Dans son livre "Mémoire et identité" le pape Jean-Paul II a dénoncé l'illuminisme du XVIIIe siècle comme la voie ouverte "vers les expériences dévastatrices du mal qui devaient venir plus tard". La déchristianisation de l'univers, la conception d'un monde coupé de Dieu, le "développement d'une culture qui, de façon inconnue jusqu'ici, exclut Dieu de la conscience publique... a produit la pensée illuministe que Jean-Paul II condamne fermement dans ce livre testament.
[Et si l'on voulait être tout à fait complet nous pourrions associer au courant illuministe germanique franc-maçonnique fondé par le juif Adam Weishaupt, le courant dit 'français' 'martiniste' fondé lui aussi par un juif portugais Martinez de Pasquelly qui fit ses premiers adeptes en France. Aux deux sources de l'illuminisme franc-maçonnique, "germanique" et "français", deux juifs. Un hasard certainement. Source : Mgr Delassus, La Conjuration antichrétienne, le temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique, 1910. Disponible en lecture numérisée en français sur Canadian Libraries]
"Le grand drame de l'histoire du Salut... L'homme était resté seul : seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation; seul comme celui qui décide de ce qui est bon et de ce qui est mauvais... Si l'homme peut décider par lui-même, sans Dieu, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, il peut aussi disposer d'un groupe d'hommes soit anéanti... Des décisions analogues furent prises sous le IIIe Reich,... par le parti communiste de l'union Soviétique et des pays soumis à l'idéologie marxiste" (Jean-paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 23-24).
"Cela arrive, ajoute-t-il, parce que Dieu en tant que Créateur a été rejeté..." (ibid, p. 25).
"Le refus du Christ et en particulier de son mystère pascal - de la Croix et de la Résurrection - se dessina à l'horizon de la pensée européenne à cheval sur le XVIIe et le XVIIIe s., dans la période des "Lumières"... Les 'illuministes' repoussaient la vérité sur le Christ... De ce Dieu-homme, mort et ressuscité, la pensée européenne des Lumières voulait se défaire, et elle fit de nombreux efforts pour l'exclure du continent. Il s'agit d'un effort auquel de nombreux penseurs et hommes politiques actuels continuent de rester obstinément fidèles..." Fin de citation. (Jean-Paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 119-120).
"[...] le drame des Lumières. En rejetant le Christ,... a marqué un tournant. L'homme a été privé de la "vigne", du greffage sur cette Vigne par lequel il est assuré d'atteindre la plénitude de son humanité. On peut dire que d'une façon qualitativement nouvelle et jamais connue auparavant, ou du moins jamais à une telle échelle, s'est ouverte la voie vers les expériences dévastatrices du mal qui devaient venir plus tard..." (Jean-Paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 121)
Le cardinal Ratzinger, pas encore pape, dans son livre "L'Europe de Benoît dans la crise des cultures", présenté le 21 juin 2005 à Rome (recueil de trois conférences en italien – déjà publiées par ailleurs – données de 1992 à 2005 par celui qui était alors le "gardien de la doctrine de l'Église"), a lui aussi estimé que la crise de l'Europe était due au développement d'une culture « qui, de façon inconnue jusqu'ici, exclut Dieu de la conscience publique » (Source : Le Figaro, Benoît XVI veut réconcilier l'Europe autour des valeurs chrétiennes, Le Vatican : Hervé Yannou).