La sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac, sous couvert de "moderniser" la "vie publique" (sic), a cosigné dans l'édition du Monde du dimanche 5 août 2012, une tribune intitulée "Mettons la responsabilité au cœur de la réforme des institutions politiques", avec deux de ses collègues parlementaires, Luc Carvounas, sénateur-maire d'Alfortville, et Emeric Bréhier, député de Seine-et-Marne. (2)
Des années d'éducation et de rééducation civique et citoyenne n'y ayant pas suffi, des années d'endoctrinement par tous les moyens de la propagande médiatique - la fameuse "opinion publique" travaillée par les medias alignés depuis 200 ans... - Cette manipulation médiatique et cette guerre de l'opinion publique a débuté avec la légitimation du génocide vendéen et son mémoricide en 1793-1794 (2) - , n'y ayant pas pourvu, voilà qu'ils envisagent la participation aux "élections" par la force. Le vote ne sera donc plus un "droit" mais une contrainte légale.
En effet, parmi les propositions de Frédérique Espagnac, pour "faire face à l'effondrement des taux de participation aux différents scrutins depuis un quart de siècle", on trouve la belle idée du "vote obligatoire" (sic). Alors, crime, délit, simple contravention, retraits sur salaires et/ou suppressions d'allocations pour sanctionner l'abstention ? Ce n'est pas en pénalisant le vote qu'ils responsabiliseront en quoi que ce soit les citoyens ! Au contraire, cela risque de radicaliser un peu plus ceux qui ne votent pas ou plus. Par ailleurs, on n'a jamais vu une quelconque reponsabilisation dans la contrainte. Qu'ils continuent comme ça, cette réforme signe l'auto-démolition de la dite "république libre & démocratique".
Autre idée socialiste pour réduire le nombre de l'abstention, "le droit de vote dès 16 ans" : pourquoi pas le droit de vote à quatorze ou douze ans ? Pourquoi ne pas donner le droit de vote aux incapables majeurs et aux fous ?
Autre trouvaille pour "moderniser" et "responsabiliser" la "vie publique", la "mise en place d'un statut de l'élu" pour soit disant "favoriser la diversité sociologique des représentants de la république", "condition sine qua non pour ne pas voir une catégorie d'individus s'instituer dans la vie publique" (sic) : c'est-à-dire le racisme légalisé via "discrimination positive" et reconnaissance de l'origine ethnique et/ou raciale, sous couvert d'antiracisme... ; Même remarque que pour le vote obligatoire, ce n'est pas en casant les "élus" dans des cases sociologiques qu'ils les responsabiliseront.
Enfin, il est envisagé d'établir la "responsabilité individuelle d'un ministre sans pour autant demander celle du gouvernement dans son entier" : véritable prime à la déresponsabilisation gouvernementale, là aussi sous couvert de "responsabiliser" ! Voilà comment la gauche entend "responsabiliser" les élus comme les citoyens...
De l'ensemble de ce baratin maçonnique, relevons comme nous l'annonçions au lendemain de l'"élection" de François Hollande, la division haineuse des citoyens en classes, catégories et groupements d'hommes, l'inversion habituelle du sens des mots depuis 200 ans..., et cette tension - que nous n'avions pas vu venir sous Nicolas Sarkozy - d'une démocratie hystérique, qui, pour faire face à l'immense désavoeu et au désenchantement qu'elle a généré partout dans la société, en est réduite à envisager des mesures de contrainte et de rétorsion confinant à la pathologie mentale si elles étaient prises par un individu : tu ne ne veux pas jouer avec moi, tu ne veux pas participer, je te frappe et te punis ! Mais, comment puniront-ils ces millions de français qui refusent et refuseront de participer à cette démocratie totalitaire ?
Sources:
(1) http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/05/mettons-la-responsabilite-au-c-ur-de-la-reforme-des-institutions-politiques_1742474_3232.html
(2) Cf. Reynald Secher, Vendée, Du Génocide au mémoricide, Cerf Politique, 2011, p. 221-222.
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