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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 00:03
La thèse développée par Naomi Klein recoupe la stratégie maçonnique mondialiste de l'ordo ab chao.

Couverture ouvrage
Naomi Klein
Éditeur : Actes Sud








Nonfiction.fr

Avec La stratégie du choc, Naomi Klein, journaliste canadienne de 38 ans, approfondit la réflexion entamée dans ce précédent best-seller pour dénoncer "l’histoire secrète du marché dérégulé" et expliciter l'avènement du "capitalisme du désastre".

Pour la réduire ou la détruire, nombreux seront les critiques qui mettront en avant la théorie conspirationniste. Ce nouvel argument disqualifiant à la mode a été trop utilisé n’importe comment par quiconque se révèle incapable de s’opposer à une thèse sur le fond. Ici plus qu’ailleurs, l’attaque ne porte pas, tant l’auteur, ferme sur sa méthode, reste attaché aux faits et aux textes. Tous sourcés, tous connus pour qui veut bien voir.

Le lecteur en vient à se questionner sur lui-même et le fait, sans doute, qu’il est trop souvent passé à côté d’une "autre" réalité, qu’il s’est éventuellement laissé manipuler (soit par les médias – et les exemples sont accablants – soit par ses propres dirigeants), qu’il n’a rien vu ou rien voulu voir. 

Son ouvrage si factuel, si complet, si implacable, devient finalement une redoutable entreprise de démolition intellectuelle du discours néolibéral et, en creux, une arme de choix pour les défenseurs des droits des citoyens contre les puissantes corporations et les dirigeants qui les servent.

Une thèse dérangeante

"Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide puis nous vous emplirons de nous-mêmes."

C’est par cette citation tirée du livre culte de George Orwell, 1984, que Naomi Klein introduit son premier chapitre. C'est par cette phrase que l’on pourrait résumer la démarche qu’elle dénonce dans l’ensemble de son essai.

"Refaçonner les individus, les mettre en état de choc pour les soumettre." Cette idée fut largement développée par la CIA dans les années 1950. L’agence expérimentait ainsi les méthodes permettant de briser la résistance des prisonniers avec au cœur du dispositif l’électrochoc, destiné à ramener des adultes au stade infantile. L’objectif était d’obtenir une régression de la personnalité ou un choc psychologique rendant le sujet plus ouvert aux suggestions et plus susceptible de coopérer qu’avant l’administration du choc.

De manière particulièrement étayée, "la stratégie du choc" fait le parallèle entre cette méthode destinée à l’individu et ce qui a pu être fait, ensuite, à l’échelle d’une société toute entière.
"Un traumatisme collectif, un coup d’État, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plonge tout un chacun dans un état de choc. C’est ainsi qu’après le choc, tel un prisonnier dans un interrogatoire, nous redevenons des enfants désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger."


À l’origine, Milton Friedman

Il ne s’agit pas d’une invention de Naomi Klein, mais bien du "traitement de choc" préconisé par celui qui a très tôt compris ce phénomène : le plus célèbre économiste de notre temps, décédé en 2006, Milton Friedman.

Ce "prix Nobel" d’économie croyait en une vision radicale de la société selon laquelle le marché régit absolument tous les aspects de la vie, de l’école à la santé et jusqu’à l’armée. Il y croyait avec le même absolutisme et la même intransigeance que d’autres qui ont cru en un communisme soviétique idéal. Le parallèle n’est, bien entendu, pas anodin.

À la lecture de La stratégie du choc, nous comprenons mieux la citation de Donald Rumsfeld, comme toutes les autres, et saisissons alors le sens de nombreux épisodes obscurs de notre histoire récente.

Milton Friedman appela très tôt, à travers son enseignement à l’université de Chicago, à l’abolition de toute protection en matière de commerce, à la dérégulation de tous les prix et au démantèlement du service public.

Naomi Klein nous rappelle, par une multitude d’exemples concrets sur l’ensemble des continents (Amérique latine, Asie du Sud Est, Europe de l’Est, Afrique du Sud, etc.), que de telles mesures, toujours mises en œuvre avec le soutien des grandes institutions financières mondiales (FMI, Banque Mondiale, GATT puis OMC, Réserve fédérale américaine, Trésor américain, etc.), l’ont été contre l’opinion et les programmes  électoraux démocratiquement choisis, n’ont fait qu’augmenter le chômage et rendre plus précaire l’existence de millions de personnes.

"Seule une crise, réelle ou imaginaire, peut engendrer un changement profond", Milton Friedman

Alors qu’il apparaît presque simpliste de prime abord, ce raisonnement ne cesse, effectivement, de se confirmer cas après cas, fait après fait. Pire encore, il semble impossible de se remémorer un seul exemple de marché totalement libre tel que le conçoit Milton Friedman, dont la naissance aurait été présidée par la démocratie ou la liberté... "seulement la stratégie du choc".

Les exemples les plus emblématiques de ce "capitalisme du désastre", qui profite de toute catastrophe, sont illustrés par de nombreux entretiens et citations de citoyens allant des nantis aux plus défavorisés par le système. Les conséquences humaines des "jeux" du FMI ou de la Banque mondiale se révèlent dans toute leur violence. On s’interroge alors sur ces "responsables" irresponsables qui ont présidé à ces désastres.

Le coup d’État du Chili en 1973, suivi des strictes réformes économiques des "Chicago Boys" ; la guerre des Malouines en 1982, suivie de la rigueur thatchérienne ; le massacre de la place Tian’anmen en 1989 et le tournant économique néolibéral chinois ; l’attaque du Parlement russe en 1993 par Boris Eltsine et la libéralisation la plus débridée au profit des oligarques ; les attentats de 2001 puis l’invasion de l’Irak en 2003, suivis de la privatisation de la guerre, de la défense et de la sécurité ; le tsunami en 2004, suivi du déplacement des populations au profit d’installations hôtelières et d’une dérégulation étatique ; l’ouragan Katrina en 2005 suivi de la refonte sociologique de la Nouvelle Orléans et de la privatisation de secteurs publics entiers, etc.

L’Europe n’est pas prémunie contre toute "stratégie du choc". Si ses peuples refusent de plus en plus le libéralisme débridée, elle ne se tourne pas moins vers le populisme puis l’autoritarisme, comme l’illustrent les trop nombreuses atteintes aux droits humains et sociaux en France ou ailleurs sur le vieux continent.

*
Ordo ab chao. La crise fait surgir l'idée d'un nouveau «Bretton Woods»

* Les Illuminés : l'ordre par le désordre, ordo ab chao

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commentaires

T
que ce soit une juive qui dévoile tout cela me surprend beaucoup !Quoique, israêl Shamir ou le créateur du site syti.net qui dénonce le mondialisme sont aussi juifs !Mais quant à ce dernier, si vous lui dites que ce qu'il dénonce correspond aux protocoles de Sion, il ne répond plus !
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