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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 12:10
Puisqu’il y a une bonne nouvelle, ne boudons pas notre plaisir.

Le 1er février a été signée une convention, entre le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, et l’abbé Philippe Laguérie, supérieur général de l’Institut du Bon Pasteur (érigé par le pape Benoît XVI le 8 septembre dernier), établissant à Bordeaux une « paroisse personnelle » ad experimentum (pour cinq ans dans un premier temps) destinée aux fidèles désirant « célébrer la liturgie selon les livres en vigueur en 1962 », la « charge pastorale » de cette paroisse étant confiée à l’Institut du Bon Pasteur en l’église Saint-Eloi. L’abbé Philippe Laguérie est nommé curé, et l’abbé Christophe Héry prêtre coopérateur.

Sur le site Eglise catholique en Gironde, Mgr Ricard explique longuement l’érection de cette paroisse. Il écrit notamment ces propos qui ne peuvent qu’aller droit au cœur de tout catholique :

« La signature de cette convention n’est pas un pur acte administratif ni une décision prise à contrecœur. Elle est l’expression d’une volonté d’accueil et de communion dans le diocèse de Bordeaux de ces prêtres et de ces fidèles qui ont souhaité retrouver la pleine communion avec le Siège de Rome. Il faut nous rappeler que nous sommes de la même famille, tous appelés par grâce à prendre place comme des pauvres à la table du Seigneur. Lors de la célébration de l’Eucharistie, j’adresse souvent au Père cette prière : « Humblement, nous te demandons qu’en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps. » Personne n’est propriétaire de l’Eglise. Dans une réconciliation selon l’Evangile, il n’y a ni vainqueur ni vaincu, ni concession ni condition, il y a communion fraternelle, c’est-à-dire accueil de l’amour du Christ, tout en tous. »

Le cardinal Ricard et l’abbé Laguérie ont publié un communiqué commun, qui dit ceci :

« Cette étape est le signe d’une ferme volonté de travailler à l’unité et de chercher les chemins d’une réconciliation après le temps des polémiques. Cet accord donne un cadre pour une connaissance mutuelle et un dialogue constructif. Le respect mutuel permettra un débat serein sur la réception du Concile Vatican II, en fidélité au Magistère, et sur les enjeux d’une évangélisation aujourd’hui.

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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 10:43
 PARIS. Le 10 février, à 11 heures, à l’initiative du Cercle franco-hispanique (4 bis, rue Caillaux, 75013 Paris), réunion au cimetière de Saint-Germain-de-Charonne, place Saint-Blaise, 75020 Paris, pour le 62e anniversaire de l’exécution de Robert Brasillach.
 
L'écrivain Robert Brasillach fut fusillé à la dite "Libération" pour "collaboration".
 
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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 19:06

Après avoir vu que la révolution français avait chassé l'ancienne aristocratie terrienne, traditionnelle par une autre, qu'à la place de l'ancienne aristocrartie terrienne, nous avons la ploutocratie, bourgeoisie d'affaires, il faut encore indiquer que la République dite "française", c'est aussi une Eglise qui en chasse une autre. A la place de "la France est catholique et monarchique", on a "la France est républicaine et laïque".

"En 1875, "le nouveau régime qui s'installait en France, sous le nom de IIIe République, commença par chasser l'Eglise de l'Etat. L'affaire fut dominée par la question de l'Enseignement. Il n'y a pas de Liberté de penser à l'école, il n'y a et ne peut y avoir autre chose qu'imprégnation de pensée. Une église en chasse une autre. La Franc-Maçonnerie domine la Sorbonne, occupe l'Etat" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 197).

Avant de passer devant les chambres, les lois passent dans les loges. D'où la nécessité, évoquée par de plus en plus de personnes, de "SEPARER la franc-maçonnerie de l'Etat".

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 19:02

Sophocle dans Antigone parle de l'état de droit, du droit naturel en mettant en scène Créon, la dictateur, le tyran qu'il opposé à Thésée, le Roi qui gouverne non en fonction de ses caprices mais de la loi morale. L'Homme est Un : profane ET sacré, tenter de séparer ce qui est inséparable procède d'une profonde méconnaissance de la nature humaine dangereuse pour l'équilibre de l'Homme et de la civilisation qu'il a bâtie.

La droite c'est la croyance en l’existence d’un ordre supérieur voulu par le Créateur. Cette croyance et le respect du droit naturel est ce qui différencie vraiment la droite (authentique) de la gauche. Là se trouve la vraie frontière. C’est au nom de cet ordre que par exemple des hommes de droite s’opposent à l’avortement, au pacs, au "mariage" des sodomites, etc. Et c’est en cela qu’ils sont qualifiés de « paumés de la modernité » par des individus comme Jean-Claude Kaufmann. En vérité, ce ne sont pas des "paumés", mais des citoyens lucides qui — même de manière inconsciente — n’ont pas oublié la sagesse antique.

C'est donc par rapport à l'Ordre naturel (voulu par le Créateur) que les deux notions peuvent se définir. L'homme de droite (au sens authentique) est celui qui reconnaît l'existence d'un Orde naturel dont il lui importe de découvrir les lois pour conformer son comportement politique aux nécessités qui lui sont imposées par sa nature.

"L'homme de droite, a dit le professeur de Corte, est l'homme qui accepte la condition humaine."

En face de l'attitude de la droite authentique, cherchant, par la méthode de l'empirisme organisateur, à découvrir les lois qui régissent la société, nous trouvons la gauche qui oppose à cette conception la volonté humaine, comme si celle-ci pouvait plier à son gré les lois naturelles (dogmes révolutionnaires de la Liberté et de l'Egalité érigées en absolu).

La querelle droite-gauche" n'est pas une dispute sur le plus ou moins d'autorité. ... Il s'agit de savoir si l'homme peut fabriquer des lois selon son désir ou s'il n'a d'autre liberté que de découvrir la Constitution naturelle qui lui convient et lui convient seule.

En acceptant sa condition humaine, l'homme de droite reconnaît ses limites. Il fait acte d'humilité chrétienne. Au contraire, l'homme de gauche (en érigeant la Liberté et l'Egalité en absolu) qui croit pouvoir façonner la constitution de la société en obéissant à sa seule raison déifie cette raison et se déifié lui-même. la pensée de gauche succombe à l'orgueil humain. Il lui a bien fallu déclarer que l'homme était naturellement bon. ... L'homme de gauche est donc amené à nier le péché originel et les servitudes qu'il impose à la société. Observation essentielle que les esprits attentifs avaient déjà faite devant le déroulement de la Révolution "française" Joseph de Maistre avait parlé du "caractère satanique" qui la distinguait, disait-il, "de tout ce qu'on a vu et peut-être de tout ce qu'on verra".

(Source : Jacques Ploncard d'Assac, Critique nationaliste, La Librairie Française, Paris, p.8-10).

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 14:58

Vox Galliae

Selon le Baromètre politique français (2006-2007) réalisé par l'Ifop pour le ministère de l'Intérieur et le Cevipof (Sciences Po) en vue des élections de 2007, les français témoignant d'un certain réalisme en rupture totale du discours des élites.

Cette imposante étude, menée auprès de 5.240 personnes, s'attache à décrire l'état d'esprit des Français et leurs attentes à quelques semaines de l'élection présidentielle. Les résultats de la 3e vague de ce baromètre ont été rendus publics samedi, après celles du printemps et de l'automne 2006.

On y apprend que 63% des Français ne font confiance ni à la droite ni à la gauche pour redresser le pays.

53% des français ne se font guère d'illusion par rapport aux résultats des élections et ne pensent pas que cela "améliorera" la situation du pays. Si 19% disent faire confiance à la gauche pour gouverner le pays et 17% à la droite, ils sont surtout 63% à n'avoir confiance ni dans l'une ni dans l'autre. Il est vrai que depuis 40 ans que la gauche et la droite se partagent le pouvoir, la situation n'a jamais cessé de se dégrader.

65% des français se disent ainsi pessimistes quant à l'évolution de la situation économique dans les six prochains mois,

De même, la perception d'un chômage en hausse continue de progresser : ils sont ainsi 39% à l'affirmer contre 30% à l'automne. 31% le voient stable (+1) et 29% (-10) seulement en diminution. Une évolution qui montre bien la rupture du peuple et des élites. Le vécu du peuple pouvait-il longtemps être trompé par les manipulations statistiques du gouvernement qui prétend à la baisse du chômage quand en vérité l'ANPE procède à des radiations massives pour truquer les chiffres.

Concernant l'insécurité, à aussi les manipulations statistiques se heurtent au vécu des français, dont 53% la considèrent en hausse contre 45% à l'automne. Elle est restée stable pour 38% (-4) et a diminué pour seulement 9% (sans doute résidents de Neuilly où pour un vol de scooter on procède à des analyse ADN).

Concernant enfin l'immigration, 61% considèrent que les difficultés à s'intégrer viennent "avant tout des personnes d'origine étrangère qui ne s'en donnent pas les moyens" , loin là aussi des discours officiels sur les soi-disant "discriminations" que subiraient les uns ou les autres, en vérité repliés sur des attitudes communautaristes qui ne peuvent que les conduire qu'à s'exclure d'eux mêmes du reste de la société...

Il est amusant de constater que le Nouvel Observateur, adepte de la méthode Coué, préfère noter dans cette enquête un regain d'intérêt pour la politique...

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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 22:21

Le constitutionnaliste Maurice Duverger, stratège progressiste, dans son Introduction à la politique (Paris 1964) claquemure la droite dans un vocable qui lui est encore attaché et qui permet de la discréditer face aux "progressistes" (de gauche évidemment). "Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, écrit-il, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l'ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer. Les premiers constituent "la droite" les seconds "la gauche", au sens le plus général des termes...." Rien n'est plus arbitraire comme classification. Quand la droite authentique dénonce la démo-ploutocratie, elle porte au système de la Fortune anonyme et vagabonde un coup décisif, parce qu'il vise le milieu même où se développe le règne de l'Argent. L'ordre social démo-ploutcratique s'est toujours allié, finalement, avec l'autre matérialisme : le marxisme, et il le fait encore aujourd'hui (pour conserver le pouvoir). Voilà un exemple de la tactique "progressiste" consistant à donner à la droite une image inexacte contre laquelle on déchaîne l'hostilité de l'opinion" (Jacques Ploncard d'Assac, Critique nationaliste, La Librairie Française, Paris, p. 24).

Aujourd'hui, on pourrait dire que les "progressistes" authentiques ne sont ni à "gauche" ni à "droite" (droite libérale d'affaires) qui toutes les deux ont intérêt au contraire à conserver telles quelles les institutions politiques. Les progressistes sont ceux qui veulent changer le système en place, jusque dans le régime politique pour restaurer le régime traditionnel et naturel de la France qui a fait ses preuves pendant quatorze siècles. Les "progressistes", sont les royalistes et les catholiques traditionalistes (défendant par exemple la culture de vie contre la culture de mort en place), les conservateurs sont la fausse droite et la gauche, qui depuis 1789 ont toujours collaboré ensemble pour empêcher tout retour au pouvoir des catholiques, royalistes et traditionalistes.

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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 14:53
Réchauffement climatique?

Une774"L'intox!" répond fermement "Monde et Vie" alors que la France vit aujourd'hui au rythme des provocations de Greenpeace qui s'en prend au patrimoine de Paris et des rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, qui désigne l'homme responsable de ce fléau...
On ne peut aborder cette journée sans citer cet appel à la Révolution du Président Chirac :

"Face à l'urgence, le temps n'est plus aux demi-mesures: le temps est à la révolution".

 

03/02/2007 14:23

PARIS (AFP) - Environnement: "appel de Paris" pour une véritable organisation onusienne

Plus d'une quarantaine de pays ont appelé samedi à Paris, à l'initiative de Jacques Chirac, à la création d'une Organisation des Nations unies pour l'environnement afin de donner une impulsion politique mondiale à la lutte contre les dérèglements climatiques.

Cet appel intervient au lendemain de la publication du rapport des experts de l'ONU, qui ont lancé un avertissement sans précédent sur l'ampleur du changement climatique en insistant sur la responsabilité humaine dans le réchauffement de la planète.

"Nous tous ici présents, Citoyens de la Terre, nous appuyons les efforts des Nations qui se mobilisent, dans un esprit de souveraineté partagée, pour renforcer la gouvernance internationale de l'environnement", a dit le président français, qui a lu cet appel à l'issue d'une conférence internationale de deux jours.

"Nous appelons à transformer le Programme des Nations Unies pour l'environnement en une véritable Organisation internationale à composante universelle à l'image de l'Organisation mondiale de la santé", a-t-il ajouté.

En prenant la tête de ce nouveau combat, à moins de trois mois de la fin de son mandat, Jacques Chirac a cherché à conforter son image d'avocat d'une planète en péril - après son fameux cri d'alarme sur "la maison brûle" à Johannesburg en 2002 - et de rare leader mondial activement engagé dans cette croisade écologiste.

Dans un message lu à la conférence, l'ancien vice-président américain Al Gore a encouragé les participants. "Votre travail ici devrait être un début et pas une fin", a dit l'auteur du film "Une vérité qui dérange".

"Nous appelons tous les Etats sans exception à rejoindre ce combat. C'est notre responsabilité à tous. Il en va, c'est vrai, de l'avenir de l'humanité", a lancé Jacques Chirac.

... Mais beaucoup, y compris parmi les Européens, s'interrogent sur la nécessité de créer une nouvelle organisation, alors que l'ONU dispose déjà du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), créé en 1972.

La France plaide pour apporter plus de cohérence et de visibilité à l'action de l'ONU, partagée aujourd'hui en dix-huit organisations différentes qui manquent de moyens et n'ont pas de stratégie commune.

Et surtout, selon l'ancien Premier ministre Alain Juppé, "il faut inventer un nouveau type d'organisation, moins bureaucratique, plus transparente, plus ouverte" sur les entreprises et la société civile, et doté de moyens accrûs.

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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 11:29

Dans un article "Ethiquement correct : les mots pour le dire", Pierre-Olivier Arduin, responsable de la Commission Bioéthique et Vie humaine pour le diocèse de Fréjus-Toulon, met en garde contre ce qu'il appelle le novlangue. Le novlangue a pour but est de réduire le domaine de la pensée en appauvrissant les concepts et en manipulant les idées. La culture de mort est de fait le vecteur de nouveaux mots, d’un discours obligé et conformiste, qui camouflent des pratiques et des ordres implacables, dans l’espoir que ce qui n’est pas nommé ne sera pas défendu et cessera rapidement d’exister. Ce nominalisme idéologique établit un nouveau lexique se substituant à la réalité pour mieux l’asservir. Ce nouveau code moral qui prend sa source dans des sociétés qui se proclament libres et tolérantes, sécrétera des lois qui condamneront les propos inconvenants : délit d’entrave à l’IVG, discrimination homophobe,… l’Église nous invite – c’est bien tout l’objet du Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques qu’elle a fait publier il y a quelque temps – à ne pas nous soumettre à cette discipline de parole et à proclamer avec courage la vérité. Une vigilance de tous les instants s’impose en effet pour scruter et ausculter ce langage conventionnel et convenu afin de dévoiler les intérêts obscurs auxquels il collabore. Le Salon Beige dresse une liste de cette novlangue se rapportant à l'éthiquement correct : 

 - le clonage embryonnaire deviendrait une transposition nucléaire, voire un transfert nucléaire somatique,

 - l’embryon cloné -dont les scientifiques doutent de l'humanité, serait appelé artefact, unité embryoïde voire blastocystes de transfert nucléaire,

- ainsi l’interruption volontaire de grossesse a remplacé l'avortement – on interrompt la vie d’un enfant comme si elle pouvait reprendre un peu plus tard,

- mourir dans la dignité désigne l’euthanasie (les Hollandais préférent interruption volontaire de la vie),

- la pilule du lendemain masque un avortement chimique,

- le préembryon ou amas cellulaire préimplantatoire qualifie le jeune être humain pour le donner plus facilement à la science,

- les diagnostics prénatal et préimplantatoire occultent des pratiques eugénistes massives,

- la transposition nucléaire n’est bien que l’autre nom du clonage,

- la réduction embryonnaire n’est ni plus ni moins que l’élimination d’un jumeau dans le sein de sa mère suite à une procréation artificielle,

- la santé reproductive est le cheval de bataille des agences internationales onusiennes pour diffuser l’avortement au cœur des pays en voie de développement jugés trop féconds.

 

Le novlangue est ce que déjà au XIXe siècle, les maîtres contrerévolutionnaires dénonçaient, cette inversion du langage, que les révolutionnaires (aujourd'hui la "culture de mort"), pratiquent, il s'agit pour le catholique de réflechir sur le sens nouveau donné par les révolutionnaires à certains mots et d'appliquer le sens catholique, traditionnel, pour restituer la vérité.

"Ce qu'il y a de plus funeste pour les peuples, après la Révolution, écrit Blanc de Saint-Bonnet, c'est la langue qu'elle a créée. Ce qu'il y a de plus redoutable après les révolutionnaires, ce sont les hommes qui emploient cette langue dont les mots sont autant de semences pour la Révolution... Ne jetons plus aux foules des termes dont on ne leur explique point le sens théologique et vrai. Ils ne cessent d'engendrer les idées qui tiennent les masses en ébullition et les arrachent au devoir de la vie" (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, 1873, p. 281-284, ouvrage honoré d'un Bref personnel de Pie IX, cité in Jean Ousset, ibid.,, p. 155).

 La perversion des mots et des idées, n'est-ce pas encore le péril entrevu par saint Grégoire-le-Grand, quand, dans son "Commentaire du Livre de Job", il parle de ces chrétiens qui, vers la fin des temps, "obéissant à une fausse politique, seraient lâches et timides dans la défense de la vérité, et, par une coupable tolérance, se tairaient devant les violations des lois divines et humaines. Ils prêcheront la sagesse et la politique mondaine, et ils pervertiront, par leurs sophismes et leur faconde, l'esprit des simples" (Jean ousset, Pour qu'Il règne, DMM, Niort 1998, p. 297).

 Tous les maîtres chrétiens qui ont traité du discernement des esprits (Exercices spirituels de Saint-Ignace de Loyola, donnés par la Très Sainte Vierge) se sont plus à désigner comme piège très ordinaire de l'ennemi infernal, le style fumeux, l'ambiguïté, les expressions vagues, doubles, le flou, le mal défini et le ténébreux dans la rédaction et la pensée... Il faut rendre aux mots leur vraie signification"... "Manque de clarté, de logique et de vérité", et, par là-même, "ne relevant pas du génie catholique et français", voilà ce que, dès le premier paragraphe de sa lettre, Pie X reprochera au "Sillon".

 

 

- Subversion du langage : Un poème d'Armand Robin qui explique le programme des deux derniers siècles

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 17:50
1789 : Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie
"Votre confusion présente, a atteint telle une paralysie, les sources mêmes de la vie. Tous ceux qui parmi vous étaient faits pour obéir à l'honneur ont été déchus et humiliés... Mais cette génération de la noblesse sera bientôt éteinte. Celle qui doit la suivre ne pourra plus être distinguée des charlatans et des bouffons, des agioteurs, des usuriers et des Juifs qui seront toujours ses compagnons et parfois même ses maîtres.Croyez-m'en, Monsieur, ceux qui prétendent niveler n'instaurent jamais l'égalité. Dans toutes les sociétés composées de différentes classes de citoyens, il faut qu'il y en ait une qui tienne le premier rang. C'est pourquoi les niveleurs ne font que changer et que pervertir l'ordre naturel des choses" (Edmund Burke en 1790 dans ses Réflexions sur la Révolution de France, Pluriel Histoire, paris 2004, p. 62).
 
"A l'ancienne aristocratie se substitue l'aristocratie des riches. C'est une chose qui n'a pas été assez vue. On a dit : la Révolution de 1789 a donné le pouvoir à la bourgeoisie. C'est vrai, mais dans la bourgeoisie elle l'a donné à l'Argent" (Jacques Ploncard d'Assac, Les jeunes ont droit à la vérité, Société de philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 105).
 
C'est cette situation que Stendhal décrit parfaitement lorsqu'il fait parler M. Leuwen, le banquier : "... depuis Juillet, la bourgeoisie a remplacé le faubourg Saint Germain, et la Banque est la noblesse de la classe bourgeoise... Le ministère ne peut pas défaire la Bourse, et la Bourse peut défaire un Ministère." Et M. Leuwen explique que ce régime coûtera cher, parce qu'il faut donner des places à tout l'état-major de la bourgeoisie: "Il y a là six mille bavards qui feront de l'éloquence contre vous si vous ne leur fermez la bouche avec une place à six mille francs" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid. p. 147).
 
"Étrange conclusion: la Révolution, faite au nom de l'égalité, a enrichi les riches et appauvri les pauvres... C'est un résultat qu'on retrouvera sur d'autres terrains... (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 173-174).
 
"Une nouvelle bourgeoisie se substitue à celle de l'Ancien Régime: acquéreurs de biens nationaux, fournisseurs aux armées, nouveaux fonctionnaires, généraux, hommes de loi, etc." (Pierre Gaxotte, La Révolution française, Nouvelle édition établie par Jean Tulard, Éditions Complexe, Bruxelles 1988, p. 430). 

La Révolution instaure l'aristocratie des riches. "La Révolution aboutit dans sa première phase à la mise en place du système électoral censitaire élaboré par l'Assemblée nationale constituante: la possibilité de voter comme d'être élu dépendait du niveau d'impôt acquitté, et donc des biens possédés." (Manex Goyhenetche, Histoire Générale du Pays Basque, La Révolution de 1789, tome IV,  Elkar, Donostia 2002, p. 39). "Le suffrage censitaire consacra... l'inégalité politique fondée sur la fortune" (M. Goyhenetche, ibid., p. 39). Dans une seconde phase, que nous traitons dans un autre article, la Révolution bourgeoise instaure le "suffrage universel" qui donne aux masses l'
illusion de la liberté de choix et d'opinion, cependant que les vrais décideurs se situent à un niveau bien supérieur. Dans son Histoire générale du Pays basque, pour décrire cette prise du pouvoir par la bourgeoisie d'affaires, Manex Goyhenetche, fournit l'exemple des villes de Saint-Jean-De-Luz et de Bayonne: "Imprégnés des 'Lumières', épris de liberté et de libéralisme, conformément aux intérêts financiers et commerciaux, les bourgeois de Saint-Jean-De-Luz et de Bayonne participaient dans les années 1788-1789 au vaste mouvement.... Ils furent parmi les principaux bénéficiaires de la Révolution qui incarnait l'émergence du nouveau système de pouvoir" (M. Goyhenetche, ibid., p. 46). [L]e monde des marchands, des négociants... furent des hommes avisés, partisans du progrès des Lumières.... que l'on retrouve aux postes de commandes en 1789, puis sous le Directoire pour ceux qui échappèrent à la guillotine" (M. Goyhenetche, ibid., p. 47).  Les charlatans, bouffons, agioteurs et usuriers d'Edmund Burke. Ce groupe social se pérennise au pouvoir par le biais des sociétés secrètes qui contrôlent les grandes compagnies et groupes bancaires qui financent les grands partis libéraux et socialistes.
 
"La Révolution française fut, avant tout, une Révolution économique"... L'aboutissement "d'une lutte entre deux formes du capital, le capital immobilier et le capital mobilier, le capital foncier et le capital industriel et agioteur. Avec la suprématie de la noblesse disparut la suprématie du capital foncier, et la suprématie de la bourgeoisie amena la suprématie du capital industriel et agioteur" (Bernard Lazare, L'antisémitisme, son histoire et ses causes, 1894, rééd. Documents et Témoignages, Vienne 1969, p. 115). "Dans la lutte qu'elle avait entreprise, la bourgeoisie avait besoin d'auxiliaires; le Juif fut pour elle un aide précieux, un aide qu'elle avait intérêt à délivrer. Dès la Révolution (de 1789), le Juif et le bourgeois marchèrent ensemble, ensemble ils soutinrent Napoléon. ... Les Juifs ... se montrèrent les plus sûrs alliés de la bourgeoisie, d'autant qu'en travaillant pour elle ils travaillaient pour eux et, dans toute l'Europe, ils furent au premier rang du mouvement 'libéral' qui, de 1815 à 1848, acheva d'établir la domination du capitalisme bourgeois" (ibid., p. 116).
 
"...La vraie révolution française, celle qui va marquer tout le siècle, se situe sur le plan financier: à la primauté du sang, qui caractérisait théoriquement l'Ancien Régime, succède la primauté de l'argent. A la noblesse, qui détenait en principe les privilèges succède la bourgeoisie. Aux nobles succèdent les notables. Marat lui-même s'interroge: "Qu'allons-nous gagner à détruire l'aristocratie des nobles, si elle est remplacée par l'aristocratie des riches?"…
 
René Sédillot explique: "Il ne s'agit pas d'un avènement du capitalisme: celui-ci coexistait avec l'ancienne société, dans le cadre d'une économie de marché. Mais les capitalistes n'avaient pas le premier rang. Même un Samuel Bernard, même un John Law ne pouvaient prétendre aux honneurs que dans la mesure où ils se pliaient aux règles établies, en s'anoblissant et en entrant dans le système. Le roi, de toute façon, était au-dessus de la mêlée.
 
"Il s'agit d'une explosion du capitalisme. Du second rôle, il passe au premier. Aucune autorité, désormais, ne sera en mesure de lui servir de contrepoids. Les droits de la naissance ne pourront rien contre ceux de la finance. L'explosion se traduit par la promotion du banquier et du spéculateur: tout banquier, dans la tourmente, est nécessairement spéculateur; mais tous les spéculateurs ne sont pas banquiers.
 
"Avant la révolution, les banquiers privés étaient nombreux, parfois influents, mais sauf Necker en 1789, ils ne tenaient jamais le haut du pavé. Beaucoup d'entre eux étaient de confession protestante, d'origine cévenole ou suisse, et ils fondaient des dynasties bancaires: le Genevois Isaac Mallet s'était établi à Lyon en 1735, le Neuchâtelois Perregaux à Paris en 1781. Genevois encore, Bidermann et Clavière apparaissaient dans la capitale en 1782, et le Zurichois Hottinguer en 1783. Le calviniste Tronchin était, à Lyon puis à Paris, le banquier favori de Voltaire, qui ne méprisait pas les manieurs d'argent. 
"La révolution assure d'emblée la promotion des bourgeois fortunés, qui ne tardent pas à prendre le contrôle des municipalités à Marseille, Lyon, Bordeaux ou Nantes. "Ce sont les hommes riches qui vont gouverner Bordeaux" (Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française), Bordeaux qui choisit pour maire Saige, "dix fois millionnaire". A Nantes, le Comité de salut public est entre les mains des plus riches négociants, - la plupart affiliés aux loges maçonniques – dont Buteiller père, le plus opulent..." (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 242-243).
 
"Le règne de l'argent n'implique pas seulement la promotion des banquiers et des spéculateurs. Il se traduit par une montée de la corruption... (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 247).
 
"La vertu fait cruellement défaut dans l'histoire de la révolution. Les corrupteurs ont le champ libre, pour acheter les consciences, les concours, les suffrages. Les corruptibles sont légion, et ils ne résistent pas toujours à la tentation" (René Sédillot, ibid., p. 248).
 
"Les puissances occultes qui dominent la société contemporaine ont parfaitement compris que dans un système politique basé sur la loi du Nombre, seul l'Argent pouvait influencer le Nombre, que l'Intelligence ne gagnerait la masse à ses idées qu'aidée par l'Argent : l'Argent qui signifie le moyen de communication, le véhicule de la pensée" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 13-14).
 
Ceci explique la peur actuelle du système ploucrate UMPS devant les Nouvelles Technologies de l'Information et Télécommunications (N.T.I.C.), qui permettent au citoyen de base d'avoir accès, via internet, à des informations qui échappent à loi du silence. Nouvelles technologies que le système cherche donc à présent à contrôler par des lois (antiracisme, homophobie, etc.), devant empêcher la vérité de sortir, y compris sur les blogs d'information privés. 
 
"Le système est irréformable, il produit toujours les mêmes effets.Thomas Molnar, La Contre-Révolution, Poche, Union Générale d'Éditions, Saint-Amand 1972, p. 110). On ne le domine qu'en s'emparant de l'opinion. Le parti républicain qui le sait aura toujours une politique de la presse et de la librairie. La droite..., repliée sur un système contraire à ses principes formateurs, s'épuise en vains combats d'arrière garde. Voilà un siècle que cela dure... L'Argent, les Pouvoirs Occultes, derrière la presse formatrice de l'opinion, voilà ce que l'on retrouve toujours dès qu'on cherche un peu la réalité des démocraties" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 194-195). Thomas Molnar dresse le même constat de l'échec des contrerévolutionnaires faute d'avoir su maîtriser les techniques d'information de l'opinion : "On peut dire que la stratégie principale de la révolution depuis deux cents ans est l'utilisation consciente des moyens de communication(Or)… ce que les contre-révolutionnaires ne comprenaient pas était que le système qu'ils rejetaient, et qui était incontestablement fragile, reposait sur la possibilité d'une rapide mobilisation de l'opinion publique, c'est-à-dire sur l'action des moyens de communication au sens étroit (au début surtout les journaux) et d'amplificateurs tels que les masses urbaines, les partis politiques, et des groupes d'intellectuels capables de formuler dans l'instant des idéologies capables de séduire. Ainsi le contenu de la révolution était-il inséparable de sa méthode de propagation dans tous les coins de la société et, en retour, cette méthode ne pouvait que servir le dessein révolutionnaire" 
 
"La démocratie a bel et bien reculé devant les riches, ou, plus exactement, ils l'ont achetée. Ils ont acheté les votes, les consciences, les idées. Tout dépendant de l'opinion, ils ont acheté les moyens de fabriquer l'opinion. Il n'est plus rester de la démocratie qu'un mécanisme des dirigeants, mais les Forces occultes et la Fortune anonyme et Vagabonde font jouer le mécanisme à volonté. La féodalité s'est naturellement reconstituée... Groupes de pression, coalitions d'intérêts, forces bancaires, c'est sous cent formes diverses que s'est reconstituée la pire des féodalités, celle de l'Argent, qui ne reconnaît aucun devoir, aucune fonction sociale, parasite pur de la société, 'fleur du mal du pire capitalisme'" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 79).
"Examinant les structures des républiques modernes, M. Jean-Jacques Servan-Schreiber faisait cet aveu : "Les nouveaux barons, les nouveaux ducs autonomes, séparatistes, hors de toute loi, sont aujourd'hui en Occident, les maîtres de la finance et de l'industrie. Les Parlements, quand ils existent, sont mis par eux en coupe réglée. Ils s'en servent comme d'un autre champ de bataille pour leurs rivalités. Le vieil instrument de 'progrès', le parlementarisme, est en ruine. Il n'est plus qu'un trompe-l'oeil, et devient un mensonge. Face aux barons, il faut un roi"  (J.-J. Servan-Schreiber, L'Express du 26.10.64 cité in Jacques Ploncard d'Assac, Critique nationaliste, La Librairie Française, Paris, p. 31).
 
Si vous arrêtez là les propos de M. Servan-Schreiber, ils ont un sens. ... mais M. Servan-Schreiber poursuit insidieusement : "Le problème politique de l'heure n'est plus de rêvasser sur les freins qu'il y a lieu d'imposer au chef politique élu, responsable du gouvernement d'une nation. Mais sur la réalité de son pouvoir qu'il puisse effectivement imposer l'intérêt public aux intérpets féodaux ; sur la manière dont il doit être choisi pour que ce choix soit le mielleur, le plus démocratique, le plus éclairé possible..."  
Quelle bonne plaisanterie ! Le "Roi" de M. Servan-Schreiber sera l'élu d'une opinion façonnée par la presse des barons et des ducs de la Finance. Quelle indépendance aura-t-il en face de ceux-ci? ... L'opération vise tout simplement au renforcement du pouvoir ploutocratique par la dictature d'un seul commis des "200 Familles..." (Jacques Ploncard d'Assacibid. p. 31-32). 

Aujourd'hui, Yves-Marie Adeline, fondateur d'Alliance Royale, indique dans son livre La droite piégée, 1996 (
Entretien video Vox Galliae):

"Nous sommes des gestionnaires de droite dans un régime de gauche. A chaque parti politique d'en entretenir le contenant; mais on n'a pas de prise sur le contenu. ... [L]a droite ("droite" traditionnelle, légitimiste qui n'est pas la droite d'affaires, bourgeoise, libérale, orléaniste, celle qui a fait la Révolution et qui se trouve aujourd'hui au pouvoir) dans un régime comme celui-là ne peut être que locataire des institutions et ne peut pas en être la propriétaire."

"La droite n'a pas l'inititative des changements; son rôle est juste pour faire tampon, par périodes, vis-à-vis de la gauche. C'est Lénine qui disait: "Deux pas en avant, un pas en arrière, puis deux pas en avant, un pas en arrière". Autrement dit, le pas en arrière qui est un peu le conservatisme de droite, est là en réalité pour consolider non pas les deux pas en avant, mais au moins le premier pas en avant. Puis ensuite, on repart en avant; la gauche récupère à chaque fois son témoin. ... Phénomène de cliquet: toute avancée produite par la gauche se fait selon un mouvement non rétrogradable comme un filet de tennis que l'on élève; on ne peut pas revenir en arrière. Et la droite ne revient jamais en arrière. Quand elle est tentée de le faire, et encore, sur les moeurs, le social ou l'économique, la droite a du mal à revenir en arrière; regardez les 35 heures. Donc on est vraiment dans un système de cliquet, ce qui fait que ce régime avance toujours vers la gauche, vers la Révolution, vers une sorte de Révolution permanente."


Dans ce système, la droite est au mieux "locataire du régime quand elle en prend la gestion". Elle se trouve piégée dans le mesure où elle ne peut pas faire s'épanouir les valeurs auxquelles elle croit. Pire : elle ne peut jamais revenir sur les "conquêtes" fondamentales de la gauche ("effet cliquet").  Pour en sortir, il faut abolir la République, restaurer, ou instaurer, la Monarchie

Le tout est de savoir où se situera la souveraineté,dans le Roiou dans l'opinionen Dieu ou dans l'Homme ? Si la deuxième solution l'emporte, si  au-dessus de la loi des hommes il n'y a pas le Décalogue, cette loi morale qui lui est supérieure, nous n'aurons pas fait l'ombre d'un progrès...., mais nous aurons au contraire produit une nouvelle étape dans la régression démocrate libérale.
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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 17:44

C'est chez les monarchistes légitimistes et catholiques (catholicisme social) que va se manifester la première réaction contre le traitement inhumain que la ploutocratie, bourgeoisie d'affaires, impose aux ouvriers. Avant l'utilisation de la question sociale par Karl Marx, c'est la droite légitimiste et traditionaliste qui la première, prend la défense des travailleurs. 

"
Bonald (1754-1840) est le premier à se préoccuper de la misère ouvrière, consécutive au triomphe de la bourgeoisie et des nouvelles méthodes de travail, permettant l'exploitation des ouvriers depuis la destruction des barrières corporatistes. Ainsi est-il également le précurseur des doctrinaires sociaux de droite du XIXe siècle, comme Le Play et La Tour du Pin" (Yves-Marie Adeline, Histoire mondiale des Idées politiques, Ellipses, Paris 2007, p. 349).

"Karl Marx... leur contestation rencontrait celle des aristocrates catholiques qui avaient, vicomte Alban de Villeneuve-Bargemont et vicomte Armand de Melun, dénoncé les premiers l'exploitation manufacturière et fait voter les premières lois sociales. Dès 1841, c'est Alban de Villeneuve-Bargemont qui fait voter la loi règlementant le travail des enfants, réclamée aussi par le comte de Montalembert, autre grand aristocrate catholique. C'est Villeneuve-Bargemont qui pose le premier, devant la Chambre française, le problème ouvrier dans toute son ampleur (22 décembre 1840). Alors que l'ide de la lutte des classes n'est lancée qu'en 1843 par Flora Tristan, dans sa Lutte ouvrière. En 1850 et 1851, c'est le catholique vicomte Armand de Melun qui fait voter le premier grand train de lois sociales : logements insalubres, caisse de retraite, délit d'usure, assistance judiciaire, assistance hospitalière, contrats d'apprentissage. En 1852, c'est le même qui rédige le décret légalisant et développant le grand mouvement mutualiste" (Jean Dumont, L'Eglise au risque de l'histoire, préface de Pierre Chaunu de l'Institut, Editions de Paris, Ulis 2002, p. 115-116). 
 
Villeneuve-Bargemont dénonce "l'état de dépendance et d'abandon dans lequel la société livre les ouvriers aux chefs et entrepreneurs de manufactures... la facilité illimitée laissée à des capitalistes spéculateurs de réunir autour d'eux des populations entières pour en employer les bras suivant leur intérêt, pour en disposer, en quelque sorte, à discrétion, sans qu'aucune garantie d'existence, d'avenir, d'amélioration morale ou physique soit donnée de leur part, ni à la population, ni à la société qui doit les protéger".

"Voyez par exemple, la fameuse Lettre sur les ouvriers, de M. le Comte de Chambord (Henri d'Artois). Elle date du 20 avril 1865, voilà plus d'un siècle ; ... c'est la réplique d'un contemporain de Karl Marx. M. le Comte de Chambord rappelait d'abord que la royauté avait toujours été "la patronne des classes ouvrières".

"Les établissements de Saint Louis, rappelait-il, les règlements des métiers, le système des corporations, en sont les preuves manifestes. ... Qu'avec le temps, et à la longue, les institutions aient dégénéré; que des abus s'y soient introduits, c'est ce que personne ne conteste. Louis XVI, un de nos rois qui ont le plus aimé le peuple, avait porté ses vues sur les améliorations nécessaires; mais les économistes qu'il consulta servirent mal ses paternelles intentions, et tous leurs plans échouèrent. L'Assemblée constituante ne se contenta pas, ainsi que l'avaient demandé les cahiers, de donner plus de liberté à l'industrie, au commerce et au travail; elle renversa toutes les barrières, et au lieu de dégager les associations des entraves qui les gênaient, elle prohiba jusqu'au droit de réunion et à la faculté de concert et d'entente" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 97). 

"Cette identification de la vraie droite à la justice sociale sera étouffée par la droite des affaires, opportuniste, qui se battra farouchement pour empêcher, à chaque occasion historique, la conjonction des traditionalistes et du peuple. On l'a vu en 1875 lorsqu'elle a refusé la restauration corporative du Comte de Chambord et en 1944, la même tentative corporative de la Révolution nationale. Il faut tout de même que cela soit sû" (Jacques Ploncard d'Assac, Les jeunes ont droit à la vérité, Société de philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 107-108.)

Henri d'Artois, duc de Bordeaux

 

Henri V, Comte de Chambord

"... Ainsi, voilà plus d'un siècle, le Comte de Chambord parle comme un syndicaliste moderne, et le fait que cela surprenne montre à quel point la 'droite des affaires', les orléanistes, ont perverti la doctrine sociale de la vraie droite que Léon XIII ne fera que démarquer dans l'encyclique Rerum novarum. L'antériorité appartient au Comte de Chambord. C'est un fait." (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 98).

"Dès 1865, M. le Comte de Chambord montre le chemin à suivre : "Quant aux remèdes, dit-il, voici ceux que les principes et l'expérience paraissent indiquer. "A l'individualisme, opposer l'association; à la concurrence effrénée le contre-poids de la défense commune; au privilège industriel la constitution volontaire et réglée des corporations libres". Personne ne peut nier que toute la question sociale soit contenue et résolue dans ces trois lignes : On ne dira jamais mieux." (Comte de Chambord cité in Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 101-102).

La Tour du Pin, qui a du coup d'oeil, voit l'édifice à construire, trouve le nom : l'Ordre social-chrétien, le thème : "Aux doctrines subversives, aux enseignements funestes, il faut opposer les saintes leçons de l'Evangile; au matérialisme, les notions de sacrifice; à l'esprit cosmopolite, l'idée de Patrie; à la négation athée, l'affirmation catholique..." (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 124).

"La vraie contre-révolution, écrit M. Dimier, ne vas pas sans un programme social, par la raison que le Révolution a fait état de méconnaître la catégorie des rapports économiques... Le syndicalisme, l'organisation du travail sont d'accord avec tous les principes de l'ordre, contraires à la Révolution.

... C'est un des artifices les plus monstrueux de la propagande que d'avoir dressé les travailleurs contre la vraie droite, leur alliée naturelle, car, seule, elle préconise l'établissement d'un ordre social basé sur les lois naturelles, mais "la Révolution dont ils éprouvent le mal, a façonné leur intelligence à ne maudire que ses ennemis".

On sait que Proudhon a été souvent revendiqué, comme un des maîtres de la pensée contrerévolutionnaire... Cela n'est étonnant qu'en apparence. Si l'on veut bien considérer que le socialisme - je ne dis pas le marxisme, qui est tout autre chose - traduit la révolte spontanée des prolétaires contre la société démo-capitaliste instaurée par les hommes de 1789, les choses deviennent plus claires.

La contre-révolution ne va pas sans programme social et le Marquis de La Tour du Pin ou l'abbé de Pascal étaient certainement beaucoup plus "avancés" au point de vue social que les gouvernements libéraux de leur temps. Ce qui fait la nocivité du marxisme, c'est l'esprit de lutte des classes, destructeur de toute communauté nationale. Le socialisme n'est pas lié nécessairement à l'idée de lutte des classes et c'est précisément ce qui nous permet de revendiquer bien des pages de Proudhon comme authentiquement contre-révolutionnaire.

Voyez par exemple ce qu'il dit du véritable contrat social qu'il oppose aux sophismes de J.-J. Rousseau :

"... Le contrat social doit embrasser l'universalité des citoyens, de leurs intérêts et de leurs rapports. Si un seul homme était exclu du contrat, si un seul des intérêts sur lesquels les membres de la nation, êtres intelligents, industrieux, sensibles sont appelés à traiter, étaient omis, le contrat serait plus ou moins relatif et spécial; il ne serait pas social.

"Le contrat social doit augmenter pour chaque citoyen le bien-être et la liberté. S'il s'y glissait des conditions léonines, si une partie des citoyens se trouvait, en vertu du contrat, subalternisée, exploitée par l'autre, ce ne serait plus un contrat, ce serait une fraude contre laquelle la résiliation pourrait être à toute heure et de plein droit invoquée."

Et Proudhon, s'en prenant directement à J.-J. Rousseau écrit :

"Rousseau définit ainsi le contrat social : 'Trouver une forme d'association qui défende et protège, de toute la force commune, la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse, qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant'.

"Oui, ce sont bien là des conditions du pacte social, quant à la protection et à la défense des biens et des personnes. mais, quant au mode d'acquisition et de transmission des biens, quant au travail, à l'échange, à la valeur et au prix des produits, à l'éducation, à cette foule de rapports qui, bon gré, mal gré, constituent l'homme en société perpétuelle avec ses semblables, Rousseau ne dit mot, sa théorie est de la plus parfaite insignifiance..."

La Révolution a défait l'ancien ordre social. Elle n'a rien reconstitué et n'a songé à défendre que les biens de ceux qui l'avait faite. Alors, en face d'eux s'est levée la classe des oubliés. Il y a là une conséquence trop néfaste et trop évidente pour que l'école contrerévolutionnaire ne s'en soit pas emparée comme d'un argument irrésistible contre les Principes de 1789. Proudhon nous rejoint, ou nous rejoignons Proudhon, comme on voudra. 

... Et Proudhon de conclure sur Rousseau en ces termes : "Jamais homme n'avait réuni à un tel degré l'orgueil de l'esprit, la sécheresse de l'âme, la bassesse des inclinations, la dépravation des habitudes, l'ingratitude de coeur; jamais l'éloquence des passions, l'ostentation de la sensibilité, l'effronterie du paradoxe, n'excitèrent une telle fièvre d'engouement... Disons pour finir, qu'à la honte du XVIIIe siècle et du nôtre, le Contrat social de Rousseau, chef d'oeuvre de jonglerie oratoire, a été admiré, porté aux nues, regardé comme la table des libertés publiques; que Constituante, Girondins, Jacobins, Cordeliers le prirent tous pour oracle. Qu'il a servi de texte à la constitution de 1793, déclarée absurde par ses propres auteurs..., et que c'est encore de ce livre que s'inspirent aujourd'hui les plus zélés réformateurs de la science politique et sociale. Le cadavre de l'auteur que le peuple trainera à Montfaucon le jour où il aura compris le sens de ces mots, Liberté, Justice, Morale, Raison, Société, Ordre, repose glorieux et vénéré sous les catacombes du Panthéon, où n'entrera jamais un de ces honnêtes travailleurs qui nourrissent de leur sang leur pauvre famille, tandis que les profonds génies qu'on expose à leur adoration, envoient dans leur rage lubrique, leurs bâtards à l'hôpital". Comment ne pas comprendre que l'Ecole contrerévolutionnaire se réclame, aussi, du socialiste national Proudhon ?" (Jacques Ploncard d'Assac, Les Idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 39-40).

"Il y a dans ces années 1860 trois courants qui s'affrontent : l'individualisme libéral ploutocratique ("droite" orléaniste), le socialisme marxiste et le corporatisme traditionaliste. Avec des fortunes variées, ces trois courants vont continuer d'exister dans les cent années qui suivent. On verra les deux premiers s'allier contre le troisième dans lequel ils ont reconnu leur commun ennemi et cette collusion seule désigne le corporatisme comme la solution vraie, exacte, correcte du problème économico-social. ...

"L'Encyclopédie soviétique rappelle justement que Marx et Engels admettaient parfaitement la "collaboration des communistes avec les démocrates petits bourgeois dans le cadre d'une même organisation", pourvu qu'ils n'oublient pas que "la Révolution démocratique bourgeoise n'est qu'une étape indispensable de la lutte et non le but final". Alors que le Comte de Chambord cherche sincèrement à améliorer le sort des classes ouvrières en les organisant, en les protégeant contre l'arbitraire patronal, en faisant de l'Etat l'arbitre des intérêts divergents, Karl Marx, lui, entend exploiter les contradictions internes du système capitaliste... pour faire la Révolution et installer son parti au pouvoir" (Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 101-104).

"Ces notes sont importantes pour l'histoire des idées. Elles confirment que la question sociale non seulement n'avait pas échappé à la droite légitimiste dont le nationalisme contemporain est, sur ce point, l'héritier incontestable, mais que, seule, elle insistait sur cette question et, qu'en définitive elle manqua le pouvoir par la conjugaison de la gauche républicaine et de la "droite" orléaniste, celle des affaires" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 131).

"On a dit qu'il (le Comte de Chambord) avait fait échouer la restauration en refusant de céder sur la question du drapeau blanc. On peut dire avec plus de raison que ce sont les orléanistes qui l'ont fait échouer en refusant de céder sur le drapeau tricolore" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 175).

Le constitutionnaliste Maurice Duverger, stratège progressiste, dans son Introduction à la politique (Paris 1964) claquemure la droite dans un vocable qui lui est encore attaché et qui permet de la discréditer face aux "progressistes" (de gauche évidemment). "Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, écrit-il, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l'ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer. Les premiers constituent 'la droite' les seconds 'la gauche', au sens le plus général des termes...."
Rien n'est plus arbitraire comme classification. Quand la droite authentique dénonce la démo-ploutocratie, elle porte au système de la Fortune anonyme et vagabonde un coup décisif, parce qu'il vise le milieu même où se développe le règne de l'Argent.
L'ordre social démo-ploutcratique s'est toujours allié, finalement, avec l'autre matérialisme : le marxisme, et il le fait encore aujourd'hui (pour conserver le pouvoir). Voilà un exemple de la tactique progressiste consistant à donner à la droite une image inexacte contre laquelle on déchaîne l'hostilité de l'opinion" (
Jacques Ploncard d'Assac, Critique nationaliste, La Librairie Française, Paris, p. 24).

Aujourd'hui, on pourrait dire que les "progressistes" authentiques ne sont ni à "gauche" ni à "droite" (droite libérale d'affaires) qui toutes les deux ont intérêt au contraire à conserver telles quelles les institutions politiques. Les progressistes sont ceux qui veulent changer le système en place, jusque dans le régime politique pour restaurer le régime traditionnel et naturel de la France qui a fait ses preuves pendant quatorze siècles. Les authentiques "progressistes" pour reprendre le terme des partisans des "Lumières" et de la "modernité", sont donc les royalistes et les catholiques traditionalistes qui veulent rompre avec l'Ordre maçonnique athée, défendant par exemple la culture de vie contre la culture de mort en place. Et les conservateurs sont la (fausse) "droite" et la gauche, qui depuis 1789 ont toujours collaboré ensemble pour empêcher tout retour au pouvoir des catholiques, et des partisans de la Société fondée sur ses bases naturelles.

Voir aussi:

- La
doctrine sociale de l'Eglise qui dénonce les excès du capitalisme et encourage le syndicalisme chrétien et le catholicisme social.

-
Contre-information. Le mythe de la République 'sociale'

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 14:44

Le constat


"En démocratie, le gouvernement gouverne au nom du 'peuple souverain', ou au nom de 'la majorité', et conformément à la volonté de la majorité. Et c'est une opinion aujourd'hui généralisée qu'il est impossible de gouverner sans l'assentiment de la majorité du pays.


C'est partir du principe que l'opinion, la volonté de la majorité est toujours conforme à l'intérêt de la nation. C'est évidemment faux.


Placé devant l'alternative d'avoir à choisir entre son intérêt, sa tranquillité, son bien-être immédiats - c'est-à-dire la solution de facilité - et l'intérêt permanent de la nation - c'est-à-dire la solution du sacrifice - la majorité optera pour la solution de facilité, au risque d'engager l'avenir, l'indépendance, la survivance même de la Nation.
Dans une telle alternative, le gouvernement qui gouverne a le devoir et doit avoir la possibilité d'imposer la solution qui sauvegarde l'avenir, l'intégrité, l'indépendance de la Nation, même au sacrifice des intérêts immédiats, même contre la volonté de la majorité. Le gouvernement démocratique, émanant de la volonté de la majorité, est, par définition, incapable de le faire. Sa survivance même dépendant du vote de la majorité, il est évident qu'il évitera de faire quoi que ce soit qui puisse mécontenter profondément cette 'majorité'.

En 'démocratie', le gouvernement ne gouverne pas. Il est gouverné. Gouverné par son parti, gouverné par le parlement, gouverné par la presse, gouverné par les syndicats, gouverné par la 'majorité'" (Jean Haupt, Le procès de la Démocratrie, Cahiers Découvertes, Lisbonne 1971, p. 161-162).

André Figueras : "Qu'est-ce que le régime parlementaire 'français'? C'est un système dans lequel la dictature est exercée par 314 personnes (le nombre de députés à l'époque). Quel est le fondement éthique du système parlementaire 'français'? C'est la loi du plus fort, loi immorale entre toutes. Le régime parlementaire, en France, n'est pas destiné à servir les intérêts généraux de la Nation, mais les intérêts d'une majorité. Comment marche le régime parlementaire 'français'? Il boîte, il trottine, il claudique, il rampe, il se traîne, et il n'y a pas moyen de le jeter par terre, parce qu'il est déjà couché...

Qui participe au régime parlementaire 'français'? Environ six cent vingt bonshommes, dont trois peut-être ont la compétence requise pour diriger un pays. Les six cent dix-sept autres ne sont là que parce qu'un astucieux moyen de recrutement permet d'écarter à coup sûr du Palais-Bourbon tout ce qui n'est pas d'une médiocrité certaine.

Que sont en effet les élections? Une bonne mascarade faite pour amuser le bon peuple, qui s'imagine choisir 'ses représentants', quand il ne fait qu'avaliser la liste des maîtres que des comités lui désignent..." (André Figueras, Zoologie du Palais-Bourbon, 1956, cité in Jean Haupt, ibid., p. 110-111).


"Ce qui frappe lorsqu'on étudie l'histoire de la Révolution française
, c'est que tout ce bouleversement a été l'oeuvre de quelques hommes. Jamais, à aucun moment, on ne s'est trouvé devant une volonté déterminée de la majorité de la nation. Ce sont toujours de petits groupes qui ont dicté leur volonté à la masse et se sont imposés par la force la plus brutale... et la plus ouverte" (Jacques Ploncard d'Assac, Les jeunes ont droit à la vérité, Société de philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 94).


"1789..., c'est une minorité qui s'empare du pouvoir et se le dispute.... Conduite au nom du peuple, la Révolution s'est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même CONTRE le peuple" (
Jean Sévillia, Historiquement correct, pour en finir avec le passé unique).

 

Add. 1 mai 2011. 15:00. "La participation avait atteint son étiage; elle ne devait plus remonter de façon significative, les consultations organisées les années suivantes,... n'ayant jamais mobilisé plus du cinquième des électeurs. ... En l'absence de votants, le système électif se transforme très vite en un système de cooptation, les uns accédant aux charges que les autres viennent de quitter, et réciproquement. La promotion aux responsabilités se fait en circuit fermé : les fonctionnaires peuplent les assemblées chargées d'élire les fonctionnaires. ...La réalité du système répondait à un besoin, celui de la formation d'une classe politique ... qui soit assurée de la continuité en étant délivrée de l'incertitude inséparable du suffrage universel. Mais l'oligarchie née de ces pratiques n'était pas moins un démenti des attentes. On imaginait en effet avec une certaine ingénuité que la vertu première d'un système électif consistait à assurer le renouvellement permanent du personnel dirigeant et l'élargissement constant de son recrutement. On n'imaginait pas que l'élection puisse conduire à la formation d'une 'classe' politique distincte du reste de la société" (Patrice Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin, Collection Tempus, Paris 2011, p. 86-88).


En réalité, la loi n'est pas l'expression de la Volonté générale
car cette 'volonté générale' n'est pas la volonté du plus grand nombre!

A. Cochin: "Rousseau l'a dit: La volonté générale n'est pas la volonté du nombre et a raison contre elle; la liberté du citoyen n'est pas l'indépendance de l'homme et la supprime...

Le vrai peuple en 1789 n'existe que virtuellement, dans la conscience ou l'imagination des "hommes libres", des "patriotes", dit-on alors, des "citoyens conscients", c'est-à-dire d'un petit nombre d'initiés, pris jeunes, entraînés sans répit, formés toute leur vie dans les sociétés philosophiques - les sociétés de pensée - à la discipline de la liberté. [...] Contre le commun des hommes, qui ne sont pas ces privilégiés de la conscience et de la raison, il est nécessaire d'employer la ruse et la force. C'est un devoir pour les initiés. Il faut les forcer d'être libres, a dit Rousseau (Contrat social, éd. Dreyfus-Brisac, p. 38). Les Jacobins de 1793 s'y prendront par la terreur; ceux de 1909, qui ont le temps de penser aux enfants, par l'enseignement forcé et la mainmise légale..." (
Augustin Cochin, L'esprit du jacobinisme, PUF, Sociologies, Vendôme 1979, p. 96-97).

...
L'abbé Barruel, fin XVIIIe siècle, explique qu'à la Révolution, l'opinion des Français était bien pour le Roi: ce sont les Francs-Maçons qui par tous les artifices de leurs sophismes ont travaillé dans les Loges à modifier cette opinion. Il dit qu'il connaissait "des Maçons qui dans le grade de Kadosch, avaient juré haine à tout culte & à tout Roi; qui peu d'instans après n'en oubliaient pas moins ce serment & n'en étaient pas moins décidés pour la Monarchie. L'esprit Français dans la plupart des Frères, l'emportait sur l'esprit maçonnique. L'opinion comme le coeur restait encore pour le Roi. Il fallait triompher de cette opinion dans l'esprit de ces Frères; il fallait pour cela toute la force des sophismes & toute l'illusion des Hiérophantes. C'était dans son grade d'Epopte que
Weishaupt paraissait avoir épuisé son génie, pour faire passer ses élèves du mépris des Autels à la haine du Trône" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 96-97).

En terme de dictature, la république “démocratique” est ce qui se fait de mieux
. Un Jacques Chirac a par exemple bien plus de pouvoirs qu’un Louis XIV qui ne pouvait par exemple pas abolir les traditions du pays ni ses coutumes..., ni ses libertés, ce que pratique allègrement et sans vergogne la "république".


En fait, la république dite “française” n’est pas la “res publica”, la chose publique des Français, c’est la chose d’une minorité (et non d'une majorité), une oligarchie, une caste, la bourgeoisie d’affaires : l’aristocratie de l’argent, ploutocratie qui a remplacé l’aristocratie terrienne de l’Ancien régime. Une aristocratie contre une autre. Il n’est pas sûr que celle de l’argent-roi et du matérialisme le plus abject soit un progrès… 


"Les puissances occultes qui dominent la société contemporaine ont parfaitement compris que dans un système politique basé sur la loi du Nombre, seul l'Argent pouvait influencer le Nombre, que l'Intelligence ne gagnerait la masse à ses idées qu'aidée par l'Argent : l'Argent qui signifie le moyen de communication, le véhicule de la pensée" (
Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 13-14).

Ce qui explique aussi la peur actuelle du système ploucrate UMPS devant les Nouvelles Technologies de l'Information et Télécommunications (N.T.I.C.), qui permettent au citoyen de base d'avoir accès, via internet, à des informations qui échappent au système. NTIC que le système cherche donc à présent à contrôler par des lois (antiracisme, homophobie, etc.), devant empêcher le peuple d'accéder à la vérité. 

Résumé. La république dite “française” est la pire des dictatures que les Français aient eu à vivre, la plus ignoble (celle de l'Argent-roi), la plus dangereuse parce que la plus hypocrite et la plus insidieuse
:

la forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision” (article bien nommé 89 de la Constitution de la Ve République), ce qui signifie que même si le peuple voulait revenir à la monarchie, les "démocrates" et les hommes d'affaires ont verrouillé le système en l’interdisant. Le peuple n’est donc pas 'souverain'.

 

Voilà le constat. Quel remède, quelles propositions?

"Dès 1865, M. le Comte de Chambord montre le chemin à suivre : "Quant aux remèdes, dit-il, voici ceux que les principes et l'expérience paraissent indiquer. "A l'individualisme, opposer l'association; à la concurrence effrénée le contre-poids de la défense commune; au privilège industriel la constitution volontaire et réglée des corporations libres".

Personne ne peut nier que toute la question sociale soit contenue et résolue dans ces trois lignes : On ne dira jamais mieux." (Comte de Chambord cité in Jacques Ploncard d'Assac, Les idées qui tuent, Société de philosophie politique, Lisbonne 1971, p. 101-102).

La Tour du Pin, qui a du coup d'oeil, voit l'édifice à construire, trouve le nom : l'Ordre social-chrétien, le thème : "Aux doctrines subversives, aux enseignements funestes, il faut opposer les saintes leçons de l'Evangile; au matérialisme, les notions de sacrifice; à l'esprit cosmopolite, l'idée de Patrie; à la négation athée, l'affirmation catholique" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 124).

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 11:19

Nous reproduisons ici le programme de l'Alliance Royale en soulignant ce qui semble le plus important. Ce qui nous paraît criticable : ses propositions disent ne pas rompre avec la démocratie et proposent en somme une variante de régime parlementaire. Mais reconnaissons-le, nous y trouvons avec joie une disparition des partis politiques, associations idéologiques qui divisent les Français. Nous y trouvons une représentation sincère appelée "démocratie équitable" selon quatre collèges (salariés, entrepreneurs, collectivités, familles). Nous relevons une ambiguïté sur la souveraineté. On ne sait pas trop quelle est cette souveraineté. Est-ce la souveraineté du Roi ou la souveraineté du "peuple" ? Si c'est cette dernière qui l'emporte, nous n'aurons pas fait l'ombre d'un progrès, mais nous reproduirons une nouvelle fois l'erreur révolutionnaire qui aura fait chuter tant de gouvernements dans des révolutions sanglantes : la "souveraineté populaire est une hérésie" (Charles Maignen), l'origine du pouvoir se trouve en Dieu, non en l'homme. Au-dessus des lois civiles, il y a une morale naturelle, une loi divine, le Décalogue, qu'il s'agit de respecter sous peine de tomber dans la tyrannie... Cela devra donc être précisé.

 

... Nous prenons date au plus tôt devant nos concitoyens sur un programme ambitieux : mettre en place des institutions politiques monarchiques et engager des réformes de la société favorables au bien commun.

Les valeurs royales

La dignité des personnes

Nous mettons au cœur de nos convictions la dignité de la personne humaine, de sa conception à sa mort, en considérant que tout homme a une vocation spirituelle et ne peut, de ce fait, se résumer à sa fonction sociale ou économique. Nous sommes particulièrement attentifs aux plus faibles, enfants, vieillards, malades, pauvres, exclus, dont la dignité doit être, pour cette raison, particulièrement protégée.

La famille

Cette dignité des personnes s’acquiert et se développe essentiellement au sein de la famille, qui constitue le cadre naturel dans lequel les enfants, avenir du pays, peuvent pleinement se construire et développer leurs vocations propres. L’institution royale est la mieux à même de porter et de développer ces valeurs, l’une des principales fonctions royales étant précisément d’exercer le rôle d’un chef de famille.

Le patrimoine

Selon cette conception, notre pays apparaîtra plus encore comme le patrimoine commun de tous les Français, constituant, particulièrement pour les plus démunis, un cadre politique familier, protecteur et pertinent, un environnement culturel et naturel. Nous sommes fiers de notre pays qui s’est forgé, pour l’essentiel, sous le règne de nos rois, contrairement à ce que prétendent les thèses républicaines. Nous aimons la France, avec son patrimoine humain et naturel si riche et si varié. Nous aurons à cœur de le préserver, de le développe, et de le transmettre aux générations futures comme nous l’avons nous mêmes reçu en héritage.

La liberté

La liberté fait partie de ce patrimoine. Ce sont les libertés concrètes des Français, de leurs familles, de leurs associations et entreprises, de leurs régions, et dont l’Etat ne devrait être que le serviteur. C’est aussi la liberté politique, qui se manifeste dans nos sociétés modernes par la représentation démocratique, mais qui ne peut exister vraiment que sous l’arbitrage impartial de l’institution monarchique. C’est enfin la liberté de la France elle-même, cette souveraineté si chèrement acquise par les générations qui nous ont précédés et qui nous permet de vivre en paix et de prospérer.

L’unité

Mais la France n’est pas un bloc monolithique comme le voudrait la république. Elle est faite de personnes, de corps sociaux et de régions aux particularismes variés, unis par une culture commune mais prompts à la querelle. Seule la royauté peut non seulement préserver leurs identités, mais en plus les réconcilier autour d’une personne quand la république les divise en partis et en idéologies. La solidarité, la cohésion, voilà la force d’une nation. La France a besoin de retrouver cette unité fondatrice qui lui permettra de faire face aux grands défis de ce siècle.

Un projet politique moderne pour la France qui rélève la tête

Refonder la société française

Il nous appartient à nous, Français d’aujourd’hui, de construire notre pays : son harmonie, sa prospérité et son avenir. Personne ne le fera à notre place. Il y va de notre bonheur, de celui de nos enfants, de celui des générations futures, et de tous ceux qui, de par le monde, aiment la France et lui font confiance.

Cette belle entreprise ne peut exister que si un certain nombre de conditions sont réalisées. Il faut un pays libre, respecté à l’extérieur comme à l’intérieur, uni et solidaire, politiquement stable et capable de transmettre à ses enfants son patrimoine culturel et naturel. Il faut un pays où les libertés publiques, la paix civile et la dignité des plus faibles sont protégées, où la loi et la justice sont indépendantes des pressions partisanes.

Ce sont nos intérêts les plus fondamentaux que nous résumons ainsi : la souveraineté, la cohésion et la continuité de la France.

Or la république est à contre sens. Elle laisse dilapider l’héritage culturel et humain des Français, elle les divise par des querelles idéologiques partisanes, elle ne donne plus d’espérance à nos enfants, elle prépare par son impéritie des jours sombres et risque finalement de tomber dans la dictature ou l’anarchie. La république est en faillite.

Voilà pourquoi, devant ce désastre, nous appelons une refondation politique, pour que le pouvoir politique puisse enfin mener des actions justes et durables, pleinement orientées vers le bien commun et la pérennité de notre pays. Bien entendu, cette refondation s’appuiera sur la réaffirmation de l’institution royale. Seule une monarchie peut permettre à la France de prospérer, de vivre en harmonie et de préparer son avenir, parce que le Roi est par nature délié des querelles partisanes, incontesté dans sa nomination et soucieux de transmettre intact son héritage.

Ainsi, le Roi devient le représentant de notre pays, une figure emblématique que nous appelons de tous nos vœux. Mais cela ne suffira pas. Sans prérogatives et sans moyens de les exercer, le Roi n’est pas un véritable souverain. C’est pourquoi nous voulons une réforme des institutions politiques ordonnées autour du principe monarchique. Nous les présentons dans ce programme.

Malheureusement, cela ne suffira toujours pas. La France est malade. Or il est nécessaire de créer un contexte favorable pour que les institutions trouvent leur assise, et pour que la société française s’oriente résolument dans la voie de l’avenir. La refondation politique ne fera donc pas l’économie de grandes réformes de la société, que nous présentons également.

Ainsi, notre programme politique aux élections présidentielles consiste à mettre en place progressivement cette refondation. Quand le temps sera venu, dans un processus qui impliquera nécessairement les Français, le Roi se substituera au Chef de l’Etat.

La royauté entre continuité et rupture

Nos propositions ne font pas table rase. La monarchie n’a d’ailleurs jamais rompu avec un contexte social et politique préexistant, ce qui lui a permis de perdurer sans heurts et d’évoluer au fil des siècles.

Voilà pourquoi l’Alliance veut repartir de constitution de la V° République, dont l’idée fondatrice était saine : restaurer l’autorité régalienne en la personne du président de la république, en finir avec le parlementarisme et, selon le mot de Robert Schumann, avec « les courants d’opinions de l’assemblée nationale ». Bien sûr, la V° République a échoué, avec son président qui n’est qu’un homme de parti, mais le système est en place. Nous insistons donc sur la continuité de nos propositions avec l’organisation politique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elles en retiennent ce qu’elles ont de meilleur, mais en leur donnant du sens : le Chef de l’État devient le Roi. 

Nos propositions ne rompent pas non plus avec la démocratie, mode habituel de désignation des représentants dans nos sociétés modernes, mais elles soulignent la nécessité de représenter les Français de façon plus équitable.

A contrario, nos propositions sont bien en rupture avec la république, dans laquelle s’affrontent des partis politiques dans des querelles idéologiques et qui laisse à une administration incontrôlée la réalité du pouvoir. Nous nous prononçons en particulier pour une limitation drastique du pouvoir politique des partis que la philosophe Simone Weil qualifiait de « machines à fabriquer de la passion collective ».

Qui est le Roi ?

Qu’on se le dise : notre mouvement n’a pas pour vocation à désigner la personne du Roi. Cela ne se fera pas sans les Français. Nous voulons d’abord convaincre les Français sur la nécessité d’un Roi.

L’institution royale : principe et clef de voûte

A l’exemple de nombreuses monarchies européennes, nous estimons que la France a besoin de se retrouver dans une personne qui transcende les querelles partisanes et qui donne dans le monde l’image d’un pays uni. Le Roi est donc d’abord et fondamentalement le représentant de la France, en qui vise à se personnifier le pays.

Mais, le Roi est aussi le garant des intérêts fondamentaux de notre pays : sa liberté, son unité et sa continuité. Cela constitue le domaine régalien dans lequel il exerce son autorité.

La fonction royale dans le nouveau contexte institutionnel

Très concrètement, dans la réforme des institutions que nous proposons, le Roi est le principe et la clef de voûte :
  Chef de l’Etat, il nomme le premier ministre et fixe au gouvernement les orientations politiques d’intérêt régalien ;
  Chef de la diplomatie et des armées, il signe les traités et décide de l’engagement des forces militaires ;
  Chef de la magistrature, il est le recours juridictionnel suprême, nomme le Garde des Sceaux, arbitre les institutions et promulgue les lois.

D’une manière générale, le Roi intervient de plein droit dès que les intérêts régaliens sont en jeu, et dispose pour cela d’institutions régaliennes, le Haut conseil et le Ministère d’État, que nous décrivons dans ce programme.

En revanche, le Roi n’intervient pas de façon ordinaire dans la politique publique, qui relève de la représentation parlementaire et donc de la démocratie. Le domaine des affaires publiques concerne, dans les grandes lignes, le service public, la politique civile et les grands projets de développement, et constitue l’essentiel de la vie politique ordinaire.

Il est urgent de faire cette distinction entre régalien et public, ce que la république est incapable de comprendre. Lorsqu’on lui parle de « pouvoir régalien » ou de « domaine public », elle entend toujours la même chose « l’appareil de l’État ». C’est ce qui la rend totalitaire.

Quelles institutions pour la France ?

Si le Roi exerce son autorité régalienne, il laisse au Premier ministre, entouré de ministres compétents, le soin de gouverner.

Le Gouvernement

Comme dans l’actuelle constitution, le Gouvernement définit et conduit la politique de la France au niveau national ;

  Il présente sa politique générale au Parlement, lui soumet ses projets de loi et son budget ;
  Il relève exclusivement du Roi dans son domaine de compétence régalienne, de qui il reçoit ses directives ;
  Le Premier ministre, nommé par le Roi, dirige l’action du Gouvernement. Il désigne les ministres, sauf le Garde des Sceaux et le Ministre d’État, nommés par le Roi.

La politique du Gouvernement est à la fois régalienne et publique, ces deux domaines, bien que distincts, étant étroitement imbriqués. Cependant, la politique du Gouvernement ne peut être censurée par le Parlement que dans le domaine de compétence de ce dernier, c’est-à-dire exclusivement celui de la politique publique. C’est une différence importante entre la monarchie et la république. Les ministres, les députés et les partis républicains, sous prétexte qu’ils sont soit-disant « représentants de la Nation », s’estiment compétents pour traiter des affaires régaliennes. La république met ainsi aux enchères électorales les intérêts fondamentaux de la France.

Voilà pourquoi nous proposons que le gouvernement soumette sa politique régalienne au Roi, seul capable de la censurer pour ce qui relève de sa compétence : la souveraineté, la cohésion et la continuité de la France.

Bien sûr, en juste retour, le Parlement est capable d’infléchir la politique régalienne ne serait-ce que par le vote du budget. Il serait en effet injuste, voir impossible, de dépenser les deniers des Français, même en politique régalienne, sans prendre la peine de les convaincre, et avec eux le Parlement qui les représente. La politique régalienne coûte cher, en particulier les investissements et les opérations militaires. Là aussi, la république fausse le jeu, puisque, toujours en campagne électorale, ses gouvernants, y compris le Chef de l’État, sacrifient dans les budgets l’intérêt électoral à court terme.

Le Ministère d’État

Le Ministère d’État est une instance à créer. Il répond à un besoin urgent de coordonner les actions stratégiques.
  Ministère de mission, il planifie et conduit la politique stratégique de la France. Il agit sous l’autorité du gouvernement ;
  à sa tête, le ministre d’État, nommé par le Roi, participe aux travaux du gouvernement ;
  il assiste le Roi dans ses décisions de chef des armées et de chef de la diplomatie ;
  ilpeut être saisi directement par lui pour toute question d’ordre stratégique.

C’est par la stratégie que l’on assure la souveraineté de la France, c’est-à-dire sa liberté face aux pressions, menaces et chantages. C’est par la stratégie que l’on fait face à la nouvelle donne géopolitique du XXIème siècle. C’est par la stratégie que l’on choisit et conclut des Alliances, parce que, qu’on le veuille ou non, aucun pays n’est jamais indépendant.

La stratégie comporte trois volets essentiels : assurer les approvisionnements stratégiques en provenance de l’intérieur comme de l’extérieur, en particulier l’énergie, les matières premières et les produits alimentaires, préserver des débouchés commerciaux pour les secteurs économiques considérés comme essentiels pour l’emploi, le maintien des savoir-faire ou la prospérité économique, et garantir la sécurité nationale, celle des institutions, du territoire, des frontières, des installations et ressortissants à l’étranger, et des approvisionnements.

Ainsi, le ministère d’État intervient non seulement dans le domaine militaire et diplomatique, mais en général dans tout ce qui intéresse la souveraineté nationale : industrie, transport, etc.

Or la stratégie est une grande perdante de la république.

Tout le monde sait bien qu’elle est de plus en plus complexe : la question énergétique, par exemple, concerne l’industrie, la logistique, les forces armées, la police, la diplomatie, la recherche, la formation professionnelle, les finances, etc. Mais elle est menée en ordre dispersé, dans des directions et des cabinets ministériels éparpillés.

En créant le Ministère d’État, nous voulons redonner à la France une véritable capacité stratégique.

Il va sans dire que cela n’a pas de sens en république. La stratégie demande une vision à long terme, parfois sur plusieurs générations. Aucun gouvernant de la république ne prendra les problèmes à bras le corps s’il n’y voit pas un intérêt électoral à court terme. Songeons simplement qu’il y aura au moins cinq mandats présidentiels d’ici la grande crise mondiale du pétrole ! Sans parler bien sûr de l’environnement !

Le Haut conseil

Le Haut conseil est aussi une instance à créer. Il répond à la nécessité de donner au Roi une institution qui lui soit propre.
  Le Haut conseil est une cour de haute justice. Il instruit et juge au nom du Roi les affaires relevant de la justice régalienne. Il prépare les décisions juridictionnelles du Roi, en particulier la grâce royale.
  Le Haut conseil est une chancellerie. Il relit les lois selon les intérêts fondamentaux de la France, et en prépare la promulgation par le Roi. Il prépare la signature des traités et des engagements militaires par le Roi.
  Le Haut conseil assiste le Roi dans les orientations régaliennes qu’il pourra donner au Gouvernement dans tous les domaines relevant de sa compétence.
  Les membres du Haut conseil sont nommés par le Roi.
  Le Garde des Sceaux préside le Haut Conseil. Ministre de la Justice, il participe aux travaux du gouvernement. En cas d’incapacité du Roi, il assure la continuité de l’autorité régalienne.
  Le Conseil de la magistrature est placé sous la tutelle du Haut Conseil afin de garantir l’indépendance des magistrats.

Le Haut Conseil est l’institution régalienne par excellence. Il est bien entendu amené à suivre les affaires stratégiques puisqu’il prépare la ratification des traités par le Roi. Mais, à la fois cour de justice, chancellerie, et conseil privé du Roi, il répond, de part sa nature, au besoin d’instruire les affaires et de relire les lois qui concernent en premier chef la cohésion nationale, la préservation du patrimoine et le fonctionnement des institutions.

Il se trouve que la question de la cohésion nationale est, dans notre république, aussi préoccupante que celle de la souveraineté. La cohésion fait la force des nations. Or la république est, par nature, un système qui divise par les querelles idéologiques entre partis, et qui n’envisage la cohésion nationale que comme une adhésion idéologique à des « valeurs » qui ne cessent d’évoluer au fil du temps. Mais un pays est vraiment solidaire et uni lorsque ses membres ont le sentiment d’appartenir au même corps, auquel ils apportent ce qu’ils peuvent, et dont ils attendent en retour la protection et le respect. Il n’y a pas de cohésion sans identité culturelle. Il n’y a pas non plus de cohésion sans paix civile. Il n’y a pas enfin de cohésion sans respect de la dignité et de la liberté des personnes, et en particulier des plus faibles que sont les handicapés, les enfants non désirés et les vieillards, dont la société actuelle se débarrasse si facilement. Par ailleurs, la continuité de la France, et en particulier la transmission de son patrimoine, est tout aussi préoccupante. La république est par nature un système qui dilapide, et qui choisira toujours le succès électoral au détriment de la préservation du patrimoine culturel et naturel de la France.

Quant au fonctionnement des institutions, il y a aujourd’hui un vide. Les « affaires d’État » sont laissées à la diligence de magistrats livrés à eux-mêmes, lesquels subissent pourtant des pressions de toutes sortes, en particulier lorsque des intérêts partisans sont en jeu et que le débat s’enflamme à l’Assemblée nationale.

Le Haut Conseil est là pour redonner de la sagesse dans notre pays, et dégager des passions partisanes et des jeux électoraux les intérêts fondamentaux de notre pays que son sa souveraineté, sa cohésion et sa continuité.

Le Parlement

Nous proposons une réforme fondamental du Parlement.

L’Assemblée nationale représente les corps sociaux et les collectivités locales :
  quatre collèges (salariés, entrepreneurs, collectivités, familles) élisent chacun un député par département, devenu la circonscription électorale ;
  ces députés sont élus sur le mode du mandat impératif. Ils siègent à la fois au conseil régional et à l’Assemblée national afin d’assurer la continuité de la représentation publique ;
  les sénateurs, quant à eux, sont élus au suffrage universel proportionnel, afin de représenter les principales tendances idéologiques de la France ;
  comme dans l’actuelle constitution, le Parlement vote les lois, examine et éventuellement censure l’action du gouvernement, mais il ne le fait que dans le domaine de la politique publique ;
  le rapport entre les deux chambres, prévu par la Constitution de la Ve République, est maintenu.

Nous comptons mettre en place cette réforme du mode de désignation du corps législatif, afin de pratiquer ce que nous appelons, la démocratie équitable. Pour faire face à l’actuelle non-représentativité de l’assemblée nationale (4 fois plus de fonctionnaires que dans l’ensemble de la société, 3 fois moins d’employés, 10 fois moins d’ouvriers non qualifiés, pas de familles représentées), et pour mettre fin au régime idéologique des partis, nous voulons que la représentation des grands corps constitutifs de la nation soit assurée en priorité. Nous avons retenus quatre collèges électoraux qui, pour nous, représentent le mieux l’ensemble de la société française : celui des salariés, celui regroupant les entrepreneurs, les commerçants et les professions libérales, celui des collectivités locales, et enfin celui des familles.

Par son mandat impératif, chaque député sera le représentant du collège de son département et sera personnellement responsable des intérêts de ce collège auprès de la région et auprès du Premier ministre et du Roi. Les députés ne seront plus les représentants de concepts abstraits (élus de la « Nation ») mais de réalités concrètes. Nous mettons ainsi un terme à la déresponsabilisation de la représentation parlementaire.

Mais, par ce système, nous cassons aussi le régime des partis : les députés devront avant tout répondre de leurs actes devant des électeurs et non pas devant les consignes d’un hypothétique parti. D’ailleurs, ceux-ci pourront difficilement se recréer à l’assemblée, car les députés siégeront par régions et par collèges, quelle que soit leur idéologie.

Par cette réforme, nous rendons les députés au peuple, nous recentrons l’assemblée nationale vers les problèmes concrets de tous les jours, et nous assurons une représentation plus juste et équitable du peuple. Nous réalisons un vieux rêve royal : donner une représentation réelle au peuple de France.

Suite

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 21:05

Poutine : La religion chrétienne orthodoxe et le nucléaire renforcent la Russie

MOSCOU, 1er février - RIA Novosti. La religion chrétienne orthodoxe et le nucléaire renforcent l'Etat russe et la sécurité du pays, a déclaré Vladimir Poutine, répondant jeudi lors de sa conférence de presse annuelle au Kremlin à la question d'une journaliste de la ville de Sarov.

(La ville de Sarov est située à moins de 400 km à vol d'oiseau de Moscou. C'est de longue date un lieu saint de la religion chrétienne orthodoxe - ndlr.)

 La journaliste a notamment voulu savoir quelle place le président réservait à la religion chrétienne orthodoxe dans l'avenir du pays et quelle était la stratégie de la Russie dans le nucléaire. C'était la dernière question posée à la grande conférence de presse d'aujourd'hui.

"Ces deux thèmes sont très étroitement liés entre eux, car tant la confession traditionnelle en Fédération de Russie que le bouclier nucléaire du pays sont justement des composantes qui confortent l'Etat russe et créent des conditions nécessaires pour garantir la sécurité intérieure et extérieure du pays. D'où une conclusion explicite s'impose d'elle-même sur l'attitude dont l'Etat doit faire preuve, tant aujourd'hui qu'à l'avenir, face à l'un et à l'autre", a souligné Vladimir Poutine.

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 18:43

"Les nations, en tant que communautés naturelles, fondées sur les affinités géographiques, physiques, morales, linguistiques, culturelles et traditionnelles des individus qui les composent, ont existé de tout temps, bien avant que les termes nation et, surtout, nationalisme, de création récente, aient été inventés.

 

... On s'est habitué à considérer le nationalisme comme une simple option volontaire [nation-contrat de nature révolutionnaire], politique ou philosophique, parmi tant d'autres possibles (socialisme, communisme, royalisme, etc.). Il n'en est rien. Le nationalisme n'est pas une doctrine, encore moins un parti, que l'on combat ou auquel on adhère. On ne devient pas nationaliste, on est, ou mieux, on naît nationaliste, précisément comme on naît français, anglais ou allemand. Le nationalisme est un sentiment inné, au même titre que l'amour filial ou que l'amour maternel. Certains m'objecteront : "Tout ce que vous dites est bien beau; mais la vérité est que ce sentiment dont vous parlez, le nationalisme, nous le l'éprouvons pas, et vous savez bien que nous ne sommes pas les seuls et que nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas l'éprouver". Sans doute. Mais il y a aussi des enfants qui n'aiment pas leurs parents..., et des mères qui n'aiment pas leurs enfants; ce sont précisément des cas anormaux, irréguliers, bien que certains s'efforcent de les ériger en règle : Il y a des gens qui renient ou qui trahissent leur Patrie? Sans doute. Il y a aussi des enfants qui tuent leurs parents, et des mères qui tuent leurs enfants..." (Jean  Haupt, Le procès de la Démocratie, Cahiers Découvertes, Lisbonne 1971, p. 183-184).

"Le nationalisme, en tant que doctrine politique, est né à la fin du XIXe siècle. Le mot n'était pas neuf. Prévost Paradol l'avait inventé sous le Second Empire pour désigner les tenants du principe des nationalités. Ce fut Maurice Barrès qui lui donna un sens nouveau dans un article du Figaro du 4 juillet, intitulé "La querelle des nationalistes et des cosmopolites(Jacques Ploncard d'Assac, Doctrines du nationalisme, Edition du Fuseau, Meaux 1965, p. 19).

"Le principe des nationalités était apparu comme une conséquence de la situation créée par la Révolution française. L'abolition de la monarchie remettant la souveraineté aux mains des peuples, ceux-ci devraient définir leurs limites et les principes sur lesquels ils allaient se guider [nation-contrat]. Ainsi naquirent le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et les partis politiques. ... La réaction de Barrès contre le cosmopolitisme - à laquelle il donne le nom de nationalisme - modifie totalement le sens du mot nationalisme. Il ne s'agit plus du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais du devoir des peuples de rester eux-mêmes. Le nationalisme, tel que l'entend Barrès, est né de cette constatation : la nation peut être menacée par autre chose qu'une agression extérieure. Elle peut perdre sa volonté d'être. ... Le nationalisme est la recherche des lois qui conviennent à un pays déterminé pour se maintenir incorrompu dans son être national. Le nationaliste, désormais, est celui qui considère la nation comme un héritage inaliénable, dont il n'a pas le droit de disposer, et qu'il a le devoir de transmettre intact à ses fils. ...

"La France c'est la terre et les morts" (Maurice Barrès)

"Essentiellement, le nationalisme est une défense de l'organisme national. Comme on lutte contre l'érosion du sol en plantant des forêts qui coupent le vent dévastateur, le nationalisme est une barrière idéologique destinée à protéger le tuf national" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 23).

"La nouvelle définition du nationalisme par Barrès, Maurras et toute l'école d'Action française devait nécessairement faire apparaître l'opposition existant entre la conception de la nation-héritage et celle de la nation-contrat.

Si la nation était un héritage inaliénable, une "fondation", elle ne pouvait admettre la théorie révolutionnaire du droit à l'autodétermination des peuples composant la nation historique. En effet, ce droit impliquerait la liberté de la propagande séparatiste, ce qui serait incompatible avec l'idée même d'Etat comme unité territoriale et politique. Mais la logique du principe [révolutionnaire] d'autodétermination conduirait plus loin encore : toute minorité pourrait prétendre se soustraire aux lois qu'elle n'aurait pas votées, s'autodéterminer, en quelque sorte, par rapport à la législation de l'Etat. ... Tout groupe d'individus, même dispersés sur le territoire national, constituant une communauté idéologique, pourrait prétendre se régir selon sa propre convenance. Voilà à quelles absurdités extrêmes on se trouve conduit." (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 9).

Maurice Barrès ne semble pas avoir été sensible à la forme de l'Etat. Il restera républicain et démocrate. Il a compté sur le réveil des puissances de sentiment: la Terre et les Morts, pour donner à la République une majorité nationaliste. Il a échoué, et Charles Maurras qui a été le témoin de cet échec - qui l'avait annoncé - viendra avec son "politique d'abord", affirmer qu'il faut d'abord changer les institutions avant de songer à changer les moeurs, parce que les institutions ont plus de part dans la formation des moeurs que celles-ci dans la formation des institutions" (Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 28).

Le 15 novembre 1899, L'Action Française publiait un manifeste en quatre points dont Maurras devait dire par la suite : "Ce furent là, certainement les quatre idées-mères et principes de l'Action Française".

1° L'homme individuel n'a pas d'intérêt plus pressant que de vivre en société : tout péril social enferme de graves périls pour l'individu.

2° De toutes les formes sociales dans le genre humain, la seule complète, la plus solide et la plus étendue, est évidemment la nationalité. Depuis que se trouve dissoute l'ancienne association connue au Moyen Âge sous le nom de Chrétienté, et qui continuait, à quelques égards, l'unité du monde romain, la nationalité reste la condition rigoureuse, absolue, de toute humanité. Les relations internationales, qu'elles soient politiques, morales ou scientifiques, dépendent du maintien des nationalités. Si les nations étaient supprimées, les plus hautes et les précieuses communications économiques ou spirituelles de l'univers seraient également compromises et menacées : nous aurions à craindre un recul de civilisation. Le nationalisme n'est pas seulement un fait de sentiment : c'est une obligation rationnelle et mathématique.

3° Entre Français, citoyens d'un Etat évidemment trahi par la faction qui le gouverne et menacé de rivalités redoutables, toutes les questions pendantes, tous les problèmes diviseurs doivent être coordonnés et résolus par rapport à la nation. Les gouvernements naturels des Français doivent se faire autour du commun élément national. Par-dessus leurs diversités politiques, religieuses et économiques ils doivent se classer suivant le plus ou moins d'intensité et de profondeur de leur foi française.

4° Le devoir des Français conscients de ces vérités est aujourd'hui de les formuler aussi publiquement et aussi souvent que possible afin d'y ramener leurs compatriotes aveugles ou négligents" (Charles Maurras in Jacques Ploncard d'Assac, ibid., p. 39-40).

"... Loin d'être un facteur de guerre, le nationalisme bien compris, le véritable nationalisme est le gage le plus sûr et le plus solide de la paix. Car l'individu - parce qu'il les connaît - comprend et estime les valeurs et les richesses de son patrimoine national, et qui, pour cela même, consciemment, est fier de son pays, et qui, consciemment, aime son pays, sera pour cela même, et naturellement, conduit à connaître, à comprendre et même à aimer les autres pays, et, pour commencer, les pays voisins..." (Jean  Haupt, ibid., p. 191).

"Dans tous les cas, il est important de se définir nationaliste pour ne pas laisser le terrain du nationalisme aux usurpateurs de gauche, maîtres en subversion du langage.

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 12:12

Pour démontrer la supériorité de l'hérédité sur l'élection, Bernard Faÿ mettait en avant la doctrine classique de l'origine du pouvoir : "La monarchie est héréditaire, ce qui est la meilleure transmission puisqu'elle vient de Dieu, alors que tous les autres systèmes ne reposent que sur la sagesse humaine. (N'est-il pas curieux de voir que, pour des raisons analogues, les Athéniens démocrates, tiraient leurs fonctionnaires au sort ?)" (Bernard Faÿ, Louis XVI ou la fin d'un monde, 1955, réed. La Table ronde, Paris 1981, p. 35.)

 

Roland Mousnier mettant en avant l'argument historique : "L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France" (Roland Mousnier, Monarchies et royautés de la préhistoire à nos jours, Librairie académique Perrin, Paris, 1989.)

Remontons la chaîne de nos Rois et voyons les souverains fous, dégénérés ou incapables.

 

Il y eut, un roi fou, le malheureux Charles VI et, naturellement, il n’était pas fou lors de son avènement au trône, sans quoi son père eût lui-même réuni un Conseil du Royaume pour le déclarer déchu de ses droits à la couronne, à raison de sa déraison. La république, quand à elle a porté à sa présidence, par l’intermédiaire de l’Assemblée Nationale réunie à Versailles en janvier 1920, un président qui dès avant les élections était atteint de troubles mentaux! (Paul DESCHANEL 1920, qui démissionna pour raison de santé....) Ainsi, l’élection ne garantit pas mieux que les « hasards » de l’hérédité contre la démence éventuelle du chef de l’état, puisque Paul Deschanel devait quitter ses fonctions pour des raisons qui relevaient pareillement des médecins psychiatres.

Surtout, BILAN comptable ACTIF / PASSIF : Un roi fou sur quarante qui ont régné pendant près d’un millénaire ; un président schizophrène sur les dix-sept qui ont gouverné pendant moins d’un siècle ; le score en faveur de la monarchie est écrasant. 

Tenons encore cet argument républicain que nombre de rois capétiens ait été fous, dégénérés incapables.... D’accord ? Et posons à côté en axiome républicain que tout président de la République, du seul fait de son élection est nécessairement un phénix. Et voyons maintenant la productivité de ces deux catégories. Rois fous contre Présidents phénix... La première, a pris la France au stade de l’embryon (987), celui d’une province qui équivalait à cinq de nos départements actuels; en huit siècles, elle l’a porté à son apogée, puisqu’à la veille de la Révolution de 1789, la France comptait 38% de la population de l’Europe et qu’à l’estimation du banquier génois Necker elle possédait 50% de l’or du continent... La seconde catégorie maintenant, celle des phénix : elle a reçu héritage la somptueuse situation patrimoniale française décrite ci-dessus et en a fait la France de 2007...., réduite au cinquième rang de l’Europe, quand au rang de ses habitants, n'en parlons pas : les inégalités ne cessent de croître, l'écart de richesse entre riches et pauvres ne cessent d'augmenter. 

Que conclure ?

Une expérience sociale étalée sur un millénaire a force de démonstration politique. Si une monarchie, ayant comme représentants des pauvres d’esprit..., peut porter un pays au faite de sa puissance par une progression lente mais constante, alors qu’une république, dirigée par des hommes d’état plus éblouissants que des phénix, mène en moins d’un siècle ce même pays aux portes du tombeau, c'est que la valeur du principe des deux systèmes de gouvernement, si différents, l’emporte de beaucoup sur la valeur des hommes qui y participent. Force est bien de constater que la monarchie héréditaire, avec tous ses soi-disant hasards, convient mieux au développement de la France, que la république démocratique.

A l’objection élevée contre l’hérédité : "Et si le roi devient fou ?", Charles Maurras opposait tranquillement cette réponse : "si le roi devient fou, c’est en effet à très grand malheur, car la situation alors devient républicaine!"

En fait, l’
hérédité assure on ne peut plus clairement la transmission de l’autorité sans que celle-ci perde son indépendance par la compétition (les guerres et les divisions) qui résulterait d’un choix plus général à chaque génération. Ce n’est plus alors un individu qui exerce le pouvoir, mais une famille. Ainsi la continuité nécessaire à la prospérité du pays est assurée.

L'hérédité du pouvoir est une conséquence nécessaire de l’indépendance de l’autorité, elle est à ce titre une expression fondamentale du droit naturel.

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 11:43

Blog d'Hervé Ryssen

Un "grand Européen"

Quand on parle du "grand" Stefan Zweig, les premiers mots qui viennent sous la plume de ses biographes les plus conformistes, pour décrire le personnage, sont : "citoyen du monde", "cosmopolite" et "grand Européen".
Cependant, Zweig rejetait le sionisme de Theodor Herzl. Il s’en expliquait dans une lettre à Martin Buber, datée du 24 janvier 1917 : "Je n’ai jamais voulu voir le peuple juif redevenir une nation… j’aime la diaspora et l’approuve en tant que sens de son idéalisme, et vocation de citoyen du monde et d’homme universel." (revue littéraire Europe de juin-juillet 1995, p. 28).

 

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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 11:30
Franc-maçonnerie, politique et culture de mort

Un article du Salon Beige indique l'importance que joue la franc-maçonnerie dans la politique, une sorte d'Etat dans l'Etat.

Fm Pour cerner un tel sujet, il faudrait faire référence à de nombreux livres et auteurs et aussi continuer à en écrire tant la promiscuité des loges et de la vie politique est une réalité.
Pour appuyer cette vérité plus souvent péremptoirement affirmée que solidement étayée, passons un peu de temps devant
cette vidéo.

  • Si l'on y voit effectivement Jack Lang en visite au Grand Orient se livrer au jeu des questions-réponses avec les "frères" présents, on y entend aussi comment le sénateur Caillavet a demandé l'appui de cette même loge pour soutenir son projet de loi "sur le droit de mourir dans la dignité", autrement appelé l'euthanasie.
  • Pire encore un peu plus loin, il y est aussi clairement expliqué l'action du Grand Orient de France pour retourner à l'Assemblée nationale une majorité récalcitrante pour que soit votée la loi Veil en 1975, responsable aujourd'hui de plus de 6 millions de morts.
  • L'énorme influence du Grand Orient (encouragée par le président Chirac) est tout aussi facilement reconnue par son ancien grand maître concernant la loi sur la bioéthique de 2004.
  • Enfin, on y retrouve aussi le consensus total des parlementaires francs-maçons pour voter l'abolition de la peine de mort en 1981. Toute ressemblance avec une actualité de ce jour n'est pas du tout fortuite.

D'autres exemples sont cités : relations internationales, Turquie et UE, Côte d'Ivoire 2000, Nouvelle Calédonie 1988; loge maçonnique algérienne à Marseille, etc.
Mais l'implication des francs-maçons dans la culture de mort ces dernières années est bien réelle et fait écho à ce
qu'écrivait Léon XIII en 1884 :

"A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s'être coalisés dans un immense effort, sous l'impulsion et avec l'aide d'une société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions, et ils rivalisent d'audace entre eux contre l'auguste majesté de Dieu".

Ce que Léon XII qualifiait en 1826 de "secte dite des francs-maçons" est bien présente au quotidien dans la vie politique de notre pays. Le cardinal Ratzinger rappelait en 1983 l'enseignement immuable de l'Église :

"Le jugement négatif de l'Église sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l'Église. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion".

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 10:00

"Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. »
(Nicolas Sarkozy, Discours d’investiture, Congrès de l’UMP, 14 janvier 2007).Via
fdesouche

Via le Salon Beige, on apprend que "Ce passage en gras n'apparaît pas dans le discours en ligne (vers la fin) sur le site de l'UMP, mais on peut l'entendre très distinctement dans la vidéo (à 1h16mn45).


"Le métissage, je le dis ici, est une chance pour la France. Je serai la présidente de la France métissée et qui se reconnaît comme telle."
(Ségolène Royal, Discours de campagne en Martinique, 26 janvier 2007).

 

Il est important de bien spécifier le sens des mots : lorsque nous disons qu'ils défrancisent la France, eux ils disent qu'ils la francisent (!) Pour les idéologues du métissage, métisser la France, c'est la franciser en quelque sorte (!) .... Cette manipulation mentale est d'un machiavélisme diabolique. Lorsque nous disons que pour nous la France, c'est un peuple européen, de race blanche et de culture celte, gréco-romaine et catholique (et que nous entendons qu'elle le reste), ils répondent que non, la France c'est le métissage... C'est l'avenir disent-ils.... Bref, nous ne pouvons pas nous entendre avec ces gens-là. 

La nouveauté, c'est qu'ils parlent maintenant ouvertement du "métissage de la France "quand ce discours-là était jusqu'ici tenu secret dans les arrières-loges. Bref, ils avancent au grand jour en pensant rester impuni de leurs outrages. Il est vrai que le système en place éduque le peuple français, dès la petite enfance, dans les écoles "laïques" et surtout obligatoires, à sa disparition dans le métissage et le grand magma euro-mondialiste.

Le métissage physique est tout aussi grave que le metissage culturel. A terme, si on le poursuit jusqu'au bout, il conduit au génocide (... programmé dans les loges) de notre peuple français, tel qu'on le connait depuis 2500 ans. Bref, le métissage (physique et/ou culturel) va à l'encontre du droit naturel de tout peuple de se perpétuer dans son être. Surtout, en tant que catholique, il va à l'encontre de la Création : Dieu a fait les races, ce n'est pas pour que nous les supprimions (!) ; il détruit ce que nous avons de plus cher. Nous devons donc être contre, et le métissage physique et le métissage culturel. Nous ne pouvons pas accepter la disparition de notre peuple. Ce génocide-là est tout aussi grave et inacceptable que, par exemple, le génocide des Juifs durant la IIe Guerre mondiale puisqu'il vise lui aussi, à terme, à faire disparaître notre peuple, tel qu'on l'a toujours connu.

Aujourd'hui, le cauchemar pour les mondialistes de l'UMPS qui ont programmé le métissage de notre patrie, c'est que les étrangers se mettent à voter Le Pen et trouvent naturel que les Français veulent rester Français. Imaginez un peu ce que cela peut représenter de cauchemar pour les Ségo et SarKö.

Dans tous les cas, les propos de Sarközy et de Royal sont proprement honteux, scandaleux. Ils marquent une volonté politique de substitution de population et une persécution inouïe des Français de souche qui devront disparaître pour laisser la place aux "métis", nouvelle race supérieure. Cela n'est pas possible. Il faudra réagir ou disparaître. Ca sera eux ou nous.

Lorsqu'ils l'apprirent, Mattathias et ses amis les pleurèrent amèrement et se dirent les uns aux autres : "Si nous faisons tous comme ont fait nos frères, si nous ne luttons pas contre les nations pour notre vie et nos observances, ils auront tôt fait de nous exterminer de la terre." Ce même jour, ils prirent cette décision : "Tout homme qui viendrait nous attaquer le jour du sabbat, combattons-le et nous ne mourrons donc pas tous comme sont morts nos frères dans leurs retraites." (I Maccabées, II, 40-41)

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 20:47

26/01/2007 20:59

NEW YORK (AFP) - L'ONU condamne le déni de l'holocauste, en pensant à l'Iran

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi à l'unanimité une résolution condamnant sans réserve tout déni de l'holocauste, envoyant ainsi, mais sans le nommer, un message clair à l'Iran.

Dans cette résolution proposée par les Etats-Unis et parrainée par plus de 100 pays, l'Assemblée générale, où siègent 192 Etats, "condamne sans réserve tout déni de l'holocauste".

Elle "engage vivement tous les Etats à rejeter sans réserve tout déni de l'holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens".

Adopté par consensus, sans vote, le texte souligne notamment le danger "des efforts visant à nier l'holocauste qui, en ignorant l'historicité de ces terribles événements, accroissent le risque qu'ils se reproduisent".

Plusieurs diplomates ont souligné que cette résolution, qui ne mentionne aucun pays en particulier, est inspirée par le comportement de l'Iran, dont le président, Mahmoud Ahmadinejad, et d'autres dirigeants, ont souvent nié l'holocauste.

"Nous pensons qu'il s'agit d'une réelle action de l'Assemblée générale de l'ONU pour désavouer le gouvernement iranien (...) et un désaveu des affirmations sans fondements et totalement erronées du président Ahmadinejad", a indiqué le secrétaire d'Etat américain adjoint Nicholas Burns à des journalistes.

Mardi encore, M. Ahmadinejad a qualifié l'holocauste de "fabrication", prédisant à nouveau que l'Etat d'Israël allait "tomber en morceaux".

Le gouvernement iranien s'est attiré une nouvelle vague de condamnations internationales en organisant en décembre à Téhéran une "conférence internationale" sur l'holocauste qui s'est révélée être une tribune pour les révisionnistes de nombreux pays.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, s'en est vivement pris à l'Iran dans un discours en séance. "Alors que les nations du monde sont réunies ici pour affirmer l'historicité de l'holocauste avec l'intention de ne jamais permettre un nouveau génocide, un membre de cette Assemblée acquiert les moyens d'en commettre un", a-t-il dit, en référence au programme nucléaire iranien.

"Le président iranien est en fait en train de dire: +il n'y a jamais eu d'holocauste mais, au cas où, nous allons finir le travail!+", a-t-il ajouté.

Le délégué iranien, Hossein Gharabi, a affirmé que Téhéran avait à plusieurs reprises condamné "tout génocide quel qu'il soit", accusant Israël d'en commettre un contre les Palestiniens. Il a accusé les auteurs de la résolution de poursuivre "des buts politiques" contre l'Iran.

"L'holocauste a été l'une des catastrophes morales les plus tragiques de l'histoire de l'humanité (...) Ceux qui le nient -et malheureusement il y en a- révèlent non seulement leur ignorance mais aussi leur faillite morale", lui a répondu l'ambassadeur américain par intérim, Alejandro Wolff.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "réitère sa conviction que le déni de faits historiques comme l'holocauste est inacceptable", a indiqué son service de presse dans un communiqué.

M. Ban, qui entamait vendredi une tournée en Afrique, "exprime le désir ardent de voir ce principe fondamental respecté à la fois en rhétorique et en pratique", ajoute le communiqué.

Les résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU n'ont pas le caractère en principe contraignant de celles du Conseil de sécurité mais ont une forte valeur morale et symbolique.

En novembre 2005, l'ONU avait proclamé le 27 janvier "Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste" en l'honneur des quelque six millions de juifs et autres victimes assassinés par le régime nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le 27 janvier est la date de la libération en 1945 du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne.

***************************************************************************************************************

Le blasphème contre Dieu est "légal", mais le déni d'holocauste non..., il "est inacceptable" ! La police de la pensée se resserre : bientôt des procès en sorcellerie pour déni d'holocauste.

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 19:57

Via Altermedia.info

Lors de l'émission Riposte sur TV5, j'ai déploré, dans une région chère à mon cœur, la Bretagne que, dans la foulée de la traduction des noms de lieux ou de villes en langue régionale, ce que je ne contestais pas, l’on ait vu apparaître un bilinguisme systématique dans la signalétique routière générale (« toutes directions », « zone artisanale »), ce qu’en revanche, je combats.

Certains amis y ont vu matière à ouvrir un débat que je ne voudrais pas esquiver compte tenu de son importance et de l’indéfectible estime militante que je leur porte.

La tendresse que nous avons tous pour les cultures régionales ne doit pas nous faire perdre de vue les exigences du rétablissement de la Nation française et donc du maintien absolu du français comme seule langue officielle de l’Etat.

Dans mon esprit, que cela soit clair, cet attachement à l’unité linguistique de notre pays n’interdit en rien l’enseignement facultatif à l’école ou naturellement l’apprentissage dans le cadre familial de langues régionales dont je souhaite ardemment la préservation.

Chacun d’entre nous, en effet, entretient dans sa sphère privée des affections particulières pour une religion, une région ou toute autre identité spécifique. Ces affections particulières sont naturelles et respectables mais ne doivent à aucun moment nous faire perdre de vue notre devoir de prémunir notre peuple de tout risque de désunion culturelle ou territoriale.

Comme défenseur de la Nation, hostile au principe même de l’Europe des régions, je ne peux me résoudre à prendre comme modèle institutionnel l’Espagne déchirée par les séparatismes, la Grande-Bretagne communautarisée ou comme modèle politique la Ligue du Nord et son curieux projet de Padanie.

Nos adversaires n’ignorent pas que la langue est un des ciments de la Nation. Ce n’est pas un hasard si les mondialistes veulent généraliser l’anglais pour nos élites et si les Européistes tentent d’imposer aux Etats-nations la charte des langues régionales pour les peuples.

En outre, ne nous y trompons pas. Ce ne sont pas tant les langues vernaculaires ou les cultures régionales que défendent les internationalistes de tout poil, ce sont les langues et les cultures minoritaires. Cette situation nouvelle, issue du contexte de la mondialisation, nous sépare d’ailleurs fondamentalement des aspirations au régionalisme qui ont pu, dans un passé déjà lointain, s’exprimer dans notre famille de pensée.

A l’évidence, ce serait faire preuve d’un angélisme coupable que d’oublier l’objectif de nos adversaires de détruire les nations pour asseoir la victoire du projet mondialiste. Le bilinguisme régional dans les provinces justifiera demain la signalétique en arabe en Seine-St-Denis et dans les quartiers pour mieux légitimer et installer demain une France en peau de léopard.

Sauf à adopter une conception communautariste d’inspiration anglo-américaine qui verrait le triomphe des minorités religieuses, ethniques voire tribales, l’Etat ne doit utiliser qu’une langue officielle sur tout le territoire national. C’est d’ailleurs cette exigence historique et institutionnelle qui a jusqu’à présent préservé notre pays des tentations extérieures, et parfois malheureusement intérieures, de dislocation culturelle et territoriale.

Vouloir contrevenir à ce principe d’unité linguistique ne peut qu’ouvrir la voie à la libanisation de notre pays, à l’éclatement de la Nation française et donc à détruire notre capacité de résistance. C’est pourquoi j’y suis résolument opposée.

C’est le débat qui nous opposera aux communautarismes, affichés ou non, notamment de l’UMP et du PS, lors de cette élection présidentielle.

L’inutile agressivité exprimée par Alsace d’abord dans ce débat est symptomatique, puisque ce mouvement régionaliste pro-européen prône l’émergence de régions européennes au détriment de la Nation française.

Marine Le Pen.

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 19:08

Après sa gaffe lundi 22 janvier sur la souveraineté de la province canadienne du Quebec, après sa bourde sur le nombre de sous-marins nucléaires, ou sur la précarité, "Il faut redonner de la précarité... un vrai combat", nouvelle ségolinnade, piégée par l’imitateur Gérarld Dahan, qui se faisait passer pour le Premier ministre du Québec, Ségolène Royal dit en riant : “les Français ne seraient pas contre” l’indépendance de la Corse, mais “ne répétez pas ça, ça va encore faire un incident”... (Video via Ilys).

Ecoutez ce rire gras et idiot, via Vox Galliae

 

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 18:43

Indigènes, le film de Rachid Bouchareb, a été choisi pour être présenté aux Oscars à Hollywood dans la catégorie des films étrangers où il représentera... l’Algérie. 

Ce choix du réalisateur se veut symbolique mais il confirme qu’il s’agit bien d’un film politique dont l’objectif est plus la culpabilisation du peuple français et du gouvernement au pouvoir au sortir de la guerre que l’incarnation d’une vérité historique ou d’une supposée volonté de réconciliation franco-algérienne.

Le contribuable français notera que ce film, où évoluent Jamel Debbouze, Samy Nacéri, Roschdy Zem et Sami Bouajila, a été financé à hauteur de 90 % par la France et ses régions. En effet, les chaînes de télévision publique France 2, France 3 et Canal +, le Centre national du cinéma (permettant de facto au
film d’obtenir le financement des régions Île-de-France, Aquitaine, Franche-Comté, Alsace, Provence-Alpes Côte-d’Azur), ont participé au finacement, offrant entre autres 650.000 € d’avances sur recettes, 150.000 € d’aides pour les effets spéciaux, et divers fonds et appuis totalisant 90 % du budget. Les 10 % restant proviennent quant à eux du Maroc et de l’Algérie.

Via novopress.info

Conclusion : vous ne voulez pas participer à la destruction politique et idéologique de la France, jetez vos télévisions et supprimez l'abonnement à la redevance télévisuelle.

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 13:55
Via le Forum catholique
 
Condamnation du député Vanneste confirmée en appel, pour avoir dit la vérité sur l'homosexualité ! Lu sur Le Salon beige :

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Le député UMP Christian Vanneste a été condamné jeudi par la cour d'appel de Douai à 3000€ d'amende pour des injures publiques à la suite de ses propos sur la communauté homosexuelle, en janvier 2005, qui avaient été publiés dans deux journaux. Suivant les réquisitions, la cour d'appel a confirmé la peine infligée en première instance, le 24 janvier 2006, par le tribunal correctionnel de Lille. Christian Vanneste devra en outre verser 500€ de dommages et intérêts à chacune des trois parties civiles, Act-Up Paris, SOS-Homophobie et le Syndicat national des entreprises gay (SNEG), des associations de défense des droits des homosexuels. Christian Vanneste avait déclaré :

"Je n'ai pas dit que l'homosexualité était dangereuse, j'ai dit qu'elle était inférieure à l'hétérosexualité. Si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité. Il y a un modèle social qui est celui du mariage hétérosexuel et de l'éducation des enfants
".
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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 13:45
Ce matin sur RMC, M. Bourdin demandait à Mme Royal :
 
« Combien la France possède t’elle de sous marins nucléaire ? »
 
Réponse de Mme Royal, après avoir tenté d’éviter la question, répond « 1 ».
 
Pour info la France en possède 4. Peut-on croire une seule minute que le futur président de la république n’ait aucune connaissance des dossiers internationaux, et ne connaisse pas la force militaire de son pays ? Soyons sérieux.
 
Le blog Vox Galliae indique que, selon Jean-Jacques Bourdin, journaliste à RMC-Info, nous en aurions sept. Extrait de Ségolène Royal sur RMC:

Jean-Jacques Bourdin : Au fait, on en a combien de ces sous-marins nucléaires lanceurs d'engins ?

Marie-Ségo élude la question DEUX FOIS. Bourdin la repose DEUX FOIS.

Marie-Ségo : Nous en avons… euh.. UN.

Bourdin : Non. Nous en avons SEPT.

Marie-Ségo : Oui, sept, oui.

Voir la vidéo (via France-Echos. Attention ce site France-Echos est à consulter avec beaucoup de précautions comte tenu de son parti pris systématique en faveur d'Israël en Palestine.)
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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 13:42
Video Vox Galliae
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