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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 15:41
L'historienne Colette Beaune dans son livre Naissance de la nation France (1985) rapporte une vieille légende historique française (pas vue à la télé ni entendue à "l'école" républicaine...) qui fait des Gaulois et des Francs "une seule et unique population, sans mélange aucun". Un cauchemar pour les métisseurs républicains pour qui la France est un creuset de peuples divers dont il s'agit d'augmenter encore 'la diversité'.

"L'histoire de la nation très chrétienne est une autre histoire sainte.

Elle commence pourtant paradoxalement par une légende païenne. Les origines troyennes des Francs ont été créées au VIIe siècle sur le modèle antique de la fondation de Rome par les exilés troyens conduits par Enée. Comme les Romains qui gouvernèrent le monde, les Francs ou Français sont issus de la race la plus ancienne et la plus noble. Les versions du XVe siècle de cette légende présentent des caractères spécifiques, dont le plus important est le souci d'avancer de plus en plus l'arrivée des Francs dans le pays. On conçoit dont l'établissement du IVe siècle conduit par Marcomir comme précédé de vagues préalables  d'émigrés troyens qui se mêlent aux Gaulois.

... A la fin du XVe siècle, Jean Lemaire de Belges transforme le mythe des origines troyennes des Francs en un mythe des origines troyennes des Gaulois. Les Gaulois sont établis en Gaule depuis les temps immémoriaux. Une partie d'entre eux est allée fonder Troie. Francion revient donc par la suite au pays de ses ancêtres. Gaulois et Francs sont des Troyens et ils ne sont qu'une seule et unique population, sans mélange aucun. Ainsi une filiation unique et continue, un sang pur et non mélangé, relie la population française et ses origines glorieuses.

... Les versions des origines troyennes écrites au XVe siècle ... réintroduisent aussi les Gaulois dans l'histoire de France par le biais d'une origine troyenne commune."

Colette Beaune indique que si "aucun auteur antique ne mentionne les origines troyennes, que Grégoire de Tours n'en parle pas. Rien n'est donc certain sur le sujet. ... Il est vrai qu'une explication a été trouvée à ce silence des textes antiques : les historiens romains sont ennemis des Francs et enclins à minimiser leurs hauts faits (B.N.LAT. 10909, Jean Candida, "Abrégé de l'histoire de France", f° 1 v°.) Le manque d'historiens autochtones et la focalisation de toute l'histoire autour de Rome sont à l'origine d'une très mauvaise information sur les débuts des Francs.

Avant 1485, ... Le véronais Paul-Emile réintroduit, sans le dire, toutes les sources grecques. L'expansion des Celtes est tirée de Diodore de Sicile (Bibliotheca historica, éd. F. Vogel, Lipse, 1890, t. 2, p. 35-37) et de Strabon (Geographica libri XVII, Rome, 1469).

... A partir de la redécouverte des géographes grecs, il est possible de faire des Gaulois les ancêtres des Troyens. ... De plus l'insistance mise sur les rapports avec la Grèce permet de penser à une parenté des deux civilisations, qui glorifie la Gaule aux dépens de Rome. C'est l'origine d'une tradition qui exalte l'hellénisme gaulois".

Colette Beaune, Naissance de la nation France, nrf Editions Gallimard, Mayenne 1985, p. 16-34.
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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 07:11
Comme je l'ai écrit le 1er octobre dans l'article Ordo ab chao. La crise fait surgir l'idée d'un nouveau «Bretton Woods» , du nom des accords signés en 1944 qui avaient façonné le système financier après la Seconde Guerre mondiale, les porteurs de lumières comptent se servir de la terreur déclenchée dans la tête des gens pour imposer l'idée du Nouvel ordre mondial ... maçonnisé.

Les choses s'accélèrent, Sarkozy
veut un «Bretton Woods» avant la fin novembre.
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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 08:19

Le 16 octobre 1793, la reine de France Marie-Antoinette était lâchement assassinée par les barbares

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 14:03

Le professeur Christian Atias montre l'acharnement des révolutionnaires à vouloir détruire le symbolisme de la formule: "Le roi est mort; vive le roi".Conférence prononcée à Marseille le 21 janvier 2008 à l'occasion du souvenir de la mort de Louis XVI, sous l'égide de la Fédération Royaliste Provençale
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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 13:40
♫ 1793 - Royalist Marseillaise ♪


Très bonne réaction de Boris Le Lay. Ca change des sempiternels pleurnicheurs.

La Marseillaise a été huée. C'est parfait, car à défaut de voir des blancs un peu moins demeurés et embrigadés dans le républicanisme métisseur ambiant la vomir, voir ceux que les sionistes de la République estiment être le prolongement de leur idéal se retourner contre lui est un signe éclatant de l'échec du rêve de la République métissée.

La Marseillaise n'est pas un chant national contrairement à ce qu'on a réussi à faire croire à 99% des français de souche européenne. C'est un chant idéologique comme l'hymne de l'Union Soviétique. Le sang impur des sillons mentionnés est celui des chouans bretons ou vendéens, des Lyonnais révoltés, du Roi de France assassiné, tel le Tsar de Russie. Ce chant d'ordures créé pour un état conçu par et pour des porcs, n'est pas le nôtre.

Les révolutionnaires nationaux doivent regarder la chose en face. On nous rétorquera que quoiqu'on en pense, c'est la France blanche qui a été vomie par les extra-européens. Mais quelle France ? Celle qui offre le spectacle affligeant de la sodomie générale ? De la haine de soi de "Plus belle la vie" ? De la promotion systématique de l'allogène contre le blanc ? De la gloire de la bourgeoisie de gauche alliée à la finance ? Cette génération qui supplie qu'on la liquide pour des crimes immémoriaux devrait soudain être secourue ?

Cette "France" là, c'est celle que nous haïssons en bloc et que d'instinct des hommes normalement constitués ont su haïr, car eux ne peuvent admettre le respect envers une entité qui renverse à ce point les fondements même du bon sens. Pourquoi le tunisien respecterait un français "républicain" qui se vautre dans sa fange ? La République a aboli la France gauloise d'ancien régime. Qu'elle crève donc dans ses propres convulsions. A nous de bâtir l'après, l'idée révolutionnaire européenne qui terrorise les timides et stimule les audacieux, ceux qui n'ont pas peur de l'inconnu.

Les nationalistes ne doivent pas, comme durant la guerre d'Algérie, jouer les sauveurs d'une affaire conçue et foutue en l'air par les Juifs, les républicains et autres opportunistes de la bourgeoisie. [Les natios doivent arrêter de se faire les supplétifs d'un système qui les vomit. Mais abattre ce système et s'y opposer FRONTalement. La colonisation est un parfait exemple: oeuvre de la gauche métisseuse universaliste droitdelhommiste -budget colonial du franc-maçon Jules Ferry -, au départ combattue par la droite, ensuite défendue par la droite alors que la gauche l'avait abandonnée... La gauche refile toujours à la droite les erreurs que celle-ci s'empresse d'endosser au nom du "nationalisme"...] Le système affronte ses contradictions. A l'instar de Nietzsche, nous ne devons pas soutenir un arbre qui tombe, mais le pousser.

Nous aussi devons haïr la Marseillaise, mais pour des raisons différentes. Il y a des chants de la royauté infiniment plus français que cette création maçonnique et anti-européenne.

La République en temps de crise, assise sur ses piliers Juifs et affidés, a toujours su jouer le couplet cocardier pour susciter chez les gaulois, qu'elle hait en son privé et s'applique à détruire, à la rescousse pour sauver sa boutique (14-18). Les fronts bas se précipiteront pour aider les vertueux Juifs républicains choqués que leurs propres contradictions explosent. Ces "nationalistes" seront donc les compagnons de Zemmour ou de Sarkozy. Les révolutionnaires eux enterreront le cadavre en chantant:

A bas la République ! A bas la gueuse ! Vive le Roi et vive l'Europe blanche !
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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 09:45


Plan de refinancement des banques. C'est au total une somme de 360 milliards qui est mobilisée (Source: tf1.lci.fr)

 

Qui va payer? L'Etat.

Et donc les contribuables Français.


Mais après nous avoir expliqué que les caisses étaient vides, Sarkozy avec son Premier sinistre François Fillon, pour qui "sauf accident majeur, cette opération n'aura pas de coût pour le contribuable", insistent pour faire passer le message que les Français ne signent pas un chèque en blanc aux banques...

D'où sort donc cet argent si les caisses sont vides comme le dit Nicolas Sarkozy?

Bref, encore de la désinformation pure et simple, et un mensonge au plus haut niveau de l'Etat... Quand ils veulent trouver de l'argent ils en trouvent! Après
le vol du siècle, le mensonge du siècle!

Mensonge du siècle : "sauf accident majeur, cette opération n'aura pas de coût pour le contribuable" (François Fillon)
Mensonge du siècle : "sauf accident majeur, cette opération n'aura pas de coût pour le contribuable" (François Fillon)
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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 12:35

Suite au krach financier et l'effondrement des bourses mondiales, les plans de refinancement visant à redresser les banques en faillite par de l'argent public constituent une aubaine pour les banksters qui se voient ainsi récompensés et remerciés de leurs mauvaises gestions par des fonds d'Etats.

Autrement dit, le capitalisme moderne et sa courroie de transmission démocratique c'est la privatisation des profits et des bénéfices (pour les banksters) et la nationalisation des pertes (pour le "peuple").

Vive la démocratie!

Coup double, les banksters se seront enrichis de l'effondrement financier, des années de vol et d'usure leur auront rempli les poches, ils se verront en prime récompensés par de substantielles subventions publiques! Que veut le peuple franchement?!

Nul doute pour qu'en prime, le "krach" ne se reproduise pas..., et évidemment "assainir" le capitalisme moderne... on travaille tous ensemble à fonder le "Nouvel ordre Mondial" avec un gouvernement mondial (c'est plus sûr!)

 

- Mensonge du siècle : "sauf accident majeur, cette opération n'aura pas de coût pour le contribuable" (François Fillon)  

- L'argent dette de Paul Grignon (L'argent dette 1)

- Vol du siècle - Affaire François Pérol: un proche conseiller de Nicolas Sarkozy soupçonné de prise illégale d'intérêt

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 08:29
Novopress livre un entretien intéressant de Louis Aliot autour du thème de la "démocratie" où de bonnes critiques du régime politique actuel sont faites. Mais nous pouvons reprocher à Louis Aliot de ne pas être conséquent avec ses idées et finalement de ne pas aller au bout de son raisonnement. Bref, un gâchis. Il continue de penser pouvoir redonner "ses lettres de noblesse à la France" avec les institutions républicaines de l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel direct appuyé sur le referendum... Or l'histoire a prouvé qu'un tel régime vole en éclat à la moindre difficulté pour tomber entre les mains des démagogues parle-menteurs comme en 1871. Nous savons aussi qu'il y a toujours eu un lien étroit entre élection et manipulation. En rouge mes commentaires.

                                                                      ***

"L’islam avance conformément à la loi du nombre. Plus les musulmans seront nombreux et plus les chrétiens perdront du terrain. Plus les églises se videront et plus les mosquées se rempliront. C’est la loi des vases communicants. Ils occupent la place que nous n’occupons plus. Ils sont jeunes, croyants, fiers de ce qu’ils sont et sont entretenus pour beaucoup dans la défiance à l’égard de la France par l’école, les lobbies et les politiciens qui achètent temporairement la paix sociale et la paix civile.

... [N]otre situation cataclysmique vient de nos faiblesses et de notre affadissement généralisé dont la gauche et la droite sont les seules responsables. La gauche parce qu’elle distille le poison de la culpabilité permanente et la droite parce qu’elle a courbé l’échine devant les lobbies, le marxisme et la « bien-pensance ».

L'élection du président de la république au suffrage universel direct... Je suis critique sur ses effets et sur l’incohérence qu’elle établit au sein du système politico-institutionnel. Soit le président, parce qu’il est élu par le peuple, est et doit être le seul responsable de la politique menée, et alors l’article 20 (« Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l’administration et de la force armée ») doit disparaître et la Constitution doit être modifiée en profondeur ; soit le président élu peut tout se permettre sans endosser la moindre responsabilité et nous vivons sous le règne de l’hypocrisie constitutionnelle et de l’aventure permanente.

Dans notre société de consommation, de communication et de spectacle, la présidentielle a changé de dimension. Elle relève plus de la corrida que du débat d’idées ! Le pire c’est qu’elle donne l’illusion du pouvoir, alors qu’une fois élu, le président ne peut même pas appliquer son programme puisque le pouvoir est ailleurs et qu’il est menotté par les promesses qu’il a faites aux uns ou aux autres pour se faire élire ! C’est un grand mensonge qui finira par exploser, un peu comme la Bourse aujourd’hui. La seule chose à faire pour contourner les blocages de l’oligarchie qui a fait main basse sur notre démocratie, c’est de rétablir les grands principes de souveraineté, de liberté et d’identité par le biais du référendum. Seul un pouvoir fort appuyé sur le suffrage universel pourra redonner à la France ses lettres de noblesse. [Nous sommes évidemment contre ce pré-supposé bienfondé d'un suffrage universel présidentiel et d'un pouvoir appuyé sur le referendum... Le bonapartisme a prouvé son échec: une guerre, un coup dur et le régime 'fort' vole en éclat pour laisser la place aux démagogues et aux parle-menteurs comme en 1871. Mais c'est bien plutôt la monarchie fondée sur ses principes qui redonnera à la France ses lettres de noblesse!].

...
J’ajoute qu’un mouvement nationaliste comme le nôtre ne peut faire l’économie d’un chef (homme ou femme), avec une équipe, des solidarités, mais avec une seule tête ! [Même commentaire...]

Quant à l’argent, il est le nerf de la guerre et sans lui pas de campagne électorale. La démocratie aujourd’hui est d’abord une question d’argent [Voilà une vérité, mais ce n'est pas d'aujourd'hui! C'est depuis 1789 et la naissance de la ploutocratie que la démocratie est liée aux milieux d'affaires et d'argent!]. Avec de l’argent et sans idées, vous pouvez gagner une élection. Sans argent et avec de bonnes idées, vous aurez bien moins de chance de l’emporter. Injustice, inégalité majeure, fiction totale, mais c’est ainsi. La démocratie rime aujourd’hui avec l’hypocrisie. [La démocratie a TOUJOURS rimé avec hypocrisie, elle n'a jamais réellement existé même à Athènes où Périclès "tenait la foule, ...et au lieu de se laisser diriger par elle, il la dirigeait... Sous le nom de démocratie c’était en fait le premier citoyen qui gouvernait". Thucydide II, 45, 5 ; 8-9]. Prendre le pouvoir pour le pouvoir, suivre un leader pour partager des places à venir n’a aucun sens parce qu’une fois aux affaires, les contradictions deviennent tellement flagrantes qu’elles obligent à l’immobilisme. Pour ne fâcher personne, pour ne froisser personne et surtout pour préparer une future réélection, les présidents successifs ont tout bradé, y compris la souveraineté de l’Etat ! Regardez Sarkozy. Il mouline dans tous les sens, mais il n’avance pas. [Louis Aliot fait le bon constat, pourquoi donc n'applique-t-il pas ce qu'il dit, pourquoi ne prône-t-il pas la monarchie comme remède à "l'hypocrisie" qu'il dénonce? C'est quand même un paradoxe incroyable ces gens qui font les bons constats mais sont incapables de sortir de la matrice!]

[Réponse!...] Dans ce schéma, même imparfait, le FN reste quand même un mouvement à part, heureusement ! 

... Le FN est là, encore présent, mais pas assez. Il fait face à des difficultés financières, mais prépare activement les européennes. Nos prévisions sur le marasme actuel étaient bonnes. Nous avons un fond doctrinal cohérent et les idées qui seules peuvent relever la France. Nous y croyons. 
[Alors s'il y croit!...]
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 16:53
Benoît XVI se réjouit qu’à l’occasion du centenaire de la naissance d’Olivier Messiaen (10 décembre 1908-2008) « l’Église veuille rendre hommage » au grand musicien français, car, explique-t-il, « il est important que soit mise en lumière la source d’où jaillissait sa créativité intense : la foi, sans laquelle, a-t-il dit lui-même, il n’aurait peut-être rien composé ».
 
 

  

 

 

Olivier Messiaen: Dieu parmi nous

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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 13:16

Dans notre recherche d'une troisième voie qui ne soit ni socialiste ni libérale - ces deux monstres idéologiques issus du matérialisme des "Lumières" ayant lamentablement échoué, au XXe siècle pour l'un, début XXIe siècle pour l'autre -, je livre ici un texte de René de La Tour du Pin, un texte prophétique par nombre de points envisagés qui se réalisent sous nos yeux, et qui du point de vue de la Société présente les inconvénients du capitalisme usuraire.

Si l'auteur ne développe pas l'exigence d'une moralisation du capitalisme comme nous l'entendons aujourd'hui (discours inimaginable il y a encore dix ans, où un Chirac a pu asséner son programme maçonnique "pas de loi morale au-dessus de la loi civile"...), François René de La Tour du Pin, figure du catholicisme social, n'en présente pas moins les graves inconvénients tant au plan économique que social avec leurs conséquences, inévitables : Vers un ordre social chrétien.

La thèse est originale. Datant du début du XXe siècle, elle a le mérite d'anticiper l'effondrement du socialisme comme celui du libéralisme du fait de leurs contradictions internes et de leurs manques de rigueur intellectuelle. Il se peut qu'après l'effondrement du mythe socialo-communiste, nous soyons en train de vivre celui de la société 'libérale'. Les appels à "refonder le capitalisme", les soubresauts de cette société, les gesticulations dans lesquelles elle se débat pour sauver le système, prouvent qu'elle est à la recherche d'un nouveau modèle qui ne soit ni le socialiste ni le libéral, l'urgence de ces "nouvelles lumières à inventer" dont on entend le propos ces jours-ci à droite et à gauche...

                                                                ***

René de La Tour du Pin, Vers un ordre social chrétien, 1907

"DU CAPITALISME

A la suite du profond et profondément honnête discours par lequel le comte Albert de Mun a clos l'assemblée générale des délégués venus des assemblées provinciales tenues à l'occasion du centenaire de 1789, l'école classique des économistes s'est émue : les uns ont constaté ironiquement que le langage du « noble comte » ne laissait pas que de ressembler à celui des « pires ennemis de la société » actuelle. Les autres, plus bienveillants, se sont voilé la face.

Mais; comme il n'y a pas de pire ennemi de la société que celui qui non seulement ne l'avertit pas de la perte à laquelle elle court mais encore l'excite à mépriser les avertissements, je crois à mon tour et très humblement faire acte de bon citoyen en cherchant à me rendre compte et à montrer en quoi le siècle actuel porte la marque de l'Usure et mérite d'en conserver le nom, comme l'a dit mon éminent ami.

... J'essaierai de montrer dans une première partie du mémoire les effets du système usuraire, dans une seconde ses remèdes, dans une troisième et dernière l'ensemble du régime économique dont elle serait bannie. Je ne lui ai pas donné de nom, parce qu'on ne baptise les gens qu'après leur naissance. Quant au régime économique de ce siècle qui repose sur l'Usure, il a un nom : le Capitalisme.


I. - Des effets de l'Usure.

L'Usure, communément parlant, signifie le prélèvement d'un intérêt excessif à raison du prêt d'un capital. - Scientifiquement parlant, tout intérêt de cette sorte est une Usure, que le taux en soit légal, modéré ou non.

... Bien que l'Usure (c'est-à-dire, pour ne plus le répéter, le bénéfice tiré du prêt) ait marqué constamment dans le passé comme un fléau de l'humanité, qu'elle ait été déclarée illicite par les plus hautes autorités morales et qu'elle ait encouru les plus terribles châtiments, dont la destruction cruelle de l'ordre des Templiers n'est qu'un exemple entre mille, il s'est produit de nos jours ce phénomène que le prêt à intérêt n'est communément plus regardé comme entaché d'Usure, qu'il fournit non seulement au budget extraordinaire mais au budget ordinaire des Etats par l'accumulation d'emprunts continuels, et que toute épargne sur la consommation est considérée comme un capital qu'il faut réaliser, c'est-à-dire mobiliser, en le convertissant en argent, puis « faire travailler » en en tirant intérêt, la plupart du temps un intérêt fixe indépendant des profits de l'entreprise, ce qui a partagé le monde civilisé en deux catégories de citoyens, les travailleurs et les "rentiers, tout comme faisait auparavant le prêt de consommation.

Seulement, maintenant « que l'argent travaille », il produit de quoi faciliter l'épargne du travailleur aussi bien que grossir celle du rentier, et l'on devrait passer aisément de la première dans la deuxième caté¬gorie, et finalement celle-ci irait toujours se grossissant aux dépens de celle-là.

Telles sont au moins les apparences dans le régime économique qui se caractérise par la substitution du prêt de production au prêt de consommation en généralisant celui-ci. On n'a plus besoin, pour se faire des revenus sans travail, de les tirer de la ruine des nécessiteux, mais au contraire de leur industrie, et l'on enrichit d'autant le pays. - Cette théorie est très séduisante. Est-elle aussi solide ? et les choses peuvent-elles se passer indéfi¬niment ainsi dans la pratique ? C'est ce que nous allons examiner.

II. - Des remèdes contre l'Usure.

En abordant cette seconde partie de la question que je me suis proposé de résoudre, je ne m'en dissimule pas la difficulté, mais je ne la crois pas supérieure à la gravité de la critique par laquelle j'ai commencé. Car, si condamner une pratique universelle est chose facile par le raisonnement, ce n'en est pas moins une chose grave, puisque c'est s'ériger en juge de son siècle.

... Dans les questions industrielles la législation est juive (dans le mauvais sens du mot) : elle favorise la spéculation, l'Usure, et opprime l'honnête travailleur.
C'est très frappant pour moi que toute la législation (famille, impôt, sociétés commerciales, etc.) est organisé contre le travail au profit du jeu ou spéculation. Tout homme qui a les mains calleuses se ruine en travaillant. Les seuls qui profitent sont ceux qui ont les mains blanches, qui ne travaillent pas, qui font les échanges : ce sont les parasites. Le laboureur, l'artisan, l'industriel, sont sur la pente de la ruine, la spéculation fait des razzias incomparables. Notre société H. Frères, si elle se ruine, entraîne la ruine absolue de chacun de nous. A côté, une société anonyme se fonde ; elle prodigue les millions, arrive à un effondrement scandaleux, et pendant que des milliers d'actionnaires sont ruinés, les directeurs, gérants et administrateurs se retirent avec un fort boni.

La liberté de l'industrie, telle que l'entend notre législation libérale, c'est la liberté des voleurs et l'emprisonnement des honnêtes gens par leur mise à la misère. La désorganisation sociale où nous vivons dans le monde du travail engendre des maux incalculables que nos législateurs ne peuvent soupçonner. Autrefois le 1/100e des populations était dans une situation précaire, maintenant ce sont les 9/100e.

J'ai été bien frappé de ce que j'ai lu dans Sismond de Sismondi, livre déjà vieux de près de soixante ans : « Le but de la société humaine doit être le progrès des hommes et non celui des choses. La centralisation perfectionne tout dans les choses, il est vrai ; en revanche elle détruit tout dans les hommes. L'indépendance des petits peuples a été absorbée par la centralisation législative ; les droits municipaux, par la centralisation administrative ; les droits des métiers, par la grande industrie ; les droits du commerce, par les grands magasins ; les droits des petits cultivateurs, par les grosses fermes.» Empêcher l'Usure, c'est guérir le chancre de l'économie sociale moderne.

... La loi fondamentale de l'économie sociale est la consommation productive : les économistes classiques ont eu tort de distinguer et de traiter successivement des phénomènes de la production, de la circulation, de la distribution et de la consommation des richesses, comme s'ils étaient indépendants : leur série doit figurer une courbe fermée, dont toutes les portions sont fonction l'une de l'autre, et qui possède dès lors un centre où il faut se placer pour découvrir la loi génératrice.
Cette loi n'est autre que celle qui veut que le grain de blé pourrisse en terre pour se reproduire au décuple, que toute production ne soit qu'une transformation et par conséquent le produit de la consommation d'un objet ou de la consommation d'une force, et que rien ne soit ainsi perdu. C'est la loi du travail, de celui de la nature aussi bien que celui de l'humanité, qui en dispose mais n'en peut changer la loi.

Il y a là deux ordres de phénomènes, suivant lesquels s'accomplit la loi : celui de la transformation, ou plutôt, comme on disait jadis de la transmutation des objets, dont je viens de citer l'exemple le plus frappant, et celui de la communication des forces, depuis celle qui transforme la chaleur et la lumière en mouvement, selon l'hypothèse scientifique, jusqu'à l'acte vulgaire de la nutrition nécessaire à l'anima-lité pour la rendre capable de travail.

On conçoit donc très bien que la consommation improductive soit une anomalie, une dérogation à la loi de nature, et qu'elle doive engendrer des désordres dans le développement de la civilisation matérielle, qui ne repose que sur l'excès de la reproduction.
En effet, lorsqu'un peuple ou un particulier consomme au fur et à mesure tout ce qu'il produit de biens, son état de bien-être reste stationnaire. Lorsqu'il produit moins qu'il n'a consommé pour cela, il tombe dans la misère, et à l'inverse il ne doit la prospérité qu'à la puissance supé¬rieure de reproduction de sa consommation.

Les consommations les plus productives sont celles qui produisent les biens moraux : le prêtre, l'homme charitable, le savant, consomment généralement peu en proportion de ce dont ils favorisent la production sociale. Un prince par son bon gouvernement, un chef militaire ou un magistrat par la supériorité des services qui leur sont confiés, un ingénieur, un professeur, un médecin, favorisent en général davantage encore la production que ne le font les producteurs directs, cultivateurs, industriels ou ouvriers.

Au contraire, de mauvaises moeurs, de mauvaises finances, de mauvais services publics, la décadence intellectuelle ou morale des professions libérales, pèsent sur la vitalité des classes directement productrices en ne leur rendant pas l'équivalent des services que les classes dirigeantes en reçoivent, et abaissent par conséquent le niveau de la production et celui de la prospérité publique. Une classe d'oisifs est une classe parasite, et si l'oisiveté devient héréditaire dans certaines familles, ces familles deviennent à charge à la nation.

Si donc, en passant la revue de chacun de ces chapitres de l'histoire sociale, nous y saisissons la complicité de l'Usure, il faudra y porter la réforme et la poursuivre de branche en branche dans la vie nationale, en la rendant inutile dans toutes, - ce qui est le meilleur moyen de la combattre. Il y a sans doute là un cercle vicieux, car c'est l'usurier qui fait les misérables, aussi bien que ce sont ceux-ci qui suscitent l'usurier. Mais pourtant il y eut un besogneux avant qu'il y eût un usurier, et celui-ci ne naquit qu'à la sollicitation du premier. C'est donc moins à des lois répressives qu'à des dispositions préventives que je demanderais la répression de l'Usure, - c'est-à-dire, répétons-le encore une fois, de l'intérêt prélevé à raison du prêt, et du courtage prélevé par le fait de la spéculation inutile. - J'ai montré dans la première partie de ce mémoire la connexité de ces Usures.

Je vais maintenant chercher comment on pourrait soustraire à chacune d'elles son domaine propre.

La rente d'Etat est le prix dont l'Etat paie, sans les rembourser, les avances que lui ont faites les particuliers pour subvenir à des besoins extraordinaires : elles ont bien le caractère d'une consommation impro¬ductive, puisque l'emploi qu'a reçu l'emprunt a été fait et son coût soldé depuis longtemps, et que le plus souvent il n'en reste rien que l'intérêt à payer.

Il y a deux manières de supprimer la rente d'Etat : l'une consiste à brûler le grand livre ; préconisée jadis par les socialistes, elle ne trouve maintenant plus guère d'adeptes, même parmi eux, non seulement parce qu'elle serait un vol, mais parce qu'elle aurait sur l'économie générale des répercussions désastreuses.

L'autre manière consiste à l'amortir et suppose deux conditions l'une qu'il soit possible de diminuer le budget des dépenses ordinaires, l'autre qu'il soit possible de trouver dans le budget des recettes le fonds d'amortissement.

Or aucune de ces deux conditions n'est impossible à réaliser en France, où elles l'ont déjà été souvent, entre autres sous la Restauration; et d'où l'on peut encore les observer non pas sur nous-mêmes, hélas ! mais dans l'administration d'un grand pays, - les Etats-Unis d'Amé¬rique. Les moyens pour cela sont, au budget des dépenses, la diminution de l'appareil administratif et celui de l'appareil militaire ; au budget des recettes, l'élévation des impôts de consommation prélevés principalement sur le luxe ou les provenances étrangères.

La diminution de l'appareil administratif est facile à atteindre par la décentralisation et le régime représentatif, qui favorisent la gratuité de nombre de fonctions publiques. La diminution de l'appareil militaire est à chercher dans la voie du désarmement général par le rétablissement du respect du droit des gens, sous la sauvegarde d'un Tribunal inter¬national. On ne traite plus aussi habituellement maintenant ces idées de chimères ; elles font leur chemin, et comme la poursuite du chemin inverse conduirait à la banqueroute, l'Europe prendra bientôt, de gré ou de force, celui que nous indiquons là.

... Ce sera la corporation, organe social concret, et non pas la société, conception abstraite à moins qu'on ne la concentre dans l'Etat, qui sera en possession des instruments de travail, et ses frais généraux ne comprendront plus que ceux de la direction, alors que le capital d'établissement aura été amorti et que celui d'exploitation sera fourni à titre gratuit, et non plus usuraire, par la clientèle elle-même de l'établissement, qui y trouvera un avantage dans le meilleur marché des produits.

L'association de personnes et non de capitaux est donc dans l'avenir qui doit voir l'Usure bannie de l'agriculture et de l'industrie par une législation fondamentalement opposée à l'individualisme et au capita¬lisme dans l'une comme dans l'autre, sans avoir pour cela rien de socialiste. Mais il faut s'attendre à ce que l'Usure cherchera encore un refuge dans le prêt de consommation, et surtout dans la spéculation.

Pour ce qui est du premier de ces domaines, elle y rencontrera dans une société bien organisée deux obstacles, la mutualité et la charité.

En effet, la masse des hommes ayant été ramenée, comme il vient d'être indiqué, à l'accomplissement de la loi générale du travail dans des conditions où ce travail ne sera pas frustré de sa rémunération légitime par l'Usure, et à la pratique de l'association qui est la condition naturelle du travail, leurs besoins seront non seulement satisfaits normalement, mais encore localisés et spécialisés par le fait de l'organi¬sation sociale : il y aura toujours des pauvres, parce qu'il y aura toujours des moments où dans la plupart des existences laborieuses les besoins excéderont les ressources procurées par le travail du jour. Mais si dans l'ensemble et pour la masse ce travail a été rémunérateur, c'est-à-dire si, pour reprendre les termes du théorème initial, la produc¬tion à laquelle il a contribué a été supérieure à la consommation qu'il a coûtée, une partie de l'excédent aura dû être mise en réserve par l'asso¬ciation, pour parer aux éventualités dans un sain esprit de mutualité.

... III. - Considérations générales.

Dans la première partie de ce mémoire j'ai essayé d'établir la thèse suivante
Bien que le capital ne soit pas doué d'une productivité propre, les moeurs et les lois actuelles permettent à son possesseur d'en tirer à ce titre spécial un profit normal, en vendant cette productivité fictive sans pour cela aliéner le capital lui-même, et de se créer ainsi des profits sans risques et des rentes sans travail.
La généralisation de cette pratique, jadis qualifiée d'Usure, a pour effet d'entamer d'autant les forces vouées à la production, de diminuer en conséquence la somme des produits et de fausser leur répartition, puisqu'une partie de ces produits est détournée de profiter à leur auteurs.
Ou, pour se servir des termes mêmes du mémoire, l'Usure (terme figuré) prélevée en vertu de la productivité du capital détermine une usure (au propre) correspondante dans le mécanisme de la vie sociale, et un trouble croissant dans l'organisme social.
Par la deuxième partie du mémoire, j'ai essayé de montrer comment on pourrait enrayer le système capitaliste sur les divers terrains de l'ordre économique où il produit les effets susdits ; c'est-à-dire dans les prêts industriels, dans les prêts à l'Etat, dans les prêts fonciers, comme aussi dans son influence sur les locations et les fermages.
... Enfin, il est certain qu'à un régime économique - le capitalisme auquel on prétend retirer son principal ressort, il faut en substituer un autre que je n'ai fait qu'indiquer, et qui me reste à exposer plus clairement. Car la vie économique, pas plus que les autres formes de la vie sociale, ne retourne pas en arrière. Il ne s'agit donc pas de revenir par l'extinction de l'Usure aux conditions où l'on travaillait avant qu'elle se fût développée, mais de pressentir les conditions nouvelles où pourrait s'exercer le travail, après que ce facteur négatif en aurait été éliminé. Afin que tous les autres, qui proviennent du développement du machinisme et des conquêtes de la civilisation sur le globe, en atteignent plus complètement leur plein épanouissement. Je vais l'essayer. Et cette fois ce sera la fin.

... les valeurs mobilières ne sont plus des fonds d'établissements agricoles ni industriels, mais des fonds de roulement ;
... Autrement dit, ... la moitié de la fortune publique consiste en Usures.
... Voilà comment l'Usure pose le problème social. Après avoir mesuré l'étendue du phénomène, si l'on veut en mesurer l'intensité, en voici un exemple journalier : vous commandez une paire de bottes chez un ouvrier cordonnier ; n'ayant pas d'appro¬visionnement de cuir, ni de capital, il faut qu'il emprunte 20 francs à un usurier pour se procurer le nécessaire ; celui-ci lui marque 30 francs (c'est le moins dans une affaire de ce genre) ; l'ouvrier estime à 10 francs sa façon et les bottes lui reviennent ainsi à 40 francs, mais c'est au-dessus du prix courant ; alors il partage entre vous et lui le coût de l'usure, ne garde pour sa peine que 5 francs et vous livre pour 35 francs ce qui en vaut 30. Vous n'êtes pas plus satisfait que lui, mais il y a un tertius gaudens, qui, après trois petites opérations de ce genre, se sera procuré, lui, sa paire de bottes sans diminuer son pécule et sans manier l'alène.
Tandis que si l'ouvrier eût possédé le fonds, ou bien que vous lui eussiez avancé de quoi se le procurer en même temps que vous lui faisiez la commande, il y eût trouvé son compte et vous aussi. Comme aussi la société, pour qui les 10 francs empochés par l'usurier représentent une consommation improductive.
C'est pourtant comme ceci que le capitalisme a commencé, tout simplement, tout bonnement, pour arriver par des voies de plus en plus complexes, dans lesquelles il faudrait une vraie science pour le suivre, au développement formidable qui vient d'être indiqué plus haut ; nous avons vu que la moitié du capital français travaille pour qui l'emploie, l'autre moitié pour qui le prête, sans parler du travail de l'argent sur lui-même, du jeu de bourse, également sus-mentionné, par lequel se produit ce qu'on appelle en mécanique un frottement au détriment du travail utile, et en économie une usure au détriment de la production.

Voilà cette fois, j'espère, l'Usure bien prise sur le vif, et sa caractérisation bien claire.
Comme il est dans la nature du capital employé à faire l'Usure de se grossir toujours, puisqu'il se reproduit sans se consommer, il est dans sa destinée de se substituer progressivement au capital qui ne se reproduit que par la consommation et qui encourt ainsi tous les risques, tandis que l'autre ne s'expose qu'à bon escient, c'est-à-dire quand il possède un gage ou «une couverture». Le système tend donc à rendre de plus en plus aigu le contraste entre capitalistes et travailleurs, de plus en plus riches ceux-ci et de plus en plus pauvres ceux-là, et à accentuer ainsi par ses deux éléments extrêmes la forme d'un état social où le précepte « que celui qui ne veut pas travailler ne doit pas manger » devienne une contre-vérité.
Or, comme la vérité et la justice ne se laissent pas impunément tourner en dérision durant toute l'existence d'un peuple, je suis bien obligé de redire dans ce résumé ce que j'ai dit dès l'exposé de la question, à savoir que le système ne peut aboutir qu'à une révolution sociale.

L'école classique, qui fournit sinon les prêtres de la religion du veau d'or, du moins ses docteurs, a beau chercher à accuser tantôt la bureaucratie, tantôt le christianisme, d'avoir engendré le socialisme elle seule a engendré et devait engendrer la réaction qui l'emportera elle-même, au prix de Dieu sait quelles violences, mais sans y pouvoir substituer rien qui vaille mieux ni même qui en diffère en principe. Car mettre tout le capital aux mains de l'Etat comme le veut le socialisme, ce n'est pas du tout réaliser l'union du travail et du capital. C'est même y tourner le dos.

Le travailleur a encore aujourd'hui une chance de conserver ou même d'acquérir une partie du capital social, - de plus en plus minime il est vrai. - Mais, sous le régime socialiste, plus la moindre chance de cette espèce : l'Etat est le capitaliste universel et absolu ; le travailleur est purement et simplement un esclave. Ainsi, si l'on considère que le régime de l'Usure conduisait les hommes lente¬ment à l'esclavage, il faut bien reconnaître que le socialisme les y précipite d'un coup. - Singulier remède !

La véritable solution, nous l'avons indiquée déjà, et il faut y revenir ici, consiste à remettre et à maintenir l'outil aux mains, c'est-à¬dire en la possession de l'ouvrier. Ce n'est pas « la mine au mineur » d'abord parce que la mine n'est pas un outil ensuite parce que le mineur n'est pas tout le corps exploitant, mais c'est la corporation industrielle ou agricole en possession de l'outillage professionnel et exploitant à son compte les forces naturelles.

C'est la coopération, sans doute par la division du travail combinée avec l'unité de direction mais la coopération organisée conformément à la nature de l'homme, c'est-à-dire à l'ordre hiérarchique sans lequel l'humanité ne serait qu'un troupeau ; conformément aussi à la nature des choses, c'est-à-dire à leur emploi en vue d'une consommation productive. C'est la coopération organisée variés par des procédés infiniment variés et pouvant être très complexes ; c'est la coopération sociale, au lieu de cette absurde conception soi-disant démocratique, loi d'après laquelle tous les individus, étant égaux en droit, n'ont d'autre que celle du nombre et d'autre hiérarchie que celles qu'il crée.

Non, si l'on conçoit bien l'Etat exploitant, quoique ce ne soit pas sa fonction propre, il n'est pas plus malaisé de concevoir dans l'Etat une foule de petits Etats autonomes reliés entre eux par des organismes de coordination, exploitant chacun pour son compte une branche d'industrie dans un atelier local, sous la protection de l'Etat proprement dit, et dans des conditions garantissant le bien commun. - Dans un tel régime corporatif, il n'y aurait ni Usure ni esclavage, comme lorsque le capital est séparé du travail par sa constitution individualiste ou socialiste, c'est-à-dire par son individualisation pure et simple ou par sa socialisation complète et absolue.

... Or il convient essentiellement que des hommes en société aient certains droits en propre, comme chacun d'eux a des besoins et des devoirs reconnus, et aussi certains droits en commun et résultant de l'organisation de la communauté, comme ils ont des besoins et des devoirs communs. Il y a des consommations sociales comme des consommations particulières, des productions sociales et des productions individuelles. Et il est bien naturel que les instruments d'une production soient eux-mêmes possédés à l'état social.

Comment passer de l'état de possession individuelle de certains capitaux - et non pas de tous - à la forme sociale ? Je crois l'avoir montré : non pas en dépossédant leurs possesseurs, mais en les faisant entrer dans la société qui a besoin de leurs capitaux, et de l'organisation de laquelle ils ont besoin pour les faire valoir.

... Il y a en ce moment trois courants internationaux, que l'opinion désigne par les noms d'internationale jaune (ou judaïque), d'inter¬nationale rouge (ou révolutionnaire) et d'internationale noire (ou chré¬tienne) ; le premier se forme chez les capitalistes, le second dans la classe ouvrière, le troisième n'appartient pas spécialement à une classe, mais tend à la réconciliation des classes divisées par les deux autres courants, en tenant entre leurs prétentions la juste mesure dictée par une saine doctrine sociale.

... Si c'est celle dont la spéculation est l'âme aussi bien que le ressort, on verra le monde revenir à l'état social du temps de l'Empire romain, qui connut lui aussi les siècles de l'Usure ; l'esclavage aura pris la forme du prolétariat, la ploutocratie tiendra la place de l'aristocratie, et tout idéal aura disparu avec le culte de la patrie et celui du foyer. Ces deux amours, innés au coeur de l'homme, seront remplacés par celui de l'or
[c'est exactement ce que nous vivons aujourd'hui]

Si c'est l'internationale rouge qui réussit à produire une révolution sociale, ce ne sera plus même vers l'Empire romain, mais vers la barbarie que rétrogradera la société, car toutes les conceptions sociales soi-disant scientifiques, c'est-à-dire purement matérialistes, de l'école qui s'intitule démocratique socialiste et révolutionnaire, sont d'une rudesse et d'une grossièreté sans nom [Prophétique eu égard au 100 millions de morts du communisme au XXe siècle]. Le culte du ventre, comme s'intitule elle-même la religion nouvelle n'est pas plus digne de l'humanité que celui de l'or, et n'en diffère guère en principe d'ailleurs. Libéralisme et socialisme ne sont, comme on l'a dit souvent, que deux frères ennemis.

Mais si les passions soulevées par leur lutte fratricide se font de plus en plus jour, et si leurs manifestations acquièrent non seulement une fréquence, mais un développement inquiétant pour l'ordre social, il s'est produit néanmoins dans le cours de ce siècle, comme dans toute la série qui date de l'ère chrétienne, un adoucissement progressif et continu des moeurs, que des explosions de violence ont pu troubler plutôt qu'arrêter, et dans lequel l'observateur impartial ne peut manquer de reconnaître encore l'influence souveraine, quoique parfois latente et en quelque sorte inconsciente du christianisme.

Cet adoucissement des moeurs, cette piété pour l'humanité, fournissent à l'action sociale de nos trois internationales comme un air ambiant, où la jaune et la rouge se sentent mal à l'aise, l'une dans son égoïsme, l'autre dans sa rudesse, tandis que l'internationale noire s'y trouve dans son élément. On en voit le témoignage dans ses développements : refoulée par tous les gouvernements, monarchiques ou républicains, conservateurs ou progressistes, elle ne se produit pas moins d'année en année dans des manifestations toujours plus complètes."

René de La Tour du Pin, Vers un ordre social chrétien, 1907.

Via
Le forum catholique

Articles connexes :

- Face à la finance: la troisième voie

- L'argent dette de Paul Grignon

- 1789 Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie  

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 20:23
C'était il y a quelques  mois... Une intervention de Jean-Marie Le Pen qui restera dans l'histoire. Cette intervention au parlement européen le  10 juillet 2008, prouve que Le Pen (Sarkozy et Cohn-Bendit ricanent) avait annoncé la "crise systémique, énergétique, alimentaire, financière" avant la fin de l'année, dès juillet 2008... seul contre tous.
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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 15:49

En recevant le pape Benoît XVI, le 12 septembre dernier au Palais de l'Elysée, le président Sarkozy a déclaré : « La démocratie ne doit pas se couper de la raison. La démocratie ne peut se contenter de se reposer sur l'addition arithmétique des suffrages, pas davantage que sur le mouvement passionné des individus. La démocratie doit également procéder de l'argumentation et du raisonnement. Rechercher honnêtement ce qui est bon, ce qui est nécessaire. Respecter les principes essentiels reconnus par ce qu'on appelle l'entendement commun ».

Il y a donc des principes qui doivent avoir le pas sur « l'addition arithmétique des suffrages » et « le mouvement passionné des individus ». Le plus connu de ces principes est : Tu ne tueras pas l'innocent.

Rappeler la valeur de ce principe et prier pour les victimes de sa transgression est le sens de la Marche pour la Vie que nous organisons depuis 18 ans. La prochaine a lieu le samedi 11 octobre. Rendez-vous à partir de 17 h 30, Place des Petits Pères, Paris 2e. M° Bourse.
Salut du Saint-Sacrement à 20 h à la Basilique du Sacré-Coeur à l'issue de la marche.

Merci à vous tous qui pourrez faire circuler cette invitation : dans les journaux, annonces sur des radios, des sites internet, des blogs ou par des envois à son carnet d'adresses électronique.

Jean-Pierre Maugendre
Président de
Renaissance Catholique

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 20:25
09/10/2008 – 17h00
WASHINGTON (
NOVOpress) – Dans une lettre envoyée le 26 septembre dernier aux responsables du gouvernement américain, William Murphy, président du Comité pour la justice intérieure et le développement humain de la conférence épiscopale, a exhorté les dirigeants du pays à prendre leur responsabilité pour faire face à la crise économique.

Les responsables de l’Eglise catholique américaine ont des mots très durs contre un système économique devenu fou : .... « La recherche scandaleuse d’un profit économique excessif » allant jusqu’à provoquer une aggravation de la situation des plus vulnérables, est l’exemple « d’une éthique économique qui place le gain au-dessus de toutes les autres valeurs. […] De telles actions ignorent l’impact des décisions économiques sur la vie des gens ».

Les affairistes doivent répondre de leurs actes : « Ceux qui ont contribué directement à cette crise ou qui en ont tiré profit, ne devraient pas être récompensés ou fuir leurs responsabilités pour le mal qu’ils ont commis ».

... « Le principe de la solidarité nous engage à poursuivre le bien commun, et non la recherche du gain personnel ou de l’avantage économique », peut-on lire dans cette missive qui met l’accent sur le principe de subsidiarité : « La subsidiarité donne aux acteurs et aux institutions privées, la responsabilité d’assumer leurs obligations. S’ils ne les assument pas, les grandes institutions, l’État compris, devront intervenir là ou les institutions privées ont échoué ».

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 08:15

Redif.

Au moment où, en pleine crise financière on entend les gauchistes sans frontiéristes et mondialistes - alliés objectifs et indispensables des libéraux - dire que la régulation du marché est "une valeur de gauche et non de droite", il serait bon de démystifier le propos, mensonger, et de rétablir la vérité. En France, C'est la droite légitimiste et traditionaliste qui la première, prend la défense des travailleurs bien avant les "socialistes" qui n'existaient pas encore... Face à ces mystificateurs qui s'approprient l'histoire, reprenons la leur et rendons donc aux premiers défenseurs des ouvriers ce qui leur appartient.

"Bon nombre de nos lois sociales les plus importantes ont été écrites entre 1815 et 1944 par des hommes aussi éloignés du libéralisme que du socialisme, en un temps où 'libéral' signifiait 'de gauche' ou, plus précisément, attaché aux idéaux de 89.

Contre le 'libéralisme' (économique, politique, religieux, c'est tout un, à cette époque), naît un courant antilibéral, marqué à la fois par son attachement à la monarchie légitime (contre les Orléans, princes libéraux), par son attachement à l'Eglise, et par son rejet des principes de 89.

Et ce légitimisme emporte de belles victoires législatives. Emmené par des grands ténors, comme
Alban de Villeneuve-Bargemont, Armand de Melun, Albert de Mun, René de la Tour du Pin, ou, plus tard, Hyacinthe de Gailhard-Bancel, il obtient le vote de maintes lois sociales.

Citons pêle-mêle:
- la limitation du travail des enfants (1840)
- l'institutionnalisation du repos dominical (1814, aboli en 1880 par des parlementaires anticléricaux et rétabli en 1906),
- l'interdiction du travail de nuit pour les femmes (1892)...

A chaque fois, c'est une nouvelle pierre dans le jardin de la révolution 'libérale' ... les grands bénéficiaires de 89 se voient ainsi imposer des limites à leurs égoïsmes et le moderne esclavage né de la révolution industrielle trouve dans ces lois un peu de modération.

Aucune des lois sociales du XIXe siècle n'émane du mouvement qui commence à naître à la gauche des 'libéraux', le socialisme; toutes sont l'oeuvre conjuguée de la hiérarchie catholique et des vieilles élites légitimistes. C'est sans doute la raison pour laquelle ces lois sociales n'ont pas toujours l'heure de plaire aux militants 'socialistes' qui en connaissent l'histoire: ils accusent alors souvent le mouvement légitimiste social de 'paternalisme' et de donner par charité ce que l'ouvrier devrait exiger en justice. ... Si aujourd'hui nous nous interrogeons sur ces motivations, nous constatons qu'en réalité, il s'agissait autant de justice que de charité.

... [I]l est au moins une preuve évidente du fait que la quête de justice n'était en aucune façon étrangère au catholicisme social: il s'agit de l'effort poursuivi tout au long du siècle pour arracher l'autorisation de se réunir en groupements professionnels. Cet effort,... porta ses fruits en 1884, avec la loi sur la liberté syndicale.

... Notons d'ailleurs que la loi sur la 'liberté syndicale' est une loi inachevée. Ce que visaient les légitimistes sociaux, c'était la pleine liberté d'association, c'est-à-dire non seulement le droit pour les ouvriers de s'associer entre eux, mais également le droit de s'associer par métier, ouvriers et employeurs ensemble. Or, la 'liberté' syndicale s'accompagne d'une interdiction formelle de ce type d'association - interdiction qui a perduré jusqu'à nos jours. Il est intéressant de constater que cette interdiction, non seulement évite une trop lourde entorse aux principes de la Révolution 'libérale' (entorse qui eût été décisive si les groupements de métier ainsi constitués avaient eu, selon le voeu des légitimistes sociaux, un véritable pouvoir législatif en matière sociale), mais également satisfait aux impératifs socialistes de 'lutte des classes'. Ainsi peut-il se faire que 'libéraux' et 'socialistes' s'accordent CONTRE l'intérêt de l'ouvrier...

Dans l'ordre spirituel, les pontifes romains de la deuxième moitié du siècle, ... surtout à partir de 1848, Pie IX, puis Léon XIII, explicitèrent dans de très nombreux documents les principes de la 'doctrine sociale de l'Eglise'. Cette doctrine, tout comme celle des légitimistes sociaux, n'est ni libérale, ni socialiste; elle est à la fois hostile à l'individualisme et à l'étatisme. Conformément à la Loi naturelle (et notamment à la nature sociale de l'homme), elle vise à restaurer dans toutes leurs prérogatives les corps intermédiaires, niant radicalement les principes de 89 pour lesquels rien n'existe entre l'individu et le Léviathan étatique...

... Au plan temporel, ces catholiques sociaux se rangeaient sous la bannière du
comte de Chambord, petit-fils de Charles X. ... Ce prince fut l'un des hommes les plus attachés à résoudre la question ouvrière qu'il traita notamment dans sa Lettre aux ouvriers (1865).

Par la suite, une forme d'alliance entre royalisme et syndicalisme commença à se nouer dans les dernières années du XIXe siècle. L'exemple le plus fameux en est sans doute les
cercles Proudhon, nés dans la mouvance de la Jeune Action française, et dont Bernanos fut un acteur éminent.

... Seuls quelques érudits et passionnés de la 'question sociale' se souviennent encore que les plus grandes de nos lois sociales sont dues, non aux socialistes, maix aux antilibéraux de droite, aux fidèles du comte de Chambord.

Et par un clin d'oeil mélancolique, la gauche de gouvernement, sous le ministère de Lionel Jospin notamment, commença à défaire ce que le royalisme social avait fait, en levant l'interdiction de travail de nuit des femmes (novembre 2000). Après avoir mis les plus faibles en esclavage au nom de la la liberté, voici que l'on brisait leurs protections au nom de l'égalité et de la parité..."

Guillaume de Thieulloy,
Mythes et Polémiques de l'histoire, Le retour de la dispute, Studyrama perspectives, France 2008, p. 150-155.


Orientations bibliographiques

* J.B. Duroselle, Les Débuts du catholicisme social en France (1822-1870), Paris 1951.
* R. de la Tour du Pin, Vers un Ordre social chrétien : jalons de route (1882-1907), Paris 1908.
* E. de Beau de Loménie, Les Responsabilités des dynasties bourgeoises, Paris, 1943-1973, 5 vol.
* H. de Bourbon, comte de Chambord, Textes politiques : Lettres et Manifestes, Paris, 1995.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 07:43

Verdict rendu pour Fanny Truchelut.

Le 6 juillet 2006, Fanny Truchelut, propriétaire d’un gîte de montagne dans les Vosges, accueillait cinq personnes qui avaient réservé leur séjour par Internet. Deux femmes de ce groupe étaient ostensiblement voilées. Surprise par un voile aussi patent, Fanny leur a demandé de bien vouloir le retirer dans les parties communes de son gîte, en hôtesse soucieuse de préserver l’harmonie d’un lieu paisible et les convictions de ses autres locataires qu’une tenue symbolisant la soumission des femmes pouvait troubler.

Pour cela ? 2 mois de prison avec sursis, et 4000 euros de dommages et intérêts, c’est ce à quoi a été condamnée Fanny Truchelut.

A l’issue du verdict elle a déclarée : ” J’avoue que je suis sous le choc. J’avais l’impression, lors du procès de Nancy, que les choses s’étaient mieux passées. Je n’arrive pas à me faire à l’idée que je suis condamnée à de la prison avec sursis, comme une vulgaire délinquante !

En confirmant ma culpabilité, en maintenant de la prison avec sursis, le tribunal veut me contraindre à me taire, le Président m’a bien expliqué que si je bougeais le petit doigt, j’allais directement en prison. Ce verdict est aussi un avertissement pour toutes celles et ceux qui voudraient un jour « la ramener » un peu trop. Les juges ont fait un exemple, nous n’avons plus qu’à bien nous tenir. Je suis partagée entre effondrement, colère, écoeurement, rage, découragement, je passe par tous les états." Nationspresse.info

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 20:31
Un petit texte de Guillaume d'Offenbourg, "face à la finance : la troisième voie", explique l'origine de la crise financière actuelle. 
"... Il serait dommage d’oublier que la dénonciation de la cupidité du système capitaliste fait partie du patrimoine philosophique de ce qu’on appelait la « droite » si ce mot a encore un sens.
Les premiers à avoir dénoncé la dérégulation financière, sociale et professionnelle ont été des hommes que l’on qualifierait aujourd’hui volontiers comme les plus à droite sur l’échiquier politique [des royalistes]. Certains d’entre eux comme LA TOUR DU PIN ou Albert DE MUN ont même largement insipiré par la première encyclique du Pape sur la question sociale « RERUM NOVARUM ».
Car la crise que nous traversons n’est pas conjoncturelle et on le perçoit bien à travers les hésitations de certains sénateurs américains rétifs à l’idée de réinjecter 700 milliards de dollars pour sauver les banques américaines. C’est un système basé sur le primat de la spéculation et du profit au détriment de la personne, de la relation et du bien commun.
En France, les entreprises qui se portent le mieux sont celles du CAC 40, celles là même qui délocalisent tout en réalisant des profits colossaux. Si le principe de justice était strictement appliqué, il suffirait de rappeler cette règle simple, celle du bien commun de l’entreprise dans laquelle il y a trois catégories de personne :
-l’entrepreneur qui apporte son esprit d’entreprise, sa créativité.
-les actionnaires qui permettent le financement des grosses opérations
-Les travailleurs et leurs familles qui permettent à l’entreprise de tourner

... Si le bien commun de l’entreprise doit prendre en considération tous les acteurs y compris celui des actionnaires, ce bien ne pourra jamais être réduit au profit. Le profit est une des conditions pour que le bien commun soit assuré, il ne sera jamais la finalité. Lorsqu’on transgresse la loi naturelle – et la justice est un pilier de la loi naturelle – on finit tôt ou tard par le payer.

... Nicolas Sarkozy qui veut moraliser le capitalisme devrait méditer sur l’homélie de Benoit XVI sur l’esplanade des invalides où il n’a pas jugé bon de se rendre. Elle concernait le refus des idoles et en premier lieu celle de l’argent. Ce message est plus que jamais d’actualité. Tout ne se négocie pas, tout ne s’achète pas Monsieur SARKOZY. Car au commencement était le verbe c’est-à-dire la relation. Remettre l’homme et la relation au cours de tout échange fut-il économique doit être une priorité afin d’éviter le délitement du lien social et les pires catastrophes. La main invisible d’Adam Smith a montré en réalité qu’elle était l’alibi pour faire rentrer le renard dans le poulailler. Lorsque des féodalités financières s’installent sans contrôle ni limités, il ne suffit pas de leur tirer l’oreille. Autrefois, l’ennemi intérieur du royaume était constitué par les féodaux. Aujourd’hui, les féodaux n’ont pas gagné leurs titres sur les champs de bataille mais en spéculant avec des fonds pourris et en délocalisant les entreprises pour trouver une nouvelle main d’œuvre à exploiter. Si ce ne sont pas les hommes d’honneur qui se trouvent en premier ligne pour dénoncer ces nouveaux Shylock, que l’on ne s’étonne pas que tout ceci profit à des petits Besancenot et autres prophètes de la haine." (via Novopress.info)
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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 12:10

Magistrat assassiné Pierre Roche, Magistrat assassiné au centre de l'affaire Alègre

Interview exclusif des enfants de Pierre Roche.

Des révélations inouïes : "des meurtres déguisés en suicide, maintenant les gens on ne les tue plus on les suicide"...
"nous vivons dans une parodie de démocratie, nos maîtres nous projettent les apparences d'une liberté factice",
"il y a une espèce d'élite auto-proclamée pas du tout basée sur le mérite mais sur le piston et les liens inter-personnels, des loups qui gèrent le troupeau de moutons et qui consomment aussi du mouton à tous les repas"...
"Il y a un groupe de prédateurs, le peuple doit être conscient qu'on le trompe, que sa pseudo élite auto-proclamée qui le trompe depuis trop longtemps est en fait un ramassis d'opportunistes arrivistes qui nous ont réduit en esclavage sans que l'on s'en aperçoive, qui ont pris le contrôle de nos vies, estiment pouvoir transgresser toutes les lois y compris celles de la morale et de la décence la plus basique alors qu'ils sont eux-mêmes chargés de les faire respecter et payés pour les faire respecter"
 "Notre père nous a parlé d'une espèce de secte derrière laquelle il y a un corpus idéologique"... La corruption morale est le critère de sélection des membres de la secte, elle fait de la personne un membre propice chez laquelle on a décelé une espèce de vocation"...

Paris (LVO.info) : Les deux enfants du magistrat assassiné suite à son implication dans l'affaire alègre brisent enfin le silence pour rendre public leur témoignage révélant un nouveau volet de l'affaire gardée secret jusqu'à ce jour. Ou comment les deux enfants d'un Magistrat qui détenait toutes les clefs de cette sombre affaire, transmettent son témoignage post mortem.

Diane et Charles livrent le récit détaillé des exactions perpétrées par les notables. Diane parle des "cérémonies" au cours desquelles se déroulent des "rites" avec des "victimes" et des "sacrifices humains".

Ils ont adressé des lettres adressées au garde des sceaux Perben sur ce dossier du décès d'un magistrat en exercice, lettres auxquelles ce dernier n'a jamais répondu.

Pour la première fois, c'est l'un des acteurs de ce système, l'un des participant qui a brisé le voile de l'"omerta" en allant se confier peu de temps avant sa mort, alors qu'il craignait déjà pour sa vie, à ses deux enfants.



FILS DE JUGE 1/4
Charles-Louis et Diane Roche, tous deux juristes et enfants d'un magistrat haut gradé, vous invitent à venir découvrir un spectacle subversif au Théâtre de la main d'or, dévoilant les coulisses de la 'justice'.


La suite:
http://www.dailymotion.com/mychannel/LeLibrePenseur/video/x6ni32_fils-de-juge-34_news

Charles-Louis et Diane Roche:
http://www.galeon.com/affaireroche/defensedetaperca/guide.htm
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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 10:45

L'élection municipale à Perpignan annulée, Le Figaro, 07/10/2008

Le tribunal administratif de Montpellier a estimé que la «fraude à la chaussette» était bien avérée lors de la réélection en mars dernier du maire UMP Jean-Paul Alduy et a annulé
mardi l'élection municipale de mars dernier
Le tribunal administratif de Montpellier a estimé qu'une fraude était avérée et que le faible écart de voix entre les deux candidats pouvait altérer la sincérité du résultat. Le second tour des municipales, pour lequel une liste FN s'était maintenue, avait été notamment marqué par des incidents dans un des 66 bureaux de vote.
L'un d'eux avait été qualifié par les médias de «fraude à la chaussette» après que le président de ce bureau de vote eut été trouvé en possession de bulletins de vote et d'enveloppes dissimulés dans ses poches et ses chaussettes, lors du dépouillement. Cet homme, frère d'un colistier du maire UMP de la ville, Jean-Paul Alduy, avait par la suite été mis en examen pour fraude électorale.


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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 07:35

Elle n'a laissé aucun mot expliquant sa décision. Une enseignante de 45 ans s'est pendue lundi à la mi-journée dans la salle de jeu du groupe scolaire Gambetta de Massy, en région parisienne, dans lequel elle enseignait. Les enfants présents dans l'établissement n'ont pas été témoins du drame. C'est le psychologue de l'Education nationale avec qui elle avait rendez-vous pour évoquer les problèmes d'enfants dont elle s'occupait, qui a fait la macabre découverte. Inquiet de ne pas voir cette mère de famille arriver à l'heure, le praticien s'est lancé à sa recherche. Il l'a trouvée, dans la salle de jeu qu'elle occupait habituellement, pendue à un panneau de basket, à l'aide d'une corde à sauter qu'elle avait enroulée autour de son cou.

On ignore si le suicide de cette femme, dépressive, a été motivé par des raisons privées ou professionnelles. L'enseignante, mère de deux grands enfants selon le Parisien et le Monde, avait souvent été en arrêt maladie lors de l'année scolaire 2007-2008 et avait repris son poste début septembre. Enseignante spécialisée, elle intervenait auprès de petits groupes d'élèves en difficultés scolaires dans le cadre du Rased (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté).

A l'école, une cellule psychologique a été mise en place dès lundi soir pour les 20 collègues de la victime. Une écoute psychologique sera mise en place mardi pour les élèves. Le ministre de l'Education nationale, «ému», a tenu «à apporter sa sympathie dans l'épreuve à la famille de l'enseignante». Xavier Darcos a aussi demandé au recteur de l'académie de Versailles de se rendre immédiatement sur les lieux et de le tenir directement informé des circonstances de «ce tragique événement».

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 07:24
Le pape Benoît XVI a estimé lundi que la crise financière qui balaie la planète prouvait la futilité de la course au succès et à l'argent et a invité à bâtir sa vie sur le "roc" de la parole divine.

"Celui qui construit sur les choses visibles qu'il peut toucher comme le succès, la carrière ou l'argent, construit sur le sable", a déclaré Benoît XVI. "Nous voyons maintenant avec l'écroulement des grandes banques que cet argent disparaît, qu'il n'est rien, il s'agit +de réalités de second ordre+", a-t-il ajouté.

"Seule la Parole (de Dieu) est solide, elle est la véritable réalité sur laquelle il faut fonder notre propre vie", a insisté le pape.

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 07:16

SANAA - Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a annoncé lundi le démantèlement au Yémen d'"une cellule terroriste", en affirmant qu'elle était liée aux services de renseignements israéliens.

M. Saleh n'a pas donné d'autres détails sur cette cellule mais des sources proches de l'enquête ont indiqué qu'il faisait apparemment référence à la récente arrestation de six personnes soupçonnées d'implication dans l'attentat sanglant contre l'ambassade des Etats-Unis le 17 septembre.

"Des membres d'une cellule terroriste ont été arrêtés il y a cinq jours. Ils seront déférés devant la justice pour leurs liens avec les renseignements israéliens même s'ils se réclament de l'islam", a déclaré le chef de l'Etat yéménite, dont le pays n'entretient pas de relations avec Israël.

M. Saleh, cité par l'agence officielle Saba, n'a fourni aucun détail sur le nombre de suspects arrêtés, les accusations retenues contre eux ou les liens évoqués avec les renseignements israéliens.

"Les détails du procès seront annoncés prochainement", a-t-il dit lors d'un meeting populaire à l'université de Mukallah, dans le Hadramaout (sud-est).

Israël a aussitôt démenti ces accusations, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Igal Palmor les qualifiant de "totalement ridicules" et précisant qu'il "n'existe aucune preuve d'une accusation aussi fantaisiste".

"Ensuite, faire croire que les services israéliens iraient créer des cellules islamistes au Yémen, c'est vraiment tiré par les cheveux. C'est une victoire de plus pour les tenants de la théorie du complot", a dit M. Palmor à l'AFP. Suite Romandie.com

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 21:25
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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 15:25
Jean-Marie Le Pen (FN) : Conférence de presse sur la crise, 1er octobre 2008 
Le Pen avait annoncé l'effondrement économique en cours dans le cadre de sa conférence de presse du 24 juin dernier que "pour la période de juin 2008 à mi 2009 la recession américaine causé par le phénomène subprimes se transformerait en dépression dont la déflagration se propagerait par effet de contagion en Europe et en Asie sous forme de stagflation".

Le Pen annonce une guerre israélo-américaine et "la France" contre l'Iran d'ici novembre 2008, des émeutes, une insurrection sociale.
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 12:24

Le pape Benoît XVI a ouvert dimanche matin un synode des évêques du monde entier consacré à "la parole de Dieu" par une charge contre "une certaine culture moderne" ayant proclamé la mort de Dieu.
Le pape a évoqué la perte d'influence du christianisme en Europe, menacé d'extinction comme certaines communautés chrétiennes des premiers siècles, et a parlé de "châtiment" que Dieu a fait subir aux communautés chrétiennes rebelles ou incohérentes...
La France aux nations du monde entier... vos cités, vos villes, brûlées, d'autres les occupent... Vous aviez été prévenus, inlassablement, par de nombreux auteurs contrerévolutionnaires, depuis deux siècles... sans jamais les avoir écouter. Vous continuez de penser encore aujourd'hui sauver la France avec les principes de mort qui l'ont détruite. Récoltez la juste rétribution à présent.

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 11:25
Pour Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, la riposte à la crise passe par... une grande conférence internationale pour traiter toutes questions soulevées par la crise financière. ... un véritable «Bretton Woods financier», du nom des accords signés par les Alliés en juillet 1944 pour jeter les bases du système monétaire international de l'après-guerre. Vous voilà prévenus. La crise utilisée comme prétexte et moyen de marche en avant du N.O.M.
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