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Christ Roi

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 13:35
https://www.catholicworldreport.com/2020/05/20/meeting-christ-in-his-church-on-the-feast-of-the-ascension/

https://www.catholicworldreport.com/2020/05/20/meeting-christ-in-his-church-on-the-feast-of-the-ascension/

L'Ascension de notre Seigneur pose une question très fondamentale sur notre relation avec Dieu.

 

 20 mai 2020  P. Charles Fox

 

À environ 45 minutes de Détroit, il y a une église protestante que je fréquente plusieurs fois par an, et depuis des années, cette église a un curieux panneau devant elle. Ce panneau dit : "Croyez au Christ, pas à une religion".

 

Même en désaccord avec le contenu du message, je suppose que vous devez lui donner du crédit pour le courage de sa conviction. Son signe indique essentiellement aux gens que ce n'est pas grave si vous mettez les pieds dans leur église ou non.

 

Le problème est que cette conviction ne vient pas du Christ, contrairement à la religion.

 

L'Ascension de notre Seigneur pose une question très fondamentale sur notre relation avec Dieu. Si Noël nous donne une nouvelle façon d'entrer en contact avec Dieu à travers l'humanité de son Fils, l'ascension de Jésus coupe-t-elle cet accès? Avons-nous été laissés seuls pour comprendre les choses par nous-mêmes? Devrions-nous nous engager dans une forme vague de "spiritualité" qui nous semble la plus sensée?

 

Les Écritures nous disent dans les termes les plus clairs possibles qu'à cause de l'Ascension du Christ, nous ne sommes pas du tout coupés de Dieu. En fait, en prédisant son ascension, Jésus a dit à ses apôtres: "Il vaut mieux pour vous que je m'en aille" (Jn 16, 7). Mais qu'entend-il par "mieux"?

 

Nous voyons la réponse à ces questions dans les Évangiles et les Actes des Apôtres. Dans le récit de Jean de la dernière Cène, Jésus dit à ses apôtres que les choses iront mieux après son ascension, ajoutant:

 

"Car si je n'y vais pas, le Défenseur ne viendra pas vers vous. Mais si je m'en vais, je vous l'enverrai" (Jn 16, 7).

 

De plus, dans Actes 1, 8 et Luc 24,49, Jésus prédit le don de ce Défenseur, le Saint-Esprit:

 

"Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre."

"Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut."

 

À l'Ascension du Christ, nous anticipons déjà la fête de la Pentecôte dimanche prochain. Le don du Saint-Esprit donne la vie et la puissance aux disciples de Jésus. L'Esprit donne également autorité aux dirigeants de l'Église, aux apôtres, et leur donne le pouvoir d'enseigner, de gouverner et de sanctifier tous les membres de l'Église.

Ceux qui reçoivent l'Esprit sont également habilités à témoigner de Jésus dans le monde. L'Esprit rend possible la mission d'évangélisation de l'Église, qui consiste à partager le Christ avec les autres et à les inviter à une nouvelle vie avec Lui dans son Église.

 

Notez que rien de tout cela n'est l'invention d'un pape primitif ou de tout autre chef religieux simplement humain. Ce n'est pas un argument de vente ou un slogan pour une campagne d'adhésion catholique. Cette vérité nous est révélée par Dieu. Croire au Christ, c'est croire à la religion, parce que le Fils de Dieu est venu vers nous et a vécu avec nous et a souffert et est mort et ressuscité afin que nous puissions nous unir à Lui dans Son Église.

 

Saint Paul enseigne dans Éphésiens 5,25: "Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré lui-même pour elle". La deuxième lecture d'aujourd'hui de la Lettre aux Hébreux nous dit qu'en ce moment, le Christ se tient devant son Père en notre nom, intercédant pour nous. Le Christ nous aime comme il a aimé ses premiers apôtres et disciples. Il veut nous donner toutes les bonnes choses qu'il leur a données.

 

Désirez-vous être proche de Jésus? La Sainte Eucharistie est le Christ avec nous, et l'accomplissement de sa promesse, juste avant son ascension: "Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde."(Matt 28,20).

 

Désirez-vous des conseils au milieu de la confusion de la vie? Jésus promet que le Saint-Esprit guidera l'Église: "Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière." (Jn 16, 13). Notre Seigneur indique également clairement que son autorité n'est pas donnée de manière vague mais plutôt précise à saint Pierre et aux autres apôtres (et à leurs successeurs):

 

"Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux." (Matthieu 16, 18-19).

 

Désirez-vous le pardon et la miséricorde? Il vous attend au confessionnal. C'est un autre pouvoir que Jésus a donné à ses apôtres avec le don de l'Esprit:

 

Jésus leur dit de nouveau : "La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie." Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : "Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus."  (Jn 20, 21-23)

 

Nous pourrions continuer encore et encore à travers tous les textes de l'Écriture Sainte qui confirment la vérité sur l'Ascension du Christ: c'est un moment de victoire, pas de défaite, pour ceux qui aiment Jésus-Christ et le suivent. Le Christ n'est pas allé au ciel pour nous abandonner, mais pour nous rapprocher de lui dans son Église. La puissance du Saint-Esprit et la grâce donnée dans les sacrements nous permettent de partager la vie du Christ et de nous préparer pour le ciel.

 

Il est devenu très populaire de nos jours de rejeter la religion et d'essayer de faire cavalier seul, de suivre son propre chemin spirituel individuel. Mais Jésus nous appelle à Lui et Il nous appelle ensemble. Nous sommes les bénéficiaires du don suprême de l'union avec Dieu, et aussi les instruments par lesquels d'autres sont invités à partager la vie divine.

 

Le Père Charles Fox est professeur adjoint de théologie au Séminaire Majeur du Sacré-Coeur à Detroit.

 

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Publié par Ingomer - dans Religion
21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 13:15
https://www.catholicnewsagency.com/news/can-bishops-require-communion-on-the-hand-82862

https://www.catholicnewsagency.com/news/can-bishops-require-communion-on-the-hand-82862

( traduction )

 

Les évêques peuvent-ils exiger la communion dans la main ?

Par Kate Scanlon

Washington, DC Newsroom, 19 mai 2020 / 16h00 MT ( CNA ) .- Alors que les diocèses à travers les États-Unis commencent à reprendre des messes publiques au milieu de la pandémie de coronavirus, beaucoup prennent des précautions supplémentaires pour respecter les directives des autorités sanitaires locales. Dans certains cas, les évêques ont interdit la distribution de la Sainte Communion sur la langue afin d'empêcher la propagation du virus.

 

Mais un évêque peut-il ordonner que l'Eucharistie soit distribuée uniquement sur la main?

 

Timothy Olson, canoniste du diocèse de Fargo et secrétaire de la Société de la Loi canonique d'Amérique (Canon Law Society of America), a déclaré à CNA qu'un évêque a le pouvoir de restreindre la distribution de la Sainte Communion à la seule main, lorsque c'est une question de nécessité.

 

"D'ordinaire, il ne fait aucun doute qu'un évêque n'a pas le pouvoir de restreindre la réception de la communion à la seule main", a déclaré Olson." Redemptionis sacramentum [une instruction du Vatican sur les questions eucharistiques] est explicite à ce sujet."

 

"En même temps", a poursuivi Olson, "le droit canonique, y compris le droit liturgique, est l'expression pratique de l'Église de sa théologie et de sa philosophie. Ainsi, il est parfois nécessaire de recourir à des sources allant au-delà des textes juridiques simples et évidents."

 

Olson a souligné la Somme théologique de St. Thomas d'Aquin est instructive sur la question.

 

"Dans ce cas, Thomas d'Aquin est une source précieuse pour comprendre comment fonctionne le droit humain en regardant la Summa Theologiae, I-II, Q. 96", a déclaré Olson.

 

"Thomas d'Aquin enseigne que toute loi vise le bien commun de l'homme. Il enseigne également que, contrairement au législateur divin, un législateur humain est incapable de prévoir toutes les circonstances dans lesquelles la loi sera appliquée."

 

"En conséquence, une loi humaine qui, dans la plupart des circonstances, promeut le bien commun, peut dans une situation individuelle nuire réellement au bien commun. Thomas d'Aquin conclut que dans un tel cas, le respect du droit humain peut être dispensé."

 

Le Père James Bradley, professeur adjoint à l'École de droit canonique de l'Université catholique d'Amérique, n'était pas d'accord, arguant que la décision d'interdire la distribution de l'Eucharistie sur la langue devrait incomber à Rome, et non aux évêques diocésains.

 

"La discipline liturgique de l'Église, en raison de son importance par rapport à la nature des sacrements et au dépôt de la foi, est généralement réservée au Siège apostolique", a déclaré Bradley à CNA.

 

"Depuis le Concile Vatican II, il y a eu un élargissement de ce que les évêques diocésains et les conférences épiscopales peuvent réglementer dans la liturgie, mais ce que cela implique est assez étroitement défini dans la loi", a déclaré Bradley.

 

Olson a convenu que "normalement, la dispense d'une loi est réservée à l'autorité qui a émis la loi."

 

"Cependant", a-t-il dit, "Thomas d'Aquin note qu'en cas de nécessité où des mesures doivent être prises de toute urgence afin de prévenir le préjudice," la simple nécessité entraîne une dispense, car la nécessité ne connaît pas de droit (humain)".

 

Olson a donné l'exemple d'Aquin d'une ville dont le souverain ordonne la fermeture des portes de la ville à un certain moment, mais une armée de défenseurs de la ville se retrouve coincée devant la porte avec une force ennemie à sa poursuite.

 

"Thomas d'Aquin conclut que si l'autorité légitime peut être atteinte à temps pour ouvrir les portes avec sa permission, cela devrait être fait", a déclaré Olson. "Cependant, s'il y a un danger dans le retard causé par le renvoi de l'affaire, la nécessité elle-même permet l'ouverture des portes."

Olson a dit qu'en ce qui concerne la liturgie, il y a "certains aspects qui sont de la loi divine, et donc jamais soumis à dispense, comme la matière et la forme d'un sacrement."

 

"Cependant, d'autres aspects de la liturgie sont du droit humain, tels que les lectures à lire ou le mode de réception de la communion", a-t-il dit. "Bien que ces lois humaines soient écrites pour protéger la dignité et l'efficacité de la liturgie, elles peuvent être dispensées en cas d'urgence."

 

Il a ajouté qu'il existe un précédent pour de telles décisions.

 

"Un exemple frappant de lois liturgiques dispensées par nécessité s'est produit dans les camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale", a déclaré Olson. "Des prêtres, comme Saint Maximilien Kolbe, observant toujours la matière et la forme pour la confection de l'Eucharistie, ont tenu des messes extrêmement tronquées pendant leur emprisonnement, observant uniquement les rubriques qui étaient possibles dans la situation."

 

Olson a déclaré que "pourvu qu'une véritable nécessité urgente soit présente, un évêque diocésain peut reconnaître qu'une loi humaine, même si elle est liturgique ou habituellement réservée à une autorité supérieure, puisse être dispensée".

 

Mais Bradley a mis en garde contre la présomption de la capacité de se passer des lois liturgiques dans l'Église.

 

"Il me semble que le fait que la loi liturgique soit spécifiquement réservée au Siège apostolique, sauf dans des cas limités définis par la loi, signifie que les changements dans la discipline et la pratique liturgiques ne sont pas de la compétence de l'évêque diocésain à moins que la loi ne le prescrive ainsi", a déclaré Bradley.

 

"Bien sûr", a déclaré Olson à CNA, "les canonistes présenteront toujours des opinions différentes sur la façon dont la loi peut être interprétée et appliquée, c'est le travail des avocats. En fin de compte, l'autorité finale de l'interprétation appartient à Rome, et ce sera à Rome d'intervenir - ou non - comme ils le décideront."

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Publié par Ingomer - dans Religion Liturgie
21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 09:41
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ces-eveques-de-france-qui-n-ont-pas-ose-attaquer-l-etat-devant-la-justice-20200519

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ces-eveques-de-france-qui-n-ont-pas-ose-attaquer-l-etat-devant-la-justice-20200519

Ces évêques de France qui n’ont pas osé attaquer l’État devant la justice

DÉCRYPTAGE - Quand le fondement juridique même de la liberté de l’exercice du culte en France est en cause, l’institution Église ne peut pas rester les bras ballants.

 

Par Jean-Marie Guénois

Publié le 19 mai 2020 à 20:55, mis à jour le 19 mai 2020 à 20:55

 

On accable trop facilement les évêques de France. Ils seraient la cause de tous les maux de l’Église. Ces prêtres, un jour appelés par le pape à porter la lourde charge d’un diocèse, en général déficitaire en vocations, en prêtres, en fidèles et en argent, sont amenés à gérer des situations impossibles. Ils le font avec constance et courage. Il faut leur rendre cet hommage. Individuellement ce sont des hommes de Dieu plutôt exemplaires, donnés jusqu’à la corde et qui tiennent bon, sans rien attendre en retour.

 

Collectivement, c’est une autre question. Ils sont une centaine, réunis au sein de la Conférence épiscopale. Cette instance de décision fonctionne de manière éminemment collégiale. Les aspérités, les personnalités, les grandes intuitions y sont souvent réduites à néant. Tout comme l’audace et parfois… le courage.

 

La décision annoncée lundi par le Conseil d’État donnant «injonction» - donc obligation absolue! - au gouvernement de rétablir les cultes en France parce qu’il a atteint de façon «grave et manifestement illégale» à la «liberté de culte» pourrait sonner comme un camouflet pour cette institution qui n’a pas osé déposer une requête en ce sens.

 

Source: Le Figaro / Le Forum catholique

***

La Conférence des évêques de France (CEF) est la conférence épiscopale de l'Église catholique en France qui rassemble l'ensemble des évêques et cardinaux en activité résidant en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer, ainsi que les cardinaux français en retraite résidant en France.

La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai 1964 ( Kristell Loussouarn, "État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l’Église de France (CNAEF)", Chrétiens et sociétés, mis en ligne le 12 juillet 2011 ) 

L'ensemble des évêques, qui constituent la Conférence, se réunit deux fois par an à Lourdes, en assemblée plénière. Cette assemblée prend des décisions concernant l'Église catholique romaine en France, et émet des avis sur des questions de société.

Le président et le vice-président de l'assemblée sont élus pour trois ans. Parmi les compétences de la conférence des évêques, on trouve, (recensées par Wikipedia) : les "questions de société", la "solidarité internationale", "l'écologie et l'environnement", "le patrimoine culturel", "l'accompagnement des pauvres et des exclus".

 

Commentaire éclairant trouvé sur le Forum catholique :

"Ceux qui ont fondé les fameuses écoles des ministères dans les années 70-80 se pensaient prophètes ; ils ont seulement déformé des gens soi-disant formés, ont installé un réseau de gens formés par la stasi locale (opposée au Magistère romain et très hostile ou indifférente à Jean-Paul II, ont introduit une grande confusion et déprécié le sacerdoce presbytéral.

"...Il se trouve des évêques très courageux et de plus en plus, qui après tout ont bien raison de mener leur barque et d'écouter poliment la CEF. L'Eglise a vécu sans conférence épiscopale et cette chose relève d'une ecclésiologie qui tend à introduire une hiérarchie bis." (Fin de citation)

Pour paraphraser Jean-Marie Guénois du Figaro, "quand le fondement juridique même de la liberté de l’exercice du culte en France est en cause", et que la Conférence des évêques de France n'a rien tenté pour rétablir cette liberté fondamentale, à quoi sert cette institution ? 

Si les évêques pourront à nouveau célébrer la messe en communauté avec leur peuple, plus vite que prévu, - il faut le dire - ils le doivent à ceux qu'ils avaient coutume de qualifier et de juger négativement (les "intégristes"), sans souvent leur apporter même les moyens nécessaires pour développer la liturgie traditionnelle.

Le recours en référé devant le Conseil d'Etat n'ayant pas été réalisé par la Conférence des évêques, mais par les associations catholiques traditionalistes, la messe traditionnelle étant devenue norme de liberté pour tous, sans doute les évêques auront-ils collectivement par exemple pour leur prochaine assemblée plénière à Lourdes un lent et long travail à mener pour parvenir à une meilleure défense des droits des fidèles et le bien de l'Église toute entière.

Sans doute aussi les évêques devront-ils chercher à imiter les qualités et les principes liturgiques qui auront nourri ces laïques catholiques de la base qui avaient été jusqu'ici si souvent ignorés, mis et laissés de côté.

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

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Publié par Ingomer - dans Religion Christ-Roi Vatican II
20 mai 2020 3 20 /05 /mai /2020 18:40
http://www.paixliturgique.fr/aff_lettre.asp?LET_N_ID=2978

http://www.paixliturgique.fr/aff_lettre.asp?LET_N_ID=2978

1/ C’est parce que des fidèles de la liturgie « extraordinaire » l’ont demandé que les évêques de France, tel Mgr Aupetit, archevêque de Paris, et Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, vont bénéficier plus tôt que prévu de pouvoir célébrer au milieu de leur peuple. C’est ainsi : l’initiative ne vient pas des évêques, ni même d’associations catholiques « ordinaires », mais de catholiques attachés à la messe traditionnelle et aussi de cet « incorrect » qu’est J.-F. Poisson. Ce faisant, ces catholiques traditionnels ne perdent pas de vue qu’ils n’ont pas demandé une « permission », mais qu’ils ont simplement profité des dispositions de la procédure en vigueur France pour desserrer l’étau d’une législation laïque illégitime.

 

 

2/ Ces catholiques de la messe traditionnelle ont, pour faire valoir la liberté de la messe, la longue habitude d’un combat qui dure depuis plus de 50 ans. Interdite de fait lors de la promulgation de la réforme liturgique qui a suivi le deuxième concile du Vatican, la messe tridentine a continué malgré tout à être célébrée par un nombre conséquent de prêtres, qui se sont ensuite multipliés du fait de l’œuvre de Mgr Lefebvre et de la « reconnaissance » que lui ont accordée à la fin les autorités romaines. Ils ont en somme défendu la liberté de cette messe avec leurs pieds (souvent avec leurs voitures, en faisant de nombreux kilomètres pours y assister…), en payant de leur personne et de leurs deniers pour défendre les prêtres qui la célébraient. Cela sans nulle « désobéissance », mais au contraire en toute soumission à l’obligation de confesser sa foi qui pèse sur tout catholique, une foi qui, du point de vue liturgique, est exprimée par ce véritable Credo cultuel qu’est la messe traditionnelle en regard d’une messe nouvelle qui estompe gravement la manifestation du sacrifice sacramentel, de l’adoration eucharistique, de la transcendance divine, de la hiérarchie sacerdotale.

 

 

3/ Dans les présentes circonstances, celles d’une éclipse du culte divin qui aura duré plus de deux mois, un certain nombre de prêtres ont fait en sorte que les sacrements soient toujours distribués et la messe dite, dans des conditions que les médias ont qualifiées de « clandestines ». Ces prêtres sont majoritairement des prêtres traditionnels, et aussi des prêtres de paroisses pour la plupart fort classiques et proches du monde traditionnel. Ils l’ont fait à la demande et avec le soutien des fidèles assistant habituellement à la messe tridentine. Ce qui peut s’expliquer très modestement par la compréhension théologale puissante du saint sacrifice de la messe que leur instille la liturgie qu’ils pratiquent ou qu’ils connaissent de près.

 

 

4/ Les suites de cette crise sanitaire seront assurément fort douloureuses pour l’Eglise, surtout en France. Une telle démission d’une majorité des pasteurs, un tel abandon des fidèles en ce qui concerne le bien le plus précieux qui soit, le saint sacrifice de la messe, ne pourra pas ne pas avoir des conséquences désastreuses. Bien plus que la terrible crise économique et sociale qui se prépare, c’est une crise religieuse aggravée dans laquelle nous allons entrer. La religion, en France spécialement, mais aussi en Italie, en Allemagne, et en bien d’autres endroits, sera plus encore marginalisée, et, ce qui est plus terrible encore, parce qu’elle volontairement accepté de se laisser marginaliser. Nous ne prétendons nullement que la messe traditionnelle va « tirer les marrons du feu », mais nous estimons qu’il est possible qu’elle joue plus encore un rôle de recours pour un catholicisme en décomposition accélérée. Expression vivante de la foi multiséculaire de l’Eglise, elle a la capacité d’exprimer notamment que la religion du Christ a vocation à être celle de la société tout entière. Elle est, par elle-même, et il faut le souhaiter par les convictions de ceux qui lui sont attachés, tout le contraire d’un acte marginal et « confiné » : elle est destinée à être, elle veut être, la célébration par le Christ-Roi du culte que rendent individuellement et en corps les membres de la Cité terrestre en marche vers la Cité céleste.

 

 

Source : Paix Liturgique / le Forum catholique

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Publié par Ingomer - dans Liturgie Religion Christ-Roi
19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 20:06
https://www.lanuovabq.it/it/il-silenzio-della-chiesa-sul-lockdown-e-una-resa-ai-barbari

https://www.lanuovabq.it/it/il-silenzio-della-chiesa-sul-lockdown-e-una-resa-ai-barbari

John Waters *

 

Source: La Nuova Bussola Quotidiana

 

( traduction )

 

La crise mondiale du confinement constitue l'assaut définitif sur les fondements de la civilisation occidentale construite sur les principes du christianisme. Mais plus encore que la reddition de la politique, du droit et des médias aux nouveaux tyrans, le silence des dirigeants chrétiens frappe, comme si Dieu n'avait rien à dire dans cette situation: un drapeau blanc de reddition qui invite les barbares à enfin prendre d'assaut les citadelles du christianisme.

La crise mondiale de confinement, du moins dans la mesure où sa logique et le vol de la liberté ont imprégné l'Occident - Europe, Amérique, etc. -, peut être décrite comme une attaque potentiellement définitive et mortelle contre les quatre États de la société moderne, c'est-à-dire de la communauté humaine qui a résisté pendant deux millénaires sur la base des propositions de Jésus-Christ pour un monde en harmonie avec sa véritable histoire de la création.

Bien que leur signification et leur définition aient changé au fil du temps, ces États, au cours de l'évolution de la civilisation occidentale - c'est-à-dire le christianisme - ont été les piliers qui ont soutenu et maintenu cet ordre social et spirituel historique durant sa période de croissance, de consolidation, d'apothéose et de déclin récent. Bien qu'ils aient muté, fusionné, rétréci et multiplié au fil du temps et des changements dans les formes de gouvernement - de la monarchie à la démocratie et maintenant, apparemment, à autre chose - les quatre États sont restés jusqu'à récemment les piliers de la sécurité, de la gouvernance, du leadership et de l'éducation, et ont assuré la survie, l'expansion et la prospérité de la plus grande civilisation que le monde ait jamais connue.

Les États, ou "États du royaume" tels qu'ils étaient au début, ont changé au fil du temps. Au début, cela signifiait une division entre noblesse, clergé, bourgeoisie et paysans; plus tard, à mesure que les sociétés se sont institutionnalisées, le concept est passé à quelque chose de proche de la séparation des pouvoirs au sein du gouvernement: exécutif, législatif, judiciaire et de presse.

Le terme "quatrième État", qui renvoie à la presse, a été inventé à la Chambre des communes en 1787 par le philosophe et homme politique irlandais Edmund Burke, dans le discours prononcé lors d'un débat à l'occasion de l'ouverture du Parlement à la presse. Il a commencé la discussion en se référant d'abord à ce qui à l'époque était considéré comme les "trois États" - les seigneurs cléricaux du royaume, les seigneurs laïques et la Chambre des communes - puis, en désignant les bureaux de presse, il a déclaré: "Il y a un quatrième État plus important que tous les autres réunis ».

À notre époque, nous avons donc vu le concept d'États gouvernementaux changer à nouveau parce que, dans les vagues de laïcité qui ont traversé la civilisation occidentale depuis les Lumières, les Églises sont devenues de plus en plus marginales, et leur rôle et leur fonction ont été usurpés par d'autres, comme des artistes et des célébrités. Cependant, on peut dire qu'en ce qui concerne le leadership intellectuel, les quatre piliers ont continué d'être généralement compris comme la politique, la religion, le pouvoir judiciaire et les médias.

Dans la crise de Covid-19 de ce printemps 2020, nous avons assisté à ce qui semble être l'assaut final contre les quatre, un coup d'État culturel imposant qui menace désormais de submerger et de supplanter le cœur de la société démocratique, comprise en termes chrétiens.

Au fil des jours, des semaines et des mois de confinement, l'Occident , autrefois relativement calme, a connu une aliénation et une gêne croissantes, provoquées par l'explosion soudaine du chômage, les fermetures d'entreprises, la pauvreté généralisée et les difficultés croissantes, la dislocation sociale, l'augmentation de la criminalité et de la violence, la perte de maisons et de propriétés en raison d'hypothèques non payées, de problèmes de santé causés par l'anxiété et la dépression, l'effondrement de petites entreprises et d'entreprises familiales, des pertes d'emplois considérables, des "décès par désespoir" , y compris les suicides, l'alcoolisme et d'autres dépendances, etc. : tout cela, à son tour, se traduit par une réduction de la santé et du bien-être personnel et général, annulant complètement et même renversant les objectifs déclarés du confinement.

Les statistiques de la "pandémie", qui paraissaient déjà très contestables, prouvent désormais le résultat d'exagérations, de manipulations et de falsifications des taux de mortalité.

 

Lire : Le Covid-19 est une maladie qui tue moins qu’on ne le pensait au départ de la pandémie

 

Les statistiques indiquant les conséquences du "confinement" sont cependant préoccupantes et décrivent d'emblée une civilisation en crise. Des magasins, des entrepôts et des entreprises ont dû fermer. La production industrielle a chuté. Les écoles et les universités sont fermées. Les rues se sont vidées, les installations sportives sont fermées, tout comme les théâtres, cinémas, cafés, restaurants, bars et presque tous les services que l'on retrouve dans une société civile normale. Le gouvernement a ordonné aux gens de rester chez eux indéfiniment et de ne pas avoir d'interactions sociales avec des personnes extérieures à leur famille. Les plus de 70 ans ont été interdits de quitter leur domicile. Même en temps de guerre, le peuple de Grande-Bretagne, sous l'attaque quotidienne d'avions de guerre allemands, n'a pas été soumis à de telles restrictions draconiennes. Le pays était en guerre et menacé d'une invasion imminente, mais une vie normale était toujours possible.

Sous la domination d'organisations de santé mondiales et d'experts scientifiques, la classe politique occidentale a substantiellement sauvé, renversé et cédé ses responsabilités représentatives, annonçant essentiellement la loi martiale à la demande de personnages non élus et largement invisibles, sur le fondement d'une maladie de type de grippe. Les médias, le célèbre Quatrième État baptisé par Edmund Burke, ont assumé le rôle de bras de propagande de l'insurrection, refusant de remettre en cause le moindre aspect pertinent du coup d'État. L'organe judiciaire du gouvernement a montré, en principe, la volonté de consentir à la logique et aux impératifs de ce qui ne semble être qu'une peur colossale, sinon un véritable battage médiatique.

Dans mon pays, l'Irlande, j'ai tenté d'intenter une action en justice contre les termes de ce confinement mondial, introduit par le gouvernement irlandais pendant la Semaine Sainte; mais jusqu'à présent, la réponse a été le silence, l'évitement et l'hostilité. La semaine dernière, un juge a rejeté notre demande de traduire en justice la législation pertinente.

Mais peut-être le pire a été le comportement des églises: pas nécessairement parce qu'elles ont refusé d'ouvrir leurs églises, même si c'est là que tout commence, mais surtout parce qu'elles ont refusé d'ouvrir la bouche et de parler à leurs fidèles des tyrans qui ont infligé de telles blessures à notre civilisation et à nos communautés.

Pour la première fois de mémoire humaine, les services religieux ont été suspendus et les églises fermées. À une époque de stress et d'anxiété énormes, les gens se voyaient refuser le confort des pratiques et des rites religieux, souvent sans même la moindre considération de la possibilité d'une "distanciation sociale" au sein des églises ou d'autres options pour protéger la santé des fidèles contre la propagation du virus. Pour de nombreuses personnes âgées et dévouées, cela équivaut à un traitement cruel et inhumain.

Le fait que les fidèles chrétiens se soient vu refuser l'accès à leurs églises, aux sacrements, pendant cette horrible période de Pâques 2020, est quelque chose d'impardonnable pour moi. Que les personnes qui ont vécu leur vie au sein de la communauté chrétienne soient laissées seules, non seulement sans le confort de leurs proches, mais aussi sans les ministères d'un prêtre de Dieu, est une infamie qui ne pourra plus jamais être effacée de l'histoire humaine. Le fait que ces fidèles chrétiens aient été enterrés à la hâte par des groupes de membres de la famille masqués et terrifiés, sans la présence d'amis et de parents, alors que les dirigeants des Églises se sont alliés aux tyrans responsables au niveau mondial, est, je crois, irrécupérable.

Le fait qu’il n’y ait presque pas eu de prises de paroles de la part de ceux qui ont la responsabilité du leadership spirituel et qui sont consacrés par le courage de leur foi, est pour moi l’aspect potentiellement définitif de la crise actuelle. Parce que si ces supposés dirigeants des Églises ne parlent pas courageusement du Christ et de ce que signifie le Christ, cela ne suggère-t-il pas une conviction de leur part - comme d’autres éléments de la culture le montrent - selon laquelle tout cela est insignifiant ? Qu’il n’y a pas de Dieu qui ait un projet pour l’humanité ? Que tout dépend à présent de la science? Qu’ils ont hissé le drapeau blanc de la reddition pour inviter les barbares à enfin prendre d’assaut les citadelles du christianisme?

N'est-ce pas le sens du silence? Sinon, c'est quoi?

 

* Journaliste et écrivain irlandais

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 20:57
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/deconfinement-le-conseil-d-etat-ordonne-de-lever-l-interdiction-de-reunion-dans-les-lieux-de-cultes-20200518

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La plus haute juridiction administrative a estimé dans une ordonnance que cette interdiction porte «une atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte.

… le Conseil d'Etat a «ordonné» lundi 18 mai, en fin d'après-midi, au gouvernement de «lever l'interdiction générale et absolue» des célébrations dans les lieux de culte, liée au coronavirus.

Deux raisons ont conduit à cette décision du juge des référés du Conseil d'Etat. La première est qu'il considère que «la liberté de culte» - qui est un «droit fondamental» - comporte par nature «le droit de participer collectivement à des cérémonies dans les lieux de culte».

La seconde est qu'il estime que des «mesures d'encadrement moins strictes» que «l'interdiction de tout rassemblement» sont effectivement «possibles» dans ces lieux de cultes tout en préservant la sécurité sanitaire, grâce à «la tolérance des rassemblements de moins de 10 personnes dans d'autres lieux ouverts au public» prévue dans le décret du 11 mai régissant le déconfinement.

Le juge conclut par conséquent que «l'interdiction générale et absolue présente un caractère disproportionné au regard de l'objectif de et constitue ainsi, eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière».

Des évêques ont protesté mais aucun n'a finalement attaqué en raison de la collégialité épiscopale.

...

Maître Jérôme Triomphe, un avocat qui a déposé une requête au nom de la Fraternité Saint Pierre, catholiques traditionnalistes attachés et reconnus par Rome mais aussi au nom d'autres instituts également de droit pontifical, il a confié lundi soir au Figaro : «C'est une très grande victoire. Les catholiques ont été les premiers à mettre en place des mesures sanitaires plusieurs semaines avant le confinement. Ils ont accepté avec discipline les mesures sanitaires destinées à protéger les plus fragiles d'entre les nôtres de toute contamination. Mais à partir du moment où le déconfinement a été ordonné, que l'on peut se presser sans masque dans les commerces, que les enfants retournent à l'école et que l'on peut circuler à nouveau librement sur la voie publique, il était inadmissible d'interdire radicalement une liberté aussi fondamentale et essentielle que le culte alors même que les ministres du culte proposent de mettre en place des mesures sanitaires bien plus strictes que dans les supermarchés».

***

Saisi en référé par plusieurs associations et requérants individuels dont le Parti chrétien-démocrate (PCD), Civitas, l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif) ou encore la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, le Conseil d’État a ainsi enjoint le gouvernement de la lever « dans un délai de huit jours ». Si ce délai est respecté, les chrétiens pourraient bien aller à la messe pour la Pentecôte. (Aleteia)

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 20:21
https://twitter.com/CatholicSat/status/1262266918268030977

https://twitter.com/CatholicSat/status/1262266918268030977

"Aujourd'hui, alors que la célébration publique de la messe reprend en Italie, le pape François ouvre la voie ad orientem.'' (Source).

''Ce 18 mai marque le centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II.'' Le Pape François a donc célébré ''à cette occasion la messe sur la tombe du Souverain Pontife polonais'' (Vatican News).

 

Source: CatholicSat TwitterLe Forum catholique

Le Cardinal Sarah se recueille devant la tombe de Jean-Paul II :

 

https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=895790

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Publié par Ingomer - dans Religion Liturgie
17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 18:08
https://www.marcotosatti.com/2020/05/16/eucarestia-guanti-monouso-assurdo-igienico-e-profanazione/

https://www.marcotosatti.com/2020/05/16/eucarestia-guanti-monouso-assurdo-igienico-e-profanazione/

Source: Marco Tosatti

 

( traduction rapide )

 

Marco Tosatti

Chers amis et ennemis de Stilum Curiae, l'avocate Maria Stella Lopinto nous a envoyé une réflexion bien documentée pleine de bon sens, ainsi que de sensibilité religieuse et de foi, sur les dispositions émises concernant la distribution de l'Eucharistie dans les messes qui à partir du 18 mai devraient pouvoir être célébrés en présence des fidèles (en Italie. Ndlr.). Bonne lecture.

 

LA FOI DU CHARBONNIER SUFFIT

 

Cher Dr. Tosatti,

 

quelques jours se sont écoulés depuis le protocole fatidique du 7 mai 2020.

 

Avant même d'aborder la question brûlante de la distribution de l'Eucharistie avec des gants, j'aimerais souligner brièvement un aspect formel de ce document : l'Église catholique est la seule à pouvoir disposer de la liturgie et de l'administration des sacrements dont elle est la gardienne, et par conséquent la CEI, qui n'est pas l'Église, a signé ce document en abusant de pouvoirs qui ne lui appartiennent pas, puisque ces dispositions dénaturent substantiellement les accords passés avec la République italienne, vidant de leur contenu les règles essentielles qui établissent que l'Église est indépendante et souveraine et, en tant que telle, libre d'exercer sa mission pastorale, sa sanctification, son organisation, et l'exercice public du culte (art. 1 et article 2 de l'accord du 3 juin 1985). Que conclure sinon que le protocole est une mesure anormale ? Comment l'État italien peut-il s'immiscer dans des affaires qui ne sont pas les siennes et que la Conférence épiscopale italienne signe ?

 

Et pas seulement cela. De nombreux détails suggèrent que le protocole qui n'a été signé que par le cardinal Bassetti, en fait, a été transmis avec une lettre d'accompagnement du ministère de l'Intérieur qui le définit comme "mesures de sécurité nécessaires pour s'y conformer", sur un papier mal photocopié et granuleux, sans en-tête, avec des termes qui disent exactement par qui il a été préparé, certainement pas la CEI, avec un ton affirmé et unilatéral, venant d'un côté qui ordonne et adressé à un autre qui "se conforme", rempli d'une série de "mode d'utilisation .... les portes restent ouvertes ... il n'est pas permis ... il est permis ... les fidèles veillent ... à ce que le sacrement soit administré ...".

 

Cet emploi de l'impératif ne peut être utilisé que d'une partie à l'autre, ce qui, dans un protocole, est tout à fait inapproprié et révèle qu'il ne s'agissait pas du tout d'un accord - la seule forme qui aurait pu trouver place conformément à l'article 13, paragraphe 2 de l'accord de 1985 -, car ici deux parties d'égale dignité n'apparaissent pas du tout, au contraire la dignité du Saint-Siège est complètement ignorée, pour employer un euphémisme.

 

Sans considérer que le document n'indique pas un terme définitif d'efficacité ni une référence utile pour le déterminer, ainsi, après avoir été privés de messes depuis le 9 mars, le résultat est qu'ils "permettent" (selon la terminologie autoritaire établie) qu'elles ne soient finalement célébrées avec le peuple que sous certaines conditions, et espérons-le, pas sans terme indéfini. Nous courons le risque, en somme, que les messes soient ainsi limitées à volonté par le ministère de l'Intérieur.

 

Quoi donc en penser? Si le Protocole est un acte anormal, il pourra peut-être engager le Saint-Siège jusqu'à ce qu'il intervienne pour le dénoncer, ce qui est quelque peu difficile au niveau international. Cependant, il n'engage ni les évêques, ni les prêtres, à moins qu'ils ne le reconnaissent eux-mêmes. Il pourra à la limite (car ils ne sont pas obligés d'obéir à des choses contraires à la foi et à la morale) engager les prêtres, mais pas faire que l'acte soit légitime, parce que leurs évêques respectifs ont à leur tour des protocoles plus stricts encore, comme c'est déjà malheureusement le cas.

 

Ce qui m'intéresse, c'est que cela ne lie certainement pas les fidèles.

 

En fait, je ne m'attarderai pas sur l'anachronique "permission" de célébrer les messes avec le peuple à l'aube du 18 mai, alors qu'il est déjà question d'ouvrir des salles de sport et que dans les supermarchés, toutes les réglementations relatives aux limitations ont en fait été levées et que jusqu'à présent, personne ne s'est préoccupé, pour ne citer qu'elle, de la contagion causée par l'échange d'argent. Un de mes amis m'a écrit : quelle est la différence entre l'Italie et l'Église d'État chinoise ? S'il y avait cet accord en Chine, nous avons le nôtre !

 

La seule réflexion, sans préjudice de ladite clarification sur l'anomalie du Protocole puisque la personne qui l'a signé n'avait pas la procuration sur la reddition qu'il a signée, c'est qu'avec ce document les pouvoirs du Saint-Père apparaissent tristement vides également, vu que toute conférence, sans pouvoir ni en ce qui concerne les évêques, ni en ce qui concerne la discipline des relations avec un autre État, a pu se permettre de faire ce que seul le pape peut faire, en l'autorisant. Le scénario qui ouvre cet abus est inquiétant. Le fort écho du "Quo vadis" se fait entendre. Il faut espérer que personne ne quittera Rome.

 

L'aspect qui me préoccupe davantage est lié à une réflexion à laquelle j'ai été induit par le commentaire de nombreux collègues et amis qui, voulant me distraire de l'enquête sur la question de la distribution avec des gants, ont fait appel au fait qu'il s'agit d'une affaire de spécialistes (liturgistes, canonistes et théologiens) et il ne nous appartient pas de la traiter.

 

Cependant, la montée des voix discordantes sur l'interprétation du document et des premiers protocoles locaux des différents diocèses m'ont d'autant plus convaincu que, s'il est toujours important d'avoir la science et la conscience de son propre comportement, c'est surtout dans cette période de démembrement des droits de la personne, en laquelle il est facile de s'habituer aux mensonges et de perdre le sens de la vérité, jusqu'à ce que vous soyez heureux d'avoir la messe "à tout prix".

 

La considération que le Protocole est un règlement anormal va de pair avec le fait que la loi n'est pas en soi juste pour le simple fait d'être loi. De ce point de vue, nous n'avons malheureusement pas été éduqués et c'est pourquoi un effort plus important est nécessaire pour donner un poids approprié à la "loi". Nous souffrons toujours du lavage de cerveau, d'invitations continues à "observer les règles avec responsabilité": nous évoquons des termes, les "règles", désormais remplies de contenu autoritaire et qui n'ont rien à voir avec un bon objet et une fin et avec la responsabilité qui en découle.

 

La loi n'est pas bonne en soi et ne dégage donc pas la responsabilité de se livrer à un comportement déloyal en son nom, car la personne est toujours libre de choisir et, en tant que telle, elle est responsable de son comportement.

 

Si cela est ignoré, le risque est la naturalisation de l'être humain, qui conduit à des comportements qui vont au-delà de la rationalité et de la liberté.

 

J'omets la réglementation du quota d'entrée dans les églises, car elle n'affecte pas les questions dans lesquelles chacun de nous peut interférer, mais surtout en ne se rapportant pas directement aux questions morales, elle peut être compatible avec les règles de prudence ordinaires et en tant que telle acceptable.

 

Au contraire, la question de la distribution de l'Eucharistie avec des gants jetables concerne directement une question de foi à laquelle il n'est pas indifférent de donner ou non un consentement abstrait ou même de coopérer avec elle avec son propre comportement.

 

Ce que ces collègues et amis m'ont contesté, c'est-à-dire qu'il s'agisse d'une affaire spécialisée de liturgistes et de théologiens, ce qui n'est pas vrai. Il n'est pas concevable que l'on puisse si facilement abdiquer sa conscience, même si le caractère exceptionnel des faits pouvait l'absoudre. C'est évidemment une tromperie. Il n'est pas non plus concevable qu'une chose aussi importante puisse être remise en question ni déléguée à la libre interprétation de tel ou tel évêque. Au lieu de cela, la foi du charbonnier est suffisante. Chacun de nous devrait être capable de comprendre ce qui est conforme à la foi et ce qui ne l'est pas. Pas besoin de théologiens ou d'élucubrations sonores. Ce serait bien s'il y en avait, il serait souhaitable qu'il y ait des pasteurs et des enseignants, mais cela ne peut pas constituer un alibi pour accepter tout ce qu'ils nous proposent, surtout en ce moment historique où il est plus vrai que jamais que chacun de nous est une église. Le sensus fidei devrait suffire à tout le monde pour comprendre ce qu'est la vérité. Et en ce qui concerne la distribution avec des gants, même le plus simple des baptisés qui a reçu la connaissance de base du catéchisme, devrait être capable de comprendre s'il s'agit d'un acte qui ignore la présence réelle de Dieu dans l'Eucharistie, le fait principal de notre Alliance.

 

J'ai donc essayé de mettre quelques idées en forme pour tenter de comprendre et décider.

 

La prémisse est que c'est une vérité de foi que le corps du Christ est présent dans l'hôte consacré, tout comme il est pleinement présent même dans les particules les plus petites et les plus infinies dans lesquelles la particule devrait être divisée.

 

Cette simple considération suffit pour conclure que la simple idée ou la simple vue d'un prêtre qui met des gants à l'autel doit susciter la consternation, pour ne pas dire le scandale, et faire percevoir comme indigne, indécente, offensante, irrespectueuse, la distribution de l'Eucharistie avec des gants jetables.

 

Le doute légitime que le recours à cette disposition ait pu être causé par une raison sérieuse, proportionnée et raisonnable telle que la préservation de la contagion, conduit à considérer immédiatement que les mains d'un prêtre qui s'apprête à consacrer sont nécessairement propres, étant donné qu'il existe déjà des "normes" liturgiques qui prévoient qu'il doit se laver et se purifier les mains avant de célébrer, précisément en vue de l'acte suprême qu'il va accomplir, à tel point que dans les sacristies il y a un bassin spécial. Donc dans le plus il y a le moins: s'il a les mains suffisamment propres pour toucher l'Hostie, il a les mains suffisamment propres pour la distribuer aux fidèles.

 

En outre, la formulation du paragraphe 3.4 du Protocole s'exprime comme suit : "La distribution de la Communion aura lieu après que le célébrant et l'éventuel ministre extraordinaire ont pris soin de l'hygiène de leurs mains et porté des gants jetables". Les gants ne doivent donc être portés qu'une seule fois et non pas chaque fois que la communion est distribuée à chaque fidèle. On aurait plutôt pu s'attendre à ce que, pour se prémunir contre la contagion, un changement de gants soit prescrit pour chaque fidèle (ce qui est évidemment absurde à concevoir). Ce n'est pas le cas, et donc en théorie les gants pourraient déjà être infectés après leur distribution au premier croyant. Il est alors clair que la prescription n'a pas pour but de préserver de la contagion, ni ne tient compte de la santé des fidèles, car précisément les gants pourraient être un vecteur de contagion. Sur la base d'une simple observation, n'importe qui pourra donc en déduire que la disposition est inutile. Il est inutile de porter des gants, car ils n'épargnent pas de la contagion. La raison de la prescription d'une chose aussi grave et inutile pourrait être une simple insouciance ou une intention de profaner l'hôstie consacrée ou un abus de pouvoir de la part de l'État athée.

 

En tout état de cause, si l'utilisation de gants n'est pas nécessaire pour des raisons de santé, son caractère raisonnable et proportionné est exclu. Par conséquent, comme il n'y a même pas de raison sérieuse d'accorder, ni même de raison sérieuse de justifier leur utilisation, ils finissent par n'être qu'une profanation.

 

Supposons un instant que les gants n'aient pas toute cette charge offensive intrinsèque, c'est-à-dire qu'ils ne soient pas si indécents.

 

Voyons voir.

 

Nous savons que les gants jetables adhèrent à la peau jusqu'à ce qu'ils s'y collent, il n'est pas facile de les arracher d'un mouvement rigide, mais il faut les arracher parce qu'ils collent, ils s'attachent et deviennent souvent une masse informe, et c'est une entreprise inutile malgré une manipulation insistante pour essayer de les ramener à leur forme originale après les avoir arrachés, parce qu'ils s'effilochent, ils se cassent.

 

Il s'ensuit que la distribution des hosties consacrées avec des gants à usage unique les expose intrinsèquement à la dispersion des minuscules particules eucharistiques, qui pourraient rester cachées et écrasées entre les plis, et à l'impossibilité matérielle de les retrouver et de les purifier, même avec une opération minutieuse. Par conséquent, même si les gants jetables étaient absurdement décents, le simple fait de les exposer à la dispersion des particules constitue une fois de plus seulement et uniquement une profanation.

 

De plus, la définition même des "gants jetables" implique qu'ils ne peuvent pas être purifiés. Ce que le prêtre purifie est un objet d'une valeur et d'une dignité particulières et pour ce sujet à usages multiples, comme le caporal.

 

Les gants en question, par le seul fait d'être jetables, sont en matière très basse, leur durée de vie est courte car ils sont par définition "jetables".

 

Les gants jetables ne peuvent donc pas être purifiés soit parce qu'ils sont destinés à être jetés, soit parce qu'ils ne se prêtent objectivement pas à cette opération.

 

Et s'ils ne peuvent pas être purifiés, une fois utilisés pour distribuer des hosties consacrés, en théorie, selon la liturgie, ils devraient être brûlés, mais déjà c'est une notion complexe, pas du catéchisme pour les enfants, nous irions donc au-delà de ce que nous nous sommes fixés (cependant , probablement le matériau dont ils sont faits ne permet même pas la destruction par le feu). Cependant, il permet de saisir le sens de la mauvaise utilisation des outils "jetables" pour la distribution des hosties consacrées, précisément à cause intrinsèquement de matériel non digne d'une telle utilisation et qui expose à la dispersion automatique des particules.

 

Un objet "à usage unique", non purifiable, peut-il être utilisé en vain pour distribuer des hosties consacrées, puisqu'il est par définition "jetable", c'est-à-dire destiné à être "jeté" en plus des restes d'hosties consacrées?

 

Même un enfant avec des notions de catéchisme saurait répondre: non.

 

Par conséquent, distribuer l'Eucharistie avec un instrument qui implique intrinsèquement la dispersion des particules de l'Hostie qui lui sont attachées, constitue une manifestation de manque de foi dans la présence réelle et une coopération directe avec la dispersion de ces particules. Recevoir la Communion à travers cette distribution ne constitue pas un acte indifférent à la morale, car il l'accepte et coopère avec elle. Cela vous donne votre consentement, même si ce n'est pas avec une pensée explicite, mais oui avec le comportement.

 

Il n'est donc pas nécessaire de recourir à des citations théologiques de haut niveau. Ce qu'ils nous ont appris sur le catéchisme est suffisant. Le sensus fidei naturel est suffisant.

 

Toute autre connaissance, comme le magnifique hymne de saint Thomas ou les écrits de saint Alphonse, ne peut que nous corroborer dans cette foi, mais elle ne serait pas décisive, sauf que c'est précisément à partir de ces sources que nous avons appris les mêmes vérités de foi.

 

Cela devrait être suffisant pour vous dissuader de participer, dans la mesure du possible, aux messes où vous distribuez la communion avec des gants et en tout cas de prendre la communion de cette manière.

 

À ces fins, il n'est pas nécessaire de discerner s'il s'agit d'un sacrilège ou non.

 

Bien que plusieurs aient évoqué le sacrilège.

 

Le cardinal Sarah, précisément dans un article du 7 mai, stigmatise certains comportements sacrilèges contre l'eucharistie et il n'est pas impossible de penser que, même s'il n'a pas examiné le cas spécifique envisagé par le Protocole, sachant très bien quel aurait été son contenu, il a voulu de cette façon donner un enseignement précis sur ce sujet. A propos de la distribution avec des gants.

 

Le Card. Sarah dit (dans l'article que je vous attache avec le Protocole): "Nous entendons des histoires de SACRILEGE qui vous coupent le souffle: des prêtres qui enveloppent les hosties consacrées dans des sacs en plastique ou en papier ... ou d'autres aussi qui distribuent la sainte communion et utilisent par exemple des pincettes pour éviter la contagion…. CETTE MANIÈRE DE TRAITER JÉSUS COMME UN OBJET SANS VALEUR EST UNE PROFANATION DE L'Eucharistie… La communion n'est pas un droit".

 

De même, Don Gino Oliosi, un exorciste, concernant la distribution avec des gants, dit que c'est la main du prêtre qui doit être consacrée, et non les gants : "si les fragments de l'hostie restent sur le gant, qui doit alors être détruit, que faisons-nous, nous détruisons le Corps du Christ dans la poubelle ?" ( https://www.cristianitoday.it/prendere-con-i-guanti-leucarestia-e-come-gettarlo-nellimmondizia-parla-unesorcista/ )

 

 

Le père Flavio Uboldi, théologien capucin, à propos de donner Jésus avec des gants, dit que "c'est une profanation qui frise le sacrilège". Cela signifie ne pas avoir de respect pour Jésus-Christ présent dans l'Eucharistie et même pas pour les fidèles qui le reçoivent. Il y a aussi le problème des fragments du Corps du Christ qui peuvent rester attachés aux gants et nous ne savons pas ce qui leur arrive". ( https://lanuovabq.it/it/da-fatima-a-civitavecchia-siamo-dentro-il-terzo-segreto )

 

Alors: est-ce un sacrilège? Certes, sur la base du sensus fidei, c'est répugnant, tout comme cela devrait repousser tout prêtre.

 

Cependant, voulant aller au-delà de la "simple foi", selon le Code de droit canonique, can. 1367, "Quiconque profane les espèces consacrées, ou les enlève ou les conserve à des fins sacrilèges, encourt l'excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique".

 

Puisque c'est le prêtre qui fait l'acte de distribuer avec des gants et on ne peut pas connaître ses intentions (profanation volontaire des Hôtes consacrés), ni ce qu'il va faire avec les gants et les particules résiduelles (la norme pose deux hypothèses: la profanation sic et utilisation simpliciter et sacrilège par élimination et conservation, même si certains comprennent le cas unique et déterminé par le but), nous pouvons seulement dire qu'abstrait oui, cela peut être un sacrilège. Cela peut potentiellement être un sacrilège car de nombreux éléments extérieurs peuvent faire croire que ce geste constitue un manque de foi et une obéissance à un sujet autre que l'Église auquel seuls les prêtres sont plutôt obligés. La preuve externe est: l'obéissance à une disposition de l'État, à travers un accord illégitime avec l'autorité de l'Église non hiérarchiquement ordonnée - la CEI -, l'utilisation d'un instrument inutile, non nécessaire, déraisonnable et non proportionné dans la distribution de l'Eucharistie, non soumis à purification et probablement même pas à la destruction par le feu, mais théoriquement destiné à être jeté dans les déchets, n'ayant pas été discipliné et laissé à la bonne volonté et à la volonté des individus le moyen de ne pas disperser les particules résiduelles de l'hôte. L'hypothèse de certains selon laquelle le prêtre peut purifier les doigts en les plongeant dans le purificateur, "avant d'enlever les gants et avant même de ranger le SS Sacramento, en évitant toute sorte de dispersion", ne semble pas surmonter deux inconvénients: d'une part, il reste également dans ce cas, il évite de détruire les gants, car ils ne sont pas réutilisables et ne peuvent pas être éliminés comme de simples déchets, avec toute incertitude déjà détectée, en revanche les gants jetables ont une fragilité et une détérioration telles qu'il n'est pas exclu qu'ils se cassent pendant la utiliser ou même en essayant de les purifier avant de les retirer des mains, avec dispersion définitive des particules.

 

Il est donc confirmé que l'hypothèse ne peut être qu'un sacrilège potentiel et une occasion de scandale. Cependant, il n'est pas nécessaire de vérifier qu'il s'agit bien d'un sacrilège pour décider de participer ou non à la distribution de l'Eucharistie avec des gants. Les preuves décrites sont suffisantes.

 

Que faire? L'hypothèse extrême, le drame, est de savoir si, en plus du Protocole, l'Évêque a même lié les prêtres à d'autres protocoles, si le curé ne se sent pas obligé en conscience de rejeter de telles pratiques, si la paroisse est la seule église dans laquelle pour pouvoir assister à la messe: dans ce cas, il faut se souvenir de ce qu'a dit le cardinal Sarah et qui fait aussi partie du sensus fidei, c'est-à-dire que la communion n'est pas un droit, ce qui signifie qu'il n'est pas légal de le faire "à tout prix". L'important est d'assurer le bien de la messe et ensuite d'espérer pouvoir recevoir la communion plus tard, en espérant que le prêtre ne soit pas aussi "obéissant à l'Etat" pour utiliser les gants inutiles dans ce cas aussi, et en espérant qu'il la donnera dans la bouche, car cela devrait être un choix et non une obligation. Sinon, meilleure est la communion spirituelle.

 

Si, en revanche, vous avez la possibilité de choisir, après avoir demandé au curé s'il utilisera des gants (donc au cas où il doute qu'il ne soit pas moral de le faire), vous pouvez toujours changer l'église et en chercher une dans laquelle on agit en appliquant la raison et en vivant la Foi.

 

Rome, 16.5.2020 maria stella lopinto

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Publié par Ingomer - dans Religion Liturgie
17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 17:26
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/messe-en-drive-in-a-chalons-en-champagne-pour-la-confession-allumez-vos-feux-de-detresse-20200517

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/messe-en-drive-in-a-chalons-en-champagne-pour-la-confession-allumez-vos-feux-de-detresse-20200517

Source: Le Figaro

 

Environ 500 fidèles dans quelque 200 voitures ont participé à la messe ce dimanche, célébrée par l'évêque local.

«Cette messe en voiture, c'est plus qu'un dépannage. C'est une vraie messe. C'est une victoire de la vie», explique à l'AFP Mgr Touvet, évêque de Châlons, à l'origine de l'initiative. Une première en France selon lui.

C'est en tout cas «une première expérience» plutôt exaltante pour Catherine, une senior, parmi les premières à s'engager dès 9H sur les trois hectares du parking où sera dite la messe à 10h30. «La messe m'a vraiment manqué», confie-t-elle, vitre ouverte et masque sur le visage. Elle dit son plaisir de retrouver enfin les croyants ensemble après deux mois de confinement. À l'intérieur de l'habitacle, l'autoradio est déjà branché sur RCF Coeur de Champagne, la radio diocésaine qui retransmet la messe en direct pour éviter que les croyants sortent de leur voiture.

Les prêtres s'avancent entre les rangées de voitures pour distribuer la communion. Des vitres ouvertes se tendent des mains en coupe préalablement passées au gel hydroalcoolique. «Des mains propres donnent l'hostie, des mains propres le reçoivent», résume Mgr Touvet.

À deux ou trois voitures de là, Pascal est venu du sud d'Epernay sans peur aucune à la célébration. «Pourquoi avoir peur ? Il faut vivre ! On va être enfin tous ensemble, ne serait-ce que par la radio», dit-il.

 

À lire aussi : «La liberté de culte serait-elle moins importante que la liberté de consommer?»

 

Un peu plus loin dans sa petit Fiat bleu pastel, Marie-Lorène, la cinquantaine, s'enthousiasme de la «riche idée» de son évêque. «Il faut innover. L'église est dans le monde. Elle s'adapte», proclame-t-elle. «On est catholiques. On a des idées», ajoute en écho Mgr Touvet avant de gagner son autel de campagne installé dans une remorque de camion.

 

Feux de détresse

 

Au bas de l'estrade improvisée où la croix et une statue de la Vierge trônent en majesté, une dizaine de prêtres et de diacres sont disposés en arc de cercle, leurs sièges soigneusement distants les uns des autres. Ils distribueront les hosties, «3 à 4000, au cas où», indique Florent Masson, en charge de la communication au diocèse de Châlons. «La consigne c'est : si les gens veulent recevoir la communion, ils mettront leurs feux de détresse», leur avait expliqué peu avant la messe l'un des prêtres en charge de la liturgie. L'image est singulière: des dizaines de feux de détresse se mettent à clignoter sur le parking. Les prêtres s'avancent entre les rangées de voitures. Des vitres ouvertes se tendent des mains en coupe préalablement passées au gel hydroalcoolique. «Des mains propres donnent l'hostie, des mains propres le reçoivent», résume Mgr Touvet. «À situation exceptionnelle, disposition exceptionnelle», ajoute-t-il.

Pour passer sous les fourches caudines de la préfecture, le diocèse de Châlons a en effet déployé des trésors d'ingéniosité pour rendre possible un évènement préparé en plein confinement. Les règles sanitaires étaient drastiques : pas plus de quatre personnes par voiture venue d'un rayon de cent kilomètres autour de Châlons-en-Champagne, masques et gel obligatoires, covoiturage interdit, défense de sortir des voitures... «Nous n'avons obtenu l'autorisation qu'au début de la semaine dernière après une quinzaine de jours de travail», signale Florent Passion.

Ce dimanche, il peut répondre positivement à la question qui angoissait tant selon lui l'équipe d'organisation: «Est-ce que c'est possible?». «J'espère que cela va continuer», suggère un fidèle. «Dans quelques jours nous célèbrerons la Pentecôte dans nos églises retrouvées. Ou encore ici», répondait sans certitude l'évêque de Châlons dans son sermon. «Et nous accomplirons les signes du Royaume dans ce monde blessé et terrassé par un petit virus invisible».

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Publié par Ingomer - dans Religion
17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 16:05
https://www.catholicworldreport.com/2020/05/15/recalling-the-glory-of-st-joan-of-arc-on-the-100th-anniversary-of-her-canonization/

https://www.catholicworldreport.com/2020/05/15/recalling-the-glory-of-st-joan-of-arc-on-the-100th-anniversary-of-her-canonization/

Catholic World Report -15 mai 2020 Père Seán Connolly

 

Le 16 mai 2020, c'est le 100e anniversaire de la canonisation de sainte Jeanne d'Arc, l'une des figures les plus inspirantes et énigmatiques de l'histoire de l'Église. Le "père de la littérature américaine", Mark Twain, a écrit sur elle un ouvrage majeur qu'il considérait comme son livre le plus important et le meilleur. "Elle est facilement et de loin", a-t-il dit à propos de la sainte, "la personne la plus extraordinaire que la race humaine ait jamais produite." Le révolutionnaire hongrois Louis Kossuth a expliqué succinctement pourquoi on pourrait être d'accord avec Twain: "Considérez cette distinction unique et imposante. Depuis le début de l'écriture de l'histoire humaine, Jeanne d'Arc est la seule personne, de l'un ou l'autre sexe, à avoir jamais exercé le commandement suprême des forces militaires d'une nation à l'âge de dix-sept ans."

La fille du fermier du petit village de Domrémy est devenue célèbre dans toute l'Europe comme la sauveuse d'une nation avant d'être capturée, condamnée et brûlée sur le bûcher. Sa rééducation a été rapide. À sa mort, l'un des secrétaires du roi Henry a déploré: "Nous sommes perdus; nous avons brûlé une sainte!" Tout le monde a reconnu qu'il y avait quelque chose de spécial en elle, que Dieu travaillait en elle et par elle. Sinon, comment une simple adolescente aurait-elle pu inverser le cours de l'histoire? Tout le monde a également reconnu que la cour ecclésiastique qui la condamna était corrompue et contrôlée par les ennemis de sa nation.

Malgré cette parodie, nous devons être comme Jeanne et ne jamais perdre confiance dans le mandat divin détenu par l'Église. "À propos de Jésus-Christ et de l'Église", a-t-elle dit, "je sais simplement que ce n'est qu'une chose." Des appels ont été interjetés pour un réexamen formel de l'affaire portée contre elle. Le pape Callistus III n'a pas tardé à favoriser ces pétitions et a nommé une commission pour étudier la question. Leur verdict fut accepté par le pape en 1456 qui déclara nul et non avenu le simulacre de procès contre Jeanne. Cette longue procédure a rassemblé les preuves des témoins et les opinions des théologiens, qui ont jeté les bases de sa cause de canonisation. La dévotion à Jeanne a continué de croître, en particulier parmi les soldats, et au fil des ans, des pièces de théâtre reconstituant sa vie et ses victoires sur le champ de bataille sont devenues un incontournable de certaines fêtes françaises. Enfin, ce jour-là en 1920, le pape Benoît XV l'a élevée sur les hauteurs de l'autel en tant que sainte.

Cet anniversaire est une bonne occasion de renouveler notre intérêt pour Jeanne d'Arc et les leçons importantes que nous pouvons tirer de sa vie courte mais percutante.

Lorsque Jeanne naquit en 1412, la guerre de Cent Ans entre l'Angleterre et la France faisait rage depuis 75 ans. Le conflit commença en 1337, lorsque le roi Édouard III d'Angleterre, dont la mère était une princesse française, se déclara le souverain légitime de la France. Cependant, il y avait déjà un roi français sur le trône. Les batailles sur les prétentions rivales au trône de France se poursuivraient et ne s'éteindraient qu'en 1453. Dans la petite enfance de Jeanne, l'Angleterre prit un avantage décisif dans le conflit.

Au milieu de sa guerre avec l'Angleterre, la France était également plongée dans sa propre guerre civile. Connu dans l'histoire par le surnom de "Charles le fou", le roi Charles VI était faible et souffrit de crises de folie tout au long de son règne tumultueux. Il ne put pas maintenir la paix entre deux branches rivales de la famille royale, les maisons d'Orléans (dite faction Armagnac) et de la Bourgogne; ainsi, la guerre entre elles éclata. Désireux de capitaliser sur les divisions à l'intérieur de la France, le roi Henri V d'Angleterre lança une invasion massive du pays. La nouvelle période de domination de l'Angleterre dans la longue guerre vint avec sa victoire à la bataille d'Azincourt en 1415. Jeanne avait alors trois ans et son rival anglais contrôlait toute la Normandie. Cinq ans plus tard, traître à la cause de sa nation, la Maison de Bourgogne conclut une alliance avec l'Angleterre. Un roi Charles épuisé et démoralisé signa le traité de Troyes. Son fils, le Dauphin Charles VII, était déshérité de la couronne française et selon le traité, à sa mort, le roi Henri V d'Angleterre et ses héritiers deviendraient les rois de France.

Charles VII, dit "le Dauphin", et la maison d'Orléans ont rejeté ce traité. Ils continueraient à se battre et à ne pas vendre leur pays aux Anglais. Les chances étaient cependant contre eux. L'Angleterre et leur alliée la Maison de Bourgogne contrôlaient tout le nord de la France, y compris la ville la plus peuplée de Paris. Même lorsque Charles VII a réclamé le trône de France à la mort de son père en 1422, il n'a pas pu être correctement couronné car la ville de Reims, où les couronnements des nouveaux rois avaient lieu par tradition, était sous le contrôle anglais. Sa cour de fortune fut assemblée au sud de la Loire dans la ville de Bourges. Comme il s'agissait de l'un des rares domaines sous contrôle français, Charles VII était dénommé avec dénigrement le "roi de Bourges".

C'était son lot. C'était la situation désespérée dont il avait hérité. Sans espoir, il tergiverse dans sa petite cour sans faire aucun effort pour expulser les Anglais du nord de la France. Puis un jour, une adolescente fut autorisée à assister à une audience et prétendit être envoyée de Dieu pour voir son pays libéré et Charles couronné roi. C'était la fille du fermier de Domrémy.

En 1425, alors que Jeanne avait 13 ans, sa ville natale fut attaquée par une bande de Bourguignons, qui dévasta le village et provoqua une terreur généralisée. Peu de temps après ce raid, Jeanne commença à entendre des voix. Ces manifestations surnaturelles ouvriraient la voie au reste de sa vie. Avec le temps, elle discerna que c'était les voix de Sts. Michael l'Archange, Catherine et Marguerite. Les saints ont fait connaître à Jeanne une mission spéciale que Dieu avait pour elle: elle devait sauver la France!

La réponse de Jeanne est la "matière" dont les saints sont faits. Elle n'a pas hésité. Elle ne doutait pas de Dieu avec la rationalisation facile qui, en tant que simple paysanne, ne pouvait rien faire pour son pays. Avec une simplicité enfantine, elle a accepté la Volonté de Dieu et avec la détermination de l'accomplir. Jeanne est un grand modèle d'action catholique.

Bien sûr, elle était aussi une mystique avec une séquence contemplative. En entendant les voix des saints, elle fit vœu de virginité, redoubla ses prières et s'appuya sur les grâces des sacrements de l'Église.

Dans un beau discours prononcé lors d'une audience générale du mercredi en 2011, le pape Benoît XVI avait ceci à dire sur la vie intérieure de la sainte et son engagement à l'action:

 

Nous savons par les propres mots de Jeanne que sa vie religieuse s'est développée comme une expérience mystique à partir de l'âge de 13 ans (PCon, I, p. 47-48). Par la "voix" de saint Michel Archange, Jeanne s'était sentie appelée par le Seigneur à intensifier sa vie chrétienne et aussi à s'engager au premier titre pour la libération de son peuple. Sa réponse immédiate, son "oui", a été son vœu de virginité, avec un nouvel engagement pour la vie sacramentelle et la prière: participation quotidienne à la messe, confessions et communions fréquentes et longues périodes de prière silencieuse devant le Crucifié ou l'image de Notre Dame.

 

La compassion et le dévouement de la jeune paysanne française face aux souffrances de son peuple furent intensifiés par sa relation mystique avec Dieu. L'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune femme était précisément ce lien entre expérience mystique et mission politique.

 

 

La mission de Jeanne a commencé en 1429. Le roi Henri V et le roi Charles VI étaient morts; Henri VI était le roi de France. D'un autre côté, Charles VII (dit "le Dauphin") se considérait comme le roi de France légitime mais sans couronne. Il languit toujours dans sa cour de fortune et itinérante au sud de Paris. Jeanne savait qu'elle devait le rejoindre pour pouvoir commencer à diriger l'armée française.

De toute évidence, une adolescente souhaitant rencontrer le roi de France afin qu'elle puisse diriger son armée semblait ridicule. Par la seule force de sa volonté et la sincérité avec laquelle elle parlait, cependant, Jeanne réussit à gagner une audience alors que Charles et sa cour étaient dans un château à Chinon. Leur rencontre est l'une des anecdotes les plus célèbres de la vie des saints.

Connaissant à l'avance ces étranges affirmations, Charles voulut tester l'authenticité de Jeanne. Quand Jeanne fut autorisée à entrer dans la salle du château où la cour était réunie, Charles fut caché parmi ses courtisans habillés comme un noble ordinaire. Jeanne ignora l'homme déguisé en roi assis à la place d'honneur au centre de la salle et alla droit vers le vrai roi et s'agenouilla à ses pieds. Cela impressionna tout le monde. Alors que Jeanne commença à parler, ils ne furent que plus impressionnés et touchés par sa confiance.

Charles avait Jeanne interviewé par un panel de théologiens à Poitiers. Ils croyaient que sa mission de Dieu était authentique. Avec cela, dans une décision qui est trop étrange pour la fiction, Charles envoya Jeanne sur le champ de bataille avec un étendard spécial fait pour elle qui portait les saints noms de Notre-Seigneur et Dame: "Jésus: Marie." Elle a été envoyée là-bas pour diriger.

 

 

La présence de Jeanne fit des merveilles dans l’armée. Les soldats devinrent plus disciplinés et avaient cessé de jurer. Ils l'appelaient affectueusement La Pucelle, c'est-à-dire vierge. Avec la Pucelle au combat, les soldats français commencèrent à remporter victoire sur victoire. La présence de Jeanne changea complètement le cours de la guerre en faveur de la France, et avec lui le cours de l'histoire.

 

Lire : Jeanne d'Arc, héroïne du Christ Roi : Délivrance d'Orléans. - Bataille de Patay. - Sacre de Charles VII (Par Théophile Lavallée)

 

Jeanne voulut d'abord venir en aide à la ville assiégée d'Orléans. C'était une grande ville pour l'époque, avec une population de 30 000 habitants. Les Anglais l'avaient complètement encerclée et coupée de vivres. Elle était très près de tomber entre leurs mains. L'arrivée de Jeanne stimula fortement le moral de la ville. Avant de s'engager dans la bataille, Jeanne fit d'abord appel au roi anglais pour la paix. Lorsqu'elle fut rejetée, elle exhorta les soldats français à avancer sur les forts anglais environnants. Plus qu'une simple figure de proue, Jeanne prit en charge les combats. Elle se précipita au combat et fut même blessée par une flèche. Étonnamment, le siège anglais fut levé et tous les forts environnants capturés.

Les voix des saints avaient dit à Jeanne que d'autres victoires suivraient mais qu'elle ne durerait pas longtemps. Imperturbable, elle appela à une nouvelle campagne et remporta une victoire décisive à Patay. Sur ce, elle a fit pression pour le couronnement immédiat du Dauphin. La cérémonie par tradition devait avoir lieu dans la ville de Reims. Un couronnement serait une déclaration puissante à l'Angleterre et aux Bourguignons que la France n'accepterait jamais un roi étranger. La résilience retrouvée de l'armée française contraint Troyes à se rendre. Ce dernier obstacle sur le chemin de Reims disparu, Charles VII fut solennellement couronné roi de France dans la cathédrale de la ville le 17 juillet 1429. Jeanne se tint à ses côtés avec son étendard à la main. De cette réalisation, Benoît XVI déclara: "La libération de son peuple a été une œuvre de justice humaine que Jeanne a accomplie dans la charité, par amour pour Jésus. Sa sainteté est un bel exemple pour les laïcs engagés dans la politique, en particulier dans les situations les plus difficiles."

Ce grand événement a accompli la mission que Dieu lui avait confiée. Mais comme les voix des saints lui ont fait connaître, elle ne durerait pas beaucoup plus longtemps. Malgré cela, Jeanne continua le combat.

Avec beaucoup d'audace, elle marcha sur Paris. Le roi Charles avait promis d'être présent avec des troupes supplémentaires, mais ne s'est pas montré. Au dernier moment, il aura probablement jugé une attaque contre la ville trop dangereuse. Les Français ne purent pas prendre la ville et Jeanne fut blessée dans les combats et dût être traînée en lieu sûr. Après son rétablissement, elle se rallia à la défense de Compiègne assiégée par les Bourguignons. Là, elle fut capturée et détenue comme prisonnière du duc de Bourgogne. L'ingratitude du roi Charles fit qu'il ne tenta rien pour garantir sa liberté. Le duc l'a vendit à l'ennemi anglais, qui organisa un procès pour la condamner comme hérétique et sorcière.

Bien sûr, les clercs qui dirigeaient le procès étaient politiquement opposés à Jeanne et s'étaient fait une opinion à son sujet avant même que la procédure ne commença. Benoît XVI décrit le procès comme "… une page pénible dans l'histoire de la sainteté et aussi une page éclairante sur le mystère de l'Église qui, selon les paroles du Concile Vatican II, est 'à la fois sainte et toujours appelée à se purifier' (Lumen Gentium, n. 8)."

La procédure extrêmement injuste l'a conduisit à être brûlée sur le bûcher de la place du marché de Rouen le matin du 30 mai 1431. Jeanne, depuis son enfance, est consacrée au Saint Nom. Alors que les flammes la consumaient, elle fut entendue de tous invoquant le Nom de Jésus. Avec le Saint Nom sur ses lèvres, la Pucelle rendit son âme. Elle avait 19 ans.

"Chers frères et sœurs", a déclaré Benoît XVI en 2011, "le Nom de Jésus, invoqué par notre sainte jusqu'aux derniers instants de sa vie terrestre, était comme la respiration continue de son âme, comme le battement de son cœur, le centre de toute sa vie… avec son témoignage lumineux, Sainte Jeanne d'Arc nous invite à un haut niveau de vie chrétienne: faire de la prière le fil conducteur de nos jours; avoir pleinement confiance dans l'accomplissement de la Divine Volonté, quelle qu'elle soit; vivre la charité sans favoritisme, sans limites et en tirant, comme elle, de l'Amour de Jésus un amour profond pour l'Église. »

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Publié par Ingomer - dans Histoire
17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 15:39

Robert F. Kennedy et son organisation travaillent sans relâche en première ligne au dévoilement dans le domaine de la vaccination. Il jette un regard critique sur le programme de vaccination globaliste de Bill Gates. 

En 2017, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a admis à contrecœur que les plus terribles épidémies mondiales de polio avaient été largement causées par la vaccination ; 70% des vaccins provenaient de Gates.

D'autres vaccinations à grande échelle ont rendu les gens stériles.

Bill Gates glorifie publiquement la réduction de la population par la vaccination. Et maintenant, il veut imposer le vaccin contre le coronavirus à tout le monde... www.kla.tv

GloriaTv

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Publié par Ingomer - dans Sciences
15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 16:56

Les gens en Europe disaient qu'on allait mourir par millions..Le 10 mars dernier, par exemple, les médias assuraient, afin de décrédibiliser les travaux du professeur Raoult : "Le CoVid-19 présente un taux de mortalité de 3,4% dans la population générale, d'après l'Organisation Mondiale de la Santé. C’est plus que ce que des études précédentes annonçaient et plus que la grippe, dont le taux de mortalité est inférieur à 1%." (Sic) (Doctissimo / Boursorama) Tandis que le professeur Raoult, lui, affirmait que c'était faux en parlant même de "délire".

 

https://www.doctissimo.fr/sante/news/coronavirus-taux-mortalite-plus-eleve-que-grippe-selon-oms

 

Et la nouvelle tombe aujourd'hui, sur Sud-Ouest : "Le Covid-19 est une maladie qui tue moins qu’on ne le pensait au départ de la pandémie. ... Le taux de létalité du Covid-19 est inférieur à 1 %". 

Le professeur Raoult (IHU Méditerrané-Infection) avertissait en janvier sur YouTube sans être médiatisé ni invité sur les "chaînes d'info" : "Ce qui se passe actuellement en Chine, c'est tellement dérisoire que cela en est hallucinant ! Il n'y a plus aucune connexion entre l'information et la réalité du risque. C'est totalement délirant... Tout le monde était devenu fous, les gens en Europe disaient qu'on allait mourir par millions... C'est juste du délire. Les gens n'ont pas de quoi s'occuper et vont alors chercher en Chine de quoi avoir peur parce qu'ils n'arrivent pas à regarder ce dont ils pourraient avoir peur en restant en France. Voilà. Ce n'est pas sérieux..." (Sic)

Le taux de létalité est la proportion de décès liés à une maladie ou à une affection particulière, par rapport au nombre total de cas atteints par la maladie. Or, selon Sud-Ouest, le taux de létalité du covid19 est 0,5% (0,8% quand on intègre les statistiques qui remontent des Ehpad.)

L'heure des comptes approche, pour des gouvernements globalistes incompétents qui ont mis leur économie à l'arrêt en suivant les directives alarmistes de l'O.M.S. sans connexion aucune avec la réalité du risque :

https://www.sudouest.fr/2020/05/15/covid-19-la-proportion-des-deces-est-inferieure-a-1-7486549-10861.php

https://www.sudouest.fr/2020/05/15/covid-19-la-proportion-des-deces-est-inferieure-a-1-7486549-10861.php

Menés dans plusieurs pays, les travaux épidémiologiques convergent. Le taux de létalité du Covid-19 est inférieur à 1 %. Explications avec Lionel Roques, l’un des auteurs d’une étude de l’Inrae qui l’estime à 0,5 % dans la population française, 0,8% avec les données issues des Ehpad

 

La conclusion est désormais solide. Elle repose sur des travaux menés par des équipes de recherche distinctes qui se sont penchées sur des données issues de plusieurs pays : le Covid-19 est une maladie qui tue moins qu’on ne le pensait au départ de la pandémie, quand on évoquait des taux de létalité (1) de l’ordre de 2 % ou 3 %.

 

En réalité, 0,5 % des gens contaminés par le SARS-CoV-2, le coronavirus qui en est le responsable, finissent par décéder dans un pays comme la France. 0,8 % quand on intègre les statistiques qui remontent des Ehpad, les établissements d’hébergement pour personnes âgées…

 

(Fin de citation)

Conclusion

 

"Le taux de létalité du Covid-19 est inférieur à 1 %". Soit celui de la grippe... pour laquelle on n'a jamais mis l'économie du pays à l'arrêt.

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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 20:00

Le docteur Judy Mikovits a été considérée comme l'une des scientifiques les plus brillantes de sa génération. Sa thèse de doctorat de 1991 a révolutionné le traitement du VIH / Sida. Au sommet de sa carrière, le docteur Mikovits a publié un article à succès dans la revue Science. L'article controversé a créé des ondes de choc à travers la communauté scientifique en révélant l'utilisation courante de tissus fœtaux animaux et humains dans les vaccins déchaînaient des fléaux dévastateurs de maladies chroniques. Pour avoir exposé leurs secrets mortels, les serviteurs de Big Pharma font la guerre au docteur Mikovits, son nom, sa carrière et sa vie personnelle. Maintenant, avec le sort des nations dans la balance, le docteur Mikovits nomme les noms de ceux qui sont derrière le fléau de corruption qui met la vie de tous les humains en danger.

Cette vidéo a été largement censurée sur Facebook et sur Youtube dans sa version originale en anglais. Elle a été republiée aujourd'hui sur Youtube.

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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 18:55
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-la-planification-dune-pandemie-pour-installer-une-dictature-mondiale_3962307.html

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-la-planification-dune-pandemie-pour-installer-une-dictature-mondiale_3962307.html

FranceTvInfo publie un article évoquant "un rapport en 2010" de "la fondation américaine Rockefeller" "qui prévoyait une pandémie et une réponse autoritaire. Certains internautes crient au complot."

La première phrase de l'article mentionne : "La fondation américaine Rockefeller a publié un rapport en 2010 qui prévoyait une pandémie et une réponse autoritaire." (Sic)

La traduction d'une phrase du rapport dans la video de l'article mentionne : "Une fois la pandémie passée, ce contrôle plus autoritariste et cette surveillance des citoyens et de leurs activités ont persisté et se sont même intensifiés." Tout rapport avec la suppression de nos libertés depuis deux mois est un pur hasard...

L'article de FranceTv Info poursuit :

"En 2010 (la fondation Rockefeller), elle a établi avec un partenaire quatre scénarios pour le futur de la technologie et du développement international.

[...]

"L’un d’entre eux prévoit une pandémie et ses conséquences. Une souche de grippe provenant de l’oie sauvage se propage à travers le monde. Elle tue huit millions en sept mois. 20% de la population est infectée. La plupart des décès sont des jeunes adultes en bonne santé. La fondation prévoyait la possibilité d’une réponse autoritaire des gouvernements. La fondation n’est pas la seule à avoir imaginé ou alerté sur les risques d’une pandémie. Elle a bien publié en 2010 une étude qui prévoit l’émergence d’une pandémie mais il s’agissait d’étudier des scénarios de réaction à une crise sanitaire et non pas d’un plan pour instaurer une dictature mondiale. Le rapport alertait même sur les risques que pouvaient faire peser une telle crise sur nos démocraties". (sic)

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13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 17:17
https://www.proliturgia.org/actua.html

https://www.proliturgia.org/actua.html

Source: Pro Liturgia, Mercredi, 13 mai 2020.

On trouve sur plusieurs sites internet la formule « rendez-nous la messe ». C’est une demande adressée aux évêques qui ont supprimé les messes paroissiales pour se plier aux règles édictées par le gouvernement afin de faire face à la pandémie de coronavirus.

« Rendez-nous la messe » ? A vrai dire, on ne voit pas très bien comment on pourrait nous rendre en ce temps de pandémie ce qu’on nous avait déjà confisqué bien avant le début de la crise.

Car bien avant la diffusion du virus, on nous avait déjà supprimé la messe pour la remplacer par quelque chose qui n’avait de messe plus que le nom. Qu’on se souvienne des appels lancés par Jean-Paul II puis par Benoît XVI dans le but de donner aux fidèles l’occasion de retrouver la messe, la vraie, pas celle bricolée par tel célébrant ou telle équipe liturgique. En ces temps-là, personne ne demandait que la messe véritablement « catholique » - c’est-à-dire célébrée sans ajouts, omissions ou modifications et avec une place majeure donnée au chant grégorien (cf. Vatican II et Introduction générale du Missel romain) - fut rendue aux fidèles, la majorité des pratiquants se satisfaisant de “célébrations reconstituées” ou de “messes-puzzles”.

Oui, messeigneurs les évêques, « rendez-nous la messe » : nous n’avons pas attendu l’actuelle pandémie pour vous adresser à temps et à contretemps cette demande à laquelle, reconnaissez-le, vous n’avez jamais donné suite. Mais par pitié, ne nous réchauffez pas les simili-liturgies que vous nous serviez avant la pandémie : rendez-nous « LA » messe !

 

Lundi, 11 mai 2020. Le P. Georg Rheinbay, curé de la paroisse Saint-Michel de Hackenheim (dioc. de Mayence -D-) a déclaré dans son homélie de dimanche dernier que « l’humanité est dans une crise profonde dans laquelle plonge aussi l’Église. » Le prêtre a violemment critiqué l’idée selon laquelle les décisions politiques en rapport avec l’épidémie de coronavirus étaient justifiées par le fait qu’elles concernaient la protection de la vie humaine. Et d’ajouter : « En Allemagne, chaque année, 120 000 personnes meurent en raison de leur consommation de tabac, dont 3 000 ne sont que des fumeurs passifs. Où est la législation d’urgence qui interdit de fumer en Allemagne ? Les accidents font 3 000 morts chaque année. Pourtant, aucune loi n’interdit la conduite des véhicules. Curieusement, ce n’est que dans le cas des décès par effet plus ou moins avéré de coronavirus qu’il y a des discussions. Et quiconque essaie de peser le pour et contre des décisions prises est immédiatement considéré comme un méprisant cynique. »

Le P. Rheinbay est tout aussi sévère avec l’Église en Allemagne qui, dit-il, abandonne ses propres croyants : « Aujourd'hui, les évêques permettent à l’État de décider du don des sacrements ! Je n’ai pas le droit de baptiser un enfant sauf s’il est en danger de mort. Je n’ai pas le droit de célébrer un mariage. Je ne peux pas célébrer l’Eucharistie avec les fidèles. Je ne suis pas autorisé à visiter les mourants pour les accompagner, leur apporter la communion et leur donner l’extrême onction. »

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Publié par Ingomer - dans Religion Liturgie
13 mai 2020 3 13 /05 /mai /2020 16:39

Je refuse de vivre dans un monde où, une poignée de lobbyistes malintentionnés, nous enlèvent notre libre arbitre, car c’est un cadeau que Dieu nous a donné et rien n’y personne, ne doit entraver ce droit Divin.

Parents non-visitables en Ehpad, médecins non-libres dans la rédaction de leurs ordonnances et le choix des soins, distances sociales obligatoires, embrassades interdites, vie sans tendresse, confinement, cachots, isolement, séquestration abusive, autorisations de sortie, attestations de déplacements, interdiction d'accès aux bords de mer, aux forêts, aux lacs, aux grands espaces, chantage aux vaccins obligatoires, masques, puçages, tests et dépistage obligatoires, les ondes électromagnétiques, l'enregistrements des données dans des bases de données, la 5G, l'infantilisation, la peur et la panique créée comme méthode de gouvernement, des milliers de citoyens refusent la dictature sanitaire, financière et numérique, disent ce qu'ils refusent et mettent des mots sur ce qu'ils ne veulent plus.

Le coronavirus aura vu la mise en place d'un confinement de huit semaine avec une privation de liberté jamais vue, même en temps de guerre, au motif de sauver des vies en période d'épidémie. Les accidents de voiture, la cigarette, l'alcool sont tout autant des causes de mortalités, les interdit-on pour autant ? 

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 18:37
https://www.lanuovabq.it/it/benedetto-papato-spirituale-vs-dittatura-anticristica

https://www.lanuovabq.it/it/benedetto-papato-spirituale-vs-dittatura-anticristica

( traduction rapide )

 

Les réponses de Ratzinger dans le livre de Seewald, "Benedikt XVI: Ein Leben", en disent beaucoup plus que ce qui s'est produit jusqu'à aujourd'hui. Le pouvoir de l'Antéchrist ne se révèle pas seulement avec la légitimité de l'avortement et des unions homosexuelles, mais s'incarne dans une "dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes" qui exclut les chrétiens fidèles du consensus social. Ceci est lié à la renonciation et au titre de "Pape émérite", avec lequel Benoît XVI entendait renforcer le pouvoir spirituel de l'Église. Qui est basé sur la prière.

 

Les paroles de Benoît XVI, divulguées dans le livre fraîchement imprimé de Peter Seewald, Benedikt XVI : Ein Leben, ne sont pas passées inaperçues. L'avortement et les unions homosexuelles, sont des signes de l'Antichrist: voilà l'essentiel de ce qui s'est produit passé jusqu'à aujourd'hui, dans lequel l'anti-modernité de Ratzinger a été immédiatement dénoncée, qui pour la blâmer et qui pour la féliciter.

 

Mais dans les réponses de Benoît XVI, rapportées dans la dernière section du livre, il y a beaucoup plus de contenu : il y a une lecture approfondie du moment où nous vivons, une clarification (définitive?) Du sens de sa "démission" et du rôle du Pape émérite, manifestation de la réalité profonde de l'Église. Allons par ordre.

 

Ce sont 20 questions que Seewald a posées au pape émérite à l'automne 2018. Ratzinger lui avait répondu poliment, mais, dans une lettre du 12 novembre, il avait également précisé que "ce que vous me demandez, va certainement dans la situation actuelle de l'Église" et que la réponse à ces questions "serait inévitablement une ingérence dans le l'action du pape actuel. Tout ce qui va dans ce sens, je le devais et je veux l'éviter".

 

Il est important de garder ce contexte à l’esprit: les déclarations inédites de Benoît XVI sont donc des indications qui vont très loin dans la compréhension de ce que vit l’Église à cette heure de son histoire et qu’à un certain moment, il a été décidé de publier, malgré le risque qu'elles puissent être comprises comme une invasion de terrain. De plus, précisément dans ces réponses, Ratzinger souligne que "l'affirmation selon laquelle je participe régulièrement au débat public est une distorsion malveillante de la réalité".

 

Le Pape émérite résume notre époque comme une "crise de l'existence chrétienne" qui découle directement d'une "crise de la foi". C'est dans la dimension de l'apostasie en cours - qui menace la présence chrétienne dans le monde - que nous devons nous interroger.

 

La vraie bataille n'est pas au niveau des problématiques internes de la Curie romaine ; ce ne sont pas les Vatileaks qui menacent la papauté ("je dois dire que l'éventail des choses qu'un Pape peut craindre est considéré comme trop limité"), mais dans la manifestation de l'Antichrist dans une dictature mondiale, qui conduira les chrétiens fidèles à être exclus de la vie sociale : "La véritable menace de l'Église et donc du ministère pétrinien [réside] dans la dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes, dont la contradiction conduit à l'exclusion du consensus fondamental de la société". C'est dans ce contexte plus large que le Pape émérite fait référence à l'avortement, aux mariages homosexuels et à la production d'êtres humains en laboratoire, comme signes de cette dictature humaniste. Et il insiste: "La société moderne est en train de formuler une croyance antichrétienne, opposée à laquelle nous sommes punis d'une excommunication sociale. La peur face à ce pouvoir spirituel de l'Antichrist est alors naturelle et l'aide de la prière de tout un diocèse et de l'Église mondiale est vraiment nécessaire pour y résister".

 

Ces paroles providentielles éclairent la situation que nous vivons : la suspension des messes avec le peuple, la soumission de la vie de l'Église aux conditions pseudo-sanitaires dictées par les experts en service, est déjà un indice très éloquent de ce qui est et sera le lieu d'exercice de l'Église dans le monde du nouvel humanisme tant proclamé.

 

Notre époque est donc clairement anti-chrétienne et nous devons lutter "contre les Principautés et les Puissances, contre les dirigeants de ce monde obscur, contre les esprits du mal qui vivent dans les régions célestes" (Ep 6, 12), une bataille qui se mène essentiellement par la prière.

 

Et c'est devant l'Antichrist que le pape Benoît s'est aperçu qu'il se trouvait, pendant son pontificat, et même maintenant, en tant que pape émérite. Si l'on entre dans cette perspective, on peut alors mieux comprendre les raisons profondes de son choix et "l'obstination" à garder le titre de Pape émérite, thème qui occupe la plupart des questions posées par Seewald.

 

Ce n'était pas la corruption de la Curie, ce n'était pas une menace qui lui avait fait franchir le pas en 2013, chose qu'il avait définitivement décidée dans son cœur depuis août 2012, alors qu'il était à Castel Gandolfo pour renforcer un peu ses forces.

 

Seewald tente alors de comprendre pleinement le sens de sa démission, proposant au pape émérite l'analyse du philosophe Giorgio Agamben : avec sa renonciation, Benoît XVI voulait renforcer le pouvoir spirituel de l'Église et anticipait en quelque sorte la séparation entre Jérusalem et Babylone, qui coexistent dans l'Église et dans le monde. Et ici, Ratzinger "s'est confessé et n'a pas nié et s'est confessé" (cf. Jn 1, 20) ; il s'accroche à son bien-aimé saint Augustin pour se rappeler que les uns ne sont dans l'Église qu'en apparence et que d'autres, sans le savoir lui appartiennent et que "jusqu'à la fin des temps, l'Église évolue comme un pèlerin parmi les persécutions du monde et les consolations de Dieu" (De Civitate Dei XVIII, 51, 2). Puis le commentaire des paroles du grand évêque d'Hippone : "Il y a des moments où la victoire de Dieu sur les puissances du mal se manifeste par la consolation et d'autres où la puissance du mal obscurcit tout.

 

Il semble que nous nous trouvions dans la seconde situation, qui ne doit cependant pas nous faire oublier que toujours "dans l'Église on peut reconnaître, au milieu des tribulations de l'humanité et de la puissance qui génère la confusion, la puissance silencieuse de la bonté de Dieu". Et c'est à cause de cette épaisse obscurité, à cause de cette montée de l'Antéchrist, qu'il faut comprendre le choix de laisser le leadership "actif" et, en même temps, de conserver le titre de Pape émérite.

 

Ratzinger revient sur le débat qui, à l'époque de Vatican II, avait conduit à la définition juridique de "l'évêque émérite", solution trouvée par l'évêque de Passau, Mgr. Simon Konrad Landersdorfer: "Émérite signifie qu'il n'était plus le détenteur actif du siège épiscopal, même s'il était dans la relation particulière d'un évêque avec son ex-siège. Par conséquent, d'une part, il était essentiel de prendre en compte la nécessité de définir sa fonction par rapport à un véritable diocèse, sans toutefois en faire le deuxième évêque du diocèse. Le mot "émérite" signifiait qu'il avait entièrement renoncé à ses fonctions, mais son lien spirituel avec le siège qu'il occupait jusqu'à présent était désormais également reconnu comme une qualité juridique". Le lien spirituel, du point de vue de la foi, n'est pas quelque chose d'accessoire, un contenu pour vous faire sentir encore utile; au contraire, l'essence de la tâche spirituelle "est de servir son diocèse de l'intérieur, du côté du Seigneur, en priant avec et pour".

 

Mais est-il possible d'affirmer la même chose pour le Pape? Réponse: "On ne voit pas pourquoi cette figure juridique ne devrait pas s'appliquer à l'évêque de Rome. Dans cette formule, nous avons les deux choses: pas de pleine puissance juridique concrète, mais une affectation spirituelle qui, même si elle est invisible, reste", car cette "union spirituelle ne peut en aucun cas être supprimée". C'est cette "révolution" voulue par Ratzinger avec son choix : que la force spirituelle soit considérée comme quelque chose d'essentiel pour l'Église, comme la réalité la plus profonde. Et en tant que telle, elle est également reconnue juridiquement.

 

Face à des tentatives continues, inutiles et préjudiciables de vouloir réformer l'Église en modifiant la structure de la Curie, en inventant de "nouveaux" plans pastoraux, etc., Benoît XVI a en quelque sorte imposé la primauté de la dimension spirituelle, à travers la reconnaissance juridique du Pape émérite. C'était un acte radical pour pousser les chrétiens à comprendre que la prière est une substance, que la dimension spirituelle est prioritaire et plus concrète que toute action matérielle, car cela signifie agir "de l'intérieur, du côté du Seigneur".

 

On était là sur la bonne voie. C'est principalement à ce niveau qu'il faudra mener la grande bataille de notre temps.

 

Article avec la collaboration de Katharina Stolz

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 12:20
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Publié par Ingomer - dans Histoire Royalisme
10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 11:51

Nouvelle mission de l'"Education nationale" : apprendre que Dieu ne châtie pas !

https://www.bvoltaire.fr/de-quoi-sinquiete-leducation-nationale-de-ceux-qui-croient-que-le-coronavirus-est-un-chatiment-de-dieu/

https://www.bvoltaire.fr/de-quoi-sinquiete-leducation-nationale-de-ceux-qui-croient-que-le-coronavirus-est-un-chatiment-de-dieu/

Source: Boulevard Voltaire

 

À partir du 11 mai 2020, le ministère de l’Éducation nationale vérifiera la mise en œuvre du protocole de déconfinement pour sortir de la crise du Covid-19. C’est une belle occasion, pour Jean-Michel Blanquer, de renforcer sa propagande d’État.

 

Tout d’abord en infantilisant les enseignants : notre ministre se réclame d’une « école de la confiance », mais il ne fait pas confiance aux enseignants pour être capables de savoir, chacun dans sa discipline, quels seront les besoins prioritaires pour terminer cette année et préparer l’année scolaire 2020-2021 afin d’obtenir les connaissances minimales requises à la poursuite des études, puisqu’il met en ligne des « fiches d’objectifs pédagogiques prioritaires ». Officiellement, le but n’est pas de terminer les programmes, particulièrement lourds pour les classes de première et de terminale notamment, mais de vérifier l’acquisition des prérequis minimaux.

 

Ensuite, lorsque l’on se rend sur la page virtuelle ministérielle dédiée à cette action, le site Eduscol, on est surpris et même choqué de voir en priorité et bien visibles une liste de huit fiches en lien avec la marotte de notre ministre, à savoir non pas « lire », « écrire » ou « compter », mais « respecter autrui ». Et l’on pourra être encore plus choqué de voir que la propagande se fait désormais ouvertement : en effet, que viennent faire, dans des « fiches d’objectifs pédagogiques prioritaires », les fiches « risques de dérives sectaires » et « risques de replis communautaristes » ? Ainsi ces fiches vous expliquent-elles qu’il faut « identifier » et « prévenir les risques » d’une dérive sectaire, comme par exemple le fait de penser que le coronavirus pourrait être un « châtiment envoyé par Dieu » ou qu’il faut un « retour à la croyance comme seule solution salvatrice »… Ne serait-ce pas là une atteinte à la liberté de penser et d’expression ? Cela expliquerait peut-être d’ailleurs le traitement discriminatoire sur la date de reprise des cultes, pour laquelle Jean-Frédéric Poisson va tenter un référé-liberté auprès du Conseil d’État…

 

Pire ! L’élève doit désormais se trouver sous l’œil de Big Brother dès qu’il se trouve dans l’enceinte de son établissement scolaire : les enseignants en classe, les surveillants dans la cour et les couloirs devront être vigilants, repérer et faire remonter à la MIVILUDES (créé en 2002 par le gouvernement de M. Raffarin, mais qui trouve aujourd’hui une nouvelle jeunesse) tout « propos hors de la sphère républicaine en rupture avec les valeurs de l’École » (ne sont-elles donc pas les mêmes que celles de l’État dans son ensemble ?) « et qui s’attaquent à la cohésion sociale ». Ne sont-ce pas, plutôt, les gestes dits « barrières » et la distanciation physique improprement nommée « distanciation sociale » qui s’attaquent à la cohésion sociale, à la reprise d’un comportement humain, chaleureux et bienveillant ?

 

En revanche, je cherche toujours la place du latin (j’ai abandonné depuis longtemps l’idée d’y trouver le grec ancien !) dans toutes ces « fiches pédagogiques prioritaires », alors que cette langue ancienne était présentée par notre ministre comme une discipline à revaloriser… Mais quelques lignes diluées dans la fiche « continuité pédagogique en français-lettres » ne suffiront pas à redorer le blason d’un ministère de plus en plus sectaire et radicalement idéologique.

 

(Fin de citation)

(Le) peuple élu [...] fait l'expérience de la punition de Dieu comme conséquence de son comportement rebelle: le temple est détruit et le peuple en exil n'a plus de terre; il semble réellement qu'il ait été oublié par Dieu. Mais il se rend ensuite compte qu'à travers les châtiments, Dieu poursuit un dessein de miséricorde. Ce sera la destruction de la ville sainte et du temple - comme on l'a dit -, ce sera l'exil, qui touchera le coeur du peuple et qui le fera revenir à son Dieu pour le connaître plus profondément.

… Comment ne pas recueillir dans le souvenir de ces lointains événements le message qui est valable pour chaque époque, y compris la nôtre? En pensant aux siècles passés, nous pouvons voir que Dieu continue à nous aimer également à travers les châtiments.

Homélie du Pape Benoît XVI, IVe Dimanche de Carême, 26 mars 2006

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 07:55

Mgr Schneider a prononcé ce discours à l'occasion du 300e anniversaire de la fondation de la franc-maçonnerie en 1717 en Angleterre et a aimablement accordé à LifeSiteNews la permission de le publier.

https://www.lifesitenews.com/blogs/bishop-schneider-explains-true-face-of-freemasonry

https://www.lifesitenews.com/blogs/bishop-schneider-explains-true-face-of-freemasonry

8 mai 2020 ( LifeSiteNews ) - Dans un discours qu'il a prononcé en 2017 à la Fondation pontificale Kirche in Not (Aide à l'Église en détresse) en Allemagne, Mgr Athanasius Schneider a présenté l'histoire et les principales caractéristiques de la franc-maçonnerie. Dans sa présentation, il précise que la maçonnerie forme une "anti-Eglise" et a, dans ses degrés supérieurs, une orientation satanique.

 

Mgr Schneider a prononcé ce discours à l'occasion du 300e anniversaire de la fondation de la franc-maçonnerie en 1717 en Angleterre. Il a aimablement fourni à LifeSiteNews une traduction anglaise de son manuscrit et nous a donné la permission de le publier.

 

Dans sa présentation, le prélat a clairement indiqué que la franc-maçonnerie travaille contre l'Église catholique et que ses degrés supérieurs se sont engagés à adorer Satan. Il écrit:

 

"Dans les premiers degrés de la franc-maçonnerie est vénéré une divinité incertaine et nébuleuse en tant que 'Grand Architecte de l'Univers' qui, dans les grades supérieurs puis dans les grades supérieurs, devient de plus en plus concret; dans les grades supérieurs, cette divinité incertaine est identifiée comme Lucifer, comme Satan, comme le bon dieu, l'adversaire de Dieu; et le vrai Dieu est ici le 'mauvais Dieu'."

 

La franc-maçonnerie, poursuit Schneider, est une 'religion naturaliste', un mélange de panthéisme, de gnose et de 'salut par soi-même'»; cependant, cette 'religion' n'est qu'apparemment tolérante. Mais en réalité, la franc-maçonnerie est une religion 'extrêmement exigeante et intolérante'. Cette intolérance découle enfin des traits sataniques de la franc-maçonnerie supérieure, comme l'explique l'évêque Schneider.

 

Le prélat allemand a en outre cité le pape Pie VIII qui, en 1829, a dit à propos de la franc-maçonnerie: "C'est une secte satanique, qui a son démon pour dieu". L'essence de la religion maçonnique "consiste en la perversion, c'est-à-dire la subversion de l'ordre divin de création et de la transgression des lois données par Dieu".

 

Mgr Schneider montre que la franc-maçonnerie est satanique et travaille contre l'Église catholique et la société chrétienne. Il le fait à l'aide de plusieurs exemples historiques, où les francs-maçons étaient des figures de proue, par exemple lors de la Révolution russe (Alexander Kerensky).

 

À la lumière des paroles de Schneider, il convient de mentionner ici qu'en 2017, l'historien allemand Dr Michael Hesemann a découvert un document historique - une lettre de 1918 du cardinal Felix von Hartmann au nonce apostolique en Allemagne, l'archevêque Eugenio Pacelli - qui met en garde Rome contre le plan maçonnique derrière la révolution qui avait lieu en Allemagne et en Russie, entre autres, et qui visait la lutte contre les monarchies et l'Église catholique.

 

Von Hartmann a écrit le 8 novembre 1918:

 

"Sa Majesté l'Empereur [l'empereur allemand Guillaume II] vient de me le faire savoir", selon les nouvelles qui lui sont parvenues hier, le Grand Orient vient de décider d'abord de déposer tous les souverains - tout d'abord lui, l'empereur - puis de détruire (?) L'Église catholique, d'emprisonner le pape, etc. et, enfin, d'établir sur les ruines de l'ancienne société bourgeoise une république mondiale sous la direction de la grande capitale américaine. Les francs-maçons allemands sont censés être fidèles à l'empereur [allemand] (ce qui est douteux!) Et ils l'ont informé de cela. L'Angleterre veut également préserver l'ordre bourgeois actuel. La France et l'Amérique, cependant, seraient sous la pleine influence du Grand Orient [Loge maçonnique]. Le bolchevisme serait l'outil extérieur pour établir les conditions souhaitées. Face à un si grand danger qui menace en plus de la monarchie, aussi l'Église catholique; il est donc important que l'épiscopat allemand soit informé et que le pape soit également averti.

 

Jusqu'ici le message de Sa Majesté. Je me suis cru obligé de le transmettre à Votre Excellence, et je dois laisser à Votre jugement le soin de transmettre ce message à Rome. La demande orageuse des sociaux-démocrates [allemands] que l'Empereur abdique donne une certaine confirmation à ce message. Que Dieu nous protège, nous et sa Sainte Église, dans cette terrible tourmente!"

 

Ce document historique, que le Dr Hesemann a trouvé dans les Archives secrètes du Vatican, peut soutenir de manière unique les arguments de Mgr Schneider tels qu'ils ont été exposés dans son discours de 2017.

 

Plus en relation avec les événements actuels, Mgr Schneider est en mesure de prouver que les francs-maçons ont joué un rôle de premier plan dans la révolution sexuelle des années 1960 en France et que les francs-maçons eux-mêmes ont déclaré publiquement qu'ils étaient en faveur de l'octroi par la France du "mariage" du même sexe, de l'euthanasie et de l'avortement. Mgr Schneider a déclaré:

 

"En 2012, le journal paroissial Le Figaro a publié un dossier complet sur la franc-maçonnerie, et Le Figaro a laissé les meilleurs membres de la franc-maçonnerie parler dans son forum de presse. L'un de ces responsables maçonniques a déclaré ouvertement que les lois légalisant l'avortement, le soi-disant 'mariage de même sexe' ou 'mariage pour tous' et l'euthanasie ont été préparées dans les 'laboratoires' maçonniques idéalistes, puis, avec l'aide du lobbying et par le biais de leurs membres au Parlement et au gouvernement, elles ont été adoptées dans la législation.' [Supplément LE FIGARO, 20-21 juillet 2012). Ndlr. ]

 

Enfin, Mgr Schneider a rappelé à son auditoire que, malgré la puissance écrasante de ces forces, le Christ lui-même est le Victorieux et le Seigneur de l'histoire. Il a également exhorté tous à prier pour les francs-maçons qui sont pris au piège dans ce réseau maléfique car il met leur âme en danger. Schneider nous a également rappelé que l'Église catholique, dans une déclaration de 1983, a clairement exprimé sa condamnation claire de la franc-maçonnerie lorsqu'elle a déclaré:

 

"Le jugement négatif de l'Église en ce qui concerne l'association maçonnique reste inchangé car leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église et, par conséquent, leur appartenance reste interdite. Les fidèles qui s'inscrivent dans des associations maçonniques sont dans un état de grave péché et peuvent ne pas recevoir la sainte communion."

 

Cet important et savant discours de Mgr Schneider peut nous aider à comprendre peut-être aussi les événements actuels dans l'Église et dans la société. Le pape Benoît XVI, alors qu'il était encore cardinal, a déclaré au Dr Robert Moynihan qu'il considérait la franc-maçonnerie comme la plus grande menace pour l'Église catholique.

 

De plus, dans une interview de 2018 avec Peter Seewald - qui est incluse dans une nouvelle biographie qui vient d'être publiée en Allemagne - le pape Benoît XVI a également souligné l'agression pro-avortement et l'agenda pro-homosexuel d'aujourd'hui et a parlé ici de "dictature" et de la "puissance spirituelle de l'Antichrist."

 

"Aujourd'hui, on est excommunié par la société si on s'y oppose [à cet agenda]", a ajouté le pape à la retraite. "La société moderne est en train de formuler un credo antichrétien, et si l'on s'y oppose, on est puni par la société d'excommunication", a-t-il poursuivi.

 

Ici, le Pape à la retraite a prononcé les mots perçants sur l'Antichrist: "La peur de cette puissance spirituelle de l'Antichrist n'est alors que plus que naturelle, et elle a vraiment besoin de l'aide de prières de la part d'un diocèse entier et de l'Église universelle pour y résister."

 

Ci-dessous le texte intégral de Mgr Schneider:

Le vrai visage de la franc-maçonnerie

En 2017, la franc-maçonnerie a célébré son 300e anniversaire de sa fondation le 24 juin 1717. Selon les rapports officiels, elle était le résultat d'une réunion de quatre "loges" ou sociétés secrètes, qui formaient alors la Grande-Loge de Londres. Un membre du clergé protestant, James Anderson, a écrit les premiers statuts maçonniques.

 

L'Église catholique a condamné cette association de fond pseudo-religieux déjà 20 ans après son début avec la punition ecclésiale la plus élevée, l'excommunication. Pourquoi? Parce que la franc-maçonnerie est une "religion naturaliste, un mélange de panthéisme, de gnose et de "salut de soi. Cette "religion" n'est qu'apparemment tolérante. En fait, c'est [une] religion [extrêmement] extrêmement exigeante et intolérante. Les francs-maçons disent d'eux-mêmes qu'ils seraient les "initiés", les "parfaits" et les "illuminés". Et l'humanité restante est pour eux profane, imparfaite et plongée dans l'obscurité.

 

La religion maçonnique entend l'indépendance du vrai Dieu, afin que l'être humain se tienne dans la position de Dieu, prenne la place de Dieu et décide du bien et du mal.

 

Dans les premiers degrés de la franc-maçonnerie est vénéré une divinité incertaine et nébuleuse en tant que 'grand architecte de l'univers', qui devient de plus en plus concret aux niveaux supérieurs puis supérieurs. Dans les grades supérieurs, cette divinité incertaine est identifiée comme Lucifer, comme Satan, comme le bon dieu, l'adversaire de Dieu; et le vrai Dieu est ici le "mauvais Dieu".

 

L'Église reconnaît que la franc-maçonnerie est une société secrète et toujours plus puissante avec un contenu pseudo-religieux, qui s'est répandue très rapidement dans d'innombrables organisations affiliées et souvent sous des noms différents, qui a pénétré les niveaux les plus puissants de la société, de la politique et du monde de la finance.

 

C'est le pape Pie VIII qui, en 1829, a donné l'une des définitions les plus justes et les plus précises de la franc-maçonnerie: "C'est une secte satanique, qui a son démon pour dieu" (cf. Encyclique Traditi humilitati nostrae). L'essence de la religion maçonnique consiste en la perversion, c'est-à-dire la subversion de l'ordre divin de création et de la transgression des lois données par Dieu; les membres de la franc-maçonnerie à ses degrés supérieurs voient dans cette perversion le "vrai progrès" de l'humanité, la construction mentale du temple de l'humanité. Au lieu de la révélation de Dieu, il y a le secret maçonnique et l'être humain se fait finalement dieu (cf. X. Dor, Le Crime contre Dieu, Chiré-en-Montreuil, 2016, 162). En fait, la franc-maçonnerie est l'anti-église parfaite, où tous les fondements théologiques et moraux de l'Église catholique sont transformés en leur contraire! Un franc-maçon a dit une fois à sa sœur ce qui suit dans un entretien privé: "Savez-vous ce que nous, les francs-maçons, sommes en fait? Nous sommes l' anti-Eglise."

Les historiens ont reconnu dans la franc-maçonnerie la graine du totalitarisme politique (par exemple A. Cobban, Historia de las Civilizaciones, cité dans: A. Bárcena, Iglesia y Masonería, Madrid 2016, 71). La confusion et la tromperie de celui-ci consiste dans le fait que la franc-maçonnerie se vante de noms et de définitions attrayants, comme "philanthropie", "humanisme", "intellectualité", "tolérance" et, en même temps, la franc-maçonnerie se masque avec ces noms.

 

Avec le refus de la révélation divine surnaturelle, la franc-maçonnerie rejette également la loi naturelle. C'est exactement le point qui mène à tous les systèmes totalitaires. Déjà le franc-maçon Jean-Jacques Rousseau de Genève écrivait: "La vie d'un être humain n'est pas seulement un don de la nature, mais un don conditionné de l'État" (Le contrat social II, 5).

 

L'anarchisme politique et social est un phénomène qui incarne principalement l'esprit de la franc-maçonnerie, car l'un de leurs principes clés est "ordo ab chao" ["l'ordre hors du chaos"]. Cela signifie que l'on doit d'abord créer un chaos, puis construire un nouvel ordre différent, un ordre créé par les hommes. Dans le rituel de l'ancien rite écossais accepté de l'année 1892, le candidat du 32e, avant-dernier degré, de la franc-maçonnerie, reçoit l'instruction suivante: "1. Le premier 'rugissement des armes à feu' est venu quand (Martin) Luther a pensé à la rébellion de la raison. 2. Le deuxième 'rugissement des armes à feu' est venu quand il a été annoncé en Amérique que chaque gouvernement humain reçoit son autorité du peuple et seulement du peuple. 3. Le troisième 'rugissement des armes à feu' a eu lieu quand en France, les 'droits de l'homme' dans la formulation de 'liberté, égalité et fraternité' ont été proclamés" (M. Tirado Rojas, La Masoneria en Espana, 1892, I, 163).

 

Le candidat du 33e degré reçoit cette instruction - et ce qui suit est une citation de ce même rituel écossais: "Ni la loi ni la propriété ni la religion ne peuvent régner sur les hommes, et, puisqu'ils anéantissent les hommes en privant les hommes de leurs plus précieux droits, nous avons juré de faire une vengeance terrible. Ils (la loi, la propriété et la religion) sont des ennemis contre lesquels nous avons juré une guerre implacable à tout prix. De ces trois infâmes ennemis, la religion doit être l'objet permanent de nos assauts meurtriers. Lorsque nous aurons détruit la religion, nous aurons la loi et les biens à notre disposition et nous pourrons régénérer la société en construisant la religion maçonnique et la loi maçonnique et les biens maçonniques sur les cadavres de ces assassins" (ibid., 169-170). Selon le rituel maçonnique, le mot "religion" se réfère au chrétien, plus concrètement à la religion catholique.

 

On sait que la franc-maçonnerie européenne, et en particulier Alexander Kerensky, le grand maître du "Grand Orient" de Russie, a soutenu logistiquement et politiquement la révolution d'octobre 1917, l'année du 200e anniversaire de la fondation de la franc-maçonnerie. Lénine et les nouveaux dirigeants communistes n'ont toléré aucune rivalité. Par conséquent, ils ont interdit la franc-maçonnerie traditionnelle en Union soviétique. Lors du troisième congrès de l'Internationale communiste [parti] en 1921, la franc-maçonnerie traditionnelle a reçu l'évaluation significative suivante: 'La franc-maçonnerie nous rappelle, à travers ses rites, les coutumes religieuses. Cependant, nous savons que chaque religion réprime les gens. La franc-maçonnerie représente un pouvoir social et en raison du caractère secret de ses réunions et du secret absolu de ses membres, c'est un 'État dans l'État'."

 

Le 11 avril 2001, sur RAI2 (Télévision italienne), Giuliano Di Bernando, qui était le Grand Maître de la loge maçonnique GLRI (Gran Loggia Regolare d'Italia) dans les années 1990-1993, a prononcé les mots significatifs suivants caractère religieux de la franc-maçonnerie: "On devient franc-maçon par l'initiation. L'initiation est un acte constitutif par lequel l'être humain reçoit une dimension qu'il n'avait pas auparavant. Une analogie que nous trouvons dans le baptême. On ne naît pas chrétien, on devient chrétien par le baptême. De la même manière, on devient franc-maçon par l'initiation. Cela signifie que l'on reste franc-maçon pour toute la vie; même si quelqu'un rejette plus tard la franc-maçonnerie, il reste néanmoins franc-maçon. Même si l'on dort, si on est ennemi de la franc-maçonnerie, on reste franc-maçon, car on a reçu l'initiation. Et l'initiation est un acte sacré."

 

La franc-maçonnerie a également soutenu la soi-disant "révolution sexuelle" de 1968. Les deux grands maîtres des deux plus grandes organisations maçonniques de France, Frédéric Zeller et Pierre Simon, étaient activement engagés avec certains de leurs membres dans les révoltes étudiantes parisiennes de mai 1968. Ledit grand maître Pierre Simon est devenu alors assesseur de la ministre Simone Veil, qui a légalisé l'avortement en France.

 

En 2012, le journal parisien Le Figaro a publié un dossier complet sur la franc-maçonnerie, et Le Figaro a laissé les meilleurs membres de la franc-maçonnerie s'exprimer sur son forum de presse. L'un de ces responsables maçonniques a déclaré ouvertement que les lois légalisant l'avortement, le soi-disant "mariage homosexuel" ou "mariage pour tous", et l'euthanasie ont été préparées dans les "laboratoires" maçonniques idéalistes, puis, avec l'aide du lobbying et par le biais de leurs membres au Parlement et au gouvernement, ils les ont fait adopter à travers la législation. Ceci peut être lu dans le journal Le Figaro de l'année 2012 (supplément LE FIGARO , 20-21 juillet 2012).

 

En raison de sa précision, l'analyse suivante donnée en 1894 par le pape Léon XIII sur l'essence, les principes et les actions de la franc-maçonnerie, peut difficilement être dépassée et elle reste pleinement valable:

 

"Il existe également un grand danger menaçant l'unité de la part de cette association qui porte le nom de francs-maçons, dont l'influence fatale a longtemps opprimé les nations catholiques en particulier. Favorisée par les agitations de l'époque, et insolente par sa puissance, ses ressources et son succès, elle sollicite tous les nerfs pour consolider son emprise et élargir sa sphère. Elle s'est déjà éloignée de ses cachettes, où elle a fait éclore ses complots, dans la foule des villes, et comme pour défier le Tout-Puissant, a installé son trône dans cette même ville de Rome, la capitale du monde catholique. Mais ce qui est le plus désastreux, c'est que, partout où elle a mis le pied, elle pénètre dans tous les rangs et départements du Commonwealth, dans l'espoir d'obtenir enfin un contrôle suprême. C'est, en effet, une grande calamité: car ses principes dépravés et ses desseins iniques sont bien connus. Sous prétexte de défendre les droits de l'homme et de reconstituer la société, elle attaque le christianisme; elle rejette la Doctrine révélée, dénonce les pratiques de Piété, les Sacrements Divins et toute chose sacrée comme superstition; elle s'efforce d'éliminer le caractère chrétien du mariage et de la famille et de l'éducation des jeunes, et de toute forme d'enseignement, public ou privé, et de déraciner de l'esprit des hommes tout respect pour l'autorité, qu'elle soit humaine ou divine. Pour sa part, elle prêche le culte de la nature et soutient que, selon les principes de la nature, la vérité et la probité et la justice doivent être mesurées et réglementées. De cette façon, comme cela est bien évident, l'homme est poussé à adopter des coutumes et des habitudes de vie semblables à celles des nations, mais plus corrompues à mesure que les incitations au péché sont plus nombreuses" (Lettre apostolique Praeclara gratulationis).

 

L'une des manières les plus astucieuses et donc sataniques de la lutte de la franc-maçonnerie contre son ennemi juré, c'est-à-dire contre l'Église catholique, consiste en l'infiltration dans l'Église. L'extrait suivant, reconnu par de nombreux historiens comme authentique et cité par Mgr Rudolf Graber (dans son livre Athanase et l'église de notre temps), des "Instructions" de la soi-disant "Haute Vente", une sorte de gouvernement central de La franc-maçonnerie européenne du XIXe siècle illustre cette vérité. Voici une citation de l'"Instruction permanente de l'Alta Vendita" :

 

"Le pape, quel qu'il soit, ne viendra jamais dans les sociétés secrètes; c'est aux sociétés secrètes de faire le premier pas vers l'Église, dans le but de les conquérir toutes les deux. La tâche que nous allons entreprendre n'est pas le travail d'un jour, d'un mois ou d'une année; elle peut durer plusieurs années, peut-être un siècle, mais dans nos rangs le soldat meurt et la lutte continue. Nous n'avons pas l'intention de gagner les papes à notre cause, d'en faire des néophytes de nos principes, des propagateurs de nos idées. Ce serait un rêve ridicule; et si les événements se révèlent d'une manière ou d'une autre, si les cardinaux ou les prélats, par exemple, de leur plein gré ou par surprise, entrent dans une partie de nos secrets, ce n'est pas du tout une incitation à désirer leur élévation au Siège de Pierre. Cette élévation nous ruinerait. L'ambition seule les aurait conduits à l'apostasie, les exigences du pouvoir les obligeraient à nous sacrifier. Ce que nous devons demander, ce que nous devons rechercher et attendre, comme les Juifs attendent le Messie, c'est un Pape selon nos besoins... Maintenant, pour nous assurer un Pape aux dimensions requises, c'est une question d'abord de le façonner... pour ce Pape, une génération digne du règne dont nous rêvons. Laisser de côté les personnes âgées et celles d'âge mûr; aller aux jeunes, et si c'est possible, même aux enfants. Vous vous inventerez, à peu de frais, une réputation de bons catholiques et de purs patriotes. Cette réputation mettra l'accès à nos doctrines au milieu du jeune clergé, mais aussi profondément dans les monastères. Dans quelques années, par la force des choses, ce jeune clergé aura dépassé - toutes les fonctions; ils formeront le conseil du souverain, ils seront appelés à choisir un Pontife qui régnera. Et ce Pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera nécessairement plus ou moins imprégné des principes italiens et humanitaires que nous allons commencer à mettre en circulation. Laissez le clergé marcher sous votre étendard, croyant toujours qu'il marche sous la bannière des clés apostoliques. Vous avez l'intention de faire disparaître le dernier vestige des tyrans et des oppresseurs; posez vos filets comme Simon Bar-Jona; déposez-les dans les sacristies, les séminaires et les monastères plutôt qu'au fond de la mer: et si vous ne vous dépêchez pas, nous vous promettons une prise plus miraculeuse que la sienne. Vous amènerez des amis autour de la Chaire apostolique. Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui ne devra être que peu pressée pour mettre le feu aux quatre coins du monde" (à l'origine dans Mgr Delassus, La Conjuration antichrétienne, Paris 1910, Tome III, pp. 1040-1046. Le texte intégral de "L'Instruction permanente de l'Alta Vendita" est également publié dans: Mgr Dillon, Grand Orient Freemasonry Unmasked, Dublin 1885, pp. 51 -56).

 

Que cette déclaration ne soit pas inventée peut être prouvée par la citation suivante d'un célèbre moderniste italien, qui en 1905 écrivait dans son livre: "Nous voulons organiser notre action [pour être] plus orientée vers les objectifs: une franc-maçonnerie catholique? Oui, exactement, une franc-maçonnerie des catacombes. Il faut tendre vers le but, réformer le catholicisme romain par un sens théosophique progressiste, à travers un pape, qui se laissera convaincre par ces idées" (A. Fogazzaro, Il Santo, Milano, 1905, p. 44 e 22) . Les faits montrent suffisamment que la franc-maçonnerie est le plus grand contraste imaginable avec la religion catholique. Par conséquent, en 1983, l'Église a fait la déclaration suivante, et toujours valable, à savoir par l'intermédiaire de la Congrégation de la Doctrine de la Foi:

 

"Le jugement négatif de l'Église en ce qui concerne l'association maçonnique reste inchangé car leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église et, par conséquent, leur appartenance reste interdite. Les fidèles qui s'inscrivent dans des associations maçonniques sont dans un état de grave péché et peuvent ne pas recevoir la sainte communion."

 

Le pouvoir de l'idéologie maçonnique dans la politique et la société a atteint aujourd'hui son apogée, où la franc-maçonnerie répand dans toute la société humaine une idéologie de destruction de la vie à l'aide de l'avortement et de l'euthanasie. Le concept et la réalité de la famille subissent un processus de destruction par le lavage de cerveau avec l'idéologie de genre, promulguée par l'État. Toute personne qui pense encore par elle-même, et en général chaque chrétien, doit - autant que possible - résister et défendre le bon sens et la loi divine, même au prix de la souffrance et des inconvénients.

 

En tant que chrétiens, nous devons savoir que le Christ est vainqueur de tout mal dans ce monde, que Dieu, et non la franc-maçonnerie, est le Seigneur de l'histoire. Nous appartenons à la communauté des vainqueurs, même si les ennemis du Christ, la franc-maçonnerie, nous regardent comme les vaincus. Notre foi catholique est plus forte que tous les produits pervers de la fantaisie et des intrigues de la religion maçonnique. Nous ne craignons que Dieu!

 

Cependant, en même temps, nous aurons, du fond du cœur, une véritable compassion pour les membres de la franc-maçonnerie, car ils ont été victimes d'une immense tromperie. Un franc-maçon est en fin de compte l'être humain le plus indigne, dont le salut éternel de son âme est le plus menacé. Que, à l'intérieur de l'Église, un mouvement se développe pour sauver les âmes des francs-maçons, qui sont nos semblables. Cela doit être fait avant tout par la prière du Rosaire et la vénération du Cœur Immaculé de Marie. Son Cœur Immaculé triomphera, comme elle nous l'a dit à Fatima; il triomphera également de la franc-maçonnerie et du communisme. Et par Marie, Dieu donnera à l'humanité et à son Église un temps de paix.

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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 13:01
https://www.catholicworldreport.com/2020/05/04/wanted-a-covid-19-vaccine-thats-safe-effective-and-moral/

https://www.catholicworldreport.com/2020/05/04/wanted-a-covid-19-vaccine-thats-safe-effective-and-moral/

( Extraits, traduction rapide )

 

Le sprint biopharmaceutique vers la production d'un vaccin COVID-19 sûr et efficace attire l'attention de tous. Certains experts prévoient que l'un des deux producteurs de vaccins sera le premier à atteindre la ligne d'arrivée: Sanofi-GSK avec son vaccin Sars-CoV ou Janssen Pharmaceutical (une filiale de Johnson & Johnson) avec son vaccin AdVac. Une analyse minutieuse des plates-formes de production respectives de ces candidats vaccins COVID-19 révèle leur disparité morale. Sanofi-GSK produit son vaccin à l'aide d'un virus modifié cultivé sur des cellules d'insectes. Pas de difficulté morale ici. Le vaccin Janssen, quant à lui, utilise un virus modifié cultivé sur des lignées cellulaires PER C6 développées à partir du tissu rétinien d'un bébé de 18 semaines, volontairement avorté. Problème moral certain ici. En exploitant la vie prénatale et en violant la dignité des restes fœtaux, la matrice de production du vaccin Janssen manque de l'intégrité morale qui devrait être au cœur de l'excellence scientifique.

 

Utilisation d'un vaccin dépendant de l'avortement et coopération au mal

 

Ainsi, une personne intéressée à faire le bien et à éviter le mal pourrait se demander: si le premier vaccin à passer les tests de sécurité et d'efficacité était produit au sein d'une plateforme dépendante de l'avortement, serait-il moralement licite de l'utiliser? Au bon moment, Ted, un solide pro-vie qui est très bon pour anticiper les dilemmes moraux, a appelé mon bureau récemment et a posé cette même question même: serait-il moralement acceptable pour moi d'être vacciné avec un vaccin COVID-19 (comme le Janssen vaccin, par exemple) lorsque sa production utilise des lignées cellulaires fœtales dérivées de tissus fœtaux avortés volontairement? En d'autres termes, mon acte d'utiliser un vaccin comme celui produit par Janssen Pharmaceutical m'impliquerait-il dans le mauvais acte de l'avortement?

 

Ma réponse à Ted s'est appuyée sur les directives de l'Église sur l'utilisation de vaccins dépendants de l'avortement de l'Académie pontificale pour la vie (Réflexions morales sur les vaccins préparés à partir de cellules dérivées de fœtus humains avortés , 2005) et sur les instructions de la Congrégation pour la doctrine de la foi (Dignitas Personae, 2008). J'ai cadré mon analyse de la question de Ted dans ce scénario hypothétique: le vaccin Janssen dépendant de l'avortement est le "gagnant" du COVID-19 et Ted a déjà été vacciné.

 

[...]

 

La lettre de 2005 de l'Académie pontificale pour la vie sur les vaccins infantiles dépendants de l'avortement est très claire sur le devoir de s'opposer à ces vaccins moralement contaminés: "Il appartient aux fidèles et aux citoyens de conscience droite (pères de famille, médecins) de s'opposer , même en faisant une objection de conscience, aux attaques de plus en plus répandues contre la vie et à la 'culture de la mort' qui les [les vaccins dépendants de l'avortement] sous-tend". Dignitas personae est tout aussi énergique: "par exemple, face au danger pour la santé des enfants, les parents peuvent autoriser l’utilisation d’un vaccin pour la préparation duquel on s’est servi de lignées cellulaires d’origine illicite, restant sauf le devoir de tous d’exprimer leur propre désaccord à ce sujet et de demander que les systèmes de santé mettent à leur disposition d’autres types de vaccins."

 

Par conséquent, pour éviter toute forme de coopération passive en matière d'avortement, Ted doit s'acquitter de son devoir correspondant de dénoncer publiquement les vaccins Janssen dépendants de l'avortement et / ou de faire pression pour un vaccin alternatif sans avortement.

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Publié par Ingomer - dans Religion Sciences
9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 11:45
https://medias-catholique.info/privation-de-lassistance-a-la-messe-labbe-dejean-denonce-la-republique-maconnique/36183

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Un prêtre de la FSSP courageux et qui pense tout haut ce qu’il ne faut pas dire sous peine d’être réprouvé.

 

C’était dimanche 3 mai à la messe en direct sur Youtube célébrée par l’abbé Dejean (FSSP Nantes).

 

Sermon en vidéo et audio de 6 minutes censurée par les autorités de la FSSP. Sermon en video sur Gloria.Tv, ci-dessous.

 

Il a osé pointer du doigt la racine du mal de notre société : la franc-maçonnerie responsable de la Révolution française et des pires maux de notre société, dénoncée avec vigueur et constance par de nombreux papes précédant ceux de Vatican II. Il accuse la république d’interdire le culte pendant qu'elle aggrave l'avortement et l'euthanasie.

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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 11:31
https://www.lifesitenews.com/blogs/when-he-was-a-cardinal-pope-benedict-said-freemasonry-is-the-greatest-danger-to-the-church

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4 mai 2020 ( LifeSiteNews ) - Le Dr Robert Moynihan, rédacteur en chef de la revue catholique Inside the Vatican, a révélé le 23 avril qu'il avait eu une conversation avec le cardinal Joseph Ratzinger (qui deviendra plus tard le pape Benoît XVI) sur le "plus grand danger pour l'Église", et il raconte que Ratzinger a déclaré: "C'est la franc-maçonnerie." Ces mots ont une importance particulière à la lumière des récents mots du pape Benoît XVI sur la "dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes" qui suscitent une "crainte du pouvoir spirituel de l'Antichrist".

 

Examinons d'abord ici le rapport complet de Moynihan sur cette conversation mémorable.

"Je me souviens d'une conversation que j'ai eue avec le cardinal Ratzinger quelques années avant qu'il ne devienne pape", écrit Moynihan sur son site Internet. "Nous étions dans son appartement, non loin de la porte Sainte-Anne. Nous discutions de son conflit avec le cardinal Walter Kasper à propos de la question de l'Église universelle et de l'Église particulière qui était très médiatisée à l'époque. J'ai demandé au Cardinal où se situe le plus grand danger pour la foi catholique authentique. "Est-ce en nous-mêmes, nos propres péchés et faiblesses. Est-ce là le plus grand danger pour l'Église ou est-ce autre chose, un ennemi extérieur?"

Moynihan poursuit: "Il m'a regardé directement dans les yeux puis après un moment de pause, comme s'il réfléchissait, il a dit: "C'est de la franc-maçonnerie."

"Je n'ai jamais oublié cette conversation car c'était [un] point fixe qui a mis un terme à une longue série de questions qui m'avaient préoccupé jusqu'à cette réunion et m'ont inquiété depuis."

Ce rapport nous arrive parce que le Dr Moynihan a reçu une lettre d'un de ses lecteurs préoccupé par le fait que ces derniers temps, les francs-maçons tentent de saper l'interdiction de la franc-maçonnerie de l'Église catholique.

Cette révélation de la part du Dr Moynihan est particulièrement importante à la lumière du fait que le pape Benoît XVI, dans des commentaires récents à son biographe Peter Seewald, a parlé du "pouvoir spirituel de l'Antichrist" dont beaucoup ont peur, en particulier en s'opposant à l'agenda moderne de l'avortement, de l'homosexualité et de la fécondation in vitro. Il a parlé d'une "dictature mondiale d'idéologies apparemment humanistes".

"Aujourd'hui, on est excommunié par la société si on s'y oppose [à cette "dictature"]", a déclaré Benoît à Seewald pour son nouveau livre Benedict XVI: a Life (publié d'abord en allemand par Droemer Verlag).

"La société moderne est en train de formuler un credo anti-chrétien, et si l'on s'y oppose, on est puni par la société d'excommunication", a-t-il poursuivi. "La crainte de cette puissance spirituelle de l'Antichrist n'est alors que plus que naturelle, et elle a vraiment besoin de l'aide de prières de la part d'un diocèse tout entier et de l'Église universelle pour y résister."

Afin de comprendre d'où viennent certains éléments de cette "dictature mondiale", nous pouvons nous tourner vers Mgr Athanasius Schneider, qui a fait, en 2017, une conférence sur l'histoire de la franc-maçonnerie vieille de 300 ans. Il a prononcé cette allocution pour l'organisation Kirche in Not, une fondation pontificale. Mgr Schneider a aimablement fourni à LifeSiteNews un manuscrit anglais de cette conférence.

Dans cet exposé, Mgr Schneider a décrit les caractéristiques de la franc-maçonnerie sur la base de multiples sources savantes. Après les avoir décrites en détail, il a conclu: "En fait, la franc-maçonnerie est l'anti-Eglise parfaite, où tous les fondements théologiques et moraux de l'Eglise catholique sont transformés en leur contraire! Un franc-maçon a déclaré à sa sœur lors d'une conversation privée: 'Savez-vous ce que nous, les francs-maçons, sommes en fait? Nous sommes l'anti-Eglise.'"

Selon l'évêque Schneider, la franc-maçonnerie a également promu "la soi-disant 'révolution sexuelle' de 1968." Il explique: "Les deux grands maîtres des deux plus grandes organisations franc-maçonniques de France, Frédéric Zeller et Pierre Simon, étaient avec certains de leurs membres activement engagés dans les révoltes étudiantes de Paris en mai 1968. Ledit grand maître Pierre Simon devint alors assesseur du ministre Simone Weil, qui a légalisé l'avortement en France."

Plus loin sur ce sujet, Mgr Schneider déclare que les francs-maçons ont joué un rôle crucial dans la promotion de l'avortement, du "mariage" homosexuel et de l'euthanasie en France.

Ici, Schneider souligne qu'"en 2012, le journal Paroissial Le Figaro a publié un dossier complet sur la franc-maçonnerie et Le Figaro a laissé les meilleurs membres de la franc-maçonnerie s'exprimer sur son forum de presse. Un de ces responsables franc-maçonniques a déclaré ouvertement que les lois sur la légalisation de l'avortement, du soi-disant "mariage de même sexe" ou du "mariage pour tous" et de l'euthanasie ont été préparées dans les "laboratoires" idéalistes de la franc-maçonnerie et qu'avec l'aide du lobbying et de leurs membres au parlement et au gouvernement, elles ont été alors poussé à travers la législation."

Mgr Schneider donne également la référence exacte à ce numéro du journal français, affirmant que "ceci peut être lu dans le journal Le Figaro de l'année 2012 (supplément LE FIGARO, 20-21 juillet 2012)".

Le cardinal Ratzinger était déjà dans les années 1980 si préoccupé par la nature et le travail de la franc-maçonnerie qu'il élabora une déclaration pour la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont il était alors le préfet, qui répétait l'interdiction de longue date de l'Église sur la franc-maçonnerie. Autrement dit, il réaffirma que les catholiques ne peuvent pas être membres de la franc-maçonnerie. Le 26 novembre 1983, Ratzinger signa un document qui déclare: "Par conséquent, le jugement négatif de l'Église en ce qui concerne l'association maçonnique reste inchangé puisque leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église et, par conséquent, l'appartenance à eux reste interdite. Les fidèles qui s'inscrivent à des associations maçonniques sont dans un état de grave péché et peuvent ne pas recevoir la sainte communion."

Ce document a vu le jour parce que le nouveau Code de droit canonique promulgué cette année-là sous le pape Jean-Paul II manquait étonnamment d'interdiction explicite de la franc-maçonnerie. Il ne mentionne pas le nom de la franc-maçonnerie lorsqu'il dit : "Quiconque adhère à une association qui complote contre l'Église doit être puni d'une peine juste; celui qui fait la promotion ou prend ses fonctions dans une telle association doit être puni d'un interdit."

Le Dr Ingo Dollinger a joué un rôle important pour rétablir clairement l'interdiction de la franc-maçonnerie de 1983. Il était un prêtre allemand d'Augsbourg qui avait dirigé les discussions entre la Conférence épiscopale allemande et les loges franc-maçonniques entre 1974 et 1980, à la fin desquelles se trouvait la déclaration des évêques allemands selon laquelle l'appartenance à une loge franc-maçonnique est "incompatible" avec la La foi catholique (voir ce rapport pour une description plus détaillée du père Dollinger). Selon son secrétaire particulier, Dollinger, après avoir vu l'ambiguïté du Code de droit canonique de 1983, approcha ensuite le cardinal Ratzinger, qui mit en place une commission afin d'émettre la clarification susmentionnée, avec l'approbation du pape Jean-Paul II.

Ainsi, cette déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1983 insistant sur le fait que la franc-maçonnerie est incompatible avec la foi catholique est une preuve supplémentaire que le cardinal Ratzinger, en effet, était au courant du travail de la franc-maçonnerie. Il est donc important de savoir qu'il pensait, à un moment de sa vie, que la franc-maçonnerie était le plus grand danger pour l'Église.

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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 10:45

La laïcité c'est (aussi...) dans ce sens-là ! "Lettre ouverte d'un curé indigné à MM. Édouard PHILIPPE et Christophe CASTANER".

 

"[...] Question fondamentale. Pourquoi des syndicats d'enseignants, pourquoi des syndicats de transports sont-ils hostiles à la reprise ? Parce qu'ils savent que les gens vont se toucher et qu'il n'y aura aucune distanciation. Pourquoi ces personnes ne veulent pas et que vous, vous voulez? Et pourquoi lorsque nous, nous voulons et que nous pouvons avoir de véritables protections, pourquoi vous ne voulez pas?"

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Publié par Ingomer - dans Religion
9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 10:02

Deux articles de presse parlent des lliens entre les labos et les conseils "scientifiques" d'Emmanuel Macron : 

https://www.marianne.net/societe/118000-euros-de-msd-116000-euros-de-roche-faut-il-s-inquieter-des-liens-entre-labos-et

https://www.marianne.net/societe/118000-euros-de-msd-116000-euros-de-roche-faut-il-s-inquieter-des-liens-entre-labos-et

118.000 euros de MSD, 116.000 euros de Roche : faut-il s’inquiéter des liens entre labos et conseils scientifiques ?

Marianne

Par Étienne Girard

Publié le 03/04/2020 à 18:08

 

Les experts-médecins des conseils scientifiques chargés d'éclairer Emmanuel Macron pendant la crise du coronavirus ont touché 450.000 euros des firmes pharmaceutiques ces cinq dernières années. Faut-il s'inquiéter pour leur indépendance ? Eléments de réponse.

Souvenez-vous de Jean-Jacques Mourad. Pendant la campagne présidentielle de 2017, ce cardiologue était l’un des conseillers santé d’Emmanuel Macron. Il avait démissionné après avoir été accusé de conflit d’intérêts, pour avoir touché quelque 80.000 euros d’avantages du laboratoire Servier, en trois ans et demi. Et ce, alors que son candidat plaidait pour le remboursement des médicaments contre la tension artérielle, spécialité du groupe pharmaceutique.

Trois ans plus tard, rien n’a changé dans le microcosme médical. Parmi les experts des conseils scientifiques chargés de conseiller le chef de l’Etat sur la crise du coronavirus, plusieurs ont des liens d’intérêts importants avec les laboratoires. L’un d’entre eux s’est vu verser … 251.327 euros d’avantages de la part des firmes, entre 2014 et 2019, selon les chiffres de la base publique Transparence santé. Ces relations d’argent n’empêchent pas l’indépendance d’esprit, mais interrogent dans la mesure où une étude universitaire publiée en novembre 2019 a montré que les médecins liés aux industriels du secteur prescrivent plus de médicaments que les autres. Car la réponse au coronavirus passera aussi par des choix qui impliquent les multinationales du secteur.

 

En cinq ans, entre les déjeuners, les dîners, les hébergements à l’hôtel, les frais de transport et les honoraires, les industriels ont payé pour 449.389 euros d'avantages à neuf experts du conseil scientifique placé auprès d’Emmanuel Macron ainsi que du Comité analyse et expertise (Care) chargé de l’éclairer sur les questions purement scientifiques liées au Covid-19. Ce qui recouvre des situations très différentes, dont certaines témoignent d’un compagnonnage suivi entre les médecins et les fabricants de médicaments. Largement en tête des firmes les plus généreuses, on retrouve l’Américain Merck Sharp and Dohme (MSD) et le Suisse Roche, deux laboratoires en pointe dans la recherche contre le coronavirus. MSD, qui a accordé 118.883 euros aux experts, fait partie des dix groupes qui ont annoncé mettre en commun leurs molécules afin de trouver un traitement. Quant au laboratoire Roche, donateur de quelques 116. 286 euros d’avantages en cinq ans, il vient de faire savoir qu'il a mis en place un nouveau test rapide de dépistage du Covid-19. Soit précisément les tests sur lesquels comptent le gouvernement pour augmenter les capacités de dépistage du pays.

 

Déclarations incomplètes

 

Un registre de déport en cas de conflit d’intérêts est-il prévu au sein des conseils d’expert ? L'oncologue Jean-Philipp Spano, un des représentants du Care, nous indique que ses membres « sont actuellement en train de remplir des déclarations publiques d’intérêts. Ces déclarations seront rendues publiques d’ici le début de la semaine prochaine». Il précise que « ces DPI font l’objet d’une relecture par les ministères chargés de la santé et de la recherche, qui pourront demander le déport de certains membres du CARE lorsque cela est nécessaire, y compris pour des liens passés avec des industriels, même réalisés ponctuellement, et ce pour des raisons éthiques ». Reste à savoir de quelle façon ces règles seront appliquées.

 

Quant au conseil scientifique, son président, Jean-François Delfraissy, n’a pas pu nous répondre dans les délais. Il a assuré à nos confrères de Mediapart qu'un registre de déport sera bientôt mis en place. Les membres de l’instance ont par ailleurs rempli une déclaration publique d’intérêts, publiée sur un site dédié. Problème, il suffit de comparer avec la base Transparence santé pour s’apercevoir que plusieurs praticiens… ne déclarent pas tous leurs liens.

 

1,36 milliard par an

 

Les relations entre les laboratoires et les médecins sont loin d’être étanches. En 2018, les industriels pharmaceutiques ont ainsi versé quelque 1,36 milliard d'euros d’avantages aux professionnels de santé, a révélé une enquête de la presse quotidienne régionale. Une vieille habitude du secteur. « Il y a une culture du lien avec les labos, les médecins y sont biberonnés dès leurs études. Les représentants des firmes viennent dans les services, distribuent des invitations, ils font partie du paysage », note le médecin généraliste Pierre Frouard, co-auteur d’une étude de l’Université Rennes 1 sur les prescriptions des médecins et leurs liens avec les lobbys, en novembre dernier. Cette étude, publiée dans le prestigieux British Medical Journal, a montré que les médecins qui reçoivent des cadeaux de l’industrie pharmaceutiques prescrivent… plus et moins bien, par rapport aux indicateurs de l’Assurance maladie. « Et puis il y a un autre élément, ajoute Pierre Frouard. Qui relève plutôt du bon sens. Si ça n'était pas efficace, les firmes ne mettraient pas autant d'argent dans le lobbying ».

 

En France, il existe même une corporation entièrement tournée vers cette pratique, celle des "visiteurs médicaux". Ces lobbyistes de porte-à-porte rendent visite aux praticiens, parfois sans rendez-vous, pour leur proposer des médicaments, des formations ou des études. Plusieurs médecins nous indiquent qu'il n'est pas rare de les croiser... dans les couloirs des hôpitaux, dans lesquels ils se rendent pour solliciter un échange rapide avec les professionnels. Dans de nombreux CHU, des petits-déjeuners ou déjeuners "de service" sont en outre régulièrement organisés avec ces représentants des firmes. Jusqu'à une période récente, ils pouvaient même solliciter les internes, au statut d'étudiant.

 

Depuis 2014, les industriels peuvent par ailleurs financer la formation continue des médecins. Et aussi les initiatives des associations qui apportent des médicaments dans les pays pauvres, comme nous le raconte un professeur d'un grand hôpital parisien, qui a participé à plusieurs actions de ce type, notamment en Afrique. De quoi les rendre incontournables.

 

Avant même l'étude de l'Université Rennes 1, l’affaire du Mediator a montré les effets que pouvait avoir le lobbying médical. Pendant 37 ans, le médicament de Servier, aujourd’hui suspect d’avoir provoqué de nombreuses pathologies, a été commercialisé, avec l’aval de toutes les autorités sanitaires, dont certains des responsables avaient des relations d’affaires avec le laboratoire. A l’automne 2011, le ministre de la Santé Xavier Bertrand a fait voter une nouvelle loi, dont il présentait les objectifs en ces termes devant l’Assemblée nationale : « S’il est vrai que, au fil des années, des progrès ont été réalisés, ils se sont révélés notoirement insuffisants (…) La lutte pour la transparence, la lutte contre les conflits d’intérêts passent par deux voies : l’indépendance des experts et l’organisation d’une procédure d’expertise transparente et collégiale. » C’est ce texte qui a institué la publication des avantages consentis par les firmes sur Transparence Santé.

 

450.000 euros pour neuf médecins

 

Ce qui n’a pas dissuadé les industriels de continuer à fréquenter les praticiens. Pierre Frouard explique que « les deux cibles prioritaires des firmes sont d’une part les médecins qui prescrivent des médicaments et d’autre part les leaders d’opinion, qui assurent la crédibilité de leurs recherches ». Les experts des deux comités placés auprès du président de la République appartiennent à cette dernière catégorie. Le conseil scientifique est chargé des éclairages immédiats (le confinement, les hospitalisations) tandis que le Care se concentre sur les questions purement scientifiques, à plus longue échéance. Et l’on constate que les firmes pharmaceutiques, qui se démènent pour trouver des solutions contre le coronavirus, sont particulièrement bien introduites auprès de ces médecins stars. Près de 450.000 euros ont ainsi été dépensés par les industriels pour… neuf médecins de ces deux instances.

 

Des conflits d’intérêts pourraient potentiellement surgir. Hors les cas de MSD et Roche, l’ensemble ou presque des dix premiers donateurs participent à la recherche contre le coronavirus. Johnson & Johnson (22.487 euros d’avantages versés), Sanofi (18.551 euros), Abbvie (14.706 euros), GSK (15.412 euros) ou Gilead (9.096 euros) figurent parmi les candidats à un traitement contre le Covid-19. Les filiales françaises de ces labos seraient par ailleurs concernées par d’éventuelles réquisitions de médicaments. Dans son avis du 23 mars, le Conseil scientifique aborde le thème des pénuries de « dispositifs médicaux » et « insiste » sur la « responsabilité de tous les acteurs de santé ». Sans s’avancer vers une solution politique précise.

 

[...]

 

D’autres médecins actifs médiatiquement sont également liés à certaines entreprises. Il en est ainsi de Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine. Le 28 mars, elle était invitée à présenter la situation des hôpitaux à la conférence de presse du gouvernement. Parce qu’elle a critiqué la méthodologie de l’étude du professeur Raoult sur l’hydroxychloroquine, certains internautes l’ont immédiatement suspectée de rouler pour la firme Gilead, qui prépare un traitement contre le coronavirus. Sa fiche sur Transparence santé indique bien qu’elle a reçu des avantages de la part du laboratoire américain (20.486 euros en cinq ans), mais moindres par rapport aux largesses d’Abbvie (23.111 euros) et surtout MSD (57.932 euros).

 

[...]

 

Ces relations suivies entre les médecins et les labos doivent-elles nourrir une quelconque suspicion à l’encontre de ces professionnels de santé ? A en croire Pauline Londeix, fondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques de médicaments, s'il ne faut pas tomber dans la paranoïa sur les cas personnels, le fonctionnement du secteur reste problématique : « Avoir des liens d’intérêts n’empêche pas l’honnêteté, n’empêche pas la compétence. Mais quand l’industrie finance un secteur à un niveau trop important, il faut quand même se demander si ça ne pose pas un biais quelque part ». D'où l'idée de renforcer les pratiques de déport pour les médecins qui influencent les politiques publiques.

Deuxième article :

 

Covid-19: les conseillers du pouvoir face aux conflits d’intérêts

Mediapart

 

Plusieurs médecins des deux conseils scientifiques qui accompagnent le gouvernement sur les choix stratégiques à faire pour affronter le Covid-19 ont des liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique. Certains labos ont, selon nos informations, dépensé des dizaines de milliers d’euros. Des règles de déport sont en discussion.

 

Plusieurs médecins du conseil scientifique qui, depuis le 10 mars, "éclaire" le gouvernement sur les mesures à prendre pour faire face à la pandémie ont un lien d’intérêts qui pose question avec l’industrie pharmaceutique.

https://www.mediapart.fr/journal/france/310320/covid-19-les-conseillers-du-pouvoir-face-aux-conflits-d-interets?onglet=full

https://www.mediapart.fr/journal/france/310320/covid-19-les-conseillers-du-pouvoir-face-aux-conflits-d-interets?onglet=full

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Publié par Ingomer - dans Démocrature - caste - oligarchie - empire