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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 17:58
"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)

"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)

Abdication

"Je suis prêt à tous les sacrifices possibles ; quant à l'abdication, JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS. J'ai une mission à remplir et il m'est impossible de me rendre coupable d'une lâcheté et d'une désertion." (Le Comte de Chambord à H. de Villemessant dans le Figaro, novembre 1871.)


Abstinence

"Prends garde à ce que tu tiennes ta terre dans la solitude et que tu ne la détruises pas de telle sorte que la viridité [vigueur, verdeur] des herbes et les aromates des vertus ne puissent germer, fatigués qu'ils sont par la charrue qui les travaille. Je vois souvent, quand quelqu'un afflige son corps par excès d'abstinence, que le dégoût surgit en lui, et par le dégoût les vices se multiplient beaucoup plus que s'ils avaient été contenus avec justesse." (Hildegarde de Bingen in Régine Pernoud, Hildegarde de Bingen, Poche, Paris 2002, p. 67).


Action

"Sans moi vous ne pouvez rien faire" (Evangile selon Saint Jean XV, 5).

"Le propre de l'homme est l'activité de l'âme, accompagnée d'actions raisonnables (...)" (Aristote, Ethique de Nicomaque)

"Ne jamais rien faire contre sa conscience et rire jusqu'à l'échafaud inclusivement." St Thomas More.

"On ne musèle pas le boeuf qui foule l'aire." R.P. Philippe Sulmont, Curé de Domqueur.

"Non recuso laborem", je ne renonce pas à mon travail, devise de saint Martin.

"Réserver l'action pour l'avenir serait une faute ; réserver la Vérité en serait une plus grande encore." Cardinal Pie.

"N'ayez doute gentil duc, l'heure est prête quand il plaît à Dieu… Agissez et Dieu agira." (Jeanne d'Arc cité in Louis Fontaine, Le sang et la gloire, des hommes et des batailles qui ont fait la France, Editions de Paris, Ulis 2003, p. 167.)


Agitation

"Nos cœurs sont agités jusqu'à ce qu'ils trouvent leur repos en Dieu." Saint Augustin

 

Âme

 

"Le politique doit posséder une certaine connaissance de ce qui a rapport à l'âme." Aristote


Amour

"Celui qui n'aime pas Dieu, quoiqu'il dise et quoiqu'il promette, n'aimera que lui-même" (Mgr Freppel, La Révolution française, Autour du centenaire de 1789, A. Roger et F. Chernoviz, Paris 1889, p . 90)

"Si quelqu'un dit : "J'aime Dieu" et qu'il n'aime pas son frère, c'est un menteur. I Jn IV, 20 Mais, "nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements." I Jn., V, 2.) Le roc fondamental du véritable amour chrétien c'est d'aimer Dieu par-dessus tout, en tout, partout et toujours. (Abbé François Dantec, Voyez comme ils s'aiment, Essait de spiritualité conjugale, p. 137.)

"Operemur bonum ad omnes, maxime autem ad domesticos fidei , faisons du bien à tous et principalement à ceux qui sont de la famille de la foi" (St Paul, Galates 6-10.)


Âne

"Asinus asinum fricat, l’âne frotte l’âne." (Proverbe). Se dit de deux personnes qui s'adressent mutuellement des éloges outrés. La fameuse scène des Femmes savantes, où Vadius et Trissotin s'adressent l'un à l'autre des louanges ridicules, est le type de l'asinus asinum fricat.


Antiparlementarisme

"Le 12 février 1793, une députation des sections de Paris vient à la barre de la Convention et l'orateur tient ces propos remarquabales : 'Citoyens législateurs,... lorsque nous avions un Roi, nous étions moins malheureux qu'à présent que nous en avons 745 (députés)'. C'est à ce moment que nait l'antiparlementarisme foncier du petit peuple" (Jacques Ploncard d'Assac, Les Jeunes ont droit à la vérité, Société de Philosophie politique, Lisbonne 1970, p. 111-113).


Apostasie

"Que les nations soient jugées devant votre face!" (Graduel, Missel vespéral, 1933, réédition DFT, Argentré-Du-Plessis 2003, p. 353.)


Athéisme

"Tout athéisme peut proclamer tant qu’il veut le fourvoiement de toute religion, il n’est pas en mesure et ne le sera jamais de démontrer la vérité de sa négation." (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MaME, 1997.)

 

"C’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang." Benoît XV, allocution au Sacré-Collège de Noël 1917




Autorité

 

‘’La France a voulu secouer le respect de toute autorité, divine et humaine. La perte de la première amena la décomposition morale, et la perte de la seconde la décomposition nationale.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 11.)

"L'autorité paternelle est, pour la Révolution, l'obstacle qu'il faut renverser à tout prix : symbole de l'autorité souveraine dans la société qui n'est elle-même, à vrai dire, qu'une agrégation de familles, il s'agit par tous les moyens possibles de l'amoindrir, de la déconsidérer, de l'abaisser. Avec des fils irrespectueux et des frères ennemis, la tyrannie révolutionnaire peut compter sur des citoyens façonnés pour la servitude, auxiliaires naturels de ses combinaisons et de ses plans." (Henri V, Comte de Chambord, dans sa lettre du 12 juillet 1877, adressée à Ch. de Ribbe, auteur de La vie domestique.)

"Si l’on veut rétablir l’ordre naturel chrétien, il faut commencer par rétablir la vraie notion de l’autorité, et affirmer que celle-ci vient de Dieu et non du peuple. “Rien n’est plus propre à assurer l’unité que ce qui est un par soi” selon la formule de St Thomas, et c’est ce qui justifie le fait que le pouvoir soit exercé par un seul. Mais il y a aussi le fait qu’il est plus naturel d’éprouver des sentiments d’amour filial à l’égard d’une personne que d’une assemblée de personnes : de ce point de vue, le pouvoir monarchique correspond mieux aux caractères naturels de l’autorité que n’importe quelle autre forme d’institution... Le gouvernement monarchique de la cité est le meilleur parce qu’il est celui par lequel l’autorité est établie sur les bases les plus solides parce que les plus naturelles." (Manifeste légitimiste, Fichier PDF).

"Sous la monarchie, l'autorité est en haut et les libertés en bas." (Yves-Marie Adeline, fondateur d’Alliance royale)


Bataille

"DEMAIN, bataille ! JOUR DE GLOIRE ! Que dans les fastes de l’histoire TRIOMPHE ENCOR LE NOM FRANÇAIS !" (Madame Favart annonçant au maréchal de Saxe la victoire du lendemain à Fontenoy 1745) [La Victoire légendaire de Fontenoy fut celle de Louis XV et du maréchal de Saxe contre les Anglo-Hollandais : "les Anglais ont été étriés en chiens courants à Fontenoy" écrit le maréchal à sa sœur.]


Bien

"Seule la liberté qui se soumet à la Vérité conduit la personne humaine à son vrai bien. Le bien de la personne est d'être dans la Vérité et de faire la Vérité" (Veritatis splendor 84)
"Il nous est impossible de distinguer le bien et le mal si nous ne «croyons pas bien»" (Vittorio Messori, La Vérité a un nom et un visage, éditions MamE 1997.)

"Bien penser pour bien agir" (Pascal)

"Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d'abord sous des dehors célestes" (William Shakespeare, Othello)


Bien commun

"Il importe de sauver le bien commun pour lequel le roi est né" (Louis XIV.)

« Nous devons considérer le bien de nos sujets, bien plus que le nôtre propre. Ce n’est que pour leurs propres avantages que nous devons leur donner des lois ; et ce pouvoir que nous avons sur eux ne nous doit servir qu’à travailler plus efficacement à leur bonheur. » (Louis XIV, Instructions ou mémoires rédigés pour l’instruction du Dauphin.)

"Par gouvernement légitime, on doit entendre comme saint Thomas, un "gouvernement droit et juste" orienté vers le Bien commun du groupe et non pas vers le bien propre du ou des détenteurs de l’autorité et de ceux qui les soutiennent à l’exclusion des autres. Comme dit saint Thomas : « Si celui qui régit un groupe d’hommes libres les ordonne au bien commun de leur collectivité, son gouvernement est droit et juste. Si au contraire, c’est en vue non du bien commun du groupe, mais de son propre bien qu’il ordonne le gouvernement, celui-ci est injuste et déréglé.» (Saint Thomas, D e R e g n o I, 1, cité in La Gazette royale, octobre, novembre, décembre 2006, n° 109, p. 6).


Bonheur

"Le bonheur est inséparable de la possession de la vérité" (Saint Augustin, Les Confessions, liv. Xe, chap. XXIII)

 

‘’Les hommes se sont aimés eux-mêmes ; et leur orgueil, joint à l’envie et aux dérèglements, a établi le règne de la Révolution. Mais l’homme succombe sous le joug de l’homme. En péchant contre le Créateur, il a péché contre lui-même, il a perdu ses droits, son repos, son bonheur ; tout un peuple a perdu sa gloire.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 9.)



Bonheur de la France

"Dieu, m'en est témoin, je n'ai qu'une passion au coeur , le bonheur de la France ; je n'ai qu'une ambition, avoir ma part dans l’œuvre de reconstitution qui ne peut être l'oeuvre exclusive d'un parti, mais qui réclame le loyal concours de tous les dévouements." (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)


Capétiens

"Pendant plus de huit siècles, ma famille a régné sur la France et elle a édifié ce pays. On peut dire que pendant cette longue période, l'histoire de ma famille et celle de la France se sont confondues, à tel point que lorsqu'un Capétien accédait à la Couronne, il perdait le nom de son apanage pour n'être plus connu de l'univers entier que comme 'de France'" (Alphonse Duc d'Anjou et de Cadix dans une allocution prononcée à Pau le 29 Mars 1987)


Catholicisme

"Si je me sens si bien dans le catholicisme, c’est parce que il a su être rigide dans les principes et tolérants dans la pratique ; exigeant en chaire et compréhensif dans le confessionnal" (saint Pie X)

http://www.christ-roi.net/images/0/0e/Ignace_d%5C%27Antioche%2C_martyr.jpg
"Là où est le Christ, là est l’Église catholique" (Saint Ignace d'Antioche in Jean Daniélou et André Duval, Catholicisme, histoire de l'Eglise, Encyclopédie Universalis)





Centralisation

"Si le royaume de Louis XIV est déjà – notamment grâce à Henri IV, Richelieu, Mazarin – beaucoup plus homogène, plus uni, mieux gouvernable que les autres pays européens à la même date, il n’est bien entendu, ni étatisé, ni vraiment encore centralisé. Nos pères ne l’auraient pas supporté. Le Roi ne l’a pas véritablement voulu. Ses intendants y eussent perdu beaucoup de leur pouvoir. En 1986 le poids de l’Etat – au sens bureaucratique, fiscal, judiciaire, militaire – est monstrueux." (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 477.)


Civilisation
 

" Les civilisations meurent par suicide et non par meurtre." (Arnold J. Toynbee) 

 

"La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion." (André Malraux)

"Nous avons conscience d’être aujourd’hui les détenteurs du plus bel héritage qui soit : le testament de Notre Seigneur Jésus-Christ, transmis par l’Eglise à toutes les générations jusqu’à la nôtre, après avoir su amener le monde jusqu’à son degré de civilisation le plus élevé." (Abbé Régis de Caqueray, Que devons-nous dire aux hommes, Première Université d'été de la FSSPX 2006)

"Ces années du Grand Siècle font le moment où notre pays atteint son plus haut niveau de civilisation" (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 113.)

"Toute civilisation qui ne vient pas de l’idée de Dieu est fausse. Toute civilisation qui n’aboutit pas à l’idée de Dieu est courte. Toute civilisation qui n’est pas pénétrée de l’esprit de Dieu est froide et vide.” (Alphonse de Lamartine, 1790-1869)

"La civilisation n'est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c'est la Cité Catholique. Il ne s'agit que de l'instaurer et de la restaurer sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l'utopie malsaine, de la révolte et de l'impiété : Omnia Instaurare in Christo" (Saint Pie X)


Combat

"En Nom Dieu, les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire" (Sainte Jeanne d'Arc, Patronne secondaire de la France)

"En Nom Dieu, il faut combattre. S'ils étaient pendant aux nues, nous les aurions car Dieu nous les envoie pour que nous les châtions." (Sainte Jeanne d'Arc, Patronne secondaire de la France, cité in Louis Fontaine, Le sang et la gloire, des hommes et des batailles qui ont fait la France, Editions de Paris, Ulis 2003, p. 173.)

 

Communisme

''Combien de temps pourra-t-on marcher de la sorte ? […] Que reste-t-il à espérer quand les honnêtes gens ont trahi la lumière ? Les uns sont les complices du mensonge, parce que leurs intérêts l'exigent, les autres en sont dupes, parce que leur vanité le veut. On les voit attirés par les mots de progrès, d'avenir, de droits, de libertés, répétés par le libéralisme, parce qu'en effet ils ont perdu leurs droits, leur avenir, leurs libertés ! De la sorte ils ne cessent d'accréditer et de répandre la fausse liberté, la fausse prospérité, la fausse vérité, les droits faux, par lesquels la Révolution achève de détruire la vraie prospérité, la vraie liberté, les vrais droits et la vérité. Et les États s'enferment dans le césarisme, dernier retranchement qui nous sépare de la barbarie. L'abîme ouvert par le libéralisme, c'est la Révolution. Or la Révolution ouvre à son tour un autre abîme qu'il suffit maintenant de nommer. […] Le libéralisme conduit à la Commune. […] L'Empire fut le couronnement du Libéralisme, autrement dit, l'installation du Césarisme : la plus parfaite substitution de l'homme à Dieu, de l'État à l'Église qui ait eu lieu en dehors de l'empire romain, ou si l'on veut, de l'empire ottoman. Voilà donc votre siècle ! Et maintenant, voicila génération que vous avez formée. En histoire, elle ne croit plus à la Providence ; en politique, elle ne croit plus à l'autorité ; en économique, elle ne croit plus à l'épargne ; en morale, elle croit plus à la vertu ; en religion, elle croit plus en Dieu. En tout, le médiocre pour horizon, et pour sentiments, l'égoïsme. - Que dis-je ? Elle a pour sentiments la haine, pour culte l'athéisme, pour économique le vol, pour politique le pillage, pour idéal la destruction, pour société le Communisme.. Chez vous, c'était la race de Voltaire, chez elle, c'est celle des démons. [...] Car le libéralisme conduit finalement à la Commune. Comment cela ? D'abord il a donné le jour à l'athéisme par tous ses mépris pour la Foi ; ensuite, il a sapé la propriété à sa base par sa manière de traiter la noblesse, d'exproprier le clergé et d'acquérir aisément la richesse ; enfin, il a installé dans l'État la force brutale des masses, en livrant le pouvoir au suffrage universel. Or la Commune prend pour base l'athéisme, pour but l'usurpation du capital, et pour moyen la force employée par les masses... La responsabilité des révolutions appartient moins à ceux qui les font qu'à ceux qui les rendent inévitables. Le crime ici se rive à l'erreur qui l'enseigne, sans qu'il puisse s'en séparer. […] La foule, comprenant, au lange de tant d'hommes riches, qu'on admire et qu'on ne respecte plus rien, conclut qu'il n'y a plus rien de respectable, et se mêle au mouvement démolisseur par lassitude ou par envie, dans l'espoir d'arriver à un avenir qu'elle croit atteindre en renversant ce qui existe. [...] Si la Commune a sa racine dans le Libéralisme, elle doit ses progrès et sa réussite à l'Empire. Détruire l'indépendance de l'Eglise pour pouvoir s'emparer des âmes, entretenir la haine contre les grands pour dominer tous les esprits, répandre le mensonge de la Révolution sur les droits et sur la liberté pour rester maître du pouvoir, faire exclusivement appel aux intérêts dans les classes riches et aux convoitises dans les classes pauvres, pour perpétuer une lutte rendant le despotisme indispensable, bref, étouffer la Foi, souffler l'envie, semer la corruption, rien de toutes ces pratiques antérieures du Libéralisme ne fut oublié par l'Empire pour affermir sa domination, et dans le fait pour n'établir quelle celle du Communisme !'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 132-136.)



Contraception

"Il y a eu suffisamment de conséquences qui montrent que la contraception n'est pas très très positive: * augmentation du divorce, * instrumentalisation de la sexualité. * La morale est dictée, orientée par le sujet, qui est devenu un absolu. On peut être rationaliste et constater quand même que cela s'est fait au détriment du couple" (Mgr Gaumond)


Découragement

"Le découragement (...), messieurs, voilà le grand péril que je vous dénonce et qu'il faut combattre" (Le Comte de Chambord à une délégation de marseillais, cité par Le Temps du 8 Mars 1877)

"L'histoire est là pour nous rappeler (...) qu'il ne faut jamais perdre espoir. Même les temps les plus sombres laissent des possibilités pour les meilleurs de réaliser de grandes choses" (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans un discours prononcé à Cluny le 2O Juillet 1987)


Démocratie

"La démocratie c'est ce que Bonald appelle "la division légale de l’unité du pouvoir. Or Bonald explique que la loi première de toute société, son dogme fondamental, c'est l'unité du pouvoir : tout royaume qui s’écartera donc de cette unité sera désolé : désolé par les factions, désolé par les haines, désolé par les ambitions ; il sera désolé et détruit, car deux pouvoirs forment deux sociétés toujours en guerre l’une contre l’autre" (Bonald Cité par Paul Bourget et Michel Salomon in Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905, p.218.) (voir unité) 

"L’erreur ne devient pas vérité en se multipliant" (Gandhi) 

"L’opinion de la foule est l’indice du pire" (Sénèque) 

"La plus libérale des démocraties actuelles est bien plus absolue que la monarchie dite absolue. En effet, l’autorité étatique y est beaucoup plus à même d’imposer sa volonté…" (Jean-Louis Harouel, L’esprit des institutions d’Ancien Régime, in Le miracle capétien, Perrin, 1987)

"La démocratie c’est la dictature d'une minorité bien organisée... aux dépens d'une majorité divisée... 1789, c’est une minorité qui s’empare du pouvoir et se le dispute.... Conduite au nom du peuple, la Révolution s’est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même contre le peuple" (Jean Sévillia, Historiquement correct, pour en finir avec le passé unique, Perrin)

"Le despotisme soumet une nation à un seul tyran, la démocratie à plusieurs" (Comtesse de Blessington, Desultory thoughts and reflections)

"Le système démocratique admet que la raison guide les masses populaires, quand la vérité est que celles-ci obéissent plus généralement à la passion. Or, toute fiction s'expie, parce que la vérité se venge. C'est pourquoi la démocratie, si belle en théorie, peut, dans la pratique, conduire à d'insignes horreurs" (Alain)

"Les promesses des idéalistes ont toujours abouti à des réalités exactement inverses. Les mots magiques de leurs livres, les inscriptions qu'ils mettent sur leurs banderoles, les slogans qu'is impriment sur leurs affiches, ont un effet diabolique : ils rendent aussitôt impossible pour très longtemps ce qu'ils réclament avec tant d'insistance (...) Ce phénomène a commencé au temps de Jean-Jacques Rousseau, dont l'âme sensible a finalement suscité Robespierre, et depuis on nous en répète l'exhibition à interevalles réguliers. On vous annonce "le pain, la paix, la liberté" : cela signifie que vous verrez successivement la vie chère, la guerre et les camps de concentration. On affiche la représentation de la Défense de la personne Humaine : ce vaudeville se termine par une purée de 60 000 Japonais réalisée en 14 secondes ! ..." (Maurice Bardèche, Lettre à François Mauriac).

"La démocratie, c'est la mort. ... Quand la démocratie arrive à diriger une civilisation elle la tue immanquablement. ... Les plus incapables dirigent seuls les destinées du pays. ... Toute société humaine doit être hiérarchisée et sa direction confiée à une élite, comme Proudhon avait raison de dire: la démocratie, c'est la médiocratie" (Charles Maurras, Devant l'Allemagne éternelle, Gaulois, Germains, Latins, Chronique d'une résistance, Editions de l'Etoile, Paris 1937, p. 3-4).


Despote

"A première vue, immense est la puissance du roi de France sous l’Ancien Régime, bien des princes de jadis qui voyaient en lui le souverain le mieux obéi de l’Europe y trouvaient matière à jalousie. Louis XIV peut créer des impôts ce qui n’est pas le cas du roi d’Angleterre. Il peut se passer des Etats généraux, contrairement au roi de Suède. Il est seigneur et roi par toutes ses provinces, à l’opposé du Habsbourg qui règne à Vienne. Mais s’il n’est pas soumis au contrôle d’une représentation populaire, s’il réunit en théorie les « trois pouvoirs », il est sur certains points moins libre de ses décisions et de son action que beaucoup de chef d’Etat de notre temps (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 145.) Dès le moyen âge, le royaume est protégé par sa constitution coutumière, les lois fondamentales du royaume qui interdisent au roi de tourner au despote. ... Le monarque absolu au royaume de France n’est donc ni un tyran ni un despote. C’est pourquoi certains auteurs ont songé à remplacer monarchie absolue par monarchie administrative ou même de monarchie tempérée" (François Bluche, ibid., p. 186-195)

"Le despotisme soumet une nation à un seul tyran, la démocratie à plusieurs" (Comtesse de Blessington, Desultory thoughts and reflections)

 

Despotisme

 

''La France a voulu fonder la société sur l'homme, et ce dernier l'enferme aujourd'hui dans son despotisme. [...] Formé d'orgueil, pétri d'envie et armé d'appétits, ce despotisme à cette heure s'exerce par le meurtre et s'établit par l'expropriation. Caïn revient : il a besoin tout à la fois de se venger et de jouir. Les biens ramassés par les justes sont réputés les siens. Telle est la question sociale. Elle est posée, et la France attend dans la terreur.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, avant-propos, p. V.)

 

''Quand la Foi, ce foulon de l'envie, n'agit pas sur la nature humaine, on fait marcher le foulon du despotisme. C'est pourquoi il n'y a que deux espèces de sociétés : celles que l'antiquité a établies par le despotisme, et celles que le Christianisme a établies par la Foi.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, De la Restauration française)

 

"C'est la liberté qui est ancienne et le despotisme qui est nouveau.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 242.) 



Dialogue

"Messeigneurs, êtes-vous pour le décalogue ou pour le dialogue? Le Décalogue: « c’est la Loi de Dieu »... Le dialogue : non c’est l’absence de lois et l’anarchie...Le Décalogue : tu adoreras Dieu seul.. Le Dialogue : çà se discute...Le Décalogue : tu ne tueras pas.. Le Dialogue pinaille : à parti de quel mois et jusqu’à quel âge ?...L’avortement et l’euthanasie sont réglés à la petite semaine.. Le Décalogue : « Le Décalogue est Royal dans le Royaume de Dieu ».. Le Dialogue rétorque : c’est la démocratie asservie par la démagogie Le Décalogue enseigne : « tu ne voleras pas ». Le Dialogue conseille : attend pour voler d’être au gouvernement.. Le Décalogue dit : « tu n’auras pas de désir impur volontaire ».. Le dialogue répond: la télé se chargera bien de t'en donner d'involontaires.. Le Décalogue commande net : « Tu ne mentiras pas ». Les gens de la télé répondent : comment voulez-vous que nous, on continue à faire notre métier ? Nous ne pouvons plus rien faire ! Nous voilà obligés d’êtres inscrits au chômage…" (Abbé Sulmont, Curé de Domqueur)


Dieu

"Deus non irridetur". De Dieu, on ne se moque pas. (St Paul, Galates VI, 7) "Socrate: Athéniens, je vous salue bien et je vous aime ! Mais j’obéirai au dieu plutôt qu’à vous : jusqu’à mon dernier souffle et tant que j’en serai capable, ne vous attendez pas que je cesse de philosopher, de vous adresser des recommandations, de faire voir ce qui en est à tel de vous qui, en chaque occasion, se trouvera sur mon chemin, en lui tenant le langage même que j’ai coutume de tenir … (29, d) … de la mort, sauf votre respect, je n’ai cure le moins du monde, tandis que de commettre rien qui soit injuste ou impie, c’est là ce qui fait tout mon souci. » (32, d) (Platon – Apologie de Socrate)

"Je ne croyais pas que tes édits étaient assez puissants pour donner licence à un simple mortel de piétiner les lois que les dieux ont portées hors de tout code et de toute atteinte. Ce n’est pas d’aujourd’hui, d’hier, c’est de toute éternité qu’elles vivent, et nul ne sait où remonte leur origine. Ces lois-là, je n’allais pas me laisser intimider par aucune prétention humaine pour qu’elles me condamnent au tribunal des dieux !" (Sophocle – Antigone)

"Approchez-vous de Dieu ; et Dieu s'approchera de vous" (Saint Jacques, Apôtre)


Dîme

"Les œuvres charitables et sociales qui sont aujourd'hui à la charge de l'Etat et des communes, c'est-à-dire en réalité à la charge des contribuables, l'Eglise de l'Ancien Régime les alimentait presque uniquement de ses fondations et de ses revenus." (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 354.)

"Les ennemis de l'Eglise insistent sur l'établissement de la dîme ecclésiastique dès les premiers siècles de notre histoire nationale et la présente comme un ignoble impôt au clergé, nous répondons en énumérant les services que, grâce à cette dîme, le clergé rendit à la civilisation dans le haut Moyen-Âge, la dîme servait à alimenter la charité paroissiale, pendant plus de 1200 ans, le budget de l'Eglise fut en même temps celui de l'assistance et de la charité publiques: œuvre d'assistance et d'enseignement, œuvres de piété ou de charité, constructions de cathédrales, aumônes épiscopales, hospitalité monastique, asiles pour les pauvres, hospices pour les vieillards, les enfants abandonnés, les orphelins, l'Ordre de Saint Antoine, le soin des lépreux, léproseries, ordre de Saint –Lazare…, le soin des aveugles, les "Maison-Dieu", les hospices pour les voyageurs, les étrangers, les ordres de Saint-Jacques, de Roncevaux, les Hôtels-Dieu, Saint Jean de Dieu, soin des malades, excellente tenue des hôpitaux au dit "Moyen Âge"), architecture hospitalière, soins de propreté et d'hygiène, nourriture des malades, des mendiants, des étrangers et des pauvres (Saint Jean l'Aumonier), distributions quotidiennes de pains aux pauvres, orphelins, infirmes, veuves et vieillards (abbaye de Cluny), aumônes, assistance aux malades, hospitalité (règle de saint Benoît, règle bénédictine), science médicale, nombreuses congrégations hospitalières, etc…, et que les ennemis de l'Eglise, comme par hasard, oublient de signaler…

Les règles hospitalières du Moyen Âge appellent presque toujours les malades, "nos seigneurs les malades", vrais représentants du Christ souffrant.
C'était surtout sous la direction des évêques, protecteurs nés des faibles et des malheureux, que se développait le mouvement charitable, ils créaient ces Hôtels-Dieu que l'on retrouve à l'ombre de toutes les cathédrales. Dans la plupart des pays d'Europe, les maladreries étaient sous la juridiction directe des évêques" (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome III, L'Ancien Régime, 5° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1914, p. 210.)



Division

"La division du pouvoir en lui-même est la division légale de l’unité du pouvoir, loi première, ou plutôt dogme fondamental de la société : tout royaume qui s’écartera donc de cette unité sera désolé : désolé par les factions, désolé par les haines, désolé par les ambitions ; il sera désolé et détruit, car deux pouvoirs forment deux sociétés toujours en guerre l’une contre l’autre" (Bonald Cité par Paul Bourget et Michel Salomon in Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905, p.218.)

"La division du pouvoir est si peu conforme au droit naturel, qu’on la trouve très peu dans les premiers siècles, elle engendre dans la plupart des cas la disparition des sociétés qui en sont affectées. La tendance naturelle des différentes sociétés primitives reste d’établir l’unité du pouvoir. L’exemple le plus connu de ce progrès institutionnel est bien sûr l’empire romain. Cependant si la plupart des sociétés originelles bénéficient de l’unité, ce premier pas vers le droit naturel est incomplet. Effectivement, la possession de cette autorité est viagère. La stabilité qui en résulte ne se maintient pas dans le temps. Trois principaux problèmes sont rencontrés dans ces entités. - Problème de la succession : le choix de l’empereur romain se résume à une compétition entre les personnes influentes d’un règne qui convoitent le pouvoir suprême et se battent entre elles pour l’obtenir.
- Faiblesse intrinsèque de l’autorité : ce flou dans l’origine et la transmission de l’autorité ne se manifeste pas seulement lors du décès du souverain. Celui-ci étant arrivé au pouvoir grâce à ses qualités ou plutôt à son ambition et aux promesses faites à son entourage, il le perd dès qu’un sujet a assez d’ambition pour le chasser. La déification de l’empereur par les Romains n’a pas suffi à compenser la faiblesse de ce système dont l’équilibre est rompu non seulement à la mort du souverain, mais souvent même bien avant que celle-ci n’intervienne.
- Problème de stabilité : pour se maintenir, le souverain va s’entourer de beaucoup de précautions, être tantôt très dur pour son entourage et ses sujets, tantôt trop prodigue. Il ne pourra pas prendre de mesures si celles-ci déplaisent au peuple, même si ces mesures sont indispensables au bien commun. Même si l’état est catholique ces inconvénients demeurent, comme cela apparaît clairement après la conversion de Constantin." (Manifeste légitimiste) Fichier PDF: http://www.monarchie-fr.org/Manifeste%202%E8me%20%E9dition%2020-07.pdf



Drapeau blanc

"Je n'arbore pas un nouveau drapeau, je maintiens celui de la France, et j'ai la fierté de croire qu'il rendrait à nos armées leur ancien prestige. Si le drapeau blanc a éprouvé des revers, il y a des humiliations qu'il n'a pas connues... Par mon inébranlable fidélité à ma foi et à mon drapeau, c'est l'honneur même de la France et son glorieux passé que je défends, c'est son avenir que je prépare" (Henri V, Comte de Chambord, Manifeste du 25 janvier 1872)



Droit

"Le droit est une faculté morale" (Léon XIII, Encyclique Libertas, 1888)



Droit naturel

"La société civile a été fondée pour protéger le droit naturel, non pour l'anéantir" (Léon XIII indique dans son Encyclique Rerum novarum, 1891)



Droit divin (Principes du)

"Il faut qu’Il règne" (I Corinthiens 15.25)

"Car la nation et le royaume qui ne te sera pas assujetti, périra; ces nations réduites en solitude seront dévastées" (Esaïe 60, 12)

"Parce que voilà que ceux qui s'éloignent de vous périront" (Ps 72, 26)

"Bienheureux le peuple qui sait se réjouir en vous. SEIGNEUR, c’est à la lumière de Votre visage qu’ils marcheront., 17. Et en Votre Nom qu’ils tressailliront de joie tout le jour, et c’est par votre justice qu’ils seront exaltés." (Ps 88, 16)

"J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte. 22. Car ma main le secourra, et mon bras le fortifiera" (Ps 88.21-22)

"Mais si ses fils abandonnent ma loi, s’ils ne marchent pas dans mes jugements, 32. S’ils profanent mes justes ordonnances, et ne gardent point mes commandements, 33. Je visiterai avec une verge leurs iniquités, et avec des fléaux leurs péchés. … 34. Mais je ne retirerai pas ma miséricorde de lui, et je ne manquerai pas à ma vérité ; 35. Et je ne profanerai point mon alliance." (Ps 88, 31)

"Tant qu’ils ne péchèrent pas devant leur Dieu, le bonheur était avec eux, car ils ont avec eux un Dieu qui hait l’injustice. 18. Mais quand ils s’éloignèrent de la voie qu’Il leur avait établie, ils furent très gravement exterminés dans de nombreuses guerres et furent emmenés en captivité dans une terre étrangère…." (Jdt 4, 17-18)

"Par moi règnent les rois et les grands fixent de justes décrets" (Pr 8, 15)

"Par moi les princes gouvernent et les notables sont tous de justes juges. Moi j'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui sont en quête de moi me trouveront" (Pr 8, 16)

"Moi, j'ai sacré mon Roi sur Sion ma montagne Sainte" (Ps 2, 6)

"Bienheureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu" (Ps 143, 15 - Hébr. 144)



Droits de l'Homme et du Citoyen

Les droits de l'homme ont été considérés par Pie VI comme "contraires à la religion et à la société" (Pie VI, Encyclique Adeo nota du 23 avril 1791, à l'évêque d'Aléria)

 

Droits publics et privés d'[droit à être maître chez soi, dans son champ, dans son ordre, être libre en sa foi, dans l’éducation que l’on transmet à ses enfants. Cf. p. 241], la chute de la province, l’anéantissement de nos autonomies : c’est une sorte de pulvérisation nationale. Chose cruelle ! C’est quand les hommes ont perdu leurs droits, qu’ils demandent ces prétendus droits politiques qui bannissent à jamais les autres. Une représentation générale et parlementaire fait de toute la nation comme une seule pâte : elle la ramène à une sorte d’identité de substance, où toute personnalité disparaît. […] Cette substitution des droits politiques aux droits publics est une introduction au despotisme.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 239.) 

 

Droits publics et privés (d'Ancien Régime) 

 

Droit à être maître chez soi, dans son champ, dans son ordre, être libre en sa foi, dans l’éducation que l’on transmet à ses enfants. (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 241.) 

 

''Avec ces prétendus droits politiques, on aboutit à une représentation parlementaire identique pour tout le monde, dès lors à une centralisation qui n’est que l’extinction des droits publics et privés. ... Une représentation générale et parlementaire fait de toute la nation comme une seule pâte : elle la ramène à une sorte d’identité de substance, où toute personnalité disparaît. […] Cette substitution des droits politiques aux droits publics est une introduction au despotisme..'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 239.) 



École 



"Théoriquement, l’'école obligatoire' date de Louis XIV et non de Jules Ferry... à cette réserve près que nombre de paroisses n'ont toujours pas leur classe, et que les sanctions prévues par le Roi contre les parents non coopératifs restent lettre morte. Les mesures de Louis XIV en faveur des petites écoles ont cependant porté leurs fruits : dans le diocèse de Montpellier, certains archipresbytérats comptent en 1715 80% de paroisses dotées d’école. Deux doyennés seulement (Cournonterral et Brissac) sont à moins de 60%. Dans ce même diocèse on compte en 1716, quatre-vingt dix huit écoles de garçons et 47 de filles. Ainsi se poursuivent jusqu’aux extrémités de la France, les conquêtes intérieures de Louis XIV, le combat contre l’ignorance n’étant pas des moindres." (François Bluche, Louis XIV, Fayard, Paris 2002, p. 494)

 

École de la république


"Il faut bien admettre, une fois pour toutes, que cette école voulue et instituée par Jules Ferry et ses amis, cette école qui a certes eu ses vertus (le travail, la discipline, le respect de certaines valeurs, l’honnêteté et la solidarité) cette école républicaine n'était, dans le domaine strictement intellectuel, qu'une vaste entreprise de désinformation, mieux même d'intoxication. Il s'agissait de tout travestir, de tout couvrir d'un voile d'erreurs, pour inculquer le mépris des temps d’avant, pour ne voir de salut que dans le régime républicain… Tout ceci inspiré de cette idée, au demeurant fort curieuse, que le «bonheur» des hommes, la justice sociale et la justice tout court, plus la prospérité économique, ne pouvaient fleurir que sous une certaine forme de régime politique. Cette action destructrice s'est nourrie de mille inventions d'une fantaisie débridante, elle a fini par donner une image complètement déformée de ce qu'étaient les structures sociales de notre passé. Nous en gardons encore, dans nos manuels d'éducation 2003 et dans le parler ordinaire, des traces qui ne sont pas près de s'effacer." (Jacques Heers, Le Moyen Age, une imposture, 1992)


Égalité

"Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance." (Vauvenargues, Pensées et Maximes)

"Les institutions démocratiques réveillent et flattent la passion de l'égalité sans pouvoir jamais la satisfaire entièrement. Cette égalité complète s'échappe tous les jours des mains du peuple au moment où il croit la saisir, et fuir, comme dit Pascal, d'une fuite éternelle." (Tocqueville, De la démocratie en Amérique I.)

 

‘’Les rois ont dit : Pourquoi resterions-nous dans la foi du Saint-Père, puisqu’il faudrait lui obéir ? Les grands (haute noblesse. Ndlr.) ont dit : Pourquoi promettre obéissance aux rois sans prendre part à leur puissance, sans obtenir des garanties contre le pouvoir souverain ? A leur tour, les marchands ont dit : Pourquoi rester au second rang ? Plutôt renverser les Etats que de laisser la suprématie aux prêtres et aux nobles. En ce moment le peuple dit : Pourquoi abandonner aux riches les biens qui recouvrent la terre, au lieu de les partager entre nous ?.. De l’égalité devant Dieu, les premiers ont déduit une égalité politique ; de l’égalité politique, les derniers ont déduit l’égalité économique. Les hommes ont appelé les bêtes qui viennent pour les dévorer…

‘’Tous les points d’appui se dérobent. Que signifie une égalité théorique devant la loi, sans une égalité pratique devant l’or ? La propriété individuelle apparaît à cette heure comme un énorme privilège, comme un monopole odieux. Cherchez dans tout le monument qui abritait les hommes, le pan de mur qui soit resté debout ? Le droits des rois contre le Vicaire du Christ leur parut évident ; le droit des grands contre le Roi leur parut manifeste ; le droit des riches contre le noble, leur parut naturel ; le droit des foules contre le riche, leur paraît aujourd’hui le plus sacré de tous.. La logique a passé comme un fleuve emportant les rivages.

‘’Comment relever l'édifice ? [...] La souveraineté (de Dieu) étant mise au pillage, chacun voulut avoir sa part de royauté, chacun visait au droit qui régnait au-dessus du sien. Ainsi furent fixées dans le sol de l'histoire, les racines de la Révolution.

‘’[...] Dieu n'a été chassé de la cité et de ses lois, qu'après avoir été banni de nos pensées., qu'après avoir été renvoyé de nos cœurs. [...] Les hommes se sont aimés eux-mêmes; et leur orgueil, joint à l'envie et aux dérèglements, a établi le règne de la Révolution. Mais l'homme succombe sous le joug de l'homme. En péchant contre le Créateur, il a péché contre lui-même, il a perdu ses droits, son repos, son bonheur; tout un peuple a perdu sa gloire.’’ (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 5-6; 9.)

''C'est notre liberté qui produit l'inégalité. L'égalité ne saurait se produire que dans la servitude. […] Ne sachant du christianisme que les mots, la Révolution ne cessait de dire : Liberté ! Egalité ! sans voir que la liberté détruit l'égalité. […] Jamais il n'y a eu plus d'inégalité dans les conditions que depuis la Révolution française, soit à cause des fortunes énormes promptement faites dans l'industrie, soit à cause du paupérisme que celle-ci laisse sur son chemin.'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, p. 233.)

Élection

"L'élection même d'Hugues Capet se rapproche beaucoup plus de l'"electio" des Abbés de Cluny que de l'élection moderne. La première est plus une reconnaissance qu'un choix entre plusieurs selon le sens moderne du mot." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans un discours prononcé à Cluny le 2O juillet 1987.)

"Quand le règne était électif ou agité de prétentions électorales et parlementaires, qu'arrivait-il? Et lorsque, à cette élection, était, substituée l'hérédité, que donnait, que valait la substitution? Qu'en recevait le royaume?... L'effet de l'élection était d'affaiblir ou de détruire l'autorité: elle déchirait et ouvrait le royaume. ... Le laboureur s'y plaint autant que l'homme d'église, le chevalier autant que l'homme de loi : le territoire est écorné ou lacéré; l'étranger y campe; même il y règne; l'émeute ensanglante Paris et les bonnes villes; le brigandage ruine les champs; la paix de chacun et de tous est réduite ou détruite. Voilà ce qui sort (tel le diable des boîtes) du règne de la "revendication" élective et parlementaire" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 72-74).

"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52). 

"Assurément, l'immoralité démocratique tient d'abord au régime des assemblées, au gouvernement collectif, car l'initiative, le contrôle approbateur y sont divisés entre tant de têtes qu'aucune d'elles n'en supporte le vrai poids"
(Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 86).

"L'effet de l'hérédité était d'établir une tranquilité, un ordre, une durée, ce qui permettait les accroissements. Cela s'est vu de Hugues Capet à Philippe Auguste, à Saint-Louis, à Philippe le Bel: les bons fruits de ces règnes en font conjecturer le bon principe initial" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 73).

"[S]ous le nom de souveraineté nationale, on aura le régime de l'Anonymat, de l'Irresponsabilité, de l'Election, de l'Argent et de l'Etranger" (Charles Maurras, L'Ordre et le désordre, Les idées positives et la Révolution, Les Îles d'Or Editions Self, Paris 1948, p. 52). 

"Un chef d'Etat doit être libre. Il n'est point libre, il dépend du peuple s'il est élu par le peuple. Il dépend du Parlement s'il est l'élu du Parlement et des oligarchies. Il travaille donc nécessairement à flatter, à séduire, à gagner ceux dont il dépend. Pour être réélu, il recherche la popularité immédiate plus que le bien de la nation. La presse, l'opinion, l'argent, l'administration sont ses maîtres. Il est toujours induit à trahir pour eux l'intérêt national" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 121).

"[L]e retour à un pouvoir personnel, assez libre au dehors, assez indépendant à l'intérieur, assez tendu et défendu devant l'avenir pour être cohérent, pour durer et savoir se tenir au-dessus des compétitions auxquelles son hérédité opposait le plus fort de tous les barrages légaux. La logique et la Pratique nous traînaient également à la monarchie... Avec ce gardien et sa succession de mâle en mâle par ordre de primogéniture, qui transmet son dépôt automatiquement, le présent et l'avenir sont liés, donc sauvegardés. L'histoire des premiers capétiens eût suffi à montrer comment le royaume de France se constituait et s'arrondissait, de père en fils, alors que l'Europe se débattait dans les compétitions du règne électif. Notre nationalisme en recevait un degré de pertinence, une force d'expansion et de percussion qui faisaient notre voix plus haute, nos coups plus assurés" (Charles Maurras, La Contre-Révolution spontanée, H. Lardanchet, Lyon 1943, p. 146). 

"Un pays vraiment autonome, vraiment indépendant [on dira aujourd'hui souverain et indépendant des lobbies], et donc dans le vrai sens du mot, une , suppose donc le gouvernement d'une royauté: le prince héréditaire, le roi qui ne dépend pas de sa popularité du moment" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, ibid., Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 104). Le roi héréditaire, non soumis aux dictats de l'opinion, au règne de l'argent, n'a pas à tenir l'oligarchie en haleine, ni "allécher l'ouvrier, éblouir le bourgeois, l'employé, la grisette" (ibid., p. 103).



Enfant

"L'enfant est la promesse de notre avenir, et lui prêter toute l'attention requise suppose une prise de conscience quant à la survie de notre société aujourd'hui vieillissante où la chute de la natalité empêche le renouvellement des générations." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix, dans une allocution lors du colloque : "L'enfant citoyen de demain" tenu au Sénat le 8 octobre 1988.)



Enfer

"S’il n’existe ni enfer, ni purgatoire, à quoi bon se donner du mal pour gagner le paradis ? Dites le aux incrédules : croyez-vous faire régner vous même la justice en ne voulant rien attendre d’un jugement dernier ?" (Abbé P. Sulmont, Bulletin paroissial de Domqueur, Février 2004, n° 386.)



Erreur politique

"L'erreur de notre époque est de compter sur les expédients de la politique pour échapper aux périls d'une crise sociale." (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)



Esclave

"Le fait est qu’il n’y a pas commune mesure entre le servus antique, l’esclave, et le servus médiéval, le serf. Parce que l’un est une chose et l’autre un homme. Le sens de la personne humaine entre les temps antiques et les temps médiévaux a connu une mutation… La substitution du servage à l’esclavage est sans doute le fait social qui souligne le mieux la disparition de l’influence du droit romain, de la mentalité romaine dans les sociétés occidentales dès le Ve-VIe siècles… Aussi bien le serf médiéval est-il une personne, traitée comme telle ; son maître n’a pas sur lui ce droit de vie et de mort que lui reconnaissait le droit romain" (Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Age, Points Histoire, Éditions du Seuil, La Flèche 2001, p. 74-75.)

 

"Où tout le monde peut faire ce qu'il veut, nul ne fait ce qu'il veut; où il n'y a point de maître, tout le monde est maître; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave" (Bossuet cité in Jean-Jacques Chevalier, Les Grandes Oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Armand Collin, 1968)

 

État
 

"On a volé la France aux Français, depuis qu’on leur a mis dans la tête que la France était uniquement l’œuvre de l’État, non la leur, que le seul devoir des bons Français était de faciliter la tâche de l’État." (Georges Bernanos)

 

"Telle était la conception qui prévalait sous l'ancien régime ; A l'Etat le soin de la direction générale des affaires, de la paix intérieure et de la sécurité extérieure de la nation - attributs régaliens conformes au domaine de compétence du roi et donc de son autorité - mais libertés partout ailleurs et dans chaque ordre en raison des compétences de chacun." (Alphonse duc d'Anjou et de Cadix dans un message du 25 janvier 1987.)



Ethique

"Soit l’éthique est une et indivisible, soit elle n’existe pas. Le relativisme éthique signifie l’absence d’éthique : on l’a bien vu en Union soviétique ou dans l’Allemagne nazie. Ce qui est contesté aujourd’hui, sur la base de la philosophie post-moderne, c’est l’idée d’une vérité objective, y compris sur le plan éthique. Chaque homme déciderait de ce qui est bon. C’est une grande erreur." (Métropolite Kirill de Smolensk, Président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou)



Europe

"Souvenons-nous qu'Henri IV avait eu un "grand dessein" : celui d'établir un "sénat" européen d'Etats souverains qu'ils fussent catholiques ou réformés, pour prévenir les conflits ou les régler par la négociation. D'où l'on voit que l'idée d'union européenne ne date pas d'hier et que c'est un Bourbon qui, le premier, en a fait la proposition !" (Louis duc d'Anjou et de Bourbon dans une allocution à Marseille le 1er octobre 1999.)



Fanatisme libre-penseur

"La philosophie du XVIIIe siècle a inspiré aux âmes "sensibles" de Marat, de Saint-Just, de Carrier, les massacres de septembre (1792), les hécatombes du tribunal révolutionnaire, les noyades de Nantes et que, dès lors, s'il s'y a un fanatisme religieux, il existe aussi un fanatisme libre-penseur qui a largement fait ses preuves en 1793." (Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome II, Moyen Age – Renaissance – Réforme, 4° édition, Gabriel Beauchesne & Cie Editeurs, Paris 1911, p. 441.)

 

Fascisme 

 

" Le fascisme, ce n’est pas seulement empêcher de dire, mais c’est d’obliger à dire." (Roland Barthe)



Féodalité

"L’Etat qui nie les corps intermédiaires pour mieux les utiliser, peut à présent dédaigner ou feindre de dédaigner la soumission d’un homme à un autre, fiction rituelle du lien féodo-vassalique, il n’est pas sûr qu’il puisse aujourd’hui encore se maintenir sans elle... 'l’Etat contre la Féodalité ? Plutôt, l’Etat par la Féodalité' " (Jean- Pierre poly, La Mutation féodale, Xème- XIIè, PUF, Nouvelle Clio 1991, page 515)



Folie

"La parole de la croix est folie pour les hommes qui passent" (Saint Paul, Co I, 1-18.)



France

"Citons cette magnifique bulle de Grégoire IX, écrivant à saint Louis (Anagni, 21 octobre 1239) et que tout français se doit de connaître : "Dieu, auxquels obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de ses desseins. Et comme d'autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu'il aime l'Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l'éternité. Dieu aime la Frace, qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la foi n'a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse.... La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France... Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni royaume de France, comme l'exécuteur spécial de ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de ses reins, en guise de carquois; il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand avec l'arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l'Eglise et de la foi, broyer l'impiété et protéger la justice" (Grégoire IX, Lettre à Saint Louis. Cité par saint Pie X, Discours pour la béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908.) Texte admirable! "Clément V dans une autre bulle (Rex gloriae, 27 avril 1311) déclare, [...] "que dans la nouvelle alliance, la France est le peuple élu de Dieu et occupe à peu près la même place qu'Israël dans l'Ancien Testament". Ou si l'on préfère : la France dans le Nouveau testament a une vocation divine, positive, analogue à celle du peuple juif dans l'Ancien Testament, mais avec cette différence que le peuple juif devait préparer l'avènement du Christ à venir, tandis que le peuple français doit promouvoir le règne du Christ venu. [...] Le fait que saint Pie X ait rappelé et cité la bulle de Grégoire IX lors de la lecture du décret de béatification de sainte Jeanne d'Arc (13 décembre 1908), montre l'importance que l'on attache à Rome à cette question." (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 41.)

"Au-dessous de l'agitation de la politique, il y a une France qui souffre, une France qui ne peut pas périr et qui ne périra pas, car, lorsque Dieu soumet une nation à de pareilles épreuves, c'est qu'il a encore sur elle de grands desseins." (Henri V, Comte de Chambord dans son manifeste du 8 mai 1871.)

"Les Rois ont fait la France, elle se défait sans Roi."

"La France sans Roi L'Etat sans Dieu ! N'est-ce pas, en effet, le mal social particulier à notre temps ! N'est-ce pas la vraie cause de nos malheurs, l'explication de tant d'évènements inexplicables, l'aberration la plus incompréhensible dans laquelle puisse tomber une nation chrétienne au nom du progrès ! (...) L'irréligion d'Etat ne profite qu'à l'irréligion générale, qu'à la ruine de toute religion et de toute société." (Henri V, Comte de Chambord, dans une lettre du 16 août 1872, adressée à M. Auguste Nicolas, auteur d'un livre intitulé L'Etat sans Dieu.)



Gauche-droite

"Ce qui caractérise la droite, c'est l'adhésion à des valeurs transcendantes, qui sont au-delà du libre-arbitre des hommes.Ce qui fonde la gauche, ce n'est pas tellement l'égalité mais avant tout la liberté sans limite: n'obéir à personne d'autre que soi-même. Et nous sommes dans un système qui se fonde là-dessus, qui affirme que nous n'avons ni Dieu ni maître. Dans ce système, la droite est au mieux locataire du régime quand elle en prend la gestion. Elle se retrouve piégée dans la mesure où elle ne peut pas faire s'épanouir les valeurs auxquelles elle croit. Pire: elle ne peut jamais revenir sur les conquêtes fondamentales de la gauche. C'est ce que j'ai appelé 'l'effet cliquet' " (Yves-Marie Adeline fondateur de l'Alliance royale)



Gouvernement national

"Pénétré des besoins de mon temps, toute mon ambition est de fonder avec vous (i.e. les Français), un gouvernement vraiment national, ayant le droit pour base, l'honnêteté pour moyen, la grandeur morale pour but." (Le Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870.)

"Gouverner ne consiste pas à flatter les passions des peuples, mais à s'appuyer sur leurs vertus" (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 9 octobre 1870.)

Guerre

 

"Tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de vastes régions avec leurs habitants est un crime contre Dieu et contre l’homme lui-même, qui doit être condamné fermement et sans hésitation." (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, § 80)

 

"La guerre n'est plus contre les souverains, elle est contre les peuples auxquels on veut substituer un règne de bêtes humaines. [...] Cette race d'hommes, qui périra à la seconde génération, n'en opérera pas moins son travail de désolation et de ruine. Sauterelles vomies en quelque sorte de l'abîme, elles dévoreront tout pour périr un instant après...'' (Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Légitimité, Tournai Vve H. Casterman, Rome 1873, avant-propos, p. VII-VIII.)

 

 

Henri IV

"(...) Henri IV, un roi qui fut grand et qui demeure le plus populaire de nos monarques pour les Français d'aujourd'hui. Henri IV fut grand dans l'exacte mesure où il sut à la fois catalyser le désir d'unité des Français puis, l'incarnant le développer. La France dont le bon Roi Henri recevait le dépôt était un pays meurtri, divisé, affaibli et constituait une proie alléchante pour les appétits étrangers. Le Roi saura, en s'appuyant sur toutes les compétences du royaume, réconcilier les Français, catholiques ou protestants, panser les plaies d'une épouvantable guerre civile et religieuse, restaurer l'Etat et le pouvoir royal, relancer l'économie, tenir à distance les convoitises étrangères et redonner à la France, avec sa grandeur, les moyens de son rayonnement international." (Alphonse duc d'Anjou et de Bourbon, dans son allocution prononcée à Paris le 22 janvier 1989.)



Hérédité

"En dehors du principe national de l'hérédité monarchique, sans lequel je ne suis rien, avec lequel je puis tout, où seront nos alliances ! Qui donnera une forte organisation à notre armée ! Qui rendra à notre diplomatie son autorité, à la France son crédit et son rang ! Qui assurera aux classes laborieuses le bienfait de la paix, à l'ouvrier la dignité de sa vie, les fruits de son travail, la sécurité de sa vieillesse !" (Le Comte de Chambord, dans son manifeste du 25 janvier 1872.)

"L’hérédité n’a jamais produit une succession de rois aussi médiocres que celle des présidents de la IIIe République française (à une ou deux exceptions près), ce qui s’est terminé par l’effondrement de juin 1940, la plus grande catastrophe de l’histoire de France » (Roland Mousnier, Monarchies et royautés de la préhistoire à nos jours. Librairie académique Perrin, Paris,1989.)

"L’hérédité assure on ne peut plus clairement la transmission de l’autorité sans que celle-ci perde son indépendance par la compétition qui résulterait d’un choix plus général à chaque génération. Ce n’est plus alors un individu qui exerce le pouvoir, mais une famille. Ainsi la continuité nécessaire à la prospérité du pays est assurée.

"L’hérédité du pouvoir est une conséquence nécessaire de l’indépendance de l’autorité, elle est à ce titre une expression fondamentale du droit naturel. “Loi qu’aucune nation n’a impunément méconnue.” Ecoutons Bonald répondre à la critique rituelle qui est faite contre l’hérédité “sans doute les chances de l’hérédité portent à la tête des états comme à celles des familles privées des hommes forts et des hommes faibles ; toute famille nouvelle que l’usurpation élèverait au trône n’aurait pas à cet égard de privilège... La France a eu plus de rois faibles qu’aucune autre société, et plus qu’aucune autre aussi elle s’est accrue en population et agrandie en territoire, même sous les plus faibles de nos rois. C’est que la force de la France n’était pas dans les hommes, mais dans les institutions, et que le roi, fort ou faible, était toujours assez bon, pourvu qu’il voulût rester à sa place : semblable à la clef d’une voûte qui en maintient toutes les parties sans effort, même sans action, et par sa seule position… Sans doute le régent avait plus d’esprit que Charles V, Choiseul plus que Sully, Necker plus que le cardinal de Fleury, mais lorsque les choses sont ce qu’elles étaient en France, l’homme médiocre qui maintient est plus habile que l’homme d’esprit qui veut faire” (Bonald in Paul Bourget et Michel Salomon, Bonald, librairie Bloud & Cie, Paris, 1905. p.215 et 216.)

“Le monarque ne conserve pas la société par son action, mais par sa seule existence” (Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux, tome premier, Librairie Adrien le Clere, Paris 1854, p.176)

"Les monarques n’ont pas assuré la prospérité des sociétés par les qualités éminentes de leur propre personne, mais par le maintien de leur principe" Manifeste légitimiste, Fichier PDF: http://www.monarchie-fr.org/Manifeste%202%E8me%20%E9dition%2020-07.pdf

"On constatera alors l'immense rôle que pourra avoir l'éducation, le milieu familial, la tradition, pour la formation du roi. On sait, de plus, que la désignation automatique du successeur par une loi fondamentale, élimine les contestations, les désordres, et assure ainsi la paix à la tête de la nation" (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 31.)

"Les désavantages de ce système (et tout système a ses désavantages) sont bien connus: le roi incapable (folie, ce qui est arrivé une fois en 1300 ans [mais aussi une fois sous la IIIe République...], le roi impossible (non catholique, une fois aussi en 1300 ans), le roi trop jeune (ce qui est arrivé souvent, mais ce qui n'a pas toujours été ennuyeux.) A toutes ces éventualité, on peut répondre qu'il y aura toujours un régent, un conseil de régence, etc... qui s'en arrangeront; [...] Quant au roi médiocre, il faut espérer qu'il saura s'entourer. Louis XIV était d'ailleurs loin d'être un foudre d'intelligence. De plus, à l'époque actuelle, où tout devient si complexe, le roi sera encore moins seul dans sa tâche. Les conseils, les corps intermédiaires seront là pour pallier éventuellement les déficiences non améliorées par les grâces et les bénédictions du sacre" (Hervé Pinoteau, ibid., note 57, p. 57.)

"L'effet de l'hérédité était d'établir une tranquilité, un ordre, une durée, ce qui permettait les accroissements. Cela s'est vu de Hugues Capet à Philippe Auguste, à Saint-Louis, à Philippe le Bel: les bons fruits de ces règnes en font conjecturer le bon principe initial" (Charles Maurras, La Dentelle du rempart, Choix de pages civiques en prose et en vers (1886-1936), Préface de Bernard Grasset, Editions Bernard Grasset, Mayenne 1937, p. 73).


Histoire

"Pour celui qui lit attentivement l'Apocalypse, il apparaît que l'histoire ne tourne pas en rond et qu'il y a un développement des deux cités. Dès lors, comment nous représenter le progrès de la cité du Mal? Il nous paraît consister en ceci: progressivement le diable met la main sur les conditions fondamentales dont la volonté a besoin pour s'exercer droitement. Sans doute le diable n'a-t-il aucun pouvoir direct sur nos volontés. Mais à mesure que se déroule l'histoire humaine il est plus acharné à pervertir ces données fondamentales qui nous sont nécessaires pour user droitement de notre volonté, comme la famille, la profession, le milieu de vie, la législation et les mœurs publiques et privées. Le diable déploie toute sa rage et sa perfidie pour que ce qui devrait nous aider dans le bien nous devienne une source de scandale et cela non point en passant et comme d'occasion mais par institution. C'est un droit premier de la nature humaine d'être aidé pour aller à Dieu par une famille honnête, un enseignement de vérité, un travail organisé avec justice, enfin une société conforme au droit naturel. Le diable, à mesure que se déroule l'histoire, se montre plus fort et plus habile pour violer les véritables droits de l'homme et lui aménager une vie où l'apostasie se produire comme naturellement. Une société basée sur le matérialisme dialectique représente un progrès incontestable dans ses méthodes. Une telle société est possédée du diable puisque l'ensemble des institutions est contraire au droit naturel: c'est du péché institutionnalisé" (Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Editions Latines, Rennes 1960, p. 27-28.)

 

''Il y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements.'' (Honoré de Balzac)



Identité européenne

"L’identité européenne est incompréhensible sans le christianisme... Encore aujourd’hui l’âme de l’Europe reste une, parce que au-delà des racines communes, elle vit des valeurs chrétiennes et humaines communes." (Jean-Paul II à Compostelle, le 9 novembre 1982)



Ignorants

"Le christianisme a été prêché par des ignorants et cru par des savants, et c'est en quoi il ne ressemble à rien de connu" (Joseph de Maistre)



Immigration

"Selon le discours en vogue, la France aurait toujours été un creuset de population. Du point de vue historique, cette assertion est fausse (Voir Jacques Dupâquier, Histoire de la population française, PUF, 1995.)

"Du VIème au XIXè siècle, le fond du peuple français est demeuré le même.Au XIXè siècle apparaît une immigration « saisonnière », les travailleurs retournant dans leur pays après leur labeur. La première grande vague migratoire a lieu après la Première Guerre mondiale. Elle est constituée d’Italiens, d’Espagnols, de Polonais et de ressortissants d’autres nations de l’Est. Ceux-ci s’assimile peu à peu par l’école, le service militaire et la guerre. Certaines institutions ont exercé une force intégratrice : l’Eglise, les syndicats et même le parti communiste.
"A partir de 1946, la seconde vague contrairement à ce qui se répète, ce n’est pas le patronat qui fait venir cette main d’oeuvre, ce sont les pouvoirs publics afin de parer à l’explosion démographique de la population musulmane d’Outre- Méditerranée. Après 1962, l’Algérie indépendante, l’immigration en France s’accélère grâce à la « libre circulation » stipulée par les Accords d’Evian.. Si l’immigration est dite officiellement stoppée en 1974, le regroupement familial voté (1975) accroît dans les faits le nombre d’arrivants. D’autres courants migratoires apparaissent, issus d’Afrique noire ou d’Asie." (Jean Sévillia, Le terrorisme intellectuel, Collection Tempus, 2004, p. 140.)



Injures

"Si supporter les injures qui n'atteignent que nous même est un acte vertueux, supporter celles qui atteignent Dieu est le comble de l'impiété" (St Thomas d'Aquin)

"Et si quelqu’un se lève et crie qu’on l’a blessé, c’est donc qu’il se reconnaît coupable, ou tout au moins s’avoue inquiet." (Erasme, Eloge de la folie, préface, lettre à Thomas More supplicié par le futur chancelier d’Angleterre, pour la foi catholique : l’Eglise le mit parmi les saints martyrs) "Vous n’êtes pas plus saint parce que on vous loue, ni plus imparfait parce que on vous blâme." (Erasme, Eloge de la folie).

Justice

''Le ministère royal est tout spécialement de gouverner et de diriger le peuple de Dieu avec équité et justice, et de s’appliquer à lui procurer la paix et la concorde. En effet, le roi doit en premier lieu être le défenseur des églises et des serviteurs de Dieu, des veuves, des orphelins et de tous les autres pauvres, et aussi de tous les indigents.

 

''En effet, la terreur qu’il inspire et son zèle doivent s’exercer, dans la mesure du possible, de la manière suivante : en sorte d’abord qu’aucune injustice ne se commette ; ensuite, si néanmoins cela arrive, il ne doit en aucune façon la laisser subsister ni laisser à quiconque l’espoir de se cacher ou l’audace de mal agir C’est pourquoi il a été placé sur le trône du gouvernement pour administrer des jugements équitables, pour y pourvoir par lui-même et s’informer avec soin, afin que nul ne s’écarte de la vérité et de la justice au cours du jugement. Il doit savoir aussi que la cause à laquelle il prête son concours conformément au ministère qui lui a été confié n’émane pas des hommes, mais de Dieu, à qui il aura des comptes à rendre au jour redoutable du jugement pour le ministère qu’il a reçu. Et c’est pourquoi il convient que lui, qui est le juge des juges, introduise à son audience la cause des pauvres et s’informe avec diligence, afin qu’il n’advienne pas que ceux qu’il a établis et qui doivent s’occuper du peuple à sa place permettent, par injustice ou négligence, que les pauvres soient victimes d’oppressions.'' (Jonas d'Orléans, Le Métier de roi, De institutione regia, Alain Dubreucq, éd. du Cerf, 1995, p. 199-201.)

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