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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 22:59

La tour "triangle" en forme de pyramide (un hasard sans doute...), 180 m de haut... "modernisera le Parc d'exposition de la Porte de Versailles".


Un Triangle porte de Versailles

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 18:46

Notre-Dame de Lourdes-14-03-2006Déclaration de l’évêque d’Angers au sujet de la guérison de M. Serge François :

La déclaration qui suit concerne la guérison dont a bénéficié à Lourdes, en 2002, un homme du diocèse d’Angers, domicilié à la Salle-Aubry.
Cette déclaration portera successivement sur :
- le fait de cette guérison
- l’interprétation de ce fait selon la foi chrétienne.

I – Le fait de la guérison
Le 12 avril 2002, à Lourdes, au cours du pèlerinage diocésain auquel il participait comme « Hospitalier- malade », M. Serge FRANÇOIS, alors âgé de 56 ans, a été guéri d’une maladie invalidante dont il souffrait depuis plusieurs années. Cette maladie a été identifiée par les médecins comme étant une algie sciatique de topographie S1 gauche qui nécessitait un important traitement antalgique quotidien et était cause d’une invalidité lombaire marquée, occasionnant un retentissement sur son caractère. Les médecins, qui l’ont examiné après l’événement survenu à Lourdes, en 2002, ont constaté que cette guérison avait été subite, complète sur le plan fonctionnel, sans relation avec une thérapeutique particulière, et durable jusqu’à ce jour, soit 8 ans.

II — L’interprétation chrétienne de cette guérison
En tant qu’évêque du diocèse d’Angers, où réside M. Serge FRANÇOIS, j’ai aujourd’hui la responsabilité de faire connaître l’interprétation que l’Eglise se juge autorisée à donner à cette guérison subite, inattendue et durable. Cette interprétation s’appuie sur le témoignage donné par M. Serge FRANÇOIS lui-même, à la suite de l’événement survenu pour lui ; à Lourdes, le 12 avril 2002. Elle comporte une lecture et une compréhension de ce témoignage à la lumière de la foi.

1 – Il est certain que M. Serge FRANÇOIS a été totalement et durablement guéri à Lourdes, c’est-à-dire qu’il a été délivré du mal dont il souffrait et qu’il mène une vie normale sans aucun traitement. Après des expertises approfondies, le Comité Médical International de Lourdes (CMIL) a conclu qu’il s’agissait « d’une observation remarquable », d’une guérison inexpliquée, dans l’état actuel de la science.
2 – C’est pourquoi, après avoir pris connaissance des conclusions du Comité Médical International de Lourdes (CMIL) et après avoir entendu une commission canonique réunie le 30 septembre 2010,
Au nom de l’Eglise, je reconnais publiquement le caractère « remarquable » de la guérison dont a bénéficié Monsieur Serge François, à Lourdes, le 12 avril 2002.
3 – Cette guérison peut être considérée comme un don personnel de Dieu pour cet homme, comme un événement de grâce, comme un signe du Christ Sauveur. S’étant produite au cours d’un pèlerinage à Lourdes, au moment où M. Serge FRANÇOIS, après avoir prié devant la grotte et s’être rendu aux fontaines pour boire et se laver le visage, quittait le domaine, on peut voir dans cette guérison une prévenance particulière de la Vierge Marie à l’égard de cet homme.
4 – Cette reconnaissance publique est proclamée ce dimanche 27 mars 2011, au cours d’une célébration eucharistique, dans le sanctuaire de Notre-Dame des Gardes.

Source: http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr-delmas-a-reconnu-une-guerison-inexpliquee

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 07:48

Merci à TheChouan

 

- "Francia" : les origines de la France

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 22:41

Au second tour des cantonales 2011, 3124 candidats ont été élus sur 1566 cantons. L'abstention est de 55%. Le FN n’étant présent au 2e tour que dans 400 cantons, soit même pas un canton sur trois, son résultat "national" de 11,1% (estimation de l'Intérieur) n'est pas représentatif de son score réel entre 30 et 40% si on extrapole ce résultat à l'ensemble des 1566 cantons.

 

Selon certaines rumeurs, il y aurait eu des magouilles dans certains bureaux de vote, comme à Perpignan, des bourrages d’urne ou des bulletins envoyés à la poubelle.

  

Commentant les résultats, sur itele.fr, la présidente du FN Marine Le Pen a affirmé que le FN double ses voix, en passant entre les deux tours de 19 à 40% en moyenne sur les 400 cantons où il était présent. Il y a eu selon elle "un vote d'adhésion" pour son parti, au vu des résultats montrant "des montées exceptionnelles entre le premier et le deuxième tour". "Le Front anti-républicain s'est effondré" a-t-elle indiqué : partout où il était présent au second tour, le FN a gagné des voix en prenant entre 15 et 20 points pour atteindre des scores historiques dans certains cantons à 40-49% proches des 50%, et sans alliance.

 

On dirait que la France est en train de se réveiller.

 

Une petite jeune comme Stéphanie Koca, 21 ans, benjamine du conseil régional, claque un score à 40% à Douai Nord-Est. Au premier tour des élections cantonales, elle avait déjà réalisé un score important, en empochant un total de 27,70 % des suffrages sur le canton juste derrière le candidat PS Érick Charton qui culminait à 30,40 %. Mais la surprise fut à Flers-en-Escrebieux, où la jeune frontiste prit la tête avec 37,11 % des voix. Pour le 1er tour, « certains ne sont pas allés voter parce qu'ils n'imaginaient pas le Front national au second tour. Mais dimanche, ils seront sûrement là... », avait-elle prévenu.

 

Ce dimanche soir, avec deux élus au moins, alors qu'il avait zéro élu, le FN fait une progression de 200%. A Carpentras dans le Vaucluse, le candidat FN Patrick Bassot est élu face au socialiste sortant. A Brignolles dans le Var, le candidat FN Jean-Paul Dispard est élu face au conseiller général communiste sortant avec 50,03% des suffrages contre 49,97%, soit un écart de 5 voix.

 

Dans d'autres cantons, les candidats du FN sont battus à quelques dizaines ou centaines de voix près.

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Add. 29 mars 2011 9:00. Alors que les experts et les communicants de l’Elysée prédisaient un tassement de son résultat du fait de l’absence de réserves de voix et de la constitution brinquebalante d’un Front dit républicain, le Front National a enregistré une progression de 47 % entre les deux tours des élections cantonales dans les 403 cantons où il était présent. Il est passé ainsi de 622.292 voix au premier tour à 915.279 voix au second tour dans les cantons où il concourrait.

Ce résultat confirme la percée du premier tour et la capacité du FN à mobiliser au-delà de son électorat traditionnel en ralliant des voix aussi bien à droite qu’à gauche.

Illustration de cette progression continue du vote patriote, le Front National a obtenu :

- entre 20 et 29 % des voix dans 94 cantons.
- entre 30 et 39 % des voix dans 222 cantons.
- entre 40 et 49 % des voix dans 84 autres.

 

Source: Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National http://www.nationspresse.info/?p=128575

 

- 1er tour des cantonales 2011 : le FN à 20% (réel), 23 % en 2012 ?

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 14:20

Jeanne d'Arc au bûcher, 1839, Panthéon de Paris, par Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898) 

On m'informe d'une sortie culturelle à Paris, à l’intention des élèves et de leurs parents pour assister au concert « Jeanne d’Arc au Bûcher » de Franz Liszt (bicentenaire de la naissance) sur un mélodrame d’Alexandre Dumas, Jeanne d'Arc au bûcher, 1846.

 

Jeanne d'Arc Par P.A. Le Brun de Charmettes (Orléanide-1817)En l’église de la Madeleine à Paris, Place/Métro Madeleine, les 2 avril, 14 mai, 4 juin, et 25 juin 2011

 

Au programme aussi, l’une des œuvres les plus émouvantes de l’Histoire de la Musique : Le Requiem de Mozart.

 

Pour contact :

 

Jean-Louis PETIT
34 avenue Bugeaud
75116 PARIS
tél. 01 78 33 14 57 - 06 85 73 72 93
courriel : jean_louis.petit@sfr.fr
et jlpetit@jeanlouispetit.com
site : http://jeanlouispetit.com

"l'un des piliers de la vie musicale française"
(Le Figaro, 9.3.07)

Jeanne d'Arc au bûcher, S.293 (Liszt, Franz)CONCERTS, programme


Jeanne d’Arc au Bûcher de Liszt, mélodrame d’Alexandre Dumas

MOZART
Requiem
Schubert : Ave Maria, Gounod : Ave Maria, Schubert : Gloria, Haendel : Alleluia
Orchestre Jean-Louis Petit, Choeur Amadeus de Paris

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Merci à Marie-Blanche

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 14:19

Le pape demande aujourd'hui, dans la prière de l'Angélus, la fin des frappes pour entrer désormais dans le dialogue et la diplomatie.

source: Radio Vatican

A l'issue de l'Angélus de ce troisième dimanche de Carême consacré à l'Evangile de Saint Jean sur la rencontre entre Jésus et la Samaritaine, le Pape a lancé un appel "affligé" aux responsables internationaux et à tous ceux qui ont une responsabilité politique et militaire pour faire taire les armes en Libye en faveur d'un dialogue pour la paix, sur place et dans la région :MP3

Traduction non officielle de l'appel du Pape sur la Libye et le Moyent-Orient

"Au regard des nouvelles toujours plus dramatiques qui nous viennent de Libye, croît mon anxiété pour l'intégrité et la sûreté de la population civile et mon appréhension quant aux développements de la situation, marquée actuellement par l'usage des armes.
Dans les moments de tension majeure, se fait plus urgente l’exigence de recourir à tous les moyens dont dispose l’action diplomatique mais aussi de soutenir les plus faibles signes d’ouverture et de volonté de réconciliation entre tous les partis impliqués, dans la recherche de solution pacifique et durable.


Dans cette perspective, alors que j’élève ma prière vers le Seigneur pour un retour à la concorde en Libye et dans l’entière région nord africaine, je lance un appel, affligé, aux organismes internationaux et à tous ceux qui ont une responsabilité politique et militaire pour l’instauration immédiate d’un dialogue, qui suspende l’usage des armes.


Mes pensées se tournent enfin vers les autorités et les citoyens du Moyen-Orient, où ces jours derniers se sont déroulés différents épisodes de violence, Je souhaiterais que, là aussi, soit privilégiée la voie du dialogue et de la réconciliation à la recherche d’une cohabitation juste et fraternelle."

 

Source

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 16:21
Sur France 2, Jean-Marie Le Pen demande s'il faut être Franc-Maçon pour être républicain.
Rappelons que les loges influentes sont très majoritairement juives.
 
 
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:01

Il y a 49 ans, le 26 mars 1962, un lundi après-midi, la fusillade de la rue d’Isly appelée aussi le massacre de la rue d'Isly a eu lieu devant la grande poste de la rue d’Isly à Alger (dont le nom commémore la bataille éponyme du 16 août 1844 qui vit la victoire du Maréchal Bugeaud... sur Moulay Abdal-Rahman, sultan du Maroc qui soutenait Abd el-Kader, à Alger).

 

Ce jour-là, vers 14h45, l'armée "française", composée en majorité de tirailleurs musulmans "en tenue de l'armée française", selon de très nombreux témoins, tirait sur des manifestants pacifiques pro-Algérie française, non-armés, "sans aucune sommation, ni par tambour, ni par clairon, ni par haut-parleur ou par voix". Les tirailleurs, selon les nombreux témoins, se trouvaient à la hauteur de l'Agence Havas. Selon ces témoins, "aucun avertissement n'a été donné à la foule préalablement à l'ouverture du feu. Le feu a été dirigé subitement sur des femmes et des hommes de tous âges et de toutes conditions venus à cette manifestation sans armes pour témoigner en faveur des isolés de Bab el Oued. Et ils tirèrent "dans le dos de la foule" qui, se retournant, cherchait à fuir... Les militaires tirèrent "sans arrêt rafale après rafale", "sur des gens à terre", "sur ceux qui levaient les bras". Achevant les blessés, ils tirèrent "sur ceux qui venaient secourir les blessés". "Les premiers médecins et infirmières, et pompiers furent mitraillés aussi et plusieurs tués, dont un docteur et plusieurs pompiers". "Le docteur qui se trouvaint là voulut porter secours pendant une accalmie à des blessés. Il fut tué sur place. Ils tirèrent aussi "sur les autres soldats". Ils n'obéirent pas au cessez-le feu. Les tirailleurs métropolitains adjurant les musulmans ne purent "rien empêcher, ceux-ci ne voulant rien entendre". "Simultanément, d'autres fusillades" éclatèrent à la même heure. Vers 14h50 dans le bas de la rue Richelieu, aux environs de la 'Boucherie Populaire', des éléments des C.R.S., 'habillés de bleu', se tenant à la hauteur du boulevard Baudin, en travers de la Rampe Chasseriau, ouvrit "brutalement le feu au moyen d'armes automatiques", en direction du carrefour de l'Agha et de la rue Richelieu, alors que la population qui emplissait la rue à ce moment était parfaitement calme et ne se livrait à aucune provocation... Après l'arrêt du feu, les C.R.S. firent lever les bras aux personnes qui étaient à proximité du carrefour de l'Agha et les ont matraquées à coup de crosse. Un témoin chrétien, déclara "devant Dieu" avoir vu, de ses yeux vu, "un garde mobile la mine réjouie, inviter ses camarades à venir prendre la position dans la corniche droite du monument aux morts en faisant le signe de la main que c'était formidable d'ici et que cette position leur assurait un endroit plus confortable pour continuer le massacre." Un témoin ancien officier affirme sa conviction que "l'ouverture du feu a été préparée et exécutée sur ordre général." "Les tirailleurs de la rue d'Isly appartenaient au 4e R.T., dont le P.C. se trouvait à Berrouaghia." (1)

 

La France avait son Oradour et avait édifié dans le sang son mur de la honte.

 

Le "dernier bilan officiel" (fiche wikipedia), un carnage, est de 46 morts et 150 blessés, bien que de nombreux blessés meurent à l'hôpital Mustapha, où la morgue est débordée. Aucune liste définitive des victimes n'a jamais été établie... Toutes les victimes étaient des civils, européens, quelques juifs séfarades. Toutefois en 2003, dans sa contre-enquête Bastien-Thiry : Jusqu'au bout de l'Algérie française, le grand reporter Jean-Pax Méfret avance le nombre de 80 morts et 200 blessés au cours de ce qu'il nomme « le massacre du 26 mars » (Jean Jean-Pax Méfret, Bastien-Thiry : Jusqu'au bout de l'Algérie française, Pygmalion, 2003). L'association des victimes du 26 mars publie une liste de 62 morts, tous des civils ; 7 militaires (dont 2 gendarmes) sont tués. Il faut attendre 12 septembre 2008, pour que la télévision "française" (France 3), consacre une émission à cet événement méconnu, Le massacre de la rue d'Isly, documentaire de 52 minutes, réalisé par Christophe Weber conseillé par l'historien Jean-Jacques Jordi. Les familles n'ont jamais eu le droit de récupérer les corps des victimes. Beaucoup ayant été clandestinement enterrés au cimetière Sainte Eugène.

 

Le Livre blanc, publié en 1962, avance quant à lui, le chiffre de 80 morts, et 200 blessés de la fusillade. (2)

 

Selon l'article wikipedia, "c'est un des derniers exemples de guerre civile entre Français" (sic). En réalité, il n'y a pas du tout eu de "guerre civile" ce 26 mars1962 : il s'agit là d'un pur mensonge, ce jour-là il n'y a pas eu de guerre entre des civils français, mais plutôt une attaque en règle de la dite "armée française" contre des civils français qui manifestaient pacifiquement pour l'Algérie française à la rue d'Isly. Ce n'est donc pas pareil. Il s'agit à notre sens d'un "crime de guerre" qui n'a jamais vu son (ses) auteur(s) poursuivi(s) devant un quelconque tribunal international... Les crimes de guerre étant définis par des accords internationaux et en particulier dans le Statut de Rome (les 59 alinéas de l'article 8) régissant les compétences de la Cour pénal internationale (CPI), comme des violations graves des Conventions de Genève (dont la première date de 1864). Ceci inclut les cas où une des parties en conflit s'en prend volontairement à des objectifs (aussi bien humains que matériels) non militaires, comme les civils, les prisonniers de guerres et les blessés.

 

En 1945, le procès de Nuremberg, chargé après la Seconde Guerre mondiale de juger les criminels et organisations nazis, définissait ainsi le crime de guerre, dans la Chartres de Londres : « Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés... » (3)

 

Au soir du 26 mars 1962, le président Charles de Gaulle s'adressait au "peuple français"... par l'intermédiaire d'une allocution télévisée (Allocution Elysée JT 20H - 26/03/1962). Il demanda au peuple de voter "oui" à l'imminent référendum portant sur l'autodétermination de l'Algérie et déclara que « En faisant sien ce vaste et généreux dessein, le peuple français va contribuer, une fois de plus dans son Histoire, à éclairer l'univers » (sic)..., mais ne fait aucune référence au massacre qui eut lieu dans la journée ; bien qu'un reportage ait été filmé par un correspondant de l'ORTF à Alger (Algérie: les événements du lundi 26 mars 1962, reportage muet filmé le 26 mars à Alger par Michel Colomes mais non diffusé, Journal Télévisé de 13H, ORTF, 28/03/1962).

 

45 minutes avant l'allocution du Président démarrant à 20h, Inter Actualités rapportait les évènements de la rue d'Isly par un reportage radiodiffusé de Claude Joubert, envoyé spécial à Alger.

 

Sources:

 

(1) Livre blanc, Alger le 26 mars 1962, L'Esprit nouveau, Meaux 1962, p. 29, 79, 80, 93, 99, 103, 109, 111, 117, 123, 143, 144, 150, 154, 179. 

(2) Livre blanc, Alger le 26 mars 1962, ibid., p. 11.

(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crime_de_guerre

 

- L'Algérie avant 1830: raids barbaresques en Méditerranée, enlèvements d'hommes, femmes, enfants réduits en esclavage

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 09:20

Les Evêques du Pakistan, réunis à Multan dans le cadre de l’Assemblée de la Conférence épiscopale, ont fortement condamné l’incident de l’autodafé du Coran réalisé voici deux jours aux Etats-Unis par le Pasteur Terry Jones, déjà connu de la presse internationale pour avoir menacé en septembre 2010 d’accomplir ce même geste sacrilège. « En tant qu’Evêques du Pakistan, nous le condamnons fermement. Il s’agit d’un geste qui ne reflète absolument pas les valeurs chrétiennes ni la doctrine de l’Eglise. Nous constatons avec déplaisir que quelqu’un qui se définit pasteur ne connaît ni sa religion ni la normale décence » affirme un communiqué envoyé à l’Agence Fides.
 

« Selon l’authentique message de leur foi, les chrétiens ont l’obligation de respecter les autres fois et les autres peuples » poursuit le texte. « Le fondamentalisme ou l’extrémisme sont déplorables au sein de toute religion et constituent une menace pour la paix et pour l’harmonie entre les croyants de fois différentes. Il existe plus de points communs que de différences entre les croyants des différentes fois ». Les Evêques invitent l’administration des Etats-Unis à prendre les mesures appropriées et demandent à l’ensemble des citoyens du Pakistan, chrétiens et musulmans, d’offrir une réponse civile, « sans jeter d’huile sur le feu ».

 

Shahbaz Bhatti : CNS photo/Faisal Mahmood, ReutersL’événement représenté par l’autodafé du Coran est intervenu durant l’Assemblée des Evêques qui, au cours d’une semaine de travaux (du 20 au 25 mars) discutera entre autre des conditions des chrétiens au Pakistan – et des problèmes pastoraux y afférent –, du « martyr » de Shahbaz Batti [Ndlr. L’assassinat du ministre des Minorités religieuses Shahbaz Bhatti, le 2 mars dernier, avait été revendiqué par « Tehrik-e-Taliban Pakistan », un mouvement fédérant différentes organisations islamistes et réputé proche d’Al-Qaïda. Le ministre pakistanais a été abattu pour avoir pris fermement position contre la loi sur le blasphème, qui prévoit la peine de mort pour quiconque dit du mal de l’Islam.] (les Evêques pourront envoyer une requête formelle au Saint-Siège visant à le faire reconnaître) ainsi que des problèmes liés au dialogue interreligieux.


Une autre nouvelle a fait l’objet, selon des sources de Fides à Multan, d’un commentaire amer et déçu des Prélats : celle du meurtre de deux chrétiens appartenant à « l’Armée du Salut » à Hyderabad. Selon des sources locales, le 21 mars, Younis Masih, âgé de 47 ans, et Siddique Masih, âgé de 45 ans, ont été tués à coup d’armes à feu devant leur église – deux autres chrétiens étant blessés – suite à une diatribe avec un certain nombre de musulmans. En signe de protestation, la communauté chrétienne d’Hyderabad a proclamé une journée de deuil, fermant les écoles et les magasins et défilant dans les rues de la ville en demandant justice.

En réponse à ces épisodes graves, qui démontrent, une fois encore, la condition de souffrance dans laquelle se trouvent les chrétiens, la communauté chrétienne au Pakistan a proclamé trois jours de jeûne et de prière dans l’esprit du Carême, à partir du 23 mars. Dans les églises qui ont étendu l’initiative à tous les hommes de bonne volonté, les fidèles prieront pour la paix et la stabilité dans le pays.

Source : http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=29930&lan=fra

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 19:44

Démocratie ?

 

Le porte-parole du gouvernement avait affirmé que l’armée française mènerait "ces prochaines heures" des opérations militaires contre la Libye de Mouammar Kadhafi. Il aurait fallu en réalité plusieurs jours, mais la nouvelle "Croisade des démocraties" a commencé. S'il s’agit de défendre la "démocratie" et les citoyens libyens là-bas, la démocratie française sera respectée comme à l'accoutumée. Les armées françaises sont engagées une fois encore sans l’accord du Parlement alors que la constitution de la République affirme que « la déclaration de guerre est autorisée par le Parlement ». La raison en est qu’il ne s’agit officiellement que d’une intervention des forces armées : Sarközy a fait modifier spécialement la Constitution en 2008 pour ajouter cet alinéa :

 

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n'est suivi d'aucun vote. »

 

      Toute les actions militaires depuis 1958 ont été menées en dehors de l’état de guerre ; les « opérations militaires » sont, elles, décidées unilatéralement par le gouvernement – ici par Bernard-Henri Lévy.

 

Source

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 15:42
 TELEMANN - Concerto pour trois trompettes et orchestre - Wiener Akademie
 

Georg Philipp TelemannGeorg Philipp TELEMANN - Concerto pour 3 trompettes naturelles, 2 hautbois, cordes, timbales et basse continue ( circa 1718 )
Wiener Akademie
Direction Martin HASELBÖCK

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:00

Quand ce n'est pas par les musulmans, c'est par les Juifs :

 

Un chrétien arabe d’un village du Nord de la Galilée aurait été poignardé samedi soir par des juifs religieux alors qu’il se trouvait avec des amis dans la forêt Ein Zeitim.

Le blessé et ses amis racontent que des jeunes Juifs se sont avancés dans leur direction en les maudissant, puis ont fait exploser des pétards à coté d’eux.

C’est en voulant les dissuader de continuer que la victime a reçu un coup de couteau dans l’estomac. La police de Safed a ouvert une enquête.

 

Source : http://www.christianophobie.fr/breves/israel-un-arabe-chretien-poignarde-par-des-juifs-religieux

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:00

EDF propose une hausse des prix de 30% en 5 ans.

 

Cela marque une nette rupture avec les hausses des dernières années, comprises entre 1 et 3% par an.

Cette hausse devrait atteindre entre 28% et 37% en cinq ans, indique Les Echos.

Le contexte est déjà bien chargé pour les Français qui doivent avec les hausses de carburant et du gaz. Ces hausses éventuelles pourraient bien nourrir une nouvelle polémique et ce à quatorze mois d'une élection présidentielle.

 

Source

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:00

Avec la flambée du coût des matières premières, certains produits vont connaître des hausses à deux chiffres

 

Paquets de pâtes, bouteilles d'huile, plaquettes de beurre… Les premières augmentations de prix sont déjà perceptibles en rayons. Depuis le 1er mars, date butoir fixée par la loi pour la fin des négociations commerciales annuelles, les distributeurs ont commencé à changer les étiquettes

  

Conséquence de la flambée des cours des matières premières depuis l'été dernier, plusieurs catégories de produits pourraient connaître des hausses de prix à deux chiffres. C'est le cas de la farine (+15% à +20%) ou du café (+10% à +20%), des produits peu transformés dans ­lesquels la matière première représente de 50% à 70% du coût de ­revient. Rares sont les produits dont les prix resteront stables en 2011: le riz, les plats cuisinés ou encore les eaux minérales.

 

«Ce qui nous a surpris, c'est qu'un certain nombre d'industriels ont tenté de faire passer des augmentations de prix sous couvert d'augmentation des matières premières», répond Jacques Creyssel, qui vient de prendre les rênes de la ­Fédération du commerce et de la distribution (FCD), en faisant allusion au secteur des pâtes alimentaires.

 

Plusieurs industriels n'excluent pas de revenir à la charge d'ici à septembre. «Sur les produits à base de poisson ou de porc, nous ne sommes pas dans une situation stabilisée», précise Jean-René Buisson, président de l'Ania, qui rassemble les ­industriels de l'agroalimentaire.

 

Source : http://www.lefigaro.fr/conso/2011/03/22/05007-20110322ARTFIG00740-prix-alimentaires-des-hausses-spectaculaires.php

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 23:42

La Ligue arabe a dénoncé les "crimes contre les civils" perpétrés au Yémen et a exhorté les autorités du pays à satisfaire les exigences de la population yéménite, rapportent mardi les médias européens se référant à une déclaration de l'organisation.

La Ligue "condamne fermement les crimes commis contre les civils, et appelle à des efforts concertés pour préserver l'unité nationale et le droit à la liberté d'expression", d'après la source.

En outre, l'organisation panarabe a exhorté les autorités yéménites au "dialogue et à employer des méthodes démocratiques pour satisfaire de façon pacifique les demandes du peuple".

Depuis début février, le Yémen connaît des manifestations anti-gouvernementales réclamant le départ du président Saleh, au pouvoir depuis plus de 30 ans. Depuis le début de la contestation, des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre ont fait une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a décrété vendredi 19 mars l'état d'urgence dans le pays.

  

Source : http://fr.rian.ru/world/20110322/188949913.html

 

On attend l'intervention américaine sarkoziste...

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 22:26

La Ripoublique est contaminée par spiritus-dei
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Merci à Luc
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 21:15
 "Chaque guerre est précédée d'un media-mensonge" (Michel Collon)

 

Petit rappel, Michel Collon avait déclaré, dans Ce soir ou jamais, mercredi 3 décembre sur France 3, que l'Etat d'Israël était le plus raciste au monde. Ce qui est parfaitement exact si l'on considère que l'ouverture, la tolérance, l'abattement des frontières, l'anti-racisme sont constamment prêchés pour les goyim en Europe, mais sont inexistants en Israël où l'Etat dresse des murs de 4 m de haut avec des tours de guet.

 

- Libye : "Je trouve que cette croisade mondialiste pue le pétrole à plein nez" (Jean-Marie Le Pen)

- Michel Collon : "Israël, l’Etat le plus raciste au monde"

- Le double jeu américain face aux évolutions du monde arabe (à Bahreïn, les Américains encouragent le dialogue avec l’opposition, alors qu’ailleurs, il était question du départ des "dictateurs"...)

- Les troupes émiraties à Bahreïn pour rétablir l'ordre

- Les frappes aériennes en Libye ont elles vraiment eu lieu ?

- IIIe Guerre mondiale : ils envoient les autres combattre et mourir pour eux

- Libye : Marine Le Pen devra-t-elle gérer la IIIe Guerre mondiale ?

- Libye: une intervention militaire US mènera à la 3e guerre mondiale (Roberto Maroni, ministre de l'Intérieur italien)

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 15:26
Révisionnisme en Norvège : le député droit dans ses bottes mais lâché par les travaillistes

Un député norvégien du parti travailliste sami a déclenché un scandale dans ses rangs en niant que l’Holocauste ait jamais eu lieu. Ses collègues politiciens réclament la démission de Anders Mathisen, qui, après avoir, passé des mois à faire des recherches sur les camps de concentration de la Deuxième Guerre mondiale, plaide pour que soient apportés des changements aux livres d’histoire:

« Il n’existe pas de preuves de l’existence des chambres à gaz ou des charniers. Même des historiens de renom spécialistes de l’Holocauste ont reconnu que cette existence n’a pas pu être établie », a déclaré Mathisen au journal « Finnmarken », tout en mettant les lecteurs au défi de prouver que ses opinions étaient inexactes.

« Raul Hilberg, spécialiste mondial et renommé de l’Holocauste, a passé sa vie entière à dire aux gens que l’Holocauste avait eu lieu », a-t-il continué, « mais, quand on lui a demandé d’en apporter la preuve, au procès [du révisionniste] Ernst Zündel au Canada en 1985, il a reconnu que c’était impossible. Même ceux qui examinent les chambres à gaz ne peuvent pas trouver la moindre preuve d’une utilisation de gaz ».

Le « Nordlys » a lui aussi publié des propos du député, qui accusait les survivants de l’Holocauste d’exagérer leurs récits de ce qui s’était passé. « J’ai lu un ouvrage contenant les déclarations de ceux qui étaient là-bas, et les récits qu’ils avancent ne sont tout simplement pas vrais », a-t-il affirmé.

Sur sa page Facebook, Mathisen ne manifeste aucun remords pour ses propos, allant jusqu’à écrire qu’il est fier de se qualifier lui-même d’antisémite si ce mot signifie « refuser les mensonges et les absurdités ».

Il a, de plus, affirmé que le public croit à l’Holocauste à la suite d’un lavage de cerveau grâce à des films comme « La Liste de Schindler ».

Raymond Johansen; secrétaire du Parti travailliste, a dénoncé les propos de son collègue: « Je suis choqué et effaré des déclarations de Anders Mathisen sur l’Holocauste », a-t-il écrit dans un courriel adressé au « Foreigner ». Ce sont des absurdités d’inspiration nazie qui manquent totalement de respect pour les victimes de l’Holocauste. Nous sommes loin de nos valeurs », a-t-il ajouté.

Mathisen a refusé de donner sa démission du Parti travailliste mais il lui a été notifié que, vu qu’il n’avait pas payé sa cotisation depuis l’année dernière, il n’était plus officiellement membre du parti et que sa réintégration ne serait pas possible.

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:58

Umberto Eco A la veille de la sortie de son roman en France (chez Grasset, le 23 mars en France), « Le Cimetière de Prague », une plongée dans la France et l'Italie de la fin du XIXe siècle, le dernier roman d'Umberto Eco, phénomène éditorial transalpin de l'hiver avec plus de 600 000 exemplaires vendus, crée l'émoi dans la communauté.

 

« Il maestro » a reçu Le Figaro chez lui, dans la capitale lombarde. Son roman met en scène les Protocoles des Sages de Sion. Certains s'en émeuvent et prétendent que l'on ne peut traiter d'un sujet aussi grave par un roman. Ces mêmes critiques reprochent au romancier de mélanger le vrai et le faux, les faits et les rumeurs.

 

Nous est avis ici sur Christroi qu'on n'a curieusement pas entendu ces gens lors de la parution des délires de Dan Brown, protester haut et fort que l'on ne pouvait ainsi "mélanger le vrai et le faux"... J'ai envie de dire : chacun son tour ! Et un grand bravo à Umberto Eco dont le roman, à n'en pas douter, aura un grand succès en France, et ce malgré le flot des critiques nauséabondes.

 

Le Figaro, par un article intitulé «Eco peut-il écrire ce qu'il veut ?»... s'aligne sur la police de la pensée qui frappe à nouveau avec Pierre-André TAGUIEFF :

"Eco a déclaré avoir voulu se «confronter longuement et ouvertement avec les clichés antisémites, pour les démonter». L'ennui, c'est qu'il les expose en long et en large avec un grain de complicité ironique, installé dans la zone d'ambiguïté où il mélange avec jubilation le vrai et le faux, le vraisemblable et le certain, les faits et les rumeurs, les légendes, les récits mythiques. Son roman ressemble à une compilation de textes antijuifs qui font oublier les intrigues. Et la fascination d'Eco pour la préhistoire des Protocoles est contagieuse. On peut dès lors craindre que son roman fonctionne, pour les lecteurs naïfs, comme un manuel d'initiation au conspirationnisme antijuif et antimaçonnique, et, pour les adeptes de la pensée conspirationniste, comme un aide-mémoire."  (Fin de citation)

 

Le Figaro, dans ce même article «Eco peut-il écrire ce qu'il veut ?», surenchérit : "Le héros du roman d'Eco est hanté par l'idée d'un complot juif. Ce roman aurait pu s'intituler: voyage d'un antisémite à travers l'Europe du XIXe siècle. Le personnage principal, Simon Simonini, est hanté par l'idée d'un complot juif dont la finalité est d'anéantir la chrétienté. Comme tous les obsédés, il projette son fantasme sur tout ce qu'il voit et entend. Il pérégrine entre la France et la Sicile où il rencontre les partisans de Garibaldi, se retrouve à Paris durant la Commune, et c'est à Prague qu'il imagine la rencontre de rabbins venus fomenter un pacte de domination du monde.

Eco nous emmène à la rencontre de personnages qui ont existé et ont cru en l'existence de complots de tous ordres, notamment maçonniques ou jésuites. On y croise notamment l'abbé Barruel, qui voyait dans la Révolution et l'Empire la marque de l'influence maçonnique, le socialiste Toussenel, véritable inventeur de l'antisémitisme de gauche, qui était persuadé que le capitalisme servait les intérêts des Juifs, sans oublier Édouard Drumont, l'auteur de La France juive dont les articles défrayèrent la chronique durant l'affaire Dreyfus. «La haine est la vraie passion primordiale. C'est l'amour qui est une situation anormale. C'est pour ça que le Christ a été tué, il parlait contre nature», écrit Eco en conclusion de ce roman plus erratique que convaincant."

 

Pour écrire son roman, Umberto Eco "a enrichi sa bibliothèque de centaines de nouveaux romans, journaux ou essais. Certains sont exposés dans son salon. Le visiteur non averti en ressentirait quelque malaise : on y discerne les plus beaux fleurons de la littérature antisémite, anticléricale et antimaçonnique du XIXe siècle (La France juive et Le Testament d'un antisémite, d'Edouard Drumont, Les Mystères de la franc-maçonnerie, du pittoresque Léo Taxil, etc.). Au terme de ces lectures (qui lui inspirèrent parfois du dégoût, confesse-t-il), un livre exceptionnel : Le Cimetière de Prague (Grasset)."

 

Le roman est construit et illustré à la manière des feuilletons des Dumas, Sue, Ponson du Terrail et autres Xavier de Montépin, de personnages réels gravitant autour d'un singulier héros imaginaire, Simon Simonini. Faussaire hors pair, manipulateur sans cœur, antisémite hystérique, espion multicarte, Umberto Eco l'envoie déchaîné sur les principaux théâtres d'opérations de la deuxième moitié du XIXe siècle. En 1860, il est en Sicile, puis dans le sud de l'Italie avec les Mille de Garibaldi ; en 1870, le voilà témoin (et un peu acteur) du siège de Paris et de la Commune ; et dans les années suivantes, mêlé de très près à l'affaire Dreyfus et à la rédaction des Protocoles des Sages de Sion.

 

Au détour de cet entretien d'Umberto Eco au Figaro, on trouve quelques pépites distillées par le romancier : l'antisémitisme de Shakespeare, la "solution finale" de Luther..., le financement de la révolution italienne par la franc-maçonnerie britannique.

 

Le Figaro parle de "plus de 500 pages menées à un train d'enfer, qui ressemblent à leur auteur : brillantes, érudites, savoureuses, drôles."

 

Mais vient aussitôt la critique de fond, plus sévère : "L'histoire se fabrique parfois à partir de faux documents".

   

Après le Moyen Age à trois reprises, le XVIIe siècle et le XXesiècle, vous plantez le cadre de votre nouveau roman dans la France et l'Italie à la fin du XIXesiècle. Pourquoi cette époque?

[J]e souhaitais évoquer Les Protocoles des Sages de Sion, auxquels je m'intéresse depuis longtemps et qui illustrent parfaitement la force des faux documents dans le processus de fabrication de l'Histoire. Cela va de la « donation » de l'empereur Constantin offrant prétendument au pape Sylvestre des territoires et des privilèges appartenant notamment à l'Eglise d'Orient jusqu'aux faux rapports de la CIA assurant que l'Irak est en train de fabriquer des armes atomiques... Dans l'affaire des Protocoles des Sages de Sion, ce qui me frappe, c'est que la « popularité » de ce texte s'est renforcée à partir du moment où il a été prouvé, en 1921, qu'il s'agissait d'un faux ! A la fin des années 30, il s'en vendait dans le monde presque autant que d'exemplaires de la Bible...

N'est-ce pas parce que ce livre alimentait l'idée de complot? Durkheim constatait que lorsqu'une société souffre, «elle éprouve le besoin de trouver quelqu'un à qui imputer son mal»...

C'est évident. Karl Popper aussi a très bien expliqué cela : il faut croire au complot, disait-il en substance, sinon on découvre que les malheurs qui nous arrivent sont de notre faute. Dans l'Antiquité, d'ailleurs, lorsque quelque chose ne fonctionnait pas, on évoquait un complot des dieux sur l'Olympe ! C'est le sens des propos que je mets dans la bouche d'un de mes personnages du Cimetière de Prague: «Il faut un ennemi pour donner au peuple un espoir.» Comme ce personnage est russe et qu'il y a beaucoup de Juifs en Russie, il dit avoir logiquement choisi les Juifs comme ennemis. Mais eussé-je été turc et je choisissais les Arméniens, assure-t-il...

Simonini, le personnage principal du Cimetière de Prague, est un faussaire dont les services sont utilisés au cours de l'expédition garibaldienne, pendant la guerre de 1870 à Paris, pendant l'affaire Dreyfus... Dénué de tout scrupule, il travaille pour les Italiens, les Français et les Russes. Vous-même, avez-vous eu des scrupules à faire d'un être aussi détestable le héros d'un roman?

Quelqu'un m'a dit qu'il manquait dans ce livre un jugement moral exposant que les pensées et les actes de Simonini sont malfaisants. Mais je ne suis pas un prêtre qui interviendrait toutes les dix pages pour dire que Notre Seigneur Jésus-Christ condamne le propos ou le geste qui vient d'être décrit ! Simonini est un misérable qui fabrique des faux et fait tuer des gens : n'est-ce pas là en soi un jugement moral ? Quant à ceux qui trouveraient Simonini finalement presque sympathique, je leur réponds que Rocambole, Arsène lupin, Fantômas et même Raskolnikov suscitèrent une certaine sympathie. Pour autant, je ne crois pas qu'en ayant lu Crime et châtiment, le lecteur ait des soudaines envies de trucider une vieille dame !

Votre livre n'en a pas moins choqué certains critiques, y compris le journal du Vatican, L'Osservatore romano.[Ndlr. Osservatore Romano qui note sous la plume de la théologienne Luciana Scaraffia : "Les continuelles descriptions de la perfidie des Juifs font naître un soupçon d'ambiguité".]  Que leur répondez-vous?

D'abord, rétablissons les choses à leur juste mesure : j'ai eu droit dans la presse italienne à trois critiques négatives pour 300 articles positifs ! Quand j'ai écrit ce livre, je savais que je touchais un sujet sensible et brûlant. C'est pourquoi, une fois terminé, j'ai demandé à quatre amis juifs de le lire : ils m'ont chacun donné leur imprimatur. L'un m'a d'ailleurs assuré qu'il fâcherait plus les jésuites que les Juifs ! Un autre m'a suggéré d'organiser une conversation avec le rabbin de Rome pour dissiper tout malentendu. La réserve de celui-ci fut la suivante : si vos intentions paraissent très claires, il est néanmoins possible que des lecteurs prennent au sérieux les délires antisémites de certains personnages. Je lui ai répondu que je ne faisais que reprendre des documents qui existaient déjà et qui sont disponibles en librairie ou sur internet. Je ne diffuse pas des idées nouvelles ou des arguments novateurs et les antisémites n'ont certes pas besoin de me lire pour avoir leurs idées !

Ce qui demeure difficile à nier, c'est le poids de la littérature dans la naissance de certaines opinions: l'idée de l'existence d'un complot jésuite est né avec Le Juif errant, d'Eugène Sue, celui d'un complot franc-maçon avec Joseph Balsamo, d'Alexandre Dumas. Et celui d'un complot juif mondial avec le roman de Retcliffe, alias Goedsche, Biarritz, qui inspira justement la rédaction des Protocoles des Sages de Sion par les services secrets du tsar...

On peut même faire remonter l'antisémitisme dans la littérature à Chaucer et Shakespeare avec Le Marchand de Venise ! Il n'est pas l'apanage des catholiques français ou italiens de la fin du XIXe siècle. Le terme de « solution finale » pour « régler » la situation des Juifs a été, je crois, employé pour la première fois par Luther ! Et les textes de Toussenel et de Marx témoignent de la virulence d'un antisémitisme de gauche très structuré : le Juif étant assimilé au capitalisme, aux forces de l'argent, il est un ennemi du peuple. Cette rhétorique a perduré jusqu'à nos jours même si, dans les années d'après-guerre, la gauche et les communistes ayant largement participé à la lutte antifasciste, on l'a moins souligné. Aujourd'hui, la frontière est parfois ténue entre l'antisionisme d'une certaine extrême gauche et l'antisémitisme...

Cent cinquante ans après, quel regard portez-vous sur le Risorgimento et la geste garibaldienne?

Elle fut par certains côtés héroïque, par d'autres, proche de la bouffonnerie. Voire pire ! Les arrière-pensées politiques et financières n'étaient pas absentes chez certains de ses protagonistes. Il y eut des tractations, des négociations, de l'argent versé par on ne sait qui... On s'est souvent demandé, en effet, comment 1 000 jeunes hommes sans expérience militaire avaient pu vaincre une armée de 25 000 soldats, sinon grâce à une aide extérieure. Certains pensent que ce sont les maçons anglais qui les ont financés [Ndlr. Comme par hasard, les mêmes qui avaient financé la Révolution dite "française" de 1789] parce que l'Angleterre avait besoin d'une Sicile « commerçante ». D'autres ont souligné que les deux bateaux armés à Gênes par Garibaldi pour débarquer en Sicile l'avaient été par l'homme qui, plus tard, construirait les chemins de fer italiens. Une Italie unifiée lui était indispensable...

Le rôle de Napoléon III ne fut pas négligeable, non plus...

Il n'était surtout pas très clair. Tout en donnant l'impression de soutenir les mouvements révolutionnaires, notamment par nostalgie de sa propre jeunesse, il craignait de se fâcher avec le pape. Il soutenait le Risorgimento mais fournissait les chassepots des armées piémontaises servant à tirer sur les troupes garibaldiennes. Ce qui est certain, c'est que Cavour sut jouer de l'ambiguïté de l'empereur en dépêchant, par exemple, auprès de lui sa propre nièce de 18 ans, la séduisante comtesse Castiglione...

Contrairement à cette époque, les rites, religieux ou laïques, semblent avoir disparu de notre société contemporaine. Le regrettez-vous?

Je ne suis pas d'accord avec cette idée. La baisse d'influence du christianisme en Amérique du Sud a suscité l'émergence de sectes particulièrement attachées aux rituels. Et il existe une ritualité laïque très importante. Qu'est-ce qu'une discothèque, sinon un lieu où l'on se retrouve pour parvenir à l'extase en écoutant de la musique et en prenant des drogues ? Et les rencontres sportives avec leurs pom pom girls et leurs chants ? Et les parades et festivals des grandes villes américaines ? C'est Chesterton qui avait raison : «Lorsque les gens ne croient plus en Dieu, ce n'est pas qu'ils croient en rien, c'est qu'ils croient en tout.» Ce peut être l'astrologie, l'existence d'un complot international, etc.

Comment expliquez-vous l'extraordinaire succès de vos romans, d'un accès pourtant plus difficile que ceux de Dan Brown, Marc Levy ou Paolo Coelho?

Je pourrais vous répondre comme répondrait Nicole Kidman à cette question : «Parce que je suis belle!» Au fond, je crois que les éditeurs et les directeurs de télévision se trompent en pensant que le public a besoin de livres et d'émissions faciles, relevant du pur divertissement. Sur 7 milliards d'êtres humains, il en existe bien quelques millions qui réclament des activités et des expériences exigeantes. J'ai compris cela avec Le Nom de la rose. Mon éditeur américain pensait qu'il se vendrait à 3 000 exemplaires : vous pensez, un livre avec des citations latines même pas traduites ! Or, il s'est vendu par millions. Et pas à New York ou San Francisco, villes peuplées d'intellectuels, mais dans le Montana, le Nebraska, au Texas ! On croit les gens plus stupides qu'ils ne le sont ; en France comme en Italie, on sous-estime le niveau d'exigence des lecteurs.

 

Sources : http://www.lefigaro.fr/livres/2011/03/17/03005-20110317ARTFIG00477-eco-peut-il-ecrire-ce-qu-il-veut.php ; http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2011/03/12/01006-20110312ARTFIG00612-umberto-eco-en-france-et-en-italie-on-sous-estime-le-niveau-d-exigence-des-lecteurs.php

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:17

Helen Thomas : « Les juifs contrôlent la Maison Blanche et le Congrès »

 

Le président Barack Obama apportant des gâteaux pour le 89e anniversaire d'Helen Thomes le 2 août 2009 dans la salle de presse de la Maison Blanche.

Par Daniel Hamiche le 21 mars 2011

 

Née en 1920 de parents libanais émigrés aux États-Unis, Helen Thomas fut une journaliste politique chevronnée qui travailla cinquante sept ans comme correspondante puis chef de bureau à la Maison Blanche pour l’agence United Press International (UPI), accréditée à la Maison Blanche de 1960 (John F. Kennedy) à 2010 (Barack Obama – qui lui offrit un gâteau d’anniversaire pour ses 89 ans) !

Elle démissionna de UPI en mai 2010, quand l’agence fut rachetée par News World Corporation liée, selon elle, à Sun Myung Moon, et continua son activité de correspondante pour le groupe de presse de Hearst qui l’a remerciée l’an passé après qu’elle déclara dans un entretien que les juifs « devraient ficher le camp de Palestine » et « rentrer chez eux en Pologne, en Allemagne et aux États-Unis ». 

Le Jerusalem Post vient de publier des extraits d’une nouvelle interview donnée par Helen Thomas au magazine Playboy, mais qui ne paraîtra qu’en avril, dans laquelle elle “dérappe” de manière plus ou moins contrôlée.

Interrogée sur ses propos de l’an passé, elle les confirme : « Pourquoi n’aurais-je pas dû le dire ? Je savais exactement ce que je faisais. Je voulais faire un éclat. J’ai atteint le point de non retour. À la fin, y’en a marre ».


Interrogée pour savoir si elle croit qu’il existe une conspiration secrète juive en œuvre aux États-Unis, Helen Thomas déclare que « [ce] n’est pas un secret. C’est évident. Tout le monde est dans la poche des lobbies israéliens qui sont financés par de riches défenseurs, y compris les gens de Hollywood. Même chose avec les marchés financiers. Le contrôle est total » de la Maison Blanche au Congrès des États-Unis.

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 14:15

 

Le premier ministre russe Vladimir Poutine a vivement critiqué la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Libye qui évoque, selon lui, un appel à la croisade, a annoncé lundi le correspondant de RIA Novosti.

"La résolution du Conseil de sécurité est imparfaite et incomplète, elle autorise tout et ressemble à un appel moyenâgeux à la croisade. En fait, elle autorise l'invasion d'un pays souverain", a martelé le chef du gouvernement russe lors d'un entretien avec les ouvriers de l'usine de Votkinsk (Oudmourtie, Oural).

 

Source: http://fr.rian.ru/world/20110321/188934037.html

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- IIIe Guerre mondiale : ils envoient les autres combattre et mourir pour eux

- Libye : Marine Le Pen devra-t-elle gérer la IIIe Guerre mondiale ?

- Libye: une intervention militaire US mènera à la 3e guerre mondiale (Roberto Maroni, ministre de l'Intérieur italien)

- Grave Secret de Sarkozy : sa campagne électorale financée par Kadhafi

- Libye : la décision de Paris "illégitime et illégale" (ministre libyen des Affaires étrangères)

- Moscou hostile à une intervention militaire en Libye

- Les frappes aériennes en Libye ont elles vraiment eu lieu ?

- Les révoltes arabes, un tremplin vers l"Union pour la Méditerranée" (Nicolas Sarkozy)

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:59

Alors que les medias annoncent ce soir un FN à environ 15% "au niveau national" (15,6% selon des "résultats partiels"), ils englobent dans ce chiffre les cantons où il n’y avait pas de candidat FN.

 

Le Front national n'a pu en effet présenté que 1500 candidats sur les 2020 cantons de l'élection, soit une présence FN dans seulement 75 % des cantons. Rapporté au niveau national, le Front national remporte donc en réalité 20% des voix (75 x 20% = 15)

 

Les autres grands partis, Ump et Ps, ont eux naturellement présenté des candidats dans tous les cantons. 

 

Si le FN avait présenté des candidats dans tous les cantons, comme eux, son résultat eut été meilleur. 

 

Quoiqu'il en soit, c'est de loin le meilleur résultat enregistré aux cantonales par le FN. En 1998 il avait fait 13.58%.

 

Il faut néanmoins tenir compte des tripatouillages électoraux et des modes de scrutin iniques dans une démocratie à géométrie variable au pays des "droits de l'homme et du citoyen", où la voix de la personne qui vote FN vaut 100 fois moins que la voix de la personne votant pour un des grands partis du système démo(n)crate.

Ainsi, 13,58% des suffrages exprimés au 1er tour des cantonales 1998 pour le FN contre 13,27% pour l'Udf, c'est 3 sièges pour le FN, mais 337 pour l'Udf...

 

 Entre les cantonales 1998 et 2002,le FN a gagné 3 points pour obtenir 16,86% au 1er tour des présidentielles 2002

 

Si l'on extrapole ce résultat pour les présidentielles 2012, en ajoutant 3% au 20% réel,... nous obtenons un FN a minima à 23% en 2012.

 

A minima parce que Marine Le Pen est à 27 % au premier tour chez les abstentionnistes potentiels (sondage Ifop). 

 

L'"abstention record" au 1er tour des cantonales 2011 est estimée à 55% (ministère de l'Intérieur). En 2008, le taux d'abstention pour les cantonales était de 35%. Ce dimanche, le record d'abstention pour une élection - 59% lors des européennes de 2009 - a quasiment été égalé. 

 

C'est 14,85% d'abstentionnistes potentiels pour Marine Le Pen en 2012 (55 x 27%).

 

Si ces abstentionnistes potentiels pro Marine votaient pour elle, on obtient un FN à 37,85% au 1er tour des présidentielles 2012 (23 + 14,85).

 

27% des abstentionnistes prêts à voter Marine Le Pen si le vote était obligatoire

27% des abstentionnistes prêts à voter Marine Le Pen si le vote était obligatoire. Source: http://www.marianne2.fr/Exclusif-qui-vote-qui-ne-vote-pas-et-pourquoi_a203926.html

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Add. 22.03.2011 18:42. Un article de La Tribune du 21 mars, intitulé "Cantonales : le vrai score du Front National", confirme notre analyse. Nous disions un FN à 20%, la Tribune dit 19,2%.

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- 2e tour des Cantonales 27 mars 2011 : scores historiques du FN

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 13:58
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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 08:58

L'affaire Lautsi (1), également connue sous le nom "affaire des crucifix", s'est terminée le 18 mars 2011 par un arrêt définitif de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. Dans sa nouvelle approche différenciée des religions, cet arrêt (véritable doublement par la droite...), marque une victoire de la liberté face au travail de sape souterrain de la franc-maçonnerie, une victoire d'hommes libres et de pays qui ne s'en sont pas laissés comptés..., défenseurs de l'identité chrétienne de l'Europe, contre les terroristes de la "diversité" à sens unique via un métissage babélien obligatoire, imposé d'en-haut (en France par l'Etat maçonnique sarkoziste umps, et en Europe par le rouleau compresseur soviétoïde maçonnique). Par leurs efforts soutenus, ils ont obtenu ce résultat historique à Strasbourg.

 

Les faits. En novembre 2009, l'affaire Lautsi, allant bien au-delà des milieux catholiques, ébranla l'Europe chrétienne. La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) venait de considérer dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, que la présence d'une croix, symbole associé au catholicisme, dans les salles de classe des écoles publiques, allait à l'encontre du « pluralisme », cet élément constitutif de toute « société démocratique », et condamna l'Italie au motif que la présence des crucifix dans les salles d'écoles publiques violait les "droits de l'homme" et notamment la liberté de conviction des parents et leur droit à ce que leurs enfants reçoivent un enseignement conforme à leurs convictions philosophiques. Comme l'expliqua Grégor Puppinck, la Cour affirma (Ndlr. dans cet arrêt du 3 novembre 2009) qu’une société, pour être démocratique, devait renoncer à son identité religieuse : c’était du pur sécularisme ».(2)

 

L'affaire avait été présentée au Tribunal de Strasbourg par Soile Lautsi, citoyenne italienne d'origine finlandaise qui avait demandé en 2002 à l'école publique de ses enfants, « Vittorino da Feltre » de Abano Terme (Padoue), d'enlever les crucifix des salles de classe. L'école avait refusé. Donnant raison à la requérante, la Cour de Strasbourg avait jugé que la présence d'un symbole religieux dans les salles de classes était une chose mauvaise en soi qui ne pouvait trouver aucune justification. Jusqu'alors, la Cour avait toujours considéré à l'inverse, que les Etats étaient libres en ce domaine, qu'il convenait de respecter leur culture et leur tradition, et que la seule limite à ne pas franchir était de soumettre les élèves à un endoctrinement ou à un prosélytisme abusif. 

 

Historique de la procédure. La requête a été introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme le 27 juillet 2006. Dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, la Cour a conclu, à l’unanimité, à la violation de l’article 2 du Protocole n° 1 (droit à l’instruction) examiné conjointement avec l’article 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion). Le 28 janvier 2010 le gouvernement italien a demandé le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre conformément à l’article 43 de la Convention (renvoi devant la Grande Chambre) et le 1er mars 2010, le collège de la Grande Chambre a accepté cette demande. (3)

 

Durant l'été 2010, l'Osservatore Romano , quotidien officiel du Vatican, sous le titre « alliance contre le sécularisme » argumenta en prenant pour exemple les dérives historiques de la France des Lumières : « Pour être cohérente avec elle-même, la CEDH devrait renoncer à fermer à Noël et à Pâques, et adopter, comme l'avaient fait les révolutionnaires français, un calendrier nouveau sans référence à la vie du Christ. De fait, l'identité religieuse d'une société ne peut pas être « neutralisée » : elle peut être niée, combattue et remplacée, mais pas neutralisée ». Début septembre, dans un message d'introduction aux 26èmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ2011 à Madrid) le Saint-Père dénonça les chrétiens qui « se laissent séduire par le mode de pensée laïciste » ou qui « ont simplement laissé refroidir leur foi dans le Christ Sauveur » tombant dans « le relativisme ambiant, qui consiste à dire que tout se vaut et qu"il n'y a aucune vérité ni aucun repère absolu ». « La culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale » soulignant une « sorte d'éclipse de Dieu, une certaine amnésie, voire un réel refus du christianisme », avec un « risque de perdre sa propre identité profonde », le Pape précisa que « toutes les valeurs qui fondent la société proviennent de l'Evangile, comme le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail et de la famille ». « L'expérience enseigne qu'un monde sans Dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d'amour, de joie et d'espérance ». Mesurant l'ampleur de cette décision susceptible de faire jurisprudence dans toute l'Europe, Benoît XVI en recevant le nouvel ambassadeur italien auprès du Vatican, Francesco Maria Greco, le 17 décembre 2010, félicita le gouvernement italien dans son combat contre le diktat séculaire européen. La péninsule dans ce combat pour une chrétienté vivante et visible fut rejointe par une vingtaine de pays regroupés en une « sainte alliance » : l'Arménie, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Lituanie, Malte, Monaco, la Roumanie, la Fédération de Russie et Saint-Marin en tant que « tiers intervenants » ont remis à la Cour un mémoire. Dix autres pays ont publiquement mis en cause ce jugement christianophobe : l'Albanie, l'Autriche, la Croatie, la Hongrie, la Macédoine, la Moldavie, la Pologne, la Serbie, la Slovaquie et l'Ukraine. Quant à elle, la France maçonnique sarkoziste, fidèle aux racines laïcistes des Lumières, refusa de se souvenir du baptême de la « France, Fille aînée de l'Eglise ». Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l'Ouest soumettait l'Est à ses normes : libéralisme et matérialisme culturel. Avec l'affaire Lautsi, c'est un revirement, en s'appuyant sur le catholicisme romain, l'Europe orthodoxe nous a entraîné dans la renaissance de notre identité, identité héritée de saint-Benoît.

 

Ce 18 mars 2011, la Cour européenne des droits de l'homme, siégeant en Grande Chambre, a jugé, par 15 voix contre 2, que la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques italiennes est conforme à la Convention européenne des droits de l’homme : les écoles publiques d'Italie peuvent conserver les crucifix dans les classes. La présence de crucifix dans les salles de classe en Italie n'est pas contraire aux droits fondamentaux. Cet arrêt est définitif (4). Il stoppe la tendance laïciste de la Cour de Strasbourg et constitue un changement de paradigme. Il renverse sans ménagement une décision précédemment adoptée à l’unanimité qui apparaît désormais comme une « erreur » historique de la Cour.

 

Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ (European Center for Law & Justice, Centre européen pour la Loi et la Justice, une organisation non gouvernementale basée à Strasbourg et œuvrant pour la défense de la liberté de culte et de conviction, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l'homme et des Nations-Unies), analyse parfaitement ce revirement. Il conclut que "face à ces tentatives de marginalisation (Ndlr. laïcistes), la Cour a rappelé que le christianisme – que l’on soit croyant ou non – possède, dans les pays de tradition chrétienne, une légitimité sociale supérieure aux autres croyances philosophiques et religieuses. Cette légitimité indéniable justifie qu’une approche différenciée soit adoptée lorsque nécessaire.(5)

 

La Cour énonce avec justesse que le fait que la réglementation italienne donne à la religion majoritaire du pays une visibilité prépondérante dans l’environnement scolaire (…) ne suffit pas pour caractériser une démarche d’endoctrinement de la part de l’Italie et pour établir un manquement aux prescriptions  de la Convention. Autrement dit, la Cour a jugé « qu’au regard de la place prépondérante d’une religion dans l’histoire d’un pays, le fait qu’une part plus large que les autres religions lui soit accordée dans les programmes scolaires ne s’analyse pas en soi en en une démarche d’endoctrinement »(comme l’indique son communiqué de presse) La Cour a également souligné l’importance de respecter la subsidiarité et la marge d’appréciation dont bénéficient les Etats en matière religieuse.

 

La Grande Chambre de la Cour a adopté, à  quelques petites nuances près, exactement le raisonnement développé par l’ECLJ dans ses observations écrites. Sur le fond, le Centre européen pour la Loi et la Justice se réjouit que la Cour européenne ait ainsi renoncé à promouvoir une conception radicale de la laïcité. Cette décision est une victoire pour l’Europe, car l’Europe ne peut être fidèle à elle-même en marginalisant le christianisme. Cette décision est davantage une victoire pour l’Europe que pour « le crucifix » ; l’Europe renonce à renier sa propre identité, à prétendre supprimer le christianisme au nom des droits de l’homme.

 

 De fait, la Cour a reconnu que dans les pays de tradition chrétienne, le christianisme possède une légitimité sociale spécifique qui le distingue des autres croyances philosophiques et religieuses et justifie qu’une approche différenciée puisse être adoptée lorsque nécessaire. C’est parce que l’Italie est un pays de tradition chrétienne que le symbole chrétien peut avoir légitimement une présence visible spécifique dans la société.

 

 Cette décision est très positive pour l’Europe, elle a une profonde « portée unificatrice »

 

En refusant d’opposer artificiellement les droits de l’homme au christianisme, la Cour a préservé l’unité profonde et l’interdépendance unissant  les valeurs spirituelles et morales qui fondent la société européenne. Cette décision est fidèle au Statut du Conseil de l’Europe qui affirme que les Etats européens sont « inébranlablement attachés aux valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable ».

 

Marginaliser le christianisme au nom des droits de l’homme aurait brisé cette unité entre valeurs morales et spirituelles et aurait divisé l’identité de l’Europe contre elle-même.

... (Cet arrêt) inédit est de grande importance et témoigne du fait que le christianisme –par delà les divisions politiques et confessionnelles – est toujours au cœur de l’unité européenne. Ainsi, en respectant la présence visible du christianisme dans la société, la Cour a contribué à renforcer l’unité de la culture européenne.

 

Ce fort geste politique intervient face à la tentative des courants laïcistes radicaux d’utiliser les droits de l’homme contre le christianisme. Les courants laïcistes radicaux, par rejet du christianisme, instrumentalisent la culture des droits de l’homme pour déchristianiser l’Europe au nom du respect et la tolérance envers les non-chrétiens. Derrière un discours de tolérance, le pluralisme religieux croissant sert alors de prétexte pour marginaliser le christianisme et finalement imposer à la civilisation européenne un sécularisme exclusif. L’objectif du laïcisme radical est d'imposer une sécularisation de la société afin de promouvoir un certain modèle culturel dans lequel l'absence de valeur (neutralité) et le relativisme (pluralisme) sont des valeurs en soi soutenant un projet politique qui se voudrait « post-religieux » et « post-identitaire », en un mot « post-moderne ». Ce projet politique a une prétention au monopole en tant que système philosophique.

 

Un exemple typique d’instrumentalisation du « pluralisme religieux » contre l’identité chrétienne de l’Europe est l’agenda scolaire (Ndlr. 2011) publié par la Commission européenne. Cet agenda publié à des millions d’exemplaires a volontairement omis d’indiquer les fêtes chrétiennes afin officiellement de promouvoir une meilleure connaissance des autres religions et croyances...

 

Si jusqu’à présent c’est surtout l’argument du respect envers les non-chrétiens qui a été utilisé pour marginaliser le christianisme, à ce jour, c’est de plus en plus la peur de l’islam qui est instrumentalisée et qui, dans les faits, aboutit également à marginalisation du christianisme. La peur de l’Islam est exploitée pour lutter contre toutes les religions, dont le christianisme.

 

 

Note de Christroi. Un grand bravo à la diplomatie vaticane, mention d'honneur spéciale aux pays orthodoxes qui en s'appuyant sur le catholicisme ont entraîné cette magnifique renaissance de notre identité !

 

Sources :

 

(1) http://christroi.over-blog.com/article-affaire-lautsi-l-europe-orthodoxe-en-s-appuyant-sur-le-catholicisme-nous-entraine-dans-la-renaissance-de-notre-identite-63896420.html

(2) http://www.france-catholique.fr/CEDH-Affaire-des-crucifix-20-pays.html

(3) http://www.france-catholique.fr/Annonce-d-arret-de-Grande-Chambre.html

(3) http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Les-ecoles-pourront-garder-leurs-crucifix-20167243

(5) http://www.eclj.org/Releases/Read.aspx?GUID=edad16c0-db8d-4c32-9912-6d52579f9b4a&s=eur

 

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- Affaire du crucifix : le pluralisme religieux, un "argument pour imposer le sécularisme" (Grégor Puppinck) (juillet 2010)

- Affaire Lautsi : l'Europe orthodoxe en s'appuyant sur le catholicisme nous entraîne dans la renaissance de notre identité (décembre 2010)

- Pierre Hillard et "Le Nouvel ordre mondial"

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 13:58

Nous portons une grande estime à Pierre Hillard pour avoir été un des rares intellectuels à dénoncer le projet du nouvel ordre mondial ces dernières années, à travers ses nombreux ouvrages ou videos.

 

Nous partageons son point de vue sur l'existence d'une attaque en règle des grandes religions du monde par la franc-maçonnerie (l'abbé Barruel en 1798 dans ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme l'avait déjà précisé).

 

Néanmoins, nous nous voyons contraint de rectifier des positions erronées de sa part lorsqu'il parle des papes Jean XXIII et Benoît XVI.

 

Le premier, le pape Jean XXIII est accusé dans son dernier texte intitulé "Le Nouvel ordre mondial à l’assaut de l’islam" (1), d'être - nous résumons sa pensée - un fomenteur du "Nouvel ordre mondial", partisan d’un « pouvoir supranational ou mondial » "pas institué de force" permettant, « l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale ».

 

Pourtant, Jean XXIII dans son encyclique Pacem in terris (1963), au paragraphe 138, nous lisons plutôt un avertissement des dangers du Nouvel ordre mondial, ce qui n'est pas la même chose : "Cet organisme de caractère général, dont l'autorité vaille au plan mondial et qui possède les moyens efficaces pour promouvoir le bien universel, doit être constitué par un accord unanime et non pas imposé par la force. La raison en est que l'autorité en question doit pouvoir s'acquitter efficacement de sa fonction ; mais il faut aussi qu'elle soit impartiale envers tous, absolument étrangère à l'esprit de parti et attentive aux exigences objectives du bien commun universel. Si ce pouvoir supranational ou mondial était instauré de force par les nations plus puissantes, on pourrait craindre qu'il soit au service d'intérêts particuliers (Ndlr. maçonniques) ou bien qu'il ne prenne le parti de telle ou telle nation ; ce qui compromettrait la valeur et l'efficacité de son action. En dépit des inégalités que le développement économique et l'armement introduisent entre les communautés politiques, elles sont toutes très sensibles en matière de parité juridique et de dignité morale. C'est la raison très valable pour laquelle les communautés nationales n'acceptent qu'à contrecœur un pouvoir, qui leur serait imposé de force, ou aurait été constitué sans leur intervention ou auquel elles ne se seraient pas librement ralliées".

 

Pierre Hillard continue son texte par une troncation, cette fois au sujet de Benoît XVI, nous citons : "Cette affirmation (Ndlr. d’un « pouvoir supranational ou mondial ») fut reprise par Benoît XVI qui n’hésita pas à encourager l’humanité à s’engager « dans l’édification d’un nouvel ordre mondial » dans son message de Noël en 2005[27].

 

Certes, Benoît XVI écrit dans ce message : "La force vivifiante de sa lumière (Ndlr. l’Enfant de Bethléem) t’encourage à t’engager dans l’édification d’un nouvel ordre mondial", mais il ajoute aussitôt en suivant (bout de phrase supprimé par Pierre Hillard qui ôte tout son sens) : "fondé sur de justes relations éthiques et économiques."  

 

Léon XIII avait lui aussi indiqué par exemple qu'il fallait s'engager en politique (encyclique Rerum novarum, 1891) et certains ont fait passer ce texte comme un "ralliement" sans condition à "république française" ou à la démocratie, alors que Léon XIII avait au contraire dénoncé l'erreur d'un pouvoir s'originant en l'homme et non en Dieu dans l'encyclique Libertas, 1888 : "préférer pour l'Etat une constitution tempérée par l'élément démocratique n'est pas en soi contre le devoir, à condition toutefois qu'on respecte la doctrine catholique sur l'origine et l'exercice du pouvoir public."

 

Le mécanisme consistant à tirer d'un texte papal un bout de phrase que l'on tronque de son contexte pour faire dire au pape ce qu'il ne dit pas est ici identique. 

 

Pierre Hillard termine par le même procédé : "Ce pape (Ndlr. Benoît XVI) réitéra son engagement, dans son encyclique Veritas in caritate de 2009, en appelant à créer une « autorité politique mondiale » en liaison avec l’ONU[28]." Point, et Pierre Hillard n'écrit rien d'autre, laissant le lecteur sur sa faim, ou sur son doute.

 

Pourtant, dans son encyclique sociale Veritas in caritate (2009), Benoît XVI n'appelle pas simplement à créer une "autorité politique mondiale" en liaison avec l'O.N.U., il dit autre chose, surtout l'avertissement du monde contre les dangers d'un Nouvel Ordre mondial athée, la complexité et la gravité de la situation économique actuelle (§ 21, Caritas in veritate), l'augmentation des inégalités (§ 22), la dénonciation du relativisme culturel qui conduit "les groupes culturels à se rapprocher et à coexister, mais sans dialogue authentique et, donc, sans véritable intégration" (§26), la dénonciation de "crises alimentaires", provoquées par des causes naturelles ou par l’irresponsabilité politique nationale ou internationale... (§27) ; la dénonciation de "convictions" qui "à la longue" "ont conduit à des systèmes économiques, sociaux et politiques qui ont foulé aux pieds la liberté de la personne et des corps sociaux et qui, précisément pour cette raison, n’ont pas été en mesure d’assurer la justice qu’ils promettaient (§ 34) ; la dénonciation du marché comme n'allant "pas de soi" et ne devant pas devenir le "lieu de la domination du fort sur le faible" (§ 36), la dénonciation de la "croissance d’une classe cosmopolite de managers qui, souvent, ne répondent qu’aux indications des actionnaires de référence, constitués en général par des fonds spéculatifs anonymes qui fixent leurs rémunérations..." (§40) ; la dénonciation d'une aliénation de "l'humanité tout entière quand elle met sa confiance en des projets purement humains, en des idéologies et en de fausses utopies" (§ 53), la dénonciation d'un syncrétisme comme "effet négatif possible du processus de mondialisation". "La liberté religieuse" ne signifiant pas "que toutes les religions soient équivalentes" (§ 55) ; la dénonciation de l’exclusion de la religion du domaine public" favorisant un appauvrissement de la "vie publique" et de "la politique" qui "devient opprimante et agressive" (§56), la dénonciation d'un "développement économique" "factice et nuisible, s’il s’en remet aux 'prodiges' de la finance"... (§ 68), la dénonciation de l'engendrement d'un "dangereux pouvoir universel de type monocratique", la « gouvernance » de la mondialisation doit être de nature subsidiaire, articulée à de multiples niveaux et sur divers plans qui collaborent entre eux, [...] cette autorité devra être exercée de manière subsidiaire et polyarchique" (§ 57) ; l'affirmation que "la sagesse et la prudence nous suggèrent de ne pas proclamer trop hâtivement la fin de l’État" ... dont le "rôle semble destiné à croître, tandis qu’il récupère nombre de ses compétences". Il y a aussi des nations pour lesquelles la construction ou la reconstruction de l’État continue d’être un élément clé de leur développement" (§ 41); Conclusion ."[L]a fermeture idéologique à l’égard de Dieu et l’athéisme de l’indifférence, qui oublient le Créateur et risquent d’oublier aussi les valeurs humaines, se présentent aujourd’hui parmi les plus grands obstacles au développement. L’humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain (§ 78).

 

Bref, un bout de phrase tronquée ("fondé sur de justes relations éthiques et économiques"), plusieurs autres supprimées, des papes doublant la franc-maçonnerie par la droite mais critiqués, pour en réalité s'être risqués à faire des propositions sociales, dénonçant les grands maux de notre temps (capitalisme sauvage, politiques économiques et financières apatrides inhumaines, esclavage moderne, etc.), afin de l'améliorer par des actions concrètes, voilà des jugements à l'emporte-pièce, relevant plus de l'affectif émotif que de la réflexion et de la pensée, voilà comment prospèrent les pires faussetés sur les "papes du concile". 

 

 

Sources:

 

(1) http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem_fr.html

 

- Publication de l'encyclique de Benoît XVI Caritas in veritate

- C'est dans la mesure où du point de vue économique Benoît XVI est un antilibéral conséquent qu'il invente le nouvel échelon mondial "polyarchique"

- Le Saint-Siège réclame la fin des « fonds vautours » (Intervention de Mgr Tomasi au Conseil des droits de l’homme à Genève)

- La franc-maçonnerie : "une religion emblématique qui réunit toutes les sectes" (abbé Lefranc)

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