Comme à son habitude, la franc-maçonnerie falsifie l'histoire, en occultant des pans entiers d'histoires dont elle s'arroge ensuite la gloire. "Le décret n° 2006-388 du 31 mars 2006, publié au Journal Officiel du 1er avril 2006 fixe la date en France métropolitaine de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage au 10 mai.
Le Grand Orient de France organise le jeudi 10 mai 2007 à 16h un rassemblement devant le Panthéon pour commémorer cette date anniversaire de l'abolition de l'esclavage par le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Victor Schoelcher.
Cette cérémonie se déroulera en présence du Grand Maître, Jean-Michel Quillardet, d'une délégation du Conseil de l'Ordre, et des Frères du Grand Orient de France. .
Une exposition Francs-maçons au Panthéon sera inaugurée le jeudi 10 mai 2007 à 17h (Panthéon - salle Marie Curie). Le Grand Orient de France honorera au travers de cette exposition (jusqu'au 21 mai 2007) organisée au Panthéon la mémoire de 4 Francs-Maçons célébres dont les cendres reposent en ce lieu dédié aux grands personnages ayant marqué l'histoire de France. 4 colonnes seront érigées représentant ces 4 Francs-Maçons célèbres. Elles retraceront les hommes, leurs histoires et leurs vies maçonniques. L'inauguration de l'exposition aura lieu en présence de représentants des 4 Loges du Grand Orient de France portant le titre distinctif de ces 4 grands francs-maçons : Victor Schoelcher, François Voltaire, Félix Eboué, Léon Gambetta." (Blog maçonnique)
Le blog maçonnique, le Grand Orient de France, la "république" rappelleront-ils que l'abolition de l'esclavage antique en France remonte, au VIIe siècle, à la Monarchie mérovingienne et plus particulièrement à une reine catholique, sainte Bathilde, épouse de Clovis II ? La tradition lui attribue l'interdiction des marchés d'esclaves sur ses terres, provoquant la disparition de l'esclavage dans les royaumes francs.
Le roi de France Louis X le Hutin (1314-1316) signa une ordonnance "selon laquelle tout individu mettant le pied dans le royaume de France était libre" ? (Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières, Folio Histoire, Saint-Amand 2006, p. 257). Professeur à l’université de Bretagne Sud à Lorient, Olivier Pétré-Grenouilleau est actuellement considéré comme le meilleur spécialiste français de l'histoire de l'esclavage.
L'essentiel des esclaves passés dans les traites d'exportation ont été vendus de leur plein gré, par des négriers africains qui considéraient que l'affaire était pour eux suffisamment rentable"? (Olivier Pétré-Grenouilleau, ibid., p. 505). "La traite des esclaves a totalement dépendu des Africains car ce furent bien des Africains qui vendirent d'autres Africains à des négriers européens. Quatre royaumes côtiers eurent un rôle essentiel dans cette honteuse pratique, le Bénin, le Dahomey, l'Ashanti et l'Oyo qui durent leur fortune et leur développement au commerce des esclaves. De l'intérieur du continent jusqu'au littoral, les réseaux de distribution, les péages, les versements de taxes, les marchés continentaux faisaient qu'une partie de l'Afrique s'enrichissait en en vendant une autre. Certains de ces royaumes connurent une prospérité remarquable. Le roi du Dahomey Tegbessou, vers 1750, livrait ainsi chaque année plus de 9000 esclaves, ce qui lui procurait des revenus supérieurs à ceux des armateurs de Liverpool ou de Nantes et quatre à cinq fois plus riches propriétaires terriens d'Angleterre. Cette réalité est trop souvent niée par les élites africaines" (Bernard Lugan, Pour en finir avec la colonisation, Editions du Rocher, p. 36).
"[M]ême limité, l'esclavage existait depuis longtemps en Afrique noire" (Olivier Pétré-Grenouilleau? ibid., p. 517). "L'esclavage fut important en Afrique noire, et ce dès le Moyen Âge. L'esclavage était déjà fondamental à l'ordre social, politique et économique de zones situées au nord de la savane, en Ethiopie et sur la côte est africaine, depuis plusieurs siècles avant 1600" (Olivier Pétré-Grenouilleau, ibid., p. 519-520).
"L'esclavage se pratiquait, au sud du Sahara, entre les Noirs, d'un royaume ou d'une tribu à l'autre, depuis des temps certainement très reculés et a perduré pendant tout au long de la traite atlantique sans que celle-ci y soit pour quoi que ce soit" (Jacques Heers, Les Négriers en terre d'islam, La première traite des Noirs, VIIe-XVIe siècle, Perrin, Paris 2004, p. 7).
Les bulles pontificales Sublimus Dei (29 mai 1537) et Veritas ipsa du pape Paul III (2 juin 1537) condamnent l'esclavage des amérindiens ainsi que "toute mise en doute de la pleine humanité de ceux-ci".
"Les Droits de l'homme sont ceux de l'individu blanc: sous la Constituante et plus encore sous le Directoire, qui prêchent l'expansion coloniale, ils s'appliquent de manière discriminatoire, et établissent l'infériorité de la race noire, autorisant par là traite et esclavage... Sinon comment expliquer que l'article 15 de la Déclaration des droits - que les instructions esclavagistes envoyées à Blanchot ont l'audace d'invoquer! - n'ait pas entraîné l'abolition de la servitude, le jour même où l'Assemblée nationale l'adopta?" (Pierre Pluchon, Histoire de la colonisation française, Fayard, Saint-Amand-Montrond 1996, p. 978). "Est-ce étonnant quand on sait, depuis que Michel Bruguière l'a montré, que les maîtres administratifs des finances et du commerce révolutionnaires se recrutent principalement dans l'industrie textile, le commerce maritime et la banque!" (ibid., p. 894). Les "Philosophes" eux-mêmes étaient les premiers négriers et des racistes notoires.Le siècles des dites "Lumières" étaient aussi le siècle des Lumières racistes. "La Révolution française se solde par une faillite idéologique: la Régénération entreprise au nom de l'égalité et de la liberté n'a pas apporté ce qu'elle avait promis. ... Au nom de l'égalité, l'Africain échappe à la protection de la Déclaration des droits de l'homme qui ne s'étend qu'à l'humanité des Blancs, de préférence citoyens actifs! Le servage que l'Assemblée nationale naissante a anéanti en France dans ses ultumes séquelles, forme le droit commun dans les possessions tropicales! Ce manquement à l'exigence idéologique s'achève dans le reniement: la Révolution consulaire restaure l'esclavage et, du même coup, retire la citoyenneté aux gens de couleur. Ce mouvement de retour à un passé aggravé - le Code Noir de Louis XIV accordait l'égalité civique aux gens de couleurs (ibid., p. 795) -, que les autorités et les maîtres applique avec rigueur, s'accompagne du maintien du système des plantations. Ainsi, après vingt-cinq ans de tumulte..., la société et l'économie des colonies n'offrent guère d'autre changement au regard, sinon l'avènement d'un conservatisme jusque-là inconnu" (ibid., p. 1001).
"Dans le Bordeaux de la fin du XVIIIe siècle, il semble que la plupart des francs-maçons aient été négriers" (Hugh Thomas, La Traite des Noirs 1440-1870, Bouquins Robert Laffont, Lonrai 2006, p. 309). Le franc-maçon La Fayette, auteur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le 10 mars 1790 à l'Assemblée, "vote le maintien de la traite des Noirs"; les frères Lameth "possédaient trop d'intérêt à Saint-Domingue..., Barnave aussi." Tous étaient francs-maçons. (Source : Bernard Faÿ, La Grande révolution 1715-1815, Le Livre contemporain, Paris 1959, p. 182, 183, 185, 192, 250.)
"La traite ne fut pas une tentative de colonisation puisque les Européens ne s'installèrent pas à demeure sur le littoral et ne pénétrèrent pas à l'intérieur du continent" (Bernard Lugan, Pour en finir avec la colonisation, Editions du Rocher, Lonrai 2006, p. 34).
En Afrique, alors que le littoral leur était connu depuis le XVIe siècle, les Européens "ne commencèrent à pénétrer à l'intérieur du continent qu'à la fin du XIXe siècle" ... "en 1880, à l'exception de l'Algérie, d'une partie de l'actuel Sénégal, des implantations portugaises de la région de Luanda ou du Mozambique, de la colonie britannique du Cap et des Républiques boers, les Européens ne connaissaient pas l'Afrique. Dix ans plus tard, dans les années 1890, la situation aura totalement changé" (Bernard Lugan, ibid., p. 21).
"La colonisation française est une grande idée de gauche". '"Après avoir longtemps hésité, la France se lança (XIXe siècle), d'abord sans précipitation, puis très activement, dans une grande politique d'expansion coloniale arc-boutée à une justification morale reposant sur l'idée de sa 'mission civilisatrice', et sur le mythe du Progrès"? (Bernard Lugan, ibid., p. 95).
"Si Jules Ferry fut le père de la colonisation républicaine française, il ne fit en réalité que mettre en pratique l'engouement que la gauche française nourrissait alors pour l'expansion coloniale"? (Bernard Lugan, ibid., p. 97).
"La France 'patrie des Lumières' se devait de faire connaître aux peuples qui l'ignoraient encore ce message universaliste. ... On trouve chez Jules Ferry la notion de colonisation émancipatrice, de lutte pour la justice, d'élévation de l'esprit grâce aux Lumières. "Comme l'écrit Raoul Girardet: "Comment la France, patrie des Droits de l'Homme, annonciatrice de la grande espérance de 1789 pourrait-elle se dérober devant les exigences de cette nouvelle croisade libératrice (qu'est la colonisation)?" (Raoul Girardet, L'idée coloniale, p. 49). Comme les autres membres de la gauche coloniale, Jules Ferry... dans son fameux discours du 28 juillet 1885, ne craint pas de déclarer: "Il faut dire ouvertement qu'en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures; mais parce qu'il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures" (Jules Ferry cité in Bernard Lugan, ibid., p. 102).
"Ce ne fut pas un homme de droite, mais Jean Jaurès, cette grande icône républicaine qui déclara: "la France a autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale qu'en dehors de toute entreprise, de toute violence militaire, la civilisation qu'elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l'état présent du régime marocain" (Discours de Clemenceau devant la Chambre des députés en 1903 cité in Girardet, L'idée coloniale, op. cit., p. 108, cité in Bernard Lugan, ibid., p. 104). La gauche coloniale établissait donc une hiérarchie entre les "races" et les civilisations.
Ne s'embarrassant pas davantage de nuances, vingt-deux ans plus tard, le 9 juiller 1925, Léon Blum ne craignit pas d'affirmer devant les députés: "Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie".
Albert Bayet, président de la Ligue des droits de l'Homme alla encore plus loin. Lors du Congrès du mouvement qui se tint à Vichy en 1931, il ne craignit pas de déclarer que la colonisation française était légitime puisqu'elle était porteuse du message des "grands ancêtres de 1789". Dans ces conditions: "Faire connaître aux peuples les droits de l'Homme, ce n'est pas une besogne d'impérialisme, c'est une tâche de fraternité". (Bernard Lugan, ibid., p. 105).
Le 10 mars 1883, 351 députés votèrent le budget colonial de Jules Ferry contre 42 et 122 abstentions, et qu'"avaient voté 'non' les monarchistes, dont Albert de Mun et Albert de Broglie, et les radicaux comme Clemenceau, Camille Pelletan et Georges Périn"? (Bernard Lugan, ibid., p. 99-100).
Quant à la maçonnerie, elle voyait dans la colonisation le moyen de mondialiser les idées républicaines. En 1931, à Vichy, lors du Congrès annuel de la Ligue des droits de l'homme.., Albert Bayet déclara: "La colonisation est légitime quand le peuple qui colonise apporte avec lui un trésor d'idées.... La France moderne, fille de la Renaissance, héritière du XVIIIe siècle et de la Révolution, représente dans le monde un idéal qui a sa valeur propre et qu'elle peut et doit répandre dans l'univers. ... Le pays qui a proclamé les Droits de l'Homme..., qui a fait l'enseignement laïque, le pays qui, devant les nations est le grand champion de la liberté a, de par son passé, la mission de répandre où il peut les idées qui ont fait sa grandeur" (Albert Bayet Cité par Pierre Biarnès, Les Français en Afrique de Richelieu à Mittérand, Armand Colin, Paris 1987, p. 241, cité in Bernard Lugan, ibid., p. 10).
Au XXIe siècle, c'est encore sur ces thèmes de liberté et de droits de l'homme que Bush justifia sa "croisade de la démocratie" en Irak.
----------------------------------------------
"L'imposture de la devise "Liberté Egalité Fraternité"
"Le mensonge de la "Liberté" : la corruption de la liberté par les libéraux "
"La volonté générale et l'asservissement de la liberté "
"Liberté, Egalité, Fraternité... ou la mort!"
"L'imposture démocratique"
"Le pouvoir de l'argent dans nos démocraties"
"1789 Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie "