Selon les media français aujourd'hui, l'accord de cessez-le-feu en Ukraine prévoyait le début du retrait des armes lourdes à partir de mardi 17 février, mais ce matin les combats se poursuivaient autour de la ville stratégique de Debaltseve ou Debaltsevo, que n'avait toujours pas débuté."
Une source séparatiste, citée par l'agence russe Interfax, a affirmé que les insurgés avaient déjà pris la plupart de la ville, qui était pratiquement encerclée depuis plusieurs semaines.
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Les responsables du gouvernement de Kiev et les rebelles se sont accusés mutuellement d'être à l'origine des attaques qui les empêchent de retirer chars, lance-roquettes et artillerie lourde de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine.
Paris a indiqué que la question a été auparavant au centre d'une conversation entre le président François Hollande, M. Poutine et Mme Merkel. Les mesures annoncées par Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, non détaillées, ont été décidées lors d'un appel téléphonique de la chancelière aux présidents russe et ukrainien hier soir.
« La chancelière Angela Merkel et le président ukrainien ont appelé » leur homologue russe, Vladimir Poutine, « à exercer son influence sur les séparatistes » prorusses « afin qu'ils cessent le feu », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand. [2]
De son côté, Moscou indique que les trois dirigeants « ont discuté en particulier des questions relatives à la trêve, au retrait des armes lourdes par les belligérants et à la situation à Debaltseve ».
A Debaltseve les insurgés refusent l'arrêt des combats par « devoir moral ». Ils ne peuvent « moralement » pas cesser les combats autour de la ville assiégée de Debaltseve tenue par les forces gouvernementales ukrainiennes car cette localité fait partie de leur « territoire intérieur », a déclaré un représentant des rebelles, aujourd'hui. [3]
« Nous n'avons pas le droit [d'arrêter les combats à Debaltseve]. C'est une question morale. C'est un territoire intérieur », a déclaré, mardi, un représentant des insurgés depuis Donetsk.
« Nous devons répondre à des tirs, travailler à détruire les positions combattantes ennemies. Nous sommes prêts à tout moment (à entamer un retrait des armes lourdes), nous sommes prêts pour un retrait mutuel. Nous ne ferons rien unilatéralement, nos soldats seraient pris pour cibles », a-t-il ajouté.
L'Ukraine a accusé dans l'après-midi la Russie et les rebelles prorusses de "détruire" le processus de paix dans l'est de l'Ukraine.
La Russie et les rebelles "ne respectent pas les accord" de Minsk 2, a déclaré à la presse le chef-adjoint de la présidence ukrainienne, Valeri Tchaly. "Ils sont en train de détruire l'espoir de paix", a-t-il ajouté. [4]
Le président russe Vladimir Poutine a appelé aujourd'hui les autorités de Kiev à ne pas empêcher les soldats ukrainiens, encerclés par les insurgés à Debaltseve, de déposer leurs armes, pour ne pas mettre en danger le cessez-le-feu dans ce pays.
Au cours d'une conférence de presse à Budapest avec
le premier ministre hongrois, Vladimir Poutine a déclaré :
"J'espère que les autorités ukrainiennes ne vont pas empêcher les soldats ukrainiens de déposer leurs armes" et de les poursuivre en justice pour cette raison.
"Ce qui se passe actuellement à Debaltseve peut être expliqué et était prévisible", l'encerclement étant antérieur à la signature des accords de Minsk, selon le président russe. [5]
Alors que Donetsk connaît encore des tirs nourris de l'artillerie lourde de Kiev, que plusieurs attaques, toutes repoussées, ont été signalées contre l'aéroport, le nouveau Stalingrad est en train de s'achever au cœur du Donbass. Nous apprenons ce soir que le réduit de Debaltseve est tombé, selon des sources fiables, y compris le colonel Igor Strelkov le confirment.
Les troupes kiéviennes qui ne veulent pas se rendre tentent de sortir du chaudron de leur propre chef, sans équipement. La ville est dévastée. Tout est à reconstruire. C'est une victoire totale pour les forces libératrices de Nouvelle-Russie.
Après les encerclements de l'été dernier, et la défaite ukrainienne début septembre 2014 qui a conduit aux accords de paix de Minsk 1, le 5 septembre, c'est ce soir au tour du chaudront de Debaltseve de tomber. Kiev voulait faire de ce noeud routier et ferroviaire situé à 65 kilomètres au nord du fief séparatiste de Donetsk, et du village de Chyrokine, à une quinzaine de kilomètres du port de Marioupol, dans la partie sud de la ligne de front, un point d'encrage pour une offensive devant mettre à bas les forces de Nouvelle-Russie. Aujourd'hui ce sont ces dernières qui mettent à genoux quelque 8 à 10 000 combattants du régime kiévien. Porochenko et toute la clique "proeuropéenne" ont décidé d'abandonner leurs troupes dans cet encerclement, de les sacrifier sur l'autel du mondialisme.
Plus au sud, à l'est de Mariupol, l'aventure des paramilitaires néonazis d'Azov commence à sentir le sapin. Le petit bourg de Shirokino, inconnu jusqu'alors, sera vraisemblablement demain un exemple dans les écoles militaires en ce qui concerne les tactiques de combats de rue et de coup d'arrêt à la progression d'une force nettement supérieure en nombre et en moyens. A 1 contre 4, les forces de Nouvelle-Russie tiennent tête et marquent même des points face aux troupes de la junte. Après Debaltseve, c'est sur Shirokino que les attentions vont se concentrer.
Debaltseve: la garde kiévienne se rend