Les quelques 8 à 10 000 combattants que contenait le saillant juste avant l'offensive ont été progressivement éradiqués : il n'en resterait que 4 000, dont beaucoup de blessés, la plupart étant épuisés, à courts de vivres et d'eau. C'est une faute stratégique majeure que les forces ukrainiennes et les politiciens à Kiev ont réalisé sur Debaltsevo. Une faute qui aura immanquablement des conséquences politiques. D'ailleurs Dmitri Yaroch devient de plus en plus menaçant envers la présidence...
Le boucher de Kiev, et tous ceux qui le soutiennent militairement et politiquement au plus haut niveau, n'ont pas eu de véritables comptes à rendre suite à la débâcle de d'Ilovaisk, fin août, parce qu'ils promettaient aux hystériques va-t-en-guerre et à leurs soutiens internationaux (américains notamment) une revanche qui devait, tôt ou tard, écraser dans le sang la rebellion du Donbass. Cette revanche n'aura donc pas lieu. Le sentiment des troupes ukrainiennes à Debaltseve d'avoir été abandonnées par leur hiérarchie et par les hommes politiques de la junte est total. Dans la ville on signale un grand nombre de soldats, déambulant sales et ivres: des rescapés du chaudron que le commandement ukrainien semble bien incapable de prendre en charge. Le chaudron contiendrait maintenant environ 3500 hommes (un peu plus de 4000 hier). Dans Debaltsevo, environ 400 chars et véhicules blindés de tous types ont été abandonnés, en panne, endommagés, à court de munition et de carburant. Une grosse partie de l'équipement des forces de Kiev avant l'offensive a été soit saboté, soit détruit lors des combats. Mais le butin, question équipements et armements lourds, semble déjà considérable. Ce sont des centaines de prisonniers que les FAN doivent désormais gérer. Pratiquement tous nécessitent une assistance médicale à divers degrés, et nombreux sont ceux qui n'avaient pas mangé depuis plusieurs jours.
Debaltsevo après la bataille
Hier soir, une dernière tentative de briser l'encerclement par le nord en attaquant Logvinovo avec deux compagnies d'infanterie, un groupe de chars et de l'artillerie, a échoué. Après avoir eu environ 30 tués et deux chars détruits, la colonne ukrainienne a fait demi-tour. Dans l'affrontement, ce qui restait d'une compagnie affaiblie du "bataillon Donbass" a été littéralement broyé. Le retour de "Donbass" sur le front, que cela soit sur Debaltseve ou à l'est de Mariupol, n'aura finalement duré que deux semaines. Ce fut encore plus radical et expéditif qu'à l'été dernier.
Les détachements ukrainiens se sont retirés de Maloorlovki, de Kamyshatki et de Bulavin, au sud de la poche, non sans avoir vidé les dernières munitions de leur artillerie contre Enakievo, et avoir fait sauter le pont de Kamyshatke. Dans Debaltseve, 10% de la ville restait ce matin entre les mains des dernières troupes kiéviennes: des forces spéciales des 3e et 8e régiments. Ce soir, la totalité de la ville est sous contrôle républicain et pacifiée.
Régiment Azov - Yevgeniy Chudnetsovym, volontaire néonazi tatouage soleil noir - symbole païen antichrétien du Reichführer SS Henrich Himmler
parce qu'il craint désormais pour sa vie, il préférerait les travaux forcés...)
Avec 7 tués et une cinquantaine de blessés (chiffres officiels de l'unité), le bataillon renforcé n'a jamais été en mesure de contrôler ce gros village sur le bord de la mer d'Azov. Et cela malgré les moyens qui lui ont été alloués par le régime de Kiev. L'unité a été relevée par le bataillon Spetsnaz "Shtorm" sans que le village soit passé sous le contrôle ukrainien (malgré les réitérations mensongères de la propagande de la junte). Une unité de forces spéciales de la marine et le bataillon "Phoenix" de la 79e brigade appuient l'opération sur le secteur depuis deux jours.
Debaltsevo: l'heure de la retraite (kiévienne) a sonné
Donbass Chaudron de Débaltsévo. Les prisonniers ukrainiens. 16/02/2015 sous-titres fr