La vraie laïcité chrétienne consiste en une distinction des pouvoirs temporel et spirituel (distinction que précisément ne comprennent pas les néo-païens... ou font mine de ne pas comprendre et d'ignorer). Explications.
Cette distinction fait que les deux pouvoirs temporel et spirituel, depuis l'arrivée du Messie, ne reposent plus sur une même tête comme du temps des Césars et autres despotes antique orientaux où, caractéristique de toutes les religions païennes d'alors, temporel et spirituel étaient confondus et reposaient sur une même tête... César était à la fois pape (souverain-pontife) et roi. Le domaine religieux n'était pas distingué du domaine politique. Cette situation de confusion et de mélange des genres, abolie par le christianisme ("Rendez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu"), a pu trouver un nouvel écho vingt siècles plus tard sous le joug du Communisme athée où l'idéologie a fait office de religion de substitution. Mais également dans cette prétention du gouvernement de la république dite française à diriger toutes les religions, placées sous la tutelle du "ministère de l'Intérieur et des cultes", ou encore dans cette propension de l'Etat républicain à imposer son catéchisme, ses valeurs et ses dogmes, de force, de la primaire à l'âge adulte.
- Ex 1 : Vincent Peillon souhaite rendre effectives les «séances d'éducation à la sexualité» dès la primaire.
La distinction des pouvoirs fait que chacun travaille à réaliser sa vocation propre, l'un travaillant à gouverner la cité, l'autre au salut des âmes, mais cette distinction n'est pas exclusive comme en France aujourd'hui, où depuis l'arrivée de la fausse laïcité maçonnique en 1789 et surtout 1905, le christianisme est rejeté au domaine privé (la fameuse "sphère privée" où l'on entend reléguer le christianisme...), et ne collabore pas (ou plus) avec le temporel en vue du bien commun, pendant que le gouvernement républicain inculque de force aux enfants la nouvelle "religion" (dixit Vincent Peillon lui-même...) maçonnique, droit de l'hommiste et nouvel ordre mondialiste.
Dans ces conditions, le gouvernement républicain devient une sorte de nouveau césaropapisme où le temporel a la prééminence et tend à imposer ses normes à la société.
La "saine collaboration" entre les deux pouvoirs (expression de Jean-Paul II) a seule permis de garantir le progrès économique, scientifique et technique de la civilisation occidentale pendant deux millénaires. Cette saine collaboration a assuré à la France catholique et royale sa première place au XVIIIe siècle. Cette situation n'existe plus aujourd'hui, elle est balayée. Tout indique au contraire que nous entrons dans une ère de dé-civilisation totalitaire où la nouvelle religion des droits de l'Homme, imposée par le haut, est mélangée de force avec le politique, sans aucune distinction ni séparation... une nouvelle ère de confusion antique - et néo-paganisante - des pouvoirs temporel et spirituel.
Cette situation nouvelle, produisant ses fruits, conduit la société à sa dégénérescence, à sa déliquescence, sa destruction, dans tous les domaines, y compris économiques, industriels, techniques, scientifiques, mais aussi juridiques via la destruction de l'"Etat de droit" que la république parlementaire et dite "représentative" avait pourtant déclaré fonder.
- Ex 2 : La ruine économique de la France et des pays européens fondés sur la nouvelle religion totalisante et nouvel ordre mondialiste.