Le professeur Xavier Ducrocq, chef du service de neurologie du CHR de Metz-Thionville, a rétabli le 2 juillet dernier la vérité médicale sur le cas Vincent Lambert : l'homme, dont l'euthanasie a débuté mardi 2 juillet au matin, n'était pas "en fin de vie" ou en situation d'obstination déraisonnable. Son cas était stable. "Arrêter ses traitements", a simplement été le laisser mourir de faim et de soif. (Source )
Vincent Lambert est mort ce matin (Source Le Figaro). Qu'il repose en paix.
Le 28 juin, la Cour de cassation statua qu'une juridiction inférieure n'avait pas la compétence légale pour ordonner la réinsertion de ses sondes d'alimentation. Le 2 juillet, des médecins informèrent la famille de Lambert par courrier électronique qu'ils allaient arrêter de le nourrir et de l'hydrater.
La peine capitale et la torture viennent d'être rétablies en France, suite à une décision de "justice", Vincent Lambert a été mis à mort pour aucun crime, si ce n'est d'être dans un handicap lourd, mais stable. La méthode d'exécution aura été la privation d'eau et de nourriture jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Le CHU de Reims a entériné sa "solution" avant que le CDPH de l'ONU ne se prononce. Il n'y avait pourtant pas d'urgence à ce que l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert soient interrompues, et cela que l'on considère qu'il n'était plus qu'un corps sans conscience ou non... Ce que personne ne pouvait dire.
Ce qui est difficilement compréhensible et explicable, c'est que depuis 2011 où Vincent Lambert était au CHU de Reims, il n'ait jamais été tenté de le transférer dans un centre spécialisé pour qu'il puisse être apprécié si des soins (au-delà de l'alimentation et de l'hydratation) pouvaient lui faire faire des progrès. Au cours de toutes ces années, et alors que les parents de Vincent Lambert ont demandé plusieurs fois son transfert et que sept centres avaient répondu favorablement à son accueil, cela ne leur fut jamais accordé. Pourquoi ? Quelle pouvait être la volonté qui cherchait à maintenir de force Vincent Lambert au CHU de Reims ? Son transfert dans un des sept centres qui ont répondu favorablement pour l'accueillir aurait pu être essayé. Cela aurait pu donner un élément supplémentaire pour décider...
Prétendre que Vincent Lambert était "en état végétatif" et "sous sédation profonde" durant les neuf jours de son agonie, et qu''il ne ressentait donc pas la privation de nourriture et d'eau est pure supposition. Aucun neurochirurgien, aucune personne qualifiée, personne ne peut dire que Vincent ne souffrait pas pendant les neuf jours de la mise à mort, personne ne peut dire non plus s'il n'était pas capable d'entendre ce qu'on lui disait. Personne jusqu'à preuve du contraire n'est revenu d'une sédation profonde pour nous dire qu'il ne ressentait rien d'avoir été privé d'eau et d'alimentation pendant neuf jours.
Les médecins doivent soulager les douleurs, soigner et guérir quand cela est possible. Or dans le cas de la mise à mort de Vincent Lambert par arrêt de l'alimentation et de l'hydratation, l'absence d'hydratation et d'alimentation des reins a provoqué un arrêt cardiaque. Conclusion : la nutrition-hydratation artificielle constitue désormais aujourd'hui, sur le plan médical, une "obstination déraisonnable" (termes de loi Leonetti de 2005). Une personne très sévèrement handicapée, mais qui serait pourtant en état stable dans son handicap, constitue dorénavant une situation de "fin de vie"... Chacun jugera. Il s'agit d'un signal très inquiétant envoyé aux personnes en situation de handicap, et leurs proches. C'est une remise en cause dramatique du serment d'Hippocrate, faisant du respect de la dignité de tout être humain, des plus vulnérables en particulier, un socle infrangible.
Dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les cas stables, similaires à celui de Vincent Lambert mais qui nécessitent une aide pour s'alimenter, se laver ou s'habiller seuls, sont très nombreux. Une société qui en arrive à éliminer ces personnes est-elle digne ? Triste jour pour notre civilisation. L'eugénisme est en marche (avortement, euthanasie, suppression des soins pour des personnes malades mais en état stable...)
« Nous voudrions rappeler à nos concitoyens que devenir dépendant des autres pour des soins ou pour les actes de la vie ordinaire ne signifie pas perdre sa dignité », ont tenu à rappeler les responsables religieux rémois dont le rabbin Amar, l’imam Aomar Bendaoud et l’archevêque Eric de Moulins-Beaufort, dans une déclaration commune. Soulignant que la situation de Vincent Lambert « était singulière » et que « les décisions prises à son sujet ne peuvent donc être transposées telles quelles à des cas apparemment analogues », ils ont rappelé que « croyants en la vie éternelle, nous affirmons que la vie humaine est bien plus que la vie corporelle mais se joue pourtant dans la condition corporelle ». (Source)
Dans cette affaire, ce sont les croyances franc-maçonniques qu'on impose à la société. Ce ne sont pas les croyances chrétiennes, musulmanes ou juives.