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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 18:00

181. “Le plus riche patrimoine de notre nation, la première de nos gloires et la première de nos nécessités sociales, c’est notre sainte religion catholique…”

Extrait de l'éloge de Jeanne d'Arc (elle n'était pas encore canonisée ni même béatifiée) prononcé le 8 mai 1844 dans la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans par l'abbé Edouard Pie, futur évêque de Poitiers et cardinal.

Le 8 mai 1429, la ville d'Orléans célébrait dans une liesse extraordinaire sa délivrance par Jeanne d'Arc. Depuis lors, tous les ans, les “Fêtes Johanniques”  rappellent cet évènement qui marqua le début de la libération de la France tout entière du joug anglais.
Le 8 mai 1844, l'abbé Edouard Pie,  vicaire général du diocèse de Chartres et
déjà réputé pour ses talents oratoires, fut invité à prêcher le panégyrique de Jeanne aux “Fêtes Johanniques”. A l'occasion du 8 mai, et en préparation de la  fête nationale civile de Jeanne d'Arc  et de la solennité religieuse de Sainte Jeanne d'Arc, patronne céleste de la France, normalement célébrées l'une et l'autre le deuxième dimanche du mois de mai, nous trouvons d'autant plus intéressant et instructif de publier ici ces quelques extraits, que la plupart des clercs de notre temps ont renié cette doctrine de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ et se refusent à regarder les leçons les plus évidentes de l'histoire.

Libération d'Orléans le 8 mai 1429

(…) ” Souffrez qu'en face des autels, je proclame ces grands principes qui seront toujours compris en France : que c'est la justice qui élève les nations, et que c'est le péché qui les fait descendre dans l'abîme ; qu'il est une Providence sur les peuples, et qu'en particulier il est une Providence pour la France ; Providence qui ne lui a jamais manqué, et qui n'est jamais plus près de se manifester avec éclat que quand tout semble perdu et désespéré ; que le plus riche patrimoine de notre nation, la première de nos gloires et la première de nos nécessités sociales, c'est notre sainte religion catholique, et qu'un Français ne peut abdiquer sa foi sans répudier tout le passé, sans sacrifier tout l'avenir de son pays.

(…) ” Jeanne d'Arc est de Dieu ; elle est l'envoyée de Dieu ; elle n'a de cesse de le dire. Et quel Français se sentirait le triste courage de nier le témoignage des paroles de Jeanne, si magnifiquement confirmé par le témoignage de ses oeuvres et par le témoignage de sa vie et de sa mort? Et cela, pour ne pas vouloir reconnaître cette vérité si consolante, savoir : que Dieu aime la France, et qu'au besoin Il la sauve par des miracles. “Prince de Bourgogne, écrivait Jeanne à l'ennemi de son roi, je vous fais assçavoir, de par le Roi du ciel, pour votre bien et pour votre honneur, que vous ne gaignerez point bataille à l'encontre des loyaulx Françoys, et que tous ceux qui guerroyent audit sainct royaulme de France, guerroyent contre le Roy Jhésus, roy du Ciel et de tout le monde ; s'il vous plaît aguerroyer, allez sur le Sarrazin.

” Vous l'entendez, Messieurs, le saint royaume de France, le royaume des loyaux Français, c'est le royaume de Dieu-même ; les ennemis de la France, ce sont les ennemis de Jésus. Oui, Dieu aime la France, parce que Dieu aime son Eglise, rapporte tout à son Eglise, à cette Eglise qui traverse les siècles, sauvant les âmes et recrutant les légions de l'éternité ; Dieu, dis-je, aime la France parce qu'il aime son Eglise, et que la France, dans tous les temps, a beaucoup fait pour l'Eglise de Dieu. Et nous, Messieurs, si nous aimons notre pays, si nous aimons la France, et certes nous l'aimons tous, aimons notre Dieu, aimons notre foi, aimons l'Eglise notre Mère, la nourrice de nos pères et la nôtre.

” Le Français, on vous le dira du couchant à l'aurore, son nom est CHRETIEN, son surnom CATHOLIQUE. C'est à ce titre que la France est grande parmi les nations ; c'est à ce prix que Dieu la protège, et qu'il la maintient heureuse et libre. Et si vous voulez savoir en un seul mot toute la philosophie de son histoire, la voici : “Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a cultu Domini Dei sui : Et il ne s'est trouvé personne qui insultât ce peuple, sinon quand il s'est éloigné du Seigneur son Dieu (Judith V,17)”.

 Voir aussi le discours du Cardinal Eugenio Pacelli sur la Vocation de la France, prononcé dans la chaire de Notre-Dame de Paris le 13 juillet 1937 > www.
Leblogdumesnil

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