La police israélienne a expulsé dimanche 2 août des familles palestiniennes de deux demeures de Jérusalem-Est. Les familles palestiniennes habitaient là depuis des décennies, dans cette partie orientale de Jerusalem, annexée par Israël en 1967.
Huda Al-Imam a été embarquée par la police israélienne, alors qu’elle manifestait contre la destruction de maisons palestiniennes à SHEIKH JARRAH (un quartier Palestinien de Jérusalem) et l’expulsion de leurs habitants.
Israël a poursuivi la colonisation juive à Jérusalem-est en expulsant dimanche des Palestiniens de deux maisons.
En tout, ce sont 53 personnes, dont 19 mineurs, qui ont dû quitter leur logement pour céder la place à des colons juifs.
Treize manifestants, israéliens et palestiniens, qui dénonçaient cette expulsion, ont été arrêtés au cours d'affrontements qui ont suivi. Au total, environ 200 manifestants étaient sur place, selon la radio publique israélienne.
Les logements sont situés dans le quartier de Cheikh Jarrah, un des plus prestigieux de Jérusalem-Est.
La reprise des logements a eu lieu à la suite d'une décision de la Cour suprême israélienne, qui a rejeté les appels des familles expulsées. Celles-ci contestaient un ordre d'expulsion obtenu en justice par l'organisation de colons Nahalat Shimon International.
... Israël affirme qu'il s'agit d'une « croissance naturelle » (la différence entre les naissances et les décès) et affirme ainsi que la construction de nouveaux bâtiments dans les colonies s'avère nécessaire et légale. Quelque 120 colonies ont reçu l'autorisation du gouvernement de construire de nouveaux immeubles pour répondre à cette croissance.
"Maintenant, notre avenir est dans la rue", a dénoncé Khawla Hanoun, une jeune femme de 35 ans, qui habitait dans l'un des logements évacués. "On va rester déterminés jusqu'à ce que nous puissions rentrer chez nous. Par n'importe quel moyen, on doit revenir chez nous".
"Je suis né dans cette maison, mes enfants aussi. Je résidais ici légalement, et maintenant, nous sommes à la rue. Nous sommes des réfugiés", s'insurge Maher Hanoun après avoir été expulsé de chez lui, à Cheikh Jarrah. Il y a 19 enfants sans logis supplémentaires.