Valeurs Actuelles a publié mardi 7 juillet une information passée quasi inaperçue dans les media. Il s'agit de propos détonants d'un haut personnage public publiés le lendemain dans Le 1 Hebdo.fr, quant à la forme du régime politique.
Le Point a ironisé :
"Attention, Monsieur le Ministre : remettre en cause la forme actuelle du régime en France fait justement partie des nouveaux critères de surveillance et de mise sur écoutes déterminés dans la dernière loi renseignement !" [2]
En introduction, le 1 Hebdo.fr explique qu'il ressort de l'analyse du ministre que "le vide idéologique des partis est manifeste, à droite comme à gauche." Cette analyse est dorénavant partagée par de nombreux observateurs comme dernièrement sur Bfm-Tv, où Thierry Arnaud, a parlé d'un "aveu de faiblesse" "crise de l'offre politique" qui explique les taux records d'abstention et la défiance croissante des Français envers la classe politique. C'est ce vide laissé par la république qui devra être comblé par la figure du Roi, seule capable d'incarner l'unité française.
et d'une
Néanmoins, pour revenir aux propos d'Emmanuel Macron,
il ne faudrait pas se laisser abuser pour autant, si l'on rapporte ceux-ci à la loi du roi ne pouvait pas aller contre la loi des gens et les traditions du peuple... parce que cette loi, précisément, appartenait au peuple :
Sous Charlemagne, la loi est "intangible" parce qu'elle "appartient au peuple", le roi ne peut y "toucher quant au fond" (Jean Favier, Charlemagne, Texto, Le Goût de l'histoire, Lonrai 2013, p. 334-335).
"Le roi n'a rien d'un autocrate. Pour bien des affaires législatives ou politiques, qui ne sont pas dans le champ d'application du ban royal, la rédaction de l'assemblée paraît avoir infléchi ou déterminé la décision royale" (J. Favier, ibid., p. 303).
"En 792, il (le roi) évoque les nombreuses plaintes de ceux qui 'n'ont pas conservé leur loi'. Si quelqu'un dit qu'on lui a refusé le bénéfice de sa loi, écrit le roi, les missi (sorte de préfets de l'époque NdCR.) doivent bien dire que ce n'est ni la volonté ni l'ordre du roi. On punira le missus ou le comte qui aura confondu les lois. Pour limiter les contentieux, le roi prescrit que l'on fasse enquête pour savoir 'quelle est la loi de chacun, d'après son nom' !
"Lorsque le roi ajoute aux lois, c'est pour clarifier les ambiguïtés et combler les lacunes, non pour changer le sens de la législation" (J. Favier, ibid., p. 348.)
Une pratique royaliste du pouvoir s'interdirait ainsi par exemple de changer de civilisation par le haut comme a pu le déclarer et l'imposer en toute impunité une "ministre de la Justice" de la Ve république, Christiane Taubira, qui Révolution dite "française".
Ce qui est du jamais vu dans l'histoire de France, hormis lors de la
Quoiqu'il en soit, le véritable royalisme aujourd'hui, un royalisme au service du peuple à l'instar de celui pratiqué par nos rois Capétiens, par exemple à Bouvines, dont on a vu que le 800e anniversaire embarrassait l'Oligarchie, s'attacherait à défendre le peuple contre la domination des Grands féodaux (ceux de l'Argent et de la finance mondialiste), dégager donc la France de l'asservissement de la ...
Notes
[1] « J’ai rencontré Paul Ricœur qui m’a rééduqué sur le plan philosophique », Le 1 Hebdo.fr, Entretien, N°64, 08 juillet 2015
[2] Emmanuel Macron, plus royaliste que socialiste, Par Le Point.fr, Publié le 07/07/2015 à 18:38 - Modifié le 07/07/2015 à 19:01 | Source Le Point.fr
[3]