Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 11:58
Discrimination anti-française : le témoignage d'Angelo, SDF

Ce jeune SDF français est à la rue depuis plusieurs mois avec sa femme et son bébé. Et il n'obtient aucune aide... parce qu'il est français et non clandestin.

 

Source: Contribuables associés

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 09:05

L'Europe des banques avait tout fait pour faire entrer la Grèce dans la zone euro en 2001 via des comptes publics truqués. Entre 1997 et 1999, le déficit n’était pas passé de 4% à 1,8%, mais de 6,6% à 3,4%. La faute à une comptabilisation inventive des commandes d’armement et à des excédents surestimés des caisses d’assurance sociale. Et cela avant même que le pays ne décide en 2001 d’utiliser les techniques —légales à l’époque— de la banque américaine Goldman Sachs pour limiter le montant de sa dette. [1]

Le documentaire d'Arte publié le 4 septembre 2012 sur la banque américaine Goldman Sachs a expliqué que cette banque américaine a aidé la Grèce à trafiquer ses comptes publics... pour qu'elle entre dans la zone euro.

Les banques française en particulier détiennent des parts plus importantes dans la dette grecque que les autres pays. On comprend l'insistance de François Hollande à maintenir coûte que coûte ce pays dans la zone euro:

François Hollande : "La Grèce reste dans la zone euro. L'Europe a gagné"

Dans un tweet ce matin à 09:51, le chef de l'Etat a déclaré:

 

"Un accord a été trouvé. La France le cherchait, le voulait. La Grèce reste dans la zone euro. L'Europe a gagné."

 

L'Europe a gagné ou les banques ?

 

Les établissements français sont les plus engagés en Grèce, avec des créances qui atteignent environ 53 milliards d'euros. L'exposition globale du Crédit Agricole s'élève à près de 30 milliards d'euros. BNP Paribas a présenté, à ce jour, l'exposition à la dette grecque la plus élevée des banques françaises. Elle s'élève à 5 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 3 milliards d'euros d'engagements commerciaux sur des entreprises privées grecques. Société Générale, avait annoncé, mercredi [5 mai 2010 NDLR.], une exposition à la dette grecque de 3 milliards, en plus de sa participation de 54% dans la banque grecque Geniki Bank.

 

D'après les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI) à fin 2009, les banques françaises sont exposées à hauteur de 75,172 milliards de dollars (57,41 milliards d'euros). Ce montant les place en tête des banques mondiales les plus exposées en Grèce.  Elles sont suivies par les banques allemandes, qui le sont à hauteur de 45 milliards de dollars, la Grande-Bretagne pour 11,28 milliards de dollars et les Pays-Bas pour 8,95 milliards. Pour un montant total de 188,6 milliards de dollars (141,8 milliards d'euros) de créances pour les banques européennes et de 236,2 milliards de dollars (177,3 milliards d'euros) pour les banques mondiales. [2]

à 09:19 La Grèce reste dans la zone euro, "c'était l'objectif" pour François Hollande

 

"L'accord permet à la Grèce de rester dans la zone euro, c'était l'objectif", a déclaré François Hollande suite à l'annonce d'un accord pour un troisième plan d'aide à la Grèce. "Je voulais plus que l'intérêt de la Grèce, c'était l'intérêt de l'Europe et aussi celui de la France. La France a eu un rôle particulier à jouer, celui de chercher à rapprocher les positions. Je pense que ça été pour l'Europe une bonne nuit". [3]

 

François Hollande : "La Grèce reste dans la zone euro. L'Europe a gagné"

Notes

 

[1] Comment la Grèce est entrée dans l'euro, Slate.fr, Jean-Marie Pottier, Economie 10.11.2011 - 8 h 07, mis à jour le 27.06.2015 à 15 h 06

[2] Les banques françaises très exposées à la dette grecque, Le Figaro, Home ECONOMIE Sociétés (archives), Par Guillaume Errard Mis à jour le 11/05/2010 à 19:45 Publié le 06/05/2010 à 19:44

[3 La zone euro trouve enfin un accord pour sauver la Grèce, Le Figaro, Home ECONOMIE Conjoncture, Par Mis à jour le 13/07/2015 à 09:57 Publié le 13/07/2015 à 06:06

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 08:41
Véronique Lévy : "Je supplie les chrétiens de ne pas abandonner leurs églises"

À l'occasion de la sortie de son livre autobiographique "Montre moi ton visage", qui témoigne de sa conversion au christianisme et de ses expériences mystiques, Véronique Lévy a répondu aux questions d'Aleteia et raconte notamment sa vision (en songe prophétique) d'un Christ en Croix, gigantesque, d'où deux lames jaillirent pointant vers avec cette parole: "J’arracherai ton cœur de pierre et j’y mettrai un cœur de chair":

 

Aleteia : Quels ont été les changements dans votre vie au quotidien depuis votre baptême le 7 avril 2012 ?

Véronique Lévy : Ma vision du monde a changé en profondeur : je ne suis plus seule. La petite fille Espérance dont parle Charles Péguy me tient par la main. Et aujourd’hui, je suis traversée par une paix et une joie nouvelles. Indéracinables. La certitude d’être aimée inconditionnellement. Je sens le regard du Christ posé sur moi dans les actes les plus quotidiens. Avant le baptême, j’étais très sensible à la souffrance des autres, aux injustices du monde ; j’étais vite désespérée, révoltée. Je me débattais entre la violence aveugle et le sentiment d’un Univers dérivant vers l’absurde. Mais aujourd’hui, je vois Jésus plus loin, plus haut, au-delà. Je L’aperçois transperçant les mirages, les injustices, les douleurs les plus opaques. Tout prend sens, s’ordonne autour de son Amour. Le monde s’illumine… en Lui et par Lui. Et puis, émergeant d’un regard violent ou triste, d’un cœur défiguré par la haine, enseveli sous la dureté de la pierre, j’aperçois la fragilité d’une blessure, une beauté balbutiante, comme un sourire sauvé : ce poinçon de Dieu, le visage de notre nativité, créé à son image et sa ressemblance.

 

Quelques mois après la lune de miel du baptême, un drame va déchirer ma vie : mon frère Philippe tombe du sixième étage de son immeuble, le jour de son anniversaire. Quand j’apprends qu’il est encore vivant, en réanimation à l’hôpital Bichat, une espérance folle me soulève, une confiance surnaturelle se déploie en moi. Doucement, le mot miracle émerge du fond de ma détresse : sa vie n’est-elle pas suspendue au souffle de Dieu ? Pourtant, le diagnostic des médecins est sans appel. Mais moi, je crois qu’il vivra. Cette conviction s’enracine mystérieusement. Jésus n’a-t-Il pas dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, Il vous l’accordera" ? Alors je supplie Dieu nuit et jour : une prière qui s’égrène goutte à goutte de son Cœur à mon cœur, de mes veines à celles de mon frère ; unie à Jésus, greffée tel le sarment à la vigne, ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi. Il me donne la force de me lever, de marcher dans la neige ; traverser le labyrinthe interminable des couloirs de l’hôpital, jusqu’à ce pauvre corps brisé, abandonné là, en sa passion. Et puis, la nuit de Noël, Philippe se réveille du coma. Quelques semaines plus tard, il est sauvé. Les médecins sont confondus… Bernard, mon frère aîné, aussi. Exaspéré par mes prières, il s’était énervé quelques jours plus tôt ; je lui avais tenu tête en proclamant : "Il y aura un miracle, la Gloire de Dieu va éclater ! C’est le Dieu des vivants et pas des morts, le Maître de l’impossible !".

 

Vous dites dans votre livre que vous étiez le "vilain petit canard" et que vous vouliez devenir un cygne blanc, l'êtes vous devenue ?

V. L. : J’étais une enfant choyée mais je me sentais parfois étrangère au sein de ma famille. J’étais différente… Un peu sauvage, silencieuse. J’avais du mal à trouver ma place. Ce conte d’Andersen me touchait car il évoquait une métamorphose mystérieuse : la différence et la solitude du vilain petit canard devenaient une grâce. Mais le sens profond de ce conte demeurait voilé. Je n’imaginais pas alors que je deviendrais catholique… Que par le baptême mes blessures et mes manques seraient transfigurés en son Amour ; je n’imaginais pas qu’en mes faiblesses, sa force, sa paix, sa liberté se déploieraient en moi. Pourtant je L’attendais ce Dieu d’Amour… Je contemplais en cachette le crucifix qu’une enfant de mon âge m’avait offert sur la plage. Je devinais déjà dans ses bras grands ouverts, son appel déchirant l’espace, le temps, pour me rejoindre.

 

Vous dites dans votre livre avoir souhaité vous convertir pour voir un prêtre se pencher sur vous le jour de votre mort. Aujourd'hui, quelles sont vos motivations à persévérer dans la foi catholique ?

V. L. : L’union avec Jésus ; accueillir, bercer en mon cœur le Dieu Trine. Boire à la source. "Le cœur de Dieu c’est mon ciel", écrivait Thérèse de Lisieux… Ma terre promise c’est Lui. Au seuil de la porte étroite, j’attends la grande traversée en son Amour ; tout Lui donner. La clé ? L’humilité : "Qui perd sa vie à cause de moi la sauvera". J’aime Jésus à la folie… folle peut-être, mais folle de Dieu ! Je communie tous les jours. C’est le lieu du rendez-vous… et comme une femme amoureuse passant les mers pour rejoindre son amour, je remonte à la source ; l’étreindre dans l’Eucharistie et me laisser étreindre, aspirée en Lui : "En un instant, l’amour a tout brûlé !" (Thérèse de Lisieux). Et puis qui pourrait étancher ma soif sinon Dieu ? Comme une biche assoiffée cherche l'eau vive, mon âme a soif du Dieu vivant. Parfois, en plein métro, aux heures de pointe, Jésus me saisit. Il me déborde de sa joie. À travers moi, c’est Lui qui aime cette foule fatiguée. Alors, soudain, j’ai envie de prendre dans mes bras ces inconnus si tristes, de leur annoncer la Bonne Nouvelle : ils sont tous aimés inconditionnellement ! Dans cette société de contrôle des naissances, de la mort et de l’amour sans risques, on a peur du don : on s’endurcit, on calcule ; on avance armé pour survivre. Jésus vient balayer tout ça : Il nous veut à découvert, Il nous désarme, nous met à nu. Sa vengeance, c’est son Amour !

 

Toutes ces coïncidences que vous avez vécues au cours de votre vie, pensez-vous quelles soient à la portée de n'importe qui ? Que conseilleriez-vous à quelqu'un pour qu'il vive cette expérience ?

V. L. : Dans la trame du livre, il y a trois tissages : le premier, c’est le roc, la Parole de Dieu ouvrant chaque chapitre ; et, au cœur du récit narratif, comme la poupée minuscule la plus secrète des Matriochka, sont enchâssés les dialogues avec Jésus : des lettres d’amour, écrites devant le Saint-Sacrement. La partie autobiographique a été douloureuse… J'ai dû me faire violence pour l’écrire : il a fallu traverser des deuils, des ruptures, des traumatismes, un viol. Mais très vite, un fil rouge est apparu. Je l’ai suivi… Un chemin lumineux parsemé de petits cailloux blancs (les grâces) s’est ouvert au creux des mots. J’ai mis mes pas dans ceux du Seigneur. Sa Présence était là. J’écrivais sous son regard, avec Lui, en Lui, par Lui. Tous les éléments de ma vie, en sommeil, disjoints dans ma mémoire, se sont rassemblés comme un puzzle autour de son Visage. Les clins d’œil de Dieu éclairaient ma route dès l’enfance, comme des balises dans la nuit : le prénom de ma nounou, Incarnation ; cette petite fille de mon âge qui, sur une plage surpeuplée d’Antibes, murmura cette phrase prophétique : "Crois en Jésus-Christ, sinon les robots t’emporteront !". À travers la bouche de l’enfant, le Christ s’est présenté à moi comme le Sauveur d’un homme sans visage : virtuel, morcelé, coupé de sa source. Alors, tout a pris sens… Et l’écriture est devenue prière, action de grâce, exultation. Parler de moi, c’était parler de Lui, de sa Grâce qui nous relève. Ce livre est l’histoire d’une résurrection. C’était, enfin, tisser un lien avec tous ces lecteurs inconnus et leur dire : "Écoutez, voyez… ouvrez votre cœur à ces signes, ces appels de Dieu dans votre vie. N’effacez pas l’empreinte de Ses pas. Mettez les vôtres dans les Siens et avancez au large en son Amour".

 

Envisagez-vous de vous lier à un autre homme aujourd'hui ?

V. L. : Je suis parfois émue par la beauté d’un homme, la pureté d’un regard, la délicatesse des traits. J’y vois l’ombre de Dieu ; c’est un émerveillement enfantin et rien de plus. Mais je n’ai pas de désir amoureux ni même la nostalgie d’une idylle… car aujourd’hui mon corps est pour le Seigneur et le Seigneur est pour le corps. Jésus m’a conduite au port de mon désir. Une nuit, quelques années auparavant, juste après la mort de mon père, j’ai fait un songe prophétique… Je suis encerclée par des hommes, recouverte d’un long voile de crêpe noir : en deuil. Ils me lancent de l’un à l’autre, poupée disloquée. Ils ricanent. Je m’arrache à cet anneau maléfique. Je cours, m’écroule à bout de force… Devant moi, une cathédrale. Les portes s’ouvrent… Je m’y engouffre. J’entends les battements d’un Cœur, profonds, puissants. Je lève les yeux. Le Christ en croix, gigantesque, me regarde. Il m’attendait. Ses bras grands ouverts s’étirent jusqu’au vertige. Soudain, ils quittent l’horizontale et me pointent. Les battements de son Cœur s’amplifient comme le tonnerre. Sa voix s’élève, majestueuse. J’entends : "J’arracherai ton cœur de pierre et j’y mettrai un cœur de chair". Et de ses deux paumes ouvertes d’où s’écoule le sang, s’échappent deux lames. Elles transpercent mon cœur. Au réveil, une joie m’irradie : la brûlure d’un Amour nucléaire.

 

Je n’ai jamais oublié ce rêve. Cette phrase mystérieuse du Christ fut un tatouage sur mon cœur ; je la découvrirai bien plus tard, au catéchuménat, dans le livre du prophète Ezéchiel : elle annonçait le baptême ! Mais à cette époque de ma vie, son sens demeure voilé. Je traîne toutes les nuits dans un bar de la Bastille avec une bande interlope de paumés à la dérive, d’anges déçus. Je perds ma vie dans des coups de cœur sans issue et sans suite. J’attends l’Amour… absolu, inconditionnel. Un soir, le 7 avril 2010, date anniversaire de mon baptême, mais je l’ignore encore, j’y rencontre Indar, un homme énigmatique au visage d’icône. Nous tombons éperdument, follement, amoureux. Pour la première fois, je suis désarmée. Je m’incarne dans l’unité retrouvée de l’âme et de la chair. À travers cet amour, le Christ m’appelle et ouvre grand mon cœur… Un dimanche, Indar m’entraîne à l’église Saint-Gervais. Mais la relation s’enlise : violence et passion. Puis, un matin, il disparaît. Je suis dévastée. Mon cœur est broyé mais vivant. Je comprends que cet amour inconditionnel tant attendu, le Christ seul peut me l’offrir. Mon cœur blessé, mais ouvert, ne peut plus se refermer. Il ne peut battre qu’au rythme de son Cœur : le plonger dans le Sien… pour qu’il reste vivant !

 

Cette rupture est l’ultime coup de Grâce. Je décide de demander le baptême. Après une nuit blanche, je me réfugie dans l’église, en pleurs. Je cherche Sœur Catherine pour l’inscription officielle au catéchuménat. Un moine âgé, le père Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem, s’avance vers moi. Il a le regard étincelant d’un vieux marin qui tient le cap. Il me murmure : "Véronique de Jésus… Tu as répondu à l’appel brûlant du Seigneur… Même si ton père et ta mère t’abandonne, le Seigneur, Lui, ne t’abandonnera pas". À cet instant, une espérance se lève. Je reconnais en lui un père, et au-delà de lui, Celui qui m’appelle. Je suis enfin venue au rendez-vous, en cette église où Il m’attend, caché au fond du tabernacle. L’Église n’est-elle pas la famille dont j’ai toujours rêvée ? Elle m’ouvre grand ses portes : mon songe se réalise… J’y découvre des frères, des sœurs, partageant le même sang : le Sang du Christ ! J’avance en eaux profondes, là où je n’ai plus pied, dans l’éblouissement d’une naissance.

 

Pourquoi vous habillez-vous désormais en bleu ?

V. L. : Je me blottis sous le manteau de Marie, ma Maman des Cieux. Bleu… comme l’azur impossible, l’horizon ; là où ciel et mer s’unissent l’un en l’autre. C'est la couleur d’une traversée. Des murs bleus s’ouvrent sur l’infini. Dans le symbolisme des icônes, c'est la couleur de Dieu. Nous, chrétiens, n’avons-nous pas la nostalgie de l'océan, d’être plongés en son Éternité ? Comme des petits poissons remontant les courants vers la source bleue, la racine de la flamme, son point le plus chaud. Foi vive.

 

Qu'a pensé votre entourage lorsque vous vous êtes convertie ?

V. L. : Quand je suis retournée voir mes amis dans ce bar de nuit de la Bastille, ils ne m’ont pas reconnue. Ils m'ont supplié de leur dire ce que j'avais fumé, surpris par cette paix nouvelle, cette joie irréductible, la Sienne, qui émanait de mon regard. Ils s’étonnaient et soupçonnaient un secret ; un coup de foudre, une passion définitive… ils avaient raison ! Beaucoup sont venus à mon baptême... Quand je l’ai annoncé à mon frère Bernard, il s’est effondré. C’était au téléphone… Il y a eu un long silence, interminable. Une armée d’anges est passée ! Au début, il a cru à un caprice, une nouvelle lubie ; une provocation de plus ou pire, une dépression : il s’est rassuré comme il a pu. Moi je lui répétais en boucle : "Je suis folle de Jésus. Depuis toujours je Le cherchais, je L’attendais. Rien ni personne ne m’arrachera de sa main. Mon baptême… mes fiançailles… C’est dans sa mort que je serai baptisée !". Mes paroles l’inquiétaient. Finalement il m’a dit qu’il viendrait.

 

Selon vous, pour quelle raison votre frère Bernard-Henri Lévy a-t-il accepté de venir à votre baptême ?

V. L. : C’est un mystère... Il est même venu à l’appel décisif, à la Cathédrale Notre-Dame de Paris. La cérémonie a duré quatre heures et demi ! Il n'en pouvait plus ! Simple coïncidence ou clin d’œil de Dieu? À cette époque, il recherchait pour une exposition des représentations de sainte Véronique ; à la sixième station du chemin de Croix, cette jeune fille se précipite à travers la foule des soldats romains et des juifs hystériques, enlève son voile, le pose sur le visage du Christ défiguré par les crachats, le sang et les larmes. Et la Sainte Face s’imprime miraculeusement sur la toile ; image vraie, photographie de la Passion, de l’Amour donné jusqu’à l’extrême. À la veillée pascale, quand je reçois l’eau baptismale, je surprends son regard ému, embué. Il se tient à gauche de l’autel, fasciné.

 

Vous aimeriez qu'il vive la même expérience que vous ?

V. L. : Oui... Que le foudroiement qu’il a évoqué soit un foudroiement d’amour. Qu'au fond de son cœur, il rencontre Celui qui est le chemin, la vérité, la vie. Je prie pour lui.

 

A-t-il lu votre livre ?

V. L. : Oui ... Il a été touché. Il m'a dit avoir été bouleversé.

 

Avez-vous un message à adresser aux lecteurs d'Aleteia ?

V. L. : C’est plutôt une prière. Avoir confiance, ne pas avoir peur, même dans des situations difficiles ; affirmer sa foi, oser porter la croix. Annoncer la Bonne Nouvelle d'un Dieu qui nous a sauvés, rayonner son amour, diffuser sa Grâce. Par un regard, un sourire, un silence. Être sel, être levain. Ne pas s’affadir pour ne pas être foulés aux pieds ! Les églises ne se vident pas. Il y a de plus en plus de conversions, au contraire ! Mais on ne le dit pas ! Je supplie les chrétiens de ne pas abandonner leurs églises, de les habiter, de les fleurir, de les soigner. Elles sont le Corps qui nous nourrit. Jésus y repose. Il nous attend dans le silence de l’Adoration, palpitant dans l’hostie diaphane ; Il nous étreint de sa Miséricorde dans le sacrement du pardon ; nous enveloppe et nous attire à Lui dans l’Eucharistie.

 

 

Source et suite : Propos recueillis par Arthur Herlin, Véronique Lévy : "Je supplie les chrétiens de ne pas abandonner leurs églises", Aleteia, 10.07.2015

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 05:55
Suède: L'Eglise catholique gagne du terrain sur le protestantisme

Depuis une quinzaine d'années, en Suède l'Église catholique grignote des fidèles à l'Église luthérienne, qui n'est plus religion d'État. Rencontre avec ces nouveaux convertis.

 

Le frère Johan Lindén est un prêtre comblé. Le dimanche, à 10 h, entre 400 et 500 personnes se serrent sur les bancs de son église Saint-Thomas, à Lund, dans le sud du royaume.

 

À côté, la prestigieuse cathédrale luthérienne-évangélique peine à se remplir. Depuis sa séparation d'avec l'État en 2000, l'ancienne église officielle de Suède a perdu plus d'un million de fidèles.

 

L'Église catholique, de son côté, ne cesse de grandir. Si elle reste toujours minoritaire, elle compte désormais plus de 110 000 paroissiens, soit une augmentation de plus de 40 % depuis 2000.

 

Cathédrale de Lund (Suède). Plus grande cathédrale romane de Scandinavie.

Cathédrale de Lund (Suède). Plus grande cathédrale romane de Scandinavie.

Beaucoup de ceux qui viennent grossir ses rangs sont des réfugiés. La Suède est le pays d'Europe qui reçoit le plus de demandeurs d'asile, proportionnellement à sa population. Parmi eux : les Chrétiens d'Orient.

 

Mais il y a aussi des Suédois qui choisissent de se convertir. Plusieurs dizaines tous les ans. Dont des célébrités : en 2014, le pasteur Ulf Ekman, fondateur de Livets Ord, la plus grande communauté évangélique du royaume, a provoqué une onde de choc, en annonçant sa décision de rejoindre l'église catholique, avec sa femme.

 

Le phénomène est tel que le très sérieux hebdomadaire Fokus vient de lui consacrer sa première page, rappelant que depuis le milieu du XVIe siècle et la Réforme protestante, l'Église catholique est « une anomalie en Suède ». Jusqu'en 1951, les catholiques ne pouvaient exercer certaines professions. Ils n'avaient pas le droit d'être députés. Et la loi interdisant les couvents n'a été levée qu'en 1977.

 

Le magazine s'interroge sur ce qui peut bien attirer les Suédois « vers cette communauté hiérarchique, non démocratique et exigeante ». Le frère Johan Lindén s'amuse de la question. Lui-même s'est converti à l'adolescence.

 

Son père était pasteur luthérien. Il l'a emmené en Pologne au début des années 1980. Il y a rencontré des Dominicains : « J'ai été attiré par cette église universelle, qui rassemble toutes sortes de gens. » Rien que dans sa paroisse, il compte 90 nationalités.

 

L'église luthérienne, dit-il, a souffert de son mariage avec l'État : « L'échafaudage était là, mais il y avait un vide à l'intérieur. Dans l'Église catholique, j'ai retrouvé des racines, une tradition et une spiritualité. C'est une église exigeante, mais miséricordieuse. » Beaucoup des convertis qu'il rencontre ont grandi « dans un contexte évangélique assez dur ».

 

« Nous sommes des blocs de pierre »

 

Maria, enseignante de 58 ans, a rejoint la paroisse Saint-Thomas en 1985. Élevée dans une famille croyante, elle raconte avoir souffert de « la conception de l'être humain dans la religion luthérienne, qui ne voit que le péché ». Angoissée, elle cherche des réponses dans les livres. L'étude de la liturgie la conduit chez les frères dominicains. Et elle finit par se convertir : « C'était un soulagement d'appartenir à une église qui dit que Dieu est amour et qu'il a créé l'Homme à son image. »

 

Benjamin, 32 ans, doctorant en théologie, confie avoir connu « une crise existentielle au lycée ». Fils du célèbre pasteur Ulf Ekman, il a grandi dans une famille très pieuse : « Mon grand-père se levait à 4 h du matin pour prier pendant quatre heures avant que ma grand-mère se lève. »

 

Lui aussi évoque la vision très dure de l'être humain, chez les Luthériens : « Nous sommes des blocs de pierre. On a beau frapper, on n'obtient rien de plus. » Il a lu Dostoïevski, découvert l'espoir dans le pardon et pris part à des retraites. Il s'est converti en 2013, la même année qu'Anne Jeanette et Sebastien, un jeune couple de 27 ans.

 

Née en Norvège, Anne Jeanette évoque la réaction de ses parents, lorsque, à l'âge de 18 ans, elle leur a demandé de lui payer le voyage vers un monastère italien. « Ils étaient horrifiés. » Elle-même ne connaissait pas grand-chose des catholiques, « si ce n'est qu'on ne les aimait pas ». Mais elle veut renouer sa relation avec Jésus, perdue à l'adolescence.

 

La conversion prend du temps. Erik Helmerson, journaliste au quotidien libéral Dagens Nyheter, en rit encore : « Je pensais qu'on m'accueillerait à bras ouverts, mais j'ai dû suivre un cours du soir pendant deux ans, puis parler avec un prêtre, qui a rencontré ma famille ».

 

L'attente ne fait que renforcer ses convictions. Il est séduit par « la place réservée au mysticisme, l'unité de l'église catholique et son exigence », quand l'Église luthérienne « vous accueille, peu importe que vous ne croyiez ni en Jésus, ni en la Résurrection ».

 

À Lund, le frère Johan Lindén précise qu'il n'accepte pas tous les candidats : « Être contre le mariage gay ou l'avortement ne sont pas de bonnes raisons. Il faut que la démarche soit positive. Autrement, la conversion sera une déception. »

 

Source: Suède. Le catholicisme n'est plus « une anomalie », Ouest-France, 20 mai

 

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 13:54

Terminator-Genysis forme le cinquième opus de la saga Terminator. Le premier Terminator (♥♥♥), en 1984, a défini les bases d’un univers singulier mêlant de manière efficace action et science-fiction, avec pour thème des machines intelligentes et conscientes prenant dans l’avenir la place des humains, et des voyages dans le temps. Le rôle du Terminator, robot-tueur à peau humaine, a lancé la carrière d’Arnold Schwarzenegger dans le cinéma – et même la politique. Ses campagnes électorales ou ses discours comme gouverneur de Californie comprenaient des répliques de son rôle favori. Le film a fait l’objet d’une première suite fort réussie (♥♥♥). Le troisième opus a été plutôt manqué, presque parodique (•) et le quatrième a été inégal (♥), certaines visions futuristes dantesques intéressantes se mêlant à un politiquement correct pénible. Dans ce dernier opus, la saga retrouve son meilleur niveau, et enjambe, en les ignorant à peu près, les épisodes 3 et 4. Ainsi, tout en reprenant les passages imposés par les chronologies des épisodes 1 et 2, qu’il est donc préférable de connaître, les scénaristes ont précisément su jouer avec la chronologie, abordant le thème des univers parallèles engendrés par le libre-arbitre humain. Il y a là tout le thème culturel américain protestant de la prédestination, opposée au libre-arbitre. Ce dernier finit par s’imposer, en un hommage probablement involontaire à la doctrine catholique.

 

Terminator-Genysis, pour le bonheur des amateurs du genre

 
Nouveauté, tenant compte des débats éthiques en 2015, le transhumanisme est abordé. Il joue un rôle important dans l’intrigue, et la renouvelle quelque peu. La morale reste bonne, rejetant le transhumanisme, compris comme une soumission inacceptable de l’homme aux Machines. Terminator-Genysis comprend beaucoup de courses, d’explosions, impose un rythme rapide, mais demeure compréhensible, avec une cohérence narrative perceptible moyennant un minimum d’attention. Seule erreur manifeste, la survie fort improbable d’un personnage sympathique. Dans ce film, la science-fiction frôle parfois le fantastique. Avec, notamment, des voyages dans le temps. L’amateur du genre y trouvera certainement son bonheur.

 

Hector Jovien

 

Terminator-Genisys Film Cinéma

 

Source: SCIENCE-FICTION / ACTION Terminator-Genisys ♥♥, Reinformation.Tv, 11 juillet 2015 14 h 30 min·

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 12:40
François: "les idéologies se terminent mal"

Hier à Asuncion, capitale du Paraguay, dans un discours devant des représentants de la société civile dans lequel il prônait le dialogue, le pape François a mis en garde contre les idéologies, estimant qu'elles aboutissaient souvent à des régimes autoritaires méprisant le peuple.
 

"Les idéologies se terminent mal. Elles ne tiennent pas compte du peuple, regardez ce qu'il est advenu des idéologies au siècle dernier, (elles ont fini) en dictatures, toujours", a déclaré le souverain pontife.

 

Il faut se méfier des idéologies "qui pensent pour le peuple, sans laisser penser le peuple", a-t-il ajouté.

 

Aux entrepreneurs, hommes politiques, économistes, il a demandé "de ne pas céder au modèle économique idolâtre qui a besoin de sacrifier des vies humaines à l'autel de l'argent et de la rentabilité", car "le développement économique doit avoir un visage humain".

 

En Equateur et en Bolivie, le pape avait prôné un changement pour réduire la pauvreté et corriger les inégalités. [1]

 

Pour François, la clé d'une société plus juste et plus inclusive passe d'abord par un changement dans le regard posé sur les plus pauvres selon François.

 

« Un élément fondamental pour promouvoir les pauvres réside dans la manière dont nous les voyons a-t-il affirmé. Un regard idéologique, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou personnels ne sert pas. Pour chercher effectivement leur bien, la première chose est d'avoir une vraie préoccupation pour leur personne, de les valoriser dans ce qu’ils ont de bon eux-mêmes. Mais une évaluation réelle exige d’être disposé à apprendre d’eux. Les pauvres ont beaucoup à nous enseigner en humanité, en bonté, en sacrifice. ».

Et gare aux idéologies qui, comme l'a montré le XXe siècle, « ont toujours mal fini. Les idéologies pensent pour le peuple et ne le laissent pas penser ». « Il faut respecter le pauvre, le regarder dans les yeux lorsqu'on lui donne une pièce a conseillé François. Il ne faut pas utiliser le pauvre comme un objet pour laver nos fautes ».
 

Ce nouveau regard sur les pauvres est un pas vers une économie à visage humain pour le Saint-Père : « non à l'économie sans visage ! a-t-il condamné. Dans l'économie, dans l'entreprise, en politique, la priorité est la personne et l'environnement où elle vit ». François a enfin dénoncé le chantage et la corruption, véritable « gangrène » d'un pays, un « problème universel » selon lui. [2]

 

Discours du pape à Asunción, capitale du Paraguay, devant les corps constitués du pays et le corps diplomatique, le samedi 11 juillet 2015 [3]:

 

"Un merci spécial à toutes les personnes et institutions qui ont collaboré avec zèle et dévouement à la préparation de ce voyage en sorte que je me sente à la maison. Il n'est pas difficile de se sentir à la maison en cette terre si accueillante. Le Paraguay est connu comme le cœur de l'Amérique, et non seulement en raison de sa position géographique, mais aussi pour sa chaleureuse hospitalité et la proximité de ses gens. Dès ses premiers pas comme nation indépendante, et jusqu'à des époques très récentes, l'histoire du Paraguay a connu la terrible souffrance de la guerre, de l'affrontement fratricide, du manque de liberté et de violation des droits de l'homme. Que de douleur et de mort! Mais la persévérance et la capacité du peuple paraguayen à se surpasser pour se refaire face à tant d'adversité et pour continuer à s'efforcer de construire une Nation prospère et en une paix, sont admirables. Dans le jardin de ce palais témoin de l'histoire paraguayenne, du temps où ce n'était qu'une rive fréquentée par les guaranis jusqu'aux derniers événements contemporains je veux rendre hommage à ces milliers de paraguayens simples, dont les noms n'apparaîtront pas dans les livres d'histoire, mais qui ont été et continueront d’être de véritables protagonistes de la vie de votre peuple. Et je voudrais reconnaître avec émotion et admiration le rôle joué par la femme paraguayenne en ces moments dramatiques de l'histoire. Sur leurs épaules de mères, d'épouses et de veuves, elles ont porté la plus grande charge, ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant aux nouvelles générations l'espérance d’un lendemain meilleur. Un peuple qui oublie son passé, son histoire, ses racines, n'a pas d'avenir. La mémoire, reposant fermement sur la justice, éloignée de sentiments de vengeance et de haine, transforme le passé en source d'inspiration pour construire un avenir de convivialité et d'harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et l’absurdité de la guerre. Plus jamais de guerres entre frères. Construisons toujours la paix. Egalement une paix de tous les jours, une paix de la vie quotidienne, à laquelle nous participons tous en évitant des gestes arrogants, des paroles blessantes, des attitudes hautaines, et en promouvant en revanche la compréhension, le dialogue et la collaboration".

 

[...]

 

"Chers amis, dans la volonté de servir et de travailler pour le bien commun, les pauvres et ceux qui sont le plus dans le besoin doivent occuper une place prioritaire. Beaucoup d'efforts sont faits pour que le Paraguay progresse sur la voie de la croissance économique. Des pas importants ont été accomplis dans le domaine de l'éducation et de la santé. Que ne s’arrête pas l'effort de tous les acteurs sociaux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'enfants sans accès à l'éducation, de familles sans foyer, d’ouvriers sans un travail digne, de paysans sans des terres à cultiver et tant de personnes obligées à émigrer vers un avenir incertain. Qu’il n’y ait plus de victimes de la violence, de la corruption ou du trafic de stupéfiants. Un développement économique qui ne tient pas compte des plus faibles et des défavorisés, n'est pas un vrai développement. La mesure du modèle économique doit être la dignité intégrale de l’être humain, spécialement du plus vulnérable et de celui qui est sans défense. Au nom aussi de mes frères évêques du Paraguay, je désire vous assurer de l'engagement et de la collaboration de l'Eglise catholique dans l’effort commun pour construire une société juste et inclusive, dans laquelle l’on puisse vivre ensemble dans la paix et dans l’harmonie. Car, tous, y compris les pasteurs de l'Eglise, nous sommes appelés à nous préoccuper de la construction d’un monde meilleur. La certitude de notre foi en un Dieu, qui a voulu se faire homme et, vivant parmi nous, a voulu partager notre sort, nous y pousse. Le Christ nous ouvre le chemin de la miséricorde qui, fondée sur la justice, va plus loin et éclaire la charité, pour que personne ne demeure marginalisé dans cette grande famille qu’est le Paraguay, que vous aimez et que vous voulez servir. Avec l’immense joie de me trouver sur cette terre consacrée à la Vierge de Caacupé, j'implore la bénédiction du Seigneur sur vous tous, sur vos familles et surtout sur le cher peuple paraguayen. Que le Paraguay soit fertile, comme l'indique la fleur du passiflore dans le manteau de la Vierge".

 

François: "les idéologies se terminent mal"

Le sanctuaire marial de Caacupé, à une cinquantaine de kilomètres d’Asunción, est considéré comme le centre spirituel du Paraguay. C’est au pied de la basilique de Notre-Dame-des Miracles qui le domine, que le Pape François a célébré la messe hier, devant des dizaines de milliers de fidèles. Une célébration dédiée à la Vierge Marie, dont l’exemple doit servir d’inspiration, selon ce qu’a développé François dans son homélie.

 

[...] Même si Marie n’a pas compris l’annonce de l’ange Gabriel, elle a su dire oui car elle avait compris que cela venait de Dieu. Or, « sa vie témoigne que Dieu ne déçoit pas, n’abandonne pas son peuple, même s’il y a des moments ou des situations où il semble absent ». Nous pouvons donc nous confier à elle en toute confiance a conseillé François. Marie a toujours été et est toujours à coté de ses enfants, a répété le Pape, « toujours par une présence discrète et silencieuse. Dans le regard d’une statue, d’une image ou d’une médaille. Sous le signe d’un rosaire, nous savons que nous ne sommes pas seuls » a-t-il ajouté.

 

Hommage aux femmes et mères paraguayennes

 

Cette force de la foi malgré les épreuves, les femmes paraguayennes l’ont démontré par le passé et continuent à le faire. Comme il l’avait fait à son arrivée à Asunción, vendredi soir, le Pape François a rendu un hommage appuyé au rôle joué par les femmes et les mères paraguayennes, après la guerre de la Triple alliance qui opposa le pays au Brésil, à l’Argentine et à l’Uruguay [de 1865 à 1870 et au cours de laquelle la population paraguayenne a été réduite à moins de moitié, voire à moins du tiers, avec un déséquilibre inouï à l'ère moderne entre femmes et hommes (probablement de 4 à 3 pour 1). NDLR.]. « Quand tout semblait s’écrouler, vous avez continué à croire, leur a lancé François, sous les applaudissements. Avec grand courage et abnégation, vous avez su relever un pays détruit, effondré, submergé par la guerre. Vous avez la mémoire, le patrimoine génétique de celles qui ont reconstruit la vie, la foi, la dignité de votre peuple. Comme Marie, vous avez vécu des situations très mais très difficiles, qui selon une logique commune seraient contraires à toute foi ». Cette confiance en Dieu a permis de « ne pas laisser cette terre dans le chaos, selon le Saint-Père. Que Dieu bénisse cette ténacité, que Dieu bénisse et conforte votre foi, que Dieu bénisse la femme paraguayenne, la plus glorieuse d’Amérique » s’est-il exclamé.

Ce sanctuaire de Caacupé « est une part vitale du peuple paraguayen » pour le Pape. Cet endroit où l’on se sent « à la maison », est « un appel à de pas perdre la mémoire, les racines, les nombreux témoignages que vous avez reçus du peuple croyant et que vous avez rendus pour ses causes. (…) Soyez, vous, les porteurs de cette foi, de cette vie, de cette espérance. Soyez, vous, les artisans de cet aujourd’hui et du demain paraguayens » a conclu François. À la fin de la messe, le Pape François a renouvelé le vœu de confier le Paraguay sous la bénédiction de l’Immaculée Conception, comme l’avait fait Saint Jean-Paul II en 1988. [4]

 

Notes

 

[1] Pape François: "les idéologies se terminent mal", Home ACTUALITE Flash Actu, Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 12/07/2015 à 08:37 Publié le 12/07/2015 à 08:29

[2] Pape François : « Aimez votre patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres », 2015-07-12 Radio Vatican

[3] Arrivée du Pape au Paraguay, Vatican Information Service, Cité du Vatican, 11 juillet 2015

[4] Paraguay : le Pape invite à se confier à Marie « parce qu'elle nous comprend », 2015-07-11 Radio Vatican

 

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 19:14
"Théologie de l'enfouissement" : Un prêtre met sa religion dans sa poche et s'imagine remporter la victoire

En nom Dieu, les gens d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire.

Sainte Jeanne d'Arc

Le "en nom Dieu" de Jeanne signifie que le combat est d'abord un combat spirituel intérieur, et que Dieu donne ensuite la victoire.

 

A propos de la lutte contre la légalisation du soit-disant "mariage" homosexuel, un article de Médias-presse.info rapporte que Guillaume de Prémare, premier président de La Manif Pour Tous jusqu’en février 2013, aujourd’hui président d’Ichtus, dans un entretien à Monde & Vie, journal de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, raconte tranquillement que la Manif pour Tous fut mise en place pour couper l’herbe sous le pied de l'Institut Civitas en organisant une manifestation un jour avant :

 

« Entre-temps Civitas avait annoncé une manifestation pour le 18 novembre et il n’était pas possible de laisser Civitas prendre le « leadership » du combat contre la loi Taubira. […] Nous avons appelé à manifester pour le samedi 17 novembre, la veille de la manifestation de Civitas. Nous leur avons volontairement coupé l’herbe sous le pied. », déclare Guillaume de Prémare dans cet entretien.

 

L'abbé de Tanoüarn qui avait publié les propos de Guillaume de Prémare sur son blog est étonné que ce propos ait fait réagir des catholiques. Il a pris la défense de M. de Prémare en répondant à Medias-presse.info. L'abbé de Tanoüarn croyait lui-même « au contraire que cette attitude confessionaliste (de Civitas NDLR.) nous aurait condamnés à avoir un message inintelligible ».

Cette curieuse « théologie » de l'enfouissement consistait concrètement à interdire les chapelets et les drapeaux du Sacré-Coeur lors des manifestations de LMPT. J'en ai été personnellement le témoin avec une autre personne lors de LMPT organisée le 17 novembre 2012, la veille de celle de Civitas. Puis, toute prise de parole publique de responsables catholiques fut interdite tandis que les responsables religieux d'autres religions, comme ceux de l'islam par exemple, étaient allègrement mis en avant, sans risque de contradiction. Où est la logique là-dedans ? Quel est le but si ce n'est d'humilier les catholiques et rabaisser notre sainte religion ?

 

Medias-presse.info a donc tout à fait raison d'écrire que:

 

« la Manif pour Tous voulait mobiliser les catholiques en les invitant à taire leur foi et cette stratégie avait la bénédiction de l’épiscopat français. On vit par la suite ce paradoxe : les croyants des autres confessions étaient eux cordialement invités à participer aux manifs pour tous en affichant leur appartenance religieuse. Seuls les traces de catholicité se retrouvaient bannies de la LMPT. »

 

Si l'on suit le raisonnement de l'abbé de Tanoüarn, implorer l'aide du Ciel dans un combat anthropologique et civilisationnel serait inadapté (comme si la religion catholique ne contenait pas toute l'anthropologie...) Mettre sa religion dans sa poche serait au contraire opportun et conseillé...

...M'est avis qu'il y aurait des choses à creuser là-dessous, du côté des partisans de la « religion reléguée à la sphère privée »..., exactement comme le souhaitent les francs-maçons...

Dire que Civitas est un mouvement « confessionaliste » pour dénier à une association catholique toute légitimité à défendre la loi naturelle c'est dire que la loi naturelle ne dérive pas de l'Ordre divin; c'est sous-entendre que notre sainte religion n'a pas toute l'anthropologie et n'aurait donc aucune légitimité à défendre la loi naturelle! Il s'agirait donc de faire en sorte qu'elle se taise ! En fait, seuls les traces de catholicité se retrouvaient bannies de la LMPT...

En outre, prétendre qu'Alain Escada, président de Civitas, organisait une manifestation confessionnelle est faux puisque il avait invité « tous les Français » à se joindre à sa manifestation du 18 novembre. Ainsi, l'Institut Civitas lança le 11 septembre 2012 sa campagne contre le mariage et l'adoption homosexuels. Un communiqué de France Jeunesse Civitas précisait : « une manifestation nationale, « rendez-vous de tous les Français opposés à un tel projet de loi », sera organisée à Paris le 18 novembre. »

Alain Escada estimait qu'il « existe une proportion importante de l'opinion publique qui s'oppose à ce projet de loi », il a fait état de la « privation du droit des Français à s'exprimer sur le sujet » et mis en avant l' « intérêt supérieur de l'enfant, que nous considérons menacé par un tel projet ».

Dans un communiqué du 1er décembre 2012, il précisait aux laïcistes qu'il s'agissait de défiler « sans masquer notre identité ni honte pour notre foi chrétienne ». Et dans un communiqué du 22 décembre 2012, il expliquait prophétiquement que « cette bataille ne se gagnera pas en dansant mais par le recours à la grâce surnaturelle »... Et cela a été le cas !

Au regard de l'échec complet de LMPT (à empêcher le vote de la loi Taubira), y a-t-il d'autres questions ?

Quand Dieu est mis au placard, comment s'étonner du résultat ?

Dans ce combat on attendait d'un prêtre au contraire qu'il rappelât aux fidèles cette Parole de Notre Seigneur Jésus-Christ :

 

« Sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Evangile selon Saint Jean 15.5).

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 15:01
Alexis Tsipras trahit les Grecs qui ont voté non à 61% au plan d'aides de la Troïka

Belle leçon de "démocratie" faite par l'extrême-gauche au pouvoir en Grèce... "La Grèce propose une hausse de la TVA, des réformes des retraites et de la fonction publique" [1], conformément à ce que souhaitait la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI).

Comme je l'avais dit il y a sept mois, le 25 janvier 2015, le jour de la victoire en Grèce de la coalition de gauche Syriza (alliance de trotskystes et d'écologistes), parti d'Alexis Tsipras, devenu Premier ministre, son élection "dont a pu dire qu'elle pourrait conduire à l'éclatement de la zone euro ou à une remise en question tonique de l'austérité, n'amènera ni l'un ni l'autre. Syriza n'est pas un parti europhobe, c'est un parti eurosceptique qui ne demandera ni la sortie de l'Europe ni de la fin de l'euro. Alexis Tsipras a même promis de maintenir son pays dans la zone euro ... Tout un programme." Je ne m'étais pas trompé : celui qui avait dit le jour de son élection "le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka"... aura berné le peuple grec. 

 

Jeudi soir 9 juillet, le gouvernement grec a envoyé ses propositions aux créanciers, UE, BCE et FMI, comprenant une hausse de la TVA ainsi que des réformes des retraites et de la fonction publique afin d'augmenter les recettes publiques, en échange d'une aide financière sur trois ans. Selon le texte des propositions publié par le gouvernement grec, la Grèce souhaite une solution pour régler son énorme dette publique, à 180% du PIB.

 

Dans ce texte de 13 pages intitulé Actions prioritaires et engagements, la Grèce s'engage à adopter presque toutes les mesures proposées par les créanciers le 26 juin, qu'Athènes avait alors rejetées en annonçant la tenue d'un référendum dimanche 5 juillet, dans lequel les Grecs ont voté NON à plus de 61% au plan d'aides européen. "Les Grecs ont dit « non » aux créanciers à 61,31%." "« Le non au référendum est un grand oui à la démocratie »", avait déclaré Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances... [2], curieusement démissionnaire le lendemain du referendum. Quel gâchis...

 

Les nouvelles propositions faites hier soir valident une hausse brutale de TVA de 10 points souhaitée par les créanciers ces derniers mois..., un système unifié de TVA à 23%, incluant aussi la restauration, qui jusqu'ici était à 13%... Pour les produits de base, l'électricité et les hôtels, la TVA reste à 13% et à 6% pour les médicaments, livres et places de théâtre. Tsipras capitule face au diktat de la Troïka en sacrifant les déjà maigres revenus des Grecs !

 

En revanche si les petits devront payer dix points de plus de TVA, les gros n'en paieront que deux de plus!... Le gouvernement grec a accepté en effet de limiter la hausse de la taxe sur les sociétés de 26 à 28 % comme le souhaitaient les créanciers. Tsipras a accepté également de procéder au programme de privatisations des nombreuses entreprises publiques.

 

Comme le voulaient les créanciers, l'âge du départ à la retraite est fixé à 67 ans ou 62 ans avec 40 ans de travail et sera relevé graduellement d'ici à 2022. Des réformes pour la déréglementation de certaines professions (ingénieurs, notaires) et du secteur du tourisme sont prévues.

 

Le plafond des dépenses militaires sera réduit de 100 millions d'euros en 2015 et de 200 millions en 2016 contre une réduction de 400 millions proposée par les créanciers.

 

Le Figaro: À 08:08 Alexis Tsipras critiqué pour sa «trahison»

 

«Reddition», «capitulation», «trahison du peuple», «fumisterie»... Sur Twitter, les nouvelles propositions d'Alexis Tsipras, proches de celles rejetées par son peuple dimanche dernier par référendum, passent mal. Petite sélection. [3]

 

Add. 23:11. "La Grèce n'est pas une colonie" pouvait-on lire ce soir sur une des banderoles déployées par les manifestants regroupés près de la place Syntagma, dans le centre de la capitale grecque. [4]

 

Notes

 

[1] La Grèce propose une hausse de la TVA, des réformes des retraites et de la fonction publique, Romandie AFP / 10 juillet 2015 01h39

[2] Référendum grec. Plus de 61 % des grecs votent "non", Ouest-France, 6 juillet

[3] EN DIRECT - Berlin reste sceptique face aux propositions d'Athènes, Le Figaro, Home ECONOMIE Conjoncture, Mis à jour le 10/07/2015 à 17:00 Publié le 10/07/2015 à 06:52

[4] Des milliers de manifestants devant le parlement grec, Par LeFigaro.fr avec AFP Mis à jour le 10/07/2015 à 21:25 Publié le 10/07/2015 à 21:14

 

 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 13:48

Dans son discours hier pour la 2e Rencontre mondiale des Mouvements populaires à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), contre "ce système", une économie qui "tue", "exclut", "détruit la terre nourricière", un "nouveau colonialisme" "idéologique" qui engendre "une certaine uniformité culturelle", et une nouvelle fois la "troisième guerre mondiale fragmentée que nous vivons", le Pape François a réaffirmé les "droits des peuples autochtones" "avec le respect de l'intégrité territoriale des états" et demandé "au nom de Dieu, de défendre la terre":

 

"Notre foi est révolutionnaire, parce que notre foi défie la tyrannie de l'idole argent"

Pape François, 2e Rencontre mondiale des Mouvements populaires à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), 9 juillet 2015

Le Pape François dénonce un "nouveau colonialisme" : La terre ne supporte pas "ce système"

Le dernier rendez-vous du Pape François hier en Bolivie a été son intervention devant la II Rencontre mondiale des Mouvements populaires à Santa Cruz de la Sierra, organisée en collaboration avec le Conseil pontifical Iustitia et Pax et l'Académie pontificale des sciences sociales. La manifestation regroupe trois mille délégués du monde entier, travailleurs précaires, paysans sans terre, habitants de banlieues défavorisées, indigènes et émigrés... La premier Rencontre s'était déroulée au Vatican en octobre dernier, en présence notamment du Président bolivien. Voici le discours du Saint-Père:

 

"[...]-Reconnaissons-nous que les choses ne marchent pas bien dans un monde où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, tant de travailleurs sans droits, tant de personnes blessées dans leur dignité?

-Reconnaissons-nous que les choses ne vont bien quand éclatent tant de guerres absurdes et que la violence fratricide s’empare même de nos quartiers? -Reconnaissons-nous que les choses ne vont pas bien quand le sol, l’eau, l’air et tous les êtres de la création sont sous une permanente menace?

Donc, disons-le sans peur, nous avons besoin d’un changement et nous le voulons.

[...] Reconnaissons-nous que ce système a imposé la logique du gain à n’importe quel prix sans penser à l’exclusion sociale ou à la destruction de la nature? S’il en est ainsi, disons-le sans peur, nous voulons un changement, un changement réel, un changement de structures. On ne peut plus supporter ce système, les paysans ne le supportent pas, les travailleurs ne le supportent pas, les communautés ne le supportent pas, les peuples ne le supportent pas... Et la terre non plus ne le supporte pas, la sœur terre comme disait saint François.

[...] "Le temps, frères et sœurs, il semble que le temps soit sur le point de s’épuiser, nous quereller entre nous ne nous a pas suffi, et nous nous nous acharnons contre notre maison. Aujourd’hui, la communauté scientifique accepte ce que depuis longtemps de simples privés dénonçaient déjà on est en train de causer des dommages peut-être irréversibles à l’écosystème. On est en train de châtier la terre, les peuples et les personnes de façon presque sauvage. Et derrière tant de douleur, tant de mort et de destruction, se sent l’odeur de ce que Basile de Césarée appelait le fumier du Diable, l’ambition sans retenue de l’argent qui commande. Le service du bien commun est relégué à l’arrière-plan. Quand le capital est érigé en idole et commande toutes les options des êtres humains, quand l’avidité pour l’argent oriente tout le système socio-économique, cela ruine la société, condamne l’homme, le transforme en esclave, détruit la fraternité entre les hommes, oppose les peuples les uns aux autres, et comme nous le voyons, met même en danger notre maison commune. Je ne veux pas m’étendre en décrivant les effets pernicieux de cette dictature subtile : vous les connaissez. Il ne suffit pas non plus de signaler les causes structurelles du drame social et environnemental contemporain. Nous souffrons d’un certain excès de diagnostic qui nous conduit parfois à un pessimisme charlatanesque ou à nous complaire dans le négatif. En considérant la chronique noire de chaque jour, nous croyons qu’il n’y a rien à faire sauf prendre soin de soi-même ainsi que du petit cercle de la famille et de ceux qui nous sont cher. Alors que puis-je faire, moi, chiffonnier, comptable, ramasseur d’ordures, agent de recyclage, face à tant de problèmes si je gagne à peine assez pour manger? Que puis-je faire, moi, artisan, vendeur ambulant, transporteur, travailleur exclu si je n’ai même pas les droits des travailleurs? Que puis-je faire, moi, paysanne, indigène, pêcheur qui peut à peine résister à l’asservissement des grands groupes? Que puis-je faire, moi, depuis mon bidonville, depuis ma cabane, de mon village, de ma ferme quand je suis quotidiennement discriminé et marginalisé ? Que peut faire cet étudiant, ce jeune, ce militant, ce missionnaire qui parcourt les banlieues et les environs, le cœur plein de rêves, mais sans presqu’aucune solution pour mes problèmes? Ils peuvent faire beaucoup. Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, vous pouvez et faites beaucoup. J'ose vous dire que l'avenir de l'humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains, dans votre capacité de vous organiser et de promouvoir des alternatives créatives, dans la recherche quotidienne des 3 T (travail, toit, terre) et aussi, dans votre participation en tant que protagonistes aux grands processus de changement, nationaux, régionaux et mondiaux. Ne vous sous-estimez pas!".

 

"Vous êtes des semeurs de changement. Ici en Bolivie, j'ai entendu une formule qui me plaît beaucoup, le processus de changement. Le changement conçu non pas comme quelque chose qui un jour se réalisera parce qu’on a imposé telle ou telle option politique ou parce que telle ou telle structure sociale a été instaurée. Nous avons appris douloureusement qu'un changement de structures qui n’est pas accompagné d'une conversion sincère des attitudes et du cœur finit tôt ou tard par se bureaucratiser, par se corrompre et par succomber. Voilà pourquoi me plaît tant l'image du processus, où la passion de semer, d’arroser sereinement ce que d’autres verront fleurir, remplace l'obsession d’occuper tous les espaces de pouvoir disponibles et de voir des résultats immédiats. Chacun de nous n’est qu’une part d’un tout complexe et divers, interagissant dans le temps : des peuples qui luttent pour une signification, pour un destin, pour vivre avec dignité, pour vivre bien. A partir des mouvements populaires, vous assumez des activités de toujours, motivés par l'amour fraternel qui se révèle contre l'injustice sociale. Quand nous regardons le visage de ceux qui souffrent, le visage du paysan menacé, du travailleur exclu, de l'indigène opprimé, de la famille sans toit, du migrant persécuté, du jeune en chômage, de l'enfant exploité, de la mère qui a perdu son fils dans une fusillade parce que le quartier a été accaparé par le trafic de stupéfiants, du père qui a perdu sa fille parce qu'elle a été soumise à l'esclavage ; quand nous nous rappelons ces visages et ces noms, nous sommes retournés face à tant de douleur et nous sommes émus. Car nous avons vu et entendu’, non pas la statistique froide mais les blessures de l'humanité souffrante, nos blessures, notre chair. Cela est très différent de la théorisation abstraite ou de l'indignation élégante. Cela nous émeut, nous fait bouger et nous cherchons l'autre pour bouger ensemble. Cette émotion faite action communautaire ne se comprend pas uniquement avec la raison. Elle a un supplément de sens que seuls comprennent les peuples et qui donne aux vrais mouvements populaires leur mystique particulière. Vous vivez chaque jour au cœur de la tempête humaine. Vous m’avez parlé de vos causes, vos m’avez fait part de vos luttes et je vous en remercie. Chers frères, vous travaillez bien souvent dans ce qui est petit, proche, dans la réalité injuste qui vous a été imposée et à laquelle nous ne vous résignez pas, en opposant une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue. Je vous ai vus travailler inlassablement pour la terre et pour l'agriculture paysanne, pour vos territoires et vos communautés, pour la promotion de la dignité de l'économie populaire, pour l'intégration urbaine de vos bidonvilles et campements, pour l'auto construction de logements et le développement d'infrastructure de quartier, et dans tant d'activités communautaires qui visent la réaffirmation de quelque chose de si élémentaire et d’indéniablement nécessaire comme le droit aux 3 T. Cet enracinement dans le quartier, dans la terre, dans le territoire, dans le métier, dans la corporation, ce fait de se reconnaître dans le visage de l'autre, cette proximité de chaque jour, avec ses misères et ses héroïsmes quotidiens, est ce qui permet de vivre le commandement de l'amour, non pas à partir des idées ou des concepts mais à partir de la rencontre authentique entre des personnes, parce que ni les concepts ni les idées ne s'aiment ; ce sont les personnes qui s'aiment. L’engagement, le véritable engagement surgit de l'amour envers des hommes et des femmes, envers des enfants et des vieillards, des populations et des communautés, des visages et des noms qui remplissent le cœur. De ces graines d'espérance semées patiemment dans les périphéries oubliées de la planète, de ces bourgeons de tendresse qui luttent pour subsister dans l'obscurité de l'exclusion, croîtront de grands arbres, surgiront des forêts denses d'espérance pour oxygéner ce monde".

 

"[...] Aux dirigeants, je demande d'être créatifs: Ne perdez jamais l’enracinement dans ce qui est proche, parce que le père du mensonge sait usurper de nobles paroles, promouvoir des modes intellectuelles et adopter des positions idéologiques, mais si vous construisez sur des bases solides, sur les besoins réels et sur l’expérience vivante de vos frères, des paysans et des indigènes, des travailleurs exclus et des familles marginalisées, sûrement vous n’allez pas vous tromper. L’Eglise ne peut pas ni ne doit être étrangère à ce processus dans l’annonce de l’Evangile. De nombreux prêtres et agents pastoraux accomplissent une énorme tâche en accompagnant et en promouvant les exclus dans le monde entier, avec des coopératives, en impulsant des initiatives, en construisant des logements, en travaillant avec abnégation dans les domaines de la santé, du sport et de l’éducation. Je suis convaincu que la collaboration respectueuse avec les mouvements populaires peut renforcer ces efforts et fortifier les processus de changement. Ayons toujours présent au cœur la Vierge Marie, une humble fille d’un petit village perdu dans la périphérie d’un grand empire, une mère sans toit qui a su transformer une caverne d’animaux en la maison de Jésus avec quelques langes et une montagne de tendresse. Marie est signe d’espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que germe la justice. Je prie la Vierge du Carmel, patronne de la Bolivie, afin qu’elle permette que notre rencontre soit ferment de changement. Je voudrais, enfin, que nous pensions ensemble quelques tâches importantes pour ce moment historique, parce que, nous le savons, nous voulons un changement positif pour le bien de tous nos frères et soeurs. Nous voulons un changement qui s’enrichisse, nous le savons aussi, grâce au travail concerté des gouvernements, des mouvements populaires et des autres forces sociales. Mais il n'est pas si facile de définir le contenu du changement, on pourrait dire, le programme social qui reflète ce projet de fraternité et de justice que nous attendons. Dans ce sens, n'attendez pas de ce Pape une recette. Ni le Pape ni l'Eglise n’ont le monopole de l'interprétation de la réalité sociale ni le monopole de proposition de solutions aux problèmes contemporains. J'oserais dire qu'il n’existe pas de recette. L’histoire, ce sont les générations successives des peuples en marche à la recherche de leur propre chemin et dans le respect des valeurs que Dieu a mises dans le cœur, qui la construisent".

"Je voudrais, cependant, proposer trois grandes tâches qui requièrent l'apport décisif de l'ensemble des mouvements populaires:

-La première tâche est de mettre l'économie au service des peuples : les êtres humains et la nature ne doivent pas être au service de l'argent. Disons non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir. Cette économie tue. Cette économie exclut. Cette économie détruit la terre nourricière. L'économie ne devrait pas être un mécanisme d'accumulation mais l'administration adéquate de la maison commune. Cela implique de prendre jalousement soin de la maison et de distribuer convenablement les biens entre tous. Son objet n'est pas uniquement d'assurer la nourriture ou une convenable subsistance. Ni même, bien que ce serait déjà un grand pas, de garantir l'accès aux 3 T pour lesquels vous luttez. Une économie vraiment communautaire, l’on pourrait dire, une économie d'inspiration chrétienne, doit garantir aux peuples dignité, un accomplissement sans fin Cela implique les 3 T mais aussi l'accès à l'éducation, à la santé, à l'innovation, aux manifestations artistiques et culturelles, à la communication, au sport et au loisir. Une économie juste doit créer les conditions pour que chaque personne puisse jouir d'une enfance sans privations, développer ses talents durant la jeunesse, travailler de plein droit pendant les années d'activité et accéder à une retraite digne dans les vieux jours. C'est une économie où l'être humain, en harmonie avec la nature, structure tout le système de production et de distribution pour que les capacités et les nécessités de chacun trouvent une place appropriée dans l'être social. Vous, et aussi d'autres peuples, vous résumez ce désir ardent d'une manière simple et belle: Vivre bien. Cette économie est non seulement désirable et nécessaire mais aussi possible. Ce n'est pas une utopie et une imagination. C'est une perspective extrêmement réaliste. Nous pouvons l’atteindre. Les ressources disponibles dans le monde, fruit du travail intergénérationnel des peuples et les dons de la création, sont plus que suffisants pour le développement intégral de tout homme et tout l'homme. Le problème est, en revanche, autre. Un système existe avec d'autres objectifs. Un système qui même en accélérant de façon irresponsable les rythmes de la production, même en mettant en œuvre des méthodes dans l'industrie et dans l'agriculture, méthodes préjudiciables à la terre au nom de la productivité, continue de nier à des milliers de millions de frères les droits économiques, sociaux et culturels les plus élémentaires. Ce système porte atteinte au projet de Jésus. La juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C'est un devoir moral. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde, c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient. La destination universelle des biens n'est pas une figure de style de la doctrine sociale de l'Eglise. C'est une réalité antérieure à la propriété privée. La propriété, surtout quand elle affecte les ressources naturelles, doit toujours être en fonction des nécessités des peuples. Et ces nécessités ne se limitent pas à la consommation. Il ne suffit pas de laisser tomber quelques gouttes quand les pauvres agitent cette coupe qui ne se renverse jamais d’elle-même. Les plans d'assistance qui s'occupent de certaines urgences devraient être pensés seulement comme des réponses passagères. Ils ne pourront jamais substituer la vraie inclusion, celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire. Sur ce chemin, les mouvements populaires ont un rôle essentiel, non seulement en exigeant et en réclamant, mais fondamentalement en créant. Vous êtes des poètes sociaux, es créateurs de travail, des constructeurs de logements, des producteurs de nourriture, surtout pour ceux qui sont marginalisés par le marché mondial. J'ai connu de près diverses expériences où les travailleurs, unis dans des coopératives et dans d'autres formes d'organisation communautaire, ont réussi à créer un travail là où il y avait seulement des restes de l'économie idolâtre. Les entreprises récupérées, les marchés aux puces et les coopératives de chiffonniers sont des exemples de cette économie populaire qui surgit de l'exclusion et, petit à petit, avec effort et patience, adopte des formes solidaires qui la rendent digne. Que cela est différent de l’exploitation des marginalisés du marché formel comme des esclaves! Les gouvernements qui assument comme leur la tâche de mettre l'économie au service des peuples doivent promouvoir le raffermissement, l'amélioration, la coordination et l'expansion de ces formes d'économie populaire et de production communautaire. Cela implique d’améliorer les processus de travail, de pourvoir une infrastructure adéquate et de garantir tous les droits aux travailleurs de ce secteur alternatif. Quand l'Etat et les organisations sociales assument ensemble la mission des 3 T, s'activent les principes de solidarité et de subsidiarité qui permettent d'édifier le bien commun dans une démocratie pleine et participative.

-La deuxième tâche est d'unir nos peuples sur le chemin de la paix et de la justice. Les peuples du monde veulent être artisans de leur propre destin. Ils veulent conduire dans la paix leur marche vers la justice. Ils ne veulent pas de tutelles ni d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible. Ils veulent que leur culture, leur langue, leurs processus sociaux et leurs traditions religieuses soient respectés. Aucun pouvoir de fait ou constitué n'a le droit de priver les pays pauvres du plein exercice de leur souveraineté et, quand on le fait, nous voyons de nouvelles formes de colonialisme qui affectent sérieusement les possibilités de paix et de justice parce que la paix se fonde non seulement sur le respect des droits de l'homme, mais aussi sur les droits des peuples particulièrement le droit à l'indépendance. Les peuples de l'Amérique latine ont accouché de leur indépendance politique dans la douleur et, depuis lors, ils ont passé deux siècles d'une histoire dramatique et pleine de contradictions à essayer de conquérir une pleine indépendance. Au cours de ces dernières années, après tant de désaccords, beaucoup de pays latino-américains ont vu croître la fraternité entre leurs peuples. Les gouvernements de la région ont uni leurs efforts pour faire respecter leur souveraineté, celle de chaque pays et celle de l'ensemble de la région, que, comme nos pères, ils appellent si admirablement la Grande Patrie. Je vous demande, frères et sœurs des mouvements populaires, de soigner et d’accroître cette unité. Maintenir l'unité face à toute tentative de division est nécessaire pour que la région croisse dans la paix et la justice. Malgré ces progrès, subsistent encore des facteurs qui compromettent le développement humain équitable et limitent la souveraineté des pays de la Grande Patrie et sous d’autres latitudes de la planète. Le nouveau colonialisme adopte des visages différents. Parfois, c'est le pouvoir anonyme de l'idole argent: Des corporations, des prêteurs sur gages, quelques traités dénommés de libre commerce et l'imposition de mesures d’austérité qui serrent toujours la ceinture des travailleurs et des pauvres. Les évêques latino-américains le dénoncent avec une clarté totale dans le Document d'Aparecida quand ils affirment: Les institutions financières et les entreprises transnationales se fortifient au point de subordonner les économies locales, surtout, en affaiblissant les états, qui apparaissent de plus en plus incapables de conduire des projets de développement au service de leurs populations. En d'autres occasions, sous la noble apparence de la lutte contre la corruption, contre le trafic de stupéfiants ou le terrorisme, des fléaux graves qui requièrent une action internationale coordonnée, nous voyons qu'on impose aux états des mesures qui ont peu à voir avec la résolution de ces questions et bien des fois aggravent les choses. De la même façon, la concentration sous forme de monopoles des moyens de communication sociale qui essaie d'imposer des directives aliénantes de consommation et une certaine uniformité culturelle est l’une des autres formes que le nouveau colonialisme adopte. C'est le colonialisme idéologique. Comme le disent les évêques d'Afrique, souvent on essaie de transformer les pays pauvres en pièces d'un mécanisme, en parties d'un engrenage gigantesque".

 

"Il faut reconnaître qu'aucun des graves problèmes de l'humanité ne peut être résolu sans l’interaction entre les états et les peuples au plan international. Tout acte d'envergure réalisé dans une partie de la planète se répercute sur l’ensemble en termes économiques, écologiques, sociaux et culturels. Même le crime et la violence se sont globalisés. Par conséquent, aucun gouvernement ne peut agir en marge d'une responsabilité commune. Si nous voulons réellement un changement positif, nous devons humblement assumer notre interdépendance. Mais interaction n'est pas synonyme d'imposition, ce n'est pas une subordination des uns en fonction des intérêts des autres. Le colonialisme, nouveau et ancien, qui réduit les pays pauvres en de simples fournisseurs de matière première et de travail bon marché, engendre violence, misère, migrations forcées et tous les malheurs qui vont de pair, précisément parce que, en ordonnant la périphérie en fonction du centre, le colonialisme refuse à ces pays le droit à un développement intégral. C’est de l’injustice et l’injustice génère la violence qu’aucun recours policier, militaire ni aucun service d'intelligence ne peut arrêter. Disons non aux vieilles et nouvelles formes de colonialisme. Disons oui à la rencontre entre les peuples et les cultures. Bienheureux les artisans de paix. Ici je veux m'arrêter sur un sujet important. Car, quelqu’un pourra dire, avec raison, quand le Pape parle du colonialisme il oublie certaines actions de l'Eglise. Je leur dis, avec peine que de nombreux et de graves péchés ont été commis contre les peuples originaires de l'Amérique au nom de Dieu. Mes prédécesseurs l'ont reconnu, le CELAM l'a dit et je veux le dire également. A l’instar de Jean-Paul II, je demande que l'Eglise s'agenouille devant Dieu et implore le pardon des péchés passés et présents de ses fils. Et je voudrais vous dire, je veux être très clair, comme l’a été Jean-Paul II: Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l’Eglise même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l’on appelle la conquête de l’Amérique. Je demande aussi à vous tous, croyants et non croyants, de vous souvenir de tant d'évêques, prêtres et laïcs qui ont annoncé et annoncent la bonne nouvelle de Jésus avec courage et douceur, respect et dans la paix qui sur leur passage en cette vie ont laissé des œuvres émouvantes de promotion humaine et d'amour, souvent auprès des peuples indigènes ou en accompagnant les mouvements populaires de ceux-ci, y compris jusqu'au martyre. L'Eglise, ses fils et ses filles, font partie de l'identité des peuples latino-américains. Une identité qu’ici comme dans d'autres pays certains pouvoirs s’évertuent à effacer, peut-être parce que notre foi est révolutionnaire, parce que notre foi défie la tyrannie de l'idole argent. Aujourd'hui nous voyons avec frayeur comment beaucoup de nos frères au Moyen-Orient et en d'autres endroits du monde sont persécutés, torturés, assassinés pour leur foi en Jésus. Cela, nous devons aussi le dénoncer : en cette troisième guerre mondiale fragmentée que nous vivons, il y a une espèce de génocide en marche qui doit cesser. Frères et sœurs du mouvement indigène latino-américain, permettez-moi de vous manifester mon affection la plus profonde et de vous féliciter pour chercher l’union de vos peuples et cultures, ce que je nomme polyèdre, une forme de cohabitation où les parties conservent leur identité en construisant ensemble une pluralité qui n'attente pas à l’unité, mais la renforce. Votre recherche de cette interculturalité qui combine la réaffirmation des droits des peuples autochtones avec le respect de l'intégrité territoriale des états nous enrichit et nous fortifie tous.

-La troisième tâche, peut-être la plus importante que nous devons assumer aujourd’hui est de défendre la Mère Terre. La maison commune de nous tous est pillée, dévastée, bafouée impunément. La lâcheté dans sa défense est un grave péché. Nous voyons avec une déception croissante comment des sommets internationaux se succèdent les uns après les autres sans aucun résultat important. Il y a un impératif éthique clair, définitif et urgent d’agir, qui n’est pas accompli. On ne peut pas permettre que certains intérêts, qui sont globaux mais non universels, s'imposent, soumettent les pays ainsi que les organisations internationales, et continuent de détruire la création. Les peuples et leurs mouvements sont appelés à interpeller, à se mobiliser, à exiger pacifiquement mais tenacement l'adoption urgente de mesures appropriées. Je vous demande, au nom de Dieu, de défendre la terre. Sur ce thème, je me suis exprimé dûment dans l’encyclique Laudato Si’. Pour finir, je voudrais vous dire de nouveau que l'avenir de l'humanité n'est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement dans les mains des peuples ; dans leur capacité à s’organiser et aussi dans vos mains qui arrosent avec humilité et conviction ce processus de changement. Je vous accompagne. Disons ensemble de tout cœur qu'aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans des possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. Continuez votre lutte et, s'il vous plaît, prenez grand soin de la terre. Je prie pour vous, je prie avec vous et je veux demander à Dieu notre Père de vous accompagner et de vous bénir, de vous combler de son amour et de vous défendre sur le chemin en vous donnant abondamment cette force qui nous maintient sur pied. Cette force, c’est l'espérance, l'espérance qui ne déçoit pas".

 

Source: Rencontre du Pape avec les Mouvements populaires, Vatican Information Service, Cité du Vatican, 10 juillet 2015

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 05:58

Pas de démocratie pour les ennemis du « mariage » gay !

Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon salue la décision de la Cour suprême des Etats-Unis imposant le "mariage" gay

La presse française n’y a guère prêté attention, mais c’est un événement majeur, riche de menaces pour toute personne de bonne volonté attachée au mariage vrai. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’exprimant ès-qualités, a salué le 26 juin « la décision de la Cour suprême des Etats-Unis légalisant le mariage homosexuel sur l’ensemble du territoire du pays ». Avant d’avoir publié cette réaction officielle qui a fait l’objet d’un communiqué sur le site des Nations unies, Ban Ki-moon avait qualifié l’arrêt, dans une interview, de « grand pas en avant pour les droits de l’homme ».
 
Venant de la bouche du principal dirigeant des Nations unies, de telles déclarations ne doivent pas être prises à la légère, même si elles n’ont pas le moindre fondement dans le droit international ou dans les conventions et traités internationaux. Il n’est dit nulle part, ni dans la Déclaration internationale des droits de l’homme ni dans les instruments internationaux que les « droits LGBT » font partie des droits protégés par l’ONU. A plus forte raison le « mariage » des homosexuels – au demeurant légalisé dans une minorité des Etats membres – ne fait pas partie des droits que les Etats se sont engagés à respecter.

 

Ban Ki-moon, militant du droit au « mariage » gay au nom de l’ONU

 
Les déclarations de Ban Ki-moon s’inscrivent au nombre de ces pressions, manipulations et autres procédés d’intimidations qui veulent à tout prix faire croire que les « droits LGBT » et le « mariage » gay sont des signes de civilisation ou plus exactement d’appartenance au concert des nations qui respectent la modernité et un corpus juridique imaginaire.
 
Comme pour l’avortement, les instances dirigeantes de l’ONU et certaines de ses agences et commissions mènent une guerre sémantique dont l’objectif est d’imposer les révolutions « sociétales » de la culture de mort par la contrainte. Aux Etats comme aux personnes.
 
« “Le Secrétaire général se félicite de la décision de la Cour suprême, qui offre aux Américains gais et lesbiennes la possibilité de voir leurs relations légalement reconnues, peu importe l’endroit du pays où ils vivent”, a déclaré un porte-parole de l’ONU lors d’un point de presse au siège de l’Organisation à New York », lit-on dans le communiqué mis en ligne par les Nations unies.
 
Et pour que l’on comprenne bien la portée mondiale que Ban Ki-moon veut donner à la décision Obergefell v. Hodges, le porte-parole a précisé : « Refuser aux couples une reconnaissance légale de leur relation ouvre la porte à la discrimination généralisée. Cette décision aidera à fermer cette porte et marque un grand pas en avant pour les droits humains aux États-Unis. Le Secrétaire général se joint à la communauté LGBT et à ses millions d’alliés pour célébrer cette décision historique. »

 

La Cour suprême des Etats-Unis a fait faire un grand pas au nom des droits de l’homme, dit Ban Ki-moon

 
C’est en célébrant le 70e anniversaire de la signature de la Charte de l’ONU que Ban Ki-moon a multiplié ces propos très orientés : la concordance des dates était-elle voulue ? Le 26 juin a également été marquée par un déjeuner officiel du Secrétaire général avec les responsables de la campagne de l’ONU « Libres et égaux » qui vise à promouvoir les droits des homosexuels et des transgenres : « En ce jour nous ne célébrons pas seulement la naissance des Nations unies mais l’égalité des Américains devant le mariage », s’est-il exclamé : « Vraiment, ce jour mérite d’être inscrit dans les livres d’histoire ! »
 
Les 90 % des nations représentées à l’ONU qui n’ont pas « encore » légalisé le « mariage » gay – qui n’ont pas accepté le démantèlement du mariage vrai – vont devoir recevoir le message 5 sur 5. Les droits de l’homme, on le savait depuis la Révolution française, ne reposent pas sur la loi naturelle, inscrite par Dieu dans le cœur de l’homme et qui fonde le « droit » de ne pas être tué, de ne pas subir d’injustice, de vivre tout simplement, et de chercher la vérité. Mais la subversion de ces droits de l’homme sans Dieu deviennent de plus en plus des droits de l’homme « contre Dieu », méprisant sa loi.

 

Le « mariage » gay, droit de l’homme ? Quelle objection de conscience ?

 
Ce faisant ils rejettent dans les ténèbres obscures de la barbarie l’ensemble des nations et des cultures qui depuis des millénaires ont honni la pratique homosexuelle – ou l’ont portée au pinacle au temps de leur décadence, peu avant de sombrer.
 
Transformée en droit de l’homme, la fiction du « mariage » gay n’est pas une simple élucubration de plus que l’on peut laisser à ses adeptes. Un droit de l’homme, c’est universel. Ça ne souffre pas de contradiction. Toute contradiction est impensable et les contrevenants sont par définition des gens qui méritent d’être bannis de la communauté. On imagine mal une « objection de conscience » qui vaille face à un droit de l’homme. Il en va de même que pour l’avortement : tant que celui-ci est seulement dépénalisé, l’objection de conscience peut exister sans menacer l’ensemble. Les lois nationales peuvent aménager le régime à leur guise. Devenu droit de l’homme, il s’impose.
 
C’est bien la logique de la récente décision de la Cour suprême des Etats-Unis sur le « mariage » gay : Obergefell v. Hodges contredit frontalement la volonté des Américains qui se sont exprimés par voie référendaire contre le « mariage » des homosexuels dans certains Etats en l’imposant à tous. Pas de démocratie pour les ennemis du « mariage » gay !

 

Anne Dolhein

 

Source: Ban Ki-moon salue au nom de l’ONU la décision de la Cour suprême des Etats-Unis imposant le « mariage » gay, nouveau droit de l’homme, Reinformation.Tv, 9 juillet 2015 15 h 00 min·

 

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 21:23
Réforme du collège : l'enseignement des Lumières sera optionnel (1)

La réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem prévoit que l’enseignement des Lumières en Histoire sera optionnel. Cet élément fondateur de la France d’aujourd’hui valait-il que les professeurs s’y arrêtent ? Du moins dans la forme dans laquelle son apprentissage était prescrit ?

Nous avons posé la question du sens de cette réforme de l'enseignement de l'Histoire au Professeur Xavier Martin* et à Jean-François Chemain, professeur d'Histoire en ZEP. Leurs réponses sont aussi passionnantes que complémentaires. Nous reproduisons ici celle du Professeur Xavier Martin et publierons très prochainement celle de Jean-François Chemain.

 

Entretien avec Xavier Martin, Professeur émérite de l’Université d’Angers

 

Propos recueillis par Clémence Gidoin

Qu’entend-on exactement par « esprit des Lumières » ?

 

Ce qu’on entend par là ? Dans la rhétorique officielle, uniquement de grandes, belles et bonnes choses. Le XVIIIe siècle, en France notamment, – Voltaire, Diderot, Rousseau, Montesquieu et consorts, – aurait enfin brandi la liberté d’expression, découvert et promu la dignité de l’homme, affirmé haut une unité du genre humain, et compati au sort des humbles. Il aurait mis à mal les préjugés de sexe et de couleur, œuvré contre l’absolutisme, et désembué l’esprit humain des obscurantismes religieux, spécialement catholique… La réalité, telle qu’on la voit dans les écrits des philosophes, est soit diamétralement contraire, soit pour le moins très différente, sensiblement plus « composée ». Mais la version imaginaire, dans l’enseignement, dans les médias, demeure en principe et omniprésente, et omnipotente. À tout un chacun, notamment ceux qui ambitionnent la qualité de bachelier, il est donc fort déconseillé d’y contrevenir.

 

Pourquoi alors le siècle des Lumières apparaît-il comme malmené par la réforme, au point d’être annoncé comme propre à devenir un thème facultatif ?

 

Spontanément, je vous dirai que je n’en sais rien. Ladite annonce me laisse sans voix : j’ai cru d’abord que mes oreilles me trahissaient. Alors oui, pourquoi ? La France, pays des Lumières, pays des Droits de l’homme, pays des « valeurs de la République » : c’est un tout magmatique dans l’inlassable formatage médiatico-académique ici rappelé. Le sacro-saint anti-racisme (imaginaire), l’idolâtrée (mais sélective) liberté d’expression se prévalent jour et nuit des Lumières… La perspective de délaisser à la légère un adossement théoriquement aussi flatteur, de disqualifier voire mettre au rebut ce resplendissant esprit des Lumières comme une vieille chaussette, est pour le moins énigmatique, et laisse songeur. La réponse, escomptais-je, m’allait venir de L’Homme Nouveau ! Et de guetter le facteur, apprêtant mes besicles et taillant mes crayons. Votre interrogation, qui inverse les rôles, est donc désarçonnante ! Une Cour européenne des droits de l’abonné devrait bien mettre un terme à ce type d’abus.

 

Le temps d’une réponse, ne pourriez-vous pas vous considérer comme non abonné ?

 

L’idée est ingénieuse : il suffit d’y penser ; ce sera, de fait, moins douloureux… Bref, à la question posée, je vois une seule explication rationnelle, mais j’ai du mal à y souscrire résolument : depuis vingt ans, une certaine relecture des Lumières a malmené assez vivement notre vulgate républicaine à cet égard. Elle montre sans grand mal, à la faveur d’une immense masse de citations, que ce courant, sous maints rapports déterminants, a été violemment le contraire de ce dont on le crédite : négation de l’unité de l’espèce humaine, hyper-élitisme forcené, mépris des gens de couleur, des femmes, des gens de condition modeste, mécanisation du comportement des individus (le fameux Homme Machine, 1747), donc négation du libre arbitre et conception mécaniciste des relations interindividuelles (donc, ipso facto, sociopolitiques), biologisme scientiste inclinant au racisme et à l’antiféminisme, absence de confiance dans la raison humaine (oui !), animalisation du petit peuple… Cette énumération, sévère quoique incomplète, souffrirait quelques nuances, voire ponctuellement quelques solides tempéraments, mais elle résume assez nettement la tendance lourde du dossier.

 

Et, bien sûr, ça change tout ! Le prestigieux « libre examen » des philosophes (avec l’adulé Sapere aude : ose savoir !) est noble chose, assurément, mais si l’un d’entre eux se mêle d’en user pour évaluer (assez chichement) votre degré d’humanité, s’il « ose » vous « savoir » très voisin du singe et vous en méprise, on vous verra probablement, et à bon droit, plus réservé quant aux vertus de cette notion emblématique, et circonspect dorénavant face à ces « humanistes » qui un jour sur deux, selon leur humeur, vous sous-humanisent. Ose savoir, nous dit-on en leur nom ? Il faut répondre : chiche ! et les tenir enfin pour ce qu’ils sont vraiment.

 

Sur cette profonde et diamétrale restitution, abondamment documentée, des vraies « Lumières », les grands médias, comme on s’en doute, ont fait silence. Et néanmoins l’occultation n’est pas totale. Au moins modestement le vrai, en cette matière, progresse et s’insinue, et sans bruit, vaille que vaille, par capillarité, s’infiltre aux interstices. Conséquence : les tireurs de ficelles (s’ils existent) ont peut-être jugé meilleur d’abandonner sans tambour ni trompette ce glorieux champ de bataille. Peut-être, à tout le moins, se posent-ils la question. À parler vrai, c’est peu de dire que l’hypothèse m’en laisse sceptique, mais, de rationnelle, je n’en vois pas d’autre. Nous reste alors l’irrationnel : ladite mesure ressortirait, comme fréquemment, à un pur et simple « n’importe quoi » troussé à la hâte ; ne l’excluons pas : c’est le plus vraisemblable.

 

Il est toutefois vrai que depuis le bicentenaire de la Révolution, qui au fil de colloques richement subventionnés, avait en fait bien défraîchi l’image convenue de cette dernière, la tendance de l’idéologie dominante est de prudemment relativiser ses mythes fondateurs de 1789 (donc des Lumières) pour transplanter résolument son camp de base référentiel autour de 1945. Et je n’exclus pas que la touche (malgré tout) « nationale » des Lumières et de la Révolution françaises ait pu devenir aussi, dans le mondialisme aujourd’hui prégnant, un motif d’estompage. Le tout, néanmoins, laisse assez perplexe.

 

Quelles conséquences cet estompage peut-il avoir sur la culture des jeunes Français ?

 

Question, là encore, délicate. En soi, il est difficile de déplorer que les élèves échappent à ce massif malentendu sur les Lumières. Je dis seulement « malentendu », car la grande masse de ceux qui le propagent, conditionnés à cet effet, sont de bonne foi… ou peu s’en faut ; les vrais menteurs (éventuellement par omission) sont concentrés dans le cercle restreint des spécialistes universitaires : ceux qui « savent », mais verrouillent un savoir différent imposé, aux étapes décisives des carrières d’enseignement. Sans doute, au surplus, croient-ils ne mentir que pour la bonne cause, ce qui les aide possiblement à oublier, cahin-caha, qu’ils ne disent pas la vérité ! Cela noté, l’on ne saurait, évidemment, imaginer que des talents aussi monumentaux et influents que ceux de Voltaire, Diderot, Montesquieu ou Rousseau, passent à la trappe ! Pareille amputation est inimaginable, et il va sans dire, à mon sentiment, qu’elle n’aura pas lieu. Mais qu’enseigner exactement, à leur sujet ? C’est une tout autre affaire, et un réel problème.

 

Justement, des enseignements d’Histoire à « trous » chronologiques conservent-ils un sens ?

 

La réponse théorique est sans réserve négative, ça va de soi. Cela étant, en tous domaines je me méfie des « il faut que ». Si par malheur j’étais moi-même en charge pratique des programmes et manuels, je serais plus qu’embarrassé. Toute pédagogie est nécessairement simplificatrice d’une complexité, elle-même souvent inextricable : c’est vrai dans l’Université, ce l’est a fortiori, de façon croissante, en raison inverse de l’âge des auditeurs. L’Histoire n’est enseignable que très simplifiée – je n’ajouterai pas « donc très mythifiée », pour ne pas choquer : mais sur ce point, au minimum, je m’interroge, et ce furtif ballon d’essai pose la question (c’est bien mon tour). La notion de « roman national » est plus qu’une formule, et donne à penser. S’agissant de l’Histoire, il importe au surplus de ne pas négliger un trait élémentaire, qui ne facilite rien : plus s’accumulent les décennies (et ça va vite !), moins il est facile de tout maîtriser, d’opérer un tri, de synthétiser. Cette lapalissade, à titre accessoire, a son importance. Ce qui, pour le grand-père, continue de tenir à un passé récent, dont l’ignorance, dans les jeunes classes, annonce la fin des haricots académiques, touche à la nuit des temps pour sa progéniture. C’est assez naturel.

 

Qu’on me pardonne d’oser ici un sentiment tout personnel, qui déplace le problème à défaut d’amorcer la moindre solution : pour chaque professeur, c’est le haut défi et c’est l’essentiel, de chercher la voie toujours mystérieuse, d’atteindre la flamme et de l’activer, au cœur des élèves, avec ferveur, avec respect, avec réserve, sans oublier l’accompagnement synergétique des anges gardiens, qu’à l’ordinaire sous-évalue assez sottement le Ministère – c’est là une des clés de son handicap, de la déprimante phraséologie étalée sur ses pauvres tartines, et de ses tristes résultats. Cette authentique disposition professorale ? Les « sciences cognitives » n’ont probablement que peu à y voir, et les « méthodes » pré-mastiquantes guère davantage, ni les programmes, souvent biaisés, jamais parfaits, rarement traités en leur entier. Dire que, dans l’enseignement, la transmission de connaissances est négligeable serait la première des absurdités. Mais l’essentiel est autre chose. Ladite transmission est, sinon le prétexte, du moins l’occasion de plus profond qu’elle : cet imperceptible toucher des âmes, objet de mystère, ambitionné sans crispation, en vue d’ineffables germinations, parfois à long terme. L’affaire des programmes en est, malgré tout, relativisée.

 

*Depuis quelque vingt ans, le professeur Xavier Martin propose un regard radicalement neuf sur l’esprit des Lumières et la Révolution, à travers une dizaine d’ouvrages, dont le premier, Nature humaine et Révolution française (DMM, 302 p., 26 €), va connaître sa troisième édition, et dont le plus récent, de portée synthétique, est intitulé Naissance du sous-homme au cœur des Lumières (Les races, les femmes, le peuple) [DMM, 440 p., 28,50 €]. Le plus diffusé, Voltaire méconnu. Aspects cachés de l’humanisme des Lumières (1750-1800) [DMM, 352 p., 26 €], vient de connaître lui aussi sa troisième édition, et sera réédité à la rentrée en format de poche.

 

 

Source: Réforme du collège : l'enseignement des Lumières sera optionnel, L'Homme nouveau, Rédigé par Xavier Martin le 09 juillet 2015 dans Société

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 20:49

De l'autre côté du Rhin, le scandale du BND (espionnage des amis européens de l'Allemagne au profit de Washington et transfert "depuis près de dix ans" des données récoltées et stockées par le BND transmises à la NSA américaine) continue d'éclabousser la Chancelière Angela Merkel. Alors que mercredi (8 juillet), Wikileaks a publié de nouvelles informations sur les écoutes américaines sur le territoire allemand (l'agence américaine NSA n'écoutait pas seulement le téléphone de la chancelière allemande, mais aussi d'autres hommes politiques de premier rang du gouvernement allemand, dont certains ministres), l'hebdo allemand Spiegel a sommé Angela Merkel de cesser toute coopération avec les Etats-Unis en matière de sécurité.

Espionnage: Merkel sommée de cesser la coopération avec les USA

L'hebdomadaire allemand Spiegel a demandé à Angela Merkel de rompre toute coopération avec les Etats-Unis en matière de sécurité.

 

Le magazine Spiegel a publié un article dans lequel il demande à la chancelière fédérale Angela Merkel de rompre les relations avec les Etats-Unis dans le domaine de la sécurité.

 

Les journalistes estiment que Washington ne poursuit depuis longtemps que ses propres intérêts, lesquels n'ont rien à voir avec la sécurité en Europe. Quant à la coopération avec les services secrets américains, elle est complètement compromise par l'espionnage pratiqué depuis des années par les Etats-Unis contre des hauts responsables et des milliers de citoyens allemands.

 

Selon le Spiegel, ce comportement de Washington a pour seul objectif d'assurer ses propres intérêts et non de contrer la mythique menace terroriste.

 

A titre d'exemple, le magazine cite les documents — publiés par WikiLeaks — qui montrent que les services secrets américains procédaient aux écoutes des employés du département de pêche du ministère allemand de l'Agriculture.

 

"Il est peu probable que ces gens entretiennent des liens avec Al-Qaïda", ironise le Spiegel.

 

Source: Espionnage: Merkel sommée de cesser la coopération avec les USA, Sputniknews,

 

 

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 18:31
Ce qui vous attend après la faillite de la Grèce (Valérie Bugault et Jean-Michel Vernochet)

Valérie Bugault, docteur en droit, spécialiste des questions européennes le confirme dans la video Médias-Presse-Infos ci-dessous : une oligarchie financière composée essentiellement des banquiers de la Fed utilise la dette pour s’approprier de toutes les richesses du monde. Un système qu'elle qualifie de "néo-féodal" qui n'est plus tenu par les armes mais par le "libre-échange" et la monnaie. L'objectif étant selon elle "un vaste transfert des patrimoines", la "supression de la propriété pour tous". Jean-Michel Vernochet explique que "ce que l'on appelle l'hypercapitalisme n'est en fait qu'un "communisme déguisé".

Valérie Bugault précise qu'"il s'agit d'un néo-féodalisme beaucoup plus dangereux que celui qu'on a connu antérieurement. (Au Moyen-Âge) les seigneurs féodaux risquaient leur peau (à la guerre) alors que les seigneurs de la monnaie et commerciaux ne risquent plus jamais leur vie nulle part ! Et il faut bien se rendre compte que, eux, ils n'ont rien à nous offrir!"

L'Amérique est gouvernée par une caste oligarchique qui a pris le pouvoir en 1913 au moment de la création de la FED. Ce sont des banquiers privés qui contrôlent techniquement et institutionnellement les Etats-Unis d'Amérique depuis cette date.

L'Europe est devenu un satellite de cette petite caste d'oligarques. [...] Tant que nous ne serons pas politiquement sortis de cette nasse, nous ne sortirons pas de la dette. C'est une certitude.

Valérie Bugault

Rappelons que selon un documentaire d'Arte publié le 4 septembre 2012, la banque américaine Goldman Sachs a aidé la Grèce à trafiquer ses comptes publics... pour qu'elle entre dans la zone euro, le 1er janvier 2001. Le reportage d'Arte indiquait qu'aucun gouvernement n'osait s'en prendre à "la pieuvre" (sic) qui, en 2011, 2012, conquit l'Europe en infiltrant les institutions de l'Union européenne et les gouvernements d'Etats européens, y plaçant ses agents.

 

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 18:05
Réponse de la Cour Suprême d’Israël à l'Accord entre le Saint-Siège et la Palestine : la construction du mur de séparation avec la Palestine est lancée

La Cour Suprême d’Israël a donné son feu vert hier [7 juillet 2015 NDLR.] à la construction du mur de séparation avec la Palestine dans la vallée de Cremisan.

Cette décision est radicalement contraire à la décision prise par la même Cour suprême en avril dernier, quand elle intimait l’ordre aux autorités militaires israéliennes de modifier le tracé du mur dans la vallée.

Certes, le tracé a été modifié : désormais, les bâtiments des couvents se trouvent du côté palestinien. Mais toutes les terres de la vallée de Cremisan, appartenant à 58 familles palestiniennes, seront du côté… israélien, sans compter que l’horrible mur défigurera complètement ce qui est à la fois le poumon vert de la région de Bethléem et l’un des plus beaux sites de la Terre Sainte.

« Il est évident – avait déclaré par le passé le maire de Bethléem, Vera Baboun, - que le tracé ne répond à aucun besoin de sécurité et vise seulement à séparer les personnes de leurs terres pour pouvoir les leur confisquer et élargir la zone des colonies israéliennes qui ont déjà occupé dans cette zone la majeure partie des territoires palestiniens ». L’effet de la politique des expropriations israéliennes sera que, « en l’espace de quelques années, toute la zone sera suffoquée par la tenaille du mur et les premiers à s’en aller seront les chrétiens ».

Le vicaire patriarcal du Patriarcat latin de Jérusalem, Mgr William Shomali, dit lui aussi que les Israéliens n’ont « jamais renoncé à s’approprier de ces terrains de Cremisan pour disposer d’une zone sur laquelle agrandir les colonies israéliennes de Gilo et Har Gilo, construites elles aussi sur des terres soustraites à la ville palestinienne de Beit Jela. Telle était l’intention depuis le début, l’objectif visé et c’est à cela que l’on veut arriver à tout prix ».

Il pense également que « le changement drastique par rapport à la décision précédente peut constituer une réaction face à la récente reconnaissance officielle de l’Etat de Palestine de la part du Saint-Siège ».

 

Source: Les salauds !, Le Blog d'Yves Daoudal, mercredi 08 juillet 2015

 

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 21:31

Enorme éclat de rires ! Afin de détruire la narration marxiste, Boris Le Lay a fait un beau canular téléphonique au journal Le Monde en se faisant passer pour Laurent Lorest d'une association d'aides aux migrants "Gisti" et demandant par téléphone à un responsable du journal de se tenir prêt à accueillir 43 jeunes migrants dans ses bureaux s'est vu répondre:

 

"Il n'y aura personne pour les accueillir, ils seront sur le trottoir vos personnes. [...] Vous imposez pas ça aux gens ! Première des choses. [...] Ils (les migrants) n'ont rien à y faire" (dans les locaux du Monde) !"

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 21:13
Plongeon de la Bourse en Chine malgré le soutien des entreprises publiques

La Chine communiste fait face à un plongeon spectaculaire de sa Bourse malgré les efforts désespérés faits par le gouvernement pour tenter de sauver les meubles par le biais d’achats commandités par les grandes entreprises. Les Bourses de Shanghai et de Shenzhen ont connu leur « mardi noir », le 7 juillet, avec des pertes spectaculaires entre 5,8 et 9,1 % selon les index. La chute s’est poursuivie mercredi à l’ouverture. Les pertes cumulées atteignent 30 % en trois semaines, soit une contraction de la valeur capitalisée – évaluée mardi – de 2.900 milliards de dollars pour les actionnaires individuels sur la période, 3.400 milliards au total.
 
Les actionnaires individuels représentent 85 % des échanges dans les Bourses chinoises : selon les réseaux sociaux, ils sont actuellement en proie à une vague de suicides.
 
Ce mercredi matin, c’était encore la panique avec un plongeon de 6,97 % à Shanghai à l’ouverture, partiellement jugulé en cours de matinée. La cotation des titres, déjà suspendue pour 25 % d’entre eux mardi, a été élargie. Le courtage des actions est interrompu pour 1.249 titres des bourses de Shanghai et de Shenzhen, soit 43 % des sociétés cotées et environ un tiers de la capitalisation du marché, a précisé l’agence Bloomberg.

 

Les Bourses de Shanghai et de Shenzhen ont connu un plongeon de plus de 30 % en 3 semaines

 
Ce n’est pas faute pour le parti communiste chinois d’avoir tenté de limiter les dégâts. Adoptant une démarche fortement interventionniste à la suite d’un premier plongeon de 6 % lundi, le gouvernement a mis en place un programme d’achats frénétiques, lundi, par le biais d’un « groupement d’acheteurs » composé de 115 institutions financières aux mains de l’Etat. C’est l’équivalent de dizaines de milliards de dollars qui a été injecté dans les fonds supposés à « valeur sûre » et les plus gros titres par les grandes compagnies d’assurance étatisées chinoises. La journée de lundi a commencé par une forte montée mais celle-ci a été suivie d’une frénésie de vente à tout va, et les Bourses devaient fermer à leur niveau le plus bas.
 
C’est pour éviter une aggravation du crash que la cotation des 702 titres les plus faibles parmi les 2.800 sociétés capitalisées à Shanghai et Shenzen a été suspendue mardi pour dix jours, avec la possibilité de prolonger la suspension pendant trois mois. Malgré cela, on a enregistré de nouvelles pertes mardi : cuisante défaite pour la politique chinoise qui a, de fait, poussé un nombre important d’investisseurs individuels vers la déroute.

 

Le soutien des entreprises publiques commandité par le parti communiste n’a rien arrangé

 
La situation s’est même empirée avec les assurances données mardi avant l’ouverture par le Premier ministre Li Keqiang sur le site du gouvernement : il annonçait que la Chine a la confiance et les capacités requises pour faire face aux défis de son économie. Le communiqué était accompagné de l’annonce des achats par les institutions financières étatiques pour soutenir la Bourse : cela n’a fait qu’alimenter les inquiétudes.
 
Le gouvernement chinois tente de minimiser la catastrophe qu’il a lui-même contribué à fomenter en invitant les Chinois à investir dans la Bourse au nom de leur sentiment patriotique : c’est ce qui explique la proportion d’investisseurs individuels qui est à l’inverse de celle que l’on peut constater dans les économies occidentales. Aux Etats-Unis, par exemple, 75 % des échanges se font entre des institutions financières.
 
Des millions de petits investisseurs ont cru aux annonces du gouvernement, sûrs de profiter d’un « boom » des actions soutenu par l’action des pouvoirs publics. Avec une montée en valeur des Bourses qui a culminé à 150 % début juin, ils pouvaient imaginer avoir réussi leur pari. Leur situation est d’autant plus terrible que parmi les 90 millions de Chinois qui font aujourd’hui face à des pertes spectaculaires, un bon nombre a emprunté pour entrer sur le marché.
 
Les autorités chinoises ont annoncé ce mercredi de nouvelles mesures : les compagnies d’assurance vont être autorisées à investir jusqu’à 10 % de leurs fonds dans une valeur boursière, contre 5 % auparavant ; les sociétés de courtage s’engagent quant à elles à acheter davantage d’actions émises par des PME, après une première promesse, samedi, d’injecter 19 milliards de dollars dans les Bourses.

 

Le plongeon de la Bourse signe la crise de l’économie de la Chine

 
L’AFP veut voir dans l’effondrement actuel un « retour de bâton » après le gonflement trop rapide de la Bourse de Shanghai qui a gonflé de 150 % en douze mois en « se déconnectant de l’économie réelle ».
 
Pourquoi pas. Mais il faut y ajouter la rhétorique du Parti communiste qui a poussé à la roue. Et surtout, il ne faut pas oublier que, fondamentalement, l’économie de la Chine est en mauvais état, comme nous l’écrivions ici dès le 24 juin. Elle a été en proie à une croissance négative de janvier à mars, et plonge dans un endettement qui ne cesse d’augmenter. Nous évoquions les avertissements de Lombard Street Research prévenant que cette dette nationale est une véritable « bombe » dont « la mèche est en train de brûler ». La dette non financière de la Chine a atteint 240 % du PIB en 2014.
 
A quoi s’ajoute le problème démographique de la Chine qui commence à subir le contrecoup de sa politique de l’enfant unique : « Il n’est de richesse que d’hommes », disait Jean Bodin, et un pays qui se replie a forcément une économie qui se contracte.

 

Anne Dolhein

 

Source: Plongeon de la Bourse en Chine malgré le soutien des entreprises publiques

8 juillet 2015 15 h 45 min·

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 20:07
Christiane Taubira peut remercier la Manif pour Tous et Guillaume de Prémare

Guillaume-de-prémare-Manif_pour_tous

Guillaume de Prémare est inconnu du grand public. Pourtant, il fut le premier président de La Manif Pour Tous jusqu’en février 2013. Mais l’homme est toujours resté à l’écart des médias et des tribunes. Aujourd’hui président d’Ichtus, on lui colle l’étiquette de conservateur catholique. Vraiment ? Monde & Vie, journal de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, lui consacre deux pages d’entretien. La lecture des réponses de Guillaume de Prémare laisse un goût amer. A trois reprises, l’ex-président de la LMPT raconte tranquillement que la Manif pour Tous fut mise en place pour couper l’herbe sous le pied de Civitas. Christiane Taubira devrait-elle dire merci à Frigide Barjot, Guillaume de Prémare et quelques autres de leurs acolytes ? Il y a de quoi légitimement s’interroger.

Chronologiquement, c’est Civitas qui, dès juin 2012, entame seul la campagne contre la dénaturation du mariage. Ses collages viennent perturber les différentes gay pride. Christian Estrosi s’en offusque tout comme des élus socialistes et communistes. Les premiers plateaux de télévision sont pour Alain Escada qui n’y va pas par quatre chemins et irrite le lobby LGBT. Civitas a anticipé le projet de loi Taubira et profite de la nonchalance estivale pour avancer ses pions. La conférence des évêques de France s’en inquiète car Civitas est considéré trop traditionaliste. Les « modérés » vont donc entrer dans la course.

« D’autres étaient prêts à se mobiliser, mais sous un mode politico-religieux comme Civitas. Frigide Barjot était, quant à elle, sur une ligne anthropologique et laïque. Nous en avons parlé dans le courant du mois d’août et nous étions en accord complet sur cette ligne.« , déclare Guillaume de Prémare.

Guillaume de Prémare convient que c’est Civitas qui avait annoncé en premier une manifestation contre le projet de loi Taubira. « Entre-temps Civitas avait annoncé une manifestation pour le 18 novembre et il n’était pas possible de laisser Civitas prendre le « leadership » du combat contre la loi Taubira. »

Plus loin dans l’entretien publié par Monde & Vie, Guillaume de Prémare précise encore : « Nous avons appelé à manifester pour le samedi 17 novembre, la veille de la manifestation de Civitas. Nous leur avons volontairement coupé l’herbe sous le pied. »

La Manif pour Tous voulait mobiliser les catholiques en les invitant à taire leur foi et cette stratégie avait la bénédiction de l’épiscopat françaisOn vit par la suite ce paradoxe : les croyants des autres confessions étaient eux cordialement invités à participer aux manifs pour tous en affichant leur appartenance religieuse. Seuls les traces de catholicité se retrouvaient bannies de la LMPT. Frigide Barjot érigea même un ridicule dress code destiné à camoufler les familles de la bourgeoisie catholique.

Mais en même temps que la LMPT imposait sa vision laïque, elle modérait l’argumentation et détournait le combat, prétendant manifester aussi contre l’homophobie, adoptant la sémantique de ceux auxquels elle devait s’opposer. 

Guillaume de Prémare prend les lecteurs pour de grands naïfs en niant les aides financières au lancement de la Manif pour Tous. Il suffit de revoir les images de la manifestation du 17 novembre 2012. Dès le départ, les camions sonos et tout le matériel accompagnant cette manifestation ont nécessité un investissement financier considérable. Cet argent est bien venu de quelque part. Et très vraisemblablement d’hommes d’affaires proches des évêques.

Guillaume de Prémare s’enorgueillit de chiffres de participation aux Manifs pour Tous successives. Soit. Mais pour quel résultat ? La LMPT n’a rien pu empêcher malgré ses foules jetées dans les rues.

barjot-valls-mpi

Sans verser dans l’uchronie, osons poser cette question : si la LMPT n’avait pas couper l’herbe sous le pied de Civitas, que se serait-il passé ? Civitas gardant la main, sa manifestation du 18 novembre 2012 aurait probablement rassemblé 100.000 personnes. Bien moins que les chiffres de la LMPT, oui, mais avec un discours qui aurait été autrement plus redoutable pour Christiane Taubira et le lobby LGBT. Le bras de fer aurait permis de voir s’affronter des principes et des doctrines.

Hélas, une fois de plus, les mots du socialiste Jean Jaurès claqueront au visage des « modérés » qui ont empêché cet affrontement. « Nos adversaires ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ? Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la Révolution, l’entière pensée catholique, de réclamer pour le Dieu de la révélation chrétienne, le droit non seulement d’inspirer et de guider la société spirituelle, mais de façonner la société civile ? Non, ils se sont dérobés, ils ont chicané sur des détails d’organisation, ils n’ont pas affirmé nettement le principe même qui est comme l’âme de l’Eglise. » Tout est dit.

Christiane Taubira peut féliciter Frigide Barjot et Guillaume de Prémare. Ils ont été les adversaires de rêve…

 

Un débat télévisé avant l’apparition de la LMPT : 

 

Source: Christiane Taubira peut remercier la Manif pour Tous et Guillaume de Prémare, Médias-presse.info, 8 juillet 2015 at 19 h 16 min

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 19:40
Grèce / Ultimatum des banques : Alexis Tsipras cite Antigone de Sophocle

Au lendemain d'un ultimatum adressé par ses créanciers, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'est exprimé à une séance plénière du Parlement de Strasbourg ce mercredi 8 juillet [1]. Il a conclu son discours en citant Antigone, l'héroïne de la loi naturelle. C'est les francs-maçons qui ne seront pas contents..., eux qui refusent de reconnaître la loi naturelle et les droits naturels de l'homme au-dessus de la loi des hommes.

 

Le dirigeant de gauche radicale a conclu le débat au Parlement, au cours duquel il a été vivement contesté par la droite et les libéraux qui lui ont notamment reproché de ne pas respecter les règles européennes, en évoquant la tragédie Antigone de Sophocle :

 

"Elle nous a appris qu'il y a des heures où la loi suprême qui l'emporte sur celle des hommes est celle du droit, de la justice des hommes". [2]

 

La zone euro a donné mardi jusqu'à jeudi minuit à Athènes, pour présenter un plan de réformes "crédibles, complètes, efficaces" afin d'éviter une sortie de la Grèce de la zone euro, qui pourrait être avalisée dès dimanche pendant un sommet européen exceptionnel.

 

Notes

 

[1] Retour sur une journée grecque au Parlement européen, Par RFI, Publié le 08-07-2015 Modifié le 08-07-2015 à 16:43

[2] Tsipras s'engage à "présenter des propositions concrètes et crédibles" jeudi, I 24 News, publié le 08 Juillet 2015 18:08

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 10:35

Valeurs Actuelles a publié mardi 7 juillet une information passée quasi inaperçue dans les media. Il s'agit de propos détonants d'un haut personnage public publiés le lendemain dans Le 1 Hebdo.fr, quant à la forme du régime politique.

 

Emmanuel Macron : royaliste

L'entretien paru le 8 juillet dans le journal hebdomadaire Le 1 est consultable sur son site internet. [1]

Voici ci-dessous, l'article de Valeurs Actuelles :

 

Emmanuel Macron : royaliste !

 

Surprenant. Dans un entretien à paraître demain 8 juillet dans l’hebdomadaire Le 1, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron affirme qu’il manque à la France… un roi.

 

Macron : royaliste !

 

Dans un long entretien à paraître demain mercredi 8 juillet dans l’hebdomadaire Le 1, Emmanuel Macron évoque sans tabou son penchant royaliste. D’emblée, Macron affirme : « la démocratie est-elle forcément déceptive ? Lui est-il demandé ? Il nous manque un roi ».

 

« Le peuple français » n’a pas « fondamentalement » voulu la mort de la figure du roi

 

Et le jeune ministre de poursuivre sa démonstration : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même (…) il y a un processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, donc je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. On le voit bien avec l'interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu'on attend du président de la République, c'est qu'il occupe cette fonction. Tout s'est construit sur ce malentendu ». Il y a fort à parier que le chef de l’Etat saura apprécier ces déclarations.

 

Source : Emmanuel Macron : royaliste !, Valeursactuelles.com, Mardi 07 Juillet 2015 à 19:13 (mis à jour le 07/07/2015 à 19:14)

 

Le Point a ironisé :

 

"Attention, Monsieur le Ministre : remettre en cause la forme actuelle du régime en France fait justement partie des nouveaux critères de surveillance et de mise sur écoutes déterminés dans la dernière loi renseignement !" [2]

En introduction, le 1 Hebdo.fr explique qu'il ressort de l'analyse du ministre que "le vide idéologique des partis est manifeste, à droite comme à gauche." Cette analyse est dorénavant partagée par de nombreux observateurs comme dernièrement sur Bfm-Tv, où Thierry Arnaud, a parlé d'un "aveu de faiblesse" à propos du vote obligatoire et d'une "crise de l'offre politique" qui explique les taux records d'abstention et la défiance croissante des Français envers la classe politique. C'est ce vide laissé par la république qui devra être comblé par la figure du Roi, seule capable d'incarner l'unité française.

 

Néanmoins, pour revenir aux propos d'Emmanuel Macron, ex-banquier d'affaires chez Rothschild & Cie, il ne faudrait pas se laisser abuser pour autant, si l'on rapporte ceux-ci à sa loi supprimant des jours fériés catholiques Outre-Mer, loi culturelle et religieuse concernant tous les Français qui a été imposée d'en-haut en catimini et sans débat dans l'opinion... Cette manière de diriger la France n'est pas du tout conforme à la pratique politique monarchiste d'un Haut Moyen-Âge par exemple, sous Charlemagne, où la loi du roi ne pouvait pas aller contre la loi des gens et les traditions du peuple... parce que cette loi, précisément, appartenait au peuple :

 

Sous Charlemagne, la loi est "intangible" parce qu'elle "appartient au peuple", le roi ne peut y "toucher quant au fond" (Jean Favier, Charlemagne, Texto, Le Goût de l'histoire, Lonrai 2013, p. 334-335).

 

le-peuple-de-France-laisse-eclater-sa-joie-faisant-un-trio.JPG"Le roi n'a rien d'un autocrate. Pour bien des affaires législatives ou politiques, qui ne sont pas dans le champ d'application du ban royal, la rédaction de l'assemblée paraît avoir infléchi ou déterminé la décision royale" (J. Favier, ibid., p. 303).

 

"En 792, il (le roi) évoque les nombreuses plaintes de ceux qui 'n'ont pas conservé leur loi'. Si quelqu'un dit qu'on lui a refusé le bénéfice de sa loi, écrit le roi, les missi (sorte de préfets de l'époque NdCR.) doivent bien dire que ce n'est ni la volonté ni l'ordre du roi. On punira le missus ou le comte qui aura confondu les lois. Pour limiter les contentieux, le roi prescrit que l'on fasse enquête pour savoir 'quelle est la loi de chacun, d'après son nom' !

 

"Lorsque le roi ajoute aux lois, c'est pour clarifier les ambiguïtés et combler les lacunes, non pour changer le sens de la législation" (J. Favier, ibid., p. 348.)

 

Une pratique royaliste du pouvoir s'interdirait ainsi par exemple de changer de civilisation par le haut comme a pu le déclarer et l'imposer en toute impunité une "ministre de la Justice" de la Ve république, Christiane Taubira, qui dans un entretien publié dans "Ouest France", le 7 novembre 2012, a déclaré à propos du projet de loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels qu'il s'agissait d'une "réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation" (sic) ! Ce qui est du jamais vu dans l'histoire de France, hormis lors de la Révolution dite "française".

 

Quoiqu'il en soit, le véritable royalisme aujourd'hui, un royalisme au service du peuple à l'instar de celui pratiqué par nos rois Capétiens, par exemple à Bouvines, dont on a vu que le 800e anniversaire embarrassait l'Oligarchie, s'attacherait à défendre le peuple contre la domination des Grands féodaux (ceux de l'Argent et de la finance mondialiste), dégager donc la France de l'asservissement de la dette comme financement de la vie politique partout dans le monde depuis deux siècles...

 

Notes

 

[1] « J’ai rencontré Paul Ricœur qui m’a rééduqué sur le plan philosophique », Le 1 Hebdo.fr, Entretien, N°64, 08 juillet 2015

[2] Emmanuel Macron, plus royaliste que socialiste, Par Le Point.fr, Publié le 07/07/2015 à 18:38 - Modifié le 07/07/2015 à 19:01 | Source Le Point.fr

[3] "C'est une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation", a déclaré Christiane Taubira, le 7 novembre 2012, dans un entretien publié dans "Ouest France", à propos du projet de loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels.

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 21:47

Les experts de l'Institut autrichien des recherches économiques Wifo ont créé un modèle qui permet de prévoir le préjudice économique et les emplois détruits dans les pays de l'UE en 2015.

Sanctions de l’UE : l’effet boomerang en chiffres
Partager cet article
Repost0
6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 20:49
"Il faut brûler la Conférence épiscopale !" : en Espagne, Podemos hurle sa haine anti-catholique

La « plateforme citoyenne » HazteOir rapporte que lors de la Gay Pride qui s’est récemment tenue à Séville, en Espagne, la formation d’extrême gauche Podemos a participé au défilé homosexualiste en chantant sur l’air de Oh when the saints : « Il faut brûler, il faut brûler, la conférence épiscopale ! » Le site publie une vidéo du groupe Podemos qui hurle sa haine anticatholique précédé d’une banderole arc-en-ciel.

 

Epousant sans réticence le combat du lobby LGBT, Podemos a révélé ainsi un peu davantage sa nature profonde. En Espagne, une telle attitude ne manque pas de renvoyer vers le passé : il y a moins d’un siècle, au moment de la Guerre civile, l’extrême gauche brûlait, torturait, massacrait des dizaines de milliers de prêtres et de religieuses. Il ne faut pas prendre à la légère ces manifestations de haine qui dépassent largement le cadre de l’humour potache.

 

L’extrême gauche disculpe ses militants qui appellent à brûler la Conférence épiscopale et les catholiques

 

Et ce d’autant que Podemos et ses alliés sont en train d’asseoir leur pouvoir en Espagne par leurs succès dans plusieurs grandes villes aux dernières municipales. Ces nouveaux édiles – comme Ada Colau, maire Podemos de Barcelone – se distinguent par leur refus de participer aux cérémonies religieuses. Il ne faut pas oublier non plus que dans plusieurs pays européens, on constate la montée de partis supposément « anti-système » ouvertement athées ou pratiquement acquis au rejet du pouvoir de Dieu sur la société, jouant leur partition dans la progression dialectique vers une Révolution totale.

 

HazteOir rappelle plusieurs faits similaires. Rita Maestre, porte-parole du nouveau maire de Madrid, Manuela Carmona, a reçu l’entier soutien de l’élue d’Ahora Madrid, dans la même mouvance de gauche anticapitaliste que Podemos, alors qu’elle a participé à une action féministe contre la chapelle catholique de l’université La Complutense de Madrid en 2011. Brandissant des portraits de Benoît XVI chargés de croix gammées, plusieurs femmes avaient envahi le chœur de la chapelle où priaient des étudiants en hurlant des insultes contre les catholiques. « Vous brûlerez comme en 36 ! », criaient-elles. Puis elles s’étaient dénudé la poitrine avant de quitter les lieux en criant : « Nous allons brûler la Conférence épiscopale. » Le 16 juin dernier, le procureur de Madrid a demandé un an de prison à l’encontre de la jeune femme pour cette atteinte aux sentiments religieux des catholiques. C’est dans ce contexte que Manuela Carmona a dit tout son soutien à Maestre qui prétend avoir participé à une « manifestations pacifique pour le laïcisme ».

 

En Espagne, Podemos et Ahora Madrid manifestent leur haine anticatholique

 

Si des élus et des porte-paroles des mouvements d’extrême gauche espagnols donnent aujourd’hui libre cours à leur haine anticatholique, c’est bien que cette haine fait partie de leur idéologie. En janvier dernier, c’est le leader de Podemos, Pablo Iglesias, qui refusait de condamner l’un des ses compagnons de route auteur d’un tweet tout aussi incendiaire. Facu Diaz écrivait : « Brûler des églises me paraît barbare s’il n’y a personne à l’intérieur. » Il est sous le coup de poursuites pénales, mais Iglesias – le mal nommé – a ajouté de l’huile sur le feu en tweetant à son tour : « Fier des humoristes critiques et sans bâillon comme @FacuDiaz et que vive la liberté d’expression que les totalitaires voudraient limiter. »

 

Pour un politique formé par Hugo Chavez dans un Venezuela qui ne brille pas par le respect de la liberté d’expression des opposants, les mots ne manquent pas d’ironie.

 

A Madrid, l’action d’Ahora Madrid aux commandes confirme cet état d’esprit. Rita Maestre – déjà citée – a reconnu que c’est à la demande d’une fonctionnaire de la mairie qu’une image de la Vierge a été retirée d’une maison de retraite du district de Moncloa-Aravaca juste avant la visite d’une élue municipale d’extrême gauche, Monserrat Galcerán, afin de ne pas « incommoder » celle-ci comme l’a expliqué la direction de la résidence.

 

Le laïcisme radical et totalitaire des mouvements comme Podemos est inscrit dans leurs gènes – et dans leurs programmes. Les formations d’extrême gauche en Espagne se sont engagées à ce que les symboles religieux soient tous retirés des espaces publics si leurs représentants arrivent au gouvernement ; les cours d’instruction religieuse seront supprimés et aussi les écoles catholiques. Quant à l’Eglise, elle perdrait son exemption fiscale qui lui permet aujourd’hui, à l’instar des associations reconnues d’utilité publique, des fondations politiques et des ONG, de ne pas payer l’impôt sur les biens immobiliers.

 

Anne Dolhein

 

Source: « Il faut brûler la Conférence épiscopale ! » : en Espagne, Podemos hurle sa haine anti-catholique, Reinformation.Tv6 juillet 2015 16 h 00 min·

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 10:30
"Nuit de la détresse" et manifestations. Le monde paysan s’exprime

Explosion des suicides parmi les agriculteurs, silence des media. L'agriculture française s'effondre, sacrifiée sur l'autel d'une Europe de la finance et des magouilles de Bruxelles, de la mondialisation, mais surtout d'une volonté politique de contrôle des peuples par une oligarchie. Un reportage de Reinformation.TV :

Dans la nuit du 2 au 3 juillet, à Saint Brieuc (Bretagne), pour exprimer leur désarroi face à la situation quotidienne qu’ils subissent chaque jour, des milliers d’agriculteurs ont manifesté dans plusieurs villes de France contre la chute des cours et la disparition progressive de leur métier. Une « Nuit de la détresse ».

Les éleveurs de porcs et les producteurs de lait sont étranglés par les charges et les baisses des prix de leur production.

Exemple, les cours de la viande porcine : 1,23 euro le kilo acheté à l’éleveur quand le coût de production atteint 1,50 euro.

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 07:10
Le démon ne supporte pas que les époux s'aiment, révèle un exorciste

Incroyables révélations sur la puissance de l'amour et du sacrement de mariage, faites par le démon lui-même au cours d'un exorcisme.

"Je ne supporte pas qu’ils s’aiment !" C'est la réponse du démon qui a fusé, immédiate et claire, un jour que l'exorciste italien, le père Sante Babolin, l'interpellait sur la raison des tourments qu'il infligeait à l'épouse de l'un de ses amis.

Le sacrement du mariage, le plus proche de l'Eucharistie

"Pourquoi cette haine ?" Dans l'hebdomadaire Desde la Fé, le prêtre italien a avancé une explication : Satan déteste le mariage parce que c’est le sacrement le plus proche de l’Eucharistie.

 

"Je m’explique : dans l’Eucharistie, nous offrons au Seigneur le pain et le vin qui, par l’action du Saint-Esprit, deviennent le Corps et le Sang de Jésus. Et, dans le sacrement du mariage, il se produit quelque chose de comparable : par la grâce de l’Esprit Saint, l’amour humain devient amour divin, si bien que, d’une manière réelle et particulière, les époux, consacrés par le sacrement du mariage, réalisent ce que dit l’Écriture Sainte : 'Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui'."

 

La dégradation de l’amour entre l’homme et la femme

Dans ce sens, le père Babolin a abordé la question de l'augmentation du nombre des séparations, dues pour la plupart à la dégradation de l’amour entre l’homme et la femme. Dans son encyclique Deus caritas est, le pape émérite Benoît XVI l'a souligné :

 

"La façon d'exalter le corps, à laquelle nous assistons aujourd'hui, est trompeuse. L'eros rabaissé simplement au 'sexe' devient une marchandise, une simple 'chose' que l’on peut acheter et vendre ; plus encore, l'homme devient une marchandise". Et, commente l'exorciste italien, n’importe quelle boutique a besoin de renouveler sa marchandise pour la vendre – il en va ainsi du mariage fondé sur le sexe sans eros véritable.

 

Et, rappelle le père Babolin, "l'amour humain et divin, proposé par le sacrement du mariage, n'est pas un amour instinctif, pas plus instinctif que ne l'est la foi au Christ ; il a donc besoin d'être cultivé, il a besoin de vigilance et de patience". Il met donc en garde : "On arrive à l'infidélité par de petites infidélités… C'est pourquoi le dialogue et la confiance doivent toujours demeurer". Parce que "le diable tente les époux chrétiens pour les mener vers l’infidélité, précisément parce qu’il est haine et qu’il ne tolère pas l’amour. Et le remède, c'est la prière du rosaire récité en commun, outre les activités qui renforcent l'union".

À propos du pardon, le père Babolin affirme qu'il peut jouer un "rôle décisif", car "il renouvelle la grâce du sacrement de mariage". Mais le véritable pardon devrait être exceptionnel, car "vivre le mariage dans une constante recherche de pardon équivaut à vivre l'amour dans une salle de réanimation".

"L’idéal serait de découvrir, avec l’aide de personnes compétentes en matière de vie de la foi et de dynamique psychologique des relations, les pièges de l’Ennemi de l’Amour. Le sacrement de mariage offre la force de l’Esprit Saint pour que les époux constituent une sorte de personnalité corporative, accomplissant un chemin de sainteté", assure-t-il.
 

Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne

 

http://www.aleteia.org/fr/religion/article/le-demon-ne-supporte-pas-que-les-epoux-saiment-revele-un-exorciste-5898060504760320

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 22:19

Après quarante ans de reniement, de culpabilité, d'auto-dénigrement perpétuel sur l'histoire de France, d'un angélisme béat sur l'immigration "chance pour la France"... et actuellement d'une "réforme de civilisation" homosexualiste imposée de force contre la population, les idéologues du PS ouvrent enfin les yeux: "Le sentiment d'appartenance à une communauté nationale est très affaibli" (sic)... "La dimension théorique du djihad est la plus complète dans son rejet de la démocratie, dans la désignation de responsables à abattre et enfin dans l'affirmation d'un contre-modèle total"... "La dérive islamiste en France pourrait se transformer en phénomène de masse". C'est ce que dit le PS Malek Boutih dans un rapport qu'il a adressé au Premier ministre et que le Figaro s'est procuré :

Dans un rapport qu'il vient de transmettre à Manuel Valls, et que Le Figaro s'est procuré, le député PS Malek Boutih décrit «une jeunesse frustrée, prête à basculer». Il craint que la dérive islamiste en France ne se transforme en phénomène de masse.

 

«Génération radicale»: le titre du rapport que le député PS de l'Essonne Malek Boutih vient de transmettre au premier ministre, et que Le Figaro s'est procuré, traduit bien son contenu. Dès la troisième ligne, il aborde son sujet: «L'analyse et la prévention des phénomènes de radicalisation et du djihadisme en particulier.» C'est une lecture politique que livre l'ancien président de SOS-Racisme, mandaté après les attentats de janvier. Il ne biaise pas avec son sujet, qui concerne avant tout la dérive islamiste d'une partie de la jeunesse française, sachant que près de 65 % des individus impliqués dans les filières djihadistes ont moins de 25 ans. Le député assure que son enquête a conforté son hypothèse de départ: «Le succès des recruteurs djihadistes auprès des jeunes repose sur l'adhésion à un projet politique entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu'à une doctrine religieuse fondamentaliste.» D'où cette conséquence: «Une grande partie de la jeunesse se détourne de notre modèle de société

 

Une génération «au bord de la rupture»

 

Mondialisation, 11 Septembre, guerre en Irak, conflit israélo-palestinien ont marqué la jeune génération et façonné sa vision du monde, note Malek Boutih. Mais au-delà de ces événements, un nouveau marqueur - «l'enracinement d'un nouvel antisémitisme» - est particulièrement inquiétant. «Dans les quartiers, le discours du “deux poids deux mesures”, entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho, écrit le député. Les vieux préjugés sur les juifs qui seraient partout, tirant les ficelles du monde de la finance et des médias sont de retour. De façon remarquable, ils sont très largement répandus chez les jeunes aujourd'hui alors que cela aurait été inenvisageable il y a encore une vingtaine d'années.»

 

Le refus des valeurs démocratiques

 

«La société est vécue comme totalement verrouillée, ce qui génère une grande frustration», analyse Malek Boutih, qui parle de «jeunesse frustrée, prête à basculer». Il va plus loin: «Le corpus de valeurs et l'ordre social très peu contraignant de nos sociétés démocratiques occidentales ne fournissent pas un cadre suffisamment englobant et sécurisant pour s'y ancrer et s'y attacher (…). La notion de République est inintelligible, comme diluée dans le libéralisme et la modernité, et le sentiment d'appartenance à une communauté nationale est très affaibli. Or une partie de la jeunesse refuse ces valeurs trop “molles” et cherche à se distinguer.»

 

Le djihad, une «solution» globale

 

Reprenant les chiffres, notamment ceux, en hausse croissante, des départs de jeunes Français pour la Syrie, l'auteur du rapport estime que «la radicalité islamiste est dans un mouvement ascendant au sein de notre société», qu'il met en parallèle avec le niveau historique de l'extrême droite. Cependant, «face aux autres offres radicales qui visent la jeunesse, le djihadisme a une longueur d'avance, aussi bien dans sa dimension politique que théorique, note le député. Pour un jeune homme, une jeune femme assoiffée d'action, le djihad serait l'évidence. Il ne s'agit pas simplement d'assouvir réellement des pulsions meurtrières ou des envies de guerre. La dimension théorique du djihad est la plus complète dans son rejet de la démocratie, dans la désignation de responsables à abattre et enfin dans l'affirmation d'un contre-modèle total. Au creux de l'offre idéologique des forces politiques traditionnelles, le djihad propose des explications et une solution globale.» Conclusion sans appel: «Le djihadisme est bien la radicalité qui prédomine aujourd'hui dans l'offensive antidémocratique

 

Un phénomène de masse?

 

Les signalements recueillis par le numéro vert, destiné aux familles ou aux autorités que la dérive d'un jeune inquiète, sont éclairants sur la diversification des individus prêts à basculer dans l'extrémisme. Mais Malek Boutih va encore plus loin: «L'ampleur du phénomène et sa pénétration dans tous les milieux, avec la radicalisation de jeunes étudiants, et de jeunes filles en particulier, indiquent qu'on pourrait basculer dans un phénomène de masse.» «Si les premières vagues de djihadistes comportaient essentiellement des individus fragilisés, plus faciles à recruter, désormais les recruteurs ciblent des proies au profil plus stable et moins détectable et on peut penser que ce phénomène va s'amplifier», ajoute-t-il.

 

Un réseau structuré

 

«Les islamistes ont mis sur pied un réseau social humain où chacun joue un rôle dans l'expression de leur idéologie», remarque le député. Leur «emprise» se construit ainsi sur certains quartiers. Même si tous les jeunes, loin de là, ne sont pas tentés par l'expérience, «il faut tout de même prendre garde aux effets de contagion et d'identification croisée entre pairs, par lesquels une frange radicale peut influencer l'ensemble d'une génération», estime Malek Boutih.

 

Au terme de son rapport, son auteur dresse une série de propositions qui passent par l'école, la culture, les familles. Et la nécessité de réaffirmer avec force le credo républicain.

 

Notes

 

[1] Djihadisme : le cri d'alarme de Malek Boutih, Le Figaro, Par Marie-Amélie Lombard Mis à jour le 02/07/2015 à 22:11 Publié le 02/07/2015 à 22:03

 

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 21:46

En septembre 2013 j'avais signalé la destruction de l'ancien sanctuaire chrétien de Saints-Serge-et-saint-Bacchus en Syrie et les vols d'objets d'art et d'icônes de renommée mondiale. Cette fois-ci, les barbares iconoclastes s'en sont pris au Lion d'Athéna de Palmyre, pièce unique de trois mètres de haut pesant 15 tonnes, "le plus grave crime commis par les jihadistes contre le patrimoine de Palmyre", a indiqué le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie:

L'Etat Islamique détruit le Lion d'Athéna de Palmyre (Syrie)
Lion d'Athéna (entrée du Musée de Palmyre)

Lion d'Athéna (entrée du Musée de Palmyre)

Syrie: l'EI détruit le Lion d'Athéna de Palmyre

 

Sputnik, 20:20 02.07.2015(mis à jour 20:44 02.07.2015)

 

La version rigoriste de l'islam sunnite prônée par le groupe djihadiste l'Etat islamique (EI) proscrit la visite des sites archéologiques ou historiques et considère les statues humaines ou animales comme de l'idolâtrie.

 

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a détruit la célèbre statue du Lion d'Athéna, qui se trouvait à l'entrée du musée de Palmyre, a annoncé jeudi Maamoun Abdelkarim, directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie.

 

"Les membres de l'EI ont détruit samedi le Lion d'Al-Lat (Athéna), qui est une pièce unique de trois mètres de haut pesant 15 tonnes. C'est le plus grave crime commis par les djihadistes contre le patrimoine de Palmyre", a déclaré à l'AFP M. Abdelkarim.

 

La statue en calcaire a été découverte en 1977 par une mission archéologique polonaise dans le temple d'Al-Lat et date du 1er siècle avant J.C.

 

"Nous l'avions recouverte d'une plaque de fer et entourée de sacs de sable car nous voulions la protéger des bombardements mais jamais nous n'avions imaginé que l'EI viendrait dans la ville pour la détruire", a-t-il ajouté.

 

Fin mai, les djihadistes ont pris aux forces du régime syrien la ville de Palmyre (centre), qui abrite des ruines antiques mondialement connues et classées par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité.

 

Depuis la prise de la ville, la communauté internationale craint que l'EI détruise les nombreux trésors archéologiques de sa cité antique, baptisée la "perle du désert syrien", à l'instar de ce que le groupe ultra-radical sunnite a fait ces derniers mois en Irak.

 

Par ailleurs, l'EI a annoncé jeudi avoir détruit plusieurs statues palmyriennes saisies chez un trafiquant qui les transportait dans la province d'Alep (nord).

 

"Un poste de contrôle de l'EI dans la wilayat d'Alep a arrêté une personne qui transportaient plusieurs statues venant de Palmyre. Le coupable a été conduit au tribunal islamique de la ville de Menbej (à l'est d'Alep) qui a décidé de punir le trafiquant et de détruire les statues", a affirmé l'EI dans un communiqué.

 

Le texte est accompagné des photos où l'on voit des djihadistes détruire à coups de pioche les statues et fouetter le trafiquant. "Il s'agit de huit statues volées à Palmyre dans les tombes. La destruction est pire que le vol car c'est irrécupérable", a expliqué Maamoun Abdelkarim.

 

Un vaste trafic d'objets antiques provenant de Palmyre avait commencé avant même l'arrivée de l'EI puisque le service des Antiquités avait récupéré 1.320 pièces volées, selon le directeur des Antiquités et musées de Syrie.

 

Source

Partager cet article
Repost0