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Christ Roi

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 23:52

Un article de Paolo M Siano pour la Nouvelle Boussole Quotidienne montre bien comment le seul "dialogue" utilisé par la franc-maçonnerie envers l'Eglise est "la menace" :

Source: La Nuova Bussola Quotidiana

Paolo M. Siano

10-11-2017

Massoneria & Chiesa: l'unico dialogo usato è la minaccia

Maçonnerie et Eglise: Le seul dialogue utilisé est la menace

Maçonnerie et église: Le seul dialogue utilisé est la menace

 

Beaucoup de questions et de perplexité ont surgi de l'initiative engagée par la franc-maçonnerie sicilienne d'organiser une rencontre entre un évêque et un théologien (L'événement aura lieu à Syracuse le 12 novembre au Salon Borsellino de la Piazza Duomo avec l'organisateur du Grand Orient de l'Italie et un invité d'honneur un évêque et un monseigneur théologien, malgré des appels de protestation arrivés au diocèse. Participeront l'évêque de Noto Antonio Staglianò et Monseigneur Maurizio Aliotta de l'Archidiocèse de Syracuse. Selon Staglianò, le critère fondamental qui animera sa participation est celui qui est souligné par S. Jean XXIII dans le fameux "nous cherchons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise". NdCR.) pour discuter des points de proximité et de distance entre le Grand Orient et l'Église catholique. Mais ce n'est pas la première fois que les tabliers tentent de demander un dialogue avec l'Église. C'est arrivé par exemple en 1977 et la première fois en 1937, tel que documenté par le père Paolo Siano pour la Nuova Bussola Quotidiana. Dans les deux cas, l'Église a rejeté une proposition déplorable qui fournissait de l'arrogance et de l'intimidation, un certain ramollissement du pape contre les francs-maçons. Parce que la doctrine maçonnique est à tous égards inconciliable avec le christianisme. Voilà ce qui arriva alors, pour comprendre que ce dialogue voulu par de grands et vénérables maîtres cache en fait une étreinte mortelle.

***

Il y a quarante ans, en 1977 à Palerme, l'Edition "Il Vespro" publiait la première et unique traduction italienne de la "Lettre" (en réalité un livre) adressée au Pape Pie XI en 1937 par le Flamand Albert Lantoine (1869 -1949), membre de la Grande Loge de France et 33ème et dernier degré du Conseil Suprême du Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA) de France.

L'édition italienne porte la préface du maçon Giordano Gamberini (1913-2003), Grand Maître du Grand Orient d'Italie - Palazzo Giustiniani (GOI) de 1961 à 1970, directeur en 1966 du magazine Massonica (GOI). Il était l'un des auteurs de la "Bible Concordante" (Mondadori, 1968) traduisant l'Évangile de Saint Jean. Il a cherché à obtenir la reconnaissance du gouvernement indien par la Grande Loge unifiée d'Angleterre en 1972. Gamberini était également "évêque" de l'Église Gnostique d'Italie avec le nom initial "Tau Julianus" et 33ème degré de REAA.

Comme Lantoine, Gamberini 33° propose également un étrange armistice entre l'Eglise et la franc-maçonnerie, c'est-à-dire qu'il prétend que l'Eglise ne doive plus parler de l'incompatibilité entre être catholique et être maçon. Gamberini conclut la préface en en faisant une phrase sibylline de Lantoine 33, qui affirme que le jour où Hiram (le héros et le prototype des maîtres maçons) succombera pour la deuxième fois, le Christ souffrira aussi pour la deuxième fois l'outrage de la foule. (Cf. G. Gamberini, Préface de A. Lantoine, Lettre d'un Maçon au Pape, éditée par Giuseppe Mannino, rédacteur en chef de "il Vespro", Palerme 1977, pp. 7-9).

Selon Gamberini , Lantoine "rend témoignage à la maçonnerie authentique" (p.8) et est "le prophète" (page 9) de la relation entre la franc-maçonnerie et l'Église. Le 33ème livre de Lantoine est imprégné d'une logique initiatique, la "conciliatio oppositorum" (la conciliation des contraires ) pour laquelle Hiram & Christ, la Franc-maçonnerie et l'Eglise, Lucifer & Dieu, seraient nécessaires l'un à l'autre... Le texte de Lantoine suggère que l'avenir et la survie de l'Église dépendent de l'acceptation de la proposition maçonnique, c'est-à-dire de commander aux prêtres et aux ecclésiastiques d'adoucir les tons envers la franc-maçonnerie...

Lantoine espère une trêve entre la franc-maçonnerie et l'Église catholique afin que les deux ne tombent pas sous les coups d'ennemis communs, le communisme et le nazisme (Cf. A. Lantoine, Lettre d'un Maçon au pape , page 29). Pourtant, la "supplication" de Lantoine est étrange, illogique, intimidante, menaçante; il semble aussi essayer d'insinuer des scrupules et des complexes de culpabilité de Pie XI s'il n'accepte pas l'appel maçonnique (Cf. page 32).

Toujours en quête de paix, Lantoine continue d'accuser Église d'abus de pouvoir et de péché contre la spiritualité (Cf. pp. 25-26)... Lantoine se révèle comme un relativiste: "Nous sommes les exaltateurs d'une vérité qui est muette, des propagandistes d'une vérité immuable. Tout nous sépare ou semble nous séparer" (page 32).

Puis Lantoine affirme que les maçons et les catholiques ne doivent pas être des ennemis, mais juste au-dessus, il montre une aversion profonde pour eux et de la maçonnerie envers l'Église comme Dieu ne peut pas pardonner à l'ange rebelle, et il n'abandonnera jamais : "[...] Devrions-nous toujours insister pour être des adversaires? Peut - être! Peut-être ... parce que votre Dieu ne peut pas pardonner à l'Ange rebelle ni l'Ange rebelle abandonner, jamais! Devrions-nous insister toujours pour être des ennemis? Non, bien sûr que non!" (Page 41, le gras est de moi).

L'esprit de Lantoine est du côté de cet ange, comme il ressort d'un autre passage. Selon Lantoine, "l'élite" maçonnique et catholique doivent s'unir "pour le salut de la beauté" et mettre de côté "les divergences d'opinions", les "sectarismes" (Cf. p. 55). Mais alors Lantoine admet que l'Église ne peut pas accepter le relativisme maçonnique: "Je ne me berce pas d'illusions sur le résultat de ma demande qui voudrait faire cohabiter le Doute et la Certitude. Demander à l'Église de revenir un sur son intolérance pendant un certain temps, c'est croire contre toute logique qu'elle pourrait abandonner le Monopole de la Vérité. Un tel sacrifice peut être toujours plus facile pour nous, pour nous, maçons, qui faisons nôtre cette pensée de Lessing: "Ce qui rend un homme bon n'est pas la vérité qu'il possède et croit posséder, c'est l'effort sincère qu'il fait pour la conquérir; non pas avec la possession de la vérité, mais avec la recherche d'elle, l'homme est grandi et perfectionné." Cette "recherche de la vérité", qui est l'objet de notre travail, nous interdit de la croire immuable." (p. 55-56).

Lantoine espère que l'Eglise ne s'engagera pas avec les pouvoirs politiques et ne va pas aider de telles puissances à persécuter les maçons... Alors, conformément à la logique de l'unité des contraires, Lantoine observe: "Le jour où Hiram succombe à la seconde sous les coups de ses frères diaboliques, votre Christ subira, pour la seconde fois, les outrages de la foule. Et la même sépulture mettra fin aux restes de notre splendeur meurtrière" (p.61).

Lantoine réaffirme encore la nécessité et l'unité des opposés : "Pris comme nous sommes par l'instinct d'examen, nous sommes les serviteurs de Lucifer. Vous, les détenteurs de la vérité, vous êtes les serviteurs de Dieu. Les deux maîtres se complètent. L'un a besoin de l'autre. Ne poussez donc pas le Pouvoir à exterminer la Franc-Maçonnerie! Méfiez-vous! Ce jour-là, pour le dire avec Méléagre, vos odeurs de mort éclateront: la mort de Lucifer marquera l'agonie de votre Dieu" (page 65, le gras est de moi).

Et même Lantoine demande au pape de faire taire les prêtres qui s'opposent à la franc-maçonnerie. Lantoine les dépeint plutôt comme des irascibles ramenés à la paix, tandis qu'il présente les Maçons comme de pauvres victimes (voir page 76)... Lantoine indique à Pie XI que bien qu'il ne fasse pas taire ces prêtres, il s'approche dans la nuit du couteau du bourreau : "Peut-être que nous sommes encore dans les temps." Pape! Ne vois-tu pas, dans les ténèbres de la nuit, briller le couteau du bourreau? " (p.76). Il ne précise pas exactement quel est ce bourreau... Étrange façon de dialoguer et de demander la paix. Quel genre de paix? Voici: Ne prêchez plus l'incompatibilité entre l'Église et la Franc-Maçonnerie! Mais quelle vraie paix, quelle véritable coopération peut-on construire avec ceux qui rejettent la Vérité immuable et croient que Dieu et Lucifer ont besoin l'un de l'autre?

(Fin de l'article)

 

Note du blog Christ-Roi. L'argumentation du franc-maçon Lantoine montre bien le manichéisme de la franc-maçonnerie et qui fait de Lucifer un dieu égal au Vrai Dieu, selon le "principe maçonnique du 18e degré des Hauts Grades de Chevalier Rose Croix." Ce qui est en haut vaut ce qui est en bas, et inversement. Cf. Serge Abad Gallardo : "Pourquoi j'ai quitté la franc-maçonnerie?".

"Nous cherchons plus ce qui nous unit que ce qui nous divise". Ce n'est pas aussi simple que cela. Par exemple, Lucifer sait que Jésus est le Christ, le Sauveur. Pour autant cette connaissance ne fait pas qu'il l'ait suivi, tout au contraire. Il veut prendre sa place ! D'un côté il y a donc l'Ennemi du genre humain qui dit je connais cette Vérité, mais je ne la suis pas ! Et de l'autre côté il y a les catholiques qui connaissent aussi cette Vérité et la suivent; et il faudrait maintenant qu'ils dialoguent avec le premier ? Pour quelle raison ? Quelle idée étrange...

Maçonnerie et Eglise: Le seul dialogue utilisé est la menace
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