Le constitutionnaliste Maurice Duverger, stratège progressiste, dans son Introduction à la politique (Paris 1964) claquemure la droite dans un vocable qui lui est encore attaché et qui permet de la discréditer face aux "progressistes" (de gauche évidemment). "Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, écrit-il, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l'ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer. Les premiers constituent "la droite" les seconds "la gauche", au sens le plus général des termes...." Rien n'est plus arbitraire comme classification. Quand la droite authentique dénonce la démo-ploutocratie, elle porte au système de la Fortune anonyme et vagabonde un coup décisif, parce qu'il vise le milieu même où se développe le règne de l'Argent. L'ordre social démo-ploutcratique s'est toujours allié, finalement, avec l'autre matérialisme : le marxisme, et il le fait encore aujourd'hui (pour conserver le pouvoir). Voilà un exemple de la tactique "progressiste" consistant à donner à la droite une image inexacte contre laquelle on déchaîne l'hostilité de l'opinion" (Jacques Ploncard d'Assac, Critique nationaliste, La Librairie Française, Paris, p. 24).
Aujourd'hui, on pourrait dire que les "progressistes" authentiques ne sont ni à "gauche" ni à "droite" (droite libérale d'affaires) qui toutes les deux ont intérêt au contraire à conserver telles quelles les institutions politiques. Les progressistes sont ceux qui veulent changer le système en place, jusque dans le régime politique pour restaurer le régime traditionnel et naturel de la France qui a fait ses preuves pendant quatorze siècles. Les "progressistes", sont les royalistes et les catholiques traditionalistes (défendant par exemple la culture de vie contre la culture de mort en place), les conservateurs sont la fausse droite et la gauche, qui depuis 1789 ont toujours collaboré ensemble pour empêcher tout retour au pouvoir des catholiques, royalistes et traditionalistes.