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Christ Roi

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 22:30

L'avertissement dramatique d'Antonio Socci après la deuxième semaine du Synode sur la Famille

 

SYNODE CONTOURNÉ

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Il y a quelques mois - voyant que la révolution de Kasper n'avait pas été approuvée par le Synode de 2014 - le président de la Conférence épiscopale allemande, Reinhard Marx, avait affirmé avec arrogance que l'épiscopat allemand n'est pas «une filiale de Rome». Revendiquant donc la prétention de pouvoir suivre sa propre route (cela sembla presque une menace de schisme «de la gauche»).

L'idée formulée hier sert à Bergoglio à dribbler le Synode (où la majorité reste catholique) comme il l'a fait avec le motu proprio qui introduit le divorce dans l'Église.

Dans la pratique, on déléguerait aux épiscopats - comme celui allemand - les questions controversées (divorcés remariés, unions civiles et homosexualité).

Mais un tel choix, au lieu de résoudre le problème, le rendrait encore plus explosif et plus grave. Parce que ce serait démolir l'Eglise elle-même.

 

FIN DU CATHOLICISME

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En effet, en mars dernier, le cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avait répondu à Marx que déléguer les décisions doctrinales ou disciplinaires en matière de famille ou de mariage aux conférences épiscopales nationales «est une idée absolument anti-catholique qui ne respecte pas la catholicité de l'Eglise».

La vérité ne change pas avec le climat. Si la vérité n'est pas la même partout, ce n'est plus la vérité. Ce serait le triomphe de la «dictature du relativisme» même dans l'Eglise, et donc sa fin.

Le cardinal Burke l'a répété:

 

«C'est tout simplement contraire à la foi et à la vie catholique. L'Eglise suit l'enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ (et) elle est une dans le monde entier. Il n'y a aucun changement dans ces vérités, d'un lieu à un autre ou d'une époque à lune autre. Bien sûr, l'enseignement de ces vérités tient compte des exigences particulières de chaque région. Mais cela ne change pas l'enseignement (...) qui devrait même être encore plus fortedans les endroits où il est le plus compromis».

 

Si l'idée des «diversités régionales» - également présentée au Synode - passe, «l'Eglise n'est plus catholique [universelle]. Cela signifie - ajoute Burke qu'elle n'est plus 'une' dans son enseignement, à travers le monde. Nous avons 'une' seule foi. Nous avons 'un' [ensemble de] sacrements. Nous avons 'un' gouvernement pour l'ensemble du monde. C'est cela que signifie «catholique».

Une réforme de la papauté qui transformerait l'Eglise en une fédération d'Églises locales qui décident - chacune pour soi - à propos des divorcés remariés et l'homosexualité, puis des commandements et des sacrements - porterait atteinte à la «constitution divine» de l'Eglise (c'est-à-dire l'Église telle qu'elle a été fondée par le Christ) et une telle réforme n'est dans les pouvoirs d'aucun pape. Parce que le pape n'est pas supérieur à Jésus-Christ.

Comme on le voit, au Synode, plus on entre dans le vif du sujet et plus on découvre qu'au fond, le vrai conflit porte sur les fondements de la foi catholique et sur la survie de l'Église elle-même, comme le Christ l'a instituée et comme elle existe depuis deux mille ans.

Synode : Treize cardinaux écrivent au Pape qui leur répond de "ne pas céder à l'herméneutique de la conspiration". Laquelle ?

A lire dans l'article actualisé au fil des nouvelles informations sur le sujet : "Synode : Treize cardinaux écrivent au Pape qui leur répond de "ne pas céder à l'herméneutique de la conspiration". Laquelle ?"

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commentaires

C
Le P. Antonio Spadaro est le directeur de la revue jésuite Civilta cattolica, il est un des principaux confidents et conseillers du pape (et même celui qu’on voit le plus à Sainte-Marthe), et il a été nommé par le pape membre de l’assemblée synodale sur la famille.<br /> Il a donné hier une interview à Radio Vatican.<br /> Ce synode est un « moment très délicat », dit-il, car « ce qui est en jeu c’est la relation entre l’Église et le monde ». Et il le répète : « Ce qui est vraiment en jeu ici, dans ce synode, c’est voir comment l’Église doit vivre sa relation avec la réalité d’aujourd’hui, qui a de grands défis, de grands changements, et qui est très diverse selon les endroits de la terre. »<br /> Alors on lui demande quel est le rapport entre ce synode et le Jubilé de la Miséricorde. Réponse :<br /> - Ce thème a émergé dans les groupes… En fait c’est le pape lui-même qui a établi cette forte connexion : il l’a fait explicitement le 6 juillet, dans son homélie à Guyaquil, au cours de sa visite apostolique en Équateur. Fondamentalement, ce que nous sommes en train de vivre, ce n’est pas seulement un synode, qui a débuté en 2013 avec le fameux questionnaire, puis a passé la première étape synodale et maintenant nous vivons la seconde. Mais cela aboutira au Jubilé de la Miséricorde, et ça ne finira pas là… Il faut comprendre que nous vivons un processus ecclésial de grande ampleur. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait des moments de fatigue, des blocages, des difficultés et des tensions… Mais il y a aussi la joie de construire l’histoire ensemble…<br /> Bref, il faut s’attendre au pire, mais pas tout de suite. C’est au nom de la « miséricorde », donc en son jubilé, que seront prises les (premières) décisions.<br /> On lui dit ensuite que certains demandent qu’on redécouvre le sens du péché, et on lui demande quelle est la relation entre le péché et la miséricorde.<br /> — La proclamation de l’Evangile, qui est que le Seigneur est mort pour nous, est mort pour moi, n’est pas l’annonce du péché. Il faut bien comprendre que la réalité de l’annonce de l’Evangile est une annonce de la miséricorde : à la lumière de la miséricorde du pardon du Seigneur, je comprends mon péché, parce que le risque est de tomber dans une sorte de grand sentiment de culpabilité. Alors, s’il n’y a pas la perception du Dieu miséricordieux, le sentiment du péché est seulement un sentiment de culpabilité, qui est souvent inutile.<br /> Et encore, sur la relation entre vérité et miséricorde :<br /> — La miséricorde est la vérité de l'Evangile. Ainsi, toute opposition entre doctrine et pastorale, entre miséricorde et vérité, n'a pas de sens. La doctrine de l'Évangile, qui est l'enseignement du Seigneur, est l'enseignement de la miséricorde. Tout découle de là.
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