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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 14:19

Jean-Marie Guénois revient sur la parodie de "débat" organisée hier à l'Assemblée, à propos du projet de "mariage" homosexuel, qui a vu "quatre minutes par religieux pour répondre aux objections" des députés de gauche.

 

  • L'arrogance avec laquelle les députés de gauche ont interrogé les représentants des religions montre l'inquiétude qui gagne le pouvoir, écrit Jean-Marie Guénois.

 

 

 

  • Pour certains «démocrates» l'intimidation tient lieu de débat. Il ne s'agit pas d'entendre le point de vue opposé pour échanger mais de faire pression pour contraindre celui qui s'exprime au silence.

 

 

 

  • Singulière conception de l'ouverture intellectuelle où la sacro-sainte tolérance n'a qu'un sens: celle de ses idées, à soi! Mais c'est le tableau inquiétant pour la démocratie qu'ont donné, à l'Assemblée nationale, les élus de gauche qui ont questionné, jeudi après-midi - avec une arrogance digne d'un laïcisme autoritaire daté de la fin du XIXe siècle - les représentants des religions. Ils étaient entendus pour préparer la loi sur le mariage homosexuel.

 

 

 

  • Parmi les six intervenants, c'est l'Église catholique qui a été objectivement prise pour cible. Politiquement corrects, les élus présents ont montré un évident respect pour les juifs, une indifférence polie pour les protestants et les musulmans et une bienveillance béate pour les bouddhistes.

 

 

  • Intimidation

 

 

 

  • Premier axe de l'intimidation: L'Église catholique ne doit pas porter «le débat dans la rue». Avec un message précis: «Laissez aux élus la responsabilité de décider», a lancé l'un d'eux. De fait l'Église - et elle seule - ose encourager à «se manifester». Y compris dans la rue comme le dimanche 13 janvier prochain où une manifestation nationale est organisée par des associations à Paris.

 

 

 

  • Second axe de l'intimidation: l'Église catholique ferait mieux, selon eux, de se taire. Le rapporteur de la loi, Erwann Binet disqualifie à l'avance toute critique puisque l'institution du mariage est en «déclin». L'Église n'est donc plus dans le sens de l'histoire. Elle n'a plus d'autorité. D'autant que les courbes du nombre de mariages et celles des pacs «se croiseront» bientôt. Au détriment du mariage.

 

 

 

  • Sa consœur socialiste, Marie-Françoise Clergeau, attaque «Jean XXIII» - il faudra lui glisser à l'oreille que le cardinal Vingt-Trois n'est pas le pape Jean XXIII mort en 1963! - sur la division interne dans l'Église catholique. N'a-t-elle pas lu dans la presse locale, le point de vue d'un «ancien moine cistercien», Claude Besson, en faveur du mariage homosexuel…

 

 

 

  • Le député radical de gauche, Alain Tourret - l'un des cinq signataires de la loi d'initiative parlementaire sur le pacs, il y a dix ans - sera le plus véhément. L'Église «appuie son pouvoir» sur l'institution du mariage. Elle «s'est trompée à chaque fois». La fracture avec l'opinion est «totale». L'Église n'a pas digéré «la rupture de 1792» où s'est imposé le mariage civil. Prenant à parti chacun des représentants religieux présents, il assène que tous ont été victimes de cette machine à «exclusion» qu'est, selon lui, l'Église catholique. Et pour finir Jean-Yves Le Bouillonnec (député PS du Val-de-Marne), assurera que «jamais» l'Église et les religions n'auraient défendu un combat pour «l'égalité».

 

 

 

  • Une déferlante qui prouve combien la mobilisation en préparation pour la grande manifestation de janvier inquiète sérieusement le pouvoir.

 

 

Source: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/30/01016-20121130ARTFIG00644-la-vraie-raison-de-l-agressivite-des-deputes.php

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- Audition des responsables religieux à l'Assemblée : une parodie de "débat"

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