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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 10:25

En 1794 eut lieu l'Oradour-sur-Glane vendéen :

26 février 2017 : Mémoire et recueillement pour les 564 victimes massacrées aux Lucs-sur-Boulogne

Afin d'honorer la mémoire des 564 victimes (dont 110 enfants de moins de 8 ans) des massacres des Lucs-sur-Boulogne des 28 février et 1er mars 1794, le Souvenir Vendéen organise un temps de recueillement le dimanche 26 février à 17 h 30, à la chapelle du Petit-Luc, aux Lucs-sur-Boulogne.

 

Ce 223e anniversaire débutera par une conférence à la Chabotterie, donnée par Anne Rolland-Boulestreau avec pour thème « Les Colonnes infernales » ; une façon pour la conférencière d'expliquer et de revisiter une période troublée de l'histoire de la Révolution : « Je vais rappeler trois ans de combats fratricides, des dizaines de milliers de soldats mobilisés, plus de 150 000 morts : l'ouest de la France, le théâtre d'une véritable guerre civile, comme sous le nom de Guerre de Vendée. A partir de sources jusqu'alors inexploitées. »

 

Les souvenirs de Louise Barbier (1783-1871) de Cholet nous le confirme dans une correspondance : « Nous continuions péniblement notre route vers Mortagne, en tremblant, quand nous voyions les Bleus. Nous nous croyions perdues quand ils nous criaient "Rendez-vous, Brigands, ou la mort !" Alors, il fallait crier "Vive la République ! A bas les aristocrates ! A mort le roi !" A la moindre hésitation, les soldats fusillaient à bout portant, et transperçaient les petits enfants de leurs baïonnettes. »

26 février 2017 : Mémoire et recueillement pour les 564 victimes massacrées aux Lucs-sur-Boulogne

Un autre regard sur les massacres des Lucs-sur-Boulogne par Pierre Maranbaud, Les Lucs, la Vendée, la Terreur et la mémoire. 1993.

 

« 28 février 1794 : 500 à 590 habitants sont massacrés par la Colonne infernale Cordellier à la chapelle du Petit-Luc. 564 victimes sont recensées par l'abbé Charles Vincent Barbedette, dont 109 enfants de moins de 7 ans. Tuant et incendiant sur leur passage, les Colonnes des généraux Cordellier et Crouzat se dirigent vers le village des Lucs-sur-Boulogne. Mais sur le chemin, ils sont attaqués par Charette, et mis en déroute. Cependant, après sa victoire, Charette, obligé de pratiquer la guérilla, se retire. Martincourt, un lieutenant de Cordellier s'en aperçoit, et après avoir rallié plusieurs fuyards, se dirige vers les Lucs avec l'intention d'y exercer des représailles.

 

Les Républicains, une fois entrés dans le village, rassemblent la population devant l'église, les villageois n'étaient guerre en mesure de se défendre.

 

La population présente comptant principalement des vieillards, des femmes, des enfants dont 109 avaient moins de 7 ans. La quasi-absence d'hommes adultes convainquit les Républicains que ces derniers avaient participé aux combats sous les ordres de Charette. Martincourt avait choisi de ne pas faire de quartier ; de plus, il souhaitait que l'opération se fasse en économisant le plus de cartouches possibles.

 

Les soldats firent donc entrer la population dans l'église jusqu'à ce que, tout à coup, la cohue s'arrête, l'église s'avérant trop petite pour pouvoir contenir toute la population du village : les Républicains mirent leur baïonnette au canon, chargèrent et massacrèrent toutes les personnes restées à l'extérieur. Les portes de la chapelle furent ensuite fermées, emprisonnant les civils à l'intérieur. L'église fut ensuite incendiée, et des tirs de canons provoquèrent son éboulement.

 

19 juillet 1794 : plusieurs paysans trouvés sans armes sont fusillés sur ordre du général Huché ».

Ancienne église des Lucs

Ancienne église des Lucs

Chœur Montjoie – La Complainte des Lucs ( extraits )  :

Quand le vaillant Barbette revint des combats,

dans sa paroisse muette, régnait le trépas ;

la douleur saisit son âme, et tout angoissé,

il revit l'atroce drame qui s'était passé.

Mais, comprenant la victoire de tous ses enfants,

il fit léguer à l'Histoire leurs noms triomphants ;

tous ces noms que chacun porte chez nous, dans l'Honneur,

à tous, qu'ils ouvrent la porte du divin bonheur !

Ainsi moururent nos pères, au jour de jadis,

afin que leurs fils espèrent dans le paradis,

pour mériter leur suffrage, sachons imiter

leur intrépide courage, leur fidélité.

Les petits gars de Vendée ont versé leur sang,

comme ceux de la Judée, pour Jésus naissant.

Tout en chantant leur histoire, Vendéens, prions

pour qu'un jour la même gloire couronne leurs fronts.

Massacre des Lucs sur Boulogne. Détail vitrail de Fournier, à la chapelle du Petit-Luc, 1902.

Massacre des Lucs sur Boulogne. Détail vitrail de Fournier, à la chapelle du Petit-Luc, 1902.

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