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Christ Roi

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 07:37

Ce dimanche 17 juin, de la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, devant des milliers de personnes du monde entier, Benoît XVI a déclaré que le Royaume de Dieu est fondé sur la personne « qui ne compte pas sur ses pauvres forces, mais sur celle de l’amour de Dieu ».

http://eveilalafoipsl.e.v.pic.centerblog.net/4e26beb4.jpgLa liturgie d’aujourd’hui, dit-il, nous propose deux brèves paraboles de Jésus: celle de la graine qui grandit seule et celle de la graine de moutarde (cf. Mc 4,26–34). A travers des images tirées du monde de l’agriculture, le Seigneur présente le mystère de la Parole et du Règne de Dieu, et donne les raisons de notre espérance et de notre engagement.

Dans la première parabole, l’attention porte sur le dynamisme des semailles : le grain qui est jeté en terre, que le paysan dorme ou qu’il veille, germe et grandit tout seul. L’homme sème avec la confiance que son travail ne sera pas stérile. C’est en effet la confiance dans la force de la semence et dans la qualité du terrain qui soutient l’agriculteur dans ses fatigues quotidiennes. Cette parabole rappelle le mystère de la création et de la rédemption, de l’œuvre féconde de Dieu dans l’histoire. C’est lui le Seigneur du Royaume, l’homme est son humble collaborateur, qui contemple et se réjouit de l’action créatrice divine et en attend les fruits avec patience. La moisson finale nous fait penser à l’intervention conclusive de Dieu à la fin des temps, quand Il réalisera pleinement son Royaume. Le temps présent est temps de semence, et la croissance du grain est assurée par le Seigneur. Aussi, chaque chrétien sait-il qu’il doit faire tout ce qu’il peut, mais que le résultat final dépend de Dieu: cette conscience le soutient dans l’effort de chaque jour, spécialement dans les situations difficiles. Saint Ignace de Loyola écrit à ce propos: «Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu» (cf. La vie de saint Ignace de Loyola d’après Pedro de Ribadeneira, éditions Paris, 1891).

La seconde parabole aussi utilise l’image de la graine. Ici, cependant, il s’agit d’une graine particulière, la graine de moutarde, considérée comme la plus petite de toutes les graines. Mais bien que minuscule, elle est pleine de vie, de sa brisure naît un germe capable de rompre le sol, de sortir à la lumière du soleil et de grandir jusqu’à devenir «la plus grande de toutes les plantes potagères» (cf. Mc 4,32): la faiblesse est la force de la graine, la brisure est sa puissance. Tel est le Règne de Dieu: une réalité humainement petite, composée de celui qui est pauvre de cœur, de celui qui ne compte pas sur ses pauvres forces, mais sur celle de l’amour de Dieu, de celui qui n’est pas important aux yeux du monde; et pourtant c’est justement à travers eux que la force du Christ fait irruption et transforme ce qui est apparemment insignifiant.

L’image de la graine est particulièrement chère à Jésus, car elle exprime bien le mystère du règne de Dieu. Dans les deux paraboles d’aujourd’hui, elle représente une «croissance» et un «contraste»: la croissance qui se fait grâce à un dynamisme inhérent à la graine même et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu’elle produit. Le message est clair: le Règne de Dieu, même s’il exige notre collaboration, est avant tout un don du Seigneur, une grâce qui précède l’homme et son action. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, si elle est ancrée en celle de Dieu ne craint pas les obstacles, parce qu’elle est certaine que la victoire est au Seigneur. C’est le miracle de l’amour de Dieu, qui fait germer et grandir chaque semence de bien répandu sur la terre. Et l’expérience de ce miracle de l’amour nous rend optimistes, malgré les difficultés, les souffrances et le mal que nous rencontrons.

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