« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, [...] qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. » (Testament de Louis XVI)
La Vérité vous rendra libres
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Dans son "Discours prononcé lors de la rencontre interreligieuse à l’auditorium Notre-Dame de Jérusalem", face à la "monoculture" et aux "effets d'une mondialisation rapide", Benoît XVI entrevoit "la possibilité d’une unité qui n’est pas dépendante de l’uniformité". Nous pouvons interpréter ce discours comme une fine réponse du Saint-Père pour contrer le projet du Nouvel Ordre mondialiste (N.O.M.) a-dogmatique fondé sur le principe faux et très funeste "il n'y a pas de vérité".
Extraits (texte complet) :
« Dieu dit à Abram, ‘Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai … Abram partit… et prit sa femme Saraï avec lui » (Gn 12, 1-5). L’appel soudain de Dieu, qui marque le début de l’histoire de nos traditions de foi, a retenti au cœur de l’existence quotidienne ordinaire d’un homme. Et l’histoire qui s’est ensuivie, se modela, non pas de façon isolée, mais à travers la rencontre avec les cultures égyptienne, hittite, sumérienne, babylonienne, perse et grecque.
La foi est toujours vécue à l’intérieur d’une culture. L’histoire des religions montre qu’une communauté de croyants avance progressivement dans la foi en Dieu, prenant appui sur la culture qu’elle rencontre et la modelant. Le même mouvement se retrouve pour chaque croyant des grandes traditions monothéistes : en syntonie avec la voix de Dieu, tout comme Abraham, nous répondons à son appel et nous nous mettons en marche cherchant l’accomplissement de ses promesses, désireux de nous soumettre à sa volonté, et traçant une voie dans notre culture propre.
De nos jours, [c]ertains aspects de la mondialisation et particulièrement tout ce qui concerne internet ont fait naître une vaste culture virtuelle dont la valeur est tout aussi diverse que ses innombrables manifestations. ... [L]a série illimitée de portails qui sont mis à la disposition des gens pour leur donner accès facilement à toutes sortes de sources d’information peut facilement devenir un instrument de fragmentation sociale croissante : l’unité de la connaissance vole en éclats et les aptitudes complexes à la critique, au discernement et au jugement, acquises grâce aux savoirs académiques et éthiques sont souvent délaissées ou comptées comme négligeables.
La question qui vient alors spontanément à l’esprit est de savoir quelle est la contribution que la religion apporte aux cultures du monde devant les effets d’une mondialisation rapide. Dès lors que nombreux sont ceux qui soulignent volontiers les apparentes oppositions entre les religions, il nous revient, en tant que croyants, de relever le défi de présenter clairement ce que nous partageons ensemble.
Les premiers pas d’Abraham sur le chemin de la foi, et les pas que nous faisons pour aller ou revenir de la synagogue, de l’église, de la mosquée ou du temple, battent le sentier de notre unique histoire humaine, et ouvrent, au fur et à mesure, la route vers la Jérusalem éternelle (cf. Ap 21, 23). De la même manière, toute culture, avec sa capacité interne de donner et de recevoir, est un signe de l’unité de la nature humaine. Pourtant, l’individu n’est jamais pleinement exprimé à travers sa propre culture mais au contraire il la transcende dans sa constante recherche de quelque chose qui la dépasse. Dans cette perspective, chers amis, nous voyons la possibilité d’une unité qui n’est pas dépendante de l’uniformité. Tandis que les différences que nous individualisons dans le dialogue interreligieux peuvent parfois apparaître comme des barrières, il ne faut pas pour autant qu’elles jettent une ombre sur le sens commun d’adoration et de respect pour l’universel, l’absolu et la vérité qui pousse les membres des religions à se parler entre eux en premier lieu.
En effet, c’est la conviction commune que ces réalités transcendantes ont leur source dans le Tout-Puissant, et qu’elles en portent les traces, que les croyants professent les uns devant les autres, devant nos institutions, notre société, notre monde. C’est ainsi que, non seulement nous enrichissons la culture, mais nous lui donnons forme : des vies faites de fidélité religieuse font écho à la présence envahissante de Dieu et forment de cette manière une culture qui n’est pas définie par des limites de temps ou d’espace mais qui se modèle fondamentalement sur des principes et des actions qui résultent de la foi.
La croyance religieuse présuppose la vérité. Quelqu’un qui croit est quelqu’un qui cherche la vérité et en vit. Bien que le moyen par lequel nous comprenons la découverte et la communication de la vérité soit en partie différent d’une religion à l’autre, cela ne devrait pas nous détourner de nos efforts en vue de témoigner du rayonnement de la vérité. Ensemble, nous pouvons proclamer que Dieu existe et qu’on peut le connaître, que la terre est sa création, que nous sommes ses créatures, et qu’il appelle tout homme et toute femme à vivre de manière à respecter son dessein sur le monde. Chers amis, si nous croyons que nous avons un critère de jugement et de discernement qui est d’origine divine et qui est valable pour toute l’humanité, alors nous ne devons pas nous lasser de faire en sorte que cette connaissance puisse avoir une influence sur la vie civile. La vérité devrait être proposée à tous ; elle est au service de tous les membres de la société. Elle éclaire les fondements de la morale et de l’éthique, et elle insuffle à la raison la force de dépasser ses propres limites pour donner forme aux aspirations les plus profondes que nous avons en commun. Loin d’être une menace pour la tolérance vis-à-vis des différences culturelles ou du pluralisme (culturel), la vérité rend possible un consensus et permet au débat public de rester rationnel, honnête et solide, elle ouvre enfin le chemin de la paix. Encourager la volonté d’obéir à la vérité, permet en fait d’élargir notre conception de la raison et son champ d’application et rend possible le dialogue authentique entre cultures et religions qu’il est si urgent de développer aujourd’hui.
... En cet âge d’accès immédiat à l’information et marqué par des tendances sociales qui engendrent une forme de monoculture, une réflexion approfondie sur la présence permanente de Dieu pourra enhardir la raison, stimuler le génie créatif, faciliter une évaluation critique des pratiques culturelles et renforcer la valeur universelle de la croyance religieuse.
Chers amis, les institutions et les groupes que vous représentez vous engagent dans le dialogue interreligieux et la promotion d’initiatives culturelles à des niveaux très divers. Depuis des institutions académiques – permettez-moi ici de saluer spécialement les brillantes réalisations de l’Université de Bethléem – à des groupes de parents affligés ; depuis des initiatives musicales ou artistiques à l’exemple courageux donné par des pères ou des mères de famille ordinaires ; depuis des groupes organisés de dialogue aux organismes caritatifs, vous démontrez votre conviction que notre devoir envers Dieu ne s’exprime pas seulement à travers le culte que nous lui rendons mais aussi dans l’amour et le souci que nous avons pour la société, pour la culture, pour notre monde et pour tous ceux qui vivent sur cette terre. Certains voudraient nous faire croire que nos différences sont nécessairement une cause de division et donc, ne doivent être au plus que tolérées. Quelques autres affirment même que nous devrions être réduits au silence. Mais nous savons que nos différences ne doivent jamais être dénaturées au point d’être considérées comme une cause inévitable de friction ou de tension soit entre nous, soit avec la société dans son ensemble. Au contraire, elles fournissent une merveilleuse opportunité pour les personnes des différentes religions de vivre ensemble dans un profond respect, dans l’estime et la considération, s’encourageant les unes les autres sur les chemins de Dieu. Avec l’aide du Tout-Puissant et éclairés par sa vérité, puissiez-vous continuer d’avancer avec courage, en respectant tout ce qui nous rend différents et en promouvant tout ce qui nous unit comme créatures bénies par le désir d’apporter l’espérance à nos communautés et au monde ! Que Dieu nous guide tout le long de ce chemin !"
Source: Discours prononcé par Benoît XVI lors de la rencontre interreligieuse à l’auditorium Notre-Dame de Jérusalem 11 mai 2009
BETHLÉEM (Cisjordanie), 13 mai 2009 (AFP) - Le pape Benoît XVI pour "une patrie palestinienne souveraine"
Le pape Benoît XVI a apporté mercredi son soutien à l'établissement d'"une patrie palestinienne souveraine", lors d'une visite à Bethléem en Cisjordanie.
"Monsieur le Président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières reconnues au niveau international", a déclaré le souverain pontife aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas.
"Mais si, à l'heure actuelle, cet objectif semble loin d'être atteint, je vous encourage fortement, vous et votre peuple, à garder vivante la flamme de l'espérance, l'espérance qu'un moyen pourra être trouvé pour satisfaire les légitimes aspirations, tant des Israéliens que des Palestiniens, à la paix et à la stabilité", a-t-il ajouté.
Benoît XVI appelle à la création d'un Etat palestinien indépendant
Christine Kerballec, 44 ans, est en cavale depuis le 30 mars. Cette mère de famille a fui son domicile avec sa fille de 17 ans après avoir reçu une convocation de la gendarmerie pour effectuer sa peine de trois mois de prison ferme. Une condamnation qu'elle qualifie "d'injuste" puisqu'elle est accusée de ne pas avoir restitué son permis de conduire qu'elle a perdu. Une banale affaire de délit routier qui tourne au cauchemar. Christine confie son calvaire au parisien.fr. Video
Sainte Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née à Bologne en 1521, elle avait reçu au baptême le nom de Madeleine. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s'ouvrait naturellement aux lumières de la foi.
On ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui rendent pénible l'éducation des enfants. Au premier signe, Madeleine quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s'était aménagé un petit oratoire qu'elle ornait de ses mains. Tout son bonheur consistait à s'y retirer pour prier.
La splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l'Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l'habit religieux, mais cela n'engageait en rien leur avenir et ces enfants n'étaient assujettis qu'à une partie de la Règle. A l'âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d'instance de lui octroyer cette grâce, qu'ils finirent par se rendre à ses désirs et l'emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne.
La jeune enfant prit l'habit avec joie et échangea son nom pour celui d'Imelda, qui signifie : donnée au monde comme du miel, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité. Novice, elle voulut observer la Règle tout entière bien qu'elle n'y fut pas obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant, aucune austérité ne l'effrayait, et elle s'appliquait en tout à ressembler à Jésus crucifié.
La sainte enfant passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d'abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l'ingénuité de son amour, elle disait parfois: «Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son coeur sans mourir de joie.» Les religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement.
C'était l'usage du pays de donner la première communion aux enfants qu'à l'âge de quatorze ans. Sainte Imelda, consumée par l'ardeur de ses désirs, suppliait d'être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice. Le jour de l'Ascension 1533, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais ce dernier resta inflexible.
L'enfant s'en alla à la chapelle en pleurant, afin d'y entendre la messe. Le Seigneur Jésus, si faible contre l'amour, ne put résister davantage aux voeux de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s'échappa du ciboire, s'éleva dans les airs, franchit la grille du choeur et vint s'arrêter au-dessus de la tête de sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l'hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s'approcha avec la patène, l'hostie immobile vint s'y poser. Ne doutant plus de la Volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un ange plutôt qu'une créature mortelle.
Les religieuses, saisies d'un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d'une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l'ordre. L'enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les soeurs s'aperçurent avec stupéfaction qu'Imelda était morte: morte de joie et d'amour à l'heure de sa première communion.
Cette petite sainte italienne a été surnommée: la fleur de l'Eucharistie. Elle est la patronne des premiers communiants.
Tiré de Laure Conan, édition 1913, pp. 38-41 -- Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 208 Les saints du jour
M. Peres l'a accueilli avec des mots de bienvenue en latin. «Ave Benedicte, princeps fidelium qui hodie terram sanctam visitas» (Salut au croyant parmi les croyants qui entame aujourd'hui une visite en Terre sainte).
«Je considère votre visite ici, en Terre sainte, comme une mission spirituelle de la plus haute importance: une mission de paix. Une mission qui consiste à semer les graines de la tolérance et à éradiquer celles du fanatisme», a déclaré le chef de l'Etat hébreu.
Utilisant le terme hébraïque de «Shoah», le pape Benoît XVI a aussi condamné à son arrivée l'antisémitisme qui «continue de relever son visage répugnant dans plusieurs parties du monde». «C'est totalement inacceptable», a-t-il dit. Le pape Benoît XVI s'est d'ailleurs engagé lundi à honorer la mémoire des six millions de juifs victimes de l'Holocauste et à prier «pour que l'humanité ne soit plus jamais témoin d'un crime d'une telle ampleur».
Communiqué de Mgr Aillet, évêque de Bayonne Lescar et Oloron à l’occasion des Etats Généraux de la Bioéthique.
... [N]’avons-nous pas tous été des embryons ?
Si la dignité d’une personne se réduit à sa taille ou à son état de développement, les personnes qui ne correspondraient pas aux modèles en vogue auraient des raisons de s’inquiéter. Et celles qui ont échappé au « tri sélectif » devraient-elles s’excuser d’exister ?
Nous savons tous, et les scientifiques en premier lieu, que les cellules issues du cordon ombilical comportent d’immenses potentialité thérapeutiques, comparables à celles de l’embryon. Les cellules souches adultes sont aussi très prometteuses. Dans ces deux cas, la recherche ne soulève aucun problème éthique. En revanche, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, dont les perspectives sont très hypothétiques, s’avère quant à elle gravement immorale car elle nécessite la destruction d’embryons.
Comment ne pas distinguer derrière cet acharnement sur l’embryon une violence faite contre tout être humain et en définitive contre Dieu.
La tentation pour l’homme de s’ériger en maître de la vie de ses semblables, conduit le monde sur les voies d’une barbarie sans nom dont l’Histoire contemporaine porte encore les stigmates.
... La promotion du « principe de dignité » est le seul moyen de garantir l’égalité au sein de la société en protégeant d’abord les plus faibles et les plus vulnérables.
L’objectif premier de la loi n’est-il pas de favoriser l’amitié sociale entre tous, sans discrimination entre vie et vie ?
Une loi qui ne favoriserait pas cette amitié est plus une violence qu’une loi.
Nous avons tous été des embryons, aussi, « tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux. (Mt 7, 12) »
Le Saint-Père séjournera jusqu'à lundi en Jordanie, où vivent 4 % de chrétiens sur 5,8 millions d'habitants.
vendredi 8 mai
Dans l'avion qui le conduisait en Jordanie, le pape a donné une conférence de presse aux journalistes. Il a expliqué qu'il souhaitait que l'Eglise catholique joue un rôle dans le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens au Proche-Orient.
Vendredi, dans l'avion qui le conduisait de Rome à Amman, Benoît XVI en a expliqué toute la portée devant la presse. L'Église, a-t-il dit, «cherche à contribuer à la paix» non comme «un pouvoir politique» mais en tant que «force spirituelle».
Le pape Benoît XVI a exprimé son «profond respect pour la communauté musulmane» à son arrivée vendredi en Jordanie, au début de son premier voyage en Terre sainte.
Dans une allocation à l'aéroport international d'Amman, il a souligné que la «liberté religieuse est naturellement un droit humain fondamental et mon espérance fervente et ma prière sont que le respect des droits inaliénables et de la dignité (...) soient toujours plus affirmés et défendus non seulement au Moyen-Orient mais partout dans le monde».
«Ma visite en Jordanie me donne l'heureuse occasion de dire mon profond respect pour la communauté musulmane, et de rendre hommage au rôle déterminant de sa Majesté le roi dans la promotion d'une meilleure compréhension des vertus proclamées par l'islam», a encore dit le souverain pontife.
Benoît XVI, qui effectue sa première visite dans un pays arabe musulman depuis de son pontificat en 2005, s'exprimait en italien devant notamment le roi Abdallah II et la reine Rania, des membres de la famille royale, ainsi qu'un parterre de responsables et de dignitaires religieux. Leparisien.fr 08.05.2009, 14h57
De son côté, Abdallah II de Jordanie, souverain hachémite descendant de Mahomet, a appelé le pape à "créer un nouveau dialogue global, de compréhension et de bonne volonté. ... Les voix de la provocation, des idéologies ambitieuses de division font planer la menace de souffrances indicibles. Nous devons rejeter un tel cours pour l'avenir de notre monde".
Le roi Abdallah II et le gouvernement jordanien veulent faire de sa visite, sa première dans un pays arabe en quatre ans de pontificat, un succès "qui démontre que le royaume est un exemple de coexistence" entre chrétiens et musulmans, a dit le ministre de l'Information Nabil Sharif.
Vendredi, après un échange de discours avec le roi Abdallah II à l'aéroport, Benoît XVI devait entamer son programme par une visite humanitaire au centre Regina Pacis pour handicapés. Inauguré en 2004, ce centre administré par des volontaires jordaniens, chrétiens et musulmans, comprend des cours, des formations professionnelles et des cliniques.
[L]e pape Benoît XVI dans un discours prononcé dans la chapelle du centre, a déclaré : "Paix pour chaque personne, pour les parents et les enfants, pour les communautés, paix pour Jérusalem, paix pour la Terre sainte, pour la région, paix pour la famille humaine tout entière". Des centaines de pèlerins portant des drapeaux jordaniens et du Vatican ont accueilli le pape à son arrivée dans le centre Regina Pacis, administré par des volontaires jordaniens, chrétiens et musulmans. Chantant en arabe et criant en chœur en italien "benvenuto", des pèlerins ont couru près de la Mercedes qui amenait le souverain pontife. Entré dans la chapelle, il a donné l'accolade à un jeune handicapé jordanien. Un pèlerin libanais a arboré une pancarte: "Nous avons besoin de vous au Liban."
[E]n rencontrant vendredi après-midi les personnes handicapées, il les a appelées à prier pour lui : «Veuillez, s'il vous plaît, prier pour moi chaque jour de mon pèlerinage ; pour mon renouvellement spirituel personnel dans le Seigneur et pour la conversion des cœurs sur le chemin de pardon.» Et il a eu cette formule : «Prier, c'est espérer en action.» Une formule choc, pour le coup. Elle pourrait même décrire la situation de la Terre sainte où beaucoup prient mais en espérant - selon leur religion - des actions diamétralement opposées ! Or «la paix durable», a expliqué le Pape, «naît de la justice, de l'intégrité et de la compassion» et surgit «de l'humilité, du pardon, et du désir profond de vivre en harmonie les uns avec les autres».
La liberté religieuse. Le Pape a félicité sur ce point la Jordanie, pays à 98 % musulman. «La possibilité qu'a la communauté catholique jordanienne de construire des édifices publics de culte est un signe du respect de votre pays pour la religion, et en son nom, je veux dire combien cette ouverture est appréciée.» Tout en lançant un appel au cœur de ce Moyen-Orient : «La liberté religieuse est, naturellement, un droit humain fondamental.»
La Jordanie, porte d'entrée du dialogue islamo chrétien, video à voir sur youtube.
À Amman, Benoît XVI récuse le choc de civilisations. Vendredi en Jordanie, Benoît XVI a voulu combattre l'idée de la fatalité du conflit entre le monde musulman et l'Occident. [L]e Pape est allé droit au but : «Ma visite en Jordanie me donne l'heureuse occasion de dire mon profond respect pour la communauté musulmane.»
Et de féliciter publiquement ce pays pour son «rôle déterminant» dans «la promotion d'une meilleure compréhension des vertus proclamées par l'islam».
A méditer du côté des attiseurs de conflit, le Pape a précisé : «Nous pouvons dire que ces précieuses initiatives ont obtenu de bons résultats en favorisant la promotion d'une alliance des civilisations entre l'Occident et le monde musulman mettant en échec les prédications de ceux qui considèrent inévitables la violence et les conflits.»
Dans l'avion, il avait insisté comme rarement sur «l'importance pour la paix» d'un «dialogue trilatéral» entre les trois religions, juive, chrétienne et musulmane. «Malgré la diversité, a justifié Benoît XVI, nous avons des racines communes» qui conduisent à «la foi dans le Dieu unique».
Deuxième extrait de l'intervention du Père Schooyans sur la volonté d'établir une religion unique au service du politique :