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Christ Roi

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 10:22

Extrait du journal de Tv Libertés du mercredi 14 mars 2018 :

 

"Nouvelle crise diplomatique en cours. Plus d'une semaine après l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille, Theresa may multiplie les remontrances à l'égard de Moscou, le tout à quelques jours des élections en Russie.

Theresa May joue les gros bras dix jours après le supposé empoisonnement de Sergeuï Skripal, un ex agent double, le Premier ministre britannique accuse Moscou d'avoir commandité le crime. Mardi, Theresa May n'a pas hésité à poser un ultimatum de 24 heures au kremlin pour que les autorités russes fournissent des explications, notamment sur leur programme d'armes chimiques. Vladimir Poutine, occupé par la campagne électorale, n'a pas jugé utile de répondre directement à la dirigeante britannique. En revanche, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a joué la carte de l'apaisement tout en rejetant les accusations de Londres et en refusant de se plier aux exigences britanniques. De son côté, le porte-parole du ministère des affaires russes, Maria Zakharova a usé d'un ton plus menaçant, estimant qu'on ne posait d'ultimatum de 24 heures à une puissance nucléaire. [1]

Les accusations de Theresa May reposent sur l'idée que le poison utilisé contre Skripal serait du novichok, un puissant poison innervant inventé par les services secrets russes dans les années 70. Il n'en fallait pas plus pour la locataire du Ten Downing Street pour monter au créneau. L'affaire est volontairement rapprochée de celle d'Alexander Litvinenko, un autre ancien espion russe empoisonné au polonium-210 en 2006. Et tout porte à croire que le rapprochement est très opportun. En effet, cette autre affaire comportait de nombreux volets non-élucidés et de nombreux détails très troublants. La photo d'Alexander Litvinenko sur son lit de mort avait par exemple été publiée à l'époque par une agence de communication londonienne appelée Bell Pottinger, la même structure qui aurait servi à produire des fausses videos de djihadistes pendant la dernière guerre en Irak.[2] Par ailleurs, au-delà de ses implications douteuses, la traçabilité du polonium pendant plusieurs semaines au point que l'on en avait retrouvé dans un avion utilisé par Litvinenko apparaît un peu gros. En effet, on peut imaginer que si les services russes voulaient éliminer un agent il éviteraient peut-être un poison dont les traces durent aussi longtemps. Dans le cas de Skripal, les zones d'ombre sont aussi légion. Là encore, des traces de novichok, évidemment russes, ont été détectées bien après dans un restaurant et un poub à Salisbury, là où s'est produit l'empoisonnement. Les établissements ont d'ailleurs été fermés, mais bien après les découvertes des traces. Les preuves de Theresa May semblent donc davantage des suppositions opportunes pour entreprendre une opération de déstabilisation à l'égard de la Russie.

[...] En France, l'ancien Premier ministre, proche d'Emmanuel Macron, Jean-Pierre Raffarin, a considéré que Theresa May était "allée trop loin" contre le kremlin, au vu de son manque de preuves.[3]

Pour l'heure, Londres a annoncé le renvoi de 23 diplomates russes de l'Île et la non-participation de la famille royale ainsi que des ministres à la coupe du monde en Russie en juin prochain. Des sanctions sans grande importance qui laissent penser que Theresa May mise sur les apparences pour redorer son blason sur la scène internationale. En effet, le Premier ministre britannique présente un bilan de plus en plus critiqué avec un solde migratoire exponentiel, un soutien sans condition aux traités de libre-échange, l'enlisement du Brexit et surtout les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite embourbée dans la guerre au Yemen."

Notes

 

[1] Qualifiant l'affaire de "provocation", la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a qualifié les propos de la Première ministre britannique de "cirque en plein Parlement". (Sputnik).

[2] Un article du Figaro publié en 2016, intitulé "États-Unis : le Pentagone a déboursé des millions de dollars pour de fausses vidéos djihadistes" évoque cette information. 

Ingérence britannique ? Qui veut la peau de Vladimir Poutine à quelques jours des élections en Russie ?

[3] Sur Lci, invité de David Pujadas mardi 13 mars 2018, Jean-Pierre Raffarin a estimé que "Theresa May est allée trop fort dans cette réaction, avant d'avoir les résultats de l'enquête, avant d'avoir des éléments très précis, pour pouvoir mettre en accusation fermement". Et d'ajouter, "une accusation qui n'est pas précise apparaît, vis-à-vis de l'opinion publique russe, comme une agression du monde occidental contre la Russie".

Ingérence britannique ? Qui veut la peau de Vladimir Poutine à quelques jours des élections en Russie ?
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