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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 07:01
Elise Humbert, "Cotignac et la mission divine de la France"

Les Editions de Chiré nous informent de la sortie du livre d'Elise Humbert, "Cotignac et la mission divine de la France", un ouvrage historique empreint d'esprit chrétien, retraçant l'histoire de Cotignac et de tout ce qui s'y rapporte de près et de loin : cette belle histoire, avec plusieurs apparitions (de la Très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph notamment) est intimement liée à la dynastie royale de France, Louis XIII et Louis XIV ayant des rapports particuliers avec les événements de Cotignac, si riches de conséquences bénéfiques pour notre patrie.

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 22:44

La plus ancienne représentation connue de la Vierge Marie se trouve dans les catacombes romaines et date du milieu du IIe siècle

Source : PRO LITURGIA, Lundi 16/3/2015 : C’est la plus ancienne représentation connue de la Vierge Marie ; elle se trouve dans les catacombes romaines et date du milieu du IIe siècle

Source : PRO LITURGIA, Lundi 16/3/2015 : C’est la plus ancienne représentation connue de la Vierge Marie ; elle se trouve dans les catacombes romaines et date du milieu du IIe siècle

Christ barbu - Catacombes de Commodilla, Via Ostiensis

Christ barbu - Catacombes de Commodilla, Via Ostiensis

Infos tirées de deux articles que j'ai réalisés en 2005 pour "Christ-Roi.net" et augmentés de quelques informations supplémentaires :

* Catacombes

* Quand les antiques catacombes de Rome prouvent que le catholicisme est le vrai christianisme

 

"Catacombes romaines". "On appelle ainsi les antiques galeries souterraines creusées par les chrétiens des trois premiers siècles dans la campagne de Rome, et qui leur servaient à la fois de cimetières et de refuge durant les persécutions." (Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894.)

 

On dénombre une quarantaine de catacombes autour de Rome. Elles furent construites le long des voies romaines comme l'Appia, l'Ostiense, la Labicana, la Tiburtina, et la Nomentana. Plus de 500.000 chrétiens sont enterrés dans ces catacombes, dont des dizaines de martyrs et 16 pontifes. [1]

 

"Tout homme qui s'occupe sérieusement de l'étude des choses anciennes, des origines du christianisme, des écrits des Pères, est habitué à retrouver dans ces témoins des siècles antiques les preuves répétées de l'unité parfaite de la foi et de la religion chrétienne, depuis les temps apostoliques jusqu'à nos jours. La papauté, la hiérarchie catholique, le sacerdoce, le sacrifice de la messe avec la présence réelle, la confession, le culte de la sainte Vierge, des Saints, des reliques, la prière pour les morts, en un mot tout ce que nous contestent les sectes hérétiques, trouvent dans ces monuments aussi authentiques que vénérables une pleine justification." (Mgr de Ségur, ibid.)

 

Les fouilles opérées depuis vingt ans dans les catacombes de Rome produisent journellement de nouveaux témoignages à l'appui, et les savants protestants qui viennent visiter la capitale du monde chrétien reconnaissent à la fois l'authenticité incontestable et l'importance religieuse de ces découvertes. Inscriptions, peintures, monuments, etc., tout y rappelle les formes de notre culte, tout retrace nos croyances.

 

Catacombe de Callixte - Fresque de l'Eucharistie, Via Appia

Catacombe de Callixte - Fresque de l'Eucharistie, Via Appia

Catacombe de San Callisto - Fresque d'un baptême

Catacombe de San Callisto - Fresque d'un baptême

Les catacombes contiennent de nombreuses chapelles avec des autels renfermant les reliques des martyrs; sur les parois des murs, des fresques à demi effacées révèlent la foi des premiers chrétiens à la présence réelle, au sacrifice eucharistique, à la confession. Tout y atteste que les catacombes ont connu la Papauté, l'Episcopat et le Sacerdoce.

 

Les premiers chrétiens décorèrent les catacombes de peintures et de sculptures très intéressantes puisque c’est là qu’est né l’art chrétien et catholique...

Catacombes - Le Bon pasteur

Catacombes - Le Bon pasteur

Dans toutes les Catacombes de Rome, de Syracuse et de Naples, on retrouve des sculptures représentant le Bon Pasteur, représentant un berger portant sur ses épaules une brebis : c’est le symbole du prêtre ramenant le pêcheur repentant.

© Pontificia Commissione di Archeologia Sacra

© Pontificia Commissione di Archeologia Sacra

La naissance de Jésus et les Rois Mages

La naissance de Jésus et les Rois Mages

Les douze Apôtres, représentation du IVe siècle

Les douze Apôtres, représentation du IVe siècle

La crypte des papes est certainement l'endroit le plus important. Définit aussi comme «le petit Vatican", ce site contient les restes d'au moins cinq Papes martyrs qui furent ensuite canonisés.
 

La crypte de Saint-Cecilia (Sainte Cécile † 230) est un lieu de grand intérêt. La Sainte était enterrée à l'endroit où s'élève maintenant une statue la représentant, un chef-d'œuvre de Stefano Maderno. En 821, les reliques de Sainte-Cécile furent transportées à Trastevere dans la basilique qui lui est dédiée. La crypte a été entièrement décorée de fresques et de mosaïques, sur une parroie de la lucarne on peut admirer les représentations de trois martyrs: Policamo, Sébastien († 288) et Quirino.
Après la visite de la crypte, nous traversons des galeries impressionnantes entourées d'enfeus et nous rejoignons de cette manière une zone où se trouvent cinq petites pièces appelées les “cubicoli dei Sacramenti” : ce sont des tombes de famille à l'intérieur desquels se trouvent des fresques importantes, datant du début du troisième siècle. Ces tableaux évocateurs représentent symboliquement les sacrements du Baptême et de l'Eucharistie. Une autre fresque représente le prophète Jonas, symbole de la résurrection.

Catacombes de San Sebastiano

Catacombes de San Sebastiano

Les catacombes de San Sebastiano sont très similaires aux catacombes de San Callisto (Saint Calixte). Elles présentent quatre niveaux de profondeur, et à l’intérieur sont encore bien visibles certaines peintures qui remontent à la première période du Christianisme, des stucs, des graffitis et des mosaïques. La partie centrale de notre itinéraire est la Basilique de San Sebastiano, une des sept destinations de pèlerinage à Rome. 
L’église est en style baroque. Dans la première chapelle à gauche se trouve une statue en marbre poli projetée par Le Bernin, mais réalisée par Antonio Giorgetti et qui représente Saint Sébastien percé de flèches. A côté de la statue, à travers une rampe on accède à la crypte où se trouvent les restes du Saint conservés dans une urne. Dans la chapelle de l’abside de droite, sont conservées d’autres reliques saintes: une pierre qui porte une empreinte attribuée à Jésus Christ (quand il rencontra Saint Pierre qui fuyait Rome); des flèches dont on dit qu’elles aurait transpercé Saint Sébastien, la colonne à la quelle il fut attaché et les mains de Saint Calixte et de Saint André. 

Une fois quitté l’Appia Antica, on se dirige vers la via Ardeatina pour nous rendre à notre troisième étape: les catacombes de Santa Domitilla (aussi appelées des Saints Nérée et Achillée). 

Catacombes de Santa Domitilla

Catacombes de Santa Domitilla

Ces catacombes, pas très distantes des précédentes, sont parmi les plus anciennes et vastes. Elles comprennent 15 km de galléries souterraines disposées sur quatre niveaux. Elles sont très bien conservées et comptent plus de 150.000 sépultures.

A travers une rampe réalisée en âge moderne, on accède à une petite basilique consacrée aux Saints Nérée et Achillée. Martyrisés sous Dioclétien, les corps furent déposés dans une crypte que le Pape Damase transforma en lieu de culte à la fin du IV siècle. 
La Basilique possède une structure à trois nefs séparées par deux files de quatre colonnes. Dans l’autel majeur, on peut admirer la seule colonne restée intacte, décorée avec une représentation de la décapitation d’Achillée, un monument très rare de l’art chrétien. Dans le même endroit se trouve la tombe de Santa Petronilla (Sainte-Pétronille) et derrière l’abside il y a un passage avec une fresque figurant la Sainte. 
A partir du nef gauche on accède à une partie très ancienne (deuxième moitié du II siècle): il s’agit des tombes de certains membres de la famille des Flavi Aureli. Cette partie, à l’origine hypogée païen privée, a aussi accueilli au cours du III siècle des sépultures chrétiennes, décorées avec des scènes des Saintes Écritures. Aux étages supérieurs on tombe sur une petite chambre avec une peinture qui remonte à la fin du III siècle après. J.-C. où est représenté le mythe païen d’Amour et Psychè.
Au niveau inférieur, de particulier intérêt, une chambre avec une fresque du III siècle qui représente le Christ Bon Pasteur
Enfin on rejoins la région dite « della Madonna » (de la Madone) où l’on peut admirer des peintures du III et du IV siècle, parmi lesquels se distingue celle figurant les quatre Mages s’approchant de la Vierge à l’Enfant. Parmi les plus belles tombes, celle avec les fresques du IV siècle figurant Saint Pierre et Saint Paul aux deux côtés de la sombre et spectrale image de la défunte. En autre, si on se met à genoux sous la voûte de la tombe, on peut découvrir une très ancienne peinture du Dernier Dîner.

Bon Pasteur - Fresque de la catacombe de San Callisto

Bon Pasteur - Fresque de la catacombe de San Callisto

Les peintures à caractère marial (Adoration des mages, Vierge à l'enfant) dans les catacombes sont un discret témoignage de la place de Marie dans le culte primitif.

 

1. L'adoration des Mages:

 

Dans l'arc central de la "chapelle grecque" des catacombes de Priscille à Rome, datant de l'an 180 environ, la Vierge apparaît dans une attitude majestueuse, assise, dans l'acte de présenter son divin fils à l'adoration des mages.[2]

Catacombe de Priscilla. Vierge à l'enfant avec un prophète pointant une étoile. IIe siècle. (wikipedia.org, http://it.wikipedia.org/wiki/File:Madonna_catacomb.jpg )

Catacombe de Priscilla. Vierge à l'enfant avec un prophète pointant une étoile. IIe siècle. (wikipedia.org, http://it.wikipedia.org/wiki/File:Madonna_catacomb.jpg )

2. La Vierge avec l'enfant:

 

La peinture est située dans un des plus anciens noyaux de la catacombe et on peut le situer vers l'an 210.

 

La Vierge est représentée avec l'enfant dans les bras; à sa droite il y a un prophète, qui montre une étoile sur le chef du divin enfant; un peu plus loin est représentée la scène du bon Berger qui porte un mouton sur les épaules dans un milieu paradisiaque.

Il est probable que la scène de la Vierge avec l'enfant fasse en même temps allusion à la prophétie d'Isaїe 7,14 sur la Vierge qui enfantera un fils et à la prophétie de Balaam sur l' "étoile qui se lèvera de Jacob" (Nm 24,17). [3]

 

Dans le cadre du cimetière, les deux peintures donnent vie à une scène de salut: le Christ, annoncé par le prophète, fils de la Vierge Mère est le bon berger qui sauve; mais quelques auteurs observent qu'on ne peut pas exclure à priori qu'avec l'acte de foi dans le Christ qui sauve, la scène suggère aussi la confiance dans l'intercession de la mère du Rédempteur pour implorer le salut éternel aux morts. [4]

 

Dans le cadre du cimetière, les deux peintures donnent vie à une scène de salut: le Christ, annoncé par le prophète, fils de la Vierge Mère est le bon berger que sauve; mais quelques auteurs observent qu'on ne peut pas exclure à priori qu'avec l'acte de foi dans le Christ qui sauve, la scène suggère aussi la confiance dans l'intercession de la mère du Rédempteur pour implorer le salut éternel aux morts. - See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/peintures-mariales-dans-les-catacombes-rome-0#sthash.tHafLGL8.dpuf
Dans le cadre du cimetière, les deux peintures donnent vie à une scène de salut: le Christ, annoncé par le prophète, fils de la Vierge Mère est le bon berger que sauve; mais quelques auteurs observent qu'on ne peut pas exclure à priori qu'avec l'acte de foi dans le Christ qui sauve, la scène suggère aussi la confiance dans l'intercession de la mère du Rédempteur pour implorer le salut éternel aux morts. - See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/peintures-mariales-dans-les-catacombes-rome-0#sthash.tHafLGL8.dpuf

 

Notes

 

[1] Italia.it

[2] P. TESTINI, Le catacombe e gli antichi cimiteri cristiani in Roma, Cappellli ed., Bologna 1966, 288.

[3] Marie de Nazareth

[4] S. MAGGIO, Come arricchire la catechesi mariana degli adulti leggendo le testimonianze mariane dei primi due secoli, in AA. VV., La Madonna nella vita pastorale, Las, Roma 1982, 143.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 14:11
Basilique Sagrada Familia (Barcelone), Vue panoramique du dôme

Basilique Sagrada Familia (Barcelone), Vue panoramique du dôme

"Gaudi et la Sagrada Familia", est un documentaire d'Arte de 52 minutes, diffusé le 14 mars 2015.

La Basilique de la Sainte Famille (Barcelone, Espagne), Temple Expiatori de la Sagrada Família de son nom complet en catalan, ou Templo Expiatorio de la Sagrada Familia en espagnol (en français : "temple expiatoire de la Sainte Famille"), érigée à partir de 1882, conçue comme une cathédrale des pauvres financée uniquement par l'aumône, doit être la plus grande de la chrétienté.

Composée de cinq nefs et de dix-huit tours - dont la plus haute mesure 170 mètres -, l'édifice défie les lois de la pesanteur. Pour éviter que son plan ne soit remis en cause, son architecte Antono Gaudí entame la construction des éléments extérieurs avant la partie centrale du bâtiment. Les solutions techniques qu’il utilise sont révolutionnaires (arcs paraboliques et voûtes hyperboloïdes notamment). Les calculs à la base de l’ensemble architectural se révèlent très sophistiqués. Les proportions sont établies à partir d'un carré de 7,5 mètres de côté, et toutes les mesures sont des multiples de ce quadrilatère. L’architecte n’ayant pas laissé de plan d’ensemble, ceux qui souhaiteraient achever l’édification du bâtiment sont confrontés à des difficultés titanesques. D’autant que, triste réplique de l'iconoclasme de la Révolution dite "française", l’atelier de Gaudí a été incendié pendant la guerre civile espagnole et ses maquettes ont été détruites.

Il faut avoir l’âme d’un détective pour tenter de comprendre ce que représente la Sagrada Familia. L’enquête commence avec l’étrange accident de tramway qui coûta la vie à Antonio Gaudi en 1926. Son œuvre est alors loin d’être achevée - elle ne l’est toujours pas à ce jour. Il a pris la direction du chantier en 1883, après avoir réussi à imposer son ambitieux projet, qui ne ressemblait en rien à celui de ses prédécesseurs. Son approche est marquée par l’Art nouveau, mouvement de la fin du XIXe, début XXe siècle, qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes ("modernisme catalan") et ses décors végétaux, mais aussi bourrée de symboles liturgiques et bibliques.

La Sagrada Família est le monument le plus visité d’Espagne, dépassant l’Alhambra de Grenade et le musée du Prado à Madrid : en 2008, elle a attiré plus de 2,7 millions de visiteurs.

 

Détail d'un monogramme du Christ, ou "Chrisme" (en haut à gauche de l'image). Il s'agit d'un X traversé d’un P, (chi) et Ρ (rhô), la première lettre apposée sur la seconde constituent les deux premières lettres du mot Χριστός (Christ). Ce signe apparut à l'empereur Constantin affrontant les armées païennes de Maxence à la bataille du pont Milvius (312). Se détachant en Croix lumineuse dans les airs, au-dessus du soleil, une inscription en lettres grecques se lisait distinctement sur la croix : In Hoc Signo Vinces, "tu vaincras par ce signe".

Détail d'un monogramme du Christ, ou "Chrisme" (en haut à gauche de l'image). Il s'agit d'un X traversé d’un P, (chi) et Ρ (rhô), la première lettre apposée sur la seconde constituent les deux premières lettres du mot Χριστός (Christ). Ce signe apparut à l'empereur Constantin affrontant les armées païennes de Maxence à la bataille du pont Milvius (312). Se détachant en Croix lumineuse dans les airs, au-dessus du soleil, une inscription en lettres grecques se lisait distinctement sur la croix : In Hoc Signo Vinces, "tu vaincras par ce signe".

Emblème de Saint Matthieu

Emblème de Saint Matthieu

Emblème de Saint Marc

Emblème de Saint Marc

Emblème de Saint Luc

Emblème de Saint Luc

Antonio Gaudi est aujourd'hui en voix de béatification.

Recevant la commande de la Sagrada Familia à l'âge de trente et un an, jeune homme ambitieux, non croyant au début, et travaillant sur d'autres projets en contradiction avec la doctrine de l'Eglise, l'architecte se convertit au fil de ses travaux en entrant progressivement dans une nouvelle dimension. "Le temple doit donner le sentiment du divin, avec son infinité d'attributs et de qualités. Il doit traduire à la fois la grandeur et la sévérité", écrivit le jeune Antonio Gaudi.

Fiancé deux fois, Gaudi ne se marie pas. Est-ce pour lui une déception ou un signe ? Un appel à devenir l'architecte de Dieu ? Gaudi étudie la liturgie catholique tous les jours et se retire peu à peu du monde. Il s'impose des jeûnes fréquents et sévères, jusqu'à mettre sa vie en danger. Gaudi sent-il que la tâche qu'on lui a confiée dépasse les forces d'un seul homme, s'engage-t-il dans la voie de l'expiation, cherche-t-il par le jeûne à obtenir une aide divine ? Les prophètes de la Bible ont jeûné par obtenir la clairvoyance, mais quelques fois aussi pour être relvés de leur mission.

Antonio Gaudi est un authentique mystique. En tant que tel, il ne s'éloigne pas de la réalité, il veut la transformer dans une Europe bouleversée. Il y a la semaine tragique de 1909 à Barcelone, la Première Guerre mondiale, la République de Weimar, l'Entre-deux Guerres difficile. C'est à cette époque que Gaudi érige sa nouvelle Jérusalem, sa Sagrada Familia. Il la fait s'élever vers le Ciel. Elle ne descend pas parce que c'est Dieu qui fait descendre la nouvelle Jérusalem sur Terre.

La nouvelle Jérusalem est une vision de Saint Jean l'Evangéliste. C'est une ville qui descend du Ciel, envoyée par Dieu, une ville de Paix et de Justice.

Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)

"Voici le Tabernacle de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux, il essuiera toutes larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus; et il n'y aura plus ni deuil ni cri." (Apocalypse selon Saint Jean, 21, 3-4.)

Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)
Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)
Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)
Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)
Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)
Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)

Gaudi commença à douter de ce projet ambitieux, parce qu'il connut la douleur et la souffrance dans sa chair, avec le jeûne et qu'il expérimenta la transformation spirituelle.

Progressivement, il entra dans une nouvelle dimension, celle de la pauvreté et de l'humilité. Et c'est précisément à ce moment-là qu'il accèda à une créativité magnifique. Parce que la créativité résultait d'un sacrifice, pas de la gloire ou de la vanité.

Gaudi s'absorba de plus en plus dans son travail. Il voulut transposer la catédrale du Moyen Âge dans la modernité.

Gaudi a donné à ses colonnes un sens théologique. Il a dit qu'elles étaient comme les âmes qui contemplent Dieu dans son infinité.

Les dernières années de sa vie, tous les soirs Gaudi se rendaient à l'église saint Philippe Néri. Est-ce pour prier, se confesser, se recueillir en silence ? On l'ignore. Mais c'est peut-être aussi la lumière de la Mer Méditerranée qui brille qui l'attirait par ici. Il dit qu'il avait besoin de voir la mer régulièrement. C'est le seul élément dans lequel il voyait les trois dimensions de l'espace réunies. Le Ciel se reflètait à la surface; à travers l'eau il voyait le fond de la mer et le mouvement.

Gaudi donne la priorié à l'homme sur la machine, mais cela a un inconvénient quand on marche dans la rue. Or, tous les jours, Gaudi parcourt douze kilomètres à pied. Il réfléchit à ses problèmes architecturaux sans faire attention à la circulation. Il estime que c'est aux voitures de s'arrêter quand il traverse la rue. Pas l'inverse. Et il aura plusieurs accidents jusqu'au dernier qui lui sera fatal. Un soir de juin 1926, alors qu'il se rend à l'église Saint Philippe Néri, Gaudi est renversé par un tramway. Il meurt trois jours plus tard, le 10 juin 1926, à soixante-treize ans.

Gaudi et la Sagrada Familia (documentaire d'Arte)

Aujourd'hui, le code Gaudi est enfin décrypté et les architectes peuvent s'appuyer sur les principes du maître pour poursuivre son oeuvre.

Dans ce documentaire, l'actuel sculpteur de la Sagrada Familia, Etsuro Sotoo, dit avoir découvert une vérité: Gaudi a laissé son église inachevée. Mais cette église a fait de lui un homme achevé. Il a construit cette église, et l'église l'a construit. "C'est la réponse à la question pourquoi construisons-nous ce temple ? Pour qu'il nous construise et nous donne beaucoup de satisfactions. Nous ne construisons pas juste une église, nous nous construisons nous-mêmes."

La Sagrada familia attire chaque année plus de trois millions de visiteurs. Beaucoup ne sont pas chrétiens. Certains d'entre eux n'entrent jamais dans une église, mais tous ressentent la majesté des lieux.

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 13:41

Selon Jean-Marie Guénois,

 

« jamais, effectivement, le pape et son entourage n’ont dit qu’ils allaient changer la doctrine. (...) La question n’est pas celle de la doctrine, mais comment, tout en la respectant, la contourner (...). Or personne ne sait mesurer aujourd’hui l’impact que pourraient avoir ces nouvelles approches pastorales sur la doctrine elle-même. Pourraient-elles, à la longue, affaiblir une doctrine qui resterait inchangée sur le papier ? (...) Il faudra donc quelques années pour réaliser si cette politique d’ouverture pastorale aura affaibli ou renforcé le rayonnement de l’Eglise catholique. »

 

Source : “Valeurs actuelles” du 12-18 mars 2015.

via PRO LITURGIA, Jeudi 12/3/2015 http://www.proliturgia.org/

 

Il se trouve qu'au contraire de ce qu'avance Jean-Marie Guénois, nombreuses sont les personnes qui savent mesurer l'impact qu'a pu avoir la nouvelle pastorale depuis Vatican II.  Bonne ou mauvaise compréhension du Concile -ce n'est pas le sujet -, la nouvelle pastorale a vidé les églises, étouffé les vocations, fermé les séminaires, fermé les ordres monastiques et les couvents. Plus personne ne connaît la doctrine de l'Eglise. Interrogez les catholiques eux-mêmes sur la signification des dogmes du Péché originel, de l'Incarnation, de la Rédemption, du Purgatoire, etc., interrogez-les sur la signification des fêtes de l'Assomption, Pâques ou la Pentecôte, et vous serez surpris de leurs réponses.

 

Comme l'écrit J.M. Guénois: "La question n’est pas celle de la doctrine, mais comment, tout en la respectant, la contourner." On sait en effet que les progressistes ne changent pas la doctrine dans les textes, ils la contournent, tout simplement. Ils en atténuent la portée, et finalement en viennent à changer la connaisance que l'on en a pour parvenir au bout de nombreuses années à autoriser des discussions pour changer la doctrine. Exemple: les discussions sur la doctrine du mariage dans le cadre du "Synode des Evêques sur les défits pastoraux de la famille".

 

Tout indique aussi que la nouvelle pastorale conduit inexorablement vers ce que saint Jean-Paul II appelait l'"apostasie silencieuse de la part de l'homme repu qui vit comme si Dieu n’existait pas". "À la racine de la perte de l'espérance se trouve la tentative de faire prévaloir une anthropologie sans Dieu et sans le Christ." (Ecclesia in Europa, 9).

 

Une nouvelle pastorale donc qui, par exemple, n'aborde jamais le sujet de l'autorité, de la Souveraineté. On en revient à ce que j'écrivais ce matin à propos de l'idolâtrie des catholiques qui utilisent le vote comme si la Souveraineté nationale pouvait remplacer la Souveraineté de Dieu..., et vivent finalement "comme si Dieu n'existait pas", sans jamais remettre en question cette monstrusoité dont ils déplorent pourtant les conséquences...

 

"Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer." (Bossuet) [1]

 

Notes

 

[1] Bossuet cité in P.-F. Le Play, La Réforme sociale, Bulletin de la Société d'économie sociale et des unions de la paix sociale, Paris 1897, p. 435, en lecture libre sur Gallica.bnf.fr

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 14:35
La vraie maison où Jésus a grandi a peut-être été découverte

 

La vraie maison où Jésus a grandi a peut-être été découverte

 

Repéré par Jean-Laurent Cassely

 

Histoire

03.03.2015 - 12 h 55

 

mis à jour le 03.03.2015 à 13 h 00

 

Dans un article du numéro de mars-avril 2015 de la revue Biblical Archeology Review, l’archéologue Ken Dark de l’université de Reading révèle que la maison où Jésus a passé son enfance pourrait avoir été découverte. Le site, mis au jour pour la première fois en 1880, est situé sous le couvent des Sœurs de Nazareth, mais ce n’est qu’en 2006 qu’une véritable fouille a été entreprise. Il s’agit d’une maison avec cour datant du Ier siècle de notre ère, construite en pierres. Sur le site, les archéologues ont aussi trouvé des tombes, une citerne et une église byzantine plus récente.

Or la localisation de la maison sous le couvent est décrite comme celle de l’enfance de Jésus par plusieurs sources, poursuit l’archéologue. Il est impossible d’affirmer qu’il s’agit bien de la maison de Jésus, reconnaît le chercheur, mais d’autres éléments penchent en faveur de cette hypothèse.

De gros efforts ont été déployés au cours des siècles pour préserver les restes du bâtiment et les intégrer aux constructions postérieures, précise l’archéologue dans son article, indices de l’importance qui était accordée à cette maison selon le site Live Science. Dans les siècles qui ont suivi, l’empire byzantin a pris soin de la maison, décorée de mosaïques et surmontée d’une église pour la protéger. L’église a été abandonnée au VIIIe siècle, et reconstruite au XIIe siècle par des croisés, avant d’être réduite en cendres au siècle suivant.

En 1936, le prête Henri Senès, ancien architecte, a visité le site et documenté avec précison sa structure. Ses notes n’ont pas été publiées et seules les sœurs du couvent en avaient connaissance. C’est en 2006 qu’elles ont ouvert l’accès au site et aux archives à l’équipe de Ken Dark, ce qui a permis à cette dernière de reconstituer l’évolution du site.

De la vaisselle en calcaire a été retrouvée sur le site, suggérant qu’une famille juive y a vécu, le calcaire étant considéré par les croyances juives de l’époque comme un matériau ne pouvant être impur.

D’autres publications de l’équipe menée par Ken Dark sont attendues, précise Live Science, mais il faudra encore attendre avant que des chercheurs n’étant pas affiliés au projet de fouilles puissent analyser les découvertes et juger de la crédibilité de ces conclusions.

 

Source: http://www.slate.fr/story/98625/maison-jesus-decouverte

via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=772354

 

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 19:45
Le plus vieil évêque de Chine présumé mort, sa dépouille introuvable

 

Le plus vieil évêque de Chine présumé mort, sa dépouille introuvable

 

Radiovaticana.va

26/02/2015 16:36

 

(RV) La famille de Mgr Shi Enxiang, le plus vieil évêque de l’Eglise catholique de Chine, l’Eglise dite souterraine car non reconnue par les autorités politiques chinoises, attend toujours la dépouille du vieil homme. Pourtant sa mort a été annoncée fin janvier par l’agence catholique UCA News. Aucune confirmation officielle n’a cependant été donnée. Mgr Shi aurait eu 94 ans en février. Une messe d’hommage en sa mémoire et en celle d’un autre évêque disparu depuis 1997, Mgr Su Zhimin, a été donnée ce jeudi à Hong Kong.

Le 11 février, le diocèse de Hong Kong a réagi par une lettre ouverte aux autorités chinoises, puis par une manifestation menée par le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, pour demander que la lumière soit faite sur le sort de Mgr Shi.

Mgr Shi Enxiang a disparu en 2001 à l’âge de 80 ans à Pékin où il se trouvait entre deux séjours en prison. Ses proches étaient sans nouvelles de lui depuis quatorze ans jusqu’à ce que le chef du village de Shizhuang, à une centaine de kilomètres de la capitale demande à la famille de l’évêque si elle avait reçu le corps de son oncle.

Mgr Shi Enxiang avait été ordonné prêtre en 1947. Après l’arrivée au pouvoir des communistes de Mao Zedong deux ans plus tard, il a refusé d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois, soit l’Eglise officielle sous contrôle du Parti communiste chinois et qui ne reconnait pas l’autorité du Saint-Siège. Le prêtre a alors exercé son ministère clandestinement.

Cette résistance lui vaudra de passer 54 ans entre prisons et camps de travail. Il sera malgré tout ordonné évêque de Yixian en 1982 par le Saint-Siège. Pour sa famille, il est un martyr. Son petit neveu espère que « la vie de notre évêque sera reconnue par le Pape. (Avec AFP)

 

Source: http://fr.radiovaticana.va/news/2015/02/26/le_plus_vieil_%C3%A9v%C3%AAque_de_chine_pr%C3%A9sum%C3%A9_mort,_sa_d%C3%A9pouille_introuvable/1125891

 

. Les dernières statistiques de l’Église catholique montrent une plus forte augmentation du pourcentage des catholiques en Afrique (+0,35%), en Océanie (+0,1%) et en Asie (+0,03%) (Agence Fides)

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 08:19
L’imam d’Al-Azhar, le roi d’Arabie Saoudite et Al-Sissi appellent à réformer l’islam

 

L’imam d’Al-Azhar, le roi d’Arabie Saoudite et Al-Sissi appellent à réformer l’islam

 

25 février 2015 3:40

 

 

Le discours de l’imam de l’université sunnite d’Al-Azhar, le cheikh Ahmed al-Tayeb, lors d’une conférence donnée à la Mecque dimanche dernier est l’un des textes les plus importants adressés au monde musulman aujourd’hui. Il a, comme nous l’avons évoqué hier, parlé d’un besoin urgent de réformer l’enseignement de l’islam dans les écoles et dans les universités pour corriger les interprétations extrémistes du Coran et de la Sunna.

 

Cette volonté de trouver une nouvelle manière d’interpréter le Coran et la Sunna avait déjà été exprimée auparavant par des enseignants musulmans, mais cette fois-ci, c’est une autorité sunnite incontestable qui l’affirme.

 

L’imam d’Al-Azhar veut désormais réformer l’islam à tous les niveaux de la société et commençant par la base, à travers l’éducation mais également dans le cadre des enseignements religieux.

 

Al-Tayeb appelle à cesser la guerre entre chiites et sunnites pour l’unité du monde musulman

 

 

C’est d’abord à la guerre entre sunnites et chiites que l’imam s’est attaqué, appelant les musulmans à cesser d’appeler « mécréant » un autre musulman : il a appelé à la fin de l’ « excommunication » des musulmans entre eux. Pour les sunnites, les chiites sont des mécréants. Il ne passe guère de mois au Pakistan sans qu’une bombe vise une mosquée chiite ; parfois c’est l’inverse, et un lieu sunnite est visé. Même chose en Irak, au Yémen, au Bahreïn ou parfois en Iran. Beaucoup de musulmans pensent que ceux qui ne partagent pas leur interprétation de l’islam doivent être éliminés. La situation est paradoxale : c’est une autorité sunnite qui condamne ces accusations et ces actes alors même que les sunnites sont plus prompts à attaquer les chiites que l’inverse.

 

Mais l’imam s’adressait aux intellectuels religieux sunnites et chiites pour qu’ils trouvent les valeurs communes capables d’unir le monde musulman.

 

Bannir les interprétations littérales des textes musulmans pour réformer l’islam

 

 

Le cheikh Ahmed al-Tayeb s’est ensuite attaqué aux interprétations littérales des textes musulmans, qu’il a accusé d’être sources de division au sein du monde musulman. Une première révolutionnaire.

 

Il s’est contenté d’évoquer des « groupes extrémistes » qui font de « mauvaises interprétations du Coran ou de la Sunna : difficile d’en dire plus devant des autorités qataries, saoudiennes ou malaysiennes qui en font exactement cette lecture… Mais le message est passé.

 

L’imam Tayeb n’a pas nommé l’Etat islamique mais « des groupes extrémistes », manière sans doute d’y inclure salafistes, Frères musulmans ou wahhabites.

 

Se visait-il aussi lui-même, puisqu’il avait appelé quelques jours plus tôt à « tuer, crucifier et couper les membres » des combattants de l’Etat Islamique, « conformément au Coran »…

 

L’imam d’al-Azhar insiste également sur l’ « image négative » de l’islam renvoyée dans le monde

 

 

Pour une fois, ce n’est pas l’« islamophobie occidentale » qui a été pointée du doigt, mais bien la responsabilité d’un grand nombre de musulmans dans cette image négative.

 

Cela n’a pas empêché l’imam d’al-Azhar de dénoncer ensuite « le colonialisme mondial allié au monde sioniste » comme responsable des tensions internes dans le monde musulman.

 

Selon lui, les Etats-Unis, Israël et les pays occidentaux se servent indéniablement des horreurs dont sont capables certains musulmans pour leurs intérêts mais cela n’enlève rien au caractère intrinsèquement violent de l’islam.

 

De son côté, le président égyptien Al-Sissi a ordonné des raids aériens contre l’Etat islamique après l’assassinat de 21 Coptes. Il aurait pu le faire à de multiples occasions ; il a choisi la mort de chrétiens pour affirmer qu’il défendrait tous les citoyens égyptiens.

 

L’égyptien Al-Sissi et le roi d’Arabie Saoudite Salman montrent des volontés de changement

 

 

C’est peut-être un premier pas vers une reconnaissance de l’égalité entre les citoyens musulmans et chrétiens en Egypte, qui est pour l’heure loin d’être effective.

 

Même le roi Salmane d’Arabie Saoudite a parlé en ce sens, dans une lettre lue lors de la conférence donnée à la Mecque : « Le terrorisme est un fléau, produit de l’idéologie extrémiste » a-t-il affirmé. Il y voit une menace pour le monde musulman et pour le monde entier.

 

Ce sont donc les principales autorités musulmanes de la région : religieuse pour Al-Azhar, politique pour le roi d’Arabie Saoudite et populaire pour Al-Sissi qui on exprimé une volonté de réformer l’islam. C’est bien une révolution qui est en marche.

 

Source: http://reinformation.tv/reformer-islam-imam-al-azhar-roi-arabie-saoudite-sissi/

 

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 12:40
L’Egypte copte pleure ses 21 martyrs, l’Iran accuse l’Occident et les pays arabes

 

L’Egypte copte pleure ses 21 martyrs, l’Iran accuse l’Occident et les pays arabes

 

Reinformation.tv

23 février 2015 2:05 ·

 

L’égorgement de 21 Coptes par l’Etat islamique a secoué l’Egypte et notamment l’Egypte chrétienne. Mais ils sont morts en prononçant le nom du Christ, comme en atteste la terrible vidéo relayée par l’Etat Islamique lui-même, signant là leur martyre. Un martyre que l’Iran relie directement à la complaisance dont les groupes islamistes ont bénéficié de la part de l’Occident et des pays arabes.

 

Monseigneur Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh est formel : « Le nom de Jésus a été le dernier mot qui est venu sur leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui, peu après, allait les accueillir. Ils ont ainsi célébré leur victoire, une victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom murmuré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ».

 

Le président égyptien ordonne la construction d’une église dédiée aux martyrs coptes

 

 

Le sang des martyrs aura déjà permis l’envoi de quelques signes aux chrétiens locaux, inquiets de la présence islamiste dans le pays. Le gouvernement a commencé par proclamer sept jours de deuil national pour ces martyrs avant que le Premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, n’annonce que le Président Abdel Fattah al-Sisi avait donné l’ordre de construire une église dédiée aux martyrs dans la ville de Minya, dont étaient originaire la majeure partie d’entre eux. Al-Sisi a également ordonné, par décret présidentiel, que les familles de ces victimes du terrorisme islamiste reçoivent un dédommagement financier et deviennent titulaires d’une pension mensuelle. Une aide précieuse pour ces familles dont la majeure partie était entretenue par ces fils, frères ou maris égorgés, partis travailler au loin pour assurer leur subsistance. « L’Eglise d’Egypte a été renforcée par le meurtre de nos frères en Lybie » commente ainsi l’évêque copte catholique de Sohag, monseigneur Youssef Aboul-Kheir.

 

Le jour du meurtre des 21 Coptes, la première église du Sinaï était consacrée

 

 

Le jour même de la publication de la terrible vidéo par l’Etat Islamique, l’église catholique copte célébrait la consécration de sa première église dans le Sinaï, Notre-Dame de la Paix, un nom choisi par Suzanne, la femme de l’ancien président égyptien Hosni Mubarak. « C’est un grand jour de joie pour les catholiques d’Egypte » avait alors déclaré l’évêque copte catholique d’Ismailia, monseigneur Makarios Tewfik.

 

Le sang des martyrs a déjà engendré des grâces en Egypte, mais les Coptes y sont néanmoins inquiets pour leur avenir. « J’ai peur des salafistes dans le pays » confie honnêtement monseigneur Aboul-Kheir. Les Frères musulmans sont hostiles à la société et le danger existe donc « pour l’Egypte » tout entière, précise-t-il. Les chrétiens craignent de voir de nombreux musulmans choisir des islamistes aux prochaines élections parlementaires.

 

Des Coptes inquiets de la montée de l’islamisme en Egypte

 

 

Le nouveau parlement devrait pourtant assurer enfin que « les chrétiens doivent pouvoir vivre comme tous les autres citoyens » précise l’évêque. Il espère que les chrétiens auront un jour la liberté religieuse et la liberté de construire de nouvelles églises dans le pays. Il a supplié les musulmans de choisir des représentants « modérés », précisant toutefois que l’Université Al-Azhar, considérée comme une force « modérée », ne l’était pas du tout « sous plusieurs aspects », et notamment « l’interdiction pour un musulman de se convertir au christianisme ».

 

L’Iran pointe la responsabilité de l’Occident et des pays arabes dans ce massacre

 

 

De son côté, l’Iran a condamné à plusieurs reprises l’assassinat des 21 Coptes égyptiens. Le président Hassan Rouhani a parlé d’« acte inhumain et sauvage » tout en évoquant la responsabilité de « ceux qui, depuis le début, ont soutenu ces terroristes et les ont financés et qui pour cela devraient demander pardon aux peuples et à l’histoire de leurs actions alors que la majorité d’entre eux soutient encore ces terroristes et qui ne manquent donc pas d’appui ».

 

Le ministère des Affaires étrangères et le Parlement iraniens ont également condamné le massacre ; le Parlement en particulier a mis en cause « les gouvernements occidentaux et les émirats régionaux » qui ont « renforcé ce groupe criminel et sur le compte desquels doit également être mis ce massacre ».

 

Source: http://reinformation.tv/egypte-coptes-21-martyrs-iran-accuse-occident-pays-arabes/

 

. La naissance de l'Etat islamique

. Libye: l'État islamique revendique l'assassinat de 21 coptes égyptiens, décapités au couteau

. Les drapeaux de l’État islamique ont fait leur apparition en Bosnie

. L'État islamique enlève au moins 90 chrétiens en Syrie

. Le soutien occidental aux rebelles syriens ressuscite le califat islamique en Syrie et en Irak - huit rebelles syriens modérés crucifiés (29 juin 2014)

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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 16:48
Grèce : une icône pleure des larmes d’huile à Askopambos près de Corinthe. « Miracle de Syriza », ou avertissement ?

 

Grèce : une icône pleure des larmes d’huile à Askopambos près de Corinthe. « Miracle de Syriza », ou avertissement ?

 

Reinformation.tv

21 février 2015 10:47

 

« Miracle de Syriza » ? Ou avertissement ? Depuis le 25 janvier, jour de l’élection d’Alexis Tsipras en Grèce, une icône du Christ crucifié de l’église Saint-Nicolas d’Aspokambos, petit village du Péloponnèse près de Corinthe, suinte de l’huile. Ou comme on le dit dans le village, le Christ « pleure ». C’est ce qu’a annoncé l’évêque orthodoxe métropolitain Dionysios de Corinthe, sans donner d’autres détails qu’une description du liquide : « huileux, collant et inodore ».

 

On ne sait pas, par exemple, d’où précisément suinte cette substance depuis l’icône vieille de plus d’un siècle, en forme de Christ crucifié : s’il s’agit de « larmes » coulant des yeux, comme c’est le cas dans d’autres phénomènes répertoriés de ce type, comme l’affirme la population locale, ou si c’est l’ensemble de l’icône qui présente cette « exsudation ».

 

Askopambos : un miracle authentique ?

 

L’authenticité du phénomène n’est pas établie à ce jour. Le métropolite Dionysios a indiqué avoir l’intention d’informer le Saint Synode — plus haute instance hiérarchique de l’Eglise orthodoxe grecque – et de faire appel à des spécialistes pour examiner l’icône. Mais en attendant les villageois d’Aspokambos montent la garde autour de leur église pour protéger l’icône et éviter qu’elle ne soit emportée en vue d’être analysée.

 

Le métropolite Dionysios ne veut pas donner de « publicité » à l’affaire tant que les faits n’auront pas été clairement établis. « En matière de foi il faut toujours être très prudent », a-t-il déclaré. « J’espère que le phénomène ne servira qu’à pousser les fidèles à la réflexion et à la prière, et non à faire de la publicité pour notre région ».

 

Mais le contexte politique de la Grèce est venu s’ajouter à la tendance bien naturelle de s’intéresser aux miracles. La petite église d’Aspokambos ne désemplit pas depuis près d’un mois, l’exsudation de l’icône n’ayant pas cessé – ce qui semble indiquer qu’il ne s’agit pas d’un phénomène naturel lié par exemple à la liquéfaction de la peinture. Tous veulent voir le Christ qui pleure et vénérer son image.

 

Grèce : une icône pleure des larmes d’huile à Askopambos près de Corinthe. « Miracle de Syriza », ou avertissement ?

 

L’exsudation d’huile sur l’icône, un message à la Grèce

 

 

La question de la signification de cette exsudation, si elle est authentique, est épineuse. S’agit-il, comme le disent certains, d’une sorte de confirmation ou de consécration céleste après la victoire des anti-Européens de Syriza ? On devine que ce sont les partisans du parti d’extrême gauche eurosceptique qui parlent de « miracle Tsipras » ou de « miracle de Syriza ».

 

D’autres se montrent plus inquiets. Ces manifestations de statues qui versent des larmes d’eau ou de sang, phénomène plus « occidental », ou d’icônes orientales qui « pleurent » des larmes d’huile, souvent en dégageant une odeur suave, sont liées bien souvent à des situations dramatiques ou des appels à la conversion et à la pénitence.

 

Les « larmes » du Christ crucifié d’Aspokambos, à cette aune-là, seraient le signe d’une désapprobation divine. D’autant qu’Alexis Tsipras revendique son athéisme. Il est le premier président grec a avoir rompu avec la tradition d’une inauguration en présence du chef de l’Eglise orthodoxe de Grèce, l’archevêque Ieronymos II. Qu’attendre d’un tel chef d’Etat, eût-il quelques bonnes intentions affichées ? Le message « politique » envoyé par l’icône d’Aspokambos, si tant est que son message soit politique, semble plutôt pencher du côté de la tristesse du Ciel…

 

Les icônes miraculeuses et leurs larmes de tristesse

 

 

D’autres exsudations ont reçu une forte couverture médiatique dans un passé récent : une icône de la Vierge de la Lumière à Garges-les-Gonesse a suinté de l’huile pendant tout le carême en 2010. Ses propriétaires, un couple grec orthodoxe, y a vu un appel à la conversion de l’Occident corrompu. A Soufanieh, à Damas, une petite icône appartenant à une syrienne catholique, Myrna, a suinté de l’huile d’olive pure en 1982 et 1983 tandis que sa propriétaire a présenté des phénomènes similaires, tels des stigmates, et reçu des messages jusqu’en 2001 : la Vierge y aurait demandé l’unité des chrétiens.

 

Dans l’Eglise latine, les cas de « lacrymations » sont assez fréquemment rapportés à travers les siècles. L’un des plus spectaculaires est celui de la Vierge d’Akita, au Japon. C’est l’une des rares manifestations de la Mère de Dieu officiellement reconnues par l’Eglise, qui ne donne que parcimonieusement son approbation publique aux révélations privées.

 

Notre Dame pleure à Akita : avertissement et appel à la prière

 

 

A Akita, c’est une statue de bois qui a pleuré 101 fois, au milieu des années 1970, des larmes humaines – ainsi que devaient le prouver les études auxquelles ont été soumises les gouttes suintant des yeux de la statue – tandis que sœur Agnès Sasagawa Katsuko recevait des messages appelant à la conversion et à la pénitence pour détourner la « colère de Dieu ».

 

Annonçant de terribles châtiments si les hommes ne s’amendent pas, Notre Dame d’Akita lançait un avertissement qui concerne l’humanité tout entière :

 

« Les seules armes qui vous resteront, seront le Rosaire et le Signe laissé par mon Fils. Chaque jour, récitez les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres. Le travail du diable s’infiltrera même dans l’Église de manière que l’on verra des cardinaux s’opposer à des cardinaux, et des évêques contre d’autres évêques.

 

« Les prêtres qui me vénèrent, seront méprisés et combattus par leurs Confrères. L’Église et les autels seront saccagées. L’Église sera pleine de ceux qui acceptent des compromissions et le démon pressera de nombreux prêtres et des âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le démon va faire rage en particulier contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d’âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il ne sera plus question de pardon pour eux. »

 


Source: http://reinformation.tv/grece-icone-pleure-larmes-huile-askopambos-miracle-ou-avertissement/

 

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 11:30
L’Université de Murcie confirme une nouvelle concordance entre le Linceul de Turin et le Suaire d’Oviedo et leur authenticité

Linceul de Turin (drap de lin montrant l'image d'un homme présentant les traces de blessures correspondant à la Crucifixion et qui aurait recouvert le Christ au Tombeau) et Suaire d'Oviedo (linge que la tradition dit avoir été appliqué sur le visage de Jésus après sa Crucifixion) concordent. C'est la conclusion d'une étude de l'Université de Murcie (Espagne)

 

L’Université de Murcie confirme une nouvelle concordance entre le Linceul de Turin et le Suaire d’Oviedo et leur authenticité

 

Reinformation.tv

13 février 2015 3:30

 

Le Suaire d’Oviedo, vénéré depuis le VIIe siècle dans la ville espagnole du même nom comme relique de la Passion du Christ, présente des concordances telles avec le Linceul de Turin qu’il est possible de dire que les deux toiles ont été en contact au moment de l’ensevelissement de l’Homme du Linceul. C’est ce que confirme une nouvelle étude réalisée par l’Université catholique de Murcie (UCAM) avec un microscope électronique à balayage de toute dernière génération. Pour les chercheurs, la conclusion de l’expérience est nette : l’authenticité des deux reliques s’en trouve encore renforcée par cette vérification croisée.
 

Turin et Oviedo : une “nouvelle concordance de tout premier ordre”

 
Alfonso Sanchez Hermosilla, chef de section d’histopathologie légale de l’Institut de médecine légale de Murcie en même temps qu’il est directeur de l’Equipe d’investigation du Centre espagnol de sindonologie, la nouvelle découverte révèle une « nouvelle concordance de tout premier ordre » s’ajoutant à la liste croissante d’indices qui permettent d’identifier les deux reliques.
 
Elle ajoute ainsi au poids des preuves d’authenticité résultant d’études précédentes, qui ont permis d’établir que la toile d’Oviedo, ou suaire enveloppant la tête du supplicié du Linceul, correspondait en de multiples points au Linceul dans lequel son corps avait été ensuite enveloppé, tandis que la nature des blessures indiquées par les multiples tâches de sang se trouvant sur les deux tissus concordent parfaitement avec le récit de la Passion. Ainsi les indices concordants se multiplient et se renforcent pour dire que l’Homme du Linceul était bien le Christ, notre Sauveur.

 

Mêmes grains de pollen sur le Suaire et sur le Linceul : preuve d’authenticité

 
Les chercheurs de l’UCAM ont identifié un grain de pollen d’Helichrysum Sp. adhérant à l’une des tâches de sang du Suaire, et dont l’adhérence, observée grâce au microscope très puissant prouve qu’il ne s’agit pas d’une contamination postérieure aléatoire mais qu’il s’est déposé sur le Suaire alors que la tâche de sang n’était pas encore séchée. Des études sur le Linceul de Turin avaient déjà permis d’identifier des grains de pollen de cette plante.
 
La découverte permet d’écarter toute accusation de falsification, puisque personne n’aurait pu fabriquer une toile avec de multiples concordances avec le Linceul de Turin en y ajoutant des grains de pollen originaires du Proche Orient et correspondant en tous points à ceux découverts sur la relique la plus extraordinaire et la plus sainte de la Chrétienté.

 

L’Université catholique de Murcie à la pointe de la recherche grâce au Suaire d’Oviedo

 
Les responsables des recherches à l’Université de Murcie ont donné quelques précisions sur la plante Helichrysum Sp., de la famille des asters : elle est « utilisée depuis des millénaires au Proche-Orient pour ses propriétés cosmétiques ; elle était en outre utilisée lors des enterrements juifs du 1er siècle, c’est pourquoi il ne faut pas s’étonner de sa présence sur des traces de sang sur un linge utilisé pour la sépulture d’un cadavre ».
 
Voilà qui s’ajoute à ce que l’on savait déjà sur le Suaire d’Oviedo : comme le Linceul de Turin, il comporte des traces de sang humain de groupe AB, et les tâches des deux toiles se correspondent « mathématiquement », montrant que celles-ci ont été un contact avec un même visage.
 
Le président de l’Université de Murcie a précisé que cette institution avait fait l’acquisition du microscope « en vue de rendre ce service » : permettre l’analyse en profondeur du Suaire d’Oviedo. Mais il a aussi des applications plus profanes : analyse de matériaux de construction, d’échantillons obtenus dans les fonds sous-marins, objets archéologiques… En attendant, sans doute, de pousser plus avant dans l’examen du Suaire d’Oviedo.
 
Celui-ci est exposé trois fois par an, le Vendredi Saint et les 14 et 21 septembre.

 

Source: http://reinformation.tv/universite-murcie-confirme-nouvelle-concordance-linceul-turin-suaire-oviedo-authenticite/

 

Reliquaire contenant le suaire d'Oviedo (Cathédrale d'Oviedo - Espagne)

Reliquaire contenant le suaire d'Oviedo (Cathédrale d'Oviedo - Espagne)

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 20:18
 Ukraine : le Saint-Siège rappelle l'urgence d'une solution négociée

[A] la veille d'un sommet crucial à Minsk en Biélorussie, le Saint-Siège rappelle toute l'attention qu'il porte à une situation préoccupante, et tient, via un communiqué publié par son bureau de presse à clarifier certains propos du Pape sur le sujet.

"En présence d’une escalade du conflit qui fauche de nombreuses vies innocentes, peut-on lire dans ce communiqué, le Saint Père a renouvelé, en diverses occasions, un appel en faveur de la paix. Par le biais de ces interventions, le Pape, qui invitait par ailleurs les fidèles à prier pour les morts et les blessés de ces violences, soulignait l’urgence de reprendre les négociations, l’unique chemin possible pour sortir de la spirale d’accusations et de ripostes".

Face à certaines interprétations qui ont été faites des propos du Pape, notamment ceux tenus le mercredi 4 février dernier, le père Federico Lombardi tient à préciser que "le Souverain Pontife a toujours voulu s’adresser à toutes les parties concernées, dans l’espoir que chacune d'elle s’efforce en toute sincérité d’appliquer les accords conclus d’un commun accord, et rappelant le principe de la loi internationale, auquel le Saint-Siège a fait référence à plusieurs reprises depuis le début de la crise. Comme aimait à le répéter St Jean-Paul II, l’humanité doit trouver le courage de substituer au droit de la force, la force du droit.

(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

via http://www.news.va/fr/news/ukraine-le-saint-siege-rappelle-lurgence-dune-solu

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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 09:42
François appelle l'Église à se mobiliser pour les femmes

 

Le pape François avait annoncé le 4 novembre 2013 qu'il organiserait en 2015 une conférence sur les formes modernes d'esclavage (prostitution, travail forcé, trafics d'organes, contrats sur la personne, et autres trafics) qui touchent 27 millions de personnes, dont 75% de femmes et d'enfants, selon les experts.

A la veille de la première journée mondiale de prière et de réflexion sur la lutte contre la traite des personnes, le Pape François a appelé hier l'Église à se mobiliser pour les femmes.

François appelle l'Église à se mobiliser pour les femmes

 

Le saint-Père a abordé quatre thèmes durant l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la Culture, dont il a reçu les membres samedi matin. Concernant le premier thème, « entre égalité et différence, à la recherche d'un équilibre », François a appelé à l'harmonie et à la complémentarité entre hommes et femmes. « Cet aspect ne doit pas être abordé idéologiquement, a-t-il insisté, parce que les oeillères de l'Idéologie empêchent de bien voir la réalité. L'égalité et la différence des femmes, comme du reste des hommes, se perçoivent mieux dans la perspective de l'avec, de la relation, que dans celle du contre ». Et le Pape insiste sur la complémentarité homme-femme au sein de la relation.

Second thème : « la fécondité comme code symbolique ».

[...] « La troisième thématique, le corps féminin entre culture et biologie, nous rappelle la beauté et l'harmonie du corps que Dieu a donné à la femme, mais aussi les douloureuses blessures infligées, parfois avec une violence effarante à l'égard de tant de femmes. Symbole de vie, le corps féminin est souvent malheureusement attaqué et aussi défiguré par ceux qui devraient en être les protecteurs et les compagnons de vie. Les si nombreuses formes d'esclavage, de marchandisation, de mutilation du corps des femmes, nous engagent donc à travailler pour combattre cette forme de dégradation qui le réduit à un pur objet à vendre sur divers marchés. Je désire rappeler l'attention, dans ce contexte, sur la douloureuse situation de tant de femmes pauvres, contrainte à vivre dans des conditions dangeureuses, d'exploitation, reléguées aux marges de la société et victimes d'une culture d'exclusion. »

 

Enfin concernant la quatrième thématique, « les femmes et la religion, fuite ou recherche de participation à la vie de l'Eglise? », le Pape François s'est dit « convaincu de l'urgence d'offrir des espaces aux femmes dans la vie de l'Église et des les accueillir, en tenant compte des spécificités et des sensibilités culturelles et sociales en mutation. Une présence féminine plus incisive est souhaitable dans les communautés, de sorte que nous puissions voir beaucoup de femmes impliquées dans les responsabilités pastorales, dans l'accompagnement des personnes, des familles et des groupes, ainsi que dans la réflexion théologique. [...] Il faut aussi encourager et promouvoir la présence efficace des femmes dans tant de domaines dans la vie publique, du monde du travail et dans les lieux où sont adoptées les décisions les plus importantes, et en même temps maintenir leur présence et attention dans la famille. Toutes les institutions, y compris la communauté ecclésiale, sont appelées à garantir la liberté de choix pour les femmes, afin qu'elles aient la possiblité d'assumer des responsabilités sociales et ecclésiales, en harmonie avec la vie familiale. »

 

Source: http://www.news.va/fr/news/francois-appelle-leglise-a-se-mobiliser-pour-les-f

 

François appelle l'Église à se mobiliser pour les femmes

 

la Première Journée Internationale de Prière et de Réflexion contre la traite des personnes est célébrée aujourd'hui dimanche 08 février en la fête liturgique de Sainte Joséphine Bakhita.

 

L'initiative « allumes un cierge contre la Traite Humaine » verra notamment la participation de plusieurs responsables de dicastères de la Curie Romaine. La soirée devrait débuter notamment par une présentation de cette journée internationale contre la traite des personnes, suivie d’une réflexion et d’une procession qui conduira à l’illumination d’un cierge. (Source)

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:42
L’Islande aura bientôt un temple dédié aux dieux des Vikings

L’Islande aura bientôt un temple dédié aux dieux des vikings

 

Reinformation.tv

4 février 2015 10:51

 

Les Islandais pourront bientôt adorer ouvertement les dieux vikings Thor, Odin ou Frigg, puisque la construction du premier temple dédié à ces dieux nordiques depuis le temps des Vikings est sur le point de commencer, ce mois-ci, en Islande.

Il y a 1000 ans, le culte des divinités scandinaves ont été remplacé par le christianisme en Islande, mais les Islandais sont de plus en plus nombreux à renouer avec une forme de paganisme très ancrée dans les traditions populaires, y compris pendant les fêtes chrétiennes comme Noël.


« Je ne pense pas que quiconque croie qu’il existe un cyclope monté sur un cheval à huit pattes », a expliqué Hilmar Orn Hilmarsson, le grand prêtre de l’Asatruarfelagid, une organisation basée à Reykjavik et qui pratique le culte des dieux nordiques qu’adoraient les Vikings. Pour lui, « ces contes sont des métaphores poétiques et une manifestation des forces de la nature et de l’esprit humain ».

L’association a vu le nombre de ses membres tripler au cours des dix dernières années et réussissait à rassembler 2.400 personnes l’an dernier, un chiffre exceptionnel puisque la population totale de l’île est de 330.000 âmes seulement.

Que les Islandais croient ou non en l’existence de ces dieux vikings, le culte refait surface : dans le temple de forme circulaire enfoui dans le flanc d’une colline, au dessus de la capitale islandaise, des mariages et des funérailles seront célébrés. Mais également des « baptêmes » : les enfants y recevront un nom viking tandis que les adolescents seront initiés à la mythologie nordique.


Pour l’instant, les adeptes de ces cultes nordiques païens se bornent à quelques rituels sacrificiels anciens : la réunion, l’écoute de contes, la musique, le partage d’un repas…

Mais modernité oblige, l’association a renoncé à la pratique des sacrifices d’animaux.

Pour Hilmar Orn Hilmarsson, le culte des dieux païens, abandonné depuis la victoire du christianisme dans le pays, n’a jamais été totalement oublié, parce que c’est « ce en quoi nos grands-parents croyaient ».

Il citait alors un Islandais récemment rencontré, qui lui racontait le commentaire de sa grand-mère le jour de sa confirmation : alors qu’elle lui offrait un livre de poèmes eddiques, elle lui avait confié : « La chrétienté c’est bien, mais tu ne dois pas non plus oublier tes racines ».

Faut-il rappeler que l’arrivée de la chrétienté a mis un terme à la barbarie viking…

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 00:39
Attentats : Lettre ouverte d'un prêtre arabe de Syrie à tous les français

Lettre ouverte d'un prêtre arabe de Syrie à tous les français

Mes amis,
Qui que vous soyez et où que vous soyez, permettez-moi, devant le terrible assassinat de vos douze compatriotes de "Charlie-Hebdo", de présenter mes condoléances à vous tous, et particulièrement à leurs familles, parents et amis.
Ce matin, 8 janvier, durant la Sainte Messe, je ne faisais que penser à ces malheureuses victimes, aux leurs, à vous tous, et particulièrement à mes si nombreux amis et connaissances, que m'ont valus mes multiples séjours et voyages sollicités et organisés par l'Église de France, pour répandre le message de Notre-Dame de Soufanieh à Damas, message d'amour, d'unité et de paix.
J'essais de suivre à la TV Française, les multiples réactions provoquées à tous les niveaux. Je les comprends parfaitement. Mais aussi, je prie de tout cœur, et invite les fidèles de Damas et de Syrie, à prier pour que vos "responsables" politiques aient enfin l'intelligence et l'honnêteté de stopper pour de bon leurs criminelles aventures guerrières en Syrie, pour vous épargner la terrible retombée, mais sur une plus vaste échelle, de ce qui s'est passé au siège de "Charlie-Hebdo".
Mes amis,
Certains d'entre vous savent qu'il m'est arrivé d'écrire de nombreuses lettres, tant personnelles qu'ouvertes, à nombre de vos responsables politiques et religieux. Peine perdue. Pourtant ces lettres étaient loin d'être feutrées. Je n'y manquais pas de les prévenir, depuis de longues années, qu'infailliblement, un jour ou l'autre, la violence qu'ils ont déchaînée dans le monde arabe, et depuis près de quatre ans en Syrie – en y envoyant des centaines de milliers de combattants soi-disant "Djihadistes", de 83 pays, dont des pays européens – leur retombera, d'une façon ou d'une autre, sur la tête. Je crains que "Charlie-Hebdo" n'en soit que le prélude. N'oubliez pas votre fameux dicton: "Qui sème le vent, récolte la tempête"! Puisse cette tempête n'être pas une tornade!
Mes amis,
Je sais que la plupart d'entre vous n'y sont pour rien, et que vous trimez comme quatre, comme vous dites, pour venir à bout. En outre, noyés comme vous êtes dans des médias supérieurement faux et mensongers, vous finissez toujours par confier à vos dirigeants, sans le savoir, le soin de conduire la France, tôt ou tard, au fond du gouffre!
Laissez-moi donc le soin aussi de vous faire savoir très brièvement que, selon les Nations-Unies, la moitié de la population syrienne, qui est de l'ordre de 24.000.000 d'habitants, est sur les routes, soit à l'intérieur du pays, soit ailleurs sur terre, voire sur mer! Or aujourd'hui, il fait à Damas – 2o, à Maaloula -8o.
Imaginez donc un moment les 30.000.000 qui totalisent la moitié de la population française, sur les routes de France et du monde!...
Quant aux tués en Syrie, ils sont de l'ordre, toujours selon les Nations-Unies, de 300.000!...
Beau et valeureux bilan à incruster sur les blasons d'or de vos présidents Sarkosy et Hollande!...
Mes amis,
Cela vous dit-il quelque chose?
Cela vous invite-t-il à faire quelque chose?
Cela vous provoque-t-il pour interpeller vos "irresponsables" évêques, devenus, hélas, depuis des décades, rien moins que des momies!
Et Jésus-Christ dans tout cela, vous dit-il encore quelque chose?
Amis de France,
Où que vous soyez et quels que vous soyez, je vous dis sincèrement ma compassion et mon espoir.


Pr. Elias ZAHLAOUI, Église Notre-Dame de Damas, Koussour – Damas, Le 10/1/2015

Source: https://www.facebook.com/EliasZahlawi/posts/785036261563700

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 14:04

Boris le Lay expose un regard catholique (donc religieux) sur l'islam et l'islamisation adressé aux musulmans, aux européens de souche et à ceux qui souhaiteraient avoir une réponse européenne et chrétienne sur ces sujets. Il évoque la « schizophrénie des démocraties ».

Extrait :

« Les musulmans sont sur une situation schizophrénique qui est que le discours démocratique ambiant qui leur explique qu'ils peuvent pratiquer leur religion, qu'ils ont le "droit" de la pratiquer moyennant le respect des lois en vigueur et le paiement de leurs impôts.

Cependant on voit bien qu'il y a quantités de problèmes et qu'il y a un rejet fondamental des sociétés d'accueil, des musulmans et de l'islam. Quelque soit d'ailleurs la nature ou la sensibilité prônée par un tel ou un tel. Et cela, les musulmans le perçoivent très mal parce qu'en fait il se se disent d'un côté "on nous dit qu'on peut pratiquer notre religion" et de l'autre, au quotidien, dans les media, l'islam est un thème qui revient sans arrêt, nous sommes maintenant suspects systématiquement, on est toujours sous le feu des projecteurs, mais nous ne sommes jamais ceux qui font les débats, c'est-à-dire, en fait, on est toujours spectateurs de ce qui se dit à la télévision ou à la radio ou dans la presse, mais on n'est jamais acteurs, ou peu acteurs. On ne nous fait pas parler, nous n'avons pas notre place reconnue. Donc on a des démocrates de gauche, des démocrates de droite, on a aussi des gens d'extrême droite, des gens de tous les bords, qui parlent en notre nom, qui parlent de notre religion, qui parlent de ce que nous sommes, éventuellement de nos pays d'origine, de nos nationalités, etc., mais nous n'existions pas. Donc, en fait, il y a un fossé béant entre ce qui est dit, entre la narration des élites démocratiques et le vécu au plus près des populations musulmanes qui vivent en Europe. Et la conclusion que tirent beaucoup de musulmans est: "ces gens sont vraiment des hypocrites et des menteurs. Ils font semblant de nous aimer alors qu'en réalité ils passent leur temps à dire du mal de nous, à nous montrer du doigt, à créer des débats à notre sujet, sans jamais que l'on puisse s'exprimer, ou alors ils choisissent les interlocuteurs préalablement, etc."

Et ils ont raison, explique Boris le Lay. Mais simplement, cela, ce sont les démocrates. Cela c'est le propre des républiques. Les républiques sont hypocrites par définition. C'est une constante avec les démocraties. Les musulmans n'ont pas à faire à des gens qui leur donnent un discours clair et franc, et cela, ça crée un vrai malaise chez les musulmans. Parce qu'ils sont là, et de plus en plus nombreux à cause de l'immigration, et en même temps ils ne sont pas là. Ils ne sont pas intégrés réellement. Beaucoup sont présents dans la vie économique, mais ils participent très peu à la vie politique, à la vie, intellectuelle, et leur religion, leur spiritualité n'est en réalité pas admise malgré le discours ambiant.

Quel est le regard catholique (donc religieux) sur l'"islamisation" ?

Comme vous l'avez vu avec l'affaire Charlie Hebdo, la tentation est grande chez les laïcards d'injurier la foi des musulmans, injurier au sens strict, en faisant des caricatures, etc. C'est là vraiment un point de vue d'athée et de communiste, de pouvoir tourner en dérision ce qu'il y a de sacré pour ceux qui croient. [...] (Cette attitude) ne sert pas la vérité, ni le débat. Ils injurient parce qu'ils ne tiennent rien pour sacré. Et cela, du point de vue catholique ce n'est pas une attitude acceptable.

Notre point de vue c'est pas d'islam en Europe chrétienne, mais aujourd'hui nous sommes dans une Europe apostate où ce sont les républiques et les démocraties qui se sont imposées. Ceci est un discours spirituel, ce n'est évidemment pas un discours de laïcard.

La schizophrénie profonde des démocraties

Les démocrates qui ont une vision athée, quantitative et égalitaire des hommes se fichent de la propre tradition religieuse de l'Europe, de la réalité identitaire de l'Europe, au nom d'une vision complètement déréalisée de nature socialiste, marxiste, droit de l'hommiste de l'humanité où un homme égale un homme indépendamment de son contexte d'origine.

Du coup, ils (les démocrates) disent à tous les peuples de la terre "vous êtes bienvus, vous pouvez venir vous installer chez nous, vous respectez les lois de la république et de la démocratie et tout va fonctionner très bien".

Mais dans le même temps, on dit "il faut que (vous les musulmans), vous soyez des mécréants pour être de bons citoyens."

Ils (les démocrates) leur disent : "Nos valeurs (démocratiques) prévalent sur les vôtres. Et là, c'est la schizophrénie, parce qu'on demande aux individus qui viennent et qui portent avec eux leur civilisation - c'est logique - on leur demande de l'abandonner. Mais jamais ils ne l'abandonneront. »

« Tandis que nous, notre discours nationaliste et chrétien, précise Boris le Lay, c'est de dire vous ne venez pas chez nous et chez vous vous avez les valeurs que vous voulez. Cela ne nous concerne pas. Ca c'est cohérent. Les démocrates, eux, sont des schizophrènes en puissance, et ils n'arrêtent jamais avec ce discours qui est un discours paternaliste, un discours qui de fait devient agressif (nous dirons impérialiste, Ndlr.) puisqu'on cherche à changer les musulmans en profondeur, on veut les faire abandonner ce qu'ils croient, ce qu'ils tiennent pour sacré. Donc, c'est constamment une propagande pour les faire changer et leur faire admettre des valeurs qui ne sont pas les leurs. Mais, encore une fois, c'est normal qu'ils se sentent agressés. Mais en même temps ils viennent (ici) et on leur demande de s'adapter. Et moi je dis c'est impossible et cela sera toujours impossible. Et cela il faut le comprendre pour ne pas faire ce genre d'erreurs et faire des politiques migratoires délirantes si après elles se tournent en paternalisme permanent, en agressions verbales permanentes, en tentatives d'embrigadement permanentes des populations qui viennent et qui importent leur civilisation. C'est une schizophrénie.

Donc nous, les catholiques, nous ne voulons pas changer les musulmans, éventuellement les convertir si pour certains d'entre eux - la minorité - veulent entendre la parole chrétienne. Mais sinon, non, on ne veut pas les changer. Cela ne nous intéresse, ce n'est pas notre problème, on ne veut pas les modifier en profondeur pour en faire des démocrates. Donc cela, de notre point de vue, ce n'est juste pas possible.

Donc on veut évidemment se séparer de l'immigration musulmane et inverser cette immigration. Donc, on invite les musulmans et les afro-musulmans à repartir dans leur pays et à les mettre en valeur, mais certainement pas de venir chez nous imposer leur civilisation. Cela c'est la responsabilité des démocrates. Mais ils devront aussi répondre de leur responsabilité. »

« Donc nous n'avons pas d'impérialisme idéologique ,

Evidemment le catholicisme est missionnaire et a vocation à se répandre sur la terre entière, précise Boris le Lay. Mais pas par la force des armes (c'est la mission) et toujours par l'évangélisation, pas par le chantage idéologique comme le font les démocrates, mais par un appel à la conversation, c'est très différent. Cela doit venir de l'intérieur.

[...] Donc, en fait on est dans cette schizophrénie à l'échelle globale des démocraties qui font venir des immigrés musulmans, qui matraquent les populations de souche pour qu'elles acceptent l'islam au nom de la tolérance religieuse, ce qui est une valeur absurde en tant que telle et une valeur antichrétienne, et dans le même temps font la guerre à des pays musulmans pour des intérêts matériels. Donc cette schizophrénie-là on ne peut pas en sortir. Le point de vue catholique sur ce sujet c'est que nous, on ne veut pas faire la guerre à des pays musulmans, on ne veut pas bombarder des pays musulmans, on ne veut pas aller en Irak tuer des populations civiles en les bombardant. On ne veut pas aller en Afghanistan faire la même chose, ni en Libye. Et c'est cela l'hypocrisie des démocraties, c'est qu'elles n'hésitent pas à tuer des milliers, des centaines de milliers, voire des millions de gens à coups de bombes, au nom de leurs droits de l'homme, sans sourciller, alors qu'ils vont pleurer si l'on écorche peut-être un immigré chez nous. Cela c'est la grande hypocrisie des régimes démocratiques occidentaux. Et donc ils mènent des guerres que nous nous récusons, que moi je récuse. J'ai toujours été à tire personnel, contre les guerres en Irak, en Afghanistan, en Libye et contre le jeu trouble qui se passe en Syrie. Parce que l'on n'a pas à agresser des pays tiers qui vivent déjà dans des conditions pas toujours faciles, on n'a pas à semer la guerre civile chez eux, à assassiner des femmes, des enfants, des vieillards, etc.

Donc nous sommes totalement cohérents, ce que ne sont pas ces démocraties occidentales fondamentalement antichrétiennes et anti-identitaire qui ne respectent pas l'identité des peuples qu'ils agressent et qui font violence à leurs propres populations par le jeu de l'acculturation, de l'immigration et même voire de l'islamisation induite.

[...] Donc voilà ce qu'on pouvait dire sur l'islam. C'est un discours clair, vrai, qui ne s'embarrassent pas de faux-semblants. [...] Avec cette ligne de conduite, chacun devrait savoir beaucoup mieux à quoi s'en tenir et il devrait y avoir beaucoup moins de malentendus et que peut-être paradoxalement la nature des tensions évoluerait, en tout cas au niveau global. »

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 07:03
Sortir de la culture du mépris (Mgr Rey)

La liberté d'expression n'est pas la liberté d'insulter les gens... La "culture du mépris" (Mgr Rey) et de la dérision n'est pas une culture, c'est une barbarie, la loi du plus fort.

Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a présenté ses vœux à la société civile les 15 et 16 janvier dernier, à Saint-Raphaël puis Toulon, en présence de nombreux élus.

Il est revenu sur la dignité de l’engagement politique et de la culture du respect.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de son discours :

[...] je voudrais souligner quelques points d’attention fondamentaux qui doivent les uns les autres éclairer notre action.

- En premier lieu, cultiver le respect. Dans la prise de conscience nationale que nous devons faire tous ensemble, rien ne peut, rien ne doit justifier la violence d’où qu’elle vienne, quelle qu’elle soit ; que ce soit la violence de ceux qui, par la force, veulent imposer leur foi ou leur loi, ou la violence de ceux qui, par le mépris, injurient celle des autres. Il faut extirper les causes de ces violences si l’on veut pour l’avenir s’épargner le chaos. La sacralisation de la dérision et de l’injure ne peut produire en retour que de la haine dans un engrenage quasi mécanique, et dont l’actualité nous offre l’horrible spectacle. Il nous faut sortir de la culture du mépris. Celle qui au nom de Dieu piétine la liberté d’autrui. Celle qui, affublée des oripeaux de la pseudo tolérance libertaire, s’en prend à la foi de l’autre, dénie tout absolu. Dans l’avion qui amenait le pape aux Philippines le pape disait aux journalistes : « Non seulement chacun a la liberté, le droit et aussi l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun : et même l’obligation ! Mais on ne peut pas provoquer, on ne peut pas insulter la foi des autres, on ne peut pas se moquer de la foi de l’autre ! » Certes la loi doit défendre la liberté d’expression. Celle-ci est indispensable à la démocratie mais nous savons que la liberté de chacun a pour limite celle des autres, et que le respect intériorise la loi pour éviter d’offenser l’autre, de l’injurier, de le dégrader. Le moral va au-delà du légal et tous, nous pratiquons en famille, en société cette auto-censure Tous ceux qui disposent du pouvoir des mots et des images doivent comprendre que ceux-ci peuvent être aussi bien des armes de destruction, que des instruments de fraternité et de dialogue. Le respect s’apprend d’abord dans la famille, lieu du vivre ensemble et de l’accueil de chacun dans sa spécificité et dans sa différence. Il se construit à l’école, avec l’apprentissage d’une règle et d’une discipline communes (d’un code de la route) qui nous initient au pacte social. Il appelle le sens de la limite. « La rive est la chance d’un fleuve pour qu’il ne devienne pas marécage », dit un proverbe indien. La transgression des limites dans l’individualisme du chacun pour soi constitue la grande menace à la culture du respect, indispensable au vivre ensemble. N’oublions pas aussi que le respect commence par la vie, celle de l’enfant à naître, celle de l’être fragilisé, désespéré qui a besoin de compter sur l’estime et la considération pour advenir à lui-même.

- En second lieu, je souhaite que cette année soit celle du bien vivre ensemble. La devise républicaine invoque la fraternité. Lorsqu’une culture ne donne plus des raisons sublimes de vivre, parce qu’elle a oublié l’héritage ou perdu la mémoire, elle s’en fabrique à partir des instincts les plus bas ou les plus vils. Lorsqu’on ne parvient plus au sein des familles, dans le cadre des institutions éducatives à transmettre ce lent et patient tissage de raison, d’histoire, de culture qui ouvrait à une morale universelle et à un vivre ensemble ; lorsque la conscience religieuse s’évanouit ou se réduit à un résidu laïcisé…, alors cette société fait sauter, sans toujours s’en rendre compte, la barrière qui fermait la route à la brutalité de la nature, à l’exacerbation des passions, et aux revendications narcissiques. Le lien social, lien entre les générations passées et futures, lien de proximité et de convivialité entre tous, ce lien est aujourd’hui fragile. Un des grands drames de notre temps, source aussi de violence est l’isolement. Je pense en particulier à la marginalisation des jeunes sans repères, sans mémoire. La violence trouve aussi sa source dans la désocialisation des jeunes sans repères, en échec familial, scolaire, professionnel qui assouvissent leur rêve adolescentrique et prométhéen de toute-puissance dans le djihadisme, qui règlent leur compte à une société où ils n’ont pas trouvé leur place et qui les laisse sans avenir. Si nous ne retrouvons pas le sens de l’être ensemble, si chaque famille ne promeut pas le sens de l’altérité, si les jeunes ne sont pas éduqués à s’échapper du monde virtuel pour rencontrer l’autre à hauteur de visage et formés au bon usage des mots…., notre monde court à sa perte. Alors l’histoire de la tour de Babel se répète. Le philosophe anglais David Hume soulignait que la terreur gagnait des sociétés qui avaient perdu l’enthousiasme collectif. Le relativisme moral et religieux envahit nos sociétés postmodernes où les grandes utopies politiques et idéologiques se sont effondrées, où la place du religieux a été effacée par la perte de transcendance et d’intériorité, où l’individu consumériste n’a plus d’autre horizon que lui-même, rivé à son ego et à ses émotions. Un tel relativisme érigé en prêt-à-penser, fait inévitablement le lit du fondamentalisme et de l’exclusion.

Source: http://osp.frejustoulon.fr/voeux-de-mgr-rey/

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 21:18
Vous "serez", ce que vous permettrez à l’Amour de faire de vous

« Votre bonheur n'est pas dans ce que vous avez été, il est dans ce que vous êtes présentement. ... Et demain, il sera dans ce que vous serez. Vous "serez", ce que vous permettrez à l’Amour de faire de vous. » (Léandre Lachance)

 

- Lire le message au complet:
www.fcdj.org/.../Book_PBM3_fr_web.pdf
- Visitez notre site web: www.fcdj.org
MÉDIAS SOCIAUX: - Suivez nous sur Facebook: www.…

 

Source video : http://gloria.tv/media/4HoRQLSNAgf

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 20:20
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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 15:15
Manuel II Paléologue

Manuel II Paléologue

En marge des événements récents, un extrait du discours de Benoît XVI à Ratisbonne (D) :

« (...) J’ai lu la partie, publiée par le professeur Théodore Khoury (de Münster), du dialogue sur le christianisme et l’islam et sur leur vérité respective, que le savant empereur byzantin Manuel II Paléologue mena avec un érudit perse, sans doute en 1391 durant ses quartiers d’hiver à Ankara. L’empereur transcrit probablement ce dialogue pendant le siège de Constantinople entre 1394 et 1402. Cela explique que ses propres réflexions sont rendues de manière plus détaillée que celles de son interlocuteur persan. Le dialogue embrasse tout le domaine de la structure de la foi couvert par la Bible et le Coran ; il s’intéresse en particulier à l’image de Dieu et de l’homme, mais revient nécessairement sans cesse sur le rapport de ce qu’on appelait les “trois Lois” ou les “trois ordres de vie” : Ancien Testament – Nouveau Testament – Coran. Je ne voudrais pas en faire ici l’objet de cette conférence, mais relever seulement un point – au demeurant marginal dans l’ensemble du dialogue – qui m’a fasciné par rapport au thème “foi et raison”, et qui servira de point de départ de mes réflexions sur ce sujet.

“Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu” (Benoît XVI)

Dans le septième entretien (διάλεξις – controverse) publié par le professeur Khoury, l’empereur en vient à parler du thème du djihad, de la guerre sainte. L’empereur savait certainement que, dans la sourate 2, 256, on lit : pas de contrainte en matière de foi – c’est probablement l’une des plus anciennes sourates de la période initiale qui, nous dit une partie des spécialistes, remonte au temps où Mahomet lui-même était encore privé de pouvoir et menacé. Mais, naturellement, l’empereur connaissait aussi les dispositions – d’origine plus tardive – sur la guerre sainte, retenues par le Coran. Sans entrer dans des détails comme le traitement différent des “détenteurs d’Ecritures” et des “infidèles”, il s’adresse à son interlocuteur d’une manière étonnamment abrupte – abrupte au point d’être pour nous inacceptable –, qui nous surprend et pose tout simplement la question centrale du rapport entre religion et violence en général.

Il dit : “Montre moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l’inhumain comme ceci, qu’il a prescrit de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait”. Après s’être prononcé de manière si peu amène, l’empereur explique minutieusement pourquoi la diffusion de la foi par la violence est contraire à la raison. Elle est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme. “Dieu ne prend pas plaisir au sang, dit-il, et ne pas agir selon la raison (‘σύν λόγω’) est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l’âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n’a pas besoin de son bras, ni d’objets pour frapper, ni d’aucun autre moyen qui menace quelqu’un de mort...”.

 

L’affirmation décisive de cette argumentation contre la conversion par la force dit : “Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu”. L’éditeur du texte, Théodore Khoury, commente à ce sujet : “Pour l’empereur, byzantin nourri de philosophie grecque, cette affirmation est évidente. Pour la doctrine musulmane, au contraire, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle qui consiste à être raisonnable”. Khoury cite à ce propos un travail du célèbre islamologue français R. Arnaldez, qui note que Ibn Hazm va jusqu’à expliquer que Dieu n’est pas même tenu par sa propre parole et que rien ne l’oblige à nous révéler la vérité. Si tel était son vouloir, l’homme devrait être idolâtre.

 

A partir de là, pour la compréhension de Dieu et du même coup pour la réalisation concrète de la religion, apparaît un dilemme qui constitue un défi très immédiat. Est-ce seulement grec de penser qu’agir de façon contraire à la raison est en contradiction avec la nature de Dieu, ou cela vaut-il toujours et en soi ? Je pense que, sur ce point, la concordance parfaite, entre ce qui est grec, dans le meilleur sens du terme, et la foi en Dieu, fondée sur la Bible, devient manifeste. En référence au premier verset de la Genèse, premier verset de toute la Bible, Jean a ouvert le prologue de son évangile par ces mots : “Au commencement était le λογος”. C’est exactement le mot employé par l’empereur. Dieu agit “σύν λόγω”, avec logos. Logos désigne à la fois la raison et la parole – une raison qui est créatrice et capable de se communiquer, mais justement comme raison. Jean nous a ainsi fait don de la parole ultime de la notion biblique de Dieu, la parole par laquelle tous les chemins souvent difficiles et tortueux de la foi biblique parviennent à leur but et trouvent leur synthèse.

 

Au commencement était le Logos et le Logos est Dieu, nous dit l’Evangéliste. La rencontre du message biblique et de la pensée grecque n’était pas le fait du hasard. La vision de saint Paul, à qui les chemins vers l’Asie se fermaient et qui ensuite vit un Macédonien lui apparaître et qui l’entendit l’appeler : “Passe en Macédoine et viens à notre secours” (cf. Ac 16, 6-10) – cette vision peut être interprétée comme un condensé du rapprochement, porté par une nécessité intrinsèque, entre la foi biblique et le questionnement grec.

 

En fait, ce mouvement de rapprochement mutuel était à l’œuvre depuis longtemps. Déjà, le nom mystérieux de Dieu lors de l’épisode du buisson ardent, qui distingue Dieu des divinités aux noms multiples et qui énonce simplement à son sujet le “Je suis”, son être, est une contestation du mythe, qui trouve une analogie interne dans la tentative socratique de surmonter et de dépasser le mythe. Le processus engagé au buisson ardent parvient à une nouvelle maturité, au cœur de l’Ancien Testament, pendant l’Exil, où le Dieu d’Israël, désormais sans pays et sans culte, se proclame le Dieu du ciel et de la terre et se présente dans une formule qui prolonge celle du buisson : “Je suis celui qui suis”. Avec cette nouvelle reconnaissance de Dieu s’opère, de proche en proche, une sorte de philosophie des Lumières, qui s’exprime de façon drastique dans la satire des divinités, qui ne seraient que des fabrications humaines (cf. Ps 115). C’est ainsi que la foi biblique, à l’époque hellénistique et malgré la rigueur de son opposition aux souverains grecs qui voulaient imposer par la force l’assimilation à leur mode de vie grec et au culte de leurs divinités, alla de l’intérieur à la rencontre de la pensée grecque en ce qu’elle avait de meilleur pour établir un contact mutuel, qui s’est ensuite réalisé dans la littérature sapientielle plus tardive. Nous savons aujourd'hui que la traduction grecque de l’Ancien Testament faite à Alexandrie - la Septante - est plus qu’une simple traduction du texte hébreu (à apprécier peut-être de façon pas très positive). Elle est un témoin textuel indépendant et une avancée importante de l’histoire de la Révélation. Cette rencontre s’est réalisée d’une manière qui a eu une importance décisive pour la naissance et la diffusion du christianisme. Fondamentalement, il s’agit d'une rencontre entre la foi et la raison, entre l’authentique philosophie des Lumières et la religion. A partir de l’essence de la foi chrétienne et, en même temps, de la nature de la pensée grecque, qui avait fusionné avec la foi, Manuel II a pu vraiment dire : ne pas agir “avec le Logos” est en contradiction avec la nature de Dieu. (...) »

 

Source: Pro Liturgia, ACTUALITE DU 10 JANVIER 2015

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 10:48

La police a arrêté début décembre 37 personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau de type mafieux qui oeuvrait pour faire attribuer les contrats publics de Rome à des proches du patron présumé de cette organisation, un membre de l'extrême-droite. L'enquête surnommée par la presse italienne "Mafia capitale" montre que certains contrats portaient sur la gestion de centres pour immigrés dans les faubourgs de la capitale.

Parmi les documents rendus publics par les enquêteurs figurent des transcriptions de conversations montrant comment des entrepreneurs ont décroché des contrats publics : "As-tu la moindre idée de ce que tu pourrais gagner sur les immigrés ? Le trafic de drogue rapporte moins", peut-on lire sur un de ces documents. (1)

"Nous devons défendre les pauvres, et pas nous défendre des pauvres. Nous devons être au service des pauvres, pas utiliser les pauvres", a déclaré hier le pape François lors de son homélie pour les vêpres de la Saint-Sylvestre à la basilique Saint-Pierre de Rome. Il a condamné les personnes accusées d'avoir détourné des fonds publics destinés aux migrants pauvres de la ville de Rome et estimé que la capitale italienne avait besoin d'un "renouveau spirituel et moral".

Sources:

(1) Rome a besoin d'un "renouveau moral" (Pape), Par lefigaro.fr avec AFP, Mis à jour le 31/12/2014 à 21:21, Publié le 31/12/2014 à 21:01

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 13:44

 

Francois-au-parlement-europeen--Strasbourg--25-novembre-2.jpg

Le pape François était ce mardi à Strasbourg une visite éclair de quatre heures pour s'exprimer devant le Parlement européen et le Conseil de l'Europe. Il a défendu la sacralité de la personne humaine, la promotion de la "dignité de la personne", et la "promotion des droits humains".

Dans l'Eglise, beaucoup attendaient de voir le Pape formuler des critiques contre les idéologies en vigueur, et pas simplement se contenter prudemment d'exhortations générales. Dommage qu'il n'ait pas eu un mot pour la défense des plus pauvres: les enfants, attaqués par le "mariage" homosexuel, le "droit" à l'adoption et les fascistes de la théorie du genre.

 

François a affirmé que sa visite, survenant "plus d’un quart de siècle après celle accomplie par le Pape Jean Paul II",  "beaucoup de choses ont changé depuis lors, en Europe et dans le monde entier. Les blocs opposés qui divisaient alors le continent en deux n’existent plus." Il n'a sans doute pas dû suivre les évènements en Ukraine depuis un an où se commet un nouveau génocide soutenu et financé par l'Union européenne, les Etats-Unis et les organisations internationales (ONU, Banque mondiale, FMI).

 

François a néanmoins fait une critique implicite des atteintes à la liberté d'expression et à la dignité de la personne dont les droits sont mis "au bénéfice d'intérêts économiques." 


"Quelle dignité existe vraiment, quand manque la possibilité d’exprimer librement sa pensée ou de professer sans contrainte sa foi religieuse ?

 

... Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques."

 

Il a précisé sa pensée, estimant que la liberté individuelle est indissociable du bien commun.

 

"Il y a en effet aujourd'hui la tendance à une revendication toujours plus grande des droits individuels, qui cache une conception de la personne humaine détachée de tout contexte social et anthropologique, presque comme une « monade » (μονάς), toujours plus insensible aux autres « monades » présentes autour de soi. Au concept de droit, celui - aussi essentiel et complémentaire - de devoir, ne semble plus associé, de sorte qu’on finit par affirmer les droits individuels sans tenir compte que tout être humain est lié à un contexte social dans lequel ses droits et devoirs sont connexes à ceux des autres et au bien commun de la société elle-même."

 

...Parler de la dignité transcendante de l’homme signifie donc faire appel à sa nature, à sa capacité innée de distinguer le bien du mal, à cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimée dans l’univers créé (Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église, n. 37.) ; cela signifie surtout de regarder l’homme non pas comme un absolu, mais comme un être relationnel."

 

Dans un article « Le Pape François, la laïcité et les racines chrétiennes de l'Europe », le philosophe Thibaud Collin explique que Jean-Paul II, dans un discours un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin, dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force:

 

«La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.»

 

Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

 

Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue: l'espérance que la destinée des personnes et des sociétés passe par l'accueil d'un don plus grand qu'elles. En effet, si l'homme veut être sa propre mesure, il se replie sur lui-même et sème le désordre, l'égoïsme et ultimement la désolation.

 

L'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, franc-maçon qui a la haine de la loi naturelle et organise le diviser pour mieux régner plutôt que la défense du Bien commun, a adressé mardi matin sur son blog une lettre au pape François dans laquelle il a exprimé son désaccord sur la venue du souverain pontife:


"Monsieur le pape, votre place à la tribune du Parlement ne peut s'accepter dans le cadre d'une session officielle de notre assemblée", écrit le co-président du Parti de gauche.

"Cette impossibilité résulte de notre définition républicaine d'une assemblée de députés du peuple souverain. ... Vous avez la sagesse et la culture qui auraient dû vous permettre de prévoir que nombre d'entre nous seraient humiliés par un tel manquement aux règles de la laïcité indispensable d'un Parlement européen lorsqu'il inclut notamment des Français dont la loi interdit ce genre de confusion", précise-t-il. 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/11/24/01016-20141124LIVWWW00174-en-direct-suivez-la-visite-du-pape-en-france-a-strasbourg.php?pagination=1#nbcomments

 

Le Pape est le chef d'un état reconnu en tant que tel par l'Italie depuis 1929 avec la signature de l'accord de Latran (Le pape est reconnu comme le chef d'État temporel du Vatican, avec tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire). Le "saint siège" dispose d'un siège d'État non membre observateur à l'ONU. C'est donc bien en référence à ce statut exceptionnel que le pape François s'exprime à Strasbourg. Aucune atteinte à la "laïcité" là-dedans comme le dit Jean-Luc Mélenchon.

 

  Pour illustrer le vide et le défaut engendré par la société moderne qui ne conçoit l'homme que comme "un absolu", dépourvu de liens relationnels,  François a pris l'exemple d'"une des maladies" qu'il voit la plus répandue aujourd'hui en Europe", "la solitude" et à critiqué le mode de vie moderne des occidentaux, qualifié d'"un peu égoïste" et "caractérisé par une opulence désormais insoutenable et souvent indifférente au monde environnant, surtout aux plus pauvres".


"Une des maladies que je vois la plus répandue aujourd’hui en Europe est la solitude, précisément de celui qui est privé de liens. On la voit particulièrement chez les personnes âgées, souvent abandonnées à leur destin, comme aussi chez les jeunes privés de points de référence et d’opportunités pour l’avenir ; on la voit chez les nombreux pauvres qui peuplent nos villes ; on la voit dans le regard perdu des migrants qui sont venus ici en recherche d’un avenir meilleur."

 

... A cela s’ajoutent des styles de vie un peu égoïstes, caractérisés par une opulence désormais insoutenable (applaudissements) et souvent indifférente au monde environnant, surtout aux plus pauvres. On constate avec regret une prévalence des questions techniques et économiques au centre du débat politique, au détriment d’une authentique orientation anthropologique[Evangelii gaudium, n. 55.].

 

L’être humain risque d’être réduit à un simple engrenage d’un mécanisme qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que – nous le remarquons malheureusement souvent – lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître." (applaudissements)

 

... Affirmer la dignité de la personne c’est reconnaître le caractère précieux de la vie humaine, qui nous est donnée gratuitement et qui ne peut, pour cette raison, être objet d’échange ou de commerce.

 

 

François a estimé que l'Europe devra à l'avenir "redécouvrir" le lien "vital" entre la transcendance, "qui a depuis toujours caractérisé l'homme européen", et sa "capacité pratique".

 

"L’avenir de l’Europe dépend de la redécouverte du lien vital et inséparable entre ces deux éléments. Une Europe qui n’a plus la capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui lentement risque de perdre son âme, ainsi que cet « esprit humaniste » qu’elle aime et défend cependant.

Précisément à partir de la nécessité d’une ouverture au transcendant, je veux affirmer la centralité de la personne humaine, qui se trouve autrement à la merci des modes et des pouvoirs du moment."

 

Le pape a défendu la conception chrétienne de la laïcité où la contribution de l'Eglise à la "formation socioculturelle du continent" ... "n’est pas un danger pour la laïcité des États ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. Les idéaux qui l’ont formée dès l’origine le montrent bien: la paix, la subsidiarité et la solidarité réciproque, un humanisme centré sur le respect de la dignité de la personne."

 

Il a invoqué les " racines religieuses " de l'Europe.


"Je désire donc renouveler la disponibilité du Saint Siège et de l’Église catholique – à travers la Commission des Conférences Épiscopales Européennes (COMECE) – pour entretenir un dialogue profitable, ouvert et transparent avec les institutions de l’Union Européenne. De même, je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence »"[ Benoît XVI, Discours aux Membres du Corps Diplomatique, 7 janvier 2013.].

 

François a dénoncé les "totalitarismes du relativisme" :

 

"On court ainsi le risque de vivre dans le règne de l’idée, de la seule parole, de l’image, du sophisme… et de finir par confondre la réalité de la démocratie avec un nouveau nominalisme politique. Maintenir vivante la démocratie en Europe demande d’éviter les « manières globalisantes » de diluer la réalité : les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes anhistoriques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse" [Evangelii gaudium, n. 231.].

 

Il a salué l'engagement de l'Europe pour l'écologie.


"L’Europe a toujours été en première ligne dans un louable engagement en faveur de l’écologie. (applaudissements)  Notre terre a en effet besoin de soins continus et d’attentions ; chacun a une responsabilité personnelle dans la protection de la création, don précieux que Dieu a mis entre les mains des hommes. Cela signifie, d’une part, que la nature est à notre disposition, que nous pouvons en jouir et en faire un bon usage ; mais, d’autre part, cela signifie que nous n’en sommes pas les propriétaires. Gardiens, mais non propriétaires. Par conséquent, nous devons l’aimer et la respecter, tandis qu’« au contraire, nous sommes souvent guidés par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d’exploiter; nous ne la “gardons” pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin»[François, Audience générale, 5 juin 2013.].  

 

Respecter l’environnement signifie cependant non seulement se limiter à éviter de le défigurer, mais aussi l’utiliser pour le bien. Je pense surtout au secteur agricole, appelé à donner soutien et nourriture à l’homme. On ne peut tolérer que des millions de personnes dans le monde meurent de faim, tandis que des tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque jour de nos tables. (applaudissements) En outre, respecter la nature, nous rappelle que l’homme lui-même en est une partie fondamentale. À côté d’une écologie environnementale, il faut donc une écologie humaine, faite du respect de la personne, que j’ai voulu rappeler aujourd’hui en m’adressant à vous."

 

Sur la question migratoire, le Pape a estimé qu'"il faut savoir agir sur les causes et non seulement sur les effets".

 

"[I]l est nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide. L’absence d’un soutien réciproque au sein de l’Union Européenne risque d’encourager des solutions particularistes aux problèmes, qui ne tiennent pas compte de la dignité humaine des immigrés, favorisant le travail d’esclave et des tensions sociales continuelles.

 

L’Europe sera en mesure de faire face aux problématiques liées à l’immigration si elle sait proposer avec clarté sa propre identité culturelle et mettre en acte des législations adéquates qui sachent en même temps protéger les droits des citoyens européens et garantir l’accueil des migrants ; si elle sait adopter des politiques justes, courageuses et concrètes qui aident leurs pays d’origine dans le développement sociopolitique et dans la résolution des conflits internes – cause principale de ce phénomène – au lieu des politiques d’intérêt qui accroissent et alimentent ces conflits. Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets. (applaudissements)

 

 

François a évoqué "une histoire bimillénaire lie l’Europe et le christianisme", "non exempte de conflits et d’erreurs et de péchés, mais toujours animée par le désir de construire pour le bien."

 

"Nous le voyons dans la beauté de nos villes, et plus encore dans celle des multiples œuvres de charité et d’édification commune qui parsèment le continent. Cette histoire, en grande partie, est encore à écrire. Elle est notre présent et aussi notre avenir. Elle est notre identité. Et l’Europe a fortement besoin de redécouvrir son visage pour grandir, selon l’esprit de ses Pères fondateurs, dans la paix et dans la concorde, puisqu’elle-même n’est pas encore à l’abri de conflits."

 

Le Pape a terminé son discours en appelant à la construction d'une "Europe qui tourne non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine" :

 

L’heure est venue de construire ensemble l’Europe qui tourne, non pas autour de l’économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine (applaudissements), des valeurs inaliénables ; l’Europe qui embrasse avec courage son passé et regarde avec confiance son avenir pour vivre pleinement et avec espérance son présent.

Le moment est venu d’abandonner l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même, pour susciter et promouvoir l’Europe protagoniste, porteuse de science, d’art, de musique, de valeurs humaines et aussi de foi. L’Europe qui contemple le ciel et poursuit des idéaux ; l’Europe qui regarde, défend et protège l’homme ; l’Europe qui chemine sur la terre sûre et solide, précieux point de référence pour toute l’humanité !

 

Après un discours d'une demi-heure, le Pape a reçu une ovation des députés européens.

 

 

 

Après son discours au Parlement européen, le pape François est arrivé au Conseil européen où il a prononcé son second discours autour des mêmes thèmes développés au parlement.

 

La religion et société peuvent s'appuyer l'une sur l'autre, s'apporter mutuellement, plutôt que de s'opposer entre elles.

 

"C’est dans cette logique qu’il faut comprendre l’apport que le christianisme peut fournir aujourd’hui au développement culturel et social européen dans le cadre d’une relation correcte entre religion et société."


Le pape François a demandé au Conseil européen de prendre en compte le "chômage des jeunes", "une vraie hypothèque pour l’avenir ".

 

Les défis du monde contemporain imposent "l'accueil des migrants, qui ont besoin d’abord et avant tout de l’essentiel pour vivre, mais principalement que leur dignité de personnes soit reconnue."

 

Les pauvres "demandent non seulement le pain pour survivre, ce qui est le plus élémentaire des droits, mais ils demandent aussi à redécouvrir la valeur de leur propre vie" "et à retrouver la dignité conférée par le travail".
 
Une fois de plus longuement applaudi, le pape a mis un point final à son discours en terminant sur le respect des pauvres et la dignité du travail.

 

- Texte du Discours du Pape au Parlement Européen - 25 novembre 2014

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 09:26

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Sauver la France ? Et si on commençait par le commencement ?

 

 

Robin de la Roche

Le 13 novembre 2014

 

Laïcard, bouffeur de curé, un conseil d’ami : passe directement à l’article suivant. Ce petit papier ne te veut pas de mal, mais il s’adresse à ceux qui ont un rapport naturel avec le surnaturel, à ceux qui ont lu le marquis de La Franquerie, à ceux qui comprennent pourquoi à Versailles la chapelle est plus haute que la chambre du roi. Ce petit papier s’adresse aussi aux Patagons, mais c’est une autre histoire…

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Sainte Geneviève, Vierge, Patronne de Paris (422-512)

La prière du peuple a eu dans l’épopée française une importance notable. Lors du siège de Paris par les Huns en 451, Sainte Geneviève exhorta les Parisiens à résister à l’invasion par ces paroles parvenues jusqu’à nous : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. » La suite est connue : Attila épargna Paris dont Sainte Geneviève est désormais la patronne.

1643, la peste ravage le sud de la France. Les échevins de Lyon, le prévôt des marchands et les notables font vœu de rendre hommage chaque année à la Vierge si l’épidémie s’interrompt. La peste recule, et Lyon tient parole. C’est l’origine de la fête des lumières, origine qui embarrasse bien le maire actuel…

Sainte Marie-Madeleine (Ier siècle) débarqua aux Saintes-Maries-de-la-Mer, et s'installa pendant trente ans dans une grotte du massif de la Sainte-Baume (départements des Bouches-du-Rhône et du Var) pendant qu'elle évangéliseait la Provence, dans le dénuement et l'abandon le plus total.

Faut-il ici évoquer Sainte Jeanne d’Arc, Saint Louis et le vœu de Louis XIII ? Marthe Robin  et la petite Thérèse  devenue Docteur de l’Église ? Dois-je ici raconter la France et son manteau de cathédrales, baptisée par Saint Remi  à Reims lorsque Clovis, ce fier Sicambre, courba la tête pour brûler ce qu’il adorait et adorer ce qu’il avait brûlé ? La France et ses quinze siècles d’alliance entre le trône et l’autel, quinze siècles d’une bénédiction sans cesse renouvelée, à travers les épreuves, les reniements, les infidélités, le gallicanisme et une foi somme toute populaire, abîmée, combattue, usée, mais qui renaît toujours de ses cendres ? Faut-il rappeler que Lyon vit la naissance de Ponce Pilate mais aussi la mort des premiers fidèles, sanguis martyrum, semen Christianorum ? Faut-il raconter de nouveau Saint Denis, premier évêque de Gaule, décapité parce que chrétien ? Devons-nous marcher de la Sainte Chapelle élevée pour recevoir les saintes reliques de La Passion jusqu’au Puy-en-Velay ? Faut-il monter jusqu’à la Sainte Baume sur les traces de Marie-Madeleine ? La France est un écrin de catholicité unique au monde, et pour cela tant combattue, souvent de l’intérieur…

C’est ainsi pour la France qu’une extraordinaire neuvaine de neuf mois est lancée demain par tous les horizons du catholicisme qui est en France. Neuf mois de prière avec un seul objectif : sauver la France.

Du père Guy Gilbert à l’abbé Loiseau, du discret opusien Mgr de Rochebrune au serial-twitter Abbé Grosjean, des dizaines d’écclésiastiques, séculiers comme réguliers, ont accepté de publier des méditations tout au long des mois. Et comme tout commença par Lyon, le premier texte est du Cardinal Barbarin, primat des Gaules.

N’oublions pas les paroles du Christ : « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. » (St Matthieu 21, 22).

Il ne vous reste plus qu’à visiter le site dédié et à vous y inscrire, en vous engageant à quelques simples actes quotidiens.

Français, arrêtons de nous plaindre et de déléguer notre pouvoir. Mettons-nous à genoux devant Dieu, chapelet à la main, pour la France, avec la foi des enfants !

Aucune force ne pourra nous résister.


Source: http://www.bvoltaire.fr/robindelaroche/sauver-france-on-commencait-commencement,138636

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. Le 8 décembre, illuminons nos fenêtres en l’honneur de Notre-Dame!

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 20:12

Un catholique peut-il penser qu’un Pape est calamiteux ? Bien sûr que oui. Pourtant un bon catholique ne doit-il pas penser que c’est l’Esprit Saint qui est derrière l’élection du Pape ? Évidemment que non!
Il suffit peut-être à ce sujet de se rappeler ce que celui qui était alors le cardinal Ratzinger a répondu au professeur August Everding, lors d’un célèbre entretien accordé en 1997. Le professeur Everding avait demandé au cardinal s’il croyait vraiment que l’Esprit Saint intervenait dans l’élection du Pape. La réponse de Ratzinger a été simple et éclairante, comme d’habitude : « Je vous dirais que non dans le sens que c’est l’Esprit Saint qui choisit dans chaque cas le pape étant donné qu’il y a trop de preuves qui vont à l’encontre de cela, il y a trop de Papes pour lesquels ce n’est pas du tout évident que c’est l’Esprit Saint qui les aurait choisis. Mais, globalement, Il ne lâche pas complètement la main, ou pour le dire ainsi, il nous laisse du mou à la corde, comme un bon éducateur, il nous laisse beaucoup de liberté, mais il fait en sorte que la corde ne se rompe pas complètement, c’est comme cela que je le dirais. Par conséquent, il faudrait le comprendre dans un sens beaucoup plus large, et non pas qu’Il dit : maintenant vous devez voter pour lui. Mais il est possible qu’il ne permette que celui qui ne détruit pas complètement la chose ».

Par conséquent, même si un catholique considère évidemment qu’aucun Pape ne peut arriver à détruire entièrement l’Église, l’histoire montre que, en matière de souverains pontifes, il y a eu de tout : des bons, des moyens, des mauvais, et des mauvais de notoriété, ou des calamiteux.
Quand pouvons-nous dire qu’un Pape est calamiteux? Bien sûr, il ne suffit pas pour cela qu’un Pape soutienne des opinions fausses sur tels ou tels sujets. En effet, un Papa, comme tout autre homme, méconnaît nécessairement beaucoup de matières et possède des convictions erronées sur autant d’autres. Et ainsi il pourrait y avoir un Pape qui aimerait beaucoup parler de philatélie ou de numismatique, et qui soutiendrait de grossières erreurs sur la valeur ou la datation de certains timbres et monnaies. En donnant son opinion sur des matières qui ne sont pas de sa compétence, un Pape a plus de possibilités de se tromper que de toucher au but. Exactement comme vous et moi, cher lecteur. C’est pourquoi, si un Pape montre une certaine propension à rendre publiques ses opinions sur l’art de la colombophilie, l’écologie, l’économie ou l’astronomie, le spécialiste en de telles matières fera bien de relever avec patience les pérégrinations hasardeuses du souverain pontife romain sur des affaires, qui bien sûr, sont étrangères à son enseignement. Le spécialiste pourra, évidemment, regretter les éventuelles erreurs et plus généralement le manque de prudence qui se manifeste dans quelques déclarations. Mais ce n’est pas parce qu’un Pape est imprudent et bavard qu’il est calamiteux.

S’il l’est, au contraire, ou peut arriver à l’être, c’est qu’il est la cause en paroles et provoque, des dommages dans le legs de la foi de l’Église, en obscurcissant temporairement des aspects de l’image de Dieu et de l’image de l’homme que l’Église a le devoir de protéger, de transmettre et d’approfondir.

 

Libere--Pape-352-366-.gif Anastase-II--Pape-496-498-.jpg Jean XXII (Pape 1316-1334) Leon-X--Pape-1513-1521--copie-1.jpg 

Libère

(Pape 352-366)

Anastase II

(Pape 496-498)
 Jean XXII (Pape 1316-1334)  

Léon X

(Pape 1513-1521)

Mais un tel cas peut-il se produire? … Eh bien, en fait, il y en eu déjà plusieurs fois dans l’histoire de l’Église. Quand le Pape Libère (IVème siècle), - le premier Pape non canonisé - cédant aux fortes pressions de l’arianisme, a accepté une position ambiguë relative à cette hérésie, a abandonné les défenseurs du dogme trinitaire comme Saint Athanase ; quand le Pape Anastase II (Vè s.) a flirté avec les défenseurs du schisme d’Acace de Césarée (ndt évêque arien de Césarée) ; quand le Pape Jean XXII (XIVè s.) enseignait que l’accès à Dieu pour les justes n’arrivait pas avant le Jugement Dernier ; quand les Papes de la période connue comme « le Grand Schisme d’Occident » (XIV et XVè s.) s’excommuniaient mutuellement ; quand le Pape Léon X (XVIè s.) non seulement prétendait satisfaire ses goûts de luxe moyennant la vente des indulgences, mais défendait en théorie son autorité pour le faire, etc., etc., une partie du legs de la foi resta obscurci durant un temps plus ou moins long par leurs actions ou leurs omissions, en générant ainsi des moments d’énormes tensions internes dans l’Église (*). Ces Papes responsables de telles choses, oui, il faut les appelés, avec pertinence, « calamiteux ».


La question est, alors, que peut-on faire en des temps de Pape calamiteux ? Quelle attitude convient-il d’adopter en de tels temps ? Eh bien, puisque dernièrement sont devenues à la mode les listes de conseil pour le bonheur, pour contrôler son cholestérol, pour être plus positifs, pour cesser de fumer et pour maigrir, je vais me permettre, moi aussi, de proposer au lecteur, une série de conseils, pour survivre à un Pape calamiteux sans cesser de rester catholique. Pas question de dire non plus qu’il s’agit d’une liste exhaustive. Mais elle peut être utile, de toute façon.

Commençons donc :

* * *

(1) Garder son calme :
Au moment d’un naufrage, la tendance à l’hystérie est très humaine, mais n’aide pas à résoudre la moindre chose. Donc du calme. Ce n’est en effet que dans le calme que doivent se prendre des décisions convenant à chaque cas, et éviter de dire et de faire des choses dont on aura par la suite à regretter.

(2) Lire de bons livres d’histoire sur l’Église et la papauté :
Habitués à une suite de grands Papes, le vécu d’un pontificat calamiteux peut se révéler traumatisant, si l’on n’arrive pas à le replacer dans son contexte. Lire de bons traités d’histoire de l’Église et d’histoire de la papauté aide à mieux donner sa valeur à la situation présente. Surtout parce dans ces livres nous sont montrés d’autres cas, - nombreux, par malheur ou parce que la nature humaine est ainsi, où les eaux des fontaines, à Rome, ont coulé bien troubles. L’Église souffre de faiblesses de ce genre, mais ne coule pas à cause d’elles. C’est ainsi que c’est arrivé dans le passé et c’est ainsi que nous pouvons nous attendre à ce que cela arrive aussi dans le présent et dans l’avenir.

(3) Ne pas céder aux discours apocalyptiques :
En endurant les malheurs d’un pontificat calamiteux, certains les prennent come des indices de l’imminence de la fin des temps. C’est une idée qui jaillit dans de telles circonstances : des textes apocalyptiques motivés par des maux similaires on peut les lire aussi chez les auteurs médiévaux. Mais précisément ce fait devrait nous servir d’avertissement. Cela n’a pas beaucoup de sens d’interpréter chaque orage comme si c’était déjà la dernière tribulation. La fin des temps arrivera quand elle devra arriver, et ce n’est pas à nous de vérifier le jour et l’heure. Ce qui nous revient c’est de mener le combat de notre époque, mais la vision globale revient à un Autre.

(4) Ne pas rester silencieux, ni regarder d’un autre côté :
Durant un pontificat calamiteux, le défaut opposé à celui d’adopter l’attitude du prophète de l’apocalypse consiste dans la minimisation des événements, le silence face aux abus, et de regarder d’un autre côté. Certains justifient cette attitude en ayant recours à l’image des bons fils qui recouvrent la nudité de Noé. Mais ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas moyen de remettre dans la bonne direction la route d’un navire si l’on ne dénonce qu’elle a dévié. D’ailleurs l’Écriture a pour cela un exemple qui correspond beaucoup plus au cas que celui de Noé: les durs mais justes et loyaux reproches de l’apôtre Paul au souverain pontife Pierre, quand ce dernier s’est laissé emporté par le regard des hommes. Cette scène des Actes des Apôtres est là pour que nous apprenions à distinguer la loyauté du silence complice. L’Église n’est pas un parti dans lequel le président doit recevoir toujours des applaudissements inconditionnels. Le Pape n’est pas le leader d’une secte mais un serviteur de l’Évangile et de l’Église; un serviteur libre et humain, qui, en tant que tel, peut dans certaines occasions adopter des décisions ou des attitudes répréhensibles. Et les décisions et attitudes répréhensibles doivent être réprimées.

(5) Ne pas généraliser :

Le mauvais exemple (de lâcheté, de carriérisme, etc.) de quelques évêques ou cardinaux durant un pontificat calamiteux, ne doit pas nous amener à disqualifier d’une manière systématique les évêques, les cardinaux et le clergé dans son ensemble. Chacun d’entre eux est responsable de ses paroles et de ses actes ainsi que de ses omissions. Mais la structure hiérarchique de l’Église a été instituée par son Fondateur, et pour cela elle doit être respectée, malgré toutes les critiques. On ne doit pas non plus étendre la protestation à l’encontre d’un Pape calamiteux à tous ses faits et dires. Ne doivent être contestés que ceux pour lesquels la doctrine séculaire de l’Église est déviée, ou ceux où est marqué un changement de direction qui peut compromettre des aspects de la doctrine même. Et le jugement porté sur ces points ne doit pas s’appuyer sur des dires, des opinions ou des goûts particuliers : l’enseignement de l’Église est résumé dans son catéchisme. La réprobation doit porter sur les points où un Pape s’écarte du catéchisme. Pour les autres, non.

(6) Ne pas collaborer avec des initiatives à la plus grande gloire du souverain pontife calamiteux :

Si un Pape calamiteux demande de l’aide pour s’occuper de choses bonnes, il doit être écouté. Mais on ne doit pas seconder d’autres initiatives comme peuvent être, par exemple, des rencontres de foules qui servent à le montrer comme un souverain pontife populaire. Dans le cas d’un Pape calamiteux, les acclamations abondent. Donc soutenu par elles, il pourrait se sentir épauler pour faire dévier encore plus la route du navire de l’Église. Cela ne vaut pas de dire, par conséquent, que l’on n’applaudit pas le souverain pontife, mais Pierre. En effet, le résultat est que cet applaudissement sera employé à ses fins, non en faveur de Pierre, mais du souverain pontife calamiteux.

(7) Ne pas suivre les instructions du Pape là où il y a déviation par rapport au legs de l’Église :
Si un Pape enseigne des doctrines ou essaie d’imposer des pratiques qui ne correspondent pas à l’enseignement pérenne de l’Église, dont la synthèse est le catéchisme, il ne doit pas être secondé et obéi dans son dessein. Cela veut dire, par exemple, que les prêtres et les évêques ont l’obligation d’insister sur la doctrine et la pratique traditionnelles, enracinées dans le dépôt de la foi, même au prix de s’exposer à des sanctions. De même les laïcs doivent insister en enseignant la doctrine et les pratiques traditionnelles dans leur domaine d’influence. En aucun cas, ni par obéissance aveugle, ni par peur des représailles, il n’est acceptable de contribuer à l’extension de l’hétérodoxie ou de l’hétéropraxis (ndt donc doctrine ou pratiques non conformes).

(8) Ne pas soutenir économiquement des diocèses qui collaborent :
Si un Pape enseigne des doctrines ou essaie d’imposer des pratiques qui ne correspondent pas à l’enseignement pérenne de l’Église, dont la synthèse est le catéchisme, les pasteurs des diocèses devraient servir de mur d’arrêt. Mais l’histoire montre que les évêques ne réagissent pas toujours avec suffisamment d’énergie face à ces dangers. Plus encore, parfois ils secondent même, pour un quelconque motif, les desseins du souverain pontife calamiteux. Le chrétien laïc qui réside dans un diocèse régi par un pasteur qui est ainsi doit retirer son soutien économique à son église locale, tant que persiste la situation irrégulière. Évidemment, ce qui vient d’être exposé ne s’applique pas aux aides qui sont directement destinées à des fins caritatives, mais aux autres. Et cela vaut aussi pour tout autre type de collaboration, par exemple sous forme de volontariat ou de charge institutionnelle.

(9) Ne soutenir aucun schisme:
Face à un Pape calamiteux, peut surgir la tentation d’une rupture radicale. On doit résister à cette tentation. Un catholique a le devoir d’essayer de minimiser, au sein de l’Église, les effets négatifs d’un mauvais pontificat, mais sans briser l’Église ni rompre avec l’Église. Cela veut dire que si, par exemple, sa résistance à adopter des thèses déterminées ou des pratiques déterminées, fait tomber sur lui la peine d’excommunication, il ne doit pas pour cela encourager un nouveau schisme ou soutenir un de ceux déjà existant. Il faut en tant que catholique, rester patient, en toute circonstance.

(10) Prier:
La permanence et le salut de l’Église ne dépendent pas en dernière instance de nous, mais de Celui qui l’a voulue et l’a fondée pour notre bien. Dans les moments de naufrage, il faut prier, prier et encore prier, pour que le Maître se réveille et calme la tempête. Ce conseil a été mis en dernier, non pas parce qu’il est le moindre, sinon le plus important de tous. Car, finalement, tout se réduit à ce que nous croyons vraiment que l’Église est soutenue par un Dieu (ndt Dieu !) qui l’aime et qui ne la laissera pas être détruite. Prions donc, pour la conversion des souverains pontifes néfastes, et pour qu’aux pontificats calamiteux succèdent, des pontificats de restauration et de paix. Beaucoup de branches sèches auront été brisées durant l’orage mais celles qui seront restées unies au Christ, refleuriront. Plaise à Dieu que l’on puisse dire la même chose de nous.

-
Notes de traduction

(*) Admettons que tous ces exemples soient à nuancer, comme pour le pape Libère (même si à son époque les évêques fidèles à la doctrine se comptaient sur les doigts d’à peine deux mains) ou l’affaire des indulgences qui a bien servi a posteriori la propagande anticatholique et où il est bien difficile d’appréhender exactement les faits. Mais ce qui est important ici c’est de montrer qu’il y a eu des époques où certains Papes n’ont pas délivré l’enseignement qu’ils auraient dû délivrer pour lutter contre l’air du temps.

 

Source: http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/10-conseils-pour-survivre.html

via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=762920

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 17:27

Avant de s'attaquer aux conséquences des problèmes et de vouloir "éliminer" les djihadistes, il faut toujours remonter en amont et traiter les causes... Le Pape a abordé - sans le mot - le problème du terrorisme financier et des "abus du système financier" qui favorise le recrutement de terroristes... :

 

Francois-Le-pape-est-cible-par-l-Etat-islamique--avertit.jpg

Dans une lettre adressée au prochain G20 en Australie, le pape François a appelé aujourd'hui à arrêter les soutiens aux djihadistes au Moyen-Orient et à lutter contre les "abus du système financier", système économique d'exclusion qui constitue des "formes d'agression moins évidentes mais tout aussi réelles et graves" qui favorise le recrutement de terroristes.

 

S'agissant de la poussée en Syrie et en Irak de l'organisation de l'Etat islamique (EI), il estime que "le monde entier attend du G20 un accord toujours plus large qui puisse mener, à travers le système légal des Nations unies, à un arrêt définitif de l'agression injuste au Moyen-Orient à l'encontre de différents groupes, religieux et ethniques, y compris les minorités".

 

Dans cette lettre adressée au premier ministre australien Tony Abbott, hôte du sommet organisé à Brisbane les 15 et 16 novembre, le pape argentin écrit que "la solution ne peut être exclusivement de nature militaire" et explique qu'il faut avant tout mettre fin au soutien que les groupes terroristes reçoivent à travers "l'appui politique, le commerce illégal du pétrole ou la fourniture d'armes et de technologies".

 

Dans sa lettre, le pape exhorte les participants à ne pas se contenter de "déclarations de principe" et rappelle aussi que l'exclusion économique et sociale, en particulier le chômage des jeunes, favorise "l'activité criminelle et même le recrutement de terroristes". Il dénonce aussi des "formes d'agression moins évidentes mais tout aussi réelles et graves", en particulier les "abus du système financier".

 

Source: Le Pape dénonce les soutiens aux djihadistes Lefigaro.fr avec AFP Mis à jour le 11/11/2014 à 17:22 Publié le 11/11/2014 à 17:18 http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/11/97001-20141111FILWWW00158-le-pape-denonce-les-soutiens-aux-djihadistes.php

 

. Fonds vautours : "Il y a également des terroristes économiques" (Cristina Fernandez De Kirchner)

. Etat islamique : "Les terroristes c’est nous"

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 13:43

On ne met pas Dieu ni sa Parole au vote.

C'est ce que rappelle Mgr Athanasius Schneider dans  un entretien avec Izabella Parowicz pour Rorate-Caeli , à propos du récent Synode sur la famille :

 

Quelques passages d'un entretien avec Mgr Schneider (je pense qu'il est inutile de présenter ce grand évêque dont nous n'avons pas fini d'entendre parler) :

Concernant la première mouture du rapport synodal :


[...] Ce document demeurera pour les futures générations et pour les historiens une tache qui salit l'honneur du Siège Apostolique. [...]
 

 

Saint-Athanase-d-Alexandrie---Ikone_Athanasius_von_Alexandr.jpg

Saint Athanase (298 - † 373)

 

Evêque d'Alexandrie du 8 juin 328 à sa mort (malgré cinq exils), saint Athanase est une figure majeure du christianisme antique : l'Église copte orthodoxe l'appelle l'« Apostolique », le « Phare de l'Orient » et la « Colonne de la foi ».

Les autres Églises orthodoxes (qui le fêtent le 18 janvier) le comptent parmi les quatre grands docteurs de l'Église.

L'Église catholique (qui le fête le 2 mai) le compte parmi ses trente-cinq Docteurs et un des Pères de l'Église.

La tentative de mettre au vote la vérité divine et la parole de Dieu est indigne de ceux qui en tant que représentant du magistère se doivent de transmettre avec zèle les règles bonnes et fidèles (cf. Math. 24, 45) du Dépôt de la Révélation. En admettant les "divorcés remariés" à la Sainte Communion, ces évêques établissent de leur propre chef une nouvelle tradition et transgressent par là le décalogue ainsi que le Christ le reprocha aux pharisiens et aux scribes (cf. Math. 15:3). Et ce qui constitue une circonstance aggravante est le fait que ces évêques s'efforcent de légitimer leur infidélité aux paroles du Christ avec des arguments tels que la "nécessité pastorale", la "miséricorde", l'"ouverture au St Esprit". De plus, ils n'ont pas peur et n'ont aucun scrupule de pervertir d'une manière gnostique la véritable signification de ces mots en traitant au même moment ceux qui s'opposent à eux et défendent l'immuable commandement divin et la véritable tradition révélée, de rigides, scrupuleux, ou traditionalistes. Durant la grande crise arienne du IVème siècle les défenseurs de la divinité du Fils de Dieu furent aussi appelé "intransigeants" et "traditionalistes". St Athanase a même été excommunié par le pape Libère et le pape justifia ceci avec l'argument qu'Athanase n'était pas en communion avec les évêques orientaux qui étaient pour la plupart hérétiques ou semi-hérétiques. St Basile-le-Grand déclara dans ce contexte : "Un seul péché est aujourd'hui sévèrement puni : l'observance attentive des traditions de nos Pères. Pour cette raison les bons sont rejetés et conduits au désert. (Ep. 243)

 

[... ]


La Relatio finale du synode contient malheureusement le paragraphe avec le vote concernant la distribution de la Ste Communion aux "divorcés remariés". Bien que cette proposition n'eût pas obtenu les deux tiers des voix requises il demeure néanmoins le fait inquiétant et inouï que la majorité absolue des évêques présents a voté en faveur de la distribution de la Sainte Communion aux "divorcés remariés" ; c'est là un triste reflet de la qualité spirituelle de l'épiscopat catholique contemporain.

De plus, il est triste que ce paragraphe qui n'a pas obtenu l'approbation de la majorité requise, demeure néanmoins dans le texte final de la Relatio et sera donc envoyé à tous les diocèses pour une discussion supplémentaire. Cela fera certainement croître la présente confusion doctrinale parmi les prêtres et les fidèles selon laquelle les commandements divins, les enseignements du Christ et ceux de l'apôtre Paul sont soumis à l'arbitraire des groupes de pression.


La totalité de l'entretien peut être lu ICI en anglais.

 

L'extrait en anglais :

[…] This document will remain for the future generations and for the historians a black mark which has stained the honour of the Apostolic See.

 

[…] The attempt to put the Divine truth and the Divine Word to a vote is unworthy of those who as representatives of the Magisterium have to hand over zealously as good and faithful rules (cf. Math 24, 45) the Divine deposit. By admitting the “divorced and remarried” to Holy Communion those bishops establish a new tradition on their own volition and transgressing thereby the commandment of God, as Christ once rebuked the Pharisees and Scribes (cf. Math 15: 3). And what is still aggravating, is the fact that such bishops try to legitimize their infidelity to Christ’s word by means of arguments such as “pastoral need”, “mercy”, “openness to the Holy Spirit”. Moreover they have no fear and no scruples to pervert in a Gnostic manner the real meaning of these words labeling at the same time those who oppose them and defend the immutable Divine commandment and the true non-human tradition as rigid, scrupulous or traditionalist. During the great Arian crisis in the IV century the defenders of the Divinity of the Son of God were labeled “intransigent” and “traditionalist” as well. Saint Athanasius was even excommunicated by Pope Liberius and the Pope justified this with the argument that Athanasius was not in communion with the Oriental bishops who were mostly heretics or semi-heretics. Saint Basil the Great stated in that situation the following: “Only one sin is nowadays severely punished: the attentive observance of the traditions of our Fathers. For that reason the good ones are thrown out of their places and brought to the desert” (Ep. 243).

 

http://rorate-caeli.blogspot.fr/2014/11/bp-athanasius-schneider-on-synod.html#more


 

via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=762431

 

 

. Vatican II : Mgr Schneider demande au Pape un nouveau Syllabus

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