05/01/2007 20:59
PARIS (AFP) - Le Conseil d'Etat refuse la distribution à Paris de la "soupe au cochon" Le Conseil d'Etat a refusé vendredi la distribution à Paris par une association d'extrême droite d'une "soupe au cochon" aux sans-abri en annulant une décision du tribunal administratif de Paris qui l'avait autorisée. La plus haute juridiction administrative a rejeté la demande de l'association Solidarité des Français qui voulait la suspension d'un arrêté du préfet de police du 28 décembre interdisant la distribution à Paris de cette soupe. Saisi par l'association Solidarité des Français (SDF), organisatrice de ces distributions de soupes à base de porc, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait rendu mardi une ordonnance suspendant un arrêté d'interdiction pris le 28 décembre 2006 par le préfet de police de Paris. Saisi de l'appel formé par le ministre de l'Intérieur, le juge des référés du Conseil d'Etat a annulé vendredi cette ordonnance, estimant qu'en interdisant les distributions, le préfet de police n'avait pas porté une "atteinte grave et manifestement illégale" à la liberté de manifestation. Le juge des référés du tribunal administratif avait déjà annulé, le 22 décembre 2006, un précédent arrêté d'interdiction pris par la préfecture de police de Paris. Devant Christian Vigouroux, juge des référés au Conseil d'Etat, le représentant du ministère de l'Intérieur, Me Jean-François Boutet, a estimé que ces distributions de soupe étaient "discriminatoires" et donc susceptibles de troubler l'ordre public. Me Boutet a cité une phrase du site internet de SDF ("Pas de soupe, pas de dessert, les nôtres avant les autres"), ajoutant que la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) s'était émue de l'aspect discriminatoire de ces "soupes au cochon" ainsi que deux délibérations du Conseil municipal de Paris. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë avait demandé mardi qu'il soit fait appel de l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif concernant cette "initiative aux relents xénophobes". Me Bruno Le Griel, avocat de Solidarité des Français, a soutenu en revanche que la requête du ministère de l'Intérieur était "irrecevable". Il a ajouté qu'"aucun fait de discrimination n'avait été rapporté" et qu'aucune association ou organisation religieuse musulmane ou juive n'avait protesté. Me Le Griel a assuré que "lorsque des personnes musulmanes refusent de manger du porc, elles se voient proposer autre chose". Il a déclaré que "traditionnellement la soupe au lard est une soupe de pauvre" et que "ceux qui ne veulent pas manger de porc peuvent toujours aller vers des associations caritatives musulmanes". Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, s'est réjoui de la décision du Conseil d'Etat d'interdire à cette association d'extrême droite de distribuer une "soupe au cochon" aux sans-abri dans la capitale. "Cette décision établit clairement la dimension discriminatoire d'une telle opération dont sont exclues, de fait, les personnes de confession juive et musulmane", souligne le maire de Paris dans un communiqué. M. Delanoë rappelle que le Conseil de Paris avait adopté en juin 2004 un voeu qui demandait "que soit mis un terme à des initiatives aussi contestables" et estime que le Conseil d'Etat "livre une interprétation extrêmement claire de nos principes républicains". M. Delanoë avait demandé mardi qu'il soit fait appel de l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif concernant cette "initiative aux relents xénophobes". *************************************************************************************************************** M. Delanoe pourrait-il nous expliquer quels sont ces principes républicains qui interdisent la distribution de soupe au cochon en France ? Prochaine étape : la fermeture des boucheries-charcuteries ne vendant au public que de la viande de porc, horrible "discrimination" (!)... A quand une loi pour imposer aux bouchers charcutiers de France la viande hallal ? Ce pays devient infernal. Les Français sont de souche sont poursuivis, persécutés et martyrisés dans leur propre pays, traités comme des parias, par un pouvoir étranger persécuteur, apatride qui les a trahi déjà en les envoyant à la boucherie de 14-18 pour assoir sa dictature (Jean de Viguerie, Les deux Patries).