"Selon l'Insee, le produit intérieur brut de la France a en effet reculé de 0,3% au deuxième trimestre 2008, première baisse depuis le quatrième trimestre 2002. Autre mauvaise nouvelle : l'Insee a revu en baisse la croissance du premier trimestre à 0,4% contre 0,5% auparavant.
Ce sont des «chiffres auxquels on s'attendait et qui ne sont pas bons», a immédiatement réagi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur France Inter. Elle a notamment justifié ces mauvais chiffres par le contexte international morose, citant «les augmentations du cours des matières premières, l'affaiblissement du dollar» et «l'inflation». Le deuxième trimestre est «derrière nous», «ce qui est important c'est de se demander ce qu'il va se passer dans les mois qui viennent», a-t-elle affirmé.
Anticipant les critiques, la ministre française de l'Economie a également estimé qu'il serait «totalement inexact de parler de récession. Toute personne qui crierait au loup à la récession aurait un trimestre d'avance», a précisé Christine Lagarde, rappelant qu'une récession correspond à une contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs. Motif de consolation pour la ministre : la France fait «un peu mieux que l'Allemagne (-0,5%) et (est) au même niveau que l'Italie. C'est un phénomène qui est européen et qui est mondial. Tous les pays développés sont affectés par ces ralentissements économiques».
L'Allemagne a en effet, elle-aussi, annoncé jeudi une baisse de son produit intérieur brut (PIB), ce qui ne lui était plus arrivé depuis l'été 2004." (Le Figaro, La croissance française dans le rouge au 2ème trimestre, 14.08.2008)
L'Europe et la mondialisation "libérale" devaient apporter le bonheur sur terre, augmenter nos pouvoirs d'achat, nos croissances, nos droits, nos libertés, etc. On connaît la chanson...Jean-Marie Le Pen de son côté a souligné les risques de récession en France, en détournant le slogan de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
"+Ensemble, tout devient possible+, disait le slogan de M. Sarkozy. En effet, même la récession", a ironisé le président Fn dans un communiqué. Après le recul du PIB au deuxième trimestre, "les économistes (...) s'attendent à une véritable récession au cours des prochains mois", a-t-il affirmé.
Soulignant que "le PIB de la zone euro a été également en recul, pour la première fois de son histoire", il y voit "une preuve que la zone euro est une mauvaise invention".