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Christ Roi

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Horloge

28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 08:34

Le Conservateur se demande ("Incendies d'églises en Bretagne : les conséquences de l'ésotérisme") où les jeunes arrêtés cette semaine ont trouvé leur haine du christianisme :

"J'accuse l'histoire officielle, qui accable le christianisme de tous les maux du monde pour justifier l'avènement de la république, de fonder ces déviances criminelles. 

A une petite échelle, la fiction historique, très à la mode, dans le goût du Da Vinci code, ou bien de Kaameloot qui prétend contre la vérité historique que la Bretagne celtique fut christianisée par des inquisiteurs (joué par Elie Sémoun), a partie liée avec ce néo-paganisme criminel, car il alimente l'ignorance dont il se nourrit. Quand M6 et le cinéma d'Hollywood se substituent à la vérité historique scientifique, c'est la boîte de Pandore des extrémismes qui est ouverte. ... 

Reste à savoir quelle peine s'abattra sur ces criminels pour leur crime irréparable contre le patrimoine et notre mémoire
."  
(
Via Le Salon Beige)

 

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 19:50

Via le Forum catholique 

Deo gratias, le MOTU PROPRIO (décret de libéralisation de la messe traditionnelle, en latin, dite de
Saint Pie V ou "messe tridentine", du Concile de Trente) sera publié le 7 juillet 2007: "The publication of both documents will take place on July 7th."

 
Les évêques de France ne pourront plus s'opposer, comme à Niafles, en ce moment, à la célébration de cette messe. C'est une grande joie et une grande grâce.

La messe tridentine, bien que n'ayant jamais été interdite, a été l'objet d'empêchements, et les prêtres souhaitant la célébrer, de persécutions incessantes de la part d'évêques progressistes, particulièrement des évêques de France.

La messe traditionnelle n'a jamais pu être interdite car cette messe a été canonisée par Saint Pie V, "valable à perpétuité", "pour Mémoire à la Postérité", dans la
Bulle Quo primumdu 14 juillet 1570 qui décrète: "Nous concédons et accordons que ce même Missel pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, et qu'on pourra valablement l'utiliser librement et licitement, et cela à perpétuité".

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 17:31
La Croix (AFP)

Le Crif sait pouvoir "compter sur le gouvernement pour combattre l'antisémitisme",
a déclaré mercredi Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France au cours d'un déjeuner de presse.
Le président du Crif s'est dit favorable à l'existence de deux Etats, Israël et Palestine, mais tout à fait opposé à l'idée d'un état bi-national, estimant que "ça ne peut pas marcher". 

                                                         ***

Et pourquoi ce qui ne marcherait pas en Israël devrait-il "marcher" en France?? Pourquoi la France devrait-elle accepter, elle, des bi-nationaux, des nationaux du monde entier, et même les "sans"-papiers, quand le CRIF dit qu'en Israël  "ça ne peut pas marcher"??
 
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 16:15

... dans le diocèse de Saint-Etienne

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 14:29
Quelques nouvelles brêves, minute par minute

25.06, 10:00. Les catholiques de Niafles avaient, bien évidemment, réoccupés l'église de Niafles dès lundi. Ils montent une garde vigilante

26.06, après-midi. Dans l’après midi de ce jour, plusieurs témoins ont vu le premier adjoint au maire pratiquer un rituel autour de l’église en compagnie d’un homme dont on a déduit qu’il était un sorcier.

26.06, 23:00. Le père Thirault, curé officiel de la paroisse dont dépend Niafles, appelé au téléphone, a accepté de remettre une réunion importante où il s'était engagé, pour venir sur place, dans quelques minutes, à Niafles, tenter de calmer l'émeute. Geste courageux et qu'il convient de saluer !

un groupe de personnes hostiles étaient devant l'église, très menaçantes et la voiture de Luc Perrel a été endommagée, Luc est parti en trombe quand les gendarmes arrivaient : Luc est en garde à vue à la gendarmerie de Cossé-le-Vivien. On n'en sait pas plus. Présence de 20 gendarmes pressés d'en finir.

26.06, 23:30. trente ou quarante émeutiers entourent l'église de Niafles. Quelques fidèles sont enfermés à l'intérieur de l'église.

Un reportage de FR3 montre la tension et la haine, non plus "anti-tradi" mais bien "anti-catholique" qui a été attisée, fomentée, provoquée. Je vais essayer de nous le procurer très vite et de la mettre sur le site de la gazette de Niafles.

Un sorcier a même été appelé à la rescousse pour ... mettre des petits tas de sels, et ... jeter des sorts sur les catholiques ...

26.06, 23:45. Depuis 23 h 45 le Curé de Craon (dont dépend Niafles) et le Vicaire Général sont dans l'église avec la garde et le secrétaire de l'association.

Rectificatif : le Vicaire Général est bien venu, mais il n'a pas pu entrer dans l'église.

Jacques est dehors et attend la sortie délicate des autorités religieuses qui auront enfin vu l'ambiance qui règne à Niafles. Jacques s'est fait menacer et un gendarme lui a dit : votre présence est une provocation... On progresse !

Mgr attend-il un massacre ?

Il y a actuellement une cinquantaine de méchants aux propos amènes (pourris, ordures...). Il commence à faire frais dehors et la nuit avance...

27.06, 02:15. Appelé pour tenter d’apaiser les esprits, monsieur l’abbé Thirault, curé de Craon s’est longuement entretenu avec les fidèles présents dans l’église. En sortant, celui-ci a été hué par la horde haineuse.

27.06, 02:30. Quelques minutes plus tard, il était environ 2h30, La meute donnait l’assaut : la porte arrière pourtant bien consolidée, a été pulvérisée sous les coups de masse et de cognée dans un fracas d’enfer. Les gendarmes, appelés en grands renforts ont heureusement pu intervenir à temps pour empêcher la bande furieuse de se répandre dans l’église et d’en hacher menu les occupants légitimes.

Hélas, les forces de l’ordre ayant interdit toute photographie, l’identification des coupables sera sans doute difficile.

Les fidèles envisagent donc de nouveaux moyens pour rebondir.



Via fdesouche

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 10:19

Le président du groupe ITS au parlement de l'UE a donné hier une conférence de presse (vidéo). Français d'Abord rapporte que Bruno Gollnisch

...a déclaré que ledit traité s’apparentait à « une escroquerie politique comme j’en ai rarement vu en trente ans de carrière, depuis que je suis parlementaire. Cette Conférence intergouvernementale a réintroduit la Constitution européenne sans le dire, avec une fraîcheur d’âme et un cynisme incroyable ». D’autant que Nicolas Sarkozy, au cours de sa campagne, avait dit qu’il prendrait en compte le rejet par nos compatriotes de la Constitution et qu’il souhaitait lui substituer un traité simplifié. Or, en l’espèce, la Constitution comportait quatre chapitres. « Un chapitre sur les institutions, soit la Constitution en tant que telle, que l’on retrouve dans son intégralité dans le nouveau traité. Un chapitre sur la charte des droits fondamentaux qui n’est pas dans le nouveau texte, mais qui est publiée au Journal Officiel et à laquelle il est fait référence dans le texte avec valeur contraignante, ce qui revient au même sur le plan juridique ». Le chapitre politique a certes « disparu dans le nouveau traité », ce n’était pas le plus important, mais on y retrouve aussi « le chapitre sur les clauses générales, clauses dites passerelles, sur les procédures de révisions simplifiées qui ont donc été également réintroduites ». Bref a souligné Bruno Gollnisch, la Conférence intergouvernementale a bien remis en selle une vraie constitution et non un simple traité simplifié." (Le Salon Beige)

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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 09:52
Entendu substantiellement ce matin sur RMC-Info : "Les media n'en parlent pas, mais il y a une grosse augmentation du nombre de voitures brûlées un peu partout en France depuis l'élection de Nicolas Sarközy" (Jean-Jacques Bourdin, RMC-Info).
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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 09:47

Le Salon Beige

C'est une proposition de loi déposée le 23 mai par le député socialiste Mme Paulette Guinchard, qui regrette l'heureuse époque de la Révolution française...:

"Instauré par un décret du 20 prairial an II, le baptême républicain n’a plus de consécration normative depuis la IIIe République".

Cette proposition stipule :

"Le père ou la mère d’un enfant mineur peut demander à l’officier d’état civil de la commune de résidence de l’enfant de célébrer son parrainage républicain. Sauf opposition de l’un des deux parents, l’officier d’état civil est tenu de célébrer publiquement le parrainage en présence du parrain et de la marraine désignés par celui qui en fait la demande."

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 19:17
Dans cette vidéo, Soral dénonce avec raison la contradiction entre "libéralisme" et nationalisme (c'est le "libéralisme" marchand qui fait venir les immigrés). Mais Soral s'arrête au "libéralisme" économique; vous me direz c'est déjà pas mal; Il dénonce la "droite" d'affaires, sarköziste, orléaniste, maçonnique, mondialiste… Il suffit qu'un gars en cravate prononce le mot karcher et tous les bourgeois de la droite nationale vote pour lui. Là-dessus je me retrouve avec lui. Mais ce discours n'est pas "de gauche" (comme dit Soral); il est de droite traditionnelle, légitimiste. Les comte de Chambord, Villeneuve-Bargemont, Albert de Mun défendirent les premiers (avant Marx) les ouvriers contre l'exploitation "libérale" manufacturière en 1840 et donnèrent les premières lois sociales, application de la doctrine sociale de l'Eglise. On aurait donc presque l'impression que Soral serait non pas un infiltré "de gauche" dans la droite nationale, mais un nationaliste légitimiste, "de droite" infiltré dans la gauche! Si c'était le cas, il serait très fort. Cela pourrait, discours séduisant, nous disons-nous, faire sauter en mille morceaux la caste démo-ploutocrate libérale qui se trouve aujourd'hui de l'extrême gauche jusqu'à une frange du front national... Est-ce le cas?

Malheureusement, je ne pense pas qu'il en soit ainsi, car :


       1- La main tendue aux républicains (alors en position critique): ils nous ont déjà fait le coup en 14, l'union sacrée… et en 40… Il en est à chaque fois ressorti un renforcement du libéralisme. Lire Les deux patries de Jean de Viguerie, livre  (présentation) dans lequel cet auteur explique comment (ce que j'appelle le phénomène de vampirisation) la république en 14-18, "la divinité avide de ces sacrifices sanglants", avec son appel à la main tendue et à "l'Union sacrée pour sauver la France", s'est comme nourrie du sang des Français, morts par centaine de millers pour, au final, renforcer le régime démo-libéral.

       2- L'égalitarisme jacobin de Soral "Egalité-Réconciliation", est une imposture issue du libéralisme de gauche en 1789... donc un élément de la doctrine politique maçonnique "libérale" qu'il prétend aujourd'hui combattre, sous son aspect "économique".

       3- L'antilibéralisme tout en continuant de jouer le carte du jeu libéral du vote "démocratique"… "contre l'Europe de Bruxelles" où siégeraient désormais le jacobinisme… comme dit Soral (avec raison) est contadictoire. Qu'attendent de nous les Jacobins de Bruxelles?? Mais que nous votions ! Et que nous votions tous!! Ce serait la victoire définitive du libéralisme!

Donc, pour moi, le discours anti-système "national antilibéral" d'Alain Soral est incomplet, contre-productif, voire néfaste au combat antilibéral; Il ne sert au final qu'à servir la soupe aux "libéraux" démo-ploutocrates. Il en est leur meilleur gage. 

Le "nationalisme intégral" (CharlesMaurras), authentiquement antilibéral, traditionnel et enraciné aujourd'hui, devrait être :


       1- de refuser précisément de tendre la main à ceux qui nous ont plongé dans l'état où nous sommes..., 

       2- et de refuser de communier au système démo-libéral par le vote, autrement dit l'abstentionisme qu'il s'agit de renforcer, de fédérer, et pourquoi pas, de personnifier; l'abstentionisme, seule opposition réelle, lisible politiquement, et de loin premier parti de France avec 40% d'abstentionistes aux dernières "législatives".

Deux manières efficaces de résistance nationale au néo-jacobinisme bruxellois.
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 17:30
Les Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme, del'abbé Augustin Barruel (1741-1820) furent imprimés pour la première fois à Londres en 1797-1798 ; l'ouvrage remporta un succès extraordinaire, fut réédité sept fois en version intégrale aux XVIIIe, XIXe, et XXe siècles (Hambourg, P. Fauche, 1798-1799, 5 vol. ; Augsbourg, Les libraires associés, 1799, 4 vol.; Brunswick, 1800 ; Hambourg, P. Fauche, 1803 ; Lyon, Théodore Pitrat, 1818 ; Lyon et Paris, Théodore Pitrat et Heu fils, 1837 ; Chiréen- Montreuil, D.P.F., 1974, 2 vol.), neuf fois en version abrégée, et fut traduit dans les principales langues européennes.
 
Cet ouvrage a exercé une grande influence dans l'histoire des idées et ses détracteurs, aussi bien que ses partisans, reconnaissent l'importance de son rôle dans l'historiographie révolutionnaire et dans le courant de pensée contre-révolutionnaire et anti-maçonnique.
 
La réédition de 1974 étant épuisée depuis plusieurs années, et les éditions anciennes étant rares et onéreuses sur le marché de l'occasion, l'ouvrage était difficilement accessible aux chercheurs; les éditions anciennes qui se trouvent dans les grandes bibliothèques publiques présentent l'inconvénient d'être d'une lecture fastidieuse à cause de la désuétude de l'orthographe, de la présence de nombreuses abréviations - particulièrement dans les références bibliographiques - et surtout d'être dépourvues de tout index.
 
Les Éditions de Chiré ont donc décidé de mettre à la disposition des chercheurs et du public cultivé une nouvelle édition intégrale, moderne et pourvue d'instruments de recherche efficaces ; elle a été établie à partir du texte de l'édition de 1818, revue et corrigée par l'abbé Barruel lui-même, qui fut la dernière publiée du vivant de l'auteur.
 
Cette édition 2005 est précédée d'une nouvelle préface biobibliographique de quarante quatre pages, corrigée et considérablement augmentée par rapport à celle de l'édition de 1974, de manière à prendre en compte les plus récents travaux historiques sur le sujet. Elle a, de plus, été pourvue d'un certain nombre de notes infrapaginales ajoutées au texte de Barruel (avec la référence NDLE), pour corriger certains lapsus de l'auteur ou pour identifier des personnages dont Barruel ne donnait que les initiales.
 
L'index des ouvrages cités par Barruel, qui avait déjà été fait pour l'édition de 1974, a été corrigé et complètement révisé, de nombreux titres omis en 1974 ont été ajoutés ; lorsque Barruel avait donné ses références de manière abrégée ou approximative on les a faites suivre d'un complément, d'une rectification ou d'un commentaire entre crochets ; on a ajouté, dans la mesure du possible, le nom de l'auteur de chaque ouvrage cité. Le but étant de permettre au lecteur contemporain de mieux comprendre la documentation utilisée par Barruel.
 
L'index onomastique a non seulement été corrigé et complété, mais encore entièrement remanié. Les personnages cités ont été identifiés, dans la mesure du possible, et on a indiqué brièvement leurs dates de naissance et de décès ainsi que leurs fonctions ; leur appartenance éventuelle à la maçonnerie ou à l'illuminisme - qui a parfois donné lieu à d'âpres polémiques - a été précisée en utilisant les répertoires d'Alain Le Bihan, ainsi que les plus récents travaux maçonnologiques. On a insisté sur la biographie des personnages peu connus, dont beaucoup ont joué un rôle important aussi bien au sein des sociétés secrètes que dans la préparation et le déroulement de la révolution.
 
Un effort particulier a été fait pour les noms des sociétés maçonniques ou paramaçonniques, qui ont été regroupés et accompagnés d'un bref commentaire historique.
 
Cette nouvelle édition mérite de figurer dans toute grande bibliothèque ou institut de recherche intéressés par l'histoire des idées et l'historiographie révolutionnaire.
 
Abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, Chiré-en-Montreuil, Éditions de Chiré, 2005, 2 volumes (LV + 502 et 638 pages), 21 x 13,8 cm, (vente par correspondance : à SA DPF, BP 1, 86190 Chiré-en-Montreuil).

(La gazette Royale, fichier pdf, n° 105, p. 20-21). 

Je confirme l'excellence de cette nouvelle édition des Mémoires, avec ses deux index onomastique et des ouvrages cités; très belle couverture en papier glassé cartonné blanc. 
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 16:56
La Monarchie absolue de droit divin, Impostures et réalités

La Gazette Royale, (fichier PDF)

 

 

« Les rois, comme rois, n’ont rien à eux que le droit, ou plutôt le devoir, de tout conserver à la société, dont ils sont les tuteurs et les chefs … » (Louis XVI) (Cit. dans G. Boissy, Paroles choisies des rois de France. Paris 1921). 

 

 

« Pour reprendre une formule récente (F. Bluche, Louis XIV. Paris 1986. p. 11.), une « légende noire » court sur la royauté des XVIIème et XVIIIème siècles, et se résume dans l’arbitraire d’un pouvoir étouffant la liberté, qu’illustrent les trop fameuses lettres de cachet par lesquelles quiconque serait emprisonné sur simple décision du roi » (Jean Barbey, Être roi. Fayard 1992. p. 7.)
 
Cette vision fallacieuse de la monarchie prend naissance et se développe dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, à partir notamment de mises en parallèle entre le régime politique français, et la monarchie parlementaire à l’anglaise – ou tout du moins ce que les hommes comme Montesquieu croyaient en avoir compris (Plusieurs historiens anglais, non radicaux, ont fait une critique sévère de la naïveté des remarques de Montesquieu sur la monarchie de leur pays).
 
Le paradoxe est qu’au moment où se met en place, avec un réel succès dans « l’opinion éclairée », cette fantaisie, la France vit sous deux rois successifs, parmi les moins autoritaires de tous les Capétiens, et que, par ailleurs, pour la plupart des visiteurs étrangers, la France apparaît alors comme le pays européen le mieux policé – c’est à dire gouverné – et où chacun, quelle que soit sa condition, peut jouir de la plus grande liberté raisonnablement possible (Voltaire reprochera alors à l’autorité royale non pas d’être tyrannique, mais au contraire de ne pas être assez ferme...) Si la chose n’avait pas été aussi dramatique, rien n’apparaîtrait aussi grotesque que la foule délirante allant prendre la Bastille afin d’en libérer de malheureux prisonniers, pour trouver les cachots vides et cette si terrible forteresse gardée par quelques invalides de guerre que cette courageuse troupe d’émeutiers s’empressera de massacrer.
 
Les historiens du XIXème siècle, imbus de préjugés hérités de la Révolution et de plus convaincus de l’existence d’un sens progressiste de l’histoire, vont faire du terme « absolutisme » appliqué à l’ancienne monarchie comme une marque d’infamie, heureusement effacée par les « lumières philosophiques » et l’émergence de nouvelles valeurs et de nouveaux principes d’organisation politique...
 
Tout en restant fidèles à l’idée monarchique, certains courants royalistes de l’époque de la Restauration vont contribuer au discrédit qui frappe dès ce moment l’État royal à partir de Louis XIV.
 
Plaçant leur idéal dans la monarchie telle qu’ils supposaient qu’elle avait fonctionné sous saint Louis ou Henri IV, ils entendaient se placer sous l’emblème d’une « monarchie tempérée » dont la mesure et l’équilibre auraient été perdus de vue à partir du Roi Soleil.
 
Or le paradoxe majeur que ni les uns ni les autres n’ont perçu, c’est que la monarchie capétienne est restée jusqu’au bout mesurée et équilibrée – ou tout au moins elle a constamment tenté de le faire – et que c’est avec la Révolution puis l’Empire que s’est mis en place un État d’un genre nouveau, un État véritablement absolu et qui n’a jamais cessé d’étendre son emprise sur tous les aspects de la vie des individus et des groupes, comme on ne cesse de le constater encore de nos jours.
 
Quels griefs véhicule l’étiquette, péjorative pour les Modernes, d’« absolutisme royal » ?
 
Tout d’abord l’absence de participation du « peuple » à la désignation de l’autorité suprême, puisque chaque nouveau roi est reconnu comme tel en fonction de règles héréditaires. Face au caractère hasardeux de ce mode de désignation, on oppose l’aspect rationnel d’un processus de sélection du détenteur de l’autorité grâce aux mécanismes de l’élection.
 
D’autre part, on dénonce dans le fonctionnement de l’autorité royale un pouvoir décisionnel unique s’exerçant sans « contrepoids » et donc sans responsabilité politique, et en outre un pouvoir absolu, c’est-à-dire sans limites, puisqu’il n’existait alors aucune constitution écrite fixant des limites à l’arbitraire supposé du pouvoir.
 
Quant au premier grief, il est aisé de répondre que l’observation du fonctionnement politique des sociétés démocratiques est bien loin de confirmer le postulat de la rationalité des choix électoraux.
 
Les hommes politiques sont supposés être élus sur la base d’un programme d’action gouvernementale, lui-même supposé avoir fait l’objet de discussions libres et de confrontations en toute transparence, et finalement choisi ou écarté par les électeurs sur la base d’arguments purement rationnels.
 
Or on multiplierait sans difficulté le nombre d’exemples où l’on voit l’heureux élu s’empresser de tourner le dos à son programme dès le lendemain de sa victoire. Il suffit de se rappeler le sinistrement fameux « je vous ai compris » de De Gaulle en mai 1958 et ce qui s’en est suivi. Quant à l’élection de Hitler et de quelques autres dictateurs de moindre envergure par le mécanisme du suffrage universel, la chose se passe de commentaires.
 
Un journaliste anglais formulait récemment cette observation typiquement machiavélienne et donc moderne : qu’un « grand » homme politique se remarque au fait qu’il est capable de conduire, lorsqu’il est au pouvoir, une politique diamétralement opposée à celle pour laquelle il a été élu.
 
Quant au deuxième grief, s’il est clair qu’il ne nous apprend rien sur le fonctionnement de la monarchie, il nous apprend beaucoup sur les traits fondamentaux de l’état d’esprit des Modernes.
 
Ainsi :
- une vision égalitariste des hommes aboutit à considérer que « tous les hommes se valent », ce qui n’est qu’une autre façon de dire « les autres ne valent pas mieux que moi ». Dès lors, il n’y a aucune raison que je fasse confiance à qui ce soit, pour se comporter mieux que je ne le ferais si j’étais à sa place. Il n’y a donc aucune raison de croire que le roi pouvait être à certains égards un homme hors du commun, et pas davantage de croire que les sujets du roi obéissaient volontairement, par confiance et même amitié pour l’institution royale, et non pas par crainte ;
 
- le relativisme moral a pour effet de considérer qu’aucun principe moral ne peut suffire à servir de fondement à la rectitude de l’action. D’autant que ceux que l’on a appelés les « maîtres du soupçon » (Marx, Nietzsche, Freud) nous ont appris que les principes moraux étaient en fait des rationalisations destinées à justifier a posteriori les actes que nous avons commis, ou encore à renforcer notre pouvoir, notre domination sur autrui. Dès lors, il n’y a aucune raison de croire que le roi ne gouvernait pas prioritairement pour ses intérêts personnels, ceux de sa famille, ou encore pour satisfaire ses caprices ;
 
- la sécularisation radicale de la société moderne a eu pour conséquence de reléguer Dieu au rang de « petite divinité » intime – un peu à la façon des dieux Lares des Romains – et de ce fait de considérer que la soi-disante Loi divine n’est rien d’autre qu’une morale personnelle, insusceptible en tant que telle de servir de fondement à l’institution politique. Dès lors, il n’y a aucune raison de penser que le roi gouvernait en se tenant dans les limites posées par le respect de la loi divine, de la loi naturelle et de la loi morale ; d’ailleurs la vie privée de certains etc. …
 
- la négation, du fait du scientisme ambiant, de l’idée classique de « nature humaine » a pour résultat de faire considérer par nos contemporains qu’il n’existe pas et qu’il n’a jamais existé – sinon dans l’illusion de la pensée « obscurantiste » - des lois naturelles dans lesquelles le droit positif devait s’ancrer. Dès lors les lois de la monarchie étaient aussi conjoncturelles et aussi éphémères que les nôtres, et n’étaient certainement pas plus respectées qu’aujourd’hui;
 
- l’historicisme, enfin, de la pensée moderne s’exprime à travers la certitude que nous sommes le produit du mouvement progressif de l’histoire, que nous sommes dès lors mieux informés et instruits que nos ancêtres, et que par là-même nous pensons mieux qu’eux. Il génère également la conviction que, du fait de notre suprématie intellectuelle sur nos devanciers, nous comprenons ceux-ci, ce qu’ils faisaient et ce qu’ils pensaient, mieux qu’ils ne se comprenaient eux-mêmes. Dès lors nous sommes capables de dévoiler le passé dans sa nudité, c’est-à-dire en écartant toutes les mystifications politico-éthicoreligieuses utilisées par les dominants de jadis pour assurer leur pouvoir sur les malheureux mystifiés.
 
En résumé, les Modernes, aveuglés par leurs sentiments de supériorité, sont incapables de pénétrer réellement dans le passé pour tenter de le comprendre de l’intérieur, tel qu’en lui-même et non pas tel que reconstruit par les idéologies et les préjugés. Ce que l’étroitesse de leur intelligence ne leur permet pas de comprendre, c’est qu’il puisse exister des mystères, dans le domaine de la Foi bien sûr, mais aussi dans le domaine du fonctionnement humain et social. Et dans le cas qui nous occupe ici, ce qu’ils sont incapables de comprendre, c’est ce qu’un auteur a appelé le « mystère de la monarchie ». (Jean Barbey. Op. Cit. p.9.)
 
Ce « mystère de la monarchie » se présente sous deux aspects étroitement liés.
 
D’une part on voit un homme qui se dit « Roi par la Grâce de Dieu », qui n’accède à la dignité royale de façon parfaite qu’après avoir reçu une onction sacrée, qui accepte que l’on parle de lui comme du « Roi Très Chrétien », qui entretient, avec le Fondement sur lequel repose son autorité, un tout autre rapport qu’un président de la République avec une abstraction que l’on appelle « la souveraineté populaire » et des mots d’ordre comme « Liberté, Égalité, Fraternité » qui, isolés de tout contexte, ne peuvent être que des slogans. (Parodiant Anatole France, on peut dire que la liberté, l’égalité et la fraternité républicaines sont ce au nom de quoi le riche et le pauvre sont tous deux autorisés à coucher sous les ponts.)
 
Le roi n’est donc pas un homme ordinaire dont la seule différence avec les autres serait qu’il est assis sur le Trône, alors que les autres restent aux pieds du même trône. C’est un homme dont l’existence s’inscrit dans une lignée de rois dont certains l’ont précédé et dont d’autres vont lui succéder. Il est formé dès son enfance au métier qu’il devra exercer plus tard : le métier de roi. Il est enfin le récipiendaire d’un charisme particulier : celui que reçoit tout détenteur de l’autorité dès lors qu’il est conscient de l’origine divine de son pouvoir et qu’il fait en sorte de ne pas trahir cette nécessaire subordination de l’autorité à ce qui la fonde.
 
C’est en raison de ces traits que le roi, s’appuyant sur la Loi divine et la loi naturelle qui en dérive, s’attache à maintenir le caractère absolu de son autorité tout en sachant limiter l’exercice de cette autorité à ce qui est conforme au bien de ses sujets. Certes, les libertés des sujets – pour mieux dire : les franchises et privilèges – n’étaient pas garanties par un texte écrit, une constitution. Et alors, combien la France a-t-elle eu de constitutions depuis 1789 ? L’Allemagne de Hitler et la Russie de Staline étaient-t-elles privées de constitutions ?
 
Par ailleurs, qui peut croire que la monarchie en France ait pu durer treize siècles, si l’autorité royale n’avait reposé que sur la contrainte physique, la coercition? D’où vient cette obéissance plus que millénaire ? Faut-il dire, comme les marxistes de tous bords, que nos ancêtres étaient « aliénés », c’est-à-dire comme étrangers à eux-mêmes, à leurs propres intérêts, victimes de « l’opium du peuple » - la religion - victimes de l’inculcation d’une « morale d’esclave » comme disait Nietzsche ? Ou bien faut-il penser comme La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire qu’il y a chez la plupart des hommes une sorte de propension innée à s’en remettre à des « chefs » et à servir, une préférence à être le chien repu plutôt que le loup famélique ?
 
Ouvrons une parenthèse : si les hommes se laissent si facilement mystifier et aliéner, qui ne comprend qu’à partir de cette conception que l’on voit s’épanouir depuis les sophistes grecs jusqu’aux adeptes du « Führer prinzip », c’est le fondement théorique même de la démocratie qui est scié à la base ? Que la démocratie soit d’ailleurs impossible, on peut s’en convaincre aisément au vu de la confiscation du suffrage universel par les grands acteurs de la « politique spectacle » que l’on a pu observer au cours de cinq républiques.
 
Tout se tient ici, y compris le mépris d’un Voltaire pour le « peuple », ou les contradictions d’un Rousseau voyant dans la démocratie un régime politique qui ne serait applicable dans sa pureté qu’à des dieux, ce pour quoi il se résigne à faire de la contrainte le ressort fondamental de la démocratie réelle, puisque faute de les convaincre il faudra forcer les hommes à être « libres ». Fermons la parenthèse.
 
Le « mystère de la monarchie » tient tout entier dans cette alliance durable entre l’autorité qui venait d’en-haut et la confiance qui venait d’en-bas, c’est-à-dire à l’existence d’une légitimité reconnue par tous de la fonction royale et de ses manifestations, qu’elles soient législatives, administratives ou encore judiciaires. Ce « mystère » de l’alliance du roi et de son peuple tient simplement au fait que nos ancêtres, moins “intellectuels” que nous, plus sensés, savaient faire confiance à l’autorité pour réaliser l’harmonie entre le bien commun et le bien propre à chacun, et ce d’autant plus qu’ils concevaient eux-mêmes leur bien personnel comme étant indissociable du bien commun de la société.
 
Il existait, au-delà des différences culturelles entre le roi et les plus modestes de ses sujets, une vision commune du monde, de la vie, et de la place de l’homme dans la société. De ce fait, il se produisait aisément une sorte d’identification entre la volonté royale et leur volonté intime. Parler d’« identification » n’est pas introduire dans l’analyse politique, une sorte de « deus ex machina ».
 
D’une part le concept d’« identification », entendu comme les processus par lesquels chacun cherche à construire son identité personnelle mais en référence à une réalité extérieure, joue un rôle important dans les sciences humaines et sociales. (Les psychanalystes parlent de l’identification au père ou à la mère. Les sociologues disent que les Antillais ou les “beurs” souffrent d’un problème d’identité, etc.) Savoir reconnaître sa volonté particulière dans l’expression de sa propre volonté par un détenteur de l’autorité était, il n’y a guère, une expérience fréquente que ce soit dans la famille ou à l’école, bref dans toutes les situations où les volontés, quoique distinctes et plus ou moins éminentes, étaient néanmoins orientées vers l’obtention d’un même bien : l’éducation, l’instruction, la paix publique, etc.
 
Chez nos ancêtres, l’obéissance et la fidélité au roi reposaient non sur un pouvoir de contrainte - bien faible au regard des États modernes - mais sur une sorte d’effet d’optique, ce qui ne veut pas dire une illusion, toutes les volontés individuelles convergeant vers un point focal incarné par la majesté royale. Et ce qui permettait la réalisation de ce processus, malgré la distance géographique et sociale, c’était la présence de corps intermédiaires, qui constituaient une sorte d’échelon indispensable pour faire remonter les aspirations du peuple vers son souverain. Et dans l’autre sens, c’était la présence « sur le terrain » des représentants du roi, c’est-à-dire de l’administration royale, pour transcrire dans les réalités locales toutes les décisions prises par l’autorité royale.
 
Pour éviter toute ambiguïté, il faudrait encore dire que le processus d’identification précédemment évoqué ne relève ni d’une sorte d’idéalisme à travers lequel la pensée créerait son objet, ni d’un processus d’analyse rationnelle à la façon des politiciens modernes cherchant leur « créneau » à travers l’analyse des sondages. L’identification n’est pas une illusion, car elle repose sur un objet très précis, à savoir la capacité du roi à rendre, dès l’origine de la monarchie, la justice à ses sujets, puis, par la suite lorsque les moyens le permettront, à assurer « la paix du roi » et la « sauvegarde du royaume ». Par ailleurs, l’identification ne se réalisait pas à travers la lecture des discours royaux permettant d’en peser chaque mot à l’aune d’un esprit critique exacerbé, et bien entendu pas davantage à travers la vue du monarque en chair et en os - du moins pour la très grande majorité. C’est sur le mode rationnel, l’homme étant un animal calculateur, mais aussi symbolique que se nouait l’alliance entre le roi et ses sujets, un symbolisme qui reposait sur une étroite articulation entre l’univers religieux et l’univers politique. Le sacre apparaissait ainsi comme le point privilégié de jonction entre ces deux sphères qui, sous l’Ancien Régime, ne seront jamais perçues comme séparées par l’immense majorité des Français.
 
L’alliance ainsi nouée dès le haut Moyen-Âge entre le roi et son peuple, comme en témoignent les Laudes royales qui apparaissent au temps de Charlemagne, l’alliance entre la dynastie royale et les sujets du royaume, a-t-elle toujours fonctionné sur les mêmes fondements ? N’y a-t-il pas eu, à partir du XVIIème siècle, une sorte de radicalisation monarchique creusant un fossé de plus en plus large entre le roi et ses sujets, et qui contribuerait à expliquer, pour une large part, l’éruption révolutionnaire comme le produit d’une sorte de pression sociale trop longtemps contenue ? Autrement dit : ne s’est-il pas trouvé une époque à propos de laquelle on pourrait parler de “monarchie tempérée” et qui aurait été suivie par une seconde période, celle de la « monarchie absolue » ?
 
Il est évident, et personne ne songerait à le nier, que la monarchie des premiers capétiens, n’est pas exactement la même que celle de Louis XV et Louis XVI. Mais, il ne suffit pas de constater la présence de changements, encore faut-il voir si les évolutions relèvent du conjoncturel, de l’accidentel ou bien si c’est la substance même de la monarchie qui a été transformée.
 
Or, on peut affirmer deux choses : d’une part que, de Clovis à Louis XVI, l’essence profonde de la monarchie en France n’a pas changé, mais que d’autre part ce qui a changé c’est la capacité royale à réaliser l’unité politique du royaume et à promouvoir la grandeur de l’État royal tout en respectant les libertés des sujets.
 
 
Pour ce qui est de l’essence de la monarchie, elle se définit par quatre dimensions :
 
a) un monarque qui détient en son royaume une autorité absolue, c’est-à-dire souveraine, en ce sens qu’aucun centre de pouvoir qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du royaume n’a la capacité et surtout la légitimité d’imposer au roi des bornes à l’exercice de son autorité;
 
b) le caractère absolu de l’autorité royale ne trouve son fondement ni dans le caractère ou le charisme exceptionnels des personnalités royales qui se sont succédées – ce serait le modèle des théocraties bibliques
 
- ni dans un contrat établi entre le roi et ses sujets établissant une délégation d’autorité sous réserve du respect des libertés – ce serait le modèle de la monarchie constitutionnelle - ni dans une soumission volontaire des sujets se déchargeant de toute responsabilité politique sur un roi auquel ils délivreraient une sorte de chèque en blanc - comme dans le cas des régimes d’exception. L’autorité royale trouve son fondement en Dieu, principe de toute autorité et dans l’action de la Providence divine intervenant au niveau des causes secondes ;
 
c) l’exercice de cette autorité absolue, ou souveraine, est finalisé par ce qui constitue l’essence de la fonction royale : rendre la justice et assurer le bien commun de tous les sujets ; mais la justice et le bien commun sont eux-mêmes des fins relatives ordonnées à une fin plus haute : la Gloire de Dieu et le Salut des hommes, de sorte que conjointement avec l’Église, mais dans la sphère temporelle qui est la sienne, la monarchie se reconnaît la mission d’oeuvrer pour inciter les hommes à être vertueux en promulguant de bonnes lois ;
 
d) dans son déploiement, cette autorité royale est ordonnée par le nécessaire respect de la Loi divine, de la loi naturelle, des lois fondamentales du royaume, des bonnes coutumes, et enfin par les lois civiles existant à un moment donné - ce qui n’empêche pas le roi de changer les lois civiles si les circonstances lui paraissent l’exiger, encore ne le faisait-il qu’avec prudence contrairement au « zapping » législatif permanent que nous connaissons aujourd’hui.
 
Or aucune de ces quatre dimensions n’a été substantiellement modifiée depuis le début de la monarchie franque jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.
 
Si l’autorité royale ne connaît aucune altération au cours de ces treize siècles, les formes de son intervention, par contre, vont se trouver largement modifiées. Pour dire les choses en bref : on va assister à une progressive institutionnalisation de l’autorité royale qui se détache peu à peu de la personne du roi pour s’incarner dans l’État royal.
 
L’histoire de la monarchie en France.
 
Elle débute avec Clovis et la dynastie mérovingienne. Les apports des rois mérovingiens à la construction de la France font aujourd’hui l’objet d’une réévaluation par les historiens modernes. (« La royauté mérovingienne a eu l’immense mérite de donner naissance à la future France et d’assimiler de la romanité ce qui pouvait l’être » (J. Barbey, op. cit. p. 11). Tributaire néanmoins de la culture germanique et de l’état embryonnaire de la pensée juridique, elle ne parviendra pas à s’évader d’une conception patrimoniale du royaume ce qui débouchera sur une instabilité chronique et les luttes sanglantes que l’on connaît.
 
Avec les Carolingiens, et principalement Charlemagne, l’influence de l’héritage romain se renforce, grâce aux travaux des clercs, de sorte qu’au temps du grand empereur, on voit apparaître les premières fondations de ce que pourrait être l’État franc. Mais là encore, le poids de l’atavisme germanique reste trop pesant, de sorte que l’unité impériale va voler en éclats, et la France s’enfoncer dans une féodalité qui ruine le concept d’unité politique indispensable à l’avènement d’un État.
 
Les premiers Capétiens vont devoir louvoyer et jouer finement pour empêcher que l’idée royale elle-même ne sombre. Pourtant, peu à peu, leurs forces s’affermissent, grâce notamment au soutien indéfectible de l’Église, de sorte qu’à partir de Philippe-Auguste, le roi de France est devenu le suzerain - en théorie sinon toujours en pratique - de tous les féodaux.
 
Dès lors s’ouvre une deuxième période qui s’étend jusqu’au règne de Henri IV. Au cours de celle-ci on voit le royaume traverser de longues et difficiles épreuves, et alors qu’il semblait sur le point de sombrer on le voit providentiellement, tel un phénix, renaître plus jeune et plus fort. Une véritable administration civile et judiciaire couvre peu à peu le territoire, des ressources nouvelles et permanentes sont dégagées au profit du trésor royal, un embryon d’armée permanente apparaît au XVème siècle.
 
Dégagé tant de l’hypothèque que faisait peser le Saint Empire, que des interventions parfois excessives de la papauté, et enfin les « Grands » ayant été mis au pas, le roi peut se dire « empereur en son royaume ». En bref l’État royal est né.
 
Pourquoi marquer une coupure avec le règne et la mort de Henri IV ? Est-ce pour indiquer que l’on serait alors passé d’une « monarchie tempérée » à une « monarchie absolue de droit divin » ? Absolument pas. Les théoriciens du « pouvoir absolu et divin des rois » comme Cardin Le Bret n’ont fait qu’obscurcir inutilement une question qui était tranchée depuis longtemps, depuis, peut-on dire, le premier sacre royal. Plus exactement ces théoriciens ont fait oeuvre de polémistes pour contrebalancer les influences délétères des juristes protestants, voire, à un degré certes moindre, de théologiens catholiques comme Suarez. Enfin, sans peut-être l’avoir voulu, des hommes comme Loyseau et Cardin Le Bret ont alimenté en justifications théoriques les revendications des magistrats parlementaires affirmant que le droit de juger était d’essence divine et qu’ils tenaient leur mission « de droit divin » et non pas de « droit royal ».
 
Qu’il n’y ait rien de fondamentalement nouveau dans ces écrits des théoriciens absolutistes, on en verra le témoignage dans le fait que de Loyseau à Bossuet en passant par Le Bret, on retrouve toujours la même affirmation qui court depuis des siècles : les lois fondamentales bornent le pouvoir royal au même titre que les lois de Dieu, ce à quoi Bossuet dans son ouvrage sur la Politique tirée de l’Écriture sainte ajoutera que le roi « doit garder les anciennes maximes sur lesquelles la monarchie a été fondée et s’est soutenue ». N’est-ce pas Louis XIV, d’ailleurs, qui se félicitera de son « heureuse impuissance » à modifier les lois du royaume. (Voir J-L Thireau : Les idées politiques de Louis XIV. Paris 1973.)
 
Répétons-le, l’autorité royale ne change pas d’essence de 1610 à 1789. Certes, les États-Généraux cessent d’être réunis, plus tard ce seront les assemblées de notables, les Parlements se verront privés du droit de remontrance par Louis XIV. Mais il est erroné de voir dans ces mesures la marque d’une sorte de radicalisation absolutiste de l’autorité royale. En fait, d’une part les troubles du XVIème siècle et plus récemment de la
Fronde ont démontré que ces structures, principalement les parlements, jusque-là orientées, malgré quelques dérives, comme la monarchie elle-même vers la recherche du bien commun, étaient devenues des chambres de résonance pour toute idéologie ou slogan à la mode qui se donnaient pour visée d’abaisser l’Église, le
 
Trône, ou les deux. Chambres de résonance, mais aussi foyers d’agitation et de critique permanente à l’égard de l’action politique de la monarchie, avant de devenir le principal obstacle à toutes les tentatives par lesquelles l’État royal tentait de se réformer.
 
Or, il faut considérer également que les problèmes politiques et administratifs étaient devenus au fil du temps d’une complexité croissante. 
Il suffit de songer à l’importance des rouages administratifs civils et militaires indispensables pour suivre de près l’évolution de la situation internationale en ces temps de guerres quasi-permanentes
 
– au moins sous Louis XIV – et de renversements d’alliances incessant ; à la nécessité de maintenir une rentrée régulière des ressources fiscales, celle de recruter, former, entretenir une armée et une marine nombreuses, au nécessaire suivi des entreprises coloniales, sans oublier les missions premières dans l’ordre interne : assurer le bon fonctionnement de la justice et le maintien de la Paix du roi. Dans un tel contexte, on comprend qu’un roi comme Louis XIV et à un moindre degré Louis XV, aient considéré que la nécessaire cohésion du royaume, l’indispensable mobilisation des énergies, ne pouvaient guère s’accommoder d’un parlementarisme bavard uniquement préoccupé par ce que Marx aurait appelé des « intérêts de classe », non plus qu’avec des États Généraux incapables de s’élever au-delà des préoccupations de leurs paroisses. 
Ainsi, une fois encore, c’est à partir des faits, des leçons de l’expérience, et non pas pour mettre en oeuvre une construction idéologique qui en elle-même n’apportait rien que l’on ne sache déjà, que s’est manifesté un nécessaire renforcement de l’autorité royale. (Renforcement d’ailleurs très relatif si l’on se souvient que Voltaire ne reprochait pas à la monarchie ses excès mais plutôt ses faiblesses dans l’exercice de son autorité.)
 
Cela dit, si l’autorité royale se renforce dans tout le royaume, cette évolution est principalement due au fait que ce sont les capacités d’action de la monarchie qui se sont renforcées et non le poids de l’autorité qui s’est accru. Pour des raisons précédemment évoquées, mais aussi pour d’autres – accroissement de population et lutte contre les famines, intensification du commerce international, migrations des campagnes vers les villes etc. - le poids de l’État royal se renforce parce que d’une part les besoins de l’État sont en croissance continue pour la guerre, mais aussi parce que les besoins des sujets sont eux aussi en croissance continue. De ce fait l’administration ne cesse de s’étoffer, de se répandre sur le territoire, de prendre en charge de nouveaux aspects de la vie économique et sociale qui jusque-là relevaient de la coutume et de l’initiative privée.
 
Cette emprise accrue de l’État devenait-t-elle tyrannique ? Il suffit de songer qu’au XVIIIème siècle il existe un corps d’à peine 3.000 gendarmes qui quadrillent le territoire y compris dans les endroits les plus isolés. Leur rôle est de veiller à l’exécution des lois et des règlements, de lutter contre la criminalité
 
- la Paix du roi est parfaitement assurée au temps de Louis XIV - mais aussi de faire remonter des informations de la périphérie vers le centre, et enfin, de « montrer le drapeau » à l’occasion des « chevauchées » qu’ils diligentent de façon régulière.
 
Tyrannique, la monarchie ?
 
Mais combien de militaires, gendarmes et policiers sont mobilisés pour un déplacement présidentiel de 24 heures – et l’on n’évoquera même pas la visite d’un président des États-Unis. Charles VII est le premier roi à s’entourer d’une troupe d’élite : les gardes écossaises.
 
A la fin du XVIème siècle, ils sont 7.000 à assurer la protection de l’Hôtel du Roi et du monarque dans ses déplacements par des routes souvent encore insécures. La courbe de ces effectifs atteint son maximum vers 1690 : ils sont alors environ 10.000. Ce sont d’ailleurs des troupes d’apparat autant que des gardes du corps, mais aussi des troupes de combat qui se mêlent à la bataille en temps de guerre.
 
Vient le règne de Louis XVI et les meilleures troupes, celles spécialement attachées à la personne du roi, sont dissoutes en 1775 sous prétexte de faire quelques économies. Mesure suicidaire, dira-t-on, voilà le « tyran sanguinaire » dénoncé par les « patriotes » qui se met à la merci d’une émeute de mégères comme on le verra en octobre 1789 !
 
[Note du Blog Christ-Roi. François Bluche a pu parlé d'un "despotisme de la faiblesse"... (F. BLUCHE, La Vie quotidienne au temps de le Louis XVI, Hachette, 1980, p.47, cité dans Stéphane RIALS, La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Pluriel Inédit, Hachette, La Flèche 1988, p. 28)]
 
Combien de régimes politiques la France a-t-elle connus depuis 1789 ?
 
Quatre monarchies, deux empires, cinq républiques, sans compter un certain nombre d’intermèdes éphémères. Une seule monarchie a régné en France au cours de treize siècles. Qui peut croire que nos ancêtres avaient à ce point l’âme servile pour ne pas résister par tous les moyens à leur disposition à ce qu’ils auraient considéré comme une insupportable oppression – et alors que les rois de leur côté en possédaient si peu pour résister à des soulèvements populaires ?
 
S’ils ont si longtemps soutenu de leurs forces et de leurs prières la personne des rois et l’exercice des fonctions royales, c’est indépendamment de toute autre considération morale qu’ils y trouvaient un avantage certain : « Celui d’unroi qu’une légitimité héréditaire place hors des compétitions pourle pouvoir qui aujourd’hui détournentpériodiquement vers elles l’énergiepolitique » (J. Barbey. Op.cit. p. 460.)
 
Le président de la République peut se prétendre au-dessus des partis et se présenter comme le « président de tous les Français », immédiatement après avoir été élu par généralement un Français sur trois, personne n’est dupe. Le roi, lui, se tenait véritablement au-dessus du jeu des intérêts particuliers, des conflits entre groupes sociaux et des querelles de personnes. Et si son autorité était considérée comme absolue, c’est bien pour signifier qu’il n’était l’otage d’aucun « groupe de pression », d’aucune idéologie partisane, qu’il n’était le faux-nez d’aucun intérêt privé, fût-ce celui d’un pair du royaume.
 
Qu’était ce monarque absolu de droit divin, si ce n’est l’arbitre, le régulateur, le modérateur de la conflictualité sociale, mais aussi celui qui insufflait comme une âme à la nation rassemblée autour de lui.
 
En fin de compte, si les sujets ont adhéré si longtemps à l’institution monarchique et soutenu l’État royal, c’est parce qu’à leurs yeux le roi s’identifiait avec la communauté nationale comme eux s’identifiaient avec la personne royale. Mais, au-delà même de cette vision purement temporelle du roi comme garant de l’intérêt national et du bien propre de chacun, le roi était perçu, sinon comme l’image de Dieu puisque chaque homme l’est aussi, mais comme le canal privilégié par lequel le Divin venait s’inscrire au coeur de l’histoire de la patrie." 

(
La Gazette Royale, fichier PDF, avril - mai - juin 2006, n° 107, p. 10-17).
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 15:17
FRANCE > Politique
16h04>Jean-Marie Le Pen : Le traité simplifié marque "la fin de la France" 

Fil news - LCI
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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 18:07
"Niafles est tombé sous les coups de 200 manifestants qui, avec l'aval de l'évêque et du maire, ont empêché la Messe de ce matin et repris l'église. 

"M. l'abbé Néri a tenté d'expliquer à cette foule armée de pioches (on se croirait reportés 200 ans en arrière ! ) que les fidèles n'étaient là que pour prier... Peine perdue. La gendarmerie a dû appeler des renforts et a protégé les fidèles qui se sont trouvés en réelle difficulté... Certains ont été blessés légèrement. La Messe a été dite en plein air sur la propriété d'amis".

Les forcenés de Saint-Martin. Ce qu'ils réclament ? Pouvoir continuer à suivre la messe en latin selon le rite tridentin de saint Pie V, avec un prêtre se tenant dos aux fidèles. Un rite abandonné depuis le concile de Vatican II mais suivi pendant quarante ans par l'ancien curé de l'église de Niafles, l'abbé Chéhère, décédé en mars à 94 ans. Liberté religieuse dans cette belle démocratie, les villageois, instrumentalisés par le maire socialiste, ont décidé d'expulser les traditionalistes qui - outrage - seraient... du Front National.

"Tous ces faits sont advenus sous le regard du maire de Niafles et sous l'entière responsabilité de monseigneur Maillard, évêque de Laval qui nous refuse toujours la concertation pourtant promise."

                                                                                       ****

Add. dimanche 24, Niafles est tombé; Videos, via le Forum catholique

L'attaque

Le Sermon "Mon Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 17:57
L'ouverture à gauche de Sarközy est révélatrice de ce qu'Yves-Marie Adeline appelle l'effet de cliquet. Le fondateur d'Alliance Royale l'explique dans son livre La droite piégée, 1996, (Entretien video Vox Galliae):

"Nous sommes des gestionnaires de droite dans un régime de gauche. A chaque parti politique d'en entretenir le contenant; mais on n'a pas de prise sur le contenu. ... [L]a droite ("droite" traditionnelle, légitimiste qui n'est pas la droite d'affaires, bourgeoise, libérale, orléaniste, celle qui a fait la Révolution et qui se trouve aujourd'hui au pouvoir) dans un régime comme celui-là ne peut être que locataire des institutions et ne peut pas en être la propriétaire.

La droite n'a pas l'inititative des changements; son rôle est juste pour faire tampon, par périodes, vis-à-vis de la gauche. C'est Lénine qui disait: "Deux pas en avant, un pas en arrière, puis deux pas en avant, un pas en arrière". 

Autrement dit, le pas en arrière qui est un peu le conservatisme de droite, est là en réalité pour consolider non pas les deux pas en avant, mais au moins le premier pas en avant. Puis ensuite, on repart en avant; la gauche récupère à chaque fois son témoin. ... 

Phénomène de cliquet: toute avancée produite par la gauche se fait selon un mouvement non rétrogradable comme un filet de tennis que l'on élève; on ne peut pas revenir en arrière. Et la droite ne revient jamais en arrière. Quand elle est tentée de le faire, et encore, sur les moeurs, le social ou l'économique, la droite a du mal à revenir en arrière; regardez les 35 heures. 

Donc on est vraiment dans un système de cliquet, ce qui fait que ce régime avance toujours vers la gauche, vers la Révolution, vers une sorte de Révolution permanente."

Cette brillante analyse d'Yves-Marie Adeline a déjà été développée en 1932 par Albert Thibaudet (Les Idées politiques de la France, Paris, Librairie Stock, 1932, p. 36) qui parlait de mouvement sinistrogyre (du latin sinister, qui est à gauche, s'oppose à dextrisme, du latin dexter, qui est à droite) pour décrire la démocratie, "une sorte, écrit P.-A. Taguieff, de création continuée qui "va globalement vers la gauche, la gauche étant comme attirée par l'extrême gauche, et la droite déportée vers la gauche. ... [O]n ne saurait être de gauche, on ne peut que le rester en étant de plus en plus à  gauche. On ne peut rester progressiste qu'en se montrant de plus en plus "progressiste". Tout arrêt sur la voie de la gauchisation indéfinie est aussitôt stigmatisé comme indice de position "réactionnaire". En témoigne le passage à droite du libéralisme, originellement situé à gauche" (Pierre-André Taguieff, Les Contre-réactionnaires, Le progressisme entre illusion et imposture, Denoël, Mesnil-sur-l'Estrée 2007, p 12).
 
*
Entretiens videos d'Yves-Marie-Adeline à Vox Galliae
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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 17:36

Par Yves-Marie Adeline, Alliance Royale

"L’auteur fait remonter la division entre Droite et Gauche en France à la révolution de 1789, mais pour lui l’origine du mal est bien plus profonde. 

La Gauche est l’exaltation de l’indépendance et du libre arbitre à tout prix. Valeurs poussées à leur extrême, elles entraînent la chute des valeurs transcendantes
. En effet, avec la gauche, l’homme devient son propre maître, son unique maître, il n’existe pas de valeurs le dépassant ou dépassant sa volonté. Sa volonté fixe sa propre morale, ses propres obligations, selon sa volonté propre. Les droits passent devant les devoirs et finalement poussées à l’extrême, ces valeurs entraînent la non-reconnaissance de l’autre, tant l’homme de Gauche se replie sur ses droits acquis ou à acquérir. Ainsi une mère n’est plus obligée de prodiguer de l’amour maternel à ses enfants, elle le fera si elle le veut bien, car elle est libre, le père abandonnera son rôle protecteur et ne le reprendra que si bon lui chante, il est libre. Peu leur importe que par ce comportement le père et la mère se soient montrés indignes, dignité et indignité sont des valeurs morales dépassant la volonté de l’homme, ce sont des valeurs de Droite. La Droite, elle, se base sur des valeurs transcendantes qui dépassent la volonté de l’homme. Une morale naturelle ou morale sacrée qui guide les pas de l’homme. La Droite est bridée tandis que la Gauche va où bon lui semble.

Cette division on l’a dit, remonte à des temps anciens, mais sa concrétisation en France remonte pour ainsi dire aux événements de 1789. Entre un groupe d’hommes (majoritaires alors) voulant conserver les valeurs traditionnelles et transcendantes de la France et un autre groupe d’hommes (minoritaires) s’exprimant soi-disant au nom de tous, pour une marche en avant vers le progrès, c’est-à-dire plus de libertés individuelles.

La gauche se base alors sur une imposture, elle défend la liberté et le droit des peuples contre une droite féodaliste et despotique. Peu importe que ce discours aille à l’encontre de la réalité des faits, d’un régime qui au nom de la liberté à tué des centaines de milliers d’innocents et enlevé justement leurs libertés anciennes aux peuples. Car c’est le mot de Robespierre, il faut savoir sacrifier les libertés pour sauvegarder la liberté. Autrement dit il faut savoir détruire les libertés des peuples au profit de la liberté révolutionnaire, au nom du progrès. Tout doit se plier voir disparaître devant le progrès érigé en principe. On voit dors et déjà la destruction des valeurs poindre le nez, car elles sont un reproche perpétuel à la gauche, lui rappelant que quelque chose dépasse le progrès, la morale transcendante. N’importe qui de censé serait révolté à l’idée de perdre ses libertés concrètes au profit d’une déesse liberté abstraite. Mais la force de la Gauche est là, seule restera l’idée qu’elle défend la liberté. Les hommes du moment seront accusés d’avoir été des monstres, mais l’idée maîtresse du progrès sera passée... 

Alors la Droite se fait piéger une première fois en décrétant qu’elle aussi est pour la liberté afin de ne pas être dite réactionnaire. Elle n’entend pas par-là la même chose que la gauche, mais comme cette dernière tient la barre, la Droite devra se plier à la liberté de la Gauche. La deuxième imposture de la Gauche est plus récente. Il s’agit de se revendiquer l’idéologie défenderesse des pauvres et des déshérités contre une Droite capitaliste et affameuse. C’est l’émergence des socialismes et des communismes. Peu importe là encore que l’histoire nous montre le contraire, avec un Gambetta proclamant : « il n’y a pas de question sociale » et des catholiques légitimistes comme René de la Tour du Pin ou même Henri V prônant au contraire la
défense des ouvriers. Là encore le mot est passé, la Gauche désormais est pour la défense des pauvres et la Droite pour celle des riches. L’imposture va plus loin, lorsque le prolétariat vote à Gauche, c’est normal, mais lorsqu’il se tourne vers des partis de droite nationale, la Gauche hurle au populisme et à la démagogie. On voit que dès les origines, la Gauche mène le débat et oblige la Droite à s’accorder à son discours. Plus rien alors ne semble pouvoir s’opposer à la marche du progrès, puisque la Droite sera toujours en retard d’une guerre.

La conquête des esprits et des institutions par la Gauche. Cet Etat de fait, a été rendu de plus en plus possible par la conquête des esprits par la Gauche. Cette conquête des esprits se double également d’une volonté de conquête des institutions par la Gauche, qui alors tente de remodeler la société qui l’environne à son image. Bien-sûr un changement brutal ne fonctionnerait pas. La Gauche voulant détruire toute morale transcendante et ancestrale, il s’agissait à l’origine du moins en France, de faire table rase du passé. D’annihiler toute ancienne morale, au profit de la nouvelle, celle que l’homme s’est donné lui-même et dont il peut changer comme on change de chemise. On a vu ce que donnait un changement trop brutal en France durant les événements révolutionnaires, où la politique antireligieuse de la république et la suppression rapide et sanglante de la monarchie ont entraîné une réaction violente de la par de la population. L’erreur alors avait été de vouloir faire table rase. La Gauche va alors progresser par système de cliquets. C’est-à-dire une progression par étape. Chaque étape sera considérée comme acquise, on ne pourra plus revenir dessus sous peine de devenir un réactionnaire."
Suite

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 11:16
FRANCE > Politique
12h03 >DSK : "C'est une bonne nouvelle, on a débloqué l'Europe"
MONDE > Bruxelles
06h34 >Sarkozy/traité: "une très bonne nouvelle pour l'Europe, pour la France
MONDE > Bruxelles
06h32 >Accord des 27 au sommet européen sur un projet de traité remplaçant la Constitution (responsable européen) Filnews Lci

De la gauche à la droite, foin de la démocratie, même chanson, même accord, la Caste Gouvernementale (C.G.) unanime (défense de ses intérêts supérieurs obblige) s'écrie: plus de referendum! Mais un traité, "simplifié"... (dixit Sarközy). 

Le Figaro indique, dans son article "Les 27 trouvent un accord au bout de la nuit", publié le 23 juin 2007: 

"Compromis entre les 18 pays ayant ratifié le projet de Constitution, les deux pays du ''non'' (France et Pays-Bas) et les sept ayant suspendu la ratification, l'accord reprend la plupart des avancées institutionnelles du défunt traité: la double majorité pour faciliter la prise de décision à 27, la présidence stable du conseil européen, l'extension du champ de la majorité qualifiée ... 

"[L]'accord conclu à Bruxelles permet à l'Union de sortir de l'impasse institutionnelle dans laquelle elle est plongée depuis les ''non'' français et néerlandais de 2005. ''Nous sortons du blocage'', s'est réjouie Angela Merkel. ''Il n'y a pas de gagnants et pas de perdants, et l'Europe s'est remise en marche'', a exulté Nicolas Sarkozy, qui se flatte d'avoir imposé cette idée d'un traité simplifié.
 
Le calendrier est désormais fixé. La CIG s'ouvrira le 23 juillet prochain pour se terminer avant la fin de l'année. L'objectif est une entrée en vigueur du nouveau traité en 2009. Les 27 devront d'ici là ratifier le traité. Nicolas Sarkozy s'est engagé pour la France à passer par la voie parlementaire pour éviter un deuxième ''non'' qui serait désastreux. Tony Blair et Gordon Brown entendent eux aussi éviter à tout prix un référendum en Grande-Bretagne.
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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 02:28
MONDE > Europe
21h39 >Merkel propose de convoquer une conférence inter-gouvernementale sans l'accord de la Pologne

Filnews Lci
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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 01:46

 

"Le libéralisme n'est pas une hérésie ordinaire. Il a été très justement appelé par l'abbé Chesnel (Les droits de Dieu et les idées modernes) l'hérésiarchie. C'est l'hérésie propre, personnelle de Satan, puisqu'elle consiste, pour la créature, à usurper à son profit l'indépendance et la souveraineté qui n'appartiennent qu'à Dieu, de toute éternité, et dans l'ordre des temps à Notre Seigneur Jésus-Christ. 

"On voit par là en quoi le libéralisme moderne diffère de tout ce qui l'a précédé en fait de révolte et de péché. C'est le péché lui-même, le dernier terme et le plus haut degré du péché. Le libéralisme appelle "l'homme de péché", il prépare les voies à l'Antéchrist" 

(
Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne, Le Temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910, rééd. Expéditions Pamphiliennes, p.128, note 162).

****************************************************************************************************************************
La Conjuration antichrétienne, la célèbre “Somme” de la contre-révolution enfin rééditée aux Expéditions Pamphiliennes: un ouvrage à placer à côté de celui de Jean Ousset, Pour qu'Il règne; une mine de documents sur le long travail de sape de la judéo-maçonnerie. Le texte des trois tomes a été entièrement recomposé informatiquement et réuni en un seul tome. De plus, un index des noms très utile pour le travail de recherches y a été ajouté. Ingomer.

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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 17:13
MADRID, 22 juin 2007 (AFP) - Les évêques espagnols se mobilisent contre l'instruction civique 

Les évêques espagnols ont dénoncé une nouvelle matière d'instruction civique introduite par le gouvernement socialiste dans l'enseignement pour la prochaine rentrée scolaire. 
Cette matière "implique une atteinte grave au droit inaliénable des parents et de l'école à opter pour l'éducation morale qu'ils souhaitent pour leurs enfants", selon une déclaration de la conférence épiscopale citée vendredi par les médias espagnols. 
Les évêques qui se sont déjà opposés à plusieurs réformes du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero comme le divorce ou le mariage homosexuel, appellent parents d'élèves et centres éducatifs "à employer tous les moyens légitimes pour défendre la liberté de conscience et d'enseignement, qui est en jeu". 
Ce cours d'instruction civique porte notamment sur le respect de la diversité, le rejet du racisme et de l'homophobie, l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que les droits et devoirs du citoyen dans une société démocratique
"L'Etat s'arroge un rôle d'éducateur moral qui n'est pas le propre d'un Etat démocratique de droit", répondent les évêques espagnols. 
Ils estiment en revanche que la nouvelle matière aurait été "acceptable, voire souhaitable", si le gouvernement s'était "limité à expliquer l'ordonnancement constitutionnel et les déclarations universelles des droits humains".

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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 17:06

PARIS, 22 juin 2007 (AFP) - Irak: cri d'alarme de la Conférence des évêques de France
 

"Les nouvelles qui nous parviennent d'Irak, jour après jour, manifestent l'extension de la violence armée avec son cortège de meurtres, de souffrances, de drames humains", écrit le président du CEF, le cardinal Jean-Pierre Ricard, également archevêque de Bordeaux.

"Toute la population est ainsi victime de cette situation dramatique, mais celle des chrétiens l'est tout particulièrement, affirme-t-il, notant qu'"en deux ans la moitié des chrétiens a dû quitter le pays".

Cette communauté, une des plus anciennes du pays, comprenait jadis plus d'un million de personnes: elle ne comptait plus que 700.000 membres en 2006, selon des estimations religieuses locales.

Mardi, deux chrétiens ont été tués à Mossoul (370 km au nord de Bagdad) et mercredi huit autres ont été enlevés dans la même zone, selon l'agence Asianews spécialisée dans les informations religieuses. Un prêtre de l'Eglise chaldéenne (catholique) et trois diacres y avaient aussi été abattus le 3 juin.

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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 15:03

Extrait du n° 6363 de Présent, du Samedi 23 juin 2007 , via le Forum catholique

Décédée brutalement le 28 avril 2007, mon aïeule avait émis le souhait qu’une messe tridentine soit célébrée, à l’occasion de ses obsèques, par mon beau-frère, prêtre de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (ICRSP). En effet, elle avait été fortement impressionnée par la messe traditionnelle célébrée lors des funérailles de mon jeune frère, le 8 janvier 2007 à Vertus. Soucieux de respecter ce désir, je me suis immédiatement adressé au curé de la paroisse de Vertus, le père Mainsant. Celui-ci m’opposa un refus catégorique, arguant dans un premier temps du caractère sectaire dudit Institut, et m’affirmant que les prêtres de l’ICRSP étaient lefebvristes et coupés de Rome. Face à mes dénégations, et après s‘être renseigné, il m’expliqua ensuite qu’il était seul habilité à pouvoir célébrer une messe d’obsèques dans sa paroisse, et qu’au demeurant, il avait été abusé en janvier dernier lors de la cérémonie précédant l’enterrement de mon frère. Il s’agissait d’une messe traditionnelle, célébrée par un prêtre en soutane, extrêmement digne et respectueuse. Le père Mainsant la qualifia de « cirque, cinéma, comédie d’un autre âge avec toutes ses vieilleries » et m’indiqua qu’il était hors de question qu’un tel chantier se reproduise. Comme je me récriais et insistais sur l’importance que revêtaient pour moi les dernières volontés de ma grand-mère, il me rétorqua que c‘était aussi fantaisiste que de vouloir être enterré sous le Mont-Blanc, et se fit un brin moralisateur : « Croyez-vous que votre aïeule serait heureuse de voir la manière dont vous vous comportez ? » Un comble…

Je décidai alors d’en référer à l‘évêque du diocèse de Châlons-en-Champagne, Mgr Louis, certain d‘être entendu et de pouvoir offrir à ma grand-mère la messe de funérailles qu’elle désirait tant.

Celui-ci insista d’abord sur la nécessité de mettre un terme à cette situation de blocage, et de trouver un compromis qui satisfasse à la fois la famille de la défunte, et le curé de la paroisse de Vertus. Monseigneur Louis me fit ensuite la proposition suivante : une messe présidée par le père Mainsant, éventuellement concélébrée par un prêtre de l’ICRSP, un prêche prononcé par ce dernier, et une petite sélection de chants latins.

Après quoi, il adopta une position identique à celle de son curé, en m’expliquant notamment qu’un testament ne règle que le temporel et non le spirituel, et qu’il n‘était absolument pas possible de pouvoir choisir sa messe d’obsèques. Il insista également sur le caractère parfaitement irréalisable des dernières volontés de ma grand-mère, car seul le curé de Vertus était habilité à dire la messe dans son église (à ce propos, il fit une analogie avec le mariage civil, en me disant que le maire de Paris ne pourrait pas célébrer un mariage dans une commune marnaise). Enfin, ayant eu vent de ma volonté d’avertir la presse et de m’enchaîner devant l‘église, il me fit remarquer qu’il n‘était pas de bon ton de vouloir exprimer son incompréhension et sa douleur par de telles manifestations, celles-ci risquant de donner une mauvaise image de la paroisse.

Je fis part de tous ces éléments au prêtre de l’ICRSP désigné par mon aïeule pour l’accompagner à sa dernière demeure. Pour éviter tout conflit et toute récupération, le prêtre de l’ICRSP préféra s’effacer totalement et me promit une messe de requiem à l’intention de ma grand-mère.

Résultat : pas de messe d’obsèques (pas d’Eucharistie), un simulacre de cérémonie (30 minutes), et pas de prêtre au cimetière…
Suite

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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 10:37
Bonne nouvelle, le schisme anglican s'effrite de plus en plus. Une dépêche AFP indique que le Premier ministre britannique s'apprête à annoncer sa conversion au catholicisme.

LONDRES, 22 juin 2007 (AFP) - Tony Blair s'apprête à annoncer sa conversion au catholicisme (presse)

Tony Blair, un anglican pratiquant, devrait annoncer prochainement sa conversion au catholicisme, rapportent plusieurs quotidiens britanniques vendredi, alors que le Premier ministre doit rencontrer le pape Benoît XVI samedi.

Tony Blair "a pris la décision de demander son admission dans l'Eglise" catholique, écrit le Guardian, citant des sources non identifiées à Londres et à Rome.

Le Premier ministre, qui doit quitter ses fonctions le 27 juin, devrait annoncer sa conversion peu après son audience privée au Vatican, précise le Daily Telegraph, qui s'appuie sur des sources ecclésiastiques et des amis de M. Blair.

Selon ce journal, M. Blair s'est préparé à une conversion avec l'aide du père John Walsh, aumônier de la Royal Air Force qui a dit régulièrement la messe à Chequers, au domicile du Premier ministre.

M. Blair assiste depuis des années à des services catholiques, la foi de son épouse et de ses enfants, mais était réticent à se convertir pendant son mandat de Premier ministre à cause des conflits que cela pouvait engendrer avec les prises de positions de son parti sur l'avortement ou les homosexuels, souligne le Daily Telegraph.

Il n'y a jamais eu de Premier ministre catholique en Grande-Bretagne et un tel cas de figure serait également entré en contradiction avec les fonctions du chef de gouvernement britannique qui comprennent la désignation du chef de l'Eglise anglicane, souligne le journal.


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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:09
"Dans les milieux d’idées contre-révolutionnaires, le nom de Bernard Lugan est bien connu pour ses travaux sur l’Afrique. Ses travaux sont parmi les meilleurs sur le sujet, si ce n’est les meilleurs tout court. C’est à juste titre que ce sujet et cet auteur intéressent nos milieux, car l’histoire de l’Afrique française figure parmi les plus belles pages de l’histoire de France. Il est bon de le rappeler à l’heure où la France disparaît dans le mondialisme et perd sa substance et son identité, sur fond de repentance à tout va de la part des autorités civiles ou religieuses.
Cependant, dans un récent entretien accordé à la « Nouvelle Revue d’Histoire » Bernard Lugan condamne la colonisation avec des propos particulièrement vigoureux. Cette position vis-à-vis de la colonisation et les termes avec lesquels elle se trouve exprimée sont très surprenants, et même à peine croyables, de la part de cet auteur (1).

Voici les phrases en question :

- « En Afrique, au nom des principes philanthropiques qu’elle portait la colonisation a brisé l’ordre naturel, cassant le pouvoir des dominants et favorisant l’ascension des anciens dominés. Sur le continent africain où la force et le prestige sont respectés, elle a introduit piété et compassion, abaissant les anciens maîtres… »
- « C’est en effet par dizaine de milliers que nous avons envoyé les meilleurs des nôtres mourir des fièvres sur le continent africain afin d’y soigner les populations, de leur apporter la paix, l’instruction. L’erreur fut colossale car la démentielle surpopulation africaine qui achève de détruire le continent est une conséquence directe de la colonisation ».
- «…Charles Maurras disait qu’une politique se juge à ses résultats ; or ceux de la colonisation sont calamiteux et cela tant pour l’Europe que pour l’Afrique »[2].
 
Remarques préalables.
 
Ce discours semble assez scandaleux, ou en tout cas franchement maladroit. Peut-on affirmer que les Africains ne méritaient pas “piété et compassion” ? Peut-on affirmer qu’il y a opposition entre “piété et compassion” et “force et prestige”? Peut-on affirmer qu’il valait mieux laisser les Africains mourir des fièvres, des guerres tribales, de l’esclavage, et autres tares propres aux sociétés primitives, que Lugan signale si bien dans ses ouvrages, sous prétexte que ces misères auraient évité la surpopulation actuelle ? Autant dire que les Africains (tout au moins les dominés) ne sont pas des hommes !

Ces lignes ne s’accordent pas avec la morale catholique et ni même avec la morale naturelle la plus élémentaire. Monsieur Bernard Lugan, pour signifier la situation catastrophique de l’Afrique, parle de “surpopulation”. Certes l’Afrique n’arrive pas à nourrir sa population actuelle, mais le terme de surpopulation ne paraît pas adapté, à moins de préciser qu’il s’agit d’une conséquence de problèmes que nous étudierons plus loin. Effectivement la densité de population du continent africain est une des moins élevée au monde, alors que ce continent recèle de grandes richesses, et un potentiel agricole de plus en plus mal mis en valeur. Il est maladroit de relayer sans précisions un des thèmes majeurs de la manipulation actuelle : la pseudo surpopulation de la planète.[3]

La vérité c’est que le continent africain est extrêmement mal géré sans quoi il pourrait accueillir une population plus importante. Dans le Sahara il existe des ruines de villes romaines dont l’analyse révèle, par exemple, des thermes chauffés. Nourrir une ville et chauffer des thermes, cela demande de la nourriture et du bois que le Sahara a produit dans l’Antiquité[4].

Au temps de Saint Augustin il y avait 300 évêchés en Afrique du Nord. Autre exemple révélateur: certaines zones de l’Algérie ont été remises en culture grâce aux efforts de la colonisation après des siècles d’abandon, mais, depuis la décolonisation leur rendement a été divisé par cinq ![5]
 
La colonisation, un échec ?
 
On ne peut à première vue que s’incliner, les colonies ne forment plus le grand empire français, et mis à part le Maroc, elles ont donné naissance à des pays, des sociétés bien malades aujourd’hui.
Mais cette première vue doit être complétée.

Monsieur Lugan cite Charles Maurras pour résumer sa pensée: 
“ …une politique se juge à ses résultats…”. Une autre phrase du même auteur “ la démocratie c’est la mort ” devrait l’inciter à préciser son jugement. La sévérité de Monsieur Lugan se justifie, mais il faut mettre démocratisation à la place de colonisation. Effectivement, pour les politiques qui ont présidé l’oeuvre coloniale, ces deux mots étaient synonymes, et bien loin de poursuivre l’effort initial de Charles X, ils n’ont eu de cesse de démocratiser les colonies.

Si aujourd’hui l’Afrique périt c’est l’aboutissement, le fruit naturel de la démocratie : la mort.[6]

Voici quelques pensées révélatrices à ce sujet. Elles émanent d’éminents révolutionnaires et laïques :

- de Léon Hugonnet radical de 1880, acolyte de Jules Ferry “ la grandeur de la France est indispensable au progrès de l’humanité.
C’est pourquoi j’approuve une politique qui unira sous le drapeau français cent millions dedéfenseurs de la république ”.
- de Albert Bouyet au nom de la ligue des droits de l’homme “ Faire connaître aux peuples les droits de l’homme, ce n’est pas une besogne d’impérialisme, c’est une tache de fraternité ”.
- de Jules Ferry “ C’était un devoir supérieur de civilisation qui légitimait le droit d’aller chez les barbares (sic)” “ La race supérieure (sic) ne conquiert pas pour le plaisir, dans le désir d’exploiter le faible, mais bien de le civiliser et de l’élever jusqu’à elle ”.
- de Léon Blum “ Le droit et même le devoir des races supérieures (sic) est d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture.

Dans la bouche de Jules Ferry et de Léon Blum inutile de traduire ce que ces mots veulent réellement dire.[7]

Philippe Conrad résume “ la mission civilisatrice de la France est mise en avant avec une référence très claire au langage des lumières. La France se plaçait ainsi dans l’héritage de 1789[8]

Ainsi la colossale énergie que la France a dépensée pour ces colonies, les milliers de sacrifices que les français ont consentis pour notre empire, tout cela était vain ou condamné à périr à plus ou moins long terme, car, par-dessus ces bonnes intentions, ces éminents sacrifices, ces remarquables capacités, il y avait la volonté de répandre la démocratie, les “Lumières” de 1789, mais, Maurras le dit : ces lumières-là produisent la mort, “ la démocratie c’est la mort ”.
 
L’évangélisation, un échec ?
 
Bernard Lugan dit également : “ J’ai longtemps hésité à écrire que l’évangélisation porte sa part dans la destruction mentale des africains. Si du moins, elle avait permis de leur apporter la paix… Mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Ce sont en effet les pays les plus christianisés qui ont connu ou qui connaissent les pires massacres[9]

Le constat de Bernard Lugan est à première vue exact. Mais là encore c’est la révolution qui fut à l’oeuvre. De même qu’il ne faut pas confondre colonisation avec démocratisation, il ne faut pas confondre évangélisation avec modernisation.

Nous avons vu d’une part l’opposition qui s’est instaurée dès la monarchie de juillet entre le gouvernement et l’Eglise pour ce qui concerne l’évangélisation. Dans ces conditions, celle-ci ne pouvait pas être pleinement efficace. Il faut imaginer la difficulté d’un missionnaire européen pour convertir des africains, alors que les autorités administratives françaises manifestent une franche opposition pour la religion catholique, alors que bien des militaires et des hommes d’affaires français se comportent en opposition avec la morale catholique, et que ce comportement bien loin de leur valoir des sanctions leur vaut les faveurs de gouvernements sous perfusion permanente de la Franc-Maçonnerie.

D’autre part il est impossible de nier que, dès le 19ème siècle, bien des clercs intervenant en mission furent des libéraux, qui s’empressèrent de libérer les “dominés des dominants”, qui véhiculèrent plus les idées de la démocratie que celle de l’Evangile, et ceci avec d’autant plus de facilité qu’il s’agissait de populations sans grande culture, et que bien des clercs libéraux n’ont pas hésité à mettre toute leur autorité spirituelle pour influencer outre mesure la politique des pays en question[10].

Durant la deuxième moitié du vingtième siècle, le problème s’accentue terriblement. Le modernisme triomphant, il ne devient même plus possible de parler d’évangélisation, au sens où l’on emploie ce terme lorsque l’on parle de l’évangélisation de la Gaule, par St Hilaire, St Martin … ou de l’Irlande par St Patrick, ou des Indiens par les Jésuites. Non, cela fait rêver, mais cela n’est plus la même chose. La religion proposée par nombre de clercs est, bien souvent, une religion qui prend, sur bien des points, le contre-pied de la foi catholique, et a bien du mal, parfois, à cacher un zèle certain à poursuivre l’oeuvre destructrice des libéraux du 19ème siècle.

Les ruines accumulées dans les pays de tradition catholique ne laissent-elles pas présager une impuissance à “évangéliser” les pays païens ?

Un certain clergé ne déconseille-t-il pas, par ailleurs, de se convertir ? Pourquoi se convertir, en effet, si toutes les religions se valent ?

N’y a-t-il pas autre chose à apporter aux catéchumènes que la liberté, l’égalité et la fraternité ?

Qui avouera la responsabilité du clergé dans le génocide rwandais ?

Qui dira le soutien odieux apporté par des évêques et des monastères de France ou d’Algérie au FLN?[11]
Faut-il s’étonner, dans ces conditions, que les résultats soient catastrophiques si les missionnaires n’apportent plus l’Evangile, mais la démocratie ?
Car, “ la démocratie c’est la mort ”.

Aussi, il semble impropre de dire, sans plus de précision, que l’évangélisation est en partie responsable de la destruction mentale des africains. Il faut d’une part rattacher ce problème au problème du catholicisme libéral qui affecte l’Eglise depuis deux siècles, et signaler que, depuis au moins, il ne s’agit bien souvent plus d’évangélisation mais de “modernisation” des esprits.

On ne peut pas dire non plus qu’il y a incompatibilité psychologique ou organique entre une religion et une civilisation qui ne seraient valables que dans les pays où elles se sont développées, et non en Afrique, par exemple. Effectivement l’histoire nous apporte bien des exemples qui prouvent que la religion catholique s’est parfaitement adaptée à des populations très différentes et hors d’Europe, justifiant sa qualité d’universelle.

L’histoire nous apprend également que par la colonisation, un pays civilisé peut très bien apporter et adapter cette civilisation dans des pays plus primitifs, comme ce fut le cas pour la colonisation de la Gaule par les Romains, ou de l’Amérique du Nord par les Français.

En conclusion il semble que Monsieur Lugan ait raison de parler de catastrophe, mais au lieu de colonisation il faut employer le mot de démocratisation, et au lieu d’évangélisation il faut employer le mot de “modernisation”.

Il ne faut pas s’attrister longuement sur le passé, mais, si la colonisation et l’évangélisation avaient été conduites et aidées par Charles X et ses successeurs légitimes, elles ne seraient pas tombées dans les travers qui ont ruiné ses efforts."

(Source: La Gazette Royale, Fichier PDF, octobre - novembre - décembre 206, n° 109, p. 15- 17).

[1] Notons bien que si Bernard Lugan s’oppose à la colonisation ce n’est pas du tout pour les mêmes raisons que celles qu’avancent les médias et Mr Boutéflika. Ceux-ci font croire aux jeunes français que la métropole s’enrichissait au détriment de ses colonies. Or, comme le prouve abondamment Bernard Lugan, ce sont plutôt les colonies qui se sont enrichies au dépend de la métropole.
 
[2] Ces citations sont extraites de la N.R.H., N°21, page 11 et suivantes. Du fait de la qualité de plusieurs de ses collaborateurs cette revue publie des articles tout à fait intéressants. Cependant il faut être très prudent car plusieurs de ces collaborateurs, pratiquent un anticatholicisme militant, d’autant plus dangereux qu’il n’apparaît pas souvent clairement.
 
[3] Il faut lire à ce sujet le livre de Pascal Bernardin « L’empire écologique, manipulation planétaire. »
 
[4] Dominique Soltner “Les bases de la production végétale” tome II page 191. éditions Sciences et Techniques Agricoles, Angers, 1995.
 
[5] Amicale des anciens élèves des écoles d’agriculture d’Algérie, ‘L’oeuvre agricole française en Algérie 1830-1962’, éditions de l’Atlanthrope, Versailles, 1990. Selon ces auteurs, qui savent de quoi ils parlent, « En 1957 le rendement moyen de l’Algérie, toute céréales confondues, était de 11,9 quintaux à l’hectare, en culture européenne et de 4,9 quintaux à l’hectare chez les fellah. Pour la période de 1969 à 1971…le rendement…était de 1,6 quintal à l’hectare. »
 
[6] Il est certain que Charles X et le maréchal de Bourmont ne concevait leur entreprise colonisatrice sans la doubler d’une évangélisation. Cf. à ce sujet le livre d’Yves Griffon “Charles X roi méconnu” éditions Rémi Perrin, Paris 1999. Le gouvernement de Juillet 1830 a aussitôt annulé les bonnes dispositions prises par Charles X. Ce sont de tels faits qui ont fait dire au marquis de Roux, historien de la Restauration, la phrase suivante « La Restauration a été le dernier gouvernement français qui ait compté parmi ses devoirs d’état l’appui à donner à l’Eglise pour le bien des âmes. » in “La Restauration”, p 439, Arthème Fayard, Paris, 1930. Ceux des historiens catholiques qui ne cessent de critiquer les rois de France pour leurs fautes devraient en prendre acte.
 
[7] Ces quelques citations sont extraites de la N.R.H., N° 22, pages 40 et suivantes.
 
[8] Philippe Conrad. N.R.H. N°22, page 39.
 
[9] N.R.H., N°21.
 
[10] Cf. à ce sujet le livre de Bernard Lugan sur l’Eglise catholique et le Rwanda.
 
[11] Un membre de l’UCLF a cessé toute pratique religieuse au cours de la guerre d’Algérie le jour ou il s’est aperçu que le monastère où il allait à la messe tous les dimanches en Algérie servait de cache d’armes au FLN. Il est revenu à la pratique religieuse par le biais de la tradition et de Monseigneur Lefebvre.
Plusieurs des collaborateurs de la N.R.H., dont les idées anticatholiques ont été signalées plus haut, sont d’anciens militaires de la guerre d’Algérie, ces faits n’ont pas du les aider à garder la foi, il ne faut pas l’oublier.
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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 10:19
Novopress.info rapporte le mot pertinent de J. P. Chauvin, un royaliste orléaniste qui tient un blog de la même tendance (donc à lire avec les précautions nécessaires pour les autres articles), au sujet du bac: 

"- La notation doit prendre en compte prioritairement les aspects positifs de la copie et non être le résultat de la recension des manques. »

"[I]l ne faut pas que les notes d’histoire puissent « désespérer l’inspection, les élèves et leurs parents » et entraîner l’échec de quelques candidats ou baisser leur moyenne, ce qui nous a été confirmé par la venue, dans notre jury, d’un Inspecteur (un IPR, selon la formulation administrative de l’éducation nationale) qui nous a bien précisé notre rôle et nous a rappelé implicitement, en résumé, que le bac ne devait pas avoir de caractère sélectif en tant que tel… Le bac, nouveau « droit de l’homme »…

Dans ces conditions, je pose la question : dans ces conditions particulières, à quoi sert le bac ?" (Suite)

La vérité est que l'école de la "république" est devenue en toute logique l'école du nivellement égalitaire, l'école de l'anarchie, de la lâcheté et de la déresponsabilité, démocrate...

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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 15:48

Via breizh.info

Metapedia est une encyclopédie électronique qui traite de la culture, de l’art, de la science, de la philosophie et de la politique.

Le mot ‘Metapedia’ est issu de deux concepts du grec classique : ‘meta’ qui signifie à l’’extérieur’ ou ‘au delà’; et ‘enkyklios paideia’ dont le sens est ‘encyclopédie’. Cette dénomination a donc un double sens symbolique :

Metapedia met l’accent sur des sujets qui ne sont pas habituellement traités — c’est-à-dire qui restent à l’extérieur — des encyclopédies classiques. Metapedia a un but métapolitique : influer sur les débats politiques et philosophiques, et sur la manière dont sont présentés la culture et l’histoire. Le projet est encore dans sa phase de lancement, mais les entrées de l’encyclopédie augmentent en nombre chaque jour et vous êtes cordialement invité à contribuer à la montée en puissance de ce projet unique.

Cette encyclopédie rédigée communautairement se veut une réponse “LIBRE”, à un wikipedia de plus en plus gangrené par le politiquement correct et la police de la pensée.

Tout le monde peut y contribuer dans le respect des sensibilités politiques de chacun (et dans le respect de la loi !).

A vos claviers…”

http://fr.metapedia .org/wiki/ Accueil 

Ayant moi-même constaté la censure acharnée que réalise le site Wikipedia (article sur Paul Watrin systématiquement effacé, avant d'être finalement accepté..., ce qui décourage le contributeur non politiquement correct...), j'encourage chacun à contribuer au projet du Metapedia l'encyclopédie alternative en ligne.

Ingomer

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