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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 00:03

Mis à jour le 14-07-2023

En 1950, Maurice Duverger, professeur à l'université de Paris et spécialiste de l'étude des partis politiques, affirmait que « l'organisation des partis n'est certainement pas en accord avec l'orthodoxie démocratique... » et que « les parlementaires eux mêmes sont soumis à cette obéissance : la discipline du parti. » Il ajoutait : « Nous vivons avec une notion totalement irréelle de la démocratie. »

« "Gouvernement du peuple par le peuple", " gouvernement de la Nation par ses représentants" :  [...] belles formules qui ne signifient rien. On n'a jamais vu un peuple se gouverner lui même, et on ne le verra jamais. »

 

Rousseau lui même l'a dit ; (il est l'auteur du Contrat Social et le père de la démocratie 'libérale') : « En prenant le terme dans la rigueur de son acception, une véritable démocratie n'a jamais existé et n'existera jamais ».

 

                                                                                                  ****

 

Dans l'Antiquité

 

À  Athènes, contrairement à la légende, la démocratie n'existait pas. Celui qui dirigeait Athènes, Périclès, le pseudo-inventeur de la "démocratie", dirigeait la foule, il ne se laissait pas diriger par elle. 

Thucydide écrit: "Périclès, grâce à l'estime qu'il inspirait, à son intelligence et à son évidente intégrité, avait acquis une autorité qui lui permettait de contenir le peuple tout en respectant sa liberté. Il n'était pas de ceux qui se laissent diriger par lui plutôt qu'ils ne le dirigent. 

[...] Théoriquement, le peuple était souverain, mais en fait l'Etat était gouverné par le premier citoyen de la cité." (Thucydide II, La Guerre du Péloponnèse, Livre II, 65, Gallimard, Folio Histoire Classique, Saint-Amand 2012, p. 174).

 

Périclès "est issu d'une famille puissante et riche et il devient le chef du parti démocratique. L'argent est ainsi pour quelque chose à l'établissement de la démocratie en Grèce. [...] Les philosophes ont provoqué la chute de la Grèce, mais aussi la Démocratie. [...] Après la victoire des Athéniens sur les Perses (en - 480 à Salamine), Athènes devient la première des cités grecques et Périclès accède au pouvoir, hélas, pour la Grèce. En effet, Périclès inaugure la Démocratie et est à l'origine de la guerre du Péloponnèse, donc est doublement responsable de la disparition de la civilisation grecque. [...] Périclès commence la guerre contre Sparte en - 431 et Sparte triomphera d'Athènes en - 404. [...] C'est après la mort de Périclès, lors de la troisième guerre du Péloponnèse, mais le chef démocrate est responsable d'avoir commencé la guerre, et pas uniquement pour des questions de rivalités citadines, de doctrines politiques aussi. Sous Périclès, la démocratique Athènes attaque une rivale aristocratique. Or, la Démocratie, c'est la fin de la grandeur d'Athènes, et bientôt de la Grèce entière.

"[...] Cette démocratie est bien entendu un mensonge, parce que, [...] Périclès est un démagogue et un despote. Ainsi, après la mort de Cimon (450), il frappe l'historien Thucydide d'ostracisme, car il veut que l'on assure sa gloire personnelle et que l'on vante la Démocratie.

"[...] La démocratie à Athènes est une ploutocratie, donc déjà l'avènement du Dieu Argent.

"La Grèce traditionnelle était une société religieuse et aristocratique, et le Ve siècle est celui de la désacralisation, mais aussi de la décadence, en grande partie par la faute de Périclès, car il substitue la Démocratie à un régime aristocratique qui honorait les héros des guerres contre la Perse. [...] Et le peuple n'y a rien gagné, ni la liberté, ni la paix. Car, hors l'imagerie de l'histoire officielle, la Démocratie n'a jamais offert la liberté au peuple. La Démocratie à Athènes, ce n'est plus le pouvoir de quelques-uns, les aristocrates, mais celui d'une minorité active, quarante mille citoyens mâles qui tiennent sous leur coupe quatre cent mille habitants. Ce ne sont plus des héros guerriers, ce sont des riches qui imposent leur loi et exploitent le peuple. La première Démocratie est une ploutocratie.  La foule des citoyens se réunit sur l'agora. Le pouvoir n'est plus aux chefs valeureux, mais aux hâbleurs. Il n'y a plus de légitimité et la foule abusée s'en remet au plus menteur, à celui qui a gagné le plus de clients par l'argent, mais aussi par le soutien d'artistes et la complicité d'intellectuels. Avec la Démocratie, le grand nombre est soumis au petit nombre qui sert un despote, le plus à même de perpétuer le 'Système', et ce petit nombre n'est plus au service d'une nation sacrée, car le pouvoir est devenu profane." (Alain PASCAL, L'Intelligence du christianisme, tome1, L'Humanité en quête de Dieu, éd. Du Verbe haut 2022, p 342, 349-350.)

 

 

À  Rome, la "république romaine", fondée par les Etrusques, était une dictature plus oligarchique que monarchique, avec un roi. Suite au coup d'Etat de Pélopidas qui chassa les oligarches, s'instaura une démocratie populaire. La "république romaine" devenait un régime d'assemblée unique (le Sénat de Rome) que dirigeait la caste fermée des patriciens au détriment de la plèbe (le peuple). Cette assemblée se livra à de redoutables combats d'influences aboutissant à des guerres civiles et armées mobilisant les légions des généraux-sénateurs.

 

Au IIe siècle av. J.-C., "Rome demeure [...] une sorte de république oligarchique. [...] [U]n tiers des consuls sont issus de seulement six familles. [...] Ce pouvoir endogame est monopolisé par quelques familles qui sont toutes alliées entre elles. Ces hommes se nomment les optimates - on parlerait aujourd'hui de cartels ; la République, avec tous ses rouages politiques, militaires en quête de pouvoir, d'argent et de gloire. Au début de la révolte de Spartacus, le Sénat de Rome compte 600 membres, mais parmi eux seule une élite très étroite détient la réalité du pouvoir." (Eric TEYSSIER, Spartacus, Entre le mythe et l'histoire, Perrin, Tempus, Paris 2012, p. 19-26.)

 

"Qu'est-ce qu'un Etat ? Cicéron fournit la réponse : la république  - même s''il n'y a jamais eu de république romaine'" (t. 37, XIX, XXI, p. 139 cité dans Dictionnaire de philosophie politique, Sous la dir. De Philippe RAYNAUD et Stéphane RIALS, PUF, Paris 2012, p. 41.)

 

La démocratie "moderne"

 

La démocratie se déclare "le gouvernement du peuple par le peuple". Une telle théorie est antireligieuse et antinationale.

 

* Antireligieuse: elle fait dépendre toute vérité, toute autorité, toute liberté, non plus de Dieu, non plus d'autorités politiques et sociales, mais de l'homme.

* Ou plutôt de la masse des hommes, de leur volontés arbitraires décrétées 'Volonté générale' à 'la majorité' contre les minorités nationales. D'où division nationale à chaque "élection".

 

La corruption : développement naturel de la "démocratie"

 

L'évolution naturelle de la "vie démocratique" (on devrait plutôt parler de mort démocratique) produit une hyperclasse corrompue, courtisée par des groupes de pression capitalistes, financiers, syndicalistes, aujourd'hui véritablement apatrides et mondialistes. Les soit-disant "représentants du peuple" ne représentent que des partis politiques qui les auront eux-mêmes préalablement choisis sur des critères propres distincts de ceux du peuple réel. Le peuple là-dedans ne joue le rôle que d'avaliseur de choix déjà réalisés avant lui.

 

Notre "démocratie" est un esclavage qui transforme les européens en serfs du nouvel ordre mondial.

 

Livré à la "démocratie", le peuple réel ne peut s'en délivrer. Ceux qui veillent sur son "bonheur" et la perpétuation de la "démocratie" sont ceux qui profitent du système qui pérennise leurs propres intérêts de classe (privilèges). Un régime qui fonctionne si bien pour eux.

 

Ce "régime de libertés et de progrès" exige un mécanisme électif. Ceux qui le détiennent sont maîtres du pouvoir apparemment "populaire" mais en réalité oligarchique. La ploutocratie achète les suffrages des maisons de presse et d'édition qu'elle s'est approprié. Elle fait élire ses candidats après des mois de matraquage médiatique. Une hypnose.

 

Au-dessus du peuple réel, muselé, nivelé, ciselé, puis décapité de ses élites naturelles, se pavane une minorité qu'on appelle à juste titre "la classe politique" ou "classe dirigeante". Cette classe jouit d'un pouvoir de droit quasi théocratique (théocratie absolue de droit occulte) qui fait qu'un Nicolas Sarkozy aujourd'hui a plus de pouvoirs qu'un Louis XIV.

L'astuce sur laquelle le système repose est la prétendue "démocratie", les prétendus "débats démocratiques", les prétendues "élections libres" par un peuple intoxiqué.

 

Comment subsiste l'instrument de l'esclavage moderne?

 

La "démocratie" dure par sa majorité centriste "de droite" ou "de gauche", à tour de rôle, union du libéralisme et du socialisme.

 

La droite conservatrice actuelle ne conserve que les forces du marché. Elle gère la société sans plus aucune préoccupation religieuse, sociale, nationale et familiale. Assujettie au marché, à la croissance continue de la production, elle est une machine infernale condamnant la morale comme anti-économique. Exemple: le travail dominical. Bientôt, à quand le retour du travail des enfants?

 

La gauche "socialiste" oppose à ce matérialisme morne un semblant d'idéalisme et d'Humanisme. Elle se fait un programme de la Justice et de la Liberté quand elle les supprime! La Justice socialiste autorise les gouverne-ments à développer le contrôle puis la confiscation des activités politiques, économiques, éducatrices et sociales entre les mains d'une administration pléthorique, paralysante et parasite dont les militants mercenaires collaborateurs fournissent le personnel.

 

La petite guerre entre patronat et syndicalistes en cache une autre, la grande guerre que ces deux monstres dévorants, en secret accord, font à ceux qui défendent authentiquement la justice et les libertés réelles, les gloires nationales, le patrimoine religieux et moral de la nation, sa diplomatie et sa sécurité, l'ordre public et la paix sociale, l'indépendance de la magistrature, la vie rurale, la vitalité des familles...

 

Comment mettre fin à l'esclavage moderne?

 

La monarchie chrétienne : une personne indépendante au-dessus des partis

 

"Le commandement de plusieurs n'est pas bon: qu'il y ait un seul chef, un Roi!" (Ulysse)

 

Le monarque absolu (sans liens en latin et non pas sans limites), roi qui concentre en lui tous les pouvoirs, gouverne au-dessus des intérêts particuliers et des pressions partisanes et des puissances d'argent. Il n'a pas en réalité tous les pouvoirs tel un despote (les libertés françaises, les Lois fondamentales du royaume sont des contre-pouvoir que le roi ne peut enfreindre); mais il décide de toutes choses politiques en dernier appel.

 

Il y a certes un risque à s'assujettir au pouvoir d'un seul. Mais il y a moins de risque à donner sa foi à une personne, la personne royale, libre conscience de chrétien, qu'à une multitude anonyme, irresponsable, inconsciente des enjeux et indifférente aux intérêts nationaux à long terme.

 

Le pouvoir personnel du roi est le plus haut degré de raison et d'expérience, de sagesse et de conscience, de volonté, d'initiative et de décision qui puisse se rencontrer en politique. Telle est la vertu propre au pouvoir personnel royal qu'il place sa personne en dehors du jeu des factions, au-dessus des rivalités d'intérêts ou de classes, au centre de compréhension la plus large et de détermination la plus étendue qui lui permet au mieux de juger du bien commun et de le décider.

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commentaires

O
Excellent
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