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Christ Roi

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 10:40
Rabaut Saint-Etienne, conventionnel franc-maçon déclare la guerre à l'Angleterre et aux Provinces espagnoles des Pays-Bas (1er février 1793)

Rabaut Saint-Etienne, conventionnel franc-maçon déclare la guerre à l'Angleterre et aux Provinces espagnoles des Pays-Bas (1er février 1793)

Présentation de la video sur SacrTv :

 

Nous allons commencer par ce refus de la part des Chouans et Vendéens d’aller se battre pour la république en rejetant la conscription. La levée en masse de 1793 n’est que l’ancêtre de ce qu’on appellera plus tard les fameuses « mobilisations générales » devenues malheureusement célèbres avec les deux conflits mondiaux du XXè siècle. Pourtant, seuls les Royalistes de 1793 la refuseront, alors que ceux de 1914 et 1939 s’y soumettront. Au final, le constat est là. En refusant de se battre pour la république, et ceux qui l’incarnent, les chouans et les vendéens, qui n’étaient pourtant que de simples paysans pour la plupart, ont mené l’une des plus farouche et héroïque résistance contre le régime républicain. Mais stratégiquement parlant était-ce une bonne chose d’agir ainsi, sachant que la France était attaquée de toute part par les forces ennemis de l’extérieurs ? L’historien Claude Mazauric spécialisé dans la révolution de 1789 et encarté PCF, avait formulé cette réponse lors d’une interview faite par le magazine « Historia » de décembre 1998 sur le génocide vendéen :

Il parlait de « … la trahison en pleine guerre des prêtres, nobles et chefs de village qui créèrent en 1793 une « Armée catholique et royale » au service de la coalition antifrançaise qui envahissait le pays. »

Claude Mazauric – Historia N°624 décembre 1998 - p47

 

Beaucoup comme lui doivent avoir cet avis. Mais alors ? Y-a-t’il eu trahison de la part de cette « Armée catholique et royale » envers la France ?

 

Mais pour Charles Maurras, la priorité était avant tout de chasser l’ennemi de l’extérieur. Priorité somme toute logique et légitime dans un conflit entre deux ou plusieurs nations. Mais lui qui disait si justement que la république était le règne de l’étranger, il aurait dû admettre qu’au côté de cet ennemi de l’extérieur qu’était la Prusse, il y avait aussi et surtout un ennemi de l’intérieur qui était le parti républicain. Et qu’avant de chercher à combattre le premier, il fallait d’abord se débarrasser du second. C’est ce qu’avaient compris les contre-révolutionnaires de 1793, mais Charles Maurras, aveuglé par sa germanophobie, n’hésita pas à faire alliance avec cette incarnation du règne de l’étranger qu’est la république, au détriment de la vraie Patrie décrite par le général Charette. Il alla même jusqu’à écrire dans l’article cité précédemment :

« …nous saluons les Carnot, les Cambon et tous ces membres de la Convention qui réussirent le sauvetage de la Patrie. Nous n'avons jamais ménagé nos hommages au souvenir de cette dictature du salut public. »

Charles Maurras – L’Action française du 11 septembre 1914

 

Tous les combattants contre-révolutionnaires de 1793 apprécieront de là-Haut, d’autant plus de la part d’un penseur contre-révolutionnaire…

 

Notre combat, pour affronter efficacement les vicissitudes de demain doit se faire, pour Dieu, la France et le Roi ! Voilà une formule qui a fait ses preuves ! Il ne tient qu’à nous de ne pas réitérer les erreurs passées afin d’être plus efficace dans notre combat.

 

NOS RAISONS CONTRE LA REPUBLIQUE : https://fr.calameo.com/read/000869313...

Source: SACR Tv

Extrait de la video "Les enseignements des guerres de Vendée" (Sacr Tv) :

 

« La Convention déclare la guerre à l'Europe afin de propager les idées révolutionnaires et libérer -soit-disant - les peuples du joug des rois et des aristocrates. Le 1er février 1793, la Convention déclare la guerre à l'Angleterre et aux Provinces Unies. Pour faire face à cette coalition, la Convention déclare la "levée en masse" de 300 000 hommes, pris parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans, le 23 février 1793. C'était la première fois dans l'histoire de France qu'une mobilisation générale était décrétée, car aux yeux des révolutionnaires, tous les citoyens se devaient d'être égaux devant la guerre, surtout si cette guerre se fait en faveur de la république et de ses idéaux. Principe totalitaire issu du rousseauisme, Jean-Jacques Rousseau, écrivain, philosophe et figure emblématique des "Lumières", écrivait : "Tout citoyen doit être soldat par devoir, nul ne doit l'être par métier. »

 

[Note du blog Christ-RoiMallet du Pan écrivait en 1793 : « La France est une vaste caserne: tous les révolutionnaires sont soldats ou destinés à le devenir; de gré ou de force, pour l'intérêt même de leur sûreté, les mécontents et les opprimés seront obligés de dévouer leurs armes à la défense de leurs tyrans. Une Convention décrétante et des camps, voilà le régime de la République française: les Représentants du peuple ne sont pas autre chose que les Représentants de l'armée; leur principale fonction est de voler d'une main, et de partager de l'autre leurs vols avec les soldats. Ainsi en usait Cartouche; mais Attila et Mahomet, les Beys des Mameluks et les Sheiks d'Arabes bédouins fondèrent aussi leur autorité sur des procédés analogues. Les Huns et les Hérules, les Vandales et les Goths, ne viendront ni du Nord ni de la Mer noire, ils sont au milieu de nous...» [Jacques MALLET DU PAN, Considérations sur la nature de la Révolution française, 1793, rééd. Editions du Trident, Paris 2007, p. 58.]

 

Alors que cette révolution avait été bien accueillie au départ dans les provinces françaises, les persécutions religieuses, les vexations, l'assassinat du roi, et maintenant la levée en masse, imposant d'aller se battre obligatoirement au service de la république, ont été autant d'étincelles pour mettre le feu aux poudres.

Les révolutionnaires avaient pour slogan « La liberté ou la mort ».

Les révolutionnaires avaient pour slogan « La liberté ou la mort ».

« Certains révolutionnaires (en 1789) ont même dit : "La liberté ET la mort"... Il faut être libre, mais il faut aussi faire mourir les "ennemis de la Révolution". Et la grande inquiétude de la Révolution c'est d'être menacée, c'est d'être interrompue, c'est de ne pas pouvoir aboutir et de ne pas pouvoir durer. La Révolution vit dans la crainte perpétuelle de ses ennemis. Si on lit les débats des assemblées successives (l'assemblée Constituante, l'assemblée Législative, la Convention) on voit que cette crainte est permanente. La "Patrie", d'ailleurs est représentée toujours, une pique à la main, elle est en alerte permanente contre les "ennemis de la Révolution". Pourquoi cette crainte des ennemis ? Justement parce que nous sommes dans une utopie qui peut s'évanouir d'un moment à l'autre. Or, les révolutionnaires craignent la dissolution définitive de leur mouvement révolutionnaire. Ils sont en alerte contre les "ennemis de la Révolution", une alerte permanente. Ennemis intérieurs et ennemis extérieurs. Mais surtout ennemis intérieurs, parce que l'ennemi intérieur on ne le voit pas, on ne le connait pas bien. Alors que l'ennemi extérieur est aux frontières pour aller le combattre, le repousser. L'ennemi intérieur est caché, on ne le voit pas, ou on le voit mal. Et c'est donc lui qu'il faut atteindre, et c'est la raison, principalement, des massacres de septembre (1792) ».

Jean de Viguerie, dans l'émission "Un jour dans l'Histoire" en mai 2012 sur Canal Académie de Christophe Dickès

Ce sera surtout les campagnes de l'Ouest qui s'illustreront formidablement dans la résistance face à ce régime totalitaire incarné par la Convention. C'est le 3 mars 1793 avec les premières émeutes à Cholet que débuteront ce que l'histoire nommera "les guerres de Vendée", associées à la chouannerie.

 

[...] Mais alors, y a-t-il eut "trahison" de la part de cette Armée catholique et royale envers la France. Pour y répondre, analysons sur quoi repose cette affirmation. Pour ceux qui ne font aucune différence entre la France et la "république", alors oui il y eut trahison, car dans cette logique, trahir l'un c'est forcément trahir l'autre. Mais pour ceux qui savent distinguer les deux, alors seule la "république" fut trahie et ce en faveur de la France. Pourquoi en faveur de la France ? Parce qu'avant la Révolution, les pays européens coalisés contre elle n'étaient pas en guerre contre elle. C'est la Convention qui leur a déclaré la guerre en utilisant la France comme support de ses idéaux. De ce fait, cette guerre n'était que l'émanation de la logique universaliste de l'idéologie républicaine incarnée par l'irresponsabilité et le bellicisme des membres de la Convention. Un retour à la monarchie aurait stoppé rapidement ce conflit absurde. Donc, trahir la république, c'était sauver la France. »

Conventionnels de 1792

Conventionnels de 1792

[Cette guerre à l'extérieur (contre les européens) et à l'intérieur (contre les Français) s'est soldée chez nous par deux millions de morts.

 

«400 000 morts pour les guerres jusqu'en 1800;

 

un million pour les guerres napoléoniennes;

 

600 000 pour les guerres intestines;

 

et l'échafaud pour mémoire.

 

Voilà nos deux millions de morts. » [René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 24-28]. ]

Ainsi, pour savoir si oui ou non les Vendéens furent des traîtres à la France, il suffit de savoir si la distinction entre France et république était pour eux pleinement acquise. La réponse, c'est le général Charette, chef de l'Armée catholique et royale, qui la formulera. Lors de ses discours à ses officiers, il disait : "Notre Patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre Patrie, c'est notre Foi, notre Terre, notre Roi. Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ? Vous le comprenez, vous? Ils veulent détruire les coutumes, l'ordre, la tradition. Alors qu'est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette patrie de billebaude et d'irréligion ? Beau discours, n'est-ce pas ? Pour eux la patrie semble n'être qu'une idée; pour nous, elle est une terre."

 

La distinction entre ces deux patries est totale. Le général Charette distingue bien la Patrie charnelle, historique, culturelle et religieuse de celle, idéologique et abstraite issue du philosophisme des "Lumières". En d'autres termes, la distinction entre la France et la république.

 

Il n'y a donc pas eu trahison, mais bel et bien résistance contre un ennemi de l'intérieur. » (Fin de citation)

* Note du blog Christ-Roi. Sur le concept d'ennemis de l'extérieur et de l'intérieur, voir cette analyse que nous avions faite en 2013 où nous écrivions : "à propos de la "trahison du peuple français par la guerre à l'extérieur  (guerre à l'Europe de 1792 à 1815) et la guerre à l'intérieur  (guerre civile, génocide vendéen, chômage, sous-emploi, misère ouvrière au XIXe siècle)" qui "continue aujourd'hui encore".

 

À quoi on peut ajouter une "crise morale", comme l'a relevé deux fois, le Prince Louis de Bourbon, Aîné des Capétiens. La première fois, en la fête de la Saint-Louis 2016, il a désigné le « double » mal qui « atteint la France » une « guerre de civilisation » et une « grave crise morale et d'identité », à la source de laquelle il situe « la laïcité républicaine » qui est « un leurre », qui « nous coupe en réalité de nos racines séculaires et le vide idéologique laisse la place à toutes les idéologies mortifères. »

 

Une seconde fois, dans ses voeux 2018, où le duc d'Anjou, Louis de Bourbon, plus précis, a expliqué que « attaquée à l'extérieur et sur notre sol par un ennemi aussi insidieux que brutal et qui souvent trouve du renfort dans nos faiblesses et notre laxisme; rongée de l'intérieur par une crise morale qui lui fait parfois renier son identité, notre pays, la France, est tenue de réussir à se reprendre. »

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