Saint Boniface, Patron de l'Allemagne, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 2, 2011, p
Ordonné prêtre en 710, le bénédictin anglo-saxon Boniface gagne la Frise en 716, où il devient l'assistant de son compatriote saint Willibrord.
Puis il évangélise la Hesse, la Thuringe et la Bavière avec succès.
Consacré évêque en 722, il établit son archevêché à Mayence. Retourné en Frise, il y est assassiné par des païens. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise: Du bienfait de la mort.
Saint Boniface , qui "parcourut toute la Frise, prêchant sans cesse la parole de Dieu, bannissant les rites païens et extirpant les coutumes immorales païennes. Avec une énergie débordante, il construisit des églises et renversa les idoles des temples. Il a baptisé des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants." (Vita S. Bonifatii, Augustine Willibaldo, éd. Levison, p. 47).
Consacré évêque en 722, il établit son archevêché à Mayence. Retourné en Frise, il y est assassiné par des païens. On le trouva criblé de blessures, tenant en main le livre de saint Ambroise: Du bienfait de la mort.
Au cours de l'audience générale du 11 mars 2009, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Boniface, un des apôtres des peuples germaniques. Saxon né en Angleterre vers 675 sous le nom de Winifred, il fut très jeune attiré par l'idéal monastique. Ordonné prêtre à trente ans, il entendit l'appel de Dieu à se consacrer à la conversion des païens du continent. En 716, avec quelques compagnons, il prend le chemin de la Frise, "où échoua sa première initiative d'évangélisation à cause de l'opposition d'un chef local. S'étant rendu à Rome deux ans plus tard pour y rencontrer le Pape, Grégoire II l'encouragea, lui donna le nom de Boniface et le chargea de mission officiellement auprès des peuples germaniques".
Un jour, il abattit de sa propre main un chêne dédié à l’idole Thor ou Donar, qui était non seulement un symbole religieux, mais aussi un symbole de la protection des soldats, de la végétation et même de la fertilité dans la culture autochtone des tribus germaniques. (Mgr Athanasius Schneider, évêque d'Astana.) Et quand la foule en fureur allait se jeter sur lui, un prodige vint soudain la calmer: l'arbre énorme se plia sous une main invisible et alla tomber en quatre tronçons aux pieds du Saint. Le Christ avait vaincu; des milliers de païens demandèrent le baptême.
Mgr Rudolf Voderholzer, évêque de Regensburg en Allemagne a expliqué dans une homélie du 31 octobre 2019 que "Boniface n'a pas dansé autour ni embrassé le chêne, mais plutôt, il l'a abattu et a fait de son bois une croix et une chapelle Saint-Pierre". (sources 1 et 2).
L'apôtre, secondé par de vaillants missionnaires, travaillait avec plus d'ardeur que jamais à étendre le règne de l'Évangile. Ses saintes audaces furent bénies du Ciel... et le Pape le fit évêque.
Archevêque, légat du Pape, Boniface ne s'attribue point la gloire de ses oeuvres; Dieu est sa seule force et son seul recours; voilà le secret de ses conquêtes pacifiques.
Grâce à sa prudence, le futur saint "parvint à restaurer la discipline ecclésiastique. Il convoqua des synodes pour le respect des canons et renforça la communion des Eglises de Germanie avec Rome". Puis Benoît XVI a rappelé un autre aspect de l'oeuvre de Boniface, qui fonda de nombreux monastères, masculins et féminins, lesquels constituèrent "des phares de diffusion de la foi et de la culture chrétienne dans ces régions.
"À près de 80 ans, il projeta une nouvelle mission évangélisatrice dans le pays qui avait vu ses premières expériences. Mais, en 754 probablement, des frisons païens l'assassinèrent à Dokkum tandis qu'il célébrait la messe".
"Après tant de siècles, quel message pouvons-nous retenir de la prodigieuse oeuvre de ce grand missionnaire martyr?", s'est demandé Benoît XVI: "D'abord, la centralité de la Parole, vécue et interprétée dans la foi de l'Eglise, que Boniface prêcha jusqu'au sacrifice suprême du martyre". Ensuite, "sa fidélité au siège apostolique, le principe central de son action missionnaire. Cet esprit de cohésion autour du Successeur de Pierre s'est transmis aux Eglises sujets de sa prédication, unissant à Rome l'Angleterre, l'Allemagne et la France. Ce facteur a grandement contribué à la constitution des racines chrétiennes de l'Europe, qui ont produit tant de fruits au cours des siècles suivants".
Le Saint-Père a alors souligné combien saint Boniface avait favorisé la rencontre de la culture germanique avec la romano-chrétienne, en portant l'ancien héritage chrétien aux populations qu'il évangélisait, avec un nouveau mode de vie plus respectueux des droits et de la dignité de la personne".
"Le courageux témoignage de Boniface -a ajouté Benoît XVI- nous invite à accueillir dans nos vies la Parole de Dieu comme première référence, à aimer sincèrement l'Eglise, à se sentir coresponsables de son avenir dans l'unité autour du Successeur de Pierre. Il nous rappelle aussi qu'en favorisant la diffusion de la culture, le christianisme aide au progrès de l'humanité. Nous devons être à la hauteur de ce prestigieux héritage pour le faire fructifier en faveur des nouvelles générations". En comparant l'appel de la foi et le service de l'Evangile de Boniface à "notre foi, souvent chancelante et bureaucratique, il faut nous demander comment nous renouveler pour transmettre ce don précieux à notre temps".
(source: VIS 090311) via Nominis.cef.fr; Les saints du jour