner la guerre économique - et Poutine n'est pas près de retirer ses troupes".
"Les effets pervers des sanctions se traduisent par une augmentation des coûts du carburant et des denrées alimentaires pour le reste du monde – et les craintes d'une catastrophe humanitaire grandissent. Tôt ou tard, un accord doit être conclu."
Macron appelle les Français à accepter de payer le prix de "notre liberté" lors d'un discours pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var) le 17 août 1944.
''Aujourd'hui au milieu des périls de notre temps et de cette guerre qui tonne à nos portes. … Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient. Résister aux incertitudes, parfois aux facilités et à l'adversité, et unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs.''
Le 14 août Zelensky admettait qu'il bombardait sa propre centrale nucléaire ( https://www.theguardian.com/world/video/2022/aug/14/ukraine-target-russian-forces-zaporizhzhia-nuclear-plant-zelenskiy-video ). Macron considérant que les Russes sont responsables ..., déclare cinq jours après cet aveu que les Français doivent payer le prix de leur liberté !! Il est manifeste que Macron veut sa guerre, sans consultation, en dépit de toute raison, mais cette 'guerre' n’est pas la nôtre. Les Français n’en veulent pas.
Mise à jour du samedi 8 octobre 2022
Lors de la première réunion de la Communauté politique européenne (CPE) dont il est à l'origine de ce nouvel ensemble, Emmanuel Macron a annoncé vendredi 7 octobre, la création d'un "fonds spécial" pour que l'Ukraine puisse "acheter directement auprès de nos industriels (français) les matériels dont elle a le plus besoin pour soutenir son effort de guerre". Ce fonds spécial sera doté de 100 millions d'euros "pour commencer". Ces fonds financeront l'achat "d'armes défensives" comme celles déjà livrées par la France depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février, a précisé le chef de l'État.
"La France a fourni jusqu'ici 18 canons Caesar de 155 mm d'une portée de 40 km, montés sur camion, des missiles antichar et anti-aérien, des véhicules de l'avant-blindé (VAB), du carburant, des équipements individuels et une quinzaine de canons tractés TRF1 de 155 mm à l'Ukraine. 'Il y a très clairement une volonté réaffirmée d'accompagner l'Ukraine dans ce moment de la guerre, de continuer à l'accompagner par notre soutien budgétaire, par la préparation de la reconstruction ou par notre soutien militaire', a souligné le chef de l'État.
Après l'explosion du pont de Crimée, un grand timbre à l'effigie de l'événement a été installé devant la mairie de Kiev ce samedi matin. https://twitter.com/BFMTV/status/1578690600005783553/photo/1
Les enquêteurs russes affirment ce samedi avoir identifié le conducteur du camion piégé potentiellement à l'origine de l'explosion du pont de Crimée. Trois personnes sont mortes dans cette explosion, selon un premier bilan des enquêteurs. https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/en-direct-ukraine-un-incendie-s-est-declare-sur-le-pont-de-crimee_LN-202210080050.html#article_139784
Selon le Washington Post, le 8 octobre, les services secrets ukrainiens seraient à l'origine de l'explosion du pont de Crimée. Les Ukrainiens, après avoir endossé l’acte, tente de rétropédaler.
Le représentant de la Douma d'État, Morozov, a déclaré que l'attaque annoncée depuis longtemps contre le pont de Crimée n'était pas seulement un défi, mais une déclaration de guerre sans règles - RIA Novosztyi
La Douma considère l'incident du pont de Crimée comme une "déclaration de guerre sans règles"
La chaîne d’information Russia Today a rapporté les déclarations d'Oleg Morozov, vice-président de la Douma, qui a affirmé : “Une guerre terroriste peu convaincante est menée contre nous. L'attaque terroriste contre le pont de Crimée n'est plus seulement un défi, mais une déclaration de guerre sans règles“.
La réponse de Moscou sera brutale a dit Medvedev, suite à l’attaque du pont en Crimée. Une enquête est ouverte, selon le Kremlin cela ressemble à un attentat visant les infrastructures russes. Tass
Les ruptures d'approvisionnement dans le stations essences : "un phénomène purement lié" à des "mouvements sociaux", selon Macron
Lors de la conférence de presse donnée à l'issue d’un sommet européen informel à Prague vendredi 7 octobre, à propos de grèves dans des groupes pétroliers (Esso puis Total) liées à des revendications salariales, qui "ont conduit à certaines ruptures sur certaines stations", et provoquent depuis quelques jours, de graves problèmes d’approvisionnement en carburants en France, Emmanuel Macron a déclaré qu'il s'agissait d'"un phénomène purement lié à ces mouvements sociaux", appelé au "calme" et à la "responsabilité". "Je sais l’inquiétude qu’il y a chez beaucoup de nos compatriotes" au sujet des carburants. "Je veux ici vraiment avoir un message (…) d’appel au calme", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen informel à Prague. "J’appelle aussi chacune et chacun à la responsabilité. (…) Toutes les revendications salariales sont légitimes, mais il ne faut pas qu’elles empêchent les uns et les autres de vivre et de pouvoir circuler".
Add. 4 janvier 2023. L'ancien dirigeant de l'agence spatiale russe envoie un éclat d'obus du canon Caesar à Emmanuel Macron.
Dmitri Rogozine a envoyé un éclat d’obus au président français et dénonce « la responsabilité des crimes de guerre de la France » dans le cadre du conflit ukrainien.
Blessé dans une frappe ukrainienne sur Donetsk, l’ex-patron de l’Agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine a affirmé avoir envoyé un éclat d’obus « extrait par les chirurgiens » à l’ambassadeur de France en Russie pour le transmettre à Emmanuel Macron.
Dans une lettre diffusée sur Telegram par l’agence de presse RIA, il dénonce « la responsabilité des crimes de guerre de la France, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et des autres pays de l’OTAN dans le Donbass ».
Add. 5 janvier 2023. Guerre en Ukraine : Macron va livrer des chars AMX-10 RC à Zelensky
Emmanuel Macron a annoncé mercredi à son homologue ukrainien Volodimir Zelensky, lors d'un entretien téléphonique, la livraison à l'Ukraine par la France de chars de combat légers AMX-10 RC, a déclaré l'Elysée.
Add. Le 31 janvier 2023, la Premier ministre Elisabeth Borne déclare sur Twitter : ‘’Nous serons aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien jusqu’à la victoire. Jusqu’au retour de la paix en Europe.’’
Comment être pour le ''retour de la paix'' tout en appelant à la ''victoire'' sur la Russie ? Ce propos est contradictoire comme tous les propos du président Macron depuis 2017.
Add. "L'Ukraine peut compter sur la France, ses partenaires européens et ses alliés pour gagner la guerre. La Russie ne peut ni ne doit l'emporter", assure Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky", le 8 février 2023.
Add. 11 juillet 2023. Emmanuel Macron annonce la livraison de missiles longue portée Scalp à l’Ukraine. L’annonce intervient au premier jour du sommet de l'Otan en Lituanie.
Après l'envoi de sous-munitions promis aux forces ukrainiennes par les États-Unis, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France allait livrer des missiles longue portée Scalp à l'Ukraine.
"Je pense qu'aujourd'hui ce qui est important pour nous, c'est d'envoyer un message de soutien à l'Ukraine, d'unité de l'Otan et de détermination à ce que la Russie ne puisse, ne doive remporter cette guerre", a-t-il ajouté.
Macron prend de fait le risque de faire rentrer la France dans une guerre avec la Russie.
Add. 17 janvier 2024.
Lors de sa conférence de presse à l'Elysée, mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé qu'il se rendrait "en février" en Ukraine. "Nous allons procéder à des livraisons nouvelles : une quarantaine de missiles Scalp et plusieurs centaines de bombes", a ajouté le chef de l'Etat face aux journalistes.
La France et l'Union européenne "auront à prendre des décisions nouvelles dans les semaines et les mois qui viennent, précisément pour ne pas laisser la Russie gagner", a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner et nous ne devons pas le faire car alors la sécurité même de l'Europe et de tout le voisinage russe serait remise en cause."
Emmanuel Macron a annoncé mardi soir (16 janvier 2024) que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et "des centaines de bombes".
Il a aussi indiqué que la France était "en train de finaliser un accord" de sécurité avec Kiev du type de celui conclu vendredi entre le Royaume-Uni et l'Ukraine sur dix ans, qu'il annoncera lors de sa visite sur place en février.
"La France va livrer plus d'armes et de munitions" à l'Ukraine.
Quarante missiles longue portée SCALP, plusieurs centaines de bombes et de nouveaux canons César, en sus des 30 déjà fournis depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine…
Accord bilatéral de sécurité France-Ukraine annoncé par Macron le 17-01-2024. Cf. https://www.lesechos.fr/monde/europe/ukraine-la-france-va-livrer-plus-darmes-et-de-munitions-2046791
Un accord bilatéral sur la sécurité avec l'Ukraine a été annoncé le 17 janvier 2024.
La France est 'en train de finaliser un accord' de sécurité avec Kiev du type de celui conclu vendredi entre le Royaume-Uni et l'Ukraine sur dix ans, a-t-il ajouté.
De cette façon, un mécanisme juridique est mis en place qui mettra les États européens en guerre avec la Russie... (Russie Infos Twitter)
Mise à jour du 1er février 2024
Guerre en Ukraine : Macron appelle l'Europe à des décisions «courageuses» pour «accélérer» son aide à Kiev
Par Le Figaro avec AFP
Publié le 30/01/2024
"Nous devons être prêts à agir, défendre et soutenir l'Ukraine quoi qu'il se passe», a déclaré le président français lors d’une visite officielle en Suède.
L'Europe doit prendre des «décisions justes et courageuses», voire «innovantes», dans les prochains mois pour "accélérer" et amplifier son soutien militaire à l'Ukraine, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Suède. "Nous devons être prêts à agir, défendre et soutenir l'Ukraine quoi qu'il se passe", notamment lors de l'élection présidentielle américaine de novembre, a-t-il insisté dans un discours à l'Académie militaire de Karlberg, estimant que le "coût" d'une victoire russe serait "trop élevé pour nous".
Le président ukrainien a signé des accords de sécurité avec la France et avec l’Allemagne, vendredi 16 février. Emmanuel Macron a annoncé jusqu’à 3 milliards d’euros d’aide en 2024, sans préciser comment il allait financer sa promesse.
Après plus d’une heure d’entretien, les deux hommes ont signé l’accord bilatéral de sécurité promis par Paris à Kiev lors du sommet de l’OTAN de Vilnius, en juillet 2023.
"Nous sommes déterminés à faire échec à vos côtés à la Russie", a répété le chef de l’Etat français.
Macron dénonce un "changement de posture » de la Russie qui "exige un sursaut collectif".
Le "régime du Kremlin" a "franchi plusieurs seuils" en termes de campagnes de désinformation et de cyberattaques, a-t-il ajouté, évoquant une "volonté d'agression" à l'encontre des "démocraties européennes" (sic).
Aux États-Unis, une aide de 60 milliards de dollars est bloquée par les républicains à la Chambre des représentants.
Dans son texte conclu pour "une durée de dix ans" et "tant que l'Ukraine n'aura pas rejoint l'Otan", comme l'espère la France, cette dernière prévoit "une assistance globale", notamment un renforcement de la coopération dans le domaine de l'artillerie.
L'aide américaine fait aussi cruellement défaut. Et le possible retour au pouvoir à la fin de l'année de Donald Trump, qui a menacé de ne plus soutenir certains alliés face à la Russie s'ils ne payaient pas plus au sein de l'Otan, suscite aussi toutes les inquiétudes.
"Nous nous adapterons à tous les scénarios", car "l'avenir de l'Europe ne peut pas être contingent à l'élection américaine", a assuré Emmanuel Macron, qui doit se rendre en Ukraine "avant la mi-mars".
L’État ne peut visiblement pas accorder 400 millions d’euros à nos agriculteurs en souffrance… en revanche, 15 jours plus tard, aucun problème pour envoyer 3 milliards d’euros à l’Ukraine et financer la guerre, la mort, le chaos. (GP)
L'accord de "sécurité" (texte publié sur le site de l'Elysee le 16-02-2024) avec l'Ukraine prévoit une "assistance militaire et civile" de la part de la France.
"La France a fourni à l'Ukraine une aide militaire d'une valeur totale de 1,7 milliard d'euros en 2022 et de 2,1 milliards d’euros en 2023. En 2024, la France fournira jusqu’à 3 milliards d'euros de soutien supplémentaire."
Se préparer à la guerre (III)
Avec le nouveau "plan d'opération Allemagne", en Allemagne "la Bundeswehr fait avancer la militarisation de la société civile. Les planificateurs militaires misent sur l'intégration des ressources civiles pour la marche contre la Russie."
"Les ressources civiles disponibles dans le pays à des fins militaires libèrent la capacité de la Bundeswehr à être déployée ailleurs. Berlin a déjà prévu une grande partie des forces armées allemandes pour la montée de L'OTAN au plus près possible de la frontière occidentale russe. Le but de la" défense civile "est de pouvoir" approvisionner la population civile, ainsi que les forces armées propres et alliées, afin d'assurer leur capacité opérationnelle et leur liberté opérationnelle en cas de besoin sans restriction et de manière durable", selon les directives de la Politique de défense. Lors D'une conférence de presse en janvier, un général de premier plan de L'OTAN avait averti qu'un "conflit ou une guerre" avec la Russie devait se préparer "plus que L'armée": "la guerre et le combat" n'étaient pas la seule affaire d'une armée professionnelle; au contraire, la" société dans son ensemble " sera impliquée."
L'OTAN autorise l'Ukraine à frapper des cibles à l'intérieur de la Russie avec des avions à réaction F-16 qui seront bientôt livrés, déclare Le chef de l'OTAN.
Pour le secrétaire général de l’Otan, Kiev peut frapper des cibles “hors de l’Ukraine”
Dans le cadre d’une interview accordée au média “Radio Free Europe” le 20 février, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a affirmé que Kiev pourrait utiliser les avions de chasse F-16 que l’Occident va lui livrer pour frapper des cibles russes “hors de l’Ukraine”.
Au Salon de l’Agriculture, lorsqu’un journaliste a demandé à Emmanuel Macron : ‘’Cela fait deux ans que l’invasion en Ukraine par la Russie a commencé, aujourd'hui quand vous regardez la situation est-ce que vous pensez que la Russie a pris l'ascendant ?'',Macron a répondu :
‘’Lundi (26 janvier. Ndlr), dans deux jours je réunis à Paris plusieurs dizaines de dirigeants européens et internationaux pour renforcer l'aide à l'Ukraine mais surtout pour avoir une discussion stratégique sur la nature et les caractéristiques de notre aide à l'Ukraine. Parce que je suis convaincu lorsque j'ai reçu le président Zelenski, que nous sommes à un moment critique et que l’on doit aujourd’hui renforcer notre posture, donner de la visibilité, nous réengager encore davantage, mais aussi comment crédibiliser (sic) le fait que la Russie ne peut pas gagner en Ukraine, mais que maintenant elle a décidé de nous attaquer nous-mêmes.‘’
Comme si on pouvait tordre le réel à volonté, inverser la réalité, et faire croire aux gens que la Russie nous attaque alors que c'est l'Occident qui attaque la Russie depuis 2014.
Le temps viendra et le monde apprendra comment l’Ukraine moderne a été remplacée par Washington et ses alliés par une Ukraine "anti-russe" et ce que cela impliquait pour ce pays.
On voudrait nous faire croire que l'Ukraine se bat pour son "indépendance", elle est depuis de très nombreuses années sous le total contrôle des Etats-Unis. Le New York Times avoue dimanche 25 février 2024 que les Etats-Unis ont créé 12 bases secrètes "le long de la frontière russe" "au cours des huit dernières années" et titre : "La guerre des espions : comment la CIA aide secrètement l'Ukraine à combattre Poutine".
Alors que c'est la CIA qui est derrière la guerre en Ukraine depuis 2014, des centaines de milliers d'ukrainiens sont morts.
Le @nytimesworld révèle l’existence de 12 bases américaines en Ukraine « presque entièrement financées et en partie équipées » par la CIA. L’agence américaine aurait également supervisé un programme de formation « pour apprendre aux agents des services de renseignement ukrainiens à adopter de manière convaincante de fausses identités et à voler des secrets en Russie et dans d’autres pays experts dans l’extermination des espions ». Ce programme, baptisé « OperationGoldfish » (poisson rouge), aurait permis de former des officiers, qui ont par la suite été déployés dans les 12 bases en Ukraine. Rassemblés au sein d'une équipe connue sous le nom d’Unité 2245, ces soldats auraient notamment volé des drones et du matériel de communication russes afin de les transmettre à la CIA pour qu’elle puisse les analyser. L’un des officiers de l’unité était Kyrylo Boudanov, aujourd’hui général à la tête des renseignements militaires ukrainiens.
Le New York Times admet que les services de renseignement américains ont créé 12 bases secrètes le long de la frontière russe, dans la foulée du coup d'Etat de Maïdan.
Selon le Times, le programme de la CIA visant à moderniser les services de renseignement ukrainiens a «transformé» l'ancien Etat soviétique en «partenaires de renseignement les plus importants de Washington contre le Kremlin aujourd'hui».
Un programme lancé le 24 février 2014 - le soir même du coup d'Etat - révèle le NYT, selon qui le nouveau chef du renseignement ukrainien Valentyn Nalyvaichenko a accordé son pemier coup de fil au «chef de station de la CIA et au chef local du MI6». Il leur a alors demandé «de l'aider à reconstruire l'agence à partir de zéro et leur a proposé un partenariat à trois».
On est évidemment en droit de se demander pourquoi le nouveau responsable du renseignement ukrainien était déjà en si bons termes avec la CIA et le MI6, littéralement la nuit du coup d'état qui a porté son nouveau gouvernement au pouvoir.
(Depuis 2014) "Cela fait dix ans, et non deux ans, que la guerre en Ukraine a commencé. Et une fois que vous avez compris cela, vous pouvez commencer à y réfléchir clairement." Le DailyMail publie un article de Peter Hitchens qui déclare que le régime de Kiev est illégal et que le Royaume Uni le soutient sur la base d’un mensonge :
"En 2014, l’Ukraine disposait d’une démocratie rudimentaire mais fonctionnelle. Cela a fonctionné parce que le pays était divisé à parts égales entre l’est et l’ouest. Le pouvoir a basculé d’un côté à l’autre et, en 2010, Viktor Ianoukovitch a remporté l’élection présidentielle avec 12,5 millions de voix, battant sa plus proche rivale, Ioulia Timochenko, qui en a remporté 11,6 millions.
Contrairement aux élections précédentes de 2004, personne n’a sérieusement contesté le résultat. Ainsi, en février 2014, Ianoukovitch était le chef légitime de l’État, avec deux ans de mandat.
Si nous croyons, comme nous le disons tous, à la démocratie, alors c’est un fait presque sacré. Le dégoût généralisé et justifié face à l’invasion du Capitole américain par les partisans de Trump le 6 janvier 2021 repose sur la conviction que le pouvoir repose sur les votes et non sur la force.
Il n’y a pas de distinction plus claire entre les démocraties et les autres. Les perdants doivent respecter le résultat. S’ils le contestent, ils doivent utiliser des méthodes légales. Mais en général, s’ils n’aiment pas celui qui est au pouvoir, ils doivent attendre les prochaines élections.
Il n’y a guère d’homme politique ou de commentateur en Grande-Bretagne qui n’ait pas dit exactement cela à un moment de sa vie. C'est ce qu'on appelle le « consentement des perdants ». Nos vies ordonnées en dépendent et nous ne pouvons pas la trahir ici ou à l’étranger.
Mais nous arrivons maintenant à une grande exception. En février 2014, une foule violente s’est infiltrée et a fini par dominer ce qui était à l’origine de véritables manifestations démocratiques dans la capitale ukrainienne, Kiev.
Il y a beaucoup de choses obscures dans ces jours amers, y compris les mystérieuses fusillades contre des membres de la foule. Disons simplement qu'il existe un sérieux différend quant à la responsabilité, qui n'a pas encore été résolu.
Lors d'une conversation téléphonique divulguée (et non démentie), le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, a déclaré à la chef de la politique étrangère de l'UE, Catherine Ashton, qu'il y avait « une compréhension de plus en plus forte » du fait que « derrière les tireurs d'élite, ce n'était pas Ianoukovitch, mais quelqu'un de la nouvelle coalition ».
Un rapport de l'ONU (publié le 15 juillet 2014) concluait que 103 manifestants et 20 policiers étaient morts lors de ces événements. Je pense qu'au moins certains des manifestants étaient armés, et la mort de 20 policiers suggère une violence assez violente de la part des manifestants.
Au milieu de tout ce bain de sang, deux efforts sérieux ont été déployés pour parvenir à une issue pacifique et légale. Le premier a été détruit, peut-être délibérément, lorsque les manifestants ont répondu mardi 18 février en incendiant le siège du parti de Ianoukovitch. Dans la nuit du jeudi 20 février, les ministres des Affaires étrangères d'Allemagne, de Pologne et de France se sont rendus à Kiev pour négocier un accord avec le président ukrainien en difficulté.
Le 21 février, cet accord a été signé par le président, par trois hauts responsables de l’opposition anti-Ianoukovitch, en présence des trois ministres de l’UE.
Ianoukovitch a proposé une réécriture de la constitution pour convenir à l'opposition ; un nouveau gouvernement ; élections présidentielles anticipées (au plus tard en décembre 2014) ; et une enquête impartiale sur la violence (qui n’a jamais eu lieu). Toutes les parties ont renoncé à l’usage de la force.
Mais ce vendredi soir, l’accord a été présenté à la foule réunie au Maidan, un organe non élu sans autorité constitutionnelle ou démocratique. Ils ne représentaient certainement pas la partie orientale du pays.
Leurs chefs l'ont rejeté et ont menacé de « prendre les armes et de se rendre » à la résidence de Ianoukovitch s'il ne se retirait pas le lendemain matin. Les dirigeants de l’opposition qui avaient signé l’accord se sont effondrés et n’ont fait aucun effort pour le défendre face à la colère hurlante de la foule.
Ianoukovitch, dont la protection sécuritaire s’était effondrée, a quitté Kiev. Mais il n’a pas démissionné et n’a pas quitté le pays. Un livre récent du très respecté historien ukrainien Serhii Plokhymontre sans aucun doute que le président élu était toujours en fonction et en Ukraine lorsque le Parlement a voté pour sa destitution. Le vote était illégal, car les députés ne disposaient pas des voix nécessaires pour le faire en vertu de la constitution. Mais ils ont quand même continué.
Ainsi, à la violence antidémocratique a succédé l’anarchie. L’offre d’élections anticipées a été écartée (la foule craignait-elle que sa faction les perde ?). Ainsi, une foule a renversé un chef d’État légitime. Et voici le test choquant. Les pays occidentaux, y compris la Grande-Bretagne, auraient dû condamner cette action. Ce sont normalement des défenseurs vigilants du droit et de la démocratie partout dans le monde, n’est-ce pas ? Mais dans ce cas-ci, ils ont toléré le coup d’État.
(...)
Les événements de février 2014 ont divisé l’Ukraine et déclenché une sale petite guerre dans l’est du pays au cours de laquelle (entre autres tragédies et horreurs) de nombreux civils sont morts aux mains de l’armée ukrainienne. La dégoûtante invasion russe d’il y a deux ans, indéfendable et barbare, constituait la deuxième étape de la guerre, et non son début.
Bien sûr, je ne sais pas qui, le cas échéant, était à l’origine du renversement de Ianoukovitch. Toutes sortes d’hommes politiques et de services de renseignement occidentaux traînaient à Kiev à cette époque. Et l’Occident a ouvertement trahi ses propres principes pour fermer les yeux et pardonner ce terrible événement. (...)
Néanmoins, j’estime que toute force extérieure ayant soutenu ce putsch est tout aussi coupable d’agression et de bellicisme que l’est Poutine en Russie. Pensez-y lorsque vous écoutez toutes ces voix fortes et sûres qui exigent que nous continuions à alimenter cette guerre, dans laquelle des Ukrainiens meurent quotidiennement pour des principes démocratiques que nous ne soutenons en fait pas.
L’existence de 12 bases américaines en Ukraine a été révélée par le New York Times donc forcément LCI doit retourner sa veste sur une théorie "pro russe" selon eux à l’époque…
C'est probablement parce qu'il y avait des bases américaines en Ukraine "le long de la frontière russe" que Poutine a déclenché la dite invasion, et non l'inverse, sachant que les accords de Minsk (2014-2015) sur le désarmement n'avaient pas été respectés par la partie ukrainienne (notamment la mise en place d'une réforme constitutionnelle en Ukraine reconnaissant un statut spécial aux régions tenues par les séparatistes) et que dans une interview à Die Zeit le , l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avoua que les Accords de Minsk avaient en réalité permis de donner du temps à l’Ukraine pour se renforcer militairement, propos confirmés par François Hollande dans un entretien au Kyiv Independent le 28 décembre 2022.
Les accords de Minsk rompus par la partie ukrainienne, la France partie signataire aux dits accords n'ayant pas fait respecter l'accord, 12 bases de la CIA le long de la frontière, pour quelles raisons Poutine aurait-il dû rester sans rien faire devant les milliers de civils russes morts sous les bombes de Kiev dans l'Est de l'Ukraine ?
Si Poutine avaient placé 12 bases militaires à la frontière américaine au Mexique, que pensez-vous qu'il se serait passé ?
Guerre en Ukraine: Macron affirme que l'envoi de troupes occidentales ne peut «être exclu», mais veut maintenir une «ambiguïté stratégique»
À la suite d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’État ce lundi à Paris, Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de Paris en faveur de l’Ukraine. «La défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
De fait, l'envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne doit pas «être exclu» à l'avenir, a affirmé Emmanuel Macron, estimant néanmoins qu'il n'y avait «pas de consensus» à ce stade pour cette hypothèse. «Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», a expliqué le chef de l'État.
«Ambiguïté stratégique»
Le chef de l'État n'a pas souhaité en dire plus sur la position de la France sur cette question, évoquant une «ambiguïté stratégique que j'assume». Mais «je n’ai absolument pas dit que la France n'y était pas favorable», a-t-il prévenu. «Je ne lèverai pas l'ambiguïté des débats de ce soir en donnant des noms. Je dis que ça a été évoqué parmi les options», a-t-il ajouté.
Le chef de l'État français a aussi annoncé que les alliés de l'Ukraine allaient créer une coalition pour livrer des missiles de moyenne et longue portée à l'Ukraine. Il a été décidé de «créer une coalition pour les frappes dans la profondeur et donc les missiles et bombes de moyenne et longue portée», a-t-il déclaré.
«Une folie totale»
Réagissant à l’annonce d’Emmanuel Macron, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé dans la nuit de lundi à mardi que «la guerre contre la Russie serait une folie», jugeant «irresponsables» les propos du chef de l’État sur l’envoi de troupes en Ukraine. «L'envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants (...) Cette escalade verbale belliqueuse d'une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable», s'est insurgé l'ex-candidat à l'élection présidentielle sur X. «Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle!» a-t-il ajouté. Le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a lui aussi vivement critiqué les annonces du chef de l'État, estimant qu'«envisager l'envoi de troupes françaises pour combattre contre la Russie est une folie totale».
«L’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants. La guerre contre la Russie serait une folie», a-t-il écrit avant d’en appeler au vote des parlementaires : «Le Parlement doit être saisi et dire non. Pas de guerre !», a déclaré Mélenchon.
À droite, l’envoi potentiel de militaires français en Ukraine fait craindre à Éric Ciotti une «déclaration lourde de terribles conséquences», énoncée «sans le moindre débat parlementaire». «Cette position est-elle vraiment réfléchie ?», s’interroge le président des Républicains (LR). «Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance», s’est quant à elle émue Marine Le Pen sur le réseau social X.
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, lui a rapidement emboîté le pas, s’inquiétant d’une «légèreté présidentielle». «Soutenir la résistance ukrainienne oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent. Folie», s’est-il alarmé. Le socialiste a renchéri en fin de matinée, réclamant une «rencontre» entre Emmanuel Macron et «les dirigeants des partis politiques» ainsi que la saisie du Parlement «pour un débat stratégique éclairé». Une demande simultanément formulée sur X par la patronne des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot : «J’écris au premier ministre afin qu’un débat suivi d’un vote soit organisé d’urgence sur ces déclarations irresponsables du Président de la République.»
Se pliant aux exigences de l’opposition, Emmanuel Macron a sommé le gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration «relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine» le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote. La date du débat parlementaire n’a pas été précisée.
Joe Biden a opposé mardi une fin de non-recevoir aux propos du président français Emmanuel Macron.
Les Etats-Unis « n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », assure la Maison Blanche
Les Etats-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine, a fait savoir mardi la Maison Blanche, au lendemain des déclarations du président français, Emmanuel Macron, qui n’a pas exclu cette hypothèse à terme.
« Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n’enverr[aie]nt pas de soldats combattre en Ukraine », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, ajoutant que M. Biden estimait que « la victoire » passait par une aide militaire pour l’instant bloquée par le Congrès.
Cf. Les Spectateurs https://x.com/les_spectateurs/status/1762441880489345457?s=20
12:42
Pas de «soldats» d'Europe ou de l'Otan en Ukraine, annonce Olaf Scholz
Le chancelier allemand a affirmé mardi qu'«aucun soldat» ne serait envoyé en Ukraine par des pays d'Europe ou de l'Otan, au lendemain des propos du président français.
Il a jugé lors d'une conférence de presse que «ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l'avenir», à savoir «qu'il n'y aura aucune aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens, ni par les Etats de l'Otan sur le sol ukrainen».
13:22
L'Otan n'a «aucun projet» d'envoi de troupes de combat en Ukraine
L'Otan n'a «aucun projet» d'envoi de troupes de combat en Ukraine, a indiqué mardi en début d’après-midi à l'AFP un responsable de l'Alliance.
«L'Otan et les Alliés apportent une aide militaire sans précédent à l'Ukraine. Nous l'avons fait depuis 2014 et nous sommes passés à la vitesse supérieure après l'invasion russe à grande échelle. Mais il n'y a aucun projet de troupes de combat de l'Otan sur le terrain en Ukraine», a souligné ce responsable de l'Alliance.
13:27
Londres ne prévoit pas de «déploiement à grande échelle»
Le Royaume-Uni , via un porte-parole du premier ministre britannique Rishi Sunak, a précisé qu'«un petit nombre» de personnes envoyées par le Royaume-Uni se trouvaient déjà sur place «pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale», ajoutant: «Nous ne prévoyons pas de déploiement à grande échelle».
13:45
Madrid «pas d'accord» avec l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine
Après le gouvernement britannique et allemand, c’est au tour de l’exécutif espagnol d’affirmer mardi ne «pas (être) d'accord» avec l'idée d'envoyer des troupes en Ukraine. «Notre pays a déjà manifesté sa position sur cette question et nous ne sommes pas d'accord» avec l'idée de «déployer des troupes européennes en Ukraine», a-t-elle déclaré à l'issue du conseil des ministres.
«Nous devons nous concentrer sur ce qui est urgent, à savoir accélérer la livraison de matériel» militaire à Kiev, a-t-elle ajouté, en insistant sur la nécessaire «unité» des Européens qui est «l'arme la plus efficace dont dispose l'Europe» face à la Russie.
15:18
L'aide à l'Ukraine «ne prévoit» pas l'envoi de troupes, déclare le gouvernement italien
Le gouvernement italien a rappelé que l'aide occidentale à l'Ukraine «ne prévoit» pas le déploiement de troupes européennes ou de l'Otan, évoqué la veille par le président français Emmanuel Macron. «Depuis le début de l'agression russe, il y a deux ans, il y a eu une pleine cohésion de tous les alliés concernant le soutien à offrir à Kiev. Ce soutien ne prévoit pas la présence sur le territoire ukrainien de troupes d'États européens ou de l'Otan», a souligné le gouvernement dans un communiqué.
En visite à Zagreb, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a appelé à «être très prudent» sur ce sujet, car «nous ne devons pas apparaître comme étant en guerre avec la Russie». «Personnellement, je ne suis pas favorable à l'envoi de troupes italiennes au combat en Ukraine», a-t-il déclaré mardi à des médias italiens.
12:05
La Hongrie n’enverra pas de troupes au sol
La Hongrie n'est pas disposée à envoyer des armes ou des troupes en Ukraine et cette position est « solide comme un roc », a déclaré mardi le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto dans un communiqué.
«Nous entendons et voyons les nouvelles de la réunion d'hier soir à Paris. La position de la Hongrie est claire et ferme : nous ne sommes pas disposés à envoyer des armes ou des troupes en Ukraine», a déclaré Peter Szijjarto.
12:04
La Pologne n’envisage pas d’envoyer des troupes en Ukraine
La Pologne n'envisage pas d'envoyer des troupes militaires en Ukraine, a déclaré mardi le Premier ministre polonais Donald Tusk après avoir rencontré ses homologues tchèques.
11:24
L'envoi de troupes en Ukraine n'est «pas d'actualité pour l'instant», dit le Premier ministre suédois
L'envoi de troupes en Ukraine n'est «pas d'actualité» pour le moment, a déclaré mardi sans l'exclure le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, dont le pays va devenir le 32e membre de l'Otan.
«Ce n'est pas du tout d'actualité pour l'instant», a-t-il affirmé sur la chaîne publique suédoise SVT.
Cf. Le Figaro https://www.lefigaro.fr/international/en-direct-guerre-en-ukraine-l-envoi-de-troupes-ne-serait-pas-dans-l-interet-des-occidentaux-reagit-le-kremlin-20240227
Rappelons qu'en 2003 toute la France était vent debout contre la guerre en Irak. En Europe beaucoup de populations ont manifesté. Puis il y a eu le 11 septembre et la célèbre fiole de C. Powel.
Mise à jour du 28 février 2024
Réagissant à l'accord "illégal" et même "a-légal" de sécurité signé seul par Macron avec le président ukrainien sans vote du parlement, (bafouant l'article 53 de la Constitution exigeant une consultation) et à ses propos d'envoyer des troupes en Ukraine, le Général 2s André Coustou, Président d'honneur de Place d'Ames, parle de "peuple" "trahi" et demande : "Qui veut mourir à cause du délire d'un tyran ?''
Pendant ce temps, la guerre à l'intérieur continue, puisque l'on apprend que l'Etat censure le Conseil scientifique indépendant (CSI) depuis avril 2021. "Et oui, la censure d'État tue et rend malade!"
"L’Histoire retiendra qu’après un record historique de déficit des naissances en 2023, le parlement français, à une écrasante majorité, a érigé l’élimination des enfants à naître au rang constitutionnel de « Valeur de la République ». Peut-on empêcher un pays de se suicider ?"
Cf. Bruno Gollnisch https://x.com/brunogollnisch/status/1762938429875048838?s=20
Mise à jour du 1er mars 2024
Envoi de « troupes au sol » en Ukraine : la première réaction entendue de l'état-major des armées à cette déclaration « guerrière » du chef de l'Etat : « On n'y croit pas. »
Puis après l’incrédulité, la critique.
« On ne nous a pas consultés. »
Et certains de parler de « lubie », voire d’« inconséquence » du chef de l’État.
"Ce que décrit Emmanuel Macron a déjà cours en Ukraine", déclare le journaliste David Pujadas sur Lci.
“Troupes au sol”, ce que l’on sait : “Il y a évidemment des conseillers français en Ukraine. On a donné des missiles Scalp. Pour le tirer, cela ne s’improvise pas. Pour cela, il faut des Français." (Jean-Dominique Merchet, éditorialiste à l'Opinion, spécialiste Défense)
Le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, a dénoncé l'hypothèse de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine. Selon lui, telle intervention provoquerait « l'escalade que nous avons toujours essayé d'éviter depuis le début ».
"Nous allons décider demain de mettre ensemble notre capacité de production de défense. Nous devons passer en mode économie de guerre afin de fournir ce dont l'Ukraine a besoin mais aussi pour notre propre sécurité" annonce le commissaire européen Thierry Breton qui vient présenter la première stratégie européenne des industries de défense."
"Nous allons décider demain de mettre ensemble notre capacité de production de défense. Nous devons passer en mode économie de guerre afin de fournir ce dont l'Ukraine a besoin mais aussi pour notre propre sécurité" annonce le commissaire européen Thierry Breton qui vient présenter la première stratégie européenne des industries de défense."
Cf. France Info https://x.com/franceinfo/status/1764537379241562403?s=20
"Si Thierry Breton réussit aussi bien dans son projet d’économie de guerre européenne qu’il a réussi à la tête d’Atos, Vladimir Poutine peut s’en frotter les mains." JS Ferjou
Mise à jour du 5 février 2024
Face à la guerre en Ukraine, le chef de l'État a appelé à "être à la hauteur de l'Histoire et du courage qu'elle implique".
Dans un discours prononcé à Prague, en République tchèque, Emmanuel Macron a appelé ce mardi 5 mars les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches".
"Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâches", a affirmé le chef de l'État.
"La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace, de nous attaquer chaque jour davantage: il nous faudra être à la hauteur de l'Histoire et du courage qu'elle implique", a-t-il ajouté.
L'architecte de guerre en Ukraine, Victoria Nuland, Démissionne.
La démission de Victoria Nuland est liée à l'enquête à venir du FBI et de l'Office of Special Operations. Les enquêtes du ministère américain de la justice ont montré que 10,5 milliards de dollars avaient été dépensés pour Maidan en Ukraine (le public a été informé de 5 milliards depuis 1991), 120 milliards de dollars pour des postes ouverts, et presque le même montant pour des postes secrets du budget de la CIA et du Pentagone en 2018. La quatrième inspection de commandement des États-Unis en six mois à Kiev est toujours en cours. Les résultats des travaux et les rapports sont strictement confidentiels. Ils sont immédiatement transmis au secrétaire d'État sous la supervision du FBI.
En 2014, les Américains ont investi 5 milliards de dollars pour la révolution en Ukraine (Victoria Nuland, sous-secrétaire d'Etat US pour l'Europe et l'Eurasie). Imaginez l'inverse, Poutine se rendant sur la 5e Avenue auprès d'"Occupy Wall Street" et leur donnant des milliards de dollars, et déclarant : "Monsieur le président, FAITES TOMBER CE MUR (Wall Street) !?"
Mme Nuland avait souligné en 2014 que les Etats-Unis n'avaient pas débloqué ces capitaux pour soutenir le Maïdan qui, selon elle, était un mouvement spontané d'une population lasse de la corruption et de l'arbitraire des autorités. Cependant il est notoire que des fonds octroyés par des sources étrangères, américaines comprises, ont fonctionné en Ukraine pendant des décennies. Les buts proclamés étaient nobles, mais en réalité leur objectif réel était on en peut plus concret : éloigner au maximum Kiev de Moscou et brancher les élites politiques et l'opinion publique ukrainiennes contre la Russie. Il n'était question d'aucuns investissements dans le développement économique ou dans les réformes de la science, de l'industrie et de l'agriculture.
Washington ne parvenait pas à accepter que l'Ukraine devienne un pont entre la Russie et l'Europe et reste un Etat ami et partenaire de son voisin oriental. Il ne fallait pas l'admettre. Ainsi les Américains n'ont pas lésiné sur les moyens pour créer un nouveau foyer d'instabilité près des frontières de la Russie.
En 2014, l'universitaire américain Stephen Cohen, professeur émérite à Princeton et à NYU, plaida la cause de Poutine dans Newsweek : "la 'diabolisation' américaine de Poutine dans la couverture médiatique" équivalait "à une 'faute professionnelle médiatique' 'toxique'. Dans cet entretien à Newsweek publié le 10 mars 2014, Stephen Cohen déclare : "[la secrétaire d'État adjointe aux Affaires européennes et eurasiennes au Département d'État des États-Unis ] Victoria Nuland, nous savons maintenant qu'elle complotait pour renverser le gouvernement, car nous avons la cassette disant à l'ambassadeur américain : Voici comment nous allons former un nouveau gouvernement. Cela s'appelle un coup d'État. Ianoukovitch a été élu légalement. Tout le monde disait que les élections étaient équitables."
Macron est dès lors mal venu pour dire aujourd'hui: "La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace, de nous attaquer chaque jour davantage." Macron oublie le petit épisode Nuland en Ukraine en 2014 et l'éviction du président ukrainien Ianoukovitch "élu légalement" dans des "élections ... équitables." (Stephen Cohen)
Mise à jour du 6 mars 2024
Beaucoup de gens demandent des traces de cet engagement de James Baker à Gorbatchev de ne pas élargir l'OTAN d'un pouce à l'Est. Voici les minutes de cette discussion qui ont été récemment déclassifiées. nsarchive.gwu.edu/sites/default/…
Le Sénat adopte le texte sur le financement des entreprises de la défense par le livret A
L’objectif de cette proposition de loi du sénateur LR Pascal Allizard est d’affecter une partie des ressources collectées par le livret A et le livret de développement durable et solidaire vers les entreprises de la défense. « L’épargne populaire n’a pas à financer l’économie de guerre », dénoncent les sénateurs communistes.
C’est à une large majorité, par 244 voix contre 34, que le Sénat a adopté mardi la proposition de loi sur le financement des entreprises de l’industrie de défense française, présentée par le sénateur LR Pascal Allizard.
Texte transmis à l’Assemblée nationale
L’objectif du texte est de soutenir le financement des entreprises de défense française. L’idée est d’affecter une partie des ressources collectées par le livret A et le livret de développement durable et solidaire vers les entreprises de l’industrie de la défense, notamment petites et moyennes.
En séance, le Sénat a apporté quelques modifications, notamment pour « préciser le dispositif pour que le nouveau fléchage vers les entreprises de la défense ne conduise pas à diminuer les parts des ressources collectées au titre du livret A et du LDDS aujourd’hui affectées au financement de la transition énergétique et de l’économie sociale et solidaire », précise le Sénat dans un communiqué.
Le soutien à Kiev n'a "aucune limite" affirme Macron aux chefs de partis. Le président a affirmé jeudi aux chefs de parti qu'il n'y avait "aucune limite dans le soutien à l’Ukraine".
Medvedev prévient que la Russie ne fera pas dans la dentelle avec la France en réponse à Macron
L'homme politique a également écrit : « In hostem omina licita », une phrase latine qui peut être traduite grossièrement par « tout est légal si cela est fait à un ennemi ».
MOSCOU, le 7 mars. /TASS/. Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a averti que la Russie agirait également sans retenue envers la France, après que le président français Emmanuel Macron a refusé d'honorer toute ligne rouge en matière de soutien à l'Ukraine.
Macron a déclaré lors d'une récente réunion qu'"il n'y a plus de lignes rouges, il n'y a plus de limites" en termes de soutien à l'Ukraine, selon Le Monde. Dans un article sur X, Medvedev a cité ces mots et a répondu : « Cela signifie alors qu'il n'y a plus de lignes rouges pour la Russie par rapport à la France. »
Il a également écrit « In hostem omina licita », une expression latine qui peut être traduite grossièrement par « tout est légal si cela est fait à un ennemi ».
Macron a prononcé cette phrase lors d'une réunion avec les dirigeants d'autres partis français, qui visait à discuter de la situation autour de l'Ukraine. Le chef du parti d'extrême droite français Rassemblement national, Jordan Bardella, a demandé, lors d'une apparition à la télévision BFMTV, de ne pas franchir la ligne rouge en aidant Kiev, afin que la France ne s'implique pas directement dans le conflit ukrainien. La chaîne de télévision a déclaré que les participants à la réunion organisée par Macron n'étaient pas parvenus à un accord.
Cf. https://tass.com/politics/1757107
L'armée française c'est 200 000 hommes, l'armée russe c'est 1 million 300 000 hommes.
Quand les 200 000 soldats français seront engagés et qu’ils auront subi des pertes sévères, ça sera la conscription, l’appel à la mobilisation générale: on appelle d’abord les volontaires et ensuite ça sera par tranche d’âge, et c’est nos enfants qui vont y aller”.
"Poutine est un modéré et nous avons de la chance qu’il soit à la tête de la Russie. Tout autre que lui nous aurait déjà allumés pour solde de tous comptes. La guerre n’est pas une histoire personnelle avec lui mais une guerre de civilisation que l’Occident veut avec la Russie."
"On verra qui est pour Zelensky et qui est pour Poutine" : pourquoi Emmanuel Macron veut contraindre les partis à se positionner sur la guerre en Ukraine
Fabien Roussel : Macron nous a dit « la Russie demande elle-même un cessez-le-feu »
Macron: « Nous ne pouvons pas accéder à la demande de la Russie. »
Tous les Français doivent savoir que Macron pousse la France vers la guerre.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov accuse le président français de vouloir «augmenter le niveau d’implication directe de la France» dans le conflit.
Après la déclaration controversée d'Emmanuel Macron, sans consultation du parlement, sur un possible envoi de troupes au sol en renfort de Kiev, le chef de l'État avait souhaité recevoir les chefs des partis représentés au parlement "en format Saint-Denis". Loin de se dédire - même si 60 % des Français considèrent qu'il "a eu tort", selon la dernière vague du sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro -, le président de la République a justifié sa prise de position. "On ne peut pas se permettre de se fixer des limites face à un ennemi qui ne s'en fixe aucune", a-t-il déclaré.
L'armée de terre se démène pour retenir ses soldats et en recruter de nouveaux
Forums pour la jeunesse, partenariats avec des lycées professionnels, campagnes sur les réseaux sociaux, aides aux familles: l'armée de terre se démène pour recruter et retenir ses soldats, au moment où les Européens vivent le retour de la guerre à leurs portes avec le conflit en Ukraine.
PRÉCISION UTILE POUR CEUX QUI APPROUVENT L'ENVOI DE TROUPES EN UKRAINE
La loi du 1/8/2023 prévoit 5 ans de prison et 500.000 € d'amende pour quiconque refuserait de se soumettre à la réquisition. Cela ne visera bien sûr que le peuple. Macron et les européistes se planqueront.
Après l'avortement inscrit dans la Constitution, Macron, obsédé par la mort, engage le pays dans l'euthanasie et le suicide assisté, dans la presse étrangère :
Mgr de Moulins-Beaufort : "Appeler « loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution."
"Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution," avec le projet de réduire toujours plus les "conditions strictes". La franc-maçonnerie avançant par étapes, comme pour le Pacs évoluant vers la loi Taubira, ces "conditions strictes" n'ont vocation à l'être qu'un certain temps temps, le temps que la société s'habitue à donner la mort.
«Il sera plus rapide d’avoir accès à un médecin pour demander une aide à mourir que pour être soigné», dénonce Claire Fourcade
Emmanuel Macron trinque, un verre de whisky à la main. La nuit s’étire, ce 21 février, dans le salon des portraits, à l’Elysée. Le chef de l’Etat répond à ceux qui le félicitent pour son « beau discours » en l’honneur des résistants arméniens Missak et Mélinée Manouchian qu’il vient de faire entrer au Panthéon. Mais le président de la République est songeur. La situation en Ukraine, envahie par les troupes russes depuis deux ans maintenant, se dégrade. La guerre s’enlise. « De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa », lâche, d’un air dégagé, le chef de l’Etat devant une poignée d’invités.
Après les déclarations d'Emmanuel Macron, Vladimir Poutine se dit prêt à une guerre nucléaire.
Vladimir Poutine a indiqué que la Russie n'aurait pas de limites envers les pays qui n'en auraient pas eux non plus, visant sans les nommer la France et Emmanuel Macron. Le président russe a également vanté son arsenal nucléaire et a indiqué être prêt à faire usage de celui-ci.
Le président russe, évoque ces pays qui disent “ne pas avoir de limites ni de ligne rouge face à nous”. Et il répond, “nous n'aurons pas de limites non plus face à eux”. L’allusion est limpide. Cette phrase sur les limites et les lignes rouges a été prononcée par Emmanuel Macron devant les chefs de parti réunis à l’Élysée.
(...) le président russe, assure que son pays est "prêt" pour un conflit nucléaire. Prêt techniquement, précise-t-il. En ajoutant: "les armes existent pour être utilisées".
Ensuite, Vladimir Poutine rassure en disant “mais rien de presse”. Et en rappelant que jusqu’à présent la Russie n’a pas eu besoin de recourir à des armes nucléaires en Ukraine.
Cinq scénarios d’un déploiement français en Ukraine, dont "l’affrontement dans les tranchées".
«Notre devoir est de se préparer à tous les scénarios», a redit Emmanuel Macron le 16 mars au Parisien. «Rien ne doit être exclu», avait-il déjà prévenu le 26 février dernier.
SOMMAIRE
Scénario n°1 : la France implante des usines en Ukraine
Scénario n°2 : des militaires déminent, forment et utilisent certains matériels
Scénario n°3 : protéger Odessa
Scénario n°4 : l’armée française crée une zone de protection
La première étape ? Quoi d’autre après ? La mobilisation générale ? Guerre en Ukraine : la France «n’exclut pas» des réquisitions dans l’industrie et les services pour passer en «économie de guerre»
C’est une étape non négligeable qui va prendre sens dans nos vies quotidiennes… ils augmentent progressivement la température de l’eau dans la casserole, de façon à ce que personne ne s’en rende compte.
La France va livrer à l'Ukraine des centaines de blindés anciens et des missiles antiaériens et antibalistiques Aster dans le cadre d'un nouveau paquet d'aides à Kyiv dans sa guerre face à la Russie, a déclaré le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu.
Guerre en Ukraine: Moscou menace de frapper des cibles militaires britanniques en Ukraine «et au-delà»
06-05-2024 Par Le Figaro avec AFP
Le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que ses forces pourraient frapper «toute installation ou équipement militaire britannique sur le territoire ukrainien et au-delà», si Kiev utilisait des «armes britanniques» contre des cibles en Russie.
La diplomatie russe a déclaré dans un communiqué en avoir «prévenu» l'ambassadeur britannique Nigel Casey, convoqué lundi par Moscou après des déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron «sur le droit de l'Ukraine à frapper le territoire de la Russie à l'aide d'armes britanniques».
Moscou dénonce la politique «provocatrice» de Paris
La Russie a convoqué lundi l'ambassadeur français à Moscou pour dénoncer la politique «provocatrice» de Paris concernant le conflit en Ukraine, après que le président français Emmanuel Macron a évoqué à nouveau la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine.
«La partie russe a présenté son évaluation de principe de la ligne destructrice et provocatrice de Paris, qui conduit à une escalade du conflit», a indiqué dans un communiqué la diplomatie russe, précisant que cette convocation était liée à des «déclarations de plus en plus belliqueuses» du gouvernement français.
Guerre en Ukraine : pour la première fois, des militaires français vont être envoyés en Ukraine
Un premier groupe de militaires français va être déployé en Ukraine pour étudier et possiblement préparer l’envoi d’instructeurs en nombre.
Le chef d’état-major ukrainien, le général Oleksandr Syrskyi, a annoncé ce lundi 27 mai 2024 que des instructeurs militaires français se rendront prochainement en Ukraine. « J’ai signé les documents qui permettent aux premiers instructeurs français de se rendre bientôt dans nos centres de formation et de se familiariser avec nos infrastructures », a-t-il écrit sur Telegram.
Former sur le sol ukrainien
Le ministère français des Armées a confirmé cet envoi, tout en précisant avec prudence que comme déjà évoqué plusieurs fois, la formation sur le sol ukrainien fait partie des chantiers discutés depuis la conférence sur le soutien à l’Ukraine réunie par le Président de la République le 26 février dernier. Comme tous les chantiers discutés à cette occasion, cette piste continue de faire l’objet de travaux avec les Ukrainiens, notamment pour comprendre leurs besoins exacts. »
Pour l’heure, la formation des militaires ukrainiens par la France a été réalisée soit sur le territoire national français (c’est encore le cas avec la formation des futurs pilotes ukrainiens de F-16 qui sont en formation dans une base aérienne du sud-est), soit en Pologne.
200 militaires français
Environ 200 militaires français et une cinquantaine d’interprètes se relaient depuis février 2023 en Pologne pour entraîner 600 soldats ukrainiens tous les deux mois sur un camp de la région de Wedrzyn, dans le cadre d’une mission de formation de l’Union européenne (EUTM Ukraine).
Ces formations constituent un des volets du soutien français à Kiev : cession d’équipements et d’armes, maintenance et pièces détachées, et soutien financier.
Joe Biden autorise l’Ukraine à frapper la Russie en profondeur avec des armes américaines
Cette décision intervient deux mois avant la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump, soupçonné de vouloir réduire le soutien à l’Ukraine.
La décision était attendue. Les Français et les Britanniques avaient autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe en profondeur grâce à leurs missiles SCALP/Storm Shadow. Joe Biden, après plusieurs mois de demandes pressantes, a donné son accord à Volodomyr Zelensky pour utiliser les missiles américains ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, contre la Russie, révèle le New-York Times . Les États-Unis «ont donné le feu vert à l’utilisation de missiles à longue portée», a confirmé un responsable américain à l’AFP.
Cette décision est un changement important dans la conduite des opérations ukrainiennes, qui posséderaient plus de missiles américains que franco-britanniques. Elle intervient deux mois avant la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump, soupçonné de vouloir réduire le soutien à l’Ukraine.
- Le Figaro a supprimé l’information selon laquelle la France et la Grande-Bretagne, suivant les Etats-Unis, auraient autorisé l’Ukraine à lancer des frappes avec ses missiles Storm Shadow (SCALP-EG) en profondeur sur le territoire russe.
- Le Times écrit à son tour que les Etats-Unis n’ont peut-être pas encore donné leur accord à l’utilisation par l’Ukraine de missiles Storm Shadow.
Il convient de noter que malgré leur origine britannique, les missiles Storm Shadow utilisent une technologie américaine, ce qui oblige le Royaume-Uni à obtenir une autorisation supplémentaire des Etats-Unis.
Ainsi, jusqu’à présent, seule l’information concernant l’autorisation de Biden de lancer des frappes de missiles ATACMS a été confirmée de manière fiable, Axios précisant que cette décision ne concerne que la région de Koursk.
Bref … il y a eu un énorme travail diplomatique fait dans la nuit pour ramener tout ce petit monde à la raison
Les Russes ont du être limpides … (Bertrand Scholler)
https://tass.com/world/1873917
Le président russe Vladimir Poutine a signé ce mardi 19 novembre, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les États-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.
Le président de la confédération russe a signé, ce mardi 19 novembre, un décret permettant un recours plus large aux armes nucléaires. Un acte qui survient au 1.000ème jour de la guerre en Ukraine.
Dans le même temps nous apprenons dans l'après midi de ce 19 novembre :
Confirmation du ministère russe de la Défense : cette nuit à 3h25, l'ennemi a frappé une cible dans la région de Briansk avec six missiles balistiques.
Selon les données confirmées, des missiles tactiques opérationnels ATACMS de fabrication américaine ont été utilisés.
À la suite de la bataille antimissile, les équipages de combat du système de missiles antiaériens S-400 et du système de missiles et de canons antiaériens Pantsir ont abattu cinq missiles et en ont endommagé un.
Ses fragments sont tombés sur le territoire technique d'une installation militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement éteint.
Il n'y a pas de victimes ni de dégâts.
L'Ukraine n'ayant pas les moyens techniques (guidage satellite) ni administratifs (autorisations) d'utiliser les missiles à longue-portée occidentaux, si elle le fait, cela implique nécessairement la participation directe de l'Otan ou d'un des pays de l'Otan.
Conférence de presse de Lavrov, points clés:
-"Il n'y a toujours pas de confirmation de la part de la Maison Blanche ou du Pentagone quant à l’autorisation de Biden".
- "Nous basons essentiellement notre position sur ce qu'il se passe physiquement".
- "C'est un signal indiquant qu'ils veulent une escalade".
- "Les ATACMs, apparemment d’une moindre portée que 300 km, sont utilisés, y compris ce matin dans la région de Briansk en Russie". [sous-entendu probablement des M39 Block I, 165km de portée]
- "Nous partons du principe que les ATACMS ne peuvent être utilisés sans l'aide d'experts et d'instructeurs américains, notamment en ce qui concerne les données satellitaires, la programmation et le ciblage".
- "Le président l'a mentionné à plusieurs reprises, si des missiles à longue portée sont tirés de l'Ukraine vers le territoire russe, cela signifie qu'ils sont utilisés par des experts militaires américains".
Zelensky dit avoir échangé avec Macron sur le « déploiement de contingents » étrangers en Ukraine
Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se sont entretenus par téléphone ce lundi 13 janvier. L'occasion pour les deux chefs d'État d'échanger à propos de la guerre en Ukraine, et l'éventuel envoi de militaires étrangers dans le pays. « La conversation a été assez longue et détaillée. Nous avons discuté du soutien à la défense. [?] Nous avons également discuté du déploiement de contingents partenaires et de la formation de nos militaires », a indiqué le président ukrainien dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.
Les raisons principales des événements ukrainiens sont économiques et géopolitiques. L'Occident tenta de pousser l'Ukraine à adhérer à l'OTAN.
En 2004, une "révolution orange" empêcha le Premier ministre Ianoukovitch de devenir président de l'Ukraine. Mais celui-ci parvint à se faire élire en 2010. Il refusa l'accord d'association de l'Ukraine à l'Union européenne en 2014, ce qui déclencha un nouveau mouvement de contestation à Kiev qui renversa unilatéralement l'ex président Ianoukovitch en février 2014 et déclara les régions de l'est de l'Ukraine (qui ne reconnaissaient par le putsch et souhaitaient alors une fédéralisation), de "terroristes". Belle inversiona ccusatoire ! La junte de Kiev lança alors contre les civils d'Ukraine de l'Est l'opération dite "antiterroriste" qui débuta à Slaviansk, et provoqua un conflit meurtrier et criminel (usage de bombes au phosphore).
Les Accords de Minsk 1 et 2 signés par Kiev et les républiques indépendantes du Donbass (2014 et 2015) n'ont jamais été respectés par Kiev. Depuis huit ans, Kiev bombarde les populations civiles du Donbass, faisant des milliers de morts. Selon les données des Nations Unies au 7 septembre 2014, le conflit a fait 3000 morts dont 2500 morts civils. Un génocide qui n'a jamais empêché les Occidentaux de dormir sur leurs deux oreilles ni de demander des représailles contre Kiev, soutenu par l'Otan.
Le Président russe Vladimir Poutine a donc décidé d'agir pour protéger les Russes d'Ukraine et a initialement déclaré que le but de l'opération en Ukraine était d'aider la République Populaire de Lugansk et la République Populaire de Donetsk, notamment par la voie de la démilitarisation et de la dénazification de l'Ukraine. Et cela, en fait, fait partie intégrante du statut de neutralité", a expliqué ce 25 février Dmitri Peskov. (1)
Dans son discours adressé au peuple russe le 24-02-2022 ( https://nouveau-monde.ca/ukraine-dernier-message-du-24-fevrier-de-vladimir-poutine-a-son-peuple/ ) , Poutine a déclaré : ''nos plans n’incluent pas l’occupation de territoires ukrainiens. Nous n’avons pas l’intention d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit par la force. […] Chers camarades ! Vos pères, grands-pères, arrière-grands-pères ont à leur époque combattu les nazis, en défendant notre Patrie commune, ce n’est pas pour qu’aujourd’hui les néonazis prennent le pouvoir en Ukraine. Vous avez prêté serment au peuple ukrainien, et non à la junte antipopulaire, qui vole l’Ukraine et maltraite ce même peuple. N’exécutez pas les ordres criminels [de cette junte]. Je vous appelle à déposer les armes immédiatement et à rentrer chez vous. Soyons clairs : tous les membres de l’armée ukrainienne qui se plieront à cette exigence pourront quitter la zone de guerre sans entrave et retourner auprès de leurs familles. Permettez-moi d’insister une fois de plus : toute la responsabilité d’une éventuelle effusion de sang reposera entièrement sur la conscience du régime au pouvoir sur le territoire de l’Ukraine.'' (2) (3)
La Russie démilitarise l'Ukraine.
Poutine a déclaré que la Russie n'avait pas l'intention d'occuper l'Ukraine. La Russie ne veut pas de l'Ukraine, mais la Russie ne permettra pas la poursuite de la militarisation du pays par les États-Unis et l'OTAN ou les attaques ukrainiennes contre les Russes dans le Donbass. (4) (5)
Le Président ukrainien Zelensky s'est déclaré aujourd'hui prêt à discuter du statut de neutralité de l'Ukraine.
Qui était informé que le président Ukrainien avait lancé une offensive dans le Donbass quelques jours avant l'opération Russe ?https://t.co/ZAYiDQaCQ7
(2) Ukraine : dernier message du 24 février de Vladimir Poutine à son peuple Nouveau Monde https://nouveau-monde.ca/ukraine-dernier-message-du-24-fevrier-de-vladimir-poutine-a-son-peuple/
Fin janvier, le professeur de psychologie de Ratisbonne Christof Kuhbandner a publié une étude de 28 pages qui montre un lien temporel alarmant entre le nombre de vaccinations COVID administrées et le nombre de décès officiellement enregistrés en Allemagne. Une chaîne de télévision autrichienne en a parlé. La semaine dernière, Bayerischer Rundfunk et l'agence de presse dpa ont publié des vérifications des faits, selon lesquelles les calculs étaient incorrects. Pour la première fois, le professeur Kuhbandner réagit en détail aux allégations et critique pour sa part les arguments statistiques douteux des critiques ainsi que la présentation inappropriée et trompeuse des faits dans les médias. CHRISTOF KUHBANDNER , 21 février 2022, 0 Comments ,PDF
Note de l'éditeur : L'article suivant est exceptionnellement long. Compte tenu de l'explosivité de la thèse, il est d'une importance considérable que les arguments des deux parties soient présentés et discutés dans les détails nécessaires. Ce qui suit explique :
(1) quelle est exactement la découverte alarmante
(2) qu'avant la publication de son étude, le professeur Kuhbandner en a discuté en détail avec STIKO
(3) que sa découverte est un signal de sécurité selon les règles actuelles de surveillance des médicaments (les effets secondaires inconnus des médicaments ne peuvent être détectés qu'en observant une augmentation de certaines maladies ou de décès au fil du temps avec l'administration)
(4) comment les autorités compétentes ignorent néanmoins par négligence ce signal de sécurité
(5) pourquoi l'enregistrement des décès présumés liés aux vaccinations par l'Institut Paul Ehrlich est manifestement inadéquat et méthodologiquement discutable
(6) comment plusieurs médecins confirment ces lacunes au Pr Kuhbandner
(7) comment les statisticiens essaient d'écarter le signal de sécurité avec des arguments douteux et des erreurs
(8) comment divers médias croient sans contrôle ces statisticiens
(9) comment les médias dissimulent délibérément les informations dont ils disposent à ce sujet et induisent ainsi le public en erreur
(10) pourquoi il est irresponsable d'ignorer ou d'écarter le signal de sécurité actuel au lieu de le poursuivre avec une étude plus approfondie et une analyse valide
Le 18 janvier 2022, ServusTV a rendu compte de mes conclusions sur l'augmentation des décès liés aux vaccinations COVID . Ces conclusions ont maintenant été reprises par divers médias. Plusieurs statisticiens ont tenté d'écarter le signal de sécurité qui lui est associé. Une vérification des faits ("Faktenfuchs") a été publiée sur Bavarian Radio , ainsi qu'un reportage radio dans lequel je suis discrédité et diffamé en tant que scientifique.
Encore une info qui a vu les "complotistes" avoir raison deux ans à l'avance ! Il est temps que les médias subventionnés et inondés d'argent public fassent leur travail à la place d'articles publiés par des sites non subventionnés et gratuits :
Covid-19 : les vaccins ne sont pas sans risques, voici pourquoi
Les vaccins que l’on administre de façon contrainte et massive aux populations ne sont ni complètement inoffensifs ni réellement efficaces. En outre, leurs effets secondaires à long terme sont inconnus. Explications avec Jean-Marc Sabatier, directeur de recherches au CNRS et docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, affilié à l’Institut de Neuro Physiopathologie (INP), à l’université d’Aix-Marseille.
Après 18 mois de vaccination obligatoire, le ministre de la Santé, Olivier Véran, évoque « la fatigue vaccinale des Français » pour ne pas imposer une 4ᵉ dose. La vaccination Covid-19 peut-elle être dangereuse ?
Jean-Marc Sabatier- Pour répondre, il faut savoir comment cela se passe. Le virus SARS-CoV-2 s’attaque à notre organisme et induit des maladies Covid-19. Pour se protéger et défendre notre organisme, nous devons apprendre à notre système immunitaire à neutraliser le virus via la vaccination. Pour apprendre à notre organisme à se défendre avant d’être infecté par le virus, il faut lui présenter des constituants de ce virus, à savoir une ou plusieurs de ses protéines virales. Dans ce but, on injecte un ou plusieurs antigènes viraux, ou on fait produire par l’organisme (un ou plusieurs de) ces antigènes. Dans la majorité des vaccins actuels, on cible la production, par notre organisme, de la protéine spike du SARS-CoV-2 [c’est la protéine de surface du virus qui reconnaît le récepteur ECA2 des cellules cibles] à l’aide de vaccins à ARNm (vaccins Pfizer-BioNtech ou Moderna) ou de vaccins à vecteurs viraux exprimant cette protéine (vaccins AstraZeneca et Janssen). Le vaccin « Nuvaxovid » de Novavax à venir est directement basé sur la protéine spike recombinante. En réalité, ces protéines spike vaccinales sont légèrement modifiées par rapport à la protéine spike virale. Dans le cas des vaccins Chinois (Sinovac et Sinopharm), on injecte la totalité de la particule virale dont on a neutralisé le pouvoir infectieux par un traitement chimique préalable. Le but de ces vaccins est de stimuler la réponse immunitaire afin de reconnaître et neutraliser le SARS-CoV-2.
Voilà la théorie. Mais dans les faits, les vaccins remplissent-ils leur mission ?
J.-M. S.- Les vaccins utilisés doivent répondre à deux critères : ils doivent être efficaces contre le virus et inoffensifs pour notre organisme. À ce jour, il est clair que les personnes vaccinées peuvent être infectées par les variants du SARS-CoV-2, et transmettre le virus à d’autres personnes. Il y a donc un problème majeur d’efficacité.
De même, ces vaccins de première génération (basés sur la protéine spike du virus de Wuhan qui est une souche virale ne circulant plus depuis environ 18 mois) ne sont pas dépourvus d’effets secondaires -plus ou moins graves- chez les personnes vaccinées. Cela signifie que ces vaccins ne sont pas toujours inoffensifs selon les personnes, ce qui est aussi un problème majeur, car l’innocuité vaccinale qui devrait être une condition requise pour tout vaccin n’existe pas.
Les vaccins anti-Covid présentent donc des effets secondaires. Lesquels ?
J.-M. S.- Parmi les effets secondaires dits « immédiats » de la vaccination, on retrouve les myocardites, péricardites, thromboses, thrombocytopénies, troubles de la menstruation, et bien d’autres. Il est aussi fortement à craindre des effets indésirables plus « tardifs » (pouvant mettre des mois ou des années à apparaître), tels que maladies auto-immunes, cancers et pathologies neurologiques. Pour toutes ces raisons, je ne recommande pas la vaccination obligatoire et massive des populations (notamment des plus jeunes) contre le SARS-CoV-2 avec les pseudo-vaccins actuels.
Que préconiseriez-vous : un médicament ?
J.-M. S. – Pour ma part, il est clair que l’objectif poursuivi par la majorité des pays du monde est la vaccination de tous contre le SARS-CoV-2. Cette vaccination de masse est déraisonnable et se fait souvent au détriment de traitements alternatifs potentiels, tels que vitamine D, Ivermectine et autres. Personnellement, je pense que la vaccination de masse des populations ne poursuit pas un objectif purement sanitaire. Il est notable que des big-pharma proposent depuis peu des traitements anti-Covid-19, dont Pfizer avec le « Paxlovid » (combinaison d’un inhibiteur de la protéase 3CL et du ritonavir), et Merck avec le « Molnupiravir » (analogue de nucléoside).
Quid de l’immunité naturelle, notamment avec le variant Omicron moins dangereux que les précédents ?
J.-M. S.- Je pense que le variant Omicron et son sous-variant BA.2 sont une grande chance pour mettre un terme plus précoce à une pandémie qui dure depuis deux ans déjà. En effet, les caractéristiques de ce variant nous sont favorables, car il est extrêmement contagieux -jusqu’à plus d’un demi-million de personnes contaminées par jour en France- mais très peu méchant/virulent, avec une létalité très faible (3,2 fois inférieure à celle du variant Delta, selon une étude récente au Royaume-Uni) qui lui-même présente une létalité environ 4 fois inférieure à celle de la souche virale historique de Wuhan.
L’apparition successive des variants Delta puis Omicron suit une logique virologique, avec l’apparition de variants du SARS-CoV-2 de plus en plus infectieux, mais de moins en moins létaux. Grâce à l’immunité naturelle acquise après infection à Omicron (voire Delta), en plus de la vaccination, nous devrions passer de la pandémie (une épidémie qui s’étend au-delà des frontières des pays et qui peut se répandre sur un continent, un hémisphère ou dans le monde entier) à l’endémie (la persistance habituelle d’une maladie infectieuse et contagieuse dans une région donnée). La maladie y sévit alors en permanence ou de façon latente et touche une importante partie de la population. On parle d’endémie quand la présence de la maladie est connue, signalée, mais cela ne signifie pas que cette dernière est en progression ni qu’elle se répand.
Une propagation très rapide d’Omicron dans les divers pays du monde apparaît finalement souhaitable à ce stade, car l’apparition d’un variant du SARS-CoV-2 très infectieux et plus virulent/létal qu’Omicron ne peut être exclue, surtout avec la forte pression de sélection virale exercée par la vaccination et les rappels de masse.
Pourquoi dès lors, selon vous, les scientifiques des plateaux-télé et les autorités du Conseil scientifique s’acharnent-t-ils sur la vaccination obligatoire ?
J.-M. S. – Je pense que le conseil scientifique fait ce qu’il peut dans un contexte particulièrement difficile. À mon avis, ce conseil n’a pas les mains libres et doit être obligé de s’aligner sur la politique sanitaire gouvernementale (poursuivie également par de nombreux pays) qui est la vaccination à outrance et pour tous. Compte tenu des décisions parfois irrationnelles prises, je ne peux pas imaginer que les membres de ce conseil décident réellement de la politique sanitaire française.
Quant aux médecins et « spécialistes » qui parcourent les plateaux télévisés, il s’agit souvent des mêmes personnes invitées ; celles-ci sont toutes très favorables à la vaccination de masse et aux rappels multiples. Ceux qui ont un discours différent et/ou qui émettent des doutes sur le bien-fondé de la vaccination non sélective de la population ne sont généralement pas invités. Ainsi les discours dans les médias vont tous dans le même sens et sont en faveur de la vaccination, ce qui est regrettable.
Je tiens à préciser que je n’ai personnellement aucun conflit d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques ou autres lobbies. Ma parole est libre.
Les autorités ecclésiastiques catholiques se tiennent le plus souvent à l’écart des soubresauts électoraux. Mais la situation en France a récemment attiré leur attention sur le cas d’un candidat, en particulier : Eric Zemmour. Au Vatican, une décision sans précédent pourrait être prise : menacer d’excommunication les électeurs tentés par le candidat d’extrême droite.
Un candidat « anti chrétien »
C’est une rumeur qui circule depuis quelques jours au sein de l’épiscopat français : le Cardinal Ladaria Ferrer, préfet de la puissante Congrégation pour la doctrine de la Foi, serait sur le point de menacer d’excommunication les fidèles catholiques qui voteraient pour Eric Zemmour.
Note du blog Christ Roi. Le problème est qu'un candidat à l'élection présidentielle en France, fille aînée de l'Eglise, puisse déclarer qu'il est CONTRE le Christ.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai aussi pour lui devant mon Père qui est aux Cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père.
Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix.
Ainsi, Dieu a dépouillé les Puissances de l’univers ; il les a publiquement données en spectacle et les a traînées dans le cortège triomphal du Christ.
(Le christianisme) leva sur le monde, avec l’étendard du Calvaire, le vrai drapeau de la réforme. Il attaqua l’orgueil par l’humilité, il attaqua la cupidité par la pauvreté, il attaqua le sensualisme par la mortification, il opposa à la concupiscence qui précipitait toutes les décadences la sainteté qui allait susciter tous les Progrès
… Et … le monde se trouva replacé sur cette route royale où depuis deux mille ans il remonte avec Jésus-Christ.
Joseph FELIX, Le Progrès par le christianisme 1857, Conférences de Notre-Dame de Paris, Forgotten Books, p. 87-88.
Les œuvres du Christ ne reculent pas, mais elles progressent.
Les premiers chrétiens faisaient le signe de la croix
"On se marque souvent avec peu de respect du signe de la croix, sans songer que c'est le signe des humiliations que Jésus-Christ a endurées pour nous. Dès votre réveil, faites le signe de la croix, et souvenez-vous qu'il vous indique tout d'abord que la journée qui commence doit être un pas courageux à la suite de Jésus-Christ. Au commencement des actions de quelque importance, faites le signe de la croix. Nous ne saurions trop nous rappeler qu'il faut les imprimer de l'esprit chrétien. Marquez-vous de ce signe auguste dans les moments où votre cœur est attristé... quand vous avez quelque souffrance physique ou morale ou à essuyer quelque assaut de la tentation. Ce signe sacré est l'effroi du démon, tandis qu'il rapproche de vous votre ange gardien." (Source: Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (LXXIV), Seconde édition, Nancy, 1863.)
Le signe de croix lui-mêmeétait rapidement esquissé sur le front, les lèvres et la poitrine.
Ce fut ainsi que les premiers chrétiens tracèrent d'abord le signe de la croix. Plusieurs textes font allusion à cette triple marque sur le front, les lèvres et la poitrine, les trois parties supérieures de l'homme - intelligence, amour, force - se trouvant ainsi placées sous la protection de la croix.
Saint Justin, martyr en 165, nous apprend comment il faisait le signe de la croix : dextra manu in nomine Christe quos crucis signo obsignandi sunt obsignamus. (Quæst, 118.)
"Nous faisons le signe de la croix de la main droite sur les catéchumènes, parce que la main droite est censée plus noble que la gauche, bien qu'elle n'en diffère que par sa position, et non par nature; ainsi, nous prions vers l'Orient, comme étant la partie la plus noble de la création. De qui l'Eglise a-t-elle reçu cette manière de prier ? De ceux-là même qui lui ont appris à prier : les Apôtres." (Quæst, 18.)
Tertullien,né à Carthage entre 150 et 160 ( † et mort en 220) écrit début IIIe siècle dans "De la couronne du soldat" (écrit vers 211-212) :
"À chaque moment et à chaque pas, en entrant et en sortant, en nous habillant, en nous chaussant, en nous baignant, en nous mettant à table, en allumant les flambeaux, en dormant [les mains croisées sur la poitrine], en nous asseyant, quoi que nous fassions, où que nous allions, nous marquons notre front du signe de la croix. Ad omnem progressum atque promotum, ad omnem aditum et exitum, ad vestibum et calceatum, ad lavacra, ad menas, ad lumina, ad cubilia, ad sedilia, quacumque nos conversatio exercet, frontem crucis signaculo terimus." (De Coron. milit. C. III.)
Selon Saint Ephrem, né vers 306 à Nisibe dans l'actuelle Turquie et mort en 373, dit qu'à chaque instants, nos aïeux faisaient le signe de la croix. Ils le faisaient non seulement sur leur front, mais encore sur leurs yeux, sur leur bouche, sur leur poitrine : "in frontibus, et in oculis, et in ore, et in pectore et in omnibus membris nostris" (S. Ephrem, Serm. in pret. et vivif. crucem)
C'est au IVe siècle, à la fin de la persécution, que notre signe de croix actuel prévaudra. L'antique forme (sur le front, les lèvres et la poitrine) est cependant restée dans certains usages : par exemple, on le fait encore à la lecture de l'Évangile. (DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 177.)
Les sept manières du signe de la Croix, salut du monde sont :
(1) Le pouce de la main droite sous l'index et le reposant sur le doigt du milieu, de manière à former une croix.
(2) Les mains jointes sur la poitrine.
(3) Les bras étendus en croix, les mains étendues vers le Ciel.
(4) La main droite portée sur la tête, puis sur la poitrine, l'épaule gauche et l'épaule droite.
(5) Le signe de croix déposé sur le front des baptisés et des confirmés.
(6) Le triple signe de croix sur le front, les lèvres, et la poitrine.
(7) Le signe de croix visible extérieur.
In hoc signo vinces. Par ce signe tu vaincras
Florence CHAVE-MAHIR, historienne, auteur en 2004 de la première thèse de doctorat sur l'histoire des exorcismes médiévaux, cite et référence dans sa thèse de doctorat d'histoire, plusieurs exorcismes par le signum crucis dans l'hagiographie du XIIe siècle, comme dans la vie de saint Bernard. Au XVIe siècle, Thérèse d'Avila chasse le démon par le signe de la croix et sa puissance exorciste est bien connue. (F. CHAVE-MAHIR, L'Exorcisme des possédés dans l'Église d'Occident, Xe - XIVe siècle, coll. Bibliothèque d'Histoire culturelle du Moyen-Âge, 10, Turnhout, Brepols 2011, p. 152-154.)
Saint Thomas d'Aquin parle des significations des signes de la croix de la messe, mais sans préciser explicitement leur puissance exorciste (ST, III, q. 83, a. 5.) (in Jean-Baptiste Golfier, Tactiques du diable et délivrances, Artège-Lethielleux, 2018, p. 596, 573, 584, 913, 962.)
Par ce signe, dit saint Bernard, nous faisons retomber sur ces esprits de malice les coups qu'ils voudraient nous porter. C'est pour nous servir de protection et de défense contre eux que ce signe a été institué ; et l'Eglise l'a toujours regardé comme l'un de ses plus puissants exorcismes. (aut. quiv. at. tr. de pass. Dom. c. 12 n. 65 vol. 2).
Dans sa vie de S. Bernard, Mabillon compte plus de trente aveugles de tout âge et de toute condition, en France, en Allemagne, en Italie, guéris en présence des rois et des grands seigneurs, au moyen du signe de la croix fait sur eux par le thaumaturge de Clairvaux. Par le même signe, l'abbé de Clairvaux a guéri une foule de sourds et de muets. (T. II)
Selon le grand Athanase, témoin oculaire, "par le signe de la croix, tous les artifices de la magie sont impuissants, tous les enchantements inefficaces, toutes les idoles abandonnées. Par lui sont modérées, apaisées, arrêtées les fougues de la volupté la plus brutale, et l'âme courbée vers la terre se relève vers le ciel." (Lib. de Incarnat. Verb.)
L’Église reprend à son compte celle que Constantin a eue en vision lors de la bataille du pont Milvius. C’est cette croix triomphale qui sera reproduite, embellie, ornée de pierres précieuses dans tous les monuments chrétiens de l’époque byzantine pour signifier la victoire glorieuse du Christ sur le mal. (Cf. Basilique St Apollinaire in classe, Ravenne).
Témoignages d'auteurs chrétiens
Le signe de la croix est l'arme de précision contre le démon. Instruits immédiatement par les apôtres, les premiers chrétiens le savaient. En lutte permanente avec Satan, dans toute la puissance de son règne et la cruauté de sa rage, régulateur des mœurs, des idées, des arts, des théâtres, des fêtes et des lois, maître des autels et des trônes, souillant tout et faisant de tout un instrument de corruption, ils avaient sans cesse recours à l'infaillible moyen de dissiper le charme fascinateur, et de parer les traits enflammés de l'ennemi. De là l'usage continuel du signe de la croix devenu pour eux un exorcisme de tous les instants : quacumque nos conversatio exercet, frontem crucis signaculo terimus (quoi que nous fassions, où que nous allions, nous marquons notre front du signe de la croix). Tous les Pères de l'Église, témoins oculaires, en font foi, tous les historiens le constatent.
Les princes des apôtres Pierre et Paul font religieusement le signe de la croix et l'enseignent de l'Orient à l'Occident, à Jérusalem, à Antioche, à Athènes, à Rome, aux Grecs et aux barbares. "Paul, dit saint Augustin, porte partout l'étendard royal de la croix. Il pêche les hommes, et Pierre marque les nations du signe de la croix. Circumfert Paulus Dominicum in cruce vexillum. Et iste piscator hominum, et ille titulat signo crucis gentiles. (Serm, XXVIII.)
"Va, dit le Seigneur à Ananie, et marque-le (Conversion de S. Paul. Ac 9) de mon signe. Vade ad eum, et signa cum charactere meo. (S. Augustin, Serm. II et XXV, de Sanctis)
Non seulement ils le font sur les hommes, ils le font encore sur les créatures inanimées et ils le font faire. "Toute créature de Dieu est bonne, écrit le grand Apôtre, et rien n’est à rejeter si on le prend avec actions de grâces, car alors cela est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. (I Thim IV, 4-5) Paul établit ici deux choses : la première, que nulle créature n'est immonde. La seconde, qu'en la supposant telle, le moyen de la purifier est sous la main. Faites-lui le signe de la croix, rendez grâces et gloire à Dieu, et à l'instant toute souillure disparaît. (Saint Jean Chrysostome, In Tim., Homil., XII.)
"Va, dit le Seigneur à Ananie, et marque-le (Saul de Tarse, futur S. Paul) de mon signe. Vade ad eum, et signa cum charactere meo. (S. Augustin, Serm. II et XXV, de Sanctis)
Le signe de la croix a été pratiqué partout et toujours dans des circonstance solennelles, avec la conscience plus ou moins claire de sa signification. (Source générale : Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, 1869, rééd. Éditions Saint-Sébastien 2016)
Le signe de la croix était fait par les Hébreux et par les païens, eux-mêmes.
S'agissant des Hébreux, Mgr Gaume donne ces exemples :
Lorsque Jacob, sur le point de mourir, bénit les enfants de Joseph, inspiré de Dieu, que fait le saint Patriarche ? Il croise les bras et pose "sa main droite sur la tête d’Éphraïm qui est le cadet, et sa main gauche sur la tête de Manassé" : "il avait croisé ses mains ; or Manassé était l’aîné." (Gn 48,14).
De même, "pourquoi Moïse au moment où Josué va combattre Amalech fait-il ce qu'il n'a jamais fait, priant les mains étendues ? (Exode 17,8-13) ... Parce que le combat du Seigneur qui se livrait contre Amalech préfigurait les batailles du Verbe incarné contre Satan, et le signe de la croix par lequel il devait remplacer la victoire." (Tertullien, Contre Marcion, n° 111.)
"Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim.
Moïse dit alors à Josué : 'Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main.'
Josué fit ce que Moïse avait dit : il mena le combat contre les Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort.
Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil.
Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée."
Le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : "Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. ... Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. ... Moïse convoqua tous les anciens d’Israël et leur dit : « Prenez un agneau par clan et immolez-le pour la Pâque. Puis vous prendrez un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang que vous aurez recueilli dans un récipient, et vous étendrez le sang sur le linteau et les deux montants de la porte. Que nul d’entre vous ne sorte de sa maison avant le matin. Ainsi, lorsque le Seigneur traversera l’Égypte pour la frapper, et qu’il verra le sang sur le linteau et les deux montants, il passera cette maison sans permettre à l’Exterminateur d’y entrer pour la frapper." (Ex 12, 21-23)
"Le Seigneur dit à Moïse : 'Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront !' Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !" (Nb 21, 8-9)
Lorsque les Hébreux murmurèrent contre Moïse et contre Dieu, des serpents leurs furent envoyés qui les déchirèrent de leurs morsures. La prière de Moïse toucha Dieu. Pour mettre en fuite les serpents et guérir les innombrables malades, quel moyen va-t-il indiquer ? Des prières ? Non. Des jeûnes ? non. Un autel, une colonne expiatoire ? Rien de tout cela. Il ordonne de faire un serpent au-dessus d'un mât, signe de croix permanent et visible à tous ; signe de croix que chaque malade fera de cœur, seulement en le regardant. Tel sera la puissance de ce signe, qu'un seul regard suffira pour rendre la santé. (Nb 21, 8-9)
Bâton de Moïse, Nehushtan (ou Nohestan en hébreu), serpent de bronze sur un poteau (Nb 21, 8-9). Sculpture du Serpent d'airain de Moïse (en forme de caducée) sur le Mont Nébo. SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2ton_de_Mo%C3%AFse
Les Philistins ont réduit les Israélites à la plus humiliante servitude. Samson, doté à la naissance d'une force extraordinaire, a commencé leur délivrance. Malheureusement, il s'est laissé surprendre. Ils l'ont enchaînés, après lui avoir crevé les yeux. Dans cet état, ils s'en font un jouet pour amuser leurs fêtes. Cependant, "placé entre deux colonnes qui soutiennent tout l'édifice, dit saint Augustin, le fort d'Israël étend ses bras en forme de croix.
Dans cette attitude toute-puissante, il secoue les colonnes, les ébranle, écrase ses ennemis (Juges 16,29-30) : et comme le grand Crucifié, dont il était la figure, il meurt lui-même enseveli dans son triomphe." (Saint Augustin, Serm. 107, de Temp.)
Lorsque David, accablé de chagrin, est réduit à la plus grande extrémité dans laquelle se puisse trouver un roi, un fils parricide, des sujets révoltés, un trône chancelant, la vieillesse qui arrive à grands pas, que fera le monarque inspiré ? Il priera. Mais comment ? En faisant le signe de la croix.Expandi manus meas ad te. J'ai étendu mes mains vers vous. (Ps 142,6).
Lorsque encore Salomon, fils de David, achève le temple de Jérusalem, il faut attirer les bénédictions du ciel sur la nouvelle demeure du Dieu d'Israël, et obtenir ses faveurs pour ceux qui y viendront prier. Que fait Salomon ? Il prie en faisant le signe de la croix. Or Salomon se tint debout devant l'autel du Seigneur, en présence de toute l'assemblée d'Israël, et il étendit ses mains vers le ciel. (I Rois 8,22)
Au temps du prophète Ézechiel au VIe s. av. J.-C., les abominations de Jérusalem étaient au comble. Un personnage mystérieux, l'homme vêtu de lin, portant à la ceinture une écritoire de scribe, dit le prophète, reçoit ordre de traverser la ville et de marquer du signe T ("Mark", hébreu : תו tāw ou tau, dernière lettre de l’alphabet hébraïque) le front de tous ceux qui gémissaient des iniquités de cette coupable capitale. Cette lettre pouvait s’écrire de différentes manières, selon Jeff A. benner, et notamment sous la forme d’une graphie en T (deux mille ans avant J.-C.) ou en X (100 ans av. J.-C.). À ses côtés marchaient six autres personnages, portant chacun une arme de mort, avec ordre de tuer indistinctement tous ceux qui ne seraient pas marqués du signe salutaire. (Ezech. 9,4, etc.)
"Le signe Tau, marqué sur le front des habitants de Jérusalem les protégeaient contre les anges exterminateurs. Ainsi, le signe de la croix, dont l'homme marque son front est une assurance qu'il ne sera pas la victime du démon et des autres ennemis du salut, s'il gémit sincèrement des abominations que ce signe interdit." (Tertullien, Adv. Marcion, lib. III, c. XXII).
Dans les sacrifices juifs, le prêtre élevait d'abord l'hostie, selon qu'il était prescrit par la loi. Il la portait ensuite de l'Orient à l'Occident, comme nous l'apprennent les Juifs eux-mêmes : ce qui formait la figure de la croix.
C'est en faisant le même mouvement que le grand prêtre et même les simples prêtres bénissaient le peuple après les sacrifices. (Abbé Jacques Joseph Duguet, Traité de la Croix de notre seigneur Jésus-Christ ; ou Explication du mystère de la passion de N. S. Jésus-Christ selon la Concorde, 1733, c. VIII.)
Croire que les patriarches, les juges, les prophètes, les rois, les voyants d'Israël fussent les seuls à connaître le signe de la croix et à le pratiquer serait une erreur. Tout le peuple le connaissait, et dans les dangers publics en faisait religieusement usage.
Sennachérib a marché de victoire en victoire. La plus grande partie de la Palestine est envahie : Jérusalem est menacée. Vois-tu ce que fait ce peuple, hommes, femmes, enfants, pour repousser l'ennemi ? Comme Moïse, il fait le signe de la croix ; "Et ils invoquèrent le Seigneur des miséricordes, et, étendant les mains, ils les élevèrent vers le ciel. Et le Seigneur les exauça." (Siracide 48,22)
Un autre danger les menace. Voici Héliodore qui vient, accompagné d'une troupe de soldats, pour piller les trésors du temple. Déjà il est entré dans le parvis extérieur : encore un peu et le sacrilège sera consommé. Les prêtres sont prosternés au pied de l'autel : mais rien n'arrête le spoliateur. Que fait le peuple ? il recourt à son arme traditionnelle : il prie en faisait le signe de la croix, les mains tendues vers le Ciel. (II Mc 3,20)
"Voici ce qu’il avait vu : Onias, jadis grand prêtre, cet homme noble et bon, modeste dans son abord et doux de caractère, distingué dans son langage et adonné dès l’enfance à tout ce qui concerne la vertu, étendait les mains et priait pour toute la communauté des Juifs."
S'il est incontestable que prier les bras étendus est une forme du signe de la croix, tu vois que de toute antiquité les Juifs ont connu le signe de la croix... et qu'ils l'ont pratiqué, avec l'instinct plus ou moins mystérieux de sa toute-puissance.
Les païens, aussi, faisaient le signe de la croix
Ils l'ont fait en priant et l'ont cru, avec raison, doué d'une force mystérieuse de grande importance. Ils le faisaient en passant le pouce de la main droite sous l'index et le reposant sur le doigt du milieu, de manière à former une croix. Apulée (125-170), philosophe platonicien, en fait foi : "Une multitude de citoyens et d'étrangers, dit-il, étaient accourus au bruit retentissant du spectacle. ... Ils portaient la main droite à leur bouche, l'index reposant sur le pouce; et, par de religieuses prières, l'honoraient comme la divinité elle-même." (Apulée, Asin, Aur, lib. IV.) Quant au murmure d'accompagnements, on connaît les vers d'Ovide (-43 - 18 ap. J.-C.), VI, Métamorph. :
Restitit, et pravido, faveas mihi, murmure Dixit (Il s'est arrêté et m'a dit à voix haute)
Dux mens : simul, faveas mihi, murmure dixi. (Esprit de chef : en même temps, favorisez-moi, murmurai-je.)
Cette manière de faire le signe de la croix est tellement expressive qu'elle est demeurée même de nos jours, familière à un grand nombre de chrétiens dans tous les pays. Elle n'était pas la seule connue des païens. Comme les âmes les plus pieuses, ils faisaient le signe de la croix en joignant les mains sur la poitrine, dans les circonstances les plus solennelles, et les plus mystérieuses en même temps, de leur vie publique.
Lorsqu'une armée romaine venait mettre le siège devant une ville, la première opération du général, quel que fût son nom, Camille, Fabius, Métellus, César ou Scipion, était non de creuse des fossés ou d'élever des lignes de circonvallation, mais d'évoquer les dieux défenseurs de la ville et de les appeler dans son camp. La formule d'évocation est trop longue pour une lettre. Tu la trouveras dans Macrobe. Or, en la prononçant, le général faisait deux fois le signe de la croix. D'abord, comme Moïse, comme les premiers chrétiens, comme, aujourd'hui encore le prêtre à l'autel, les mains étendues vers le ciel, il prononçait en suppliant le nom de Jupiter. Puis, rempli de confiance dans l'efficacité de sa prière, il croisait dévotement les mains sur sa poitrine. (Satur., lib. III, c. II). Voilà bien le signe de la croix sous deux formes incontestables, universelles et parfaitement régulières.
Si ce fait remarquable est généralement ignoré, en voici un autre qui l'est un peu moins. L'usage de prier les bras en croix était familier aux païens de l'Orient et de l'Occident.
Tite-Live dira : "À genoux, elles élevaient leurs mains suppliantes vers le ciel et vers les dieux." (Lib. XXXIV.)
Denys d'Alicarnasse : "Brutus, apprenant le malheur et la mort de Lucrèce, éleva les mains au ciel et appela Jupiter avec tous les dieux. (Antiquit., lib. IV)
Et Virgile : "Le père Anchise, sur le rivage, les mains étendues, invoque les grands dieux." (Æneid., lib . III)
Et Athénée : "Darius, ayant appris avec quels égards Alexandre traitait ses filles captives, étendit les mains vers le soleil, et demanda, si lui-même ne devait pas régner, que l'empire fût donné à Alexandre." (Lib. XIII, c. XVII.)
Apulée déclare formellement que cette manière de prier n'était pas une exception, une excentricité, mais une coutume permanente : "L'attitude de ceux qui prient, est d'élever les mains au ciel." (Lib. de Mundo)
Les Égyptiens plaçaient la croix dans leurs temples, priaient devant ce signe et le regardaient comme l'annonce d'un bonheur futur.
L'Égypte pharaonique a utilisé des symboles qui plus tard s'avéreront chrétiens.
Hiéroglyphes pyramides de Téti (IIIe millénaire av. J.-C.)
Les historiens grecs Socrate de Constantinople (380-450) et Sozomène (400-448) rapportent qu'au temps de l'empereur Théodose (379-395), lorsqu'on détruisait les temples des faux dieux, celui de Sérapis en Égypte, se trouva rempli de pierres, marquées de caractère hiéroglyphiques en forme de croix. Les néophytes égyptiens affirmaient que ces caractères signifiant la croix, signe de la vie future, suivant les interprètes. (Sozom. , 1. V, c. XVII; - Id., lib. VII, c. XV.)
La Croix ankh (Pyramide de Téti, VIe dynastie, IIIe millénaire av. J.-C.).
Le monogramme du Christ écrit de façon cursive se trouve être identique à la croix ankh écrite, elle aussi, de façon cursive. la croix ankh, hiéroglyphe signifiant la vie éternelle, était une signe extrêmement répandu qui occupait la première place parmi les hiéroglyphes dans les temples égyptiens et les tombes. Et notre croix signifie aussi la vie éternelle, et c'est pourquoi nous la mettons sur nos tombes. La croix ankh était la clé de vie et la croix latine signifie la rédemption qui nous rouvre le Ciel qui nous est fermé depuis le Péché originel.
Après la démolition du Sérapéum (391), on détruisit partout dans la cité les bustes de Sérapis qui était sculpté à l'entrée des maisons ou au-dessus des fenêtres. On traça à leur place le signe de la croix. C'est alors que des gens qui restaient encore païens furent de ce que cette apparition du signe de la croix chrétienne s'accordait avec une vieille prophétie reçue de leurs ancêtres. Celle-ci annonçait que les cultes égyptiens s'effaceraient le jour où serait subitement exalté le signe hiéroglyphique désignant la vie. Or, ces égyptiens possédaient effectivement parmi leurs hiéroglyphes un signe figurant la vie future, et presque identique de forme. Ce qui donnait tout son sens à la prédiction, à la croix du Seigneur. Pour cette raison, cet événement fortuit provoqua de nombreuses conversions au christianisme, plus encore chez les prêtres et autres officiants des cultes égyptiens que parmi les masses des laïques qui saisissaient moins bien de pareils symboles. Depuis ce jour, les coptes alors encore tous catholiques, adoptèrent cette croix dans leurs églises comme signifiant la croix du Christ. (Voir dans le Musée copte du Caire)
Croix coptes, Musée du Caire
Sur la valeur interprétatoire et latreutique du signe de la croix, le haut Orient était d'accord avec l'Occident, le Chinois et le Romain.
L'idée de Dieu et de l'âme a été connue et admise dès l'antiquité en Chine et avant l'arrivée des missionnaires chrétiens. (Père Joseph-Henri de Prémaré, Lettre inénite du Père Prémaré sur le monothéisme des chinois, 1728, G. Pauthier, Extrait des Cahiers de février et mai du tome III des Annales de Philosophie chrétienne (5e série) – Paris, rééd. Scholar Select, 2018, p. 1.) Le Père Prémaré soutient que le monothéisme chinois avait une vision de la Trinité de Dieu.
Croirais-tu qu'un empereur de Chine, si ancien qu'il est presque mythologique, Hien-Yuen (Hoang-ti ou Huang-Di, l'"empereur jaune"), avait, comme Platon, pressenti le mystère de la croix ? "Pour honorer le Très-Haut, cet ancien empereur joignait ensemble deux morceaux de bois, l'un droit, l'autre de travers." (Discours prélim. du Chou-King, par le P. Prémare, ch. IX, p. XCII.)
Sous la dynastie des Soung (ou Song) (qui régna de 960 à 1260 de notre ère), Tchéou Lien-Ki, le docteur aux nénuphars) mourut à l'âge de 57 ans, l'an 1073 de notre ère. Il fit un Système de Physique; tous les lettrés de son temps le suivirent et l'ont regardé comme leur maître; Tous ces philosophes vivaient dans le 11e et 12e siècle de notre ère.
Voici les principes généraux de ce système :
(1) il y a dans l'univers un être qu'on appelle Khi; il n'est point figuré, mais il peut le devenir. C'est comme un vase dans lequel est un autre être qu'on nomme Li, et qui est tellement au-dessus de toute figure, qu'il est impossible qu'il en prenne jamais aucune. Tchou-hi, le plus fameux disciple de Lien-Ki, définit ainsi ces deux êtres :
'Dans l'univers, il y a Li et il y a Ki. Ce qu'on entend par Li, c'est la Raison qui est au-dessus de toute figure et qui est comme la racine d'où sortent tous les êtres. Ce qu'on entend par Ki, c'est le vase sujet à la figure et l'instrument dont tout est fait.'
(2) Ce Khi ou matière, si on peut l'appeler ainsi, se trouve tour à tour en mouvement et puis en repos, en repos et puis en mouvement.
Avant les Soung, on entendait par Thaï-Khi la matière dans l'état de chaos. C'est pour cela que Tchouang-tseu a dit que 'la Raison était avant Thaï-khi.'
Tchéou Lien-Ki, le père de la philosophie des Soung, a dit la même chose. C'est ce qu'il appelle l'être illimité et infini.
C'est une tradition constante que Thaï-Khi renferme trois qui ne sont qu'un. (Père Joseph-Henri de Prémaré, Lettre inénite du Père Prémaré sur le monothéisme des chinois, 1728, G. Pauthier, Extrait des Cahiers de février et mai du tome III des Annales de Philosophie chrétienne (5e série) – Paris, rééd. Scholar Select, 2018, p. 10-21)
Dans l'Ancien Testament aussi, la création du monde est rattachée à la Parole de Dieu (Gn 1,3 Dieu dit : "Que la lumière soit." Et la lumière fut; Ps 33 (32), 6-9 Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l'univers, par le souffle de sa bouche; 147, 15-18 Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt. … Il envoie sa parole : survient le dégel ; il répand son souffle : les eaux coulent; Is 40,26 Levez les yeux et regardez : qui a créé tout cela ? Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle chacune par son nom; Is 48,3 Les événements passés, je les avais annoncés d’avance ; ils étaient sortis de ma bouche, et je les avais fait entendre ; soudain j’ai agi, et ils sont arrivés; Sg 9, 1-9 "Dieu de mes pères et Seigneur de miséricorde, par ta parole tu fis l’univers.")
Ainsi, des sept manières de faire le signe de la croix, les païens en connaissaient trois. À leurs yeux, il avait une signification réelle, une valeur considérable, quoique plus ou moins mystérieuse, suivant les lieux, les temps et les personnes.
"Il est infiniment remarquable, dit Gretzer (1562-1625), que dès l'origine du monde Dieu a voulu tenir constamment la figure de la croix sous les yeux du genre humain, et organisé les choses de manière que l'homme ne pût presque rien faire sans l'intervention du signe de la croix. (De Cruce, lib. I, c. III.)
"Pour tenter la fortune et aller chercher des richesses aux extrémités du monde, le navigateur a besoin d'un navire. Le navire ne peut voguer sans mât, et le mât avec ses vergues forme la croix. (S. Hier., in c. XI Marc.) Sans elle nulle direction possible, nulle fortune à espérer. (Orig. Homil. VIII, in divers.)
"Le laboureur demande à la terre sa nourriture, la nourriture des riches et des rois. Pour l'obtenir, il lui faut une charrue. La charrue ne peut ouvrir le sein de la terre si elle n'est armée de son couteau; et la charrue armée du couteau forme la croix." (S. Maxim. Taur., ap. S. Ambr., t. III, ser. 56, etc.)
Chez les Romains, "[q]ue nous montrent ... les cantabra et le siparia des étendards, sinon la croix ? Les uns et les autres sont des lances dorées surmontées d'un bois, placé horizontalement, d'où pend un voile d'or et de pourpre.
On peut voir les reproductions de ces étendards romains sur le site boutique-epees.fr
Les aigles aux ailes déployées placées au haut des lances et les autres insignes militaires, toujours terminés par deux ailes étendues, rappellent invariablement le signe de la croix.
"Monuments des victoires remportées, les trophées forment la croix. La religion des Romains est toute guerrière; elle adore les étendards; elle jure par les étendards; elle les préfère à tous les dieux : et tous ses étendards sont des croix : omnes illi imaginum suggestus insignes monilia crucium sunt." (Tertull. Apolog. XVI.) Aussi, lorsqu'il voulut perpétuer le souvenir de la croix par laquelle il avait été vaincu, Constantin n'eut point à changer l'étendard impérial, il se contenta d'y faire graver le chiffre du Christ, comme s'il lui importait seulement de nommer Celui de qui il avait eu la vision et non l'objet de cette vision." (Euseb. lib. IX Histor., 9.)
"Le ciel lui-même est disposé en forme de croix. Que représente les quatre points cardinaux, sinon les quatre bras de la croix et l'universalité de sa vertu salutaire ? La création tout entière porte l'empreinte de la croix. Platon lui-même n'a-t-il pas écrit que la Puissance la plus voisine du premier Dieu s'est étendue sur le mine en forme de croix." (S. Maxim. Taur., apud S. Ambr., t. III, serm. 56 ; - S. Hier., in Marc, XI ; - Tertull., Apol., XVI; - Orig., Homil. VIII in divers.)
De là cette réponse péremptoire de Minucius Félix († en 250 à Rome) aux païens qui reprochaient aux chrétiens de faire le signe de la croix : "Est-ce que la croix n'est pas partout ? leur disait-il. Vos enseignes, vos drapeaux, les étendards de vos camps, vos trophées, que sont-ils, sinon des croix ornées et dorées ? Ne priez-vous pas comme nous, les bras étendus ? Dans cette attitude solennelle, n'employez-vous pas alors aux chrétiens adorateurs d'un Dieu unique, et qui ont le courage de confesser leur foi au milieu des tortures, en étendant leurs bras en croix ? Entre nous et votre peuple, quelle différence y a-t-il, lorsque les bras en croix, il dit : Grand Dieu, vrai Dieu, si Dieu le veut ? Est-ce le langage naturel du païen, ou la prière du chrétien ? Ainsi, ou le signe de la croix est le fondement de la raison naturelle, ou il sert de base à votre religion." (Octav.)
De l'Église judaïque, ce signe est passé dans l'Église chrétienne.
Les premiers fidèles, frappés de l'ancienne manière de bénir avec la figure de la croix, ont été facilement instruits par les apôtres de la signification mystérieuse de ce signe, et naturellement portés à le continuer, en y ajoutant les divines paroles qui en donnent l'explication.
Dans son ouvrage "La vérité sur les Manuscrits de la Mer morte" (dont les conclusions à propos de l'identité entre esséniens et premiers chrétiens rejoignent celles d'EISENMAN et de WISE dans "Les Manuscrits de la Mer morte révélés", 1995), Étienne COUVERT évoque le sujet de l'"ascia", hachette stylisée "au cours du IIe siècle après Jésus-Christ" à "'usage des stèle funéraires en grande abondance à Lyon, et ailleurs en Gaule, à Rome.
"À propos de ce symbole chrétien, M. Carcopino cite deux textes : Saint Luc dans son Évangile, cite ces propos de Saint Jean Baptiste, apostrophant avec vigueur les Juifs qui le suivaient : 'Voici que la hache est placée à la racine des arbres.' (Mt 3,10) Ainsi donc celui qui doit venir va couper l'arbre qui ne porte pas de bons fruits. Vous, Juifs, vous croyiez que vous étiez sauvés par la filiation d'Abraham. Dorénavant, il faudra faire pénitence, recevoir le baptême. Vous ne pourrez plus vous prévaloir de votre naissance. Cette hache, c'est Jésus, le Messie qui doit venir. [...] Saint Irénée dans son 'Adversus haereses' explique en citant le texte de Saint Luc que le Verbe de Dieu ressemble à l'ascia, que l'ascia ressemble plus à la croix que la charrue, et que du reste, telle la charrue, l'ascia montrait le fer uni au bois du verbe, en sorte que, semblable à elle, le Verbe de Dieu 'a émondé la terre broussailleuse.'
"L'ascia est attestée comme symbole du Christ. [...] Les tombes à ascia [...] se sont multipliées dans la région lyonnaise en pleine période de persécutions. On en trouve à Rome sur des tombes juives ou judéochrétiennes. On n'en trouve pas en Asie mineure, ni en Orient; mais seulement en Occident où les défunts portent des noms en général orientaux, grecs ou sémites. [...] Le symbole de la Hache [...] existait également en Palestine, où il représentait bien le Christ [...] (d'après le livre de Bellarmino Bagatti sur l'Eglise de la Circoncision) C'est donc un symbole du Christ, auquel sont restées attachées des communautés chrétiennes d'Orient transplantées, au hasard des circonstances, en Occident. [...] L'ascia a été trouvé en plusieurs exemplaires dans la plus ancienne catacombe chrétienne, celle de Saint-Sébastien où l'on pense que furent inhumés au moins provisoirement les corps de Saint Pierre et Saint Paul. On a trouvé dans cette catacombe une hypogée des Innocentii dans laquelle plusieurs tombes judéo-chrétiennes portent le signe de l'ascia.
Stèle à ascia gallo-romaine du IIe siècle de l'ère chrétienne, à la forme d'un tau grec. Extrait de Jérôme CARCOPINO, Le Mystère d'un symbole chrétien, l'Ascia dans Etienne COUVERT, La Vérité sur les Manuscrits de la Mer morte, 2e éd., Ed. de Chiré, Poitiers 2003, p. 33
"[...] Le symbolisme de la hache dont son origine au Miracle de la hache, [...] au livre des Rois [...] lorsqu'Élie fut enlevé au Ciel et qu'il eut rejeté son manteau sur Élisée, les fils des prophètes demandèrent à ce dernier de faire construire un bâtiment à l'emplacement même de son enlèvement. Ils partirent avec des haches pour couper du bois sur les bords du Jourdain; L'un d'eux laissa échapper sa hache qui fut emportée par le courant. Élisée lança son bâton qui, à la façon d'un aimant, ramena l'outil sur le rivage. Ainsi, un disciple a perdu l'instrument de son salut et il lui fut rendu par le bois de la Croix, ici le bâton du prophète. [...] Cette scène a été reproduite sur un panneau de la porte en bois de Sainte-Sabine à Rome. L'un des jeunes gens qui a perdu sa hache, se jette à terre épouvanté, en se voilant la face, près d'Élie enlevé sur son char de feu. Ainsi, le symbole de la hache était chrétien et permettait d'associer la mémoire d'Élie à celle de Saint Jean-Baptiste.
"Enfin, il est dit dans le 'document de Damas' trouvé au Caire, d''imprimer une marque sur le front de ceux qui soupirent et gémissent'. Ce passage est tiré d'Ézéchiel où l'on précise que cette marque à la forme du tau grec. Or, sur les tombes à ascia, l'on imprimait au frontispice cette marque : l'ascia ayant la forme d'un tau minuscule." (Étienne COUVERT, La Vérité sur les Manuscrits de la Mer morte, 2e éd., Ed. de Chiré, Poitiers 2003, p. 32-38)
Les Chrétiens opposaient ce signe vénérable à toutes les superstitions des païens. (Origène, Select. in Ezech, c. IX.)
Les Pères de l'Eglise attestent qu'il se faisaient des miracles par le signe de la croix.
Saint Basile dit que c'est une tradition apostolique. (L. de Sipit. Sancto., c. 27, n° 66).
Les Pères nous enseignent que l'onction du baptême et celle de la confirmation se faisaient en forme de croix sur le front du baptisé, et que ce signe puissant suffisait pour mettre en fuite le démon et pour déconcerter tous leurs prestiges dans les cérémonies magiques des païens. (Lactance I, IV, Divin. Institut., c. 27; de Morte persec., c. 10, etc., in Encyclopédie théologique, Dictionnaire de théologie dogmatique, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, tome premier, J.-P. Migne éditeur, 1850, p. 1187.)
Au Ier siècle Sainte Thècle, saisie par les bourreaux, fut conduite au bûcher, elle y monta d'un pas assuré, fit le signe de la croix et demeura tranquille au milieu des flammes. Un torrent d'eau éteignit le feu, et comme les enfants de Babylone, la jeune héroïne sortit du bûcher sans avoir perdu un seul cheveu. (Ado. in Martyrol., 23 sept.)
Sainte Glycérie détruit la statue de marbre de Jupiter par le signe de la croix. Source Image : Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, 1869, rééd. Éditions Saint-Sébastien 2016
Sainte Glycérie, était la fille de Macarius, un important officier romain; elle fut arrêtée en 177 sous Marc-Aurèle. Lorsque les habitants de la ville de Trajanopolis en Macédoine orientale durent aller adorer Zeus, Glycérie refusa et brisa la statue dans le temple. Emmenée dans l'amphithéâtre, elle se tourna vers les chrétiens mêlés dans la foule, elle leur dit : "Frères, soeurs, enfants, pères, et vous qui me tenez lieu de mère, voyez, veillez sur vous; et considérez bien quel est l'Empereur dont nous portons le caractère et quel est le signe gravé sur nos fronts." (Apud Sur., et Baron. t. II.)
En 226, l'empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine de Rome en prières dans une église et l'arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête ; mais, conduite à l'empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles ; celui-ci ne l'en fit pas moins conduire au temple d'Apollon. En y entrant, Martine, s'armant du signe de la Croix, pria Jésus-Christ, et à l'instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l'idole.
Lors de la persécution de Dioclétien en Phénicie, on vit un jour entrer dans l'amphithéâtre un grand nombre de chrétiens, condamnés aux bêtes. Les spectateurs ne purent se défendre d'une profonde émotion à la vue de cette multitude d'enfants, de jeunes gens et de vieillards, dépouillés de leurs vêtements, les yeux levés au ciel, les bras levés en croix, immobiles, sans étonnement et sans frayeur, au milieu des tigres et des lions affamés. (Eusebe, Hist. Eccl. Liv. VIII, c. V.)
Sainte Agnès de Rome, noble vierge martyre de treize ans en 304, parce qu'elle avait refusé d'offrir un sacrifice aux dieux et à l'empereur : sa main ne se levait que pour faire le signe de la croix.
"La voyez-vous, dit S. Ambroise, tendre ses mains vers le Christ, et jusqu'au milieu des flammes arborer l'étendard victorieux du Seigneur ? Les mains étendues à travers les flammes, elle fait à Dieu cette prière : "Ô vous qu'il faut adorer, honorer et craindre, Père Tout-Puissant de Notre-Seigneur-Jésus-Christ, je vous bénis, parce que, grâce à votre fils unique, j'ai échappé aux mains des hommes impies et traversé sans souillure les impuretés du démon. Et voici de plus que sous la rosée du Saint-Esprit s'éteint le feu qui m'environne; la flamme se divise et les ardeurs de mon bûcher menacent ceux qui l'ont allumé." (Lib I. de Virgin.)
Lorsque en 305, sainte Euphémie, fille de sénateur, fut étendue sur la roue du supplice, elle fit le signe de la croix, s'avança elle-même vers l'affreuse machine hérissée de pointes de fer, la fixa sans pâlir et d'un regard la fit voler en éclats. (Apud Sur., t. V et Baron., Martyrol., 16 sept.)
Lorsque en 320, les 40 Martyrs de Sébaste, soldats chrétiens vétérans de l'armée de Licinius, furent traînés au milieu du lac, condamnés à y passer la nuit au milieu des neiges, une force surhumaine de résistance leur fut d'autant plus nécessaire que sur le rivage étaient des bains chauds, préparés pour les déserteurs. Ils firent le signe de la croix, et une mort héroïque vint couronner leur courage. (S. Ephrem, Encom. in 40 SS. Martyr)
Tertullien, Cyprien, Athanase, Grégoire, Basile, Augustin, Chrysostome, Jérôme, Ambroise, et tant d'autres... faisaient très assidûment le signe de la croix et recommandaient avec instance à tous les chrétiens de le faire dans chaque occasion." (Mgr Jean-Joseph GAUME, Le Signe de la Croix au XIXe siècle, ibid., p. 13, 32, 37.)
Origène, né à Alexandrie en 185 et mort en 253 écrit que le signe de la croix est une enseigne redoutable qui épouvante les puissances des ténèbres (in Exod. hom. 6 n. 8)
"Le signe de la croix déconcerte les puissances des ténèbres, les éloigne, les chasse, les met en fuite, les disperse.
- Il est leur terreur, dit saint Cyrille (Hier. Cat. 13 n. 36) ;
- une arme invincible à toutes leurs attaques, dit saint Ephrem (in pret. et vivif. crucem) ;
- un bouclier qui nous met à couvert de leurs traits, dit saint Jérôme(Hier Ep. 18 ad Eust) ;
- il fait disparaître, dit saint Athanase, tous leurs charmes, dissipe tous leurs enchantements, anéantit tous leurs prestiges (orat. contra gentes. n. 1).
"Sans le signe de la croix, disent nos pères dans les catacombes, rien parmi nous ne se fait légitimement, rien n'est parfait, rien n'est saint." (S. Cyprien de Carthage, de Bapt. chr.)
(Toutes ces citations et références sont tirées du merveilleux livre de Mgr Jean-Joseph GAUME, "Le Signe de la Croix au XIXe siècle" (1869), ibid.)
Saint Ignace d'Antioche, disciple de saint Jean l'Évangéliste, mort martyr dévoré par les lions v. 110 ap.J.-C., dans sa Lettre aux Ephésiens (IX, 1.) écrit :
"J’ai appris que certains venant de là-bas sont passés , porteurs d’une mauvaise doctrine, mais vous ne les avez pas laissés semer chez vous, vous bouchant les oreilles, pour ne pas recevoir ce qu’ils sèment, que vous êtes les pierres du temple du Père, préparés pour la construction de Dieu le Père, élevés jusqu’en haut par la machine de Jésus-Christ, qui est la croix, vous servant comme câble de l’Esprit-Saint ; votre foi vous tire en haut, et la charité est le chemin qui vous élève vers Dieu." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 160-161)
Dans sa Lettre aux Tralliens (XI, 1), Ignace écrit :
"Fuyez donc ces mauvaises plantes parasites : elles portent un fruit qui donne la mort, et si quelqu’un en goûte, il meurt sur le champ. Ceux-là ne sont pas la plantation du Père (cf. Mt 15, 13 ; Jn 15, 1 ; 1 Co 3, 9). 2. S’ils l’étaient, ils apparaîtraient comme des rameaux de la croix, et leur fruit serait incorruptible. Par sa croix, le Christ en sa passion vous appelle, vous qui êtes ses membres ; c’est Dieu qui nous promet cette union, qu’il est lui-même." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 182.)
Dans sa Lettre aux Romains, Ignace écrit (V,3) :
"3. Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie, de trouver le Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 190.)
Au début de sa Lettre aux Romains, Ignace évoque l'Église "qui préside dans la région des Romains, digne de Dieu, digne d'honneur, digne d'être appelée bienheureuse, digne de louange, digne de succès, digne de pureté, qui préside à la charité, qui porte la loi du Christ, qui porte le nom du Père." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 185-186.)
Dans sa Lettre aux Smyrniotes (I, 1), Ignace écrit :
"Je rends grâces à Jésus-Christ Dieu, qui vous a rendus si sages. Je me suis aperçu, en effet, que vous êtes achevés dans une foi inébranlable, comme si vous étiez doués de chair et d’esprit à la croix de Jésus-Christ, et solidement établis dans la charité par le sang du Christ, fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race 'de David selon la chair' (cf. Rm 1, 3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu, véritablement né d’une vierge, baptisé par Jean pour que, par lui, 'fût accomplie toute justice'." (Mt 3, 15). Il a véritablement été cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate et Hérode le Tétrarque. C'est grâce au fruit de sa croix, et à sa passion divinement bienheureuse que nous, nous existons, pour 'lever son étendard' (Is 5,26) dans les siècles par sa résurrection, et pour <rassembler> ses saints et ses fidèles, <venus> soit des Juifs soit des gentils, dans l'unique corps de son Église." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 203-204.)
Et dans son admirable Lettre aux chrétiens de Philippes, Ignace dit :
"Le prince de ce monde se réjouit lorsqu'il voit quelqu'un renier la croix. Il sait que c'est la croix qui lui donne la mort; car elle est l'arme destructive de sa puissance. Sa vue lui fait horreur, son nom l'épouvante. Avant qu'elle fût faite, il ne négligea rien pour la faire fabriquer. À cette œuvre il poussa les fils d'incrédulité, Judas, les Pharisiens, les Saducéens, les vieillards, les jeunes gens, les prêtres. Mais lorsqu'il la voit sur le point d'être achevée, il se trouble. Il jette le remords dans l'âme du traître; il lui présente la corde et le pousse à se pendre. Il épouvante par un songe pénible la femme de Pilate, et fait tous ses efforts pour empêcher la confection de la croix. Ce n'est pas qu'il eût des remords; s'il en avait, il ne serait pas complètement mauvais; mais il pressentait sa défaire. Il ne se trompait pas. La croix est le principe de sa condamnation, le principe de sa mort, le principe de sa ruine."
Converti vers 130, Justin de Néapolis ou Justin de Naplouse possédait aussi la passion de communiquer la vérité. Simple laïc, il vint à Rome à l'époque d'Antonin, y ouvrir une école à la façon des philosophes païens. Cherchant à justifier les chrétiens, il montra que leur croyance était "conforme à la raison et à la vérité". Il se lança "dans une vaste entreprise de récupération des textes anciens judéens et grecs. Pour les premiers, il estime que si Moïse prie 'les bras en croix', c'est qu'il annonce la crucifixion, allant même à avancer que l'ange qui parle à Abraham pourrait être Jésus lui-même et à voir dans le nom de Josué celui de Jésus. Pour les seconds, il se demande si Platon n'aurait pas vu dans l' "X" du Timéeune croix, celle de Jésus de Nazareth. Dans de telles interprétations à la fois typologiques et allégoriques, la philosophie grecque est récupérée, prenant une nouvelle dimension et un nouveau visage: le Logos grec, par exemple, exprime chez Justin à la fois la visibilité du Père, la parution de la connaissance et l'identité de la 'deuxième divinité', Jésus-Christ." (Pierre MARAVAL, Simon Claude MIMOUNI, Le Christianisme, des Origines à Constantin, Nouvelle Clio, l'Histoire et ses problèmes, PUF, Clamecy 2018, p. 226.)
Saint Justin se demande si Platon n'aurait pas vu une croix dans l' "X" du Timée; pas un poteau, comme le prétendent les "Témoins de Jéhovah".
C'est dans son Dialogue avec Tryphon (cote 40 et 90) que Saint Justin explique que le sens salvateur du Christ en Croix était déjà contenu dans la prière de Moïse combattant Amalek, en priant Dieu les mains étendues de chaque côté :
"De même la prescription de faire rôtir l’agneau tout entier : c’était un symbole de la souffrance de la Croix dont le Christ devait souffrir. L’agneau, lorsqu’il est rôti, est disposé de manière à figurer la croix : l’une des broches dressées le transperce depuis les membres inférieurs jusqu’à la tête, l’autre au travers du dos, et on y attache les pattes de l’agneau.
[...] Lorsque le peuple combattait Amalek, Moïse lui-même priait Dieu les mains étendues de chaque coté ; celui qui l’emportait, l’emportait par la croix. Ce n’est pas parce que Moïse priait ainsi que le peuple gagnait l’avantage, mais parce qu’en tête de combat était le nom de Jésus (= Josué) et que Moïse représentait la croix."
Saint Justin encore, dit que la croix du Sauveur est le signe le plus éclatant de son pouvoir, et de l'empire qu'il exerce sur le monde entier; il rappelle les paroles d'Isaïe, où le prophète parlant du Messie dit qu'il portera la marque de son empire sur son épaule (Is 9, 5); c'est la croix, dit S. Justin, que Jésus-Christ a portée avant d'y être attaché. (Apolog 1, n° 55 et 35)
Il observe aussi bien que Minutius Félix et Tertullien que cet objet prétendu de malédiction se voit néanmoins partout sur les mâts des vaisseaux, sur les instruments du labourage, sur les enseignes militaires. (Encyclopédie théologique, Dictionnaire de théologie dogmatique, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, tome premier, J.-P. Migne éditeur, 1850p. 1185.)
Saint Polycarpe, établi évêque de Smyrne par saint Jean l'Évangéliste, martyr livré au flammes v. 155 ap.J.-C. sur un poteau parce qu'il refusa d'être cloué, dans sa Lettre de Smyrne aux Philippiens (Lettre aux Philippiens VII, 1), écrit :
"Quiconque, en effet, ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair, est un antéchrist (cf. 1 Jn 4, 2-3), et celui qui ne confesse pas le témoignage de la croix est du diable, et celui qui détourne les dits du Seigneur selon ses propres désirs, et qui nie la résurrection et le jugement, est le premier-né de Satan." (Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 232-2
"Celui qui me donne la force d’affronter le feu me donnera aussi celle de rester immobile sur le bûcher sans qu’il soit besoin de vos clous" (Polycarpe, Lettre de Smyrne dite "Le Martyre de Polycarpe", XIII, 3).Martyrologe: "Polycarpe fut livré aux flammes; mais le feu ne lui ayant porté aucune atteinte, on le frappa du glaive et il reçut ainsi la couronne du martyre. Avec lui et dans la même ville de Smyrne, subirent aussi le martyre douze autres chrétiens venus de Philadelphie."
Polycarpe fut le premier à parler d'Église "catholique" pour définir l'Église "universelle" de Jésus-Christ :
"Partout où est le Christ Jésus, là est l’Églisecatholique" (Smyrn. 8, 2).
Saint Irénée, évêque de Lyon et Martyr (120-202 ap.J.-C.) dans Contre les hérésies, cote II, 24,4, daté d'entre 175 et 189 ap. J.-C., explique que la croix a cinq extrémités ; sur la cinquième se repose le crucifié :
"La structure de la croix présente cinq extrémités, deux en longueur, deux en largeur, une cinquième sur laquelle s’appuie le crucifié." (Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur, Sagesses chrétiennes, Cerf, Paris 2007, p. 225.)
La croix à "cinq extrémités" décrite par Irénée de Lyon vers 180 ap. J.-C. ne peut donc pas être un poteau à deux extrémités.
Tertullien, en 197 ap.J.-C., dans Ad Nationes (Aux nations),écrit :
"Le morceau de bois qui est fixé dans la terre en position droite est une partie de la croix, et la partie la plus grande de sa masse. Mais une croix entière nous est attribuée, avec sa poutre transversale, naturellement."
Le signe de la croix est très vite devenu le signe emblématique des chrétiens.
"La croix en forme de T (tau) apporte la grâce." (Cité dans Les Pères apostoliques, Texte intégral, Sagesses chrétiennes, Les Éditions du Cerf, Paris 2012, p. 288.)
Au IVe siècle, l'empereur Constantin (272-337) se convertit la veille de la bataille du Pont Milvius en voyant dans le ciel le chrisme, correspondant aux lettres grecques X Chi et P Rho (XP), les deux premières lettres du mot Christ.
Chrisme surplombant une chapelle de l'Eglise Saint-François-Xavier, Paris
Maxence défait et noyé, Constantin entre dans Rome. Une statue le représente tenant la croix à la main, avec cette inscription qu'il dicte lui-même : "C'est par ce signe salutaire, vrai symbole de force, que j'ai délivré votre ville du joug de la tyrannie, et que, rendant la liberté au sénat et au peuple romain, je les ai rétablis dans leur ancienne majesté et leur ancienne splendeur." (Euseb., Vit. Constant., lib. C., c. XXXIII.)
Devant le Christ en croix, la prière qui protège de tous les malheurs
Selon une vieille tradition de l’Église, quiconque récite la prière d’invocation à la "sainte Croix de Jésus-Christ", la lit, l’entend ou la porte sur lui, sera protégée de tout ennemi visible ou invisible. On dit aussi que les anges Gardiens seront en tout temps les défenseurs de leurs petits protégés et leurs protecteurs, soucieux de leur donner des conseils et de les prévenir de tout danger. Il est conseillé d’afficher cette prière à la porte des maisons pour assurer leur protection contre les voleurs, les criminels, et les démons, et de la réciter avec foi et amour autant de fois qu’on en éprouve le besoin. Même conseil pour protéger son véhicule de tout accident.
La "Prière d’invocation à la sainte Croix de Jésus-Christ" a été trouvée en l’an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ, écrite sur un parchemin en lettres d’or, et envoyée par le saint pape Léon III (795-816) à l’empereur Charlemagne quand il est parti avec son armée pour combattre les ennemis de saint Michel — son saint protecteur et celui de l’Église — en France, avant d’être conservée précisément à l’abbaye de Saint-Michel de France. Cette prière a protégé les soldats qui la portaient sur eux, et la récitaient, pendant les deux dernières guerres :
"Dieu tout-puissant, qui avez souffert la mort à l’arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, soyez mon espoir ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, faites que je parvienne au chemin du salut ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute atteinte de mort ;
Sainte Croix de Jésus-Christ, préservez moi des accidents corporels et temporels, que j’adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais.
Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi, faites que l’esprit malin et nuisible fuie de moi, dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il !
En l’honneur du Sang Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l’honneur de Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu’Il a été crucifié le Vendredi Saint.
"Désormais, par la croix, les ombres sont dissipées et la vérité se lève, comme nous le dit l'apôtre Jean : « L'ancien monde est passé, toutes choses sont nouvelles » (Ap 21,4-5). La mort est dépouillée, l'enfer livre ses captifs, l'homme est libre, le Seigneur règne, la création est dans la joie. La croix triomphe et toutes les nations, tribus, langues et peuples (Ap 7,9) viennent pour l'adorer. Avec le bienheureux Paul qui s'écrie : « Loin de moi la pensée de trouver ma gloire ailleurs que dans la croix de Jésus Christ notre Seigneur » (Ga 6,14), nous trouvons en elle notre joie. La croix rend la lumière à l'univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l'Occident, de l'Orient, du Nord et de la mer en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité. Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le Calvaire.
Armés de la croix, les apôtres s'en vont prêcher et rassembler dans son adoration tout l'univers, foulant aux pieds toute puissance hostile. Par elle, les martyrs ont confessé la foi avec audace et n'ont pas craint les ruses des tyrans. S'en étant chargés, les moines, dans une immense joie, ont fait de la solitude leur séjour.
Lors du retour du Christ, cette croix paraîtra d'abord dans le ciel, sceptre précieux, vivant, véritable et saint du Grand Roi : « Alors, dit le Seigneur, apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,30). Nous la verrons, escortée par les anges, illuminant la terre, d'un bout de l'univers à l'autre, plus claire que le soleil, annonçant le Jour du Seigneur."
Homélie attribuée à Saint Ephrem (v.306-373), (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.181)