Le célébrant devra toujours se souvenir que son rôle n'est pas celui d'une hôtesse d'accueil

C'est devenu une habitude: à chaque début de messe, les fidèles ont droit à un "mot d'accueil". Le célébrant leur souhaite généralement la bienvenue et les remercie de s'être rassemblées. Ce sont généralement les équipes liturgiques qui sont chargées de rédiger le "mot d'accueil".
Mais quel est le fidèle, quel est le célébrant qui un jour s'est demandé si la liturgie de l'Eglise prévoyait que l'on fasse un "mot d'accueil" au début de la célébration eucharistique?
Celui qui prend la peine de consulter le missel romain constate qu'il n'est prévu nulle part de "mot d'accueil": le rôle du célébrant, au cours de la liturgie, est de rendre présent le Christ et non de souhaiter la bienvenue aux fidèles par des formules et des salutations qui n'apportent à rien à la liturgie mais, au contraire, la font verser dans la banalité (Cf. Cardinal Joseph Ratzinger, Conférence aux évêques du Chili, juillet 1988)
L'Introduction générale du missel romain précise que "lorsque le chant d'entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l'assemblée. Ensuite, en saluant la communauté rassemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. (...) Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour." (Cf. nn. 50 et 124)
C'est donc une "introduction à la messe du jour" qui peut - et non qui doit - être faite, et non un "accueil des fidèles".
... Le célébrant devra donc toujours se souvenir que son rôle n'est pas celui d'une hôtesse d'accueil.

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