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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 12:27

DrapeauLes Québécois n'ont jamais rejeté la religion catholique. C’est ce que viennent confirmer les maisons de sondage jour après jour. Et pourtant, à écouter les discours dans nos médias, « on » n’en finit plus d’affirmer qu’« on » a mis la religion dehors volontairement.

 

[...]

ON?



Pas la majorité du peuple québécois, mais une petite élite athée regroupée autour du Mouvement laïque québécois qui n’a jamais toléré l’existence d’une transcendance reconnue par la population et travaille depuis des décennies à éradiquer progressivement les traces du christianisme sur le territoire québécois. Le procès fait par le Mouvement laïque québécois contre le Maire Tremblay et la prière traditionnelle centenaire à l’hôtel de ville en est un exemple flagrant, alors que la majorité de la population approuve la résistance du maire Tremblay.

Rappelons que le premier ministre Lesage affirmait avoir perdu ses élections aux mains de Daniel Johnson père parce qu’il avait retiré des mains du clergé le contrôle de l’éducation et que la perte de confessionnalité des commissions scolaires et des écoles s’est faite contre la volonté majoritaire de la population québécoise. De même pour l’instauration du cours d’Éthique et Culture religieuse que le bon sens populaire n’a jamais et n’aurait jamais demandé…

Ce qui est très étonnant dans ce débat, c’est justement le discours de réécriture de l’histoire sur la Révolution tranquille faite par « les Québécois »… Non, jamais les Québécois n’ont voulu l’exclusion de leur religion chrétienne.

Seul un petit groupe d’intellectuels intolérants s’est arrogé le droit de parler au nom des « Québécois ». Il est étonnant que des journalistes et des éditorialistes bien renseignés feignent de s’en étonner…



(L'éditorialiste André Pratte) Sur le site du journal La Presse du 24 septembre 2013 :



" (...)
Cela dit, l’opinion de la majorité «de souche» n’est pas dépourvue de paradoxes. Par exemple, l’extraordinaire attachement au catholicisme. Je sais bien que cette attachement est de nature culturelle plutôt que religieuse. Nous aimons les traditions, le rappel de notre histoire, l’architecture imposant des églises. Néanmoins, comme le Québec est censé avoir rompu radicalement avec l’Église, je trouve étonnant que, selon notre récent sondage CROP:

- 78% des Québécois trouvent «important de préserver les symboles historiques catholiques;

- 56% estiment que «la religion catholique devrait avoir un statut spécial au Québec.


Où est passée notre colère contre les curés qui, selon nos historiens et nos souvenirs, nous auraient si durement dominés? N’aurions-nous pas dû souhaiter la disparition de tout ce qui nous rappelle cette époque supposément pénible?

 

 

(...) Pourtant, toujours selon le sondage CROP:



- 62% des Québécois disent appartenir à une religion. «Appartenir», ce n’est pas rien.



- 61% des personnes interrogées affirment que «ma religion est importante pour moi». De quelle religion parlent-elles? Du catholicisme? Je pensais qu’on l’avait rejeté…



(...) Chose certaine, le Québécois moyen ne semble pas aussi éloigné de la religion, catholique ou autre, qu’on l’entend souvent dire. (...)

(...) Pourtant, toujours selon le sondage CROP:
 
- 62% des Québécois disent appartenir à une religion. «Appartenir», ce n’est pas rien.
 
- 61% des personnes interrogées affirment que «ma religion est importante pour moi». De quelle religion parlent-elles? Du catholicisme? Je pensais qu’on l’avait rejeté…
 
(...) Chose certaine, le Québécois moyen ne semble pas aussi éloigné de la religion, catholique ou autre, qu’on l’entend souvent dire. (...) 
- See more at: http://www.cqv.qc.ca/fr/les-quebecois-nont-jamais-rejete-la-religion-catholique-et-chretienne-de-nouveaux-sondages-le-confir#sthash.uaT57G5d.dpuf

 

Source: http://blogues.lapresse.ca/edito/2013/09/24/nos-paradoxes-religieux/

 

 

 

Peut-être que la minorité du « ON » devrait cesser de s'imaginer qu'elle parle au nom du peuple québécois? Et ce « ON », selon les sondages, c'est le laïc intolérant et fermé, flirtant avec le Mouvement laïc québécois, dont le sociologue Guy Rocher, prix Condorcet 2009, est l'illustration...

 

 

 

(Guy Rocher, co-auteur du rapport Parent que la population avait rejeté, est l'un des propagateur de la fable « historique » sur le « rejet » de la population québécoise de la foi chrétienne.)

 

 

Source : http://www.cqv.qc.ca/fr/les-quebecois-nont-jamais-rejete-la-religion-catholique-et-chretienne-de-nouveaux-sondages-le-confir via http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=733557

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:53

 

 

 

François hollande sur la croissance : «il y a quelque chose qui se passe»

Malgré l'annonce tonitruante, le 14 août dernier, d'un rebond de la croissance (dû à un hiver plus froid) (+0,5%), malgré la "boîte à outils" d'un François Hollande qui affirmait le 14 juillet, "la reprise est là", le 8 août "il y a quelque chose qui se passe"..., la hausse des défaillances d'entreprises s'est plus que confirmée cet été (+ 4,4 %) ! Résultat : 174.000 emplois en moins sur un an !

Au 21 septembre 2013, la croissance ne démarre toujours pas...

 

 

Le Figaro: Niveau record des défaillances d'entreprises cette année

Photo : 14 juillet: pour François #Hollande, la "reprise, elle est là" LA PREUVE EN IMAGE !

Malgré la bonne surprise du rebond de la croissance au deuxième trimestre (+ 0,5 %), après six mois de repli, peut-on pour autant parler de reprise en France? Pas encore au regard de la hausse des défaillances d'entreprises observée sur le début de l'année (+ 2,1 % au premier semestre) et qui s'est plus que confirmée cet été (+ 4,4 %), se traduisant par la destruction de 174.000 emplois sur un an, indique Euler Hermes, le leader mondial de l'assurance-crédit. 

[...] Toutes les régions, sauf trois (Paca, Limousin et Basse-Normandie), sont touchées et la majorité des secteurs d'activité sont concernés, avec en particulier des niveaux de défaillances records dans l'hébergement restauration (+ 16,4 %), les services aux entreprises (+ 11,5 %), le commerce automobile (+ 10,2 %), le commerce de détail (+ 8 %) et les services aux particuliers (+ 7,4 %).


 

[...] Malgré la mise en place par le gouvernement d'une «boîte à outils» pour encourager l'investissement (Bpifrance, CICE, CIR, Programme investissement avenir, réforme du code des assurances…), les entreprises restent sous pression avec un taux de marge au plus bas.


Source: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/02/20002-20131002ARTFIG00255-niveau-record-des-defaillances-d-entreprises-cette-annee.php/#xtor=AL-155

via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/603404829703344

 

. "La reprise est là" (François Hollande, 14 juillet 2013)

. François Hollande sur la croissance : «il y a quelque chose qui se passe» (8 août 2013)

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 09:49

Une catholique mexicaine, mère de neuf enfants, qui a connu le cardinal Bergoglio quand il était archevêque de Buenos Aires, écrit au pape François pour lui exprimer sa perplexité face à ses prises de position ambivalentes et lui demander d'appeler "le pain, pain et le vin, vin, péché, péché et vertu, vertu".

 

Perplexité
Une lettre au Pape François

Je partage avec vous (ndt: les lecteurs du blog) la lettre que j’ai envoyée ce matin à notre Pape François. Je pense qu’il la recevra d’ici deux jours à partir d’aujourd’hui.

Huixquilucán, Mexique, le 23 septembre 2013
---

Très cher Pape François,

J’ai beaucoup de plaisir à avoir cette opportunité de te saluer.
Tu ne te rappelles sûrement pas de moi et je le comprends, car, en voyant tant de personnes chaque jour, il doit être très difficile pour toi de te rappeler les personnes avec lesquelles tu as dialogué, et vécu un instant de ta vie.
Tout au long des dernières 12 années, nous nous sommes rencontrés, toi et moi, plusieurs fois, dans des réunions, des rencontres et des congrès de l’Église, qui se sont déroulés dans des villes d’Amérique centre et du sud sur différents sujets (communication, catéchisme, éducation), ce qui m’a donné l’occasion de vivre avec toi plusieurs jours, en dormant sous le même toit, en partageant la même salle à manger et jusqu’à la même table de travail.
À cette époque tu étais l’archevêque de Buenos Aires et j’étais la directrice d’un important média catholique. Maintenant tu n’es rien de plus et rien de moins que le Pape et moi… seulement une mère de famille, chrétienne, avec un époux très bon et neuf enfants, qui donne des cours de mathématiques et qui essaie de collaborer le mieux qu’elle peut avec l’Église, du lieu où Dieu l’a mise.
De ces réunions auxquelles nous nous sommes trouvés ensemble, il y a déjà quelques années, je me rappelle que, à plus d’une occasion, tu t’es adressé à moi en me disant : « Fillette, appelle-moi Jorge Mario, nous sommes amis », à quoi j’ai répondu apeurée : « En aucune façon, M. le Cardinal ! Dieu me préserve de tutoyer l’un de ses princes sur la Terre ! »

Maintenant, au contraire, oui, j’ose te tutoyer, car tu n’es plus le Card. Bergoglio, mais le Pape, mon Pape, le doux Christ sur la terre, à qui j’ai la confiance de m’adresser comme à mon propre père.
Je me suis décidée à t’écrire parce que je souffre et j’ai besoin que tu me consoles . Je vais t’expliquer ce qui m’arrive, en essayant d’être la plus brève possible. Je sais que tu aimes consoler ceux qui souffrent et maintenant je suis l’un de ceux-là.

Quand j’ai fait pour la première fois ta connaissance, alors que tu étais le cardinal Bergoglio, et durant ces moments de vie partagée proche l’un de l’autre, cela a attiré mon attention et m’a déconcertée que tu ne faisais jamais les choses comme les autres cardinaux et évêques. Pour donner quelques exemples, tu étais le seul d’entre eux à ne pas faire la génuflexion face au Saint Sacrement ni durant la Consécration ; si tous les évêques se présentaient en soutane ou en costume qui allait jusqu’aux talons, parce que c’est ainsi que les normes de la réunion le demandaient, tu te présentais en costume de ville avec le col romain. Si tous s’asseyaient aux places réservées pour les évêques et les cardinaux, tu laissais le siège vide du cardinal Bergoglio, et tu t’asseyais même à l’arrière, en disant : « ici je suis mieux, ici je me sens plus à l’aise ». Si les autres arrivaient dans une voiture correspondant à leur dignité d’évêque, toi tu arrivais, plus tard que les autres, occupé et pressé, en racontant à haute voix tes rencontres dans le transport en commun public que tu avais choisi pour arriver à la réunion.

En voyant ces choses, - quelle honte de le raconter !, je me disais en moi-même :
– « Eh bien…quelles envies d’attirer l’attention! Parce que, si on veut être vraiment humble et simple, il serait mieux se comporter comme les autres évêques pour passer inaperçu ? »

Mes amis argentins qui eux aussi assistaient à ces réunions, remarquèrent d’une certaine manière mon désaccord et me disaient :

- « Non, non tu n’es pas la seule. Il nous déconcerte toujours, car nous savons qu’il a les critères clairs puisque dans ses discours formels, il montre des convictions et une certitude toujours fidèles au Magistère et à la Tradition de l’Église ; c’est un courageux et fidèle défense de la droite doctrine. Mais… au paraître, il aime avoir un bon accueil de tous et être bien avec tout le monde, de sorte qu’il peut un jour dire un discours à la télévision contre l’avortement et le jour suivant à la même télévision, apparaître en train de bénir les féministes pro-avortement sur la « Plaza de Mayo » ; il peut dire un discours merveilleux contre les francs-maçons et, quelques heures après, être en train de dîner et de trinquer avec eux au Rotary Club » .

Mon cher Pape François, celui qui fut le cardinal Bergoglio, que j’ai connu de près: un jour parlant avec animation avec Mgr Duarte et Mgr Aguer au sujet de la défense de la vie et de la Liturgie et, ce même jour, au dîner, conversant, toujours avec animation, avec Mgr Ysern et Mgr Rosa Chávez au sujet des communautés de base et les terribles barrières que signifient « les enseignements dogmatiques » de l’Église. Un jour, ami du Cardinal Cipriani et du Cardinal Rodríguez Maradiaga, parlant de l’éthique de l’entreprise et contre les idéologies New Age et, un instant après, ami de Casaldáliga et de Boff, en parlant de la lutte des classes et de la « richesse » que les techniques orientales peuvent apporter à l’Église .

Avec ces antécédents, tu comprendras que j’ai ouvert des yeux énormes quand j’ai entendu ton nom après le “Habemus Papam” et depuis lors (avant que tu ne le demandes) j’ai prié pour toi et pour ma chère Église. Et je n’ai cessé de le faire, pas même un seul jour, depuis lors.

Quand je t’ai vu sortir au balcon, sans mitre (ce n'est pas la coutume de porter une mitre en cette occasion) et sans mozette, rompant le protocole du salut et la lecture du texte en latin (pour la bénédiction), en cherchant avec cela à te différencier du reste des Papes de l’histoire, j’ai dit en souriant préoccupée au fond de moi:

- « Oui, il n’y a pas de doute. Il s’agit du cardinal Bergoglio ».

Dans les jours qui ont suivi ton élection, tu m’as donné plusieurs occasions pour confirmer que tu étais le même que celui que j’avais connu de près, toujours cherchant à être différent, donc tu as demandé des choses différentes, un anneau différent, une croix différente, une chaise différente et même une chambre et une maison différente du reste des Papes, qui toujours s’étaient accommodés du déjà existant, sans requérir des choses « spéciales » pour eux.

En ces jours-là j’étais en train de récupérer de la douleur immense que je ressentais de la renonciation de mon très cher et très admiré Pape Benoît XVI, avec lequel je m’étais identifiée dès le début d’une manière extrême, par la clarté de ses enseignements (c’est le meilleur professeur du monde), par sa fidélité à la Sainte Liturgie, pour son courage à défendre la droite doctrine au milieu des ennemis de l’Église et pour mille choses de plus que je ne vais pas énumérer.

Avec lui au gouvernail de la Barque de Pierre, je sentais que je marchais sur la terre ferme. Et avec sa renonciation, j’ai senti que la terre disparaissait sous mes pieds mais je l’ai compris, car réellement les vents étaient trop tempétueux et la papauté signifiait quelque chose de trop rude pour ses forces diminuées par l’âge, dans la terrible et violente guerre culturelle qu’il livrait. Je me sentais comme abandonnée au milieu de la guerre, en plein tremblement de terre, dans le plus féroce d’un ouragan et ce fut le moment où tu es arrivé pour le remplacer à la barre du gouvernail ! Nous avons un capitaine de nouveau, rendons grâce à Dieu ! J’avais complètement confiance (sans aucun doute sur le moyen) en ce que, avec l’assistance de l’Esprit Saint, avec la prière des tous les fidèles, avec le poids de la responsabilité, avec le conseil de l’équipe de travail au Vatican et avec la conscience d’être observé par le monde entier, le Pape François laisserait derrière les choses spéciales et les ambivalences du Cardinal Bergoglio et prendrait immédiatement le commandement de l’armée, pour, avec des forces renouvelées, continuer sur ses pas dans la lutte intense que son prédécesseur venait de livrer.

Mais, à ma grande surprise et confusion, mon nouveau général, au lieu de prendre les armes en arrivant, a commencé son mandat en utilisant le temps du Pape pour téléphoner à son coiffeur, à son dentiste, à son gardien et à son vendeur de journaux , attirant les regards sur sa personne et non vers les affaires relevant de la papauté .

Six mois ont passé depuis lors et je reconnais avec affection et émotion que tu as fait des trillons de bonnes choses.
J’aime beaucoup (énormément) tes discours formels (aux politiques, aux gynécologues, aux communicants, à la Journée de la Paix, etc.) et tes homélies lors des Fêtes Solennelles, parce qu’en elles, on note une minutieuse préparation et une profonde méditation de chaque parole employée. Tes paroles, dans ces discours et homélies ont été un véritable aliment pour mon esprit. J’aime beaucoup que les gens t’aiment et t’applaudissent. Tu es mon Pape, le Chef Suprême de mon l’Église, de l’Église du Christ !
Cependant, et c’est la raison de ma lettre, je dois te dire que j’ai aussi souffert (et souffre) de beaucoup de tes paroles, parce que tu as dit des choses que j’ai ressenties comme des estocades dans le bas ventre à mes intentions sincères de fidélité au Pape et au Magistère.

* * *

Je me sens triste, oui, mais le meilleur mot pour exprimer mes sentiments actuels c’est la perplexité. Je ne sais, vraiment pas ce que je dois faire, je ne sais ce que je dois dire et ce que je dois taire, je ne vers où tirer ou lâcher. J’ai besoin que tu m’orientes, cher Pape François. Vraiment je souffre, et beaucoup, de cette perplexité qui me maintient immobile.
Mon grave problème est que j’ai consacré une grande partie de ma vie dans l’étude de la Sainte Écriture, de la Tradition et du Magistère, avec comme objectif d’avoir des raisons fermes pour défendre ma foi. Et maintenant, beaucoup de ces bases fermes sont devenues contradictoires avec ce que mon cher Pape fait et dit. Je suis perplexe, vraiment, et j’ai besoin que tu me dises ce que je dois faire.
Je m’explique avec quelques exemples :

Je ne peux pas applaudir un Pape qui ne fait pas la génuflexion face au Saint Sacrement ni au moment de la Consécration comme le marque le rituel de la Messe, mais je ne peux pas non plus le critiquer car c’est le Pape!
Benoît XVI nous a demandé dans la lettre apostolique Ecclesiae Unitatem que nous informions l’évêque du lieu des infidélités et des abus liturgiques que nous verrions. Mais… dois-je informer le Pape, ou qui au-dessus de lui, que le Pape ne respecte pas la liturgie ? Ou que le Pape ne s’y reporte pas ? Je ne sais ce que je dois faire. Je désobéis aux indications de notre Pape émérite.

Je ne peux pas me sentir heureuse de ce que tu aies éliminé l’usage de la patène et des prie-Dieu pour les communiants, et cela m’enchante encore moins que tu ne t’abaisses jamais à donner la communion aux fidèles, que tu ne te nommes pas « le Pape » mais seulement « l’évêque de Rome », que tu n’utilises plus l’anneau du pécheur, mais de cela non plus je ne peux pas me plaindre, car tu es le Pape !

Je ne peux pas me sentir fière de ce que tu aies lavé les pieds d’une femme musulmane le Jeudi Saint, car c’est une violation des normes liturgiques, mais je ne peux en dire un mot, car tu es le pape, celui que je respecte et à qui je dois être fidèle !

J’ai beaucoup souffert quand tu as puni les frères franciscains de l’Immaculée parce qu'ils célébraient la Messe dans le rite ancien car ils avaient la permission expresse de ton prédécesseur, par le motu proprio "Summorum Pontificum". Et les punir signifie aller contre les enseignements des Papes antérieurs. Mais à qui puis-je conter ma souffrance ? Tu es le Pape!

Je n’ai su quoi penser ni quoi dire quand tu t’es moqué publiquement du groupe qui t’a envoyé une petit couronne spirituelle en les appelant « ceux qui comptent les prières ». La couronne spirituelle est une très belle tradition dans l’Église, que dois-je penser, si mon Pape n’aime pas et qu’ils se moquent de ceux qui les ont offerts ( cf. benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/le-pape-franois-dialogue-avec-la-clar et également benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/le-conte-du-confessionnal)?

J’ai mille amis « pro-vie » qui, étant des catholiques d’excellence, tu les as renversés, il y a quelques jours quand tu les as nommés obsédés et obsessionnels. Que dois-je faire ? Les consoler, en adoucissant faussement tes paroles ou les blesser plus en répétant ce que tu as dit d’eux, pour vouloir être fidèle au Pape et à ses enseignements ?

Aux JMJ tu as appelé les jeunes « à provoquer la pagaille dans les rues ». Le mot « pagaille ». Le mot « pagaille », à ce que j’en sais, est synonyme de désordre, chaos, confusion. Vraiment c’est cela que tu veux que les jeunes chrétiens provoquent dans les rues? N’y a-t-il pas assez de confusion et de désordre pour l’augmenter ?

Je connais beaucoup de femmes célibataires d’un certain âge (vieilles filles) qui sont pleines de joie, très sympathiques et très généreuses et qui se sont senties de vrais rebuts quand tu as dit aux religieuses qu’elles ne devaient pas avoir des têtes de vieilles filles. Tu as fait sentir très mal mes amies et moi j’ai eu mal à l’âme pour elles, car il n’y a rien de mal à être restée célibataire et consacrer sa vie aux bonnes œuvres. Que dois-je dire à mes amis « veilles filles » ? Que le Pape ne parlait pas sérieusement (chose que ne peut faire un Pape) ou mieux je leur dis que je soutiens le Pape dans le fait que toutes les vieilles filles ont des têtes de religieuses aigries .

Il y a deux semaines environ tu as dit que « ce que nous étions en train de vivre, c’était l’un des meilleurs temps de l’Église ». Comment le Pape peut-il dire cela, quand nous savons qu’il y a des millions de jeunes catholiques qui vivent en concubinage et tant d’autres millions de mariés catholiques qui prennent des moyens de contraception, quand le divorce est « notre pain quotidien » et que des millions de mères catholiques tuent leurs enfants à naître avec l’aide de médecins catholiques, quand il y a des millions d’entrepreneurs catholiques qui laissent pas guider par la doctrine sociale de l’Église catholique, mais par l’ambition et l’avarice ; quand il y a des milliers de prêtres qui commettent des abus liturgiques ; quand il y a des centaines de millions de catholiques qui n’ont jamais eu une rencontre avec le Christ et ne connaissent même pas l’essentiel de la doctrine… Est-ce le meilleur temps de l’Église ?

Quand tu l’as dit, cher Pape, j’ai été atterrée en pensant que tu le disais sérieusement. Si le capitaine ne voit pas l’iceberg qu’il y a droit devant, il est très probable que nous nous écraserons contre lui. Tu le disais sérieusement parce que tu le crois sérieusement ou c’était « seulement une façon de dire » .
Beaucoup de grands prédicateurs se sont sentis désolés en apprenant que tu avais dit qu’il ne faillait plus parler des thèmes sur lesquels l’Église a déjà parlé et qui sont écrits dans le Catéchisme. Dis-moi, cher Pape François, que devons-nous faire alors nous les chrétiens qui voulons être fidèles au Pape et aussi au Magistère de l’Église et à la Tradition? Devons-nous cesser de prêcher alors que Saint Paul nous a dit de le faire à temps et contretemps? Nous en finissons avec les courageux prédicateurs, nous les forçons à se taire, pendant que nous câlinons les pécheurs et qu’avec douceur nous leur disons, s’ils le peuvent et s’ils le veulent, de lire le Catéchisme pour qu’ils sachent ce que l’Église dit .

Chaque fois que tu parles des « bergers à l’odeur de brebis », je pense à tous ces prêtres qui se sont laissés contaminer par les choses du monde et qui ont perdu leur arome sacerdotal pour acquérir une certaine odeur de pourriture. Moi, je ne veux pas de bergers à l’odeur de brebis, mais des brebis qui ne sentent pas le fumier parce que leur berger les soigne et les maintient toujours propres.

Il y a quelques jours tu as parlé de la vocation de Matthieu avec ces mots: « Le geste de Matthieu m’impressionne. Il s’accroche à son argent, comme en disant : Non, non à moi ! Non, c’est argent est le mien ! » Je n’ai pu éviter de comparer tes mots avec l’Évangile (Mt 9-9), contre ce que le même Matthieu dit de sa vocation: « Et Jésus sortant de là, vit un homme qui était assis en face de la maison du percepteur, lequel s’appelait Matthieu, et il lui dit : suis-moi. Et celui-ci se leva et le suivit ».

Je ne peux pas voir où est l’attachement à l’argent (je ne le vois pas non plus dans le tableau du Caravagge). Je vois deux histoires différentes et une exégèse équivoque. Qui dois-je croire l’Évangile ou le Pape, si je veux (comme en vérité je le veux) être fidèle à l’Évangile et au Pape ?

Quand tu as parlé de la femme qui vit en concubinage après son divorce et un avortement, tu as dit que « maintenant elle vit en paix ». Je me demande : Une femme qui s’est volontairement éloignée de la grâce de Dieu peut-elle vivre en paix ?
Les Papes antérieurs, de Saint Pierre à Benoît XVI, ont dit qu’il n’est pas possible de rencontrer la paix loin de Dieu, mais le Pape François l’a affirmé. Que dois-je appuyer, le magistère de toujours ou cette nouveauté ? Dois-je affirmer, à partir d’aujourd’hui, pour être fidèle au Pape, que la paix peut se trouver dans une vie de péché ?
Ensuite tu as lâché la question mais tu l’as laissée sans réponse sur ce que doit faire le confesseur, comme si tu voulais ouvrir la boite de Pandore, en sachant qu’il y a des centaines de prêtres qui, d’une manière erronée, conseillent de poursuivre dans le concubinage. Pourquoi mon Pape, mon cher Pape, ne nous a pas dit en quelques mots ce que l’on doit conseiller dans des cas comme celui-là, au lieu d’ouvrir le doute dans des cœurs sincères?

J’ai connu le cardinal Bergoglio sur un plan presque familial et je suis un fidèle témoin de ce qu’il est un homme intelligent, sympathique, spontané, très rigolo et très spirituel. Mais je n’aime pas que la presse publie tous ses dits et mots d’esprit, car tu n’es pas un curé de village, tu n’es plus l’archevêque de Buenos Aires, maintenant tu es le Pape ! Et chaque mot que tu dis comme Pape acquiert une valeur de magistère ordinaire pour beaucoup d’entre nous qui te lisons et t’écoutons .
Enfin, j’ai déjà écrit de trop en abusant de ton temps, mon bon Pape. Avec les exemples que je t’ai donnés (bien qu’il y en ait beaucoup d’autres) je crois que j’ai laissé bien claire la douleur due à l’incertitude et à la perplexité dans lesquelles je vis.

Il n’y a que toi qui puisses m’aider. J’ai besoin d’un guide qui éclaire mes pas sur la base de laquelle l’Église a toujours parlé, qu’elle parle avec courage et clarté, qu’elle n’offense pas ceux de nous qui travaillons pour être fidèles au mandat de Jésus, qui appelle « le pain, pain et le vin, vin, péché, péché et vertu, vertu, même si avec cela il risque sa popularité. J’ai besoin de ta sagesse, de ta fermeté et ta clarté. Je te demande ton aide, s’il te plait, car je souffre beaucoup.

Je sais que Dieu t’a doté d’une intelligence très vive, de sorte que, en essayant de me consoler par moi-même, j’ai pu imaginer que tout ce que tu fais et dis, fait partie d’une stratégie pour déconcerter l’ennemi, en te présentant devant lui avec un drapeau blanc et en arrivant ainsi à ce qu’il baisse la garde. Mais j’aimerais que tu partages ta stratégie avec nous qui luttons à ton côté, car, en plus de déconcerter l’ennemi, tu nous déconcertes aussi et nous ne savons pas de quel côté est notre garnison et de quel côté est le front ennemi.

Je te remercie, une fois de plus, de toutes les bonnes choses que tu as faites et dites, à l’occasion des grandes fêtes, quand tes homélies et tes discours ont été si beaux, parce que vraiment ils m’ont énormément servis. Tes paroles m’ont encouragé et poussé à aimer plus, à aimer toujours et à montrer au monde entier le visage d’amour de Jésus.

Je t’adresse une étreinte filiale très affectueuse, mon cher Pape, avec l’assurance de mes prières. Je te demande aussi les tiennes, pour moi et pour ma famille dont je t’adresse en P.J. une photographie, pour que tu puisses prier pour nous, avec des visages et des corps connus.

Ta fille qui t’aime et prie tous les jours pour toi.

Lucrecia Rego de Plana

 

Source: http://benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/un-cahier-de-doleances-pour-franois.html

 

 

. François verse-t-il dans le pélagianisme ?

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 19:57

François verse-t-il dans le pélagianisme (hérésie condamnée par le pape Zosime en 418) ? Si tel était le cas, nous aurions pour la première fois un pape hérétique. Ce qui n'est pas possible en vertu de l'infaillibilité pontificale qui empêche que le pape en matière de dogmes profère des hérésies. À moins que le pape qui ne se nomme pas « le Pape » mais seulement « l’évêque de Rome » (Source: "Lettre au Pape" d'une catholique mexicaine, Lucrecia Rego de Planias, 29/9/2013) ne soit plus pape ?

 

Nous apprenons aujourd'hui avec beaucoup de surprise sur Pro Liturgia, un site défenseur de la messe Paul VI célébrée telle que le demande l'Eglise (respect des rubriques, dignité de la liturgie, latin), peu coutumier de ce genre d'information critique contre le pape, que François prône à présent une curieuse conception du bien : "Chacun de nous" aurait "sa vision du bien et aussi du mal" et nous devrions "encourager les gens à s'orienter vers ce qu'ils pensent être bon". Question toute simple: si la personne pense que le satanisme c'est le bien et que c'est bon pour elle, doit-on l'encourager dans cette voie ? Ca devient de plus en plus compliqué à Rome.



 

http://www.repubblica.it/images/2013/10/01/102703125-9c4322f3-7f37-4a6b-9a0b-6443cd90966b.jpg1/10/2013 : Un journaliste demande au Pape François : « Votre Sainteté, existe-t-il une vision unique du bien ? Qui définit cette vision ? » Le Pape répond : « Chacun de nous a sa vision du bien et aussi du mal. Nous devons encourager les gens à s’orienter vers ce qu’ils pensent être bon. »

Le journaliste reprend : « (...) La conscience est autonome, vous avez dit, et chacun doit obéir à sa conscience. Je pense que cela est une des affirmations les plus courageuses énoncées par un pape. » Le Souverain Pontife poursuit : « Et je le répète ici. Tout le monde a sa propre idée du bien et du mal et doit choisir de suivre le bien et combattre le mal comme il les conçoit. Cela suffirait pour faire du monde un endroit meilleur. »

Or, dans l’Encyclique « Veritatis Splendor » du Bx Jean-Paul II, on lit :

« Dans certains courants de la pensée moderne, on en est arrivé à exalter la liberté au point d’en faire un absolu, qui serait la source des valeurs. C’est dans cette direction que vont les doctrines qui perdent le sens de la transcendance ou celles qui sont explicitement athées. On a attribué à la conscience individuelle des prérogatives d’instance suprême du jugement moral, qui détermine d’une manière catégorique et infaillible le bien et le mal. A l’affirmation du devoir de suivre sa conscience, on a indûment ajouté que le jugement moral est vrai par le fait même qu'il vient de la conscience. Mais, de cette façon, la nécessaire exigence de la vérité a disparu au profit d'un critère de sincérité, d’authenticité, d’ « accord avec soi-même », au point que l’on en est arrivé à une conception radicalement subjectiviste du jugement moral.

Comme on peut le saisir d’emblée, la crise au sujet de la vérité n’est pas étrangère à cette évolution. Une fois perdue l’idée d'une vérité universelle quant au Bien connaissable par la raison humaine, la conception de la conscience est, elle aussi, inévitablement modifiée : la conscience n’est plus considérée dans sa réalité originelle, c’est-à-dire comme un acte de l’intelligence de la personne, qui a pour rôle d’appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d’exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; on a tendance à attribuer à la conscience individuelle le privilège de déterminer les critères du bien et du mal, de manière autonome, et d’agir en conséquence. Cette vision ne fait qu’un avec une éthique individualiste, pour laquelle chacun se trouve confronté à sa vérité, différente de la vérité des autres. Poussé dans ses conséquences extrêmes, l’individualisme débouche sur la négation de l’idée même de nature humaine. »

 

Source: http://www.proliturgia.org/

Autres source : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=733408

  L'original en italien, dans la repubblica.it : «Ciascuno di noi ha una sua visione del Bene e anche del Male. Noi dobbiamo incitarlo a procedere verso quello che lui pensa sia il Bene». « Chacun de nous a sa vision du bien et aussi du mal. Nous devons encourager les gens à s’orienter vers ce qu’ils pensent être bon. »

http://www.repubblica.it/cultura/2013/10/01/news/papa_francesco_a_scalfari_cos_cambier_la_chiesa-67630792/

Le texte en français : http://www.repubblica.it/cultura/2013/10/01/news/le_pape_a_scalfari_ainsi_je_changerai_l_glise-67693549/

 

 

Pélage était un breton de la fin du IVe siècle. Sa doctrine fut condamnée comme hérétique par le pape Zosime en 418 car Pélage niait l'existence du péché originel, c'est-à-dire la nature dégradée de l'homme depuis le péché d'Adam et Eve, enseignait que l'homme était en lui-même et par nature capable de choisir le bien (comme semble le faire ici François) et d'atteindre à la sainteté par ses propres forces et par son libre arbitre. Ce qui revenait à nier la grâce, ce don extraordinaire qui est fait par Notre-Seigneur, dont il parlait avec la Samaritaine. Si scires donum Dei, "Si tu connaissais le don de Dieu" (Jn., IV, 10.)

 

 

Add. 2 octobre 2013, 16h37. Au lendemain de sa déclaration mai-soixanthuitardisante "chacun de nous a sa vision du bien et aussi du mal. Nous devons encourager les gens à s’orienter vers ce qu’ils pensent être bon. Tout le monde a sa propre idée du bien et du mal et doit choisir de suivre le bien et combattre le mal comme il les conçoit", le Pape François a fait aujourd'hui une déclaration contraire, davantage conforme à l'enseignement catholique traditionnel.

Dans sa catéchèse à l'audience générale du mercredi, en effet, dorénavant, pour faire le bien, pour "vivre dans la charité" dit-il, on ne peut plus se satisfaire de ses propres forces et se limiter à sa "propre idée du bien et du mal", comme il disait la veille, mais la grâce de Dieu est nécessaire. "Par sa grâce (du Christ) nous devenons capables, malgré notre faiblesse de vivre dans la charité", a-t-il déclaré.

 

"Bien qu’elle soit constituée d’hommes pécheurs, nous professons, dans le Credo, que l’Eglise est sainte. Elle est sainte car elle vient de Dieu qui est saint et qui ne saurait l’abandonner. Elle est indissolublement unie au Christ qui s’est livré pour elle, et qu’il conduit par l’action du Saint-Esprit. L’Eglise n’est pas constituée de gens parfaits, mais elle accueille tous les pécheurs, pour les conduire à la sainteté. Elle est la maison de tous. Tous, faibles et pécheurs, perdus ou découragés, nous pouvons vraiment y être renouvelés, transformés, par la rencontre du Seigneur qui nous sanctifie. Par sa grâce nous devenons capables, malgré notre faiblesse de vivre dans la charité, pour la gloire de Dieu et le service du prochain."

 

Source: http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-comment-une-eglise-composee-de-pe

 

De ces deux déclarations, celle du 1er octobre et celle du 2 octobre, il y en a une vraie et une fausse. Le Bien ne peut pas être à la fois ce que chacun se définit "selon sa propre vision du bien et du mal" (ce qui conduirait par exemple à appeler bien, le mal, vertu, le péché, mensonge, la vérité, etc.) et être en même temps un don de Dieu qui nous est possible de découvrir "par sa grâce". C'est l'un ou l'autre. Cela ne peut être les deux à la fois.

 

 

Add. 4 octobre 2013, 18h48. Premières solutions à la nouvelle conception de la conscience du Pape François : Un enseignement de Mgr Léonard et une "paposcopie" de Jean Mercier sur La Vie

 

 

Add. 18 novembre 2013, 21h35. L'interview du pape François au quotidien "Repubblica" retirée du site du Saint-Siège. Le Porte-parole du Vatican, le père Lombardi, a déclaré que "le texte est fiable dans son sens général, mais pas dans les formulations isolées entre guillemets, n'ayant pas été révisé mot à mot".


«Supprimée» la conversation avec Scalfari. Qu'est-ce que cela signifie?
Riccardo Cascioli
16/11/2013
http://www.lanuovabq.it/it
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Depuis hier, le texte de l'entretien entre le pape François et le fondateur du quotidien La Repubblica Eugenio Scalfari, n'apparaît plus sur le site Internet du Saint-Siège <www.vatican.va>.
Comme on s'en souvient, le Pape avait reçu Scalfari au Vatican après la publication sur la Repubblica de la lettre que le pape François lui avait envoyée en réponse à deux articles du même Scalfari. Le journaliste avait alors également publié le contenu de la conversation du Vatican, qui a été retirée hier du site du Saint-Siège. Pour expliquer la décision, le porte-parole du Vatican le père Federico Lombardi, a déclaré que «le texte est fiable dans son sens général, mais pas dans les formulations isolées entre guillemets, n'ayant pas été révisé mot à mot» (ndt: la faute à qui? et pourquoi?).
En substance, a dit le père Lombardi, «en l'ôtant, on a fait une mise au point sur la nature de ce texte. Il y avait une ambiguïté et un débat sur sa valeur».

 

Source: http://benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/amateurisme.html

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 19:55

Selon le père Lombardi, ce conseil aurait été constitué par le Pape pour lui "offrir des conseils et non pour prendre des décisions".


 

Ce matin, mardi 1er octobre 2013, dans la Bibliothèque privée de l’appartement papal du palais apostolique au Vatican, a commencé la première réunion du Pape François avec le « Conseil des cardinaux » créé le 13 avril dernier et confirmé par le Chirographe du 28 septembre suivant. Comme on le sait, le « Conseil » est formée de huit cardinaux, chargés d’aider l’Evêque de Rome dans le gouvernement de l’Eglise universelle et d’étudier un projet de révision de la constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine.

Les réunions se poursuivront jusqu’au jeudi 3 octobre.

 

Source: http://www.news.va/fr/news/debut-des-reunions-du-pape-avec-le-conseil-des-car

 

le pape veut consulter dans un souci de collégialité

 

Le pape François a officiellement institué ce lundi (30 septembre 2013, NdCR.), par un Chirographe, le « Conseil des Cardinaux » chargé de le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise et d’étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus de 1988, sur la curie romaine. Ce groupe coordonné par le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, a été créé par le pape le 13 avril dernier. Il possède donc désormais un statut. Ce conseil se réunira, pour la première fois autour du Saint-Père les 1 - 2 et 3 octobre. Une rencontre qui suscite un grand intérêt et de nombreuses interrogations.
Le Vatican a déjà fait savoir qu’il s’agissait d’une première réunion consultative, la première d’une série, et que les participants s’en tiendront aux « critères de réserve quant aux contenus des consultations ». Le père Lombardi a également indiqué la semaine dernière que ce groupe avait été constitué pour offrir des conseils au Pape et non pour prendre des décisions ».

 

Source: http://www.news.va/fr/news/le-pape-veut-consulter-dans-un-souci-de-collegiali

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:45

 

Economie - gauche et droite : une opposition factice pour des résultats identiques

Littéralement, «shutdown», en anglais signifie fermeture. Le terme désigne l'arrêt du fonctionnement de nombreuses administrations et services fédéraux aux États-Unis. Cette paralysie du gouvernement américain a officiellement démarré ce mardi 1er octobre, premier jour de l'année budgétaire, à 0H01 à Washington, soit 6H01 à Paris. 

 

Ce scénario n'est pas sans rappeler celui du mur budgétaire, évité de justesse fin 2012, début 2013. (1)

 

Suite à la création de la FED (en 1913), banque centrale américaine pratiquant le financement des services de l'Etat par la dette publique (emprunts à intérêts...), le Congrès (Parlement américain) fixe chaque année une limite d'emprunts que l'exécutif ne doit pas dépasser pour financer ses dépenses, c'est le «plafond de la dette». Aujourd'hui, la dette américiane atteindra le 17 octobre 2013 son plafond de l'année, fixé à 16.700 milliards de dollars. Mi-septembre, Barack Obama avait demandé une rallonge au Congrès. Les républicains ont refusé, sauf s'il renonçait à sa réforme sur la santé.

 

En 1995-96, un défaut de paiement budgétaire similaire s'était produit. Un accord avait finalement été trouvé entre Sénat et Chambre des représentants pour le financement du Pentagone. Quelque 700.000 fonctionnaires jugés «non essentiels» avaient été mis au chômage forcé, ou ont vu leurs salaires suspendus pendant plusieurs semaines. Ils ont été payés une fois l'accord sur le budget trouvé en janvier 1996. Malgré cette alerte, Bill Clinton fut réélu... (2)


Aujourd'hui, les États-Unis se retrouvent en défaut de paiement, une situation inédite qui risque de plonger à coup sûr la planète dans une nouvelle crise financière, certains disent pire que la crise de 2008, si le plafond de la dette n'est pas relevé par une autorisation du Congrès (c'est le chantage à la crise... Voir Attali en 2011 (à partir de 3:48) qui annonçait que si on ne voulait pas (du Nouvel Ordre Mondial), que "si on ne le faisait pas de façon volontaire, organisée, sereine", on l'aurait quand même mais "par la violence" et "le chaos" !...Video ci-dessous).

 

 

À la différence du «shutdown» budgétaire de 1995-96, un tel blocage ne s'est jamais produit dans l'histoire américaine. Congrès et Maison-Blanche ont toujours trouvé des compromis assortis d'endettement supplémentaire.

 

Les économistes qui alertaient récemment sur le fait que davantage de quantative easing ne résoudrait pas le problème (Olivier Delamarche, Peter Schiff, Myret Zaki), ont raison (mais ne vont pas assez loin dans l'analyse des mesures qui devraient être prises).


Vu l'énorme pourcentage d'employés du gouvernement fédéral, la région de Washington va être touchée de plein fouet. Des centaines de milliers de personnes seront mises au chômage.
Quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux risquent d'être renvoyés chez eux ce matin. Faute de crédits, les administrations non essentielles fermeront leurs portes ou réduiront considérablement leur activité: service des impôts, bureau d'aide au logement, assistance alimentaire aux plus démunis, délivrance des passeports ou des ports d'armes, musées publics - et jusqu'au ramassage des ordures dans la capitale fédérale - pourraient s'interrompre. Les cours fédérales tiendraient sans doute quelques jours sur leur budget propre, alimenté par les amendes. Les magistrats continueraient toutefois à être payés, de même que les militaires, les agents de la CIA ou du FBI, les contrôleurs aériens et les gardiens de prison. (3)

 


Pour éviter la paralysie de l'Etat américain, Obama a lancé un dernier appel à l'adresse des parlementaires hier en fin d'après-midi, à quelques heures de l'échéance. «Le temps presse» a expliqué le président qui est intervenu devant les journalistes, en espérant un accord de dernière minute. «Une fermeture aurait immédiatement un impact très réel sur les gens. (...)  Une paralysie de l'État aurait des effets très concret sur l'économie...» a-t-il argumenté en excluant de céder à la demande de «rançon» émanant selon lui des républicains au Congrès. Il a cependant affirmé que «la réforme du système de santé serait menée à bien quoiqu'il arrive». (4)

 

Le Sénat, à majorité démocrate, a rejeté hier soir le projet de loi de la Chambre des représentants adopté ce week-end. L'année budgétaire, qui démarre le 1er octobre aux États-Unis, commence donc sans budget. Les 54 sénateurs démocrates, qui disposent de la majorité, ont voté contre un texte qui aurait permis de financer l'Etat fédéral à partir de ce matin 1er octobre, mais qui sapait la loi sur la santé de Barack Obama. (5)

 


Depuis les années 70, il y a eu une vingtaine de fermetures, toujours à l'initiative de l'opposition. (6) Selon Francetvinfo.fr, c'est la 17e fois depuis 1977 qu'un désaccord au Congrès paralyse l'Etat fédéral. Le dernier shutdown remonte à 1995-96, sous le mandat de Bill Clinton. Ce fut aussi le plus long. Du 14 au 19 novembre 1995 et du 16 décembre au 6 janvier 1996, 280 000 fonctionnaires ont été mis au chômage et 475 000 n'ont pas été payés. Le Congrès avait ensuite remboursé les jours de chômage technique. Le coût de ce dernier shutdown a été estimé à 1,4 milliard de dollars (environ 2 milliards aujourd'hui), explique Le Monde (article payant), qui précise que l'incident a permis à Bill Clinton d'être facilement réélu, quelques mois plus tard, à la présidence des Etats-Unis ! (7)

 

Et c'est grave ? Pas vraiment, répond 20 minutes.fr, à condition que la crise ne s'éternise pas. Selon Lewis Alexander, économiste chez Nomura, les «conséquences directes d'une fermeture de l’administration ne sont pas immenses». Si elle durait un mois, le tourisme, avec la fermeture des pacs nationaux, serait la principale victime. En général, la croissance ralentit puis rattrape le retard au trimestre suivant. En plein boum Internet, la crise de 1996 n'avait fait perdre qu'un point de croissance aux Etats-Unis, à 2,6%, avant un envol à 7,2% au suivant.


Républicains et démocrates se renvoient la balle et jouent à celui qui tiendra le plus longtemps sans bouger. L'enjeu, c'est la bataille de l'opinion. En général, un parti est toujours jugé davantage responsable de la crise que l'autre. Quand conserver ses positions deviendra intenable en vue des élections de mi-mandat de 2014, le perdant sera celui qui aura bougé en faisant des concessions afin de débloquer la situation. Peu importe si ces concessions sont bonnes (l'arrêt de l'endettement)  ou mauvaises (la poursuite de l'endettement). Pour l'instant, l'opinion est divisée: 46% estiment que la crise est de la faute d'Obama, et 46% des républicains. 


Ce qu'aucun media vous dira , c'est que les deux partis sont co-responsables de la dette abyssale des Etats-Unis depuis 1913. Et que le système démocratique des élections n'aident pas vraiment au règlement du problème, au contraire. À quelques mois des "mid-terms" (élections de mi-mandat), le parti républicain tente d'empêcher l'augmentation de la dette par tous les moyens. Cette intransigeance budgétaire conduit le pays dans la crise financière et économique, voire la faillite. La logique voudrait qu'on laisse le pays et donc les banques faire faillite, du moins que l'on ne rembourse plus les banques qui se sont gavées depuis 1913 et la création de la FED, que l'on supprime la pratique usurière du financement des services de l'Etat par la dette, et que l'on revienne à des politiques de finances publiques plus classiques et moins modernes ! Mais cela, aucun républicain ne l'a proposé à ma connaissance. Quoiqu'il en soit, l'entrée dans la période électorale va faire bouger les lignes chez les ennemis de la dette en créant inévitablement des divisions parmi eux. Si les partisans rationalistes du budget du Tea Party (appelons-les comme çà) ne plieront pas, il n'est pas impossible que certains républicains finissent par approuver la motion du Sénat démocrate. La dernière fois que les républicains ont bloqué la situation, cela leur a coûté les élections... (8)


 

Liste des services fermés ce matin (9) :

 

- DEFENSE : selon un mémorandum du numéro deux du Pentagone vendredi 28 septembre, plus de la moitié des 800.000 employés civils du Pentagone sont tocuhés. Même si les soldats pourraient être payés avec retard, les opérations militaires en cours continuent...

 

- ENVIRONNEMENT: 95% des employés de l’agence pour l’Environnement (EPA), sont interdits de travailler, « à l’exception d’un noyau d’individus qui restent en cas d’urgence », a expliqué sa directrice, Gina McCarthy.

 

- ADMINISTRATIONS : nombreux retards dans les administrations aux effectifs réduits: autorisations de mise sur le marché de médicaments, prêts publics aux petites et moyennes entreprises.


- PARCS ET MUSEES: la totalité des 368 parcs et musées nationaux ferment, dont les grands musées d’art et d’histoire et le zoo de Washington.


- VISAS, PASSEPORTS: lors de la dernière crise budgétaire, le traitement de plus de 500.000 demandes de visas et 200.000 demandes de passeports a été suspendu.

 

- EXEMPTIONS : la justice, la sécurité nationale et les services jugés essentiels à la sécurité et protection du pays seront épargnés.

 

Selon les économistes de Macroadvisers, une fermeture gouvernementale de deux semaines raboterait la croissance du produit intérieur brut du 4e trimestre de 0,3 point, mais l’économie se rattraperait au 1er trimestre 2014. Une fermeture de trois ou quatre semaines coûterait 1,4 point de croissance du PIB au 4e trimestre, Selon Mark Zandi, chef économiste de Moody’s.


La banque Goldman Sachs estime que le blocage budgétaire ferait perdre environ 8 milliards de dollars (6 milliards d'euros) à l'économie américaine chaque semaine si l'on se référait à l'exemple de 1995, quand il avait vraiment eu lieu, sous Bill Clinton.

 

 

Dette rothschild : pourquoi et comment la france est asservie par les banques ?

Aujourd'hui, la principale inquiétude de Wall Street et des banques "américaines" concerne la dette et le fait que le gouvernement pourrait arrêter de rembourser ses obligations qui arrivent à échéance lorsque la limite d'emprunt sera atteinte, ce qui est attendu le 17 octobre. (10) Affaire à suivre en addendums, NdCR.

 

 

 

Add. 2 octobre 2013 00h32. Quoi qu'ils fassent, les républicains sont piégés. S'ils tiennent bon (ce dont je doute mais on ne sait jamais) et refusent de voter un endettement supplémentaire, on les accusera de raideurs "idéologiques" (ce que fait déjà Obama qui les accuse de "croisade idéologique") et d'avoir plonger les Etats-Unis dans la faillite (ce qui est faux, c'est la dette abbyssale qui plonge le pays dans la crise) - ils devront alors proposer les vraies réformes (dont la suppression du financement des dépenses par la dette...) -, s'ils font marche arrière, on les accusera d'avoir cédé et d'avoir provoquer vainement une crise sans résultat. Dans les deux cas, le parti républicain a perdu, sauf s'il va jusqu'au bout des réformes...

 

Add. 2 octobre 2013 12h41. Comme par hasard au moment où l'on apprend qu'il y a eu cet été une hausse de 4,4% des défaillances d'entreprises en France, on nous dit que le ministre de l'économie Pierre Moscovici craint que le shutdown US "ne freine la reprise en cours"  (sic!). De qui se moque-t-on ? Nous vous avions prévenu qu'ils créraient eux-mêmes la crise en ne faisant rien pour la régler, en sachant qu'elle arriverait, et qu'ils accuseront ensuite ceux qui voulaient la stopper d'en être à l'origine !


Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici craint que le shutdown ne "freine la reprise en cours" en France, a rapporté ce matin la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. "Nous attendons des chiffres plus précis mais il semblerait en effet que chaque jour de blocage conduise à une perte financière importante pour le pays (les Etats-Unis) et donc des conséquences sur ses partenaires", a-t-elle déclaré lors du compte-rendu du Conseil des ministres.


Source: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/02/97002-20131002FILWWW00355-shutdown-us-moscovici-preoccupe.php

 

 

USA: pas de délai au-delà du 17 octobre

Portrait de Jacob Lew, 2013.Dans une lettre au Congrès mardi soir (1er octobre NdCR.), Jacob Lew, l'ancien cadre de Wall Street nommé le 10 janvier 2013 par Obama secrétaire américain au Trésor, presse une nouvelle fois les élus "d'agir immédiatement". Le Congrès n'aurait pas "de temps supplémentaire pour agir" et relever le plafond de la dette des Etats-Unis au-delà du 17 octobre.

 

Il explique qu'après ce jour "il nous restera 30 milliards de dollars de trésorerie pour honorer les engagements de notre pays", un montant qui pourrait être "bien en-dessous" de ce que peut parfois dépenser le Trésor en un seul jour, c'est-à-dire jusqu'à 60 milliards de dollars, écrit-il dans cette lettre.

 

Source: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/02/97002-20131002FILWWW00253-usa-pas-de-delai-au-dela-du-17-octobre.php

 

 

Lew fit de grands investissements dans les fonds spéculatifs gérés par le milliardaire John Paulson, avant 2008, lequel a aidé les banques à publier des hypothèques toxiques pendant le boom des subprimes, pariant dessus, utilisant sa connaissance d'initié, que ces hypothèques s'effondreraient dans la valeur. Ces activités ont été amplement documentées par le Sénat le Sous-comité Permanent d'Enquêtes et ont conduit au record d'un règlement de 550 millions de $ entre la Commission d'Échange de Titres et le partenaire dans le crime de Paulson, Goldman Sachs.

Le prédécesseur de Lew, Timothy Geithner, a joué un rôle principal dans le renflouement des banques, d'abord comme président de la Réserve fédérale de New York, ensuite comme ministre de l'Économie et des Finances d'Obama. Pendant son mandat de responsable de la Réserve fédérale de New York de 2003 à 2009, il a fit de son mieux pour dissimuler les pratiques qui menèrent à la faillite de 2008. Comme ministre de l'Économie et des Finances d'Obama, il surveilla le renflouement en déguisant la criminalité en cours des banques.

 

 

Add. 5 octobre 2013, 14h24. Obama aux républicains : ""Allez-y et votez. Arrêtez cette farce!"

 

 

Barack Obama a demandé aujourd'hui 5 octobre 2013 en termes vifs que les républicains arrêtent immédiatement de bloquer l'adoption du budget qui paralyse l'administration.

 

Dans son allocution radio-télévisée hebdomadaire, à l'adresse des élus républicains, il a déclaré : "Allez-y et votez. Arrêtez cette farce. Mettez fin maintenant au shutdown".

 

Source: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/05/97002-20131005FILWWW00297-obama-tacle-les-republicains.php

 

 

Add. 17 octobre 2013. Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 17/10/2013 à 10:41. Le shutdown coûtera 24mds$

 

 

Après deux semaines de paralysie, la crise budgétaire aux Etats-Unis s'est provisoirement refermée mercredi soir (16 octobre NdCR.). Elle aura coûté plusieurs milliards de dollars au pays et affectera son leadership économique.

 

En vigueur depuis le 1er octobre, la fermeture de certains services publics et la mise au chômage partiel de centaines de milliers de fonctionnaires vont ôter 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, a calculé mercredi l'agence Standard & Poor's.

Dans un communiqué, l'agence de notation Standard & Poor's a calculé hier que la mise au chômage partiel de centaines de milliers de fonctionnaires vont ôter 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre; La richesse produite aux Etats-Unis entre octobre et décembre aura été amputée de 24 milliards de dollars.

 

L'agence concurrente Moody's arrive à peu près aux mêmes conclusions. Selon ses estimations, la croissance américaine au dernier trimestre sera réduite de 0,5 point, ne causant qu'un dommage finalement "limité" aux Etats-Unis.

 

Les pertes liées à la paralysie budgétaire sont dans l'ensemble largement réversibles. La précédente paralysie budgétaire entre 1995 et 1996 en fournit l'illustration. L'Etat fédéral alors avait alors dû fermer pendant près d'un mois; la croissance en rythme annualisé avait été amputée de près d'un point, à 2,6%, entre le troisième trimestre de 1995 et le premier trimestre 1996. Mais elle était repartie très fortement en hausse (+7,2%) au deuxième trimestre.

 

La Fed a relevé hier "l'incertitude" qu'a fait peser la crise du Congrès sur les embauches à l'heure où le taux de chômage reste élevé (7,3% en août).

 

"Beaucoup de problèmes restent encore à régler", souligne Moody's. Un accord sur le budget à long terme doit être trouvé d'ici à la mi-décembre.

 

Au-delà de son coût économique, cette nouvelle crise budgétaire a eu un impact, moins quantifiable, sur le leadership économique américain.

 

 

Source: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/10/17/97002-20131017FILWWW00362-le-shutdown-coutera-24mds.php

 

Sources:

 

(1) http://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/shutdown-budget-americain/etats-unis-dernieres-tractations-pour-eviter-une-paralysie-budgetaire_423941.html

(2) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/01/20002-20131001ARTFIG00248-etats-unis-le-shutdown-en-six-questions.php

(3) http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/29/01003-20130929ARTFIG00139-l-etat-americain-au-bord-de-la-paralysie-budgetaire.php

(4) http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/30/01003-20130930ARTFIG00635-l-amerique-exasperee-par-les-blocages-de-washington.php

(5) http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/09/30/97002-20130930FILWWW00582-le-senat-americain-rejette-le-budget.php

(6) http://www.20minutes.fr/monde/1230043-20131001-etats-unis-government-shutdown-grave 

(7) http://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/shutdown-budget-americain/etats-unis-le-congres-americain-rejette-le-budget-et-paralyse-une-partie-de-l-administration-federale_424343.html

(8) http://www.latribune.fr/opinions/20130930trib000788012/etats-unis-les-republicains-ont-tout-a-perdre-en-cas-de-shutdown.html

(9) http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203038094564-etats-unis-la-liste-des-services-fermes-victimes-du-shutdown-611927.php

(10) http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/09/30/pour-la-presse-anglo-saxonne-le-shutdown-est-ineluctable_3486980_3234.html

 

 

 

. Traité transatlantique : le shutdown aux Etats-Unis nous offre deux ans de répit (5 octobre 2013)

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 22:47

Le 27 avril prochain, le pape polonais Jean Paul II et le pape italien Jean XXIII seront canonisés lors d'une célébration unique au Vatican, en la fête de la Divine Miséricorde. Le pape François l'a annoncé ce lundi matin (30 septembre 2013 NdCR.) lors d'un consistoire ordinaire public. Devant les cardinaux, le Pape a confirmé que ces deux figures importantes de l'Eglise catholique, Karol Wojtyla et Angelo Giuseppe Roncalli, papes respectivement entre 1978 et 2005 et entre 1958 et 1963, seront déclarés saints.


Des procédures inédites de canonisation
Jean Paul II sera ainsi canonisé en un temps record, neuf ans seulement après sa mort, notamment parce que Benoît XVI avait choisi de ne pas tenir compte du délai obligatoire de cinq ans pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de son prédécesseur. Quant à Jean XXIII, il sera canonisé sans qu’un miracle n’ait été attribué à son intercession. Cette procédure simplifiée à laquelle le pape François a eu recours est rarissime dans l’histoire récente.
Cette canonisation a suscité la joie du cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil Pontifical pour la culture. Au cours de ses nombreuses années passées à la Curie, le cardinal français a en effet été le collaborateur des deux futurs saints.

La canonisation aura lieu place Saint-Pierre, elle devrait attirer des centaines de milliers de personnes du monde entier, en particulier de très nombreux polonais. Au delà des figures très populaires de Jean Paul II et de Jean XXII, cet évènement témoigne de la place qu'ont les papes dans l'Église et auprès des fidèles au cours de ce dernier siècle, comme l'explique l'historien Christophe Dickès, auteur du "Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège" aux éditions Robert Laffont.

 

Source: http://www.news.va/fr/news/jean-paul-ii-et-jean-xxiii-canonises-le-27-avril-2

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 18:09

La Syrie, berceau du christianisme est en danger. Les sanctuaires chrétiens, les églises sont profanés, des objets d'art et des icônes de renommée mondiale ont été volées ou détruites. On attend les réactions de Fabius...

 

Voix de la Russie 18h11. Syrie : les militants ont détruit l’ancien sanctuaire chrétien

 

 

Syrie : les militants ont détruit l’ancien sanctuaire chrétien

Les militants ont détruit l'ancienne église chrétienne de Saints-Serge -et-Saint-Bacchus dans Maaloula, ses icônes de renommée mondiale étaient volées ou détruites.

 

 

Cet ancien bâtiment sacré au Moyen-Orient a été construit au début du IV siècle en l'honneur des chrétiens qui ont été exécutés pour leur foi. Récemment, il y avait un couvent, mais avec l'arrivée des militants du groupe terroriste Front al-Nusra le mois dernier, les nonnes ont pris refuge dans le monastère de Sainte Thècle, où elles se cachent avec 40 enfants orphelins des militants. Il est impossible à approcher de ce monastère en raison d’échange de tirs des snipers acharné, qui n'épargnent pas même les journalistes.

 

Source: http://french.ruvr.ru/news/2013_09_29/Syrie-les-militants-ont-detruit-l-ancien-sanctuaire-chretien-0947/

 

Un site internet en anglais "icom.museum" a lancé, à une date non-précisée, une alerte au sujet de possibles vols d'icônes et de pièces d'art ancien de Syrie :

 

 

"EMERGENCY RED LIST of syrian cultural objects at risk (LISTE ROUGE d'objets culturels syriens en danger)

 

 

IMPORTANT NOTE:

A Red List is NOT a list of actual stolen objects. The cultural goods depicted are of inventoried objects within the collections of recognised


institutions. They serve to illustrate the categories of cultural goods protected by legislation and most vulnerable to illicit traffic

 

 

Traduction : La liste Rouge n'est pas une liste d'objets volés réels. Les marchandises culturelles dépeintes ont d'objets en inventaire dans les collections d'institutions reconnues. Ils servent à illustrer les catégories de marchandises culturelles protégées selon la législation et les plus vulnérables au trafic illicite.

 


si vous suspectez qu'un objet originaire de Syrie a pu être volé, même pour une partie,  et illégalement exporté, merci de contacter :


Directorate-General of Antiquities and Museums
(DGAM)
Rue Qasr el-Heir - Damascus - Syria
Tel: +963 11 22 54 811
Tel/Fax: +963 11 22 52 342
E-mail: dgam@dgam.gov.sy 

 

 

International Council of Museums

(ICOM)

22, rue de Palestro - 75002 Paris - France

Tel: +33 1 47 34 05 00

Fax: +33 1 43 06 78 62

E-mail: illicit-traffic@icom.museum

 

Source en anglais (fichier Pdf) et images des pièces d'art : http://icom.museum/fileadmin/user_upload/images/Redlists/Syria/ERL_SYRIE_EN.pdf

 

(Merci à B. pour l'info)

 

 

Le trafic semble avoir déjà commencé: de nombreuses pièces ont deja quitté la Syrie

 

Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, a réuni, jeudi 29 août après-midi, au siège parisien de l'organisation onusienne, les experts mondiaux du patrimoine et du trafic d'œuvres d'art, Interpol et les douanes. Avec un objectif : faire le point sur les dégâts subis par le patrimoine culturel syrien dont six sites avaient été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, en juin – les vieux quartiers d'Alep, Damas, Bosra, Palmyre, le Krak des chevaliers, les villes mortes du Nord. "La protection du patrimoine est indissociable de la protection des populations, car le patrimoine véhicule les valeurs et les identités d'un peuple. Lors de la reconstruction, quand la paix revient, le patrimoine joue un rôle fondamental", a d'emblée rappelé Mme Bokova en exhortant à l'arrêt des destructions et des pillages.

 

Source: Le Monde 30.08.2103  http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/08/30/en-syrie-un-patrimoine-culturel-devaste_3468860_3246.html

 

 

Maaloula, berceau menacé du christianisme syrien

 

Mercredi 4 septembre, la région de Damas fut le théâtre d'une nouvelle intimidation des rebelles islamistes de Syrie envers la communauté chrétienne : lors d'une nouvelle attaque, des djihadistes et des rebelles ont pris d'assaut une entrée du village de Maaloula, située à 55 km au nord de la capitale. Les combats auraient fait dix-sept morts et plus d'une centaine de blessés, parmi les rebelles, et des dizaines de morts et de blessés dans les rangs des forces gouvernementales, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.

 

L'attaque est survenue seulement quelques jours avant la fête de l'Éxaltation de la Croix, célébrée le 14 septembre. Ce village chrétien est l'un des rares lieux au monde où la langue du Christ, l'araméen, est encore parlée. Il doit, par ailleurs, sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles de notre ère ; c'est d'ailleurs dans ces grottes que les premières messes ont été célébrées alors que les chrétiens étaient persécutés. Village de 5 000 âmes, la majorité de ses habitants chrétiens sont grecs catholiques. Cette attaque est une intimidation de taille, pour les 5 à 10 % de chrétiens recensés en Syrie : liés au régime du clan Al-Assad, ils sont, depuis le début du conflit, une minorité dont le sort inquiète.

Les premiers combats avaient débuté 4 septembre par une attaque-suicide attribuée au front Al-Nosra, contre une position de l'armée régulière à l'une des entrées du bourg. Ce front Al-Nosra, qui en appelle a un état islamique, était encore inconnu au début de la rébellion, au début 2011. Cette attaque a été authentifiée grâce à une vidéo postée en ligne par les rebelles. Sur ces images, apparaissent des insurgés parlant dans des talkies-walkies alors que le caméraman clame : « Dieu est le plus grand. Libération du barrage de Maaloula », aux côtés de plusieurs corps gisant sur le sol et également filmés.


Des vestiges antiques et sacrés

 

Le village est aussi un lieu spirituel et de pèlerinage important : il abrite notamment un monastère grec orthodoxe de Mar Takla construit autour de la grotte et du tombeau de sainte Thècle (fêtée le 24 septembre). Les chrétiens, une minorité en Syrie, avaient déjà été visés le 15 août dernier, jour de l'Assomption, une fête particulièrement célébrée par les communautés chrétiennes d'Orient. L'attaque des rebelles venus d'un village sunnite voisin avait visé le barrage d'un village chrétien du Wadi al Nasara (la « vallée des chrétiens »).

 

Onze personnes avaient été tuées au cours des attaques de rebelles contre les villages alaouites du littoral. Récemment, la tension est montée entre Al-Nosra et la rébellion dite modérée de l’Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions des jihadistes. Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, s'est confié à l'AFP : « Les troupes du régime sont entrées dans Maaloula mais les rebelles y ont envoyé des renforts et ont pu prendre le contrôle de tout le village après de violents combats dans la nuit. Les soldats se sont ensuite repliés aux confins de la localité. »

 

Frédéric Pichon, un historien spécialiste de la Syrie et du Moyen-Orient, a publié en 2010 une thèse sur le site de Maaloula, où il a lui-même vécu, intitulée :  Maaloula (XIXe-XXIe siècles). Du vieux avec du neuf. Le chercheur s'y est intéressé d'abord par conviction politique, comme il le souligne dans sa thèse : « Mon premier séjour à Maaloula date de mars 2002. À Beyrouth où je résidais dans le cadre d'un contrat de coopération civile, un ami chrétien m'avait un jour montré un vieux numéro de l'Orient-Express qui présentait le village comme le dernier refuge des valeurs et traditions “montagnardes” et, fait extraordinaire, le dernier lieu au monde où était encore parlé un dialecte araméen présenté comme la “langue du Christ”. Travaillant dans un milieu chrétien et sensible aux problématiques du christianisme oriental, vivement intéressé par la Syrie voisine, à une époque où le pays exerçait encore une tutelle politique sur le Liban, c'est en tant que curieux que Maaloula m'a attiré de prime abord. De nombreux séjours dans ledit village, à titre de visiteur, voire de touriste, une bonne connaissance de l'arabe dialectal et mon statut d'homme marié père de famille m'ont permis, jusqu'en 2004, d'y recueillir de nombreuses impressions, d'y nouer des amitiés solides et d'être assez vite introduit au sein des institutions ecclésiastiques, notamment catholiques. À ce stade, ma connaissance de Maaloula précéda tout projet universitaire et c'est avec les yeux d'un Occidental ordinaire que l'identité maaloulienne se présenta d'abord à moi. » C'est ainsi que Frédéric Pichon débuta sa thèse sur Maaloula, même si au départ son « directeur de recherche était plutôt sceptique », note-t-il.


Un dialecte tombé en désuétude

 

Ce qu'il découvre d'abord, c'est que la langue araméenne qui fait la renommée du village n'y est pas vraiment utilisée : « Les chrétiens de Maaloula appartiennent tous, qu'ils soient catholiques (melkites ou grecs catholiques) ou orthodoxes (ou grecs orthodoxes), à la tradition byzantine, c'est-à-dire à une tradition chrétienne qui utilise depuis longtemps l'arabe – et non plus le syriaque – dans sa liturgie. »

 

De même, il ajoute que d'un « point de vue onomastique, aucune trace de la langue araméenne ne subsiste ni dans les patronymes, ni même dans les prénoms des habitants du village. On m'avait vendu l'araméen, la langue du Christ mais il ne se parle presque plus : tout au plus l'entend-on au hasard des conversations dans les ruelles étroites du pittoresque village. L'exode rural, l'instruction publique et les profondes transformations sociales ont fait tomber en désuétude un dialecte qui, aux yeux des habitants eux-mêmes, n'avait plus guère d'intérêt depuis longtemps. »

 

Enfin, selon Frédérique Pichon, les chrétiens de Maaloula ne sont pas les seuls à parler l'araméen. Selon lui, dans cette même chaîne du Qalamoun, certains villages voisins, tous musulmans, parlaient encore ce dialecte au début du XIXe siècle, et « il s'est maintenu de façon même plus tenace dans deux localités voisines où l'islam constitue la religion exclusive des habitants », précise-t-il.

 

Source: http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:thGV-ZcvVP0J:www.lemondedesreligions.fr/actualite/maaloula-berceau-menace-du-christianisme-syrien-20-09-2013-3391_118.php+&cd=2&hl=fr&ct=clnk

 

La Syrie constitue le berceau du christianisme primitif avec Jérusalem.

 

Les chrétiens furent un élément important de la société syrienne à partir du second siècle. Si de multiples textes témoignent des progrès de la christianisation dès le début de notre ère en Syrie, les témoignages archéologiques ne remontent guère qu'à l'aube du IV° siècle. En effet, au début, il est impossible de distinguer, au vu de la seule extériorisation matérielle, les chrétiens des non-chrétiens, alors que les juifs laissent davantage de traces identifiables. C'est à Jérusalem que se crée la première communauté chrétienne. C'est à Antioche (de nos jours en Turquie) que le nom de "chrétiens" est donné pour la première fois aux disciples de Jésus. Ce sont les villes de Syrie qui abritent les premières communautés hors de Jérusalem: Césarée, Antioche, Damas...

 

Source: http://terres.bibliques.pagesperso-orange.fr/syrie_tb/syrie.htm


 

. Maaloula - Désinformation du "Monde" : L’Agence Fides répond à des allégations scandaleuses parues dans un blogue du quotidien "Le Monde"

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 17:42

 

Des policiers rejoignent la résistance : il s'insurgent contre le racket organisé de l'État !

 

Les policiers saboteurs de radars convoqués en conseil de discipline

 

Deux policiers saboteurs de radars doivent passer en conseil de discipline mercredi 2 octobre. L’administration a demandé leur révocation.

 

 

 


 

 

 

"Une prime de rentabilité a été créée pour les fonctionnaires qui ont un bon rendement : ils touchent la prime", apprend-on de la part des policiers saboteurs dans la video.

 

Source: http://www.20minutes.fr/societe/1228813-20130927-policiers-saboteurs-radars-convoques-conseil-discipline via https://www.facebook.com/PrintempsFrancaispourTous/posts/362381910561772

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 17:03
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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 16:39

Pendant que la république socialiste démolit les églises en France, la Russie reconstruit ses monuments sacrés démolis sous le Communisme.

 

Rosja odbudowuje zabytki sakralneLA RUSSIE RECONSTRUIT SES MONUMENTS SACRÉS

 

ROSJA ODBUDOWUJE ZABYTKI SAKRALNE

 

Data publikacji: 2013-09-28 07:00

 

Data aktualizacji: 2013-09-26 14:23:00

 

DATE 28-09-2013

 

 

Read more: http://www.pch24.pl/rosja-odbudowuje-zabytki-sakralne,17998,i.html#ixzz2gHggGQvU

 

 

 

TRADUCTION

 

 

À Moscou a lieu le premier congrès des conservateurs des monuments, organisé à l’initiative du Ministère Russe de la Culture. Il est essentiellement consacré à la restauration des monuments religieux.

 

Malgré les efforts importants consentis par l’Etat et les Eglises Orthodoxes Russes depuis 20 ans à la reconstruction des monuments détruits par les Bolcheviks, il y en a tant que leur reconstruction pourrait prendre 100 ans.

 

Les Ministères de la Culture et du Développement Régional de la Fédération de Russie a cité les nombreux monuments dont la reconstruction est actuellement en cours grâce à l’aide de l’Etat Russe.

 

 

Parmi eux nous trouvons :

 

. le Monastère des Iles Solovetski (Voir : http://fr.cyclopaedia.net/wiki/Iles-Solovetski) autrefois centre religieux de l’âme orthodoxe, devenu goulag sous les bolcheviques ;

 

 

. le Monastère de la Nouvelle Jérusalem à Lavrov

 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_la_Nouvelle_J%C3%A9rusalem)

 

 

La Cathédrale Basile-le-Bienheureux le 11 juillet 2011.. l’Eglise de Saint Bazille le Bienheureux à Moscou (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Basile-le-Bienheureux_de_Moscou

 

 

 

 

 

 

Temple / Eglise / Tombe

. la Cathédrale Navale Saint Nicolas (Kronstadt à Saint Petersbourg) ( http://www.holidaycheck.fr/city-Photos_Kronstadt-ch_ub-oid_45965.html) ;

 

 

 

. le Monastère de Dalmatov ( Voir : https://docs.google.com/presentation/d/14Df-d9S2Mr5x5WoYd2UnOwmZmu72xYKD2Axtws-zCj4/edit?pli=1#slide=id.i201);

 

ainsi que de multiples Eglises consacrées à Saint Serge de Radonege dont le le 700e anniversaire de la naissance doit avoir lieu l’an prochain (http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_de_Radon%C3%A8ge)

 

 

 

 

D’innombrables monuments religieux qui, durant le communisme, furent destitués de leurs fonctions sacrées sont aujourd’hui rendus au culte. Récemment c’est la Cathedrale Navale – Kronstadt qui s’est vue consacrée à nouveau et le projet existe d’une réouverture du monastère des Iles Solovetski sitôt que le programme de restauration sera terminé.

 

 

 

Les représentants de l’Etat de Russie et de l’Eglise Orthodoxe Russe rassemblés lors de ce congrès des conservateurs du patrimoine ont, d’une seule voix, insisté sur l’importance des monuments religieux chrétiens pour l’avenir du peuple russe et donc de la nécessité de leur reconstruction.

 

 

Merci à Truth pour la traduction

 

 

. Forum Valdaï : Poutine oppose "la foi en Dieu ou en Satan"

. La Russie est devenue une grande puissance grâce à la religion chrétienne (Poutine, le 25 juillet 2013)

. 1025e anniversaire de la christianisation de la Russie (25 juillet 2013)

. La renaissance de l'Eglise orthodoxe russe

. Dmitri Medvedev qualifie de miracle la renaissance de l'Eglise orthodoxe (5 novembre 2011)

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 16:33

Article mis à jour le 28 août 2015.

Manuel Valls, François Hollande et le nouvel ordre mondial

Nouvelle petite video sur les frères la truelle... et leur "Nouvel ordre mondial"

 

 

Suite à la suppression de la video, voici une autre video du passage de François Hollande nouvel-ordre mondialiste lors de l'Université d'été 2008 du Parti Socialiste (PS):

Alors jamais la nécessité d'un Nouvel Ordre international n'a paru aussi nécessaire autour de trois principes, que nous portons depuis des années, les socialistes, mais pas simplement les socialistes, tous ceux qui ont une conception multilatérale de l'organisation du monde et universelle.

François Hollande, Extrait du Discours à l'Université d'été 2008 du Parti Socialiste (PS)

Voyez maintenant comment François Hollande, grillé par un téléspectateur sur cette déclaration s'en sort :

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 14:58

Un article de Pascal Cambon publié sur Vexilla-Galliae indique où va aller (notamment) l'augmentation des impôts décidée dans le budget 2014, mercredi 25 septembre 2014 . Le projet de réforme pénale de Christiane Taubira prévoit que les détenus auront droit au RSA et autres prestations sociales, qu’ils pourront s’inscrire sur la liste des demandeurs de logement social et donc pouvoir en obtenir un dès leur sortie. Dans le même temps, les honnêtes citoyens s'acquitteront eux de leur foncière..., et peut-être d'une nouvelle taxe à l'étude, la taxe des propriétaires sur les revenus fictifs des loyers (!) : une révision des valeurs locatives qui pourraient augmenter les impôts locaux de 300 à 500% !


29 septembre 2013 | par Pascal Cambon

 

Vive la Sociale !

Si on en croit les divers traités de doctrine fiscale, l’impôt est un prélèvement financier obligatoire, exigé des particuliers, en fonction de leurs capacités contributives, par la puissance, autoritairement, d’après une procédure et des règles fixes, à titre définitif, et sans contrepartie immédiate, en vue de la couverture des charges publiques, et de la poursuite de politiques économique et sociale.

Payer l’impôt ne devrait pas être un problème. Ce n’est certes pas agréable, mais dès lors que la part prélevée par l’État est raisonnable on n’est guère tenté par l’expatriation ou la fraude. Seulement voilà, la république est un régime imbécile qui comme disait Clémenceau a fait de la France « un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». Sous couvert d’égalité et de je ne sais quelles autres billevesées, la république ne cesse d’agrandir le champ d’intervention de l’État. De fait, elle a transformé l’aide sociale en une sorte de Moloch de l’assistanat à l’appétit sans cesse grandissant.

La mandature Hollande a réussi à faire grandir la grogne fiscale dans tous les esprits, et les couacs à répétition n’arrangent rien. Les Français vont donc devoir payer encore et toujours plus afin de tenter de réduire les dettes qui s’accumulent (et des dettes qui augmentent sans croisssance ! NdCR.). Et comme si cela ne suffisait pas, le projet de de réforme pénale de Christiane Taubira enfonce le clou. En effet, dans son article 12 elle prévoit que « participent à l’exécution du service public pénitentiaire et aux interventions nécessaires auprès des personnes placées sous main de justice, d’une part  les autres services de l’État et des collectivités territoriales, notamment en garantissant l’accès effectifs des personnes condamnées aux droits sociaux de nature à faciliter leur insertion et, d’autre part, les associations et les personnes publiques ou privées ».    

Plus clairement, amis contribuables, cela veut dire que les départements et communes vont devoir y aller de leur écot puisque les détenus auront droit au RSA et autres prestations sociales, qu’ils pourront s’inscrire sur la liste des demandeurs de logement social et donc pouvoir en obtenir un dès leur sortie. Inutile de vous préciser que les impôts locaux risquent de connaître une hausse certaine, et que l’accès au logement social risque d’être tendu pour les familles, si d’aventure le texte est adopté et non retoqué par le Conseil Constitutionnel.

Si la hausse de la délinquance, patente depuis plusieurs années, montre que la république n'est plus en mesure d'assurer la sécurité des Français, avec ce texte elle proclame clairement que les honnêtes gens ne figurent pas dans la liste de ses préoccupations premières. Après tout, il faut bien câliner sa clientèle. Compte tenu du nombre d'incarcérés actuels (65000), si seuls les Français dits "de souche" devaient goûter aux joies de la prison, il resterait environ 40000 places de libres. Ainsi, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas où va l'argent prélevé par la république. 

Pascal Cambon

 

Source: http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/477-vive-la-sociale  

 

 

. Les ménages paieront plus d'impôts en 2014 qu'en 2013: Nicolas Doze décrypte les mensonges de François Hollande lors de son interview du 15 septembre 2013

. Pas de "baisse de la dépense publique" : Moscovici ment (Christian Saint-Etienne)

. Sommes-nous condamnés à finir tous SDF ? Impôts locaux : la révision des valeurs locatives va augmenter vos taxes de 300 à 500%

. François Hollande augmente la dette sans croissance. Cherchez l'erreur !

. "Liberté & égalité" : Depuis la crise de 2008, les écarts de richesse continuent de se creuser (INSEE)

. Impôts : 10 milliards de hausse des prélèvements obligatoires en 2014, on est loin de la pause promise fin 2012

. Pierre Moscovici «très sensible au ras-le-bol fiscal»

. Hausse d'impôts en 2014 : Moscovici contredit Hollande

. Nouvelle hausse des impôts en 2014 : Moscovici confirme

. Le fiasco budgétaire de François Hollande : les impôts augmentent, le déficit aussi...

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 13:03

 

F. Hollande aurait-il lui aussi un compte en Suisse ?

 

Situation grave, allocution de François HOLLANDE, Jeudi 3 mars 2013 fin de matinée.

 

[...] Il (le président) dit précisément :

 

« J’ai appris hier avec stupéfaction et colère les aveux de Jérome CAHUZAC devant ses juges, il a trompé les plus hautes autorités du pays, le chef de l’Etat etc. »

[...] [P]ourquoi donc ne pas imaginer que François HOLLANDE accuse finalement Jérome CAHUZAC non pas de détenir des avoirs à l’étranger, mais d’avoir failli à sa promesse de ne jamais avouer sa culpabilité ?

 

[...] lors de son allocution, François Hollande annonce qu’il a été amené à prendre trois décisions… Dans la précipitation vraisemblablement, vu les délais :

 

-1- « Renforcer l’indépendance de la justice »

 

Nous apprenons donc ce jeudi 3 mars 2013 que la justice n’était finalement pas aussi indépendante que le martelait François HOLLANDE ou autres Christiane TAUBIRA…

 

Effectivement, si l’on se rappelle du débarquement par Christiane TAUBIRA en personne et pas plus tard que le 18 mars 2013, du juge BERTELLA-GEFROY qui était en charge de l’affaire AUBRY, pardon, du dossier de l’amiante, il y a peut-être deux-trois choses à revoir…

 

-2- « Lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés et assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et tous les parlementaires »

 

[...] Peut-être évoquait-il Cécile DUFLOT, ministre l’Egalité des Territoires et du Logement, toujours gérante d’une SCI au capital 1,4 millions d’euros ? (Source BODACC : http://www.bodacc.fr/annonce/detail/BXB11329003897R )

 

Peut-être évoquait-il Fleur PELLERIN, ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’Economie numérique, qui avait juré fin décembre 2012 avoir démissionné du conseil d’administration de la société LA CHAINE PARLEMENTAIRE – SENAT auprès de Europe1-LE LAB (Source : http://lelab.europe1.fr/t/etude-de-cas-fleur-pellerin-et-la-boule-puante-de-noel-6700 ) alors que la publication au Bulletin Officiel des annonces civiles et commerciales de la sortie de Fleur PELLERIN du conseil d’administration de cette société est précisément daté du 3 avril 2013 (Source BODACC : http://www.bodacc.fr/annonce/detail/BXB13085001145K )

 

Peut-être évoquait-il Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères, qui serait impliqué dans pas moins de 8 sociétés sur la région de Rouen, comme gérant, président du conseil d’administration ou autre directeur général… (Quevilly Habitat, SCI SENA, PIASA etc.) (Sources BODACC : http://www.bodacc.fr/annonce/liste Taper Laurent FABIUS dans le champs « Mots Clés »)

 

Peut-être évoquait-il ce fameux Pierre Moscovici, Bah tiens ! : Pas moins que ministre de l’économie et des finances ET , toujours d’après le Bulletin Officiel des annonces civiles et commerciales, PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL d’une société d’économie mixte au capital de 7 millions d’euros (Source BODACC, aucune nouvelle publication depuis le 20 septembre 2011 : http://www.bodacc.fr/annonce/detail/BXA11257000652K )

 

« assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et tous les parlementaires »

 

Le patrimoine de François HOLLANDE est publié au Journal Officiel. Sur ce point, François HOLLANDE est clean, petite obligation légale…

 

Source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025844022)

 

Mais lorsque le président parle de « contrôle »… Au vu des dernières révélations dévastatrices, tout nous pousse, peut-être par excès de suspicion et de paranoïa aiguë probablement, à douter de la déclaration de François HOLLANDE.

 

Aucune acquisition immobilière depuis 2000.

Mensualité des crédits en cours pour seulement 1.536,15 euros.

Aucune valeur mobilière (actions), aucun placement, aucune œuvre d’art, aucune épargne.

 

Et ce monsieur déclare ne détenir finalement qu’une pauvre assurance-vie de 3.550 euros, divers meubles accumulés tout au long de sa vie pour seulement 15.000 euros et 3 misérables comptes courants de 4.960 euros 508 euros et 2.790 euros pour un niveau de ressources de plus de 20.000 euros mensuels, composés de (en arrondis) 7.000 euros de revenus, 6.000 euros de participations aux frais et de 9.000 euros de participation pour la rémunération des collaborateurs, sans compter les abonnements illimités SNCF, Taxi, Mobile, logement de fonction etc.

 

Alors de « trois » choses l’une, pour de tels niveaux de ressources et si peu de patrimoine financier déclarés,

 

soit nous devons imaginer l’existence de placement à l’étranger,

soit Monsieur HOLLANDE est un dépensier hors pair, bling bling bling,

soit ce dernier organise au fil de l’eau sa succession avec ses enfants dans le but de s’exonérer de l’impôt sur les succession, de manière légale ou illégale, selon les donations,

 

mais quoi qu’il en soit, nous sommes sur le terrain moral, au vu des discours prononcés, pas sur le plan légal.

 

-3- « Les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou pour corruption seront interdits de tout mandat public »

 

Sur ce dernier point, François HOLLANDE n’a pas du prendre conscience de la portée d’une telle mesure qui, non seulement signe de fait la dissolution de l’Assemblée Nationale au regard du nombre de repris de justice qui y siègent.

 

Mais surtout, cette annonce a signé de fait le débarquement de son Premier Ministre, condamné en correctionnelle pour délit de favoritisme. Même s’il y a prescription et réhabilitation, il est question aujourd’hui de moralité et pas de juridique. (NdCR. Rappelez-vous le « Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres ». C'était François Hollande, le 2 mai 2012, lors du ébat télévisé de l'entre deux-tours!...)

 

François HOLLANDE se défend vouloir être celui par qui la République irréprochable passera, alors il se doit :

 

De justifier de la destination de ses ressources, justifiant un niveau de patrimoine financier aussi faible.

 

De clarifier la situation d’un certain nombre de ses ministres dans sa lutte impitoyable contre les intérêts publics et les intérêts privés.

 

De clarifier le cas CAHUZAC au regard des soutiens illégaux, illégitimes ou immoraux dont ce dernier aurait pu bénéficier.

 

De clarifier le cas AYRAULT, condamné pour des faits de corruption, bien que les faits sont dits « prescrits » et l’homme dit, « réhabilité », François HOLLANDE a bien précisé la notion de moralité.

 

De clarifier sa situation au regard d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée Nationale, ou du moins exiger la destitution de tous les députés socialistes repris de justice.

 

 

Source: http://unionrepublicaine.fr/francois-hollande-aurait-il-lui-aussi-un-compte-en-suisse-ou-ailleurs/ via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/602021743174986

 

 

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 11:39

La Suisse se prépare à une attaque militaire de la France "surendettée", "en complète déroute financière" ! «Saônia», Etat ruiné situé dans l’actuel Jura français, accuse la Suisse d’être responsable de son déclin.

 

Dans l'exercice 2013 des brigades blindées de Suisse romande, qui s'est déroulé du 26 au 28 août, l'armée suisse a imaginé une attaque de la France contre la Confédération, révèle le journal Le Matin Dimanche.(1)


Concrètement, selon le scenario retenu, l'armée a imaginé que la république dite "française", en complète déroute financière, s'est désintégrée en plusieurs entités régionales, sous l'effet de la crise, et l'une d'elle, baptisée «la Saônia» a décidé d'attaquer la Suisse, forcée ainsi de se défendre.



Trois points de passage


L'exercice appelé "Duplex-Barbara" est fondé sur une invasion de la «Saônia», le territoire du Jura français, à partir de trois points de passage, proches de Neuchâtel, Lausanne et Genève (Carte ci-contre que le journal a pu consulter).


Une organisation paramilitaire proche du gouvernement de la Saônia, et appelée BLD (Brigade Libre de Dijon) veut «venir chercher l'argent que la Suisse a volé à Saônia», selon l'exercice militaire et organise des attentats en Suisse.

 

En 2012, l'exercice militaire suisse, appelé «Stabilo Due», prévoyait la chute de l'euro, entraînant un chaos social en Europe et un afflux de réfugiés en Suisse. (2)

 

Dimanche dernier 22 septembre, les Suisses ont voté à une très large majorité (73,2%) pour que le service militaire reste obligatoire. Le peuple suisse a ainsi balayé l'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA). Aucun canton n'a soutenu le texte. Le texte a obtenu son meilleur score dans le canton de Genève, avec seulement 57,9% de «non», et dans le Jura (58,6%). Viennent ensuite, côté romand, Neuchâtel (62,4%), Vaud (66,2%), Fribourg (70,5%) et le Valais (74,8%). (3)

Ainsi, 73,2% des votants ont dit non à la proposition du Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA), qui demandait la fin du service militaire obligatoire et de le remplacer soit par des volontaires, soit par une petite armée de métier.

L'armée de milice constituée de citoyens-soldats est l'un des piliers fondateurs de la nation suisse. Ses effectifs aujourd'hui sont de 155'000.

La majorité des pays européens ont abandonné le service militaire au profit d'une armée de métier.

 


 

Sources:

 

(1) http://www.lematin.ch/suisse/armee-suisse-simule-lattaque-dune-france-surendettee/story/28550466

(2) http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Scenario-d-entra-nement--la-France-attaque-21378994

(3) http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/28093672

 

 

. François Hollande augmente la dette sans croissance

. La dette française va exploser tous les records en 2014

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 11:08

À propos d'une pétition dénonçant le projet de supprimer des fêtes chrétiennes chômées dans notre calendrier pour y substituer une fête musulmane et une fête juive, le site christianophobie.fr a reçu le soutien le 27 septembre d’un tunisien musulman qui dans son courriel, depuis son pays, encourageait le site à tenir bon. Le lendemain, 28 septembre, c’est un Français israélite qui lui a fait parvenir un commentaire confirmant ce qu'écrivait le site dans sa pétition, à savoir que « les instances représentant la communauté juive n’ont jamais posé une telle revendication, ce qui laisse à penser que la communauté juive pourrait être instrumentalisée dans cette affaire par Mme Bouzar ». Voici le texte du commentaire de David, publié sur le site :

 

« En tant que Juif, je peux vous assurer que JAMAIS la communauté juive de France ne veut faire de Yom Kippour un jour férié ! Cela fait des années que nous faisons sans, et nous ne voulons en aucun cas changer cela. Être français c’est aussi reconnaître le passé chrétien et les jours fériés qui en découlent. »

 

 

Source: http://www.christianophobie.fr/breves/fetes-chretiennes-un-francais-israelite-nous-ecrit-nous-lui-disons-merci

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 11:54

Chanson: "Tout sur les partis" (2013). Paroles: Jean-Claude Clerc. Interprétation : Jean-Marie

 

 

 

Dans "Le président" (1961) déjà, d'Henri Verneuil, Michel Audiard faisait dire au président Beaufort (Gabin) :
" La Politique, messieurs, devrait être une vocation. Je suis sûr qu'elle l'est pour certains d'entre vous. Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier. Un métier qui ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient et qui nécessite de grosses mises de fonds. Une campagne électorale coûte cher. Mais pour certaines grosses sociétés, c'est un placement amortissable en quatre ans. Et pour peu que le protégé se hisse à la présidence du conseil, alors là, le placement devient inespéré. Les financiers d'autrefois achetaient des mines à Djelizer ou à Bazoa. Et bien ceux d'aujourd'hui ont compris qu'il valait mieux régner à Matignon que dans l'Oubangui, et que de fabriquer un député coûtait moins cher que de dédommager un roi nègre."

 

. Abstention : un âne blanc appelé Nul brigue les suffrages non exprimés

. L'abstention : "une affirmation et une protestation éclatante" (Comte de Chambord)

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 10:07

Regardez bien la photo en dessous, il s’agit de l’équipe de France de basket, championne d’Europe. L’humoriste Dieudonné, sur sa page Facebook, leur fait un clin d’oeil parce que ces derniers lèvent l’index comme il le fait lui-même très souvent avec la phrase devenue culte: "Au-dessus, c’est le soleil". Là, Dieudonné écrit juste: "Au-dessus, c’est Jordan". Mais, comme la presse scrute ses faits et gestes, incapable d’analyser froidement les situations avec la haine et la jalousie chevilléees au corps, elle se rue comme une folle, sur l’avis d’un fan de Dieudonné qui, lui, écrit: «Ca y est, la quenelle a été glissée à l’Elysée». Et là, c’est l’hallali ! Automatiquement, les médias s’acharnent une nouvelle fois sur le comique qui ne fait, lui,  allusion à rien, sinon rendre hommage, en tant que patriote, à ses amis basketteurs. Fichtre.

 

 

dieudofb(1)
 

C’est Slate.fr qui ouvre les hostilités en titrant: "QUENELLE COLLECTIVE (ET HOMMAGE À DIEUDONNÉ) DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE BASKET À L’ELYSÉE ?". Le site se livre alors à des explications alambiquées, dans un fourre-tout indescriptible pour conclure après, par un "Mais attention ! Si Dieudonné reproduit l’image, en revanche le geste n’a rien de surprenant pour un basketteur! Le doigt levé symbolise en effet la victoire à une compétition, et Parker lui-même qui joue aux Etats-Unis le pratique souvent comme ici quand il marque un panier. Trop fort !
 

Dans la foulée, Libération.fr prend le relais à 6 mains, avec une violence inouïe, où fusent insultes et démonstrations à l’emporte-pièce, douteuses et mensongères, en titrant: "Non, les basketteurs n’ont pas rendu hommage à Dieudonné". L’article commence ainsi: "L’humoriste condamné pour antisémitisme a tenté de déceler un hommage à ses thèses dans une photo des champions d’Europe à l’Elysée." Rien que ça.
 

[...] Courage, fuyons ! Libération a pris le soin de ne pas ouvrir cet article aux commentaires, sachant que les Français en ont un peu marre de se faire imposer les "qui" ils doivent aimer ou détester.


Dieudonné et Yannick Noah, hier, 21 mars 2013, au théâtre de la Main d'or
Dieudonné et Yannick Noah, 21 mars 2013, au théâtre de la Main d’or


Dieudonné et Tony Parker, en pleine séance de quenelle basket
Dieudonné et Tony Parker, en pleine séance de quenelle basket


Dieudonné et Teddy Riner en pleine séance de quenelle tatami
Dieudonné et Teddy Riner en pleine séance de quenelle tatami


Boris Diaw et Dieudonné en pleine séance de quenelle
Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France de basket et Dieudonné en pleine séance de quenelle


Teddy Riner et Dieudonné
Teddy Riner en mode "au-dessus, c’est le soleil"et Dieudonné en quenelle

  •  

Source article et photos: http://allainjules.com/2013/09/25/dieudonne-nouvelle-affaire-slate-liberation-dix-ans-dacharnement-mediatique/

 

Note de Christ-Roi. Alors que sur les photos ci-dessus on voit Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France de basket et Dieudonné en pleine séance de quenelle, Tony Parker et Dieudonné, l'article de Libération indique néanmoins : 

 

« Interrogé par Libération cet après-midi, Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France, était surpris qu’on puisse s’y intéresser. «Il n'y a absolument aucun lien avec Dieudonné. Ça signifie seulement "un", pour notre premier titre de champion d'Europe», a-t-il expliqué. Suite à la précédente polémique visant les «militaires quenelliers», Tony Parker y avait été associé, notamment dans Libération. Averti par un proche en Slovénie pendant l'Euro, le meneur de l'équipe de France aurait «halluciné», découvrant selon cette source l’interprétation antisémite du geste.»

 

Source: Libération.fr, "Non, les basketteurs n'ont pas rendu hommage à Dieudonné".

 

En gros, les basketteurs font des photos avec Dieudonné en mode quenelle, puis questionnés par l'inquisition médiatique, leur répondent qu'ils ne sont pas au courant... Et ce faisant ils leur font double quenelle !

 

À des medias qui nous font croire que l'humilité et la modestie c'est la guerre, que la liberté c'est le néo-esclavagisme, qu'un million de personnes Manif pour tous font 100 000 sur des photos, que des quenelles sont des saluts nazis..., bref que que des vessies sont des lanternes, les basketteurs renvoient la balle !

 

 

.   Dieudonné soutient les militaires poursuivis

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 09:17

Lors du Forum du club de discussion Valdaï en Russie*, tenu du 16 au 19 septembre 2013, le président russe Vladimir Poutine, a échangé en direct des opinions sur les aspects clés de la politique intérieure et internationale avec les experts mondiaux en vue. Il a tenu à lancer un débat sur l'identité nationale russe. Il a ainsi décrit les grandes lignes du projet de développement civilisationnel de la Russie, englobant les aspects économiques, culturels et religieux. Il a critiqué les élites européennes libérales qui oublient "les racines chrétiennes du continent", fustigé le "nationalisme ethnique" en rappelant que la Russie était "un Etat multiethnique et multiconfessionnel, et ce depuis des siècles". Face à un modèle euro-atlantique "en perdition" du point des valeurs familiales qui met sur "un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales)", il a opposé "la foi en Dieu ou en Satan". Evoquant la démographie en chute libre en Europe, il a énormément insisté sur "la disparition en cours des peuples européens du continent".  "Foi en Dieu ou en Satan", Christ-Roi ou pas, tout est là.

 

 

Eurasia_and_eurasianism

 

 

Lors du du forum Valdaï qui s’est tenu comme chaque année [...] [l]e chef de l’Etat russe a [...] appelé à ouvrir un débat sur la question de l’identité nationale et à la définition d’une identité culturelle et spirituelle. Pour lui, les frontières à ne pas franchir pendant ce débat sont tout ce qui pourrait porter atteinte à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité du pays. Le président russe a rappelé que « l’idée nationale ne pouvait apparaître par des règles mondiales et communes et qu’était révolu le temps ou l’on pouvait copier et appliquer une identité dans un pays comme on installe un logiciel dans un ordinateur ». Il a martelé que la Russie était un: « Etat-civilisation fondé sur la langue russe, la culture russe, l’Eglise orthodoxe russe et les autres religions traditionnelles de la Russie » ou encore que: « ce modèle avait toujours fait preuve d’une certaine flexibilité face aux spécificités locales, permettant l’unité dans la diversité ».

 


En 2007 à Munich, lors d’un discours qui a fait date (en version française ici), Vladimir Poutine avait clairement prévenu que la Russie ne tolérerait plus le modèle mondial unipolaire qui était en fin de cycle et que la Russie allait affirmer sa condition d’état souverain et de puissance avec laquelle il allait falloir compter. Les cinq années qui suivirent lui donnèrent raison. L’épisode de la guerre en Géorgie en 2008 puis celui de la situation actuelle en Syrie prouvent que la Russie est inexorablement passée du statut de puissance régionale à celui de puissance mondiale.


A la différence du discours de Munich en 2007, ou le président russe avait fait clairement apparaître la volonté russe d’activement participer à l’élaboration d’un monde multipolaire, le discours de Valdaï 2013 est apparu comme une critique beaucoup plus précise et affirmée des modèles de développements « euro-occidentaux » au sens large. Le président russe a par exemple vanté le traditionalisme comme étant le cœur de l’identité de la Russie, tout en déplorant les menaces telles que la « mondialisation, le multiculturalisme et l’érosion des valeurs chrétiennes – via notamment une focalisation exagérée sur les droits des minorités sexuelles ».

 

Ce faisant il a clairement opposé le modèle russe en gestation fondé sur la tradition au modèle euro-atlantique incapable d’influer sur la Russie et en perdition selon lui notamment car, par exemple, « il rejette les identités et met sur un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales), soit la foi en dieu ou en Satan ». Vladimir Poutine a énormément insisté sur le point démographique et la disparition en cours des peuples européens du continent.


La Russie semble avoir clairement décidé de ne pas sacrifier son modèle civilisationnel pour rejoindre la communauté-atlantique, affirmant au contraire désormais que c’est « l’Europe qui n’avait pas d’avenir sans la Russie » mais rappelant qu’elle était bien évidemment prête à collaborer avec tout pays européen ne souhaitant pas imposer ses valeurs a la Russie. Comme les lecteurs de RIA-Novosti le savent, le dialogue entre Russie et Occident bute en effet sur un malentendu profond qui est celui de la morale et des valeurs et il semble que sur ce point on s’approche d’un nouveau rideau de fer.


Cette nette réorientation stratégique et eurasiatique de la Russie ne concerne pas que la politique extérieure mais visiblement aussi et bien plus largement l’esprit des réformes en cours et du devenir de la Russie. Vladimir Poutine a dans cet esprit redéfini l’Union Eurasiatique non comme une simple coopération entre pays mais comme le seul « projet viable de préservation de l’identité et la diversité des peuples de l’espace eurasiatique dans le nouveau siècle et le nouveau monde ». Parlant de la nature de l’Etat civilisation russe, Vladimir Poutine l’a qualifié de “complexité florissante” (цветущая сложность), une expression particulière créée par l’un des pères de l’Eurasisme politique et philosophique, Constantin Leontiev.

 

 

Source: Blog d'Alexandre Latsa http://alexandrelatsa.ru/2013/09/valdai-et-la-question-de-lidentite-de-la-russie/

 

Constantin Leontiev avait en effet déjà développé ces conceptions eurasiatiques qui définissaient l’Eurasisme comme la “multiplicité florissante du monde”, et comme l’essence du monde multiple et multipolaire face à l’unilatéralisme occidental et ce… Au milieu du 19ième siècle.

 

Source: http://fr.rian.ru/blogs/20130925/199390251.html

 

* Le Club de discussion international Valdaï a été institué en 2004 par l'agence russe RIA Novosti, le Conseil pour la politique étrangère et de défense de Russie, le quotidien Moscow News, les revues Russia Profile.org et La Russie dans la politique mondiale. Chaque année il rassemble près de trois cents analystes politiques de différents pays et aborde des thèmes dont la discussion permet aux participants étrangers de mieux comprendre la Russie.

 

Source: http://fr.ria.ru/world/20130601/198447779.html

 

 

. La Russie est devenue une grande puissance grâce à la religion chrétienne (Poutine, le 25 juillet 2013)

. 1025e anniversaire de la christianisation de la Russie (25 juillet 2013)

. La renaissance de l'Eglise orthodoxe russe

. Dmitri Medvedev qualifie de miracle la renaissance de l'Eglise orthodoxe (5 novembre 2011)

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 10:48

"À l'âge de l'outil informatique, de l'immédiateté, on peut s'inquiéter de certaines évolutions, un manque de discernement, de réflexions, il faut absolument prendre le temps de la réflexion dans nos vies" (Frédéric Lenoir).


Afin de détruire le système du mensonge permanent officialisé avec la loi Taubira qui a légalisé le "mariage" homosexuel et l'adoption par les homosexuels, nous préconisions en avril dernier de cesser de consommer, c'est-à-dire d'entrer dans une forme de "résistance passive" consistant à cesser de consommer afin de détruire le système de l'intérieur, système moderne sous-tendu entièrement par la consommation et le consumérisme. Un peu comme les dissidents soviétiques en 1990-91, qui ont détruit l'URSS après s'être retiré de toutes ses institutions et n'avoir plus laissé sur place qu'une coquille vide, vidée de toute substance vitale.

 

Frédéric Lenoir, philosophe et écrivain catholique, invité de Philippe Cochinaux dans l'émission "Il était une fois, en quête de sens" sur "Rtbf Tv", parle de la "crise de la modernité", "un consumérisme matérialiste qui détruit totalement le monde". Il indique des remèdes proches des nôtres. Ce qui détruira le système consumériste, c'est dit-il - pour résumer son propos (en fin de video) - une somme de comportements individuels, une pratique, la relation que nous avons aux autres, mais aussi notre propre action:

 

"C'est parce que nous arrêterons d'être dans ce système consumériste, par exemple le fait de cesser de se dire qu'on ne va pas acheter tel aliment parce qu'il est produit de telle manière, [...] sur la souffrance des animaux, la déforestation de tel type d'arbres, ou parce qu'il fait travailler des enfants. Donc avoir un discernement critique dans notre manière de consommer, dans notre manière de vivre et c'est cela qui transformera le monde. Ce ne sont pas des lois, des super-structures. Donc on est tous responsables de l'avenir du monde".

 

 

 

Source video : http://www.youtube.com/watch?v=YUjfNIs7Puo#t=25

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41RQlHH6lSL._.jpgDans son livre "la guérison du monde", Frédéric Lenoir parle d'une crise systémique: la crise n'est pas seulement économique, comme le laisse entendre l'ensemble des medias, c'est aussi "une crise de sens, une crise des valeurs, une crise du politique, une crise du vivre ensemble, une crise écologique, des crises sanitaires à répétition, ... et toutes ces crises sont reliées entre elles par des logiques communes et c'est pour cela qu'on peut parler d'une crise systémique, c'est-à-dire d'une crise qui fait système. ... Et ce qui m'intéressait dans ce livre, c'est de montrer quelles sont les causes à toutes ces crises."

 

"On est dans une situation de crise grave parce que la crise est globale, elle touche tous les secteurs de la vie collective, et en même temps est planétaire. ... On l'a vu avec la crise économique actuelle qui est la crise des subprime aux Etats-Unis qui a des répercussions dans le monde entier.

 

L'ultra-libéralisme économique qui recherche la maximisation des profits est un danger mortel parce que cela produit toutes les crises dont on parle aujourd'hui" (Charles Maurras disait : "la démocratie c'est la mort". NdCR.)

 

La crise de la modernité : L'auteur parle plutôt d'"ultra-modernité" plutôt que de "post-modernité"

 

"La plupart des philosophes et des sociologues se sont mis à parler de la 'post-modernité' dans les années 60-70 pour parler de la crise de la modernité. Et c'est vrai que la modernité connaît une crise, mais c'est une crise de son mythe, le mythe du progrès, le mythe que la raison, la science, la technique va faire le bonheur de l'humanité. Et donc pour montrer que la modernité est en crise on a parlé de post-modernité. Mais cela voudrait dire que l'on a quitté la modernité, l'expression post-modernité. Or on est toujours plus dans la modernité. Et donc, je préfère parler d'ultra-modernité. C'est-à-dire qu'on est dans une modernité qui est toujours plus moderne. On va toujours plus loin dans la modernité, dans l'individualisme, dans la technique, dans la mondialisation, c'est-à-dire tout ce qui a fait la modernité s'accélère de plus en plus. Simplement, on est dans une ultra-modernité désenchantée. Il n'y a plus cette espèce de récit fondateur des origines de la modernité qui était le mythe du progrès, qui était aussi cette utopie d'un monde fraternel qui animait les philosophes des Lumières. Et d'une certaine manière on peut le regretter parce que qu'est-ce qui nous reste de la modernité ? Il nous reste comme je l'ai dit, l'individualisme, la technique, etc., mais tous les problèmes qui vont avec. C'est-à-dire qu'au fond, on est dans des sociétés où il y a eu beaucoup de progrès (technique NdCR.), et en même temps, on s'aperçoit qu'on est dans un monde qui crève de l'individualisme, on manque de solidarité, on manque de sacré, on manque de spiritualité. Et donc tout cela crée beaucoup de problèmes. Ce qui fait que je crois qu'aujourd'hui, après cet âge d'or du développement de la modernité [...] après cette deuxième étape qu'on pourrait appeler la modernité désenchantée, où l'individu narcissique triomphe, je pense à l'essai "L'ère du vide" de Gilles Lipovetsky qui montre toutes les aberrations d'un monde totalement individualiste, je crois qu'on entre dans une troisième étape, qui est celle où l'on peut vivre à la fois les acquis de la modernité, c'est-à-dire l'émancipation de l'individu, les droits individuels, et en même temps il faut qu'on découvre une responsabilité individuelle et collective, il faut qu'on soit des individus responsables. Parce que l'individualisme n'est tenable que si on a une éthique, que si on a le sens du Bien commun (le Bien commun qui est une expression de la doctrine sociale de l'Eglise NdCR.). Cela n'est plus imposé d'en haut, comme dans le monde traditionnel, donc c'est à nous d'être responsables. C'est pour cela que je dis dans ce livre que l'amélioration du monde dépend essentiellement des individus, et de la capacité des individus d'être le changement qu'ils veulent dans le monde. C'est Gandhi qui dit ça, "soyez le changement que vous voulez dans le monde", explique Frédéric Lenoir.

 

Les lecteurs de Christ-Roi savent que c'est le mythe de la Révolution et la Révolution elle-même qui est en crise. Frédéric Lenoir décrit ici en effet ce qui a fait dire à François Furet en 1978, "la Révolution française est terminée" et à Patrice Gueniffey en 2011 "la Révolution est morte". "A disparu tout ce qui faisait l'originalité, le sel aussi de la Révolution française, c'est-à-dire son incroyable volontarisme, sa foi dans le progrès, ses tentatives mêmes violentes pour déraciner le monde ancien..., de fonder réellement un monde nouveau", explique l'historien Patrice Gueniffey dans sa conférence du 3 octobre 2011 :

 

" La Révolution française a subi une sorte de déclassement qui fait qu'elle n'occupe plus dans notre inconscient collectif, dans notre paysage politique, l'importance qui avait été la sienne pendant environ deux siècles. [...] La Révolution française avait porté cette croyance à l'efficacité de la politique à un point de paroxysme, poursuit l'historien. Elle avait cru que la volonté humaine a une efficacité illimitée, c'est-à-dire que l'on pouvait absolument tout changer... Les évènements se sont alors chargés de montrer qu'en réalité en politique on ne peut pas tout faire, que les choses résistent, ne se laissent pas faire sans limites."


 D'un point de vue sociétal, un marqueur fort indiquant que les choses résistent, que la "Volonté générale" (dogme républicain) ne peut pas tout faire sans limites, et donc la mort de la Révolution et de son récit fondateur et mythique dans l'inconscient collectif de la jeunesse de France, est celui des "Veilleurs" ("la démocratie est à recréer", disait récemment le philosophe Henri Hude). Un autre marqueur tout récent est le Manifeste des "Sentinelles". Les "Sentinelles" était un nom de révolutionnaires de 1789 contrôlés par les Jacobins (Voir Patrice Gueniffey, La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 69-71). Mais cette-fois, le mouvement contestataire se faisant en dehors de la franc-maçonnerie qui n'a plus prise, le système cherche à en interdire l'expression par tous les moyens (violences policières, arrestations arbitraires, étude de la possibilité d'interdire même le "Printemps français"). Les "Sentinelles" de 2013 se chargent donc de lui rappeller les exigences de respect de la personne humaine... (et notamment des droits des enfants que la loi Taubira bafoue : "les Sentinelles privilégient l'épanouissement de l'enfant au sein de sa famille biologique" est le premier souci du "Manifeste"). À la violence révolutionnaire, à la violence de la modernité elle-même, la jeunesse de France oppose la douceur évangélique et le principe de non-violence. Ils inscrivent la non-violence dans les principes mêmes du "Printemps français".

 

Cette mort de la Révolution violente dans l'inconscient collectif se concrétise donc par le retour du principe spirituel que la modernité avait tenté d'éliminer (calendrier révolutionnaire, loi de 1905 dite de "laïcité"). À l'horizontalisme d'une société matérialiste faisant du passé table rase, ils opposent la verticalité. Au culte narcissique du moi ils opposent la transcendance et l'altruisme. Prenant ce qu'il y a de meilleur dans notre passé, ils construisent notre avenir sans faire de table rase, quand les révolutionnaires de mai 68 étaient là pour détruire. Lire "L'ordre injuste et le réveil des consciences".

 

Frédéric Lenoir poursuit en évoquant "l'illusion du retour en arrière":

 

"La solution tout aussi néfaste du retour en arrière, l'illusion du retour en arrière, de penser parce qu'on se dit c'était mieux avant, il y avait plus de morale, il y avait plus de repères, et donc c'est le développement de tous les intégrismes, les traditionalismes dans les religions (comme les fondamentalismes prétendant revenir à la pureté de la religion d'origine, NdCR.) [...] Plus personne aujourd'hui ne pourrait supporter qu'une religion s'impose à tout le monde".

 

Evoquer l'illusion du retour en arrière est juste. Personne en France d'ailleurs ne réclame cela. Des millions de personnes re-cherchent autre chose que le carcan laissé par la république actuelle. Une religion imposée d'en haut à tout le monde, c'est en effet ce qui se passe concrètement tous les jours, à l'école, dans les medias, partout. Et la "religion républicaine" maçonnique, est imposée d'en haut, par la force. C'est un Vincent Peillon qui veut "arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix" ! Ou lorsque le gouvernement veut "changer les mentalités" en s'appuyant sur la jeunesse (Note du Ministère de l'Education nationale du 4 janvier 2013), ou quand un Vincent Peillon parle lui-même de "religion républicaine".

 

Frédéric Lenoir poursuit en expliquant qu'il "appelle à une révolution de la conscience humaine". Ce qui, coupé des dogmes de la religion qu'il associe aux "vieux dogmes", "aux récits du passé qui ne parlent plus à la plupart de nos contemporains", qui "n'auraient plus aucune crédibilité", et aux "intégrismes", ne veut pas dire grand chose, si l'on considère que la religion républicaine qui se veut adogmatique a bel et bien elle-même ses propres dogmes, son propre catéchisme qui façonnent la société de force, avec la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, la souveraineté nationale, expression de la Volonté générale de l'Oligarchie, dérivant vers l'absolutisme parlementaire (Carré de Malberg), une souveraineté illimitée (Benjamin Constant) ["La Loi est l'expression de la volonté générale" (article 6); "Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation" (article 3)] : en quoi ces "droits" déclarés en 1789 sont-ils universels ? En quoi faudrait-il les respecter pour fonder une démocratie véritable ? Comment dans un Etat laïque et neutre "une charte de la laïcité maçonnique" peut-elle être affichée de force dans chaque école ?

 

Nos lecteurs connaissent les moyens de remédier à cette démocratie moderne qui fonde le pouvoir d'une oligarchie. Ils connaissent le secret de cette Oligarchie républicaine et pour se garantir de son despotisme, il savent qu'il s'agit maintenant de (re)définir la légitimité politique, les normes supérieures que la loi ne pourra pas franchir : avec la loi Taubira légalisant le "mariage homosexuel et l'adoption des enfants, la "Volonté générale" dans les faits est supérieure aux droits de l'homme et à la Constitution,  le Conseil constitutionnel s'est lui-même couché, les "droits naturels" de 1789 sont eux-mêmes bafoués quand la volonté réelle de la majorité des citoyens n'est pas entendue malgré des millions de personnes descendues dans la rue à trois reprises et une pétition de 700000 personnes totalement ignorée. Les droits naturels de 1789 sont bafoués quand une législation qui s'en réclame s'assoit sur les droits des enfants. La légitimité politique dans ces conditions doit cesser de s'originer dans l'article 3 et 6 de la DDH de 1789 permettant les monstrueuses lois en cours, sans qu'aucune limite viennent y remédier. La loi doit s'originer à nouveau dans les droits naturels dérivés de la loi divine, avec ses limites infranchissables (droit à la vie) et par exemple déclarer la famille traditionnelle et biologique "base de la souveraineté nouvelle d'une nation", projet actuellement à l'étude en Russie pourrait être une piste.

 

La démocratie moderne conçue comme une " déconstruction des repères traditionnels" selon les termes de Luc Ferry - déconstruction de tout repère et de toute limite sauf maçonnique et oligarchique -, doit cesser et être reléguée au rang des expériences totalitaires définitivement caduques.


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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 17:01

Dieudonné - La quenelle des militaires à la Main d'Or !! Le 20 septembre 2013

 

Source video: http://www.youtube.com/watch?v=Gyf1AsMQcWE&feature=c4-overview&list=UUcbwxV-RVGFBXY-XIEQ003A

 

 

Dieudonné reprendrait-il une de nos expressions ? Dans sa dernière video, postée il y a deux jours le 24 septembre, il déclare ce que nous disions il y a six jours à propos de la "trahison du peuple français par la guerre à l'extérieur  (guerre à l'Europe de 1792 à 1815) et la guerre à l'intérieur  (guerre civile, génocide vendéen, chômage, sous-emploi, misère ouvrière au XIXe siècle)" qui "continue aujourd'hui encore" :

 

« La France, dit Dieudonné, est en guerre, vous le savez, 'à l'extérieur et à l'intérieur' de ses frontières. [...] Partout, la Résistance progresse, notamment dans les rangs de l'Armée, clé de voûte de la République d'Occupation."

 

Il indique que les deux soldats pris en photo faisant une quenelle, ont fait l'objet d'une demande de sanctions "les plus fermes possibles" du ministre franc-maçon de la Défense Le Drian au chef d'Etat-major des Armées. Ils "ont été relevés de leurs fonctions et sont en attente de leur jugement.

 

[...] Vendredi dernier (20 septembre 2013 NdCR.) au théâtre de la Main d'Or, nous avons lancé une nouvelle offensive d'envergure. C'est ainsi qu'à mes côtés, trois soldats, en tenue, ont revendiqué publiquement leur soutien aux deux camarades, chasseurs alpins, et à la France libre, en exécutant une quenelle avec leur uniforme et à visage découvert. Et ce malgré l'ordre écrit du chef d'Etat major des Armées. Cet acte de désobéissance, déclare Dieudonné, n'est que le premier d'une longue série. Vous pouvez me croire. [...] Je vous annonce aujourd'hui, et c'est un scoop, qu'un général étoilé est sur le point de rejoindre la quenelle. [...] J'appelle tous les militaires fiers et dignes de cette France libre de nous rejoindre. Envoyez vos quenelles, laissez tomber vos fusils, on n'en a pas besoin, [...] en uniforme, visage brouillé, masqué ou pas, comme vous le sentez. Soyez courageux en tout cas parce que l'heure est historique. Le moment est historique. Rejoignez-nous samedi prochain (28 septembre 2013) au théâtre de la Main d'Or, à 18 h pour une nouvelles série de quenelles avec des militaires en uniforme visage découvert. [...] Nous appelons aussi les gardiens de prison, les policiers à nous rejoindre. [...] Je propose à François Hollande de quitter immédiatement ses fonctions d'ici à quarante-huit heures. [...] Tous ceux qui ont fait de la politique depuis trente ans, qui ont occupé l'Assemblée, le Sénat, pareil, foutez le camp, tirez-vous. On arrive. Ce qui serait bien déjà, c'est que vous ayez nettoyé quand on arrive, qu'on ait pas à mettre un coup d'aspirateur. C'est maintenant la France entière qui est en train de dire stop. Et pourtant les soldats du système, que ce soit, dans la culture, par exemple Patrick Bruel qu'on nous présente comme le chanteur le plus populaire. Personne n'en veut.

 

[L'entrée du palais de l'Élysée....] Au rythme où vont les choses, la prochaine video, je pense que je vais la faire à l'Elyzée. »


 

. Manuel le Chimique Quand même désigne Alain Soral et Dieudonné comme ennemis à "combattre"

. Dieudonné répond à Valls

. Dieudonné appelle à «faire chier ce système de merde», invite les militaires à «(faire) un coup d’État» et les internautes à «faire exploser la LICRA»

. Le Régime s'affole : les soldats lui font des "quenelles" !

. Dieudonné soutient les militaires poursuivis, annonce la création du CNT (Conseil national de la transition) et des élections libres "d'ici deux ans"

. Dieudonné - Lettre d'un soldat

. "Les hommes libres" : Jean Roucas accueillera Dieudonné dans son association : "s'il veut venir"

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 13:14

En octobre 2007 nous dénonçions la collusion patronat-syndicat. Aujourd'hui, les infos sortent soudainement.

Deux journalistes, Roger Lenglet et Jean-Luc Touly, qui se sont intéressés au problème publient un livre sur le sujet, au bout de trois ans d'enquêtes et de témoignages: "Syndicats Corruption, dérives, trahisons. L'argent secret des syndicats".


La mafia des syndicats qui s'en mettent plein les poches, pendant que les ouvriers sont licenciés !

  

Le livre du journaliste Roger Lenglet et du juge prud'homal Jean-Luc Touly, sorti aujourd'hui "Syndicats Corruption, dérives, trahisons. L'argent secret des syndicats (Borché, Editions First, 288 p, 2013), dresse un tableau noir des petites et grandes turpitudes syndicales. Des dérives qui n'épargnent aucune organisation, souvent sous le regard complice du patronat. Au risque, avertissent les auteurs, de porter un coup fatal au syndicalisme. (1)

 

Entre pratiques mafieuses, copinage et détournement de fonds, ces organisations semblent être corrompues. (2)

 

Ces deux auteurs avaient déjà publié "L'argent noir des syndicats", en 2008. Avec "Syndicats Corruption, dérives, trahisons", les auteurs entendent dénoncer "des pratiques en complète contradiction avec les discours de façade" dans le milieu syndical qui serait en France, "étranglé par la corruption et la soumission à ceux qui le paient". (3) 

 

 

 

 

 

Source video: https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=urlY-XkDWS0#t=20

via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/600457056664788

 

Malversations, détournements, enrichissements personnels, suite à une enquête qui a duré "plus de trois ans", les auteurs dénoncent un "système généralisé qui existe dans toutes les grandes entreprises publiques et privées".

 

Dans la video ci-dessus tirée d'une émission BFM-TV (retranscription complète) , Roger Lenglet explique que: 

 

- « Tous les syndicats sont concernés et le Patronat couvre tout le monde. C'est le problème clé même, des corrupteurs et des corrompus. Tout est devenu bon pour maintenir la paix sociale. Là où normalement il devrait  y avoir une défense des salariés par les syndicats, on a aujourd'hui une passivité et même des tabous auxquels il ne faut surtout pas toucher, à savoir les sources de financement, les vrais circuits. Aujourd'hui, les côtisations ne représentent plus dans les ressources syndicales, en moyenne pour l'ensemble, que 3 à 4%, ce qui est absolument dérisoire. Et plus ça va, l'attitude passive des syndicats ouvriers fait que (l'auteur est coupé dans sa phrase par la journaliste qui lui demande "d'où vient l'argent ?"). ... Cet argent, poursuit J.-L. Touly provient essentiellement à 90% des directions d'entreprises privées et publiques

 

- Le journaliste résume : « C'est-à-dire que les directions d'entreprise donnent de l'argent qui va directement dans la poche des responsables syndicaux, et pas dans la poche de ceux qui devraient en profiter, les salariés 

 

-  «  C'est l'idée, répond Jean-Luc Touly. Il y a plusieurs façons de le faire. Il y a la publicité payée par les grandes entreprises publiques et privées dans les journaux syndicaux. On peut s'étonner parce que ce n'est pas les clients les syndicats. C'est les comités d'entreprise avec les frais de fonctionnement complètement incontrôlés. Je rappelle que la dernière loi sur les syndicats date de ... 1884. Aujourd'hui, les syndicats, les comités d'entreprise n'ont aucune obligation de faire certifier leurs comptes. Et il n'y a pas d'appels d'offres. Or, justement, dans les grands comités d'entreprises comme à la SNCF, à la RATP, EDF, Air France, etc., on constate que des centaines de millions d'euros sont attribués chaque année au comité d'entreprise et ces centaines de millions, une grande partie est dévoyée, va dans les fédérations syndicales des secteurs d'activité concernés» 

 

- «  ou dans des poches personnelles » , précise Roger Lenglet.

 

«  On achète la paix sociale, on parle de montants de combien », demande la journaliste.

 


« En fait, cela se joue sur des milliards, répond Roger Lenglet. Si on regarde toutes les sources de financement, y compris le fait de siéger dans des organismes paritaires, le 1% logement, la sécurité sociale, etc., là, cela se joue sur des milliards et des milliards. Beaucoup d'argent part dans des poches personnelles à travers des systèmes de surfacturation et de rétro-commissions, ou tout simplement, de fausses factures. »

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9d/Thibault2005.jpg/220px-Thibault2005.jpg« Alors là clairement vous donnez des noms. Alors on va pas pouvoir prendre tous les exemples. Vous parlez beaucoup de Bernard Thibault qui était à l'époque secrétaire général de la CGT et de sa femme. Cela se passait à la SNCF. C'était quoi en gros ? » demande le journaliste.

 


« Il y a 26 comités d'établissement qui gère les activités sociales et culturelles de l'ensemble des salariés, et il y a un comité central qui gère les cantines, les colonies de vacances, les centres de vacances. Dans les 3 ou 4 grands dirigeants de ce comité central, il y a madame Thibault, il y a aussi les deux enfants Thibault qui ont été recrutés depuis peu, et cette personne, sans appel d'offres, a confié à un certain nombre de prestataires qui ont surfacturé, et par ce biais-là a acheté effectivement une certaine forme de paix sociale. Mais des salariés du comité central nous ont informé justement que le contrôle de gestion n'est pas assuré, et que ces gens qui nous ont informé ont été victimes de hacèlements», répond J.-L. Touly.

 

- « Notamment, le contrôleur de gestion qui a été licencié de manière abusive pour avoir dénoncé l'opacité sur des comptes qu'il devait vérifier ! », précise Roger Lenglet.

 

- « Cela veut dire qu'il y a des représailles qui sont très fortes pour que le système perdure  » demande la journaliste.


- « On a un véritable système de harcèlement moral et de licenciement abusif » répond Roger Lenglet.

 
- « Et on a des jugements qui ont eu lieu récemment avec notre avocat Emmanuel Burget. Au niveau de la SNCF, il y a des gens qui ont été condamnés au niveau du comité central d'entreprise, des comités d'établissements de la SNCF » explique Jean-Luc Touly. Il y a d'autres entreprises : « la RATP, EDF, Air France, où comment se fait-il que le patron d'Air France, qui est le président du Comité d'entreprise, a laissé faire ce déficit qui s'est accumulé sur plusieurs années. Et a même ouvert un compte qui justement pour que ces syndicats qui dirigent ces comités d'entreprise puissent payer leur prestataire. Or, ce compte était difficitaire à hauteur de 7,5 millions d'euros. »

 

- « Mais comment avez-vous pu prouver ces choses-là, parce que c'est tellement énorme qu'on a du mal à y croire », demande le journaliste. »


- « C'est justement ce qui est en train de bouger, en train de changer », répond Roger Lenglet. « C'est-à-dire que l'essentiel des témoignages que l'on a recueilli, ce sont des syndicalistes actifs qui justement refusent cette passivité, et qui sont en guerre -on a aujourd'hui des guerres intestines au sein des grands syndicats - qui sont très symtomatiques de ce qui est en train de se passer. C'est-à-dire d'un côté, à la base, des syndicalistes qui sont pas achetés, j'ai envie de dire, même si là aussi il y a des pratiques de corruption directement par les entreprises concernées, mais en gros, ce sont des syndicalistes actifs qui, depuis des années qu'ils voient ce qui se passe, sont ulcérés, et nous ont apporté spontanément - souvent aussi on a été le chercher, on a fait un véritable tout de France des entreprises -, nous ont apporté leurs témoignages, documents à l'appui.»

 

-  « Les salariés aussi sont venus vers vous ? » demande la journaliste.

 

- « Absolument. J'étais moi-même syndicaliste, donc c'était beaucoup plus faciled'avoir ces informations-là  », répond Jean-Luc Touly. « Par exemple, un prestataire de service qui organise l'arbre de Noël pour le comité central de la SNCF, l'entreprise "King Jouet" était obligée par son fournisseur sous-traitant de payer une publicité dans le journal de la fédération CGT des chemineaux, pour pouvoir avoir le marché. Donc tout ces procédés que nous jugeons absolument inqualifiables. »

 

- J.-L. Touly est coupé par le journaliste qui lui demande :  « Donc c'est un système mafieux que vous dénoncez ? »

 

- « Absolument, répond Jean-Luc Touly. C'est pour cela qu'on veut le dénoncer parce qu'on considère que le syndicalisme est utile, absolument indispensable à la démocratie. Et qu'aujourd'hui, du fait des rapports qui existent entre les différents gouvernements, les entreprises regroupées dans le MEDEF et les principaux dirigeants syndicaux, c'est "tu me tiens, je te tiens, je ne dirai rien ».

 


- « Vous avez tenté d'avoir des explications, de voir Bernard Thibaut, il vous a parlé ? » demande la journaliste.

 


- « Nous avons interrogé la CGT pour essayer de remonter avec lui. Mais on avait déjà eu maille à partir, on a eu un procès avec le n°2 de la CGT, le trésorier de la CGT Michel Donedu, qu'on a fait condamner. C'est pas parce qu'on voulait le faire condamner, mais on voulait connaître cette vérité pour essayer d'y remédier », répond Jean-Luc Touly.

 

- « Parce qu'il diffusait l'information selon laquelle nous serions des menteurs. Donc on l'a fait condamner  », précise Roger Lenglet.

 


- « Bernard Thibault et les représentants de la CGT sont bien évidemment les bienvenus sur le plateau de BFM-TV pour répondre à vos questions », conclue le journaliste.


 

L'Expansion.com - publié le 26/09/2013 : Syndicats: quand les camarades dérapent  

 

CCE d'Air France : une direction bien peu curieuse

 

Le déficit monstrueux du CCE [comité central d'entreprise] d'Air France offre un exemple ahurissant de la propension des directions à laisser s'aggraver les dérives avant de demander un audit. Les élus de la CFDT qui en ont eu la gestion ont sans doute tenu informé leur syndicat au plus haut niveau à peu près en même temps que la direction de l'entreprise.

 

Reste que le pouvoir d'intervenir était légalement entre les mains des dirigeants d'Air France, d'autant que la compagnie est complètement privatisée depuis 2003, ce qui est censé décupler sa vigilance pour ne pas déplaire aux actionnaires... Elle a pourtant laissé son CCE accumuler des pertes de l'ordre de 21 à 24 millions d'euros. Un "chiffre abyssal", pour reprendre l'expression des confédérations elles-mêmes. Soit 15 millions d'euros pour la période 2005-2008. L'année 2009, le CCE poursuivait sur sa lancée en affichant 13 millions d'euros de pertes.

 

Des fuites trahissant les batailles syndicales pour s'emparer des mannes du comité, puis un audit réalisé par le cabinet INA et rendu en janvier 2010, ont révélé que cette dégringolade cachait des "dépenses à vocation personnelle" de ses dirigeants, comme des paiements de loyers, le maintien du salaire de deux personnes ayant quitté le CCE, des "locations de voitures sans lien avec l'activité professionnelle", des contraventions, une prime de 44 294 euros pour un membre du CCE, un "séminaire" de quatre jours à Lisbonne pour 25 personnes au prix de 15 775 euros, des dizaines de milliers d'euros de "remboursements de frais" non justifiés... Et ce ne sont là que quelques exemples.

 

Des versements exorbitants de la direction d'Air France sont aussi remontés à la surface. Il est apparu notamment que, outre la subvention annuelle de 35 millions d'euros que la compagnie verse chaque année au CCE, elle avait mis un compte courant à sa disposition pour lui épargner de faire des chèques en bois "lors des périodes difficiles". Le compte a été fermé la veille de l'audit, fin 2008, débiteur de 7,5 millions d'euros.


Drôles de détachements à La Nouvelle Vie ouvrière [le journal de la CGT]

 

Le contenu des articles de La Vie ouvrière semble être à l'opposé du fonctionnement de l'équipe rédactionnelle et de l'administration du groupe qui régnait encore il y a quelques années. Parler de gabegie à ce propos ne serait rien au regard des us et coutumes de la maison...

 

Un journaliste juridique, Hédy Sellami, qui a milité en tant que secrétaire de section syndicale aux PTT, puis travaillé pendant neuf ans au sein de La Vie ouvrière, expose clairement la situation, documents à l'appui : "Les enveloppes étaient monnaie courante à La VO. Rien que dans mon propre service, il y avait plusieurs détachés de la Sécurité sociale qui en profitaient. Pour résumer, ils ne faisaient pas grand-chose tout en percevant deux "salaires".

 

"Il cite, à titre d'exemple, une personne absente des locaux - où elle était pourtant supposée travailler -, qui percevait depuis une vingtaine d'années son salaire de la Sécu, plus une rémunération de La VO, en liquide. "Ces versements au noir se faisaient directement de la main à la main. Ces personnes venaient chercher leurs enveloppes tous les mois sur place, certaines se plaignant même de ne pas recevoir assez."

 

Nous trouvons le cas, parmi d'autres, d'une employée détachée par la Sécurité sociale, toujours payée par celle-ci, qui venait prendre en plus ses 500 euros au noir, tout comme son mari, lui aussi "détaché" de la Sécurité sociale, bénéficiant du même système. "Le couple profite en outre de primes et d'un treizième mois, sans oublier une voiture payée, la prise en charge de l'essence, de l'assurance, des réparations, etc." Ils vivent tous deux en province, à 300 kilomètres de Paris, et vaquent à d'autres occupations...

 

En calculant ce qu'ont coûté à La VO ces versements indus pendant vingt ans, Hédy Sellami a fait apparaître que, à lui seul, le couple bénéficiaire de ce régime parfaitement illégal avait absorbé près du quart du déficit annuel invoqué par le magazine pour procéder à des licenciements prétendument "économiques".


[La réponse d'Agnès Naton, aujourd'hui directrice de La NVO, aux auteurs, publiée en annexe du livre]

 

Je suis plus que surprise de la teneur de vos questions. Directrice de La NVO depuis le 22 janvier 2010, je peux vous affirmer que les pratiques que vous imputez à l'entreprise de presse, la SA NVO, n'ont pas cours et n'ont pas eu cours.

 

En tant qu'organe de presse, La NVO a subi depuis quinze ans, de plein fouet, la crise qui affecte tous les titres de la presse écrite. Elle a dû en conséquence procéder plusieurs fois à des réductions d'effectifs, et elle se trouve encore confrontée aujourd'hui à de très graves difficultés financières. Aussi, la situation n'autorise donc aucune dérive, de quelque nature qu'elle soit.

 

Chaque année, les comptes sont validés par le conseil d'administration, certifiés par le commissaire aux comptes et déposés au greffe du tribunal de commerce de Bobigny.

 

A La Poste, des planches de timbres sont distribuées lors des nouvelles émissions. Jusqu'en 2011, les timbres offerts n'ont été soumis à aucune traçabilité officielle.

 

Les agents de l'imprimerie des timbres pouvaient bénéficier d'une "coopérative" interne, petit magasin qui leur permettait de faire leurs menus achats sur place et pendant leurs heures de travail. Ils bénéficiaient aussi d'un transport interurbain financé par la direction des ressources humaines [la direction de La Poste qui gère les timbres] : un ramassage quotidien des salariés par autocar... qui restait vide la plupart du temps ! [...]

 

Et, à chaque émission de timbres, les membres du comité exécutif de La Poste en reçoivent au minimum une planche de 20 ou 40 exemplaires chacun (soit une cinquantaine de planches par an). Cela représente un volume non négligeable de dons, d'autant que le programme philatélique, validé par le ministre, compte environ 50 à 55 timbres par an et que la production a été intensifiée pour passer à 200 timbres différents.

 

Les observateurs spécialisés disent qu'il y a eu plus de tirages en France en vingt ans que durant l'époque antérieure, depuis le début du timbre, en 1850... Plus grave : des mini-albums (appelés "escarboucles") sont produits à chaque tirage non seulement pour le président de La Poste mais aussi pour d'autres personnalités. Autant de petites attentions qui, cumulées tout au long de l'année, ont fait naître quelques démangeaisons chez certains, comme on peut l'imaginer.

 

Le plus choquant, dans tout ça, c'est que les timbres offerts n'ont été soumis à une traçabilité officiellement applicable à tous qu'à partir de 2011. [...]

 

 


 

Sources:

 

(1) http://lexpansion.lexpress.fr/economie/syndicats-quand-les-camarades-derapent_402882.html

(2) http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/societe/syndicat-corruption-derives-trahisons-livre-denonce-syndicats-25-09-148420/

(3) http://www.bfmtv.com/societe/corruption-derives-trahisons-livre-tire-a-boulets-rouges-syndicats-610144.html

 

. La collusion patronat-syndicat (18 octobre 2007)

. La collusion de la gauche et de la droite (7 février 2007)

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 12:32

 

Photo : 14 juillet: pour François #Hollande, la

Accueil de François Hollande à Florange le 26 septembre 2013 sous les huées et le sifflets.

Cinq mois après la fermeture des hauts fourneaux, Flanby, de retour ce matin sur le site sidérurgique d'ArcelorMittal pour une rencontre avec les syndicats, a été acceuilli par les salariés, trahis, sous des huées et les sifflets.

 

 

Source video: http://www.itele.fr/economie/video/francois-hollande-siffle-a-son-arrivee-a-florange-56614 via https://fr-fr.facebook.com/Hollandouille1er/posts/600666283310532

 

 

. Accueil démocratique de Hollande à Florange jeudi ?

. 14 juillet 2013 : Hollande sifflé sous les huées

. Hollande : florilège des promesses non tenues an I (14 août 2013)

. Les Français en colère de plus en plus nombreux pour accueillir François Hollande à chacun de ses déplacements

Un peu plus d'un an après son élection, hollande est déclaré

. Un peu plus d'un an après son élection, Hollande est déclaré "pire que Sarkozy" par ceux qui l'ont élu (25 août 2013)

. Comment Hollande a augmenté la retraite de son ami Bartolone et va baisser la vôtre (11 juin 2013)

. La dette française va exploser tous les records en 2014

. Le changement c'est maintenant : baisse "historique" du pouvoir d'achat (27 mars 2013)

. Moi président augmente les impôts en 2013 et 2014

. Le fiasco budgétaire de François Hollande : les impôts augmentent, le déficit aussi..

. François Hollande augmente la dette sans croissance. Cherchez l'erreur !

. "De Pierre Bergé à Florange, le libéralisme, voilà l’ennemi…" (Frédéric Pichon, 3 janvier 2013)

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 23:43

L'historienne Marion Sigaut alerte contre la publication de livres d'histoire, pour la jeunesse, partisans et idéologues, voire mensongers.

 



 

Extraits:

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51Y5Y9M297L._.jpgLe livre "La Révolution française" de Frédérick Casadesus et Erwann Surcouf, Coll. Regard Junior, Un Voyage dans le temps et l'Histoire, Mango Jeunesse, 2002. On y lit :

 

« À la veille de la Révolution, c'est une France complètement différente de celle d'aujourd'hui que tu vas découvrir. ... On meurt un peu moins jeune, les familles s'agrandissent. Grâce à la disparition des grandes épidémies, et à l'introduction de nouvelles cultures, l'espérance de vie des Français augmente légèrement. En 1789, un homme peut espérer vivre jusqu'à 28 ans et une femme jusqu'à 30, au lieu de 23 et 25 en 1730. »

 

Pour contrer cette énormité, Marion Sigaut pose la question : en 1789, les hommes vivaient jusqu'à 28 ans ? Et se réfère à l'ouvrage "Histoire" chez Fernand Nathan, classe de Seconde, dirigé par Jacques Marseille, décédé en 2010. Nouveau programme paru en 1987, avec la participation de Marc Ferro :

 

 

« Cette évolution quantitative s'accompagne d'une évolution du système familial mis en place à partir du XIIIe siècle. Ce système est caractérisé par l'âge tardif du mariage. 26-27 ans pour les hommes et 25-26 ans pour les femmes ». C'està-dire, que sous l'Ancien Régime les hommes se mariaient à 26-27 ans et ils mouraient à 28 ? ironise Marion Sigaut. Et les femmes se mariaient à 25-26 ans, pour mourir à 30. "Ils faisaient quand des enfants ces gens-là ?" demande l'historienne. Elle précise que selon "des études qui ont été faites", les jeunes filles n'étaient réglées qu'à 15 ans.

 

Le livre de Frédérick Casadesus poursuit : « Chaque famille compte en moyenne 4 enfants. » - Donc le père fait quatre enfants entre 28 et 30 ans ? demande Marion Sigaut.

 

 « Les problèmes demeurent, il devient d'autant plus difficile de nourrir tout le monde que les taxes restent très lourdes. » - L'historienne de s'interroger : "Les paysans, les gens ont toujours été taxés. Pourquoi maintenant n'arrivent-ils plus à se nourrir ? Il y a toujours eu des taxes, il y a toujours eu des émeutes contre les taxes, cela a toujours existé. Puis là brusquement il serait devenu difficile de nourrir tout le monde à cause des taxes ? Pourquoi ? Ne serait-ce pas plutôt le système libéral (mis en place par les "Lumières" sous Louis XVI. NdCR.) qui fait que les gens n'arrivent plus à se nourrir ?

 

« Près de 40% des revenus d'une famille sont versés au roi, aux seigneurs et à l'évêque. » - "Et aujourd'hui, c'est combien ? 46%" indique Marion Sigaut. "40% à la Révolution: il n'y a donc plus qu'à faire la Révolution camarades!" s'exclame avec logique l'historienne. (NdCR. Un article récent du Figaro du 24 juillet 2013 indique que le taux de prélèvements obligatoires atteint même 56,6%, soit 16 points au-dessus du taux de 1789... Sur ce sujet, lire aussi : "Taxes et impôts : 10 % du PIB en 1914, près de 50 % en 2012")


« La roue de la Fortune t'a fait-elle naître noble, prêtre, ou simple citoyen ? » demande
Frédérick Casadesus. Par définition, la Révolution bouleverse l'ordre: «  tu es noble, tu as tout perdu, tu es prêtre tu as tout perdu, ... et voilà que  la chance te sourit : tu es un simple citoyen. ... Tu es enfin reconnu. » - Parce qu'avant c'était pas des individus ? demande M. Sigaut ? «Tu n'es plus méprisé » -  "Ha bon ? À partir de la Révolution on ne méprise plus personne ?" demande M. Sigaut.

 


« Vive la liberté d'opinion: place aux bavards. Tu peux exprimer librement ton opinion », écrit F. Casadesus. - "Cela dépend  à quelle époque", explique M. Sigaut. (Les Vendéens qui ont exprimé leur 'opinion' ont été génocidé... NdCR.)

 


«Tu peux être élu au sein d'une assemblée ... Tu exerces un pouvoir important, tu changes le cours de l'histoire », écrit F. Casadesus. - "À condition d'être assez riche", corrige M. Sigaut. "La Révolution française c'est le suffrage censitaire".

 

Pour rappel... Il est faux de dire que l'on pouvait être élu au sein d'une assemblée et même que l'on pouvait "changer le cours de l'histoire" car exerçant "un pouvoir important". Il suffit de lire les travaux de l'historien Patrice Gueniffey pour s'en convaincre. Dans Histoires de la Révolution et de l'Empire (2011) on apprend que le système mis en place en 1791, transformant les Etats généraux en assemblée dite "nationale" législative est une "oligarchie", un "système de cooptation", une 'classe' politique distincte du reste de la société". C'est écrit noir sur blanc :


http://www.laprocure.com/cache/couvertures_mini/9782262033330.jpg « Les "élections" de juin 1791 se traduisirent par une forte abstention. "La participation avait atteint son étiage; elle ne devait plus remonter de façon significative, les consultations organisées les années suivantes,... n'ayant jamais mobilisé plus du cinquième des électeurs. ... En l'absence de votants, le système électif se transforme très vite en un système de cooptation, les uns accédant aux charges que les autres viennent de quitter, et réciproquement. La promotion aux responsabilités se fait en circuit fermé : les fonctionnaires peuplent les assemblées chargées d'élire les fonctionnaires. ...La réalité du système répondait à un besoin, celui de la formation d'une classe politique ... qui soit assurée de la continuité en étant délivrée de l'incertitude inséparable du suffrage universel. Mais l'oligarchie née de ces pratiques n'était pas moins un démenti des attentes. On imaginait en effet avec une certaine ingénuité que la vertu première d'un système électif consistait à assurer le renouvellement permanent du personnel dirigeant et l'élargissement constant de son recrutement. On n'imaginait pas que l'élection puisse conduire à la formation d'une 'classe' politique distincte du reste de la société. » (Patrice Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, p. 86-88).

 

Dans une préface à son son ouvrage Le Nombre et la Raison (1993), le célèbre historien François Furet a confirmé cette assertion de Patrice Gueniffey:

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41DJJJ05P7L._.jpg « Jusqu'au bout, les hommes de la Révolution auront refusé de faire des électeurs, même au second degré, les arbitres de la dévolution du pouvoir. » ( François Furet, préface in Patrice Gueniffey, Le Nombre et la Raison, La Révolution française et les élections, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, Paris 1993, p. XI.)

 

 « ... Délibérer, légiférer, dire et incarner ... la volonté 'nationale' ... telle est la vaste prérogative donnée par la Révolution - Assemblée constituante, Assemblée Législative, et Convention ensemble - à la représentation nationale, à l'abri de tout contrôle d'en bas; si vaste que Carré de Malberg l'a analysée comme un 'absolutisme parlementaire', et Marcel Gauchet, comme un 'rousseauisme à représentants' » (François Furet, préface in Patrice Gueniffey, Le nombre et la raison, ibid., p. V-VI.)

 

François Furet écrivait lui-même en 1992 :

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51YVC08KSZL._SL500_AA300_.jpg « L'exercice du suffrage, quel qu'en fût le régime, censitaire ou universel, a été l'affaire de minorités dont les 'candidats' se disputaient les voix. » (François Furet, Mona Ozouf, Dictionnaire critique de la Révolution française, Champs Flammarion, Manchecourt 1992, p. 127.)

 

 

Dans ces conditions, arriver en 2002 et écrire comme le fait Frédérick Casadesus « (en 1791), Tu peux être élu au sein d'une assemblée », c'est mentir délibérément, à tout le moins se moquer du monde !... Notons au passage comme le relève Marion Sigaut (voir 2e partie ci-dessous) qu'en 1789, à l'élection aux Etats généraux, le système était plus démocratique qu'après ! Les Etats généraux représentaient l'intégralité de la population française. Autrement dit, il y avait plus de démocratie en 1789 sous l'Ancien Régime qu'après 1789. C'est ça la réalité. En 1791, "on ne pouvait être élu à l'assemblée que si on avait un minimum de revenus. Ce qui veut dire que sur Paris, toute la masse des ouvriers n'était pas représentée. À la fameuse assemblée des Etats généraux qui sont devenus 'assemblée constituante, les ouvriers de Paris n'ont pas voté. Ils n'ont pas été représentés.", explique M. Sigaut.

 

En 2007, un autre historien, Jacques Heers, écrivait :


http://ecx.images-amazon.com/images/I/41AeKNaYGVL._SL500_AA300_.jpgLes citoyens n'ont pas le libre choix des candidats; ceux-ci leur sont dictés, imposés, par des instances où ils n'ont pas la parole et par des stratèges que, généralement ils n'ont pas nommés. » (Jacques Heers, Un Homme un vote? Editions du Rocher, Monaco 2007, p. 188-189).

 

 

  « Tu t'enrichis grâce à la Révolution . » écrit F. Casadesus. - "Ca dépend qui. Il y a ceux qui se sont enrichis et il y a ceux qui se sont mis à connaître la faim. Vous avez pendant la Révolution quantité d'ouvriers qui, quand ils ont cessé d'être protégés par les corporations, se sont retrouvés en indigence. Ils ne pouvaient plus se nourrir. Les ateliers nationaux leur faisaient casser des cailloux, construire des barrières. Et c'était pas le cas avant", rétorque M. Sigaut.

 


  « Tu as acheté quelques lopins de terre qui appartenaient au clergé . » écrit F. Casadesus. - "C'est le simple citoyen qui a acheté les lopins ? C'est ceux qui avaient de l'argent - les bourgeois - , et qui ont payé en monnaie de singe (les Assignats), explique M. Sigaut.

 


« Un nouveau calendrier est établi selon le rythme des saisons. » écrit F. Casadesus. - "Les Révolutionnaires ont fait un nouveau calendrier qui n'était plus du tout le calendrier chrétien. Il n'y a plus de semaine chrétienne, il n'y a plus de dimanche, il y a des 'decadi', c'est-à-dire des semaines de 10 jours, on travaille trois jours de plus, pour le même salaire!" explique Marion Sigaut. Cherchez l'erreur !

 


« Le film de l'histoire... Les élus du Tiers-Etat obtiennent par la force de leur volonté la création d'un nouveau système politique » écrit F. Casadesus. - "Les élus du Tiers-Etat obtiennent par un coup d'Etat, par un coup de force, la création d'un nouveau système politique pour lesquels personne ne leur a donné mandat. Ils étaient venus porter les doléances du peuple, ils n'étaient pas venus envoyés par le peuple pour créer une assemblée constituante qui allait limiter les pouvoirs du roi. Ils n'ont pas reçu ce mandat. ... S'il est très vraisemblable que le peuple aurait voulu un certain de réformes qui s'imposaient, le peuple n'a jamais prétendu que les gens qu'il enverrait le faire le feraient de cette manière-là. Moi, j'ai lu des textes absolument désespérés de gens de corporations, notamment de Dijon, écrivant à des députés de Paris, leur disant 'que faites-vous là', 'qu'êtes-vous en train de faire ?' 'Ce n'est pas cela qu'on vous a demandé ! Arrêtez cela tout de suite !' Les autres s'en fichaient parce qu'ayant pris le pouvoir ils n'ont pas voulu le lâcher", explique M. Sigaut.

 


« Le droit au bonheur... » écrit F. Casadesus. - "Le Chapelier (à qui l'on doit la "loi scélérate" le Chapelier de 1791 qui a détruit tous les droits des ouvriers..., NdCR.) était un bourgeois libéral qui n'avait que faire de la population. À partir de la Révolution, on est des individus isolés, atomisés, avec interdiction de s'organiser : c'est 'le progrès'! ... Dix ans de guerre civile et d'épouvante. Et le droit au bonheur!" corrige Marion Sigaut. 

 

 

 


 

Au sujet du vote en 1789, Marion Sigaut explique qu'aux Etats généraux qui réunissent les députés des trois ordres, clergé, noblesse et Tiers-Etat (paysans, bourgeoisie, artisans), "tout le monde votait. On votait dans les villages. Dans le plus petit village de France, les gens votaient, ils ont élu des députés aux Etats généraux. Alors, il est évident qu'il y avait plus souvent des bourgeois élus pour aller représenter le peuple, mais le peuple a voté. On votait un vote par famille, homme ou femme. Dans la plupart des cas c'était l'homme qui dirigeait la famille, c'était lui qui votait. Quand le père était mort, c'était la mère qui votait (après 1789 il faudra attendre 1945 pour que les femmes aient le droit de voter. NdCR.) Donc les Etats généraux étaient les représentants de l'intégralité de la population française, laquelle a porté a rédigé des doléances pour les porter au roi, sans jamais demander qu'on renverse la royauté, qu'on change quoique ce soit d'autre. Et ces doléances sont dans les cahiers.

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51%2BK44CyJfL._SX385_.jpgLe livre "Notre pays la France" de Dimitri Casali, Walter Bruyère, De la Martinière Jeunesse, Paris 2010. On y lit :

 

« 1789, la colère gronde. Les paysans, les artisans, les bourgeois en ont assez de la monarchie absolue » écrit Dimitri Casali . - "Ha bon? Les bourgeois, je dis pas, mais les paysans et les artisans, je ne suis pas au courant, explique M. Sigaut.

 


« Alors que le le peuple est au bord de la famine et paye cependant de lourds impôts, Louis XVI réunit les Etats généraux. »  - "Pourquoi le peuple est-il au bord de la famine en 1789", demande M. Sigaut. "Les mesures libérales de Turgot continuent d'avancer", la suppression de la police des subsistances qui surveillait que personne ne spéculait sur le blé, l'accord de libre-échange entre la France et l'Angleterre, "c'est bien les idées des Lumières" qui sont en marche à ce moment-là.

 


« Ils veulent plus de liberté et de justice  ». - Oui, certainement, la liberté on en a jamais assez et la justice jamais de trop.

 


« Les députés se déclarent 'assemblée nationale'  ». - À quel tire les députés de déclarent-ils 'assemblée nationale' demande M. Sigaut. "Quand on est délégué pour apporter au roi les cahiers de doléances du peuple, on ne se bombarde pas subitement 'assemblée nationale constituante'. L'assemblée dite 'nationale' n'a de national que ce qu'elle s'auto-proclame. Il n'y a aucune raison que le roi accepte cela", explique M. Sigaut.

 


« La révolution dans les campagnes. Aux nouvelles de Paris, les paysans se rebellent à leur tour et attaquent les chateaux dans tout le pays. Ce mouvement que l'on appela la 'Grande peur' poussa l'Assemblée nationale' à supprimer les privilèges. Dans l'enthousiasme des réformes on proclame ensuite la déclaration des droits de l'homme. Une nouvelle société voit le jour où tous les citoyens seront libres et égaux  », écrit Dimitri Casali. - "Alors, là, c'est de la vaste rigolade. Parce que ce que l'on appelait privilèges dans l'Ancien Régime c'était toute la série de droits acquis par les différentes catégories. Donc supprimer les privilèges c'est supprimer tous les droits acquis. C'est mettre tout le monde à zéro mais qui va émerger ? C'est les plus forts. Donc dire que tout le monde va se retrouver libres & égaux, cela va être la foire d'empoigne. C'est ce qui s'est passé.

 

Pour rappel, dans sa conférence du 31 mai 2013 à Nice sur "les crimes d'Etat du mondialisme", Philippe Ploncard d'Assac a expliqué que la "Grande peur" de 1789 était une fausse nouvelle savamment orchestrée par les Clubs maçonniques, tendant à faire croire à une menace imminente des "brigands" (les monarchistes) qui allaient massacrer le "peuple"...  (Sur la "Grande peur", lire notamment "L'Ancien Régime" de Frantz Funck-Brentano, et Bernard Faÿ, La Grande révolution 1715-1815, Le Livre contemporain, Paris 1959, p. 407 : "Dès l'incendie de la maison Révillon, au printemps 1789, les Orléanistes et les Trente cherchaient à effrayer. En juin 1789, on parla de la 'grande peur'. ... [L]es Clubs des Jacobins, les sections de Paris, les bandes révolutionnaires ne cessèrent de menacer les royalistes et les modérés").

 

 « Les Encyclopédistes réclament la liberté de penser et d'expression que leur refusent les rois de l'Ancien Régime », écrit  Dimitri Casali. - "Ils ont dit tout ce qu'ils voulaient les Encylcopédistes", corrige Marion Sigaut. "Le Roi les a protégé, le roi les a financé ! ... Dès qu'ils ont commencé à s'exprimer ils ont eu un boulevard. Il faut en outre arrêter de dire que les Encyclopédistes ont réclamé une liberté de penser qu'ils ont eux-mêmes refusé à tous leurs opposants (Exemple: le journaliste et critique littéraire Fréron persécuté par Voltaire et le parti philosophique bénéficiant de ses puissants relais au gouvernement et dans la haute administration royale). "Toute personne qui s'opposait à la politique libérale des Encyclopédistes, était impitoyablement accablée de libelles, de diffamations. On essayait de les faire emprisonner et souvent cela a marché", explique M. Sigaut. Les Encyclopédistes "n'ont jamais réclamé de liberté que la leur! Pas celle de tout le monde."

 


« Les Encyclopédistes veulent faire triompher les lumières de la raison sur les ténèbres de la superstition et de l'ignorance ». "Décréter que l'on a soi même la raison et que les autres sont dans les ténèbres de la superstition et de l'ignorance, c'est absolument pas quelque chose de valable, qu'on puisse retenir, c'est du fanatisme. Et c'est le fanatisme des Lumières" explique M. Sigaut. "Leur cible sont l'Eglise et l''absolutisme royal'. Interdite en 1752, l'Encyclopédie est reparue, a fait beaucoup d'argent, a vendu beaucoup d'exemplaires, elle a beaucoup enrichi les gens qui ont travaillé avec. Mais ce n'est pas la peine de dire qu'elle a été martyrisée puisqu'elle a fait ce qu'elle a voulu. L'Encyclopédie a été publiée dans toutes les bibliothèques municipales. Elle n'a jamais été détruite, elle a circulé.

 

« Laïcité et religion. Durant plus de 13 siècles, la France est restée la Fille aînée de l'Eglise catholique et le roi était le lieutenant de Dieu sur terre. Mais à partir du siècles des Lumières, l'idée de laïcité progresse très vite. C'est aujourd'hi une des caractéristiques qui distingent notre pays des autres grandes démocraties... (Les Lumières) sont à l'origine de l'invention de la laïcité que vont mettre en pratique la Révolution et l'Empire », écrit Dimitri Casali. - "La laïcité est une invention chrétienne", répond M. Sigaut. "C'est Jésus disant aux scribes: 'rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu'. La laïcité a consisté également pour les Jésuites à dire que les choses de religion ne devaient jamais être traitées par une autorité non-religieuse. Tout le siècle des Lumières c'est la prétention des juges laïques de connaître d'affaires ecclésiastiques. Dire que la laïcité va être mise en pratique par la Révolution c'est une contre-vérité puisque la Constitution civile du clergé qui va être instituée au début de la Révolution va soumettre l'Eglise à l'Etat, va fonctionnariser les prêtres, va soumettre la nomination des prélats à la décision de l'Etat. C'est-à-dire que c'est l'inverse de la laïcité. Et l'Empire va faire la même chose. Quand la Constitution civile du clergé va avoir mis la France à feu et à sang, Napoléon va apaiser la guerre en signant avec le pape un concordat, qu'il va lui imposer par la force, et qui va continuer moyennant certaines libertés notamment d'enseignement pour l'Eglise, va entièrement soumettre le reste de l'Eglise à l'autorité de l'Etat. Donc, ce qui sort de la Révolution et de l'Empire, c'est l'inverse de la laïcité. Avant la Révolution l'Eglise vivait de ses propres moyens puisqu'elle percevait la dîme directement de la part des habitants. À partir de la Révolution française, l'Eglise vit de l'impôt, donc elle est sous le contrôle de l'autorité politique. C'est la fin de la laïcité. C'est le début de la soumission de l'Eglise à l'Etat. Cela durera jusqu'en 1905. Donc cela, c'est une contre-vérité énorme".

 

Révisons les Lumières 1 : http://www.dailymotion.com/video/x14z80s_revisons-les-lumieres-1_news

 

 

. La première logique totalitaire apparaît sous la "Révolution française" (Stéphane Courtois)

. Les mensonges de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789

. Marion Sigaut - Comprendre les Lumières : aux sources de la prolétarisation du monde ouvrier

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 21:38

A peine a-t-elle éclaté, que la Révolution abolit dès 1790 les festivités jadis légendaires se déroulant durant les trois semaines du Carnaval, prohibant tout port de masques et déguisements dans les rues pour lui préférer et encourager celui du bonnet rouge et des piques...

 

Dans le n°137 de ses Révolutions de Paris (du 18 au 25 février 1792), Prudhomme déclare solennellement que « la Révolution nous a mis du plomb dans la tête. Depuis trois ans nous ne sommes plus bouffons. »

 

Un jacobin brandissant le bonnet rouge en 1792
Un jacobin brandissant le bonnet rouge en 1792

 

De fait, depuis et y compris 1790, le Carnaval a vécu. Pour la troisième fois à pareille époque, a été affichée, le 20 janvier, une ordonnance de police portant défenses expresses « à tous particuliers de paraître déguisés, masqués ou travestis de quelque manière que ce soit, dans les rues, places et jardins publics, sous peine d’être arrêtés, comme aussi de donner des bals masqués sans la permission expresse, de l’autorité. » Partout en France, mais surtout à Paris, les circonstances exigeaient impérieusement de pareilles précautions.

 

C’est donc en 1789, malgré les préoccupations de la Révolution naissante, que le Carnaval a, pour la dernière fois, joui sous l’ancien régime de tout son éclat. Déjà il avait, de ci de là, dans l’histoire, subi mainte et mainte éclipse. La dernière et la plus longue avait eu lieu durant les dernières années du règne de Louis XV, dont la tristesse avait mis fin chez le peuple à toute manifestation joyeuse. Seule la police, en soudoyant quelques gens sans aveu, avait pu à grand’ peine marquer la date des jours gras par quelques mascarades, excitant le dégoût bien plutôt que le rire.

 

Dès que Louis XVI monte sur le trône, le peuple, renaissant à l’espérance et impatient de se dédommager d’une longue période de deuils et de douleurs, n’a rien de plus pressé que de rendre au Carnaval son ancienne splendeur. On se ferait difficilement aujourd’hui une idée des fêtes organisées à cette occasion. Le Carnaval dure alors trois semaines. Le mardi précédant la Septuagésime, il s’ouvre solennellement en même temps que la saison des spectacles à la foire Saint-Germain.

 

Chacune de ces trois semaines, il y a bal à l’Opéra, à minuit, le jeudi et le dimanche. Les deux jours les plus animés sont, comme bien on pense, le Lundi et le Mardi Gras, terminés également l’un et l’autre par un bal à l’Opéra. Ces deux jours-là, de midi à cinq heures, depuis le faubourg du Roule jusqu’à la place du Trône, ça n’est qu’une indescriptible et éblouissante cohue de masques, remplissant, soit à pied, soit en carrosse, le faubourg et la rue Saint-Honoré, la rue et le faubourg Saint-Antoine. Les plus grands seigneurs de la Cour, des princes, même des princes du sang, tiennent à honneur de s’y faire remarquer dans des équipages et des voitures magnifiques, des chars nouveaux et bizarres.

 

L’ordre le mieux établi prévient les excès et les malheurs, trop ordinaires à de semblables fêtes. Le guet, répandu depuis la rue Royale jusqu’au Trône, prescrit aux voitures leur marche et empêche toute confusion, ce qui, disent les Mémoires Secrets, en rend le coup d’œil encore plus enchanteur. Le mardi, dans la soirée, presque tous les masques, au retour, se rendent aux Porcherons, au Grand Salon. C’est là, et finalement à l’Opéra, que se clôture le Carnaval.

 

Donc, en ce commencement de 1792, trois ans déjà nous séparent de ces temps d’allégresse, et c’est sous les plus sombres auspices que l’année a commencé. Le 1er janvier, grâce a une délicate attention de Guadet, l’Assemblée Nationale a comme étrennes, donné aux révolutionnaires la mise en accusation des princes français Louis-Stanislas-Xavier, Charles-Philippe et Louis-Joseph, ci-devant Condé, auxquels elle a adjoint Galonné et Riquetti cadet, frère de Mirabeau.

 

L’agitation, causée par la formation d’une Haute-Cour, n’est rien auprès de celle que produisent les bruits chaque jour plus précis, d’une guerre imminente avec l’Autriche. Et cet état de nervosité inquiète, pousse au paroxysme l’exaspération des classes pauvres devant la cherté invraisemblable des vivres croissant en raison inverse de. la valeur des assignats. Le 21 janvier, des magasins et boutiques d’épiciers ont été pillés par le peuple ; le 23, de même. Entre temps, des faux assignats ont été mis en circulation et, depuis la fin du mois, on s’en prend maintenant aux boulangers.

 

Dès les premiers jours de février, si le Carnaval des jours heureux n’est plus qu’un souvenir, il s’en manifeste un, d’un genre nouveau, bien « analogue aux circonstances », comme on disait alors. Non seulement les hommes, mais les femmes même, ne paraissent plus dans les rues qu’une pique à la main. La pique remplace dans la main des « citoyennes », l’ombrelle et l’éventail, « tout comme elle se substitua au parapluie dans la main du timide bourgeois. »

 

Cette épidémie est telle que, peu de temps avant les jours gras, le samedi 11 février « an IV de la Liberté », la Municipalité se voit dans l’obligation de prendre un arrêté pour réglementer et refréner le port de la pique. Cet arrêté est même assez mal accueilli. Les agités, ou plutôt les agitateurs, répandent le bruit d’une nouvelle évasion du roi, qui, deux jours après, le 13, est obligé de protester, par lettre au Corps Municipal, de « son inviolable dévouement au bonheur de la Nation ».

 

Si les sans-culottes éprouvent quelques difficultés pour se montrer partout, la pique à là main, il leur est en revanche loisible de se distinguer du commun des mortels par le bonnet rouge, dit « bonnet de la liberté ». On ne voit plus partout que des bonnets rouges. On se promène en bonnet rouge, on va au café en bonnet rouge, on assiste en bonnet rouge aux séances dos clubs et aux représentations théâtrales.

 

Un sans-culotte en 1792

Un sans-culotte en 1792

 

Cette année-là, la période du Carnaval eût dû s’ouvrir le mardi 31 janvier. Le dimanche gras, 19 février, les dames de la Halle viennent demander à l’Assemblée Nationale sa protection pour une caisse nouvelle d’échange d’assignats ; mais celle-ci, craignant que les pétitionnaires n’aient été incitées à cette démarche par des financiers intéressés à l’entreprise, refuse de se prononcer.

 

Le soir, pour se consoler de leur déconvenue, ces dames se rendent a la maison du sieur Ruggieri, rue Saint-Lazare, faubourg Montmartre, lequel, dimanche, lundi et mardi gras, ouvre ses portes à six heures. Il n’en coûte qu’une livre dix sols par personne. « Le public est averti que l’on dansera une contredanse, ensuite la course alternativement »... et elles s’en donnent jusqu’au petit jour.

 

Le lendemain, lundi 20, la reine, tenant fièrement tête à l’orage, se fait conduire au Théâtre Italien, tout neuf encore, puisque bâti en 1783, sur l’emplacement de l’hôtel de Choiseul. au même endroit et dans les mêmes dispositions que plus tard l’Opéra-Comique. On doit y jouer les Evénements imprévus, comédie en trois actes, mêlée d’ariettes, par d’Hèle, musique de Grétrv. Cette pièce, la meilleure et la dernière de d’Hèle, a été représentée pour la première fois le 15 novembre 1779, un an avant sa mort, survenue le 27 décembre 1780.

 

C’est, avec la musique de Grétry, une des pièces les plus prisées du répertoire, dans laquelle aucune allusion n’est à craindre aux questions irritantes du moment, et c’est pourquoi la reine s’est crue fondée à la choisir. Les bons Français savent de quelles amertumes est déjà empoisonnée la vie de leur souveraine, quelles odieuses calomnies sont répandues à son endroit et de quels révoltants outrages elle est, chaque jour, un peu partout l’objet. Aussi, à son arrivée dans sa loge, la grande majorité des spectateurs se lève-t-elle, l’acclamant plus chaleureusement que jamais.

 

La pièce commence. A un certain moment, un duo débute ainsi entre un valet et une femme de chambre :

 

— J’aime mon maître tendrement.

 

— Ah ! combien j’aime mal maîtresse.

 

L’actrice Dugazon, en chantant ce dernier vers, s’est tournée vers la reine. Aussitôt, comme pour justifier le titre de la pièce, un violent tumulte éclate d’ans la salle. Soulignant et approuvant le jeu de l’actrice, tous les royalistes se lèvent de nouveau, acclamant la reine. « Pas de maître ! pas de maîtresse ! Vive la Liberté » hurlent une trentaine de jacobins, répartis dans le parterre. Des injures, des coups même sont échangés et ce n’est qu’à grand’ peine que la pièce peut s’achever dans un calme relatif. A la fin, l’immense majorité applaudit et répète, en le modifiant un peu, le refrain : « Vive a jamais notre bonne maîtresse ! »

 

Marie-Antoinette, écrit en 1829 de Bourniseaux, essuie des pleurs de joie qui baignent ses paupières ; « c’était le dernier beau jour de sa vie. » C’était, en tout cas, la dernière fois qu’elle se rendait au théâtre et, de ce jour peut-être, commença pour elle cet effroyable calvaire, qui, dépassant tout ce que l’imagination peut concevoir de plus tragique et de plus lancinant, ne prendra fin que vingt mois plus tard, le 16 octobre 1793, sur la plate-forme de l’échafaud.

 

Si, en 1792, la Révolution a, depuis trois ans, aboli le carnaval, dès lors et pendant huit ans encore, passant des orgies rouges de la Terreur aux immondes débordements du Directoire, est-elle autre chose elle-même qu’un fantastique carnaval, dont le Dix-Huit Brumaire sera le mercredi des cendres ?

 

Source : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article8078

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