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Christ Roi

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 20:47

Assassin-s-Creed-Unity.jpg

 

Un nouveau jeu video intitulé "Assassin's Creed Unity" provoque la colère du secrétaire national du Parti de gauche Alexis Corbière, tout imbibé du mythe révolutionnaire de 1789. Sur son blog, il fustige un jeu video qui « véhicule une propagande réactionnaire sur la Révolution Française. » Il explique qu'il n'est « pas dupe sur le fait qu’un jeu vidéo peut-être aussi le vecteur pour transmettre des idées et des valeurs culturelles. Dans la jeunesse il peut même sans doute être  plus efficace que tous les cours d’histoire que propose l’Education nationale. »

 

C’est sur ce point-là qu'il « déplore et condamne fermement la bande annonce accompagnant le jeu Assasin’s creed unity » qu'il a « trouvé sur internet. »

 

« Elle reprend à son compte, écrit-il, tous les poncifs contre-révolutionnaires forgés depuis plus deux siècles. Le Peuple de Paris est présenté pour une cohorte brutale et sanguinaire, c’est lui qui produit la violence, toujours lui qui de façon aveugle fait couler le sang, notamment du bon roi débonnaire. Comme de coutume, la caricature le plus bestiale concerne Maximilien Robespierre qui est présenté comme « bien plus dangereux que n’importe quel roi », « des familles entières furent détruite à cause de Robespierre », cette vidéo va même jusqu’à affirmer qu’avec lui « il y eut des centaines de milliers de morts et des rues entières remplies de sang ».»


« Après avoir regardé cette vidéo, poursuit Alexis Corbière, le joueur peu averti en tirera la conclusion que la Révolution Française fut finalement une monstruosité, un bain de sang incompréhensible, conduite par des brutes, qu’il aurait fallu éviter. On n’est donc plus dans le jeu (et ses simplifications d’usages) mais clairement dans une propagande pour laquelle toute Révolution débouche sur des monstruosités. Les créateurs de ce jeu s’inscrivent donc dans ce courant idéologique de plus en plus présent dans les médias qui veut imposer au peuple français un autre regard sur la Révolution Française. »

 

Alexis Corbière peut-il nous dire où il a vu dans les médias un « courant idéologique de plus en plus présent » qui voudrait «  imposer un autre regard sur la Révolution française » ? C'est plutôt l'inverse ! 99% des media reproduit depuis deux siècles le mythe révolutionnaire. On ne trouve guère une présentation d'une vision alternative au mythe révolutionnaire que sur internet, dans les media alternatifs.

 

Melenchon-condamne-le-jeu-video-Assassin-s-Creed-Unity.jpg

Jean-Luc Mélenchon dénonce la «propagande» d'Assassin's Creed Unity

 

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/11/13/25002-20141113ARTFIG00300-un-responsable-du-parti-de-gauche-denonce-la-propagande-d-assassin-s-creed-unity.php

Interrogé sur la sortie du jeu vidéo Assassin's Creed Unity, qui se plonge dans le Paris de 1789, le franc-maçon Jean-Luc Mélenchon condamne lui aussi la lecture proposée de la Révolution française : « Le dénigrement de la grande Révolution est une sale besogne pour instiller davantage de dégoût de soi et de déclinisme aux Français », assure l'ancien candidat à l'élection présidentielle. « Si l'on continue comme ça, il ne restera plus aucune identité commune possible aux Français à part la religion et la couleur de peau ».

 

 

 

Quelques rappels pour Alexis Corbière et le franc-maçon Jean-Luc Mélenchon tout attachés à défendre le bilan maçonnique de leurs frères complotistes de 1789, dont le rosicrucien Robespierre (1), qui s'éliminèrent les uns les autres dans une dynamique de « radicalisation cumulative du discours » « réside le moteur de l'hubris révolutionnaire qui, d'outrance en surenchère dans la définition des buts et dans les choix des moyens, conduit inexorablement à la violence. » (Patrice Gueniffey, Histoires de la Révolution et de l'empire, Tempus, Paris 2011, p. 186) :

 

« Le bilan estimé des morts liées à la Révolution demeure toujours incertain. [...] On s'en remet souvent aux calculs de Donald Greer en 1935 qui recense 30 000 à 40 000 victimes des procédures juridiques (fusillées et guillotinées). Il s'agit d'une base minimale à laquelle il faut ajouter environ 170 000 victimes vendéennes. »  (Patrice Gueniffey in La Révolution française, Préface de Michel Winock, L'Histoire Edition, 2014, p. 119-120.)

 

Pour Philippe Pichot-Bravard, le chiffre réel des victimes vendéennes est sensiblement plus élevé, « avoisinant les 200 000, peut-être même les 250 000, ce qui représente le quart ou le tiers de la population des paroisses insurgées . » (P. Pichot-Bravard, La Révolution française, Via Romana, 2014, p. 222.)

 

René Sédillot établit à deux millions de morts le coût des guerres de la Révolution et de l'Empire, des guerres intestines et des procédures juridiques (échafaud).

 

« ... Deux millions de morts: tel semble être, aux seuls dépens de la France, le coût des guerres de la Révolution et de l'Empire. Deux millions de Français, jeunes pour la plupart, tombent sans postérité. Leur disparition, et du même coup celle des Français qui auraient dû être leurs enfants et petits-enfants, pèseront sur toute la démographie du siècle, et l'appauvriront.

 

Deux millions: c'est à peu près autant que ce que coûteront ensemble à la France les deux conflits [donc réunis...] les plus meurtriers de l'histoire, ceux de 1914 et de 1940. Mais le sacrifice est plus lourd quand il frappe un peuple de quelque 27 millions d'âmes, que s'il se rapporte à 40 millions de citoyens.


La France du XVIIIe avait perdu l'habitude des épreuves de ce genre. Depuis la fin du règne de Louis XIV [1715-1792], son territoire n'avait plus été envahi. Les seules guerres qu'elle avait encore affrontées s'étaient déroulées bien au-delà de ses frontières, du côté de la Pologne, de la Prusse ou du Canada. Elle avait acquis la Lorraine et la Corse au moindre prix, moyennant la perte de quelques centaines d'hommes. Au demeurant, les conflits ne mobilisaient guère que des professionnels, et l'on se battait "en dentelles", même si les dentelles étaient quelquefois tachées de sang.


Avec la révolution, tout change. D'une part, les invasions recommencent: on se bat sur le sol français – dès 1792, et pour finir sur deux occupations ennemies, en 1814 et 1815. D'autre part, la guerre n'est plus l'affaire des professionnels: tout le peuple, levé en masse, est appelé à prendre sa part des honneurs et des horreurs du combat. C'est la PROMOTION DEMOCRATIQUE DE L'HOLOCAUSTE.

 

Pis encore: à la guerre contre l'étranger se superpose la guerre civile, et, selon l'usage, elle est la plus impitoyable. Les massacres dans les prisons de Paris, la guillotine sur les grandes places des cités, le carnage vendéen comptent parmi les données de l'hécatombe révolutionnaire.

 

(René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 11-12.)

 

« ... Adieu, rêves de fraternité! La guerre est votée dans l'enthousiasme: guerre à l'Autriche, c'est-à-dire aux rois. On va libérer les peuples opprimés et détrôner les despotes… »  (René Sédillot, ibid., p. 13.) [le carnage commence et va durer deux siècles jusqu'aux terribles guerres mondiales du XXe siècles, héritées des "Lumières" & de la Révolution]

 

Le « génocide en Vendée » (p. 24 à 28) :

 

L'estimation totale des victimes varie du simple au sextuple: au plus bas 100 000, au plus haut 600 000. Les 117 000 disparus que retient Reynald Secher (Le Génocide franco-français: la vendée-Vengé, P.U.F.) ne concernent que les départements de la "Vendée militaire". Le nombre le plus élevé est celui de Pierre Chaunu, qui s'exprime en maître démographe, celui aussi dont fait état Alexandre Sanguinetti dans son Histoire du soldat. Il s'entend pour les bleus et blancs confondus, pour les tués à l'arme blanche, au fusil de chasse, au fusil modèle 1777, pour les victimes de la maladie, de la disette sur une terre brûlée, des exécutions sommaires, pour les blessés qui succombent dans l'impossibilité où l'on est de les soigner: les guerres civiles sont inexorables.

 

On retiendra ici un nombre médian, de l'ordre de 400 000. Il concerne à la fois les insurgés morts au combat (les résistants à l'oppression), en Bretagne et en Vendée, les morts du camp républicain, et ceux des autres provinces de l'Ouest – de la Normandie à la Gironde…

 

Ce tragique décompte doit être encore complété par les victimes de multiples luttes fratricides, notamment dans le Lyonnais, en Provence ou en Corse; par les victimes des Terreurs blanches: celle de 1795 au temps des Compagnons de Jéhu, celle de 1815 au temps des "Verdets", lors de l'assassinat du maréchal Brune à Avignon, du général Ramel à Toulouse. Tous ces règlements de comptes entre Français portent le bilan global des guerres civiles aux alentours de 600 000 unités.

 

Refaisons l'addition des pertes dues à la Révolution et à l'Empire:  

400 000 morts pour les guerres jusqu'en 1800;

un million pour les guerres napoléoniennes;  

600 000 pour les guerres intestines;

et l'échafaud pour mémoire.

Voilà nos deux millions de morts" (René Sédillot, Le coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin Mesnil-sur-l'Estrée 1987, p. 24-28).


Rappelons enfin à Alexis Corbière que près de 80% des personnes guillotinées sous la Révolution étaient des petites gens. Les ouvriers ont été envoyés par charrettes entières à la guillotine.

 

« Les "décapitations [...] concernent pour 28% des paysans, pour 31% des artisans et des ouvriers, sans doute pour plus de 20% des marchands ... 8 à 9% des nobles, pour 6 à 7% des membres du clergé... » (René Sédillot, Le Coût de la Révolution française, Vérités et Légendes, Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 24.)

 

Notes

 

(1) Robespierre était un rose-croix du chapitre d'Arras. (Jean Ousset, Pour qu'Il règne, DMM, Niort 1998, p. 219.)


. Quand la République française massacre, noie, brûle vif, viole, torture son peuple !

. 14 juillet 1789 : La Révolution dite "française"

. Contre le Nouvel Ordre mondial : en finir avec la "révolution" (Ière partie)

. Le génocide des vendéens en 1793 par les révolutionnaires français - Meta Tour

. La vraie raison de la loi du 4 août 1789 dite de "suppression des privilèges"

. "Money Masters", les maîtres de la monnaie (1/2)

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