La « plateforme citoyenne » HazteOir rapporte que lors de la Gay Pride qui s’est récemment tenue à Séville, en Espagne, la formation d’extrême gauche Podemos a participé au défilé homosexualiste en chantant sur l’air de Oh when the saints : « Il faut brûler, il faut brûler, la conférence épiscopale ! » Le site publie une vidéo du groupe Podemos qui hurle sa haine anticatholique précédé d’une banderole arc-en-ciel.
Epousant sans réticence le combat du lobby LGBT, Podemos a révélé ainsi un peu davantage sa nature profonde. En Espagne, une telle attitude ne manque pas de renvoyer vers le passé : il y a moins d’un siècle, au moment de la Guerre civile, l’extrême gauche brûlait, torturait, massacrait des dizaines de milliers de prêtres et de religieuses. Il ne faut pas prendre à la légère ces manifestations de haine qui dépassent largement le cadre de l’humour potache.
L’extrême gauche disculpe ses militants qui appellent à brûler la Conférence épiscopale et les catholiques
Et ce d’autant que Podemos et ses alliés sont en train d’asseoir leur pouvoir en Espagne par leurs succès dans plusieurs grandes villes aux dernières municipales. Ces nouveaux édiles – comme Ada Colau, maire Podemos de Barcelone – se distinguent par leur refus de participer aux cérémonies religieuses. Il ne faut pas oublier non plus que dans plusieurs pays européens, on constate la montée de partis supposément « anti-système » ouvertement athées ou pratiquement acquis au rejet du pouvoir de Dieu sur la société, jouant leur partition dans la progression dialectique vers une Révolution totale.
HazteOir rappelle plusieurs faits similaires. Rita Maestre, porte-parole du nouveau maire de Madrid, Manuela Carmona, a reçu l’entier soutien de l’élue d’Ahora Madrid, dans la même mouvance de gauche anticapitaliste que Podemos, alors qu’elle a participé à une action féministe contre la chapelle catholique de l’université La Complutense de Madrid en 2011. Brandissant des portraits de Benoît XVI chargés de croix gammées, plusieurs femmes avaient envahi le chœur de la chapelle où priaient des étudiants en hurlant des insultes contre les catholiques. « Vous brûlerez comme en 36 ! », criaient-elles. Puis elles s’étaient dénudé la poitrine avant de quitter les lieux en criant : « Nous allons brûler la Conférence épiscopale. » Le 16 juin dernier, le procureur de Madrid a demandé un an de prison à l’encontre de la jeune femme pour cette atteinte aux sentiments religieux des catholiques. C’est dans ce contexte que Manuela Carmona a dit tout son soutien à Maestre qui prétend avoir participé à une « manifestations pacifique pour le laïcisme ».
En Espagne, Podemos et Ahora Madrid manifestent leur haine anticatholique
Si des élus et des porte-paroles des mouvements d’extrême gauche espagnols donnent aujourd’hui libre cours à leur haine anticatholique, c’est bien que cette haine fait partie de leur idéologie. En janvier dernier, c’est le leader de Podemos, Pablo Iglesias, qui refusait de condamner l’un des ses compagnons de route auteur d’un tweet tout aussi incendiaire. Facu Diaz écrivait : « Brûler des églises me paraît barbare s’il n’y a personne à l’intérieur. » Il est sous le coup de poursuites pénales, mais Iglesias – le mal nommé – a ajouté de l’huile sur le feu en tweetant à son tour : « Fier des humoristes critiques et sans bâillon comme @FacuDiaz et que vive la liberté d’expression que les totalitaires voudraient limiter. »
Pour un politique formé par Hugo Chavez dans un Venezuela qui ne brille pas par le respect de la liberté d’expression des opposants, les mots ne manquent pas d’ironie.
A Madrid, l’action d’Ahora Madrid aux commandes confirme cet état d’esprit. Rita Maestre – déjà citée – a reconnu que c’est à la demande d’une fonctionnaire de la mairie qu’une image de la Vierge a été retirée d’une maison de retraite du district de Moncloa-Aravaca juste avant la visite d’une élue municipale d’extrême gauche, Monserrat Galcerán, afin de ne pas « incommoder » celle-ci comme l’a expliqué la direction de la résidence.
Le laïcisme radical et totalitaire des mouvements comme Podemos est inscrit dans leurs gènes – et dans leurs programmes. Les formations d’extrême gauche en Espagne se sont engagées à ce que les symboles religieux soient tous retirés des espaces publics si leurs représentants arrivent au gouvernement ; les cours d’instruction religieuse seront supprimés et aussi les écoles catholiques. Quant à l’Eglise, elle perdrait son exemption fiscale qui lui permet aujourd’hui, à l’instar des associations reconnues d’utilité publique, des fondations politiques et des ONG, de ne pas payer l’impôt sur les biens immobiliers.
Anne Dolhein
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