La condamnation qui vient de me frapper pour avoir estimé qu’un débat historique, ouvert par des questions de journalistes, relevait du travail des historiens, souligne une grave dérive de la police de la pensée.
De fait, la loi du communiste Gayssot, censée protéger la mémoire, n’aboutit qu’à interdire toute discussion sur l’histoire. De la même façon que la loi Pleven aboutit à interdire tout débat sur la politique d’immigration et la loi Perben toute prise de position en faveur de la famille traditionnelle.
Ce scandale va au-delà de mon cas personnel dans un pays autrefois le plus avancé au monde dans le domaine de la liberté d’expression.
Il atteint aussi la liberté et la déontologie des journalistes qui, requis de déposer contre celui à qui ils ont posé des questions, doivent se comporter, bon gré mal gré, en supplétifs de la police de la pensée, et non plus en serviteurs de l’information.
L’incroyable jugement répressif prononcé par le tribunal correctionnel de Lyon, et notamment par son président le juge Schir se disant investi d’une mission, a été rendu, sur réquisition d’un ministère public qui a publiquement reconnu agir aux ordres d’un de mes adversaires politiques, Dominique Perben, alors ministre de la Justice. Ce dernier, donnant l’ordre de me poursuivre malgré l’avis contraire de la police et du parquet, a perdu à cette occasion toute chance de conquérir la mairie de Lyon puisqu’il peut être certain de me trouver sur sa route pour l’en empêcher.
Rien n’est plus insupportable que l’injustice de la justice. Je fais naturellement appel de ce jugement.
Que mes adversaires soient certains que cette persécution n’aura aucune incidence sur mes activités politiques, bien au contraire. Elle décuple ma volonté de mettre à bas un système politique oppressif et corrompu.