"Quand Dieu ne règne pas par les bienfaits de Sa présence, Il règne quand même par les méfaits de Son absence." (Cardinal Pie, La royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ).
Ce que je craignais au sujet du parti "Alliance Royale" trouve un commencement, avec la transformation de ce parti 'royaliste' en relai du système, et en parti démocratique soumis aux dogmes modernes (démocratisme, culte de l'homme, l'opinion publique valeur suprême).
En effet, du billet de Bruno Castanier dans le Bulletin périodique de l'Alliance Royale, n° 46, juillet - août 2008, il ressort le souci de de correspondre au temps, de coller à l'opinion publique d'aujourd'hui, sans quoi cela conduirait imanquablement le royalisme dans une impasse... On nous a déjà fait le coup en 1962 avec Vatican II...
S'il serait difficile de restaurer la monarchie sans l'assentiment du peuple, faire sien les dogmes du système démo-libéral au nom du 'royalisme' (adhésion, opinion) n'est-ce pas le meilleur moyen de détruire le royalisme ?
L'auteur prend l'exemple du sacre et sous-entend que le sacre traditionnel du Roi de France ne serait pas "audible" des Français d'aujourd'hui (On se demande pourquoi), que l'engagement du roi de défendre la foi (le serment de l'Ordre du Saint-Esprit) ne signifierait pas grand chose aujourd'hui... Enfin, qu'"il est clair que la soumission à l'Eglise serait fort mal perçue, car elle serait assimilée à une soumission politique", sic.
Il va de soi que je me désolidarise totalement de ce genre de propos qui finiront d'envoyer le royalisme au cimetière, et la France avec.
Je demande à l'auteur si la soumission de la démocratie à l'homme (opinion) ne seraient-elle pas assimiliée à une soumission politique, et à une soumission politique par excellence ? Qui transcende les lois, Dieu ou l'homme ? Antigone ou Créon ? Eternel débat...
Quant à la "laïcité", celle qui ressort de ce billet est républicaine. Victoire de Créon sur Antigone.
Je cite (entre crochets mes commentaires) :
"Vouloir reprendre trait pour trait une symbolique qui s'est arrêtée de respirer il y a si longtemps, alors que le monde, lui, a continué à vivre, serait une grave erreur. Ainsi, à l'époque déjà, le sacre de Charles X a été considéré comme une mascarade, y compris par des royalistes [Une mascarade pour qui ?! Pour les 'libéraux' et les francs-maques ou pour le peuple, les malades et les scrofuleux ?...], sans doute parce qu'il ne tenait pas compte du bouleversement fondamental de la Révolution et de l'Empire, et de l'émergence d'une société plus industrielle et plus bourgeoise, qui avait peut-être perdu une partie de son sens du sacré. Non que le sacre n'est plus de sens, mais il doit, comme le reste évoluer [On est en plein modernisme].
AUSSI L'ALLIANCE ROYALE SOUHAITE-T-ELLE RELEVER LE DEFI
"En partant des réflexions de François-Martin Fleurot, que j'espère ne pas avoir trop déformées, les études politiques s'interrogent sur une symbolique qui serait à même de relier une monarchie contemporaine à son Histoire et, en même temps, d'être audible par les Français, capable d'emporter leur adhésion, donc susceptible d'installer la royauté dans la durée. ... la symbolique monarchique doit être complètement reconstruite.
... En effet, le roi, au moment du sacre, prononçait quatre serments. ... Bien sûr, pour notre orateur, de tels serments aujourd'hui, ne signifieraient pas grand chose. ... il est clair que la soumission à l'Eglise serait fort mal perçue, car elle serait assimilée à une soumission politique."
(Alliance Royale, n° 46, juillet - août 2008, p. 3).
Contre toutes les dominations de l'extérieur et de l'intérieur, contre tous les esclavages, contre toutes les exploitations, pour une France vraiment Libre, souveraine et indépendante, répétons après sainte Jeanne d'Arc, et plus que jamais, "Vive le Christ qui est Roi de France" !
Ensuite, et surtout, il serait bon de cesser de se faire le relayeur servile de la propagande maçonnique.
Les rois de France n'ont jamais été 'soumis' à l'Eglise... - Philippe le Bel dit qu'il était 'empereur en son royaume'... - L'Eglise ne gouvernait pas directement. Par contre au moment du sacre les rois s'engageaient à défendre la foi et de faire justice à tous... La "saine laïcité" dont parlait Jean-Paul II, qui n'est pas une 'séparation' mais une distinction des pouvoirs temporels et spirituels en vue du Bien commun. Tous ceux qui ont dérogé au cérémonial du sacre n'ont pas porté bonheur à la royauté.