Au pays de la "laïcité" (maçonnique) et des "droits de l'homme" (sans Dieu) les Pouvoirs publics censés défendre la liberté de culte de chacun laissent des gauchistes perturber et empêcher la récitation du rosaire devant le parvis de la cathédrale Saint-André à Bordeaux. C'est ce qu'ils appellent la "liberté de culte".
15/11/2008 – 22h00
BORDEAUX (NOVOPress) : « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’enculés ! » C’est en s’égosillant à reprendre en boucle ce slogan, et derrière une banderole affichant « Gardez vos prières loin de nos ovaires », que quelques dizaines de militants d’extrême gauche (dont une majorité de militantes) sont venus troubler une récitation de rosaire organisée cet après-midi au centre de Bordeaux, devant le parvis de la cathédrale Saint-André, à l’appel de l’association SOS Tout-Petits.
Celle-ci, estimant que « l’avortement est un crime abominable devant Dieu et devant les hommes », organisait ce même jour dans les principales villes de France des « prières publiques de réparation, d’intercession et de conversion » sous forme de récitation de rosaires (trois chapelets) dans des lieux publics. Pourquoi trois chapelets ? Le premier pour demander pardon à Dieu du « meurtre » des enfants dans le ventre de leur mère. Le deuxième afin que Dieu fasse en sorte que l’avortement soit interdit. Le troisième pour le salut des femmes qui ont avorté.
Place Pey-Berland, à deux pas de la mairie de Bordeaux, une centaine de catholiques étaient donc venus prier et chanter, agenouillés dans le froid durant une heure et demie, autour de cinq prêtres des trois principales tendances traditionalistes – le fait est suffisamment rare pour être souligné –, eux-mêmes agenouillés sur une marche du parvis de la cathédrale Saint-André : l’abbé Jean-Baptiste Guyon pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, les abbés Louis-Numa Julien et Jean-Pierre Gaillard de l’Institut du Bon Pasteur, et les abbés Denis Coiffet et Bruno Stemler de la Fraternité sacerdotale Saint Pierre.
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C’est dans un climat tendu que s’est déroulée la récitation du rosaire. Les Notre Père et les Je Vous salue Marie récités par les catholiques, pour certains venus accompagnés de très jeunes enfants, étant régulièrement couverts par les huées, sifflets, quolibets, insultes et chants anticléricaux de gauchistes équipés d’un porte-voix dont la police n’avait pas cru bon de les délester. « Avortement, libre et gratuit ! » ou « Cathos ! Fachos ! Vous nous cassez le clito ! », scandaient ces militants, certains rigolards, d’autres haineux. Seul le Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat, chanté par les fidèles, parvenait à couvrir leurs cris.
La tension a atteint son paroxysme lorsque les gauchistes se sont mis à hurler : « Jésus, on t’encule ! », puis « Marie, on t’encule ! », et un bref échange de claques a eu lieu quand un individu, s’étant aventuré devant les prêtres, a été expulsé du parvis manu militari. Les CRS, qui s’interposaient entre les fidèles et les manifestants, ont alors repoussé ces derniers de sept à huit mètres. Jusque-là, les forces de l’ordre avaient toléré que les militants d’extrême gauche se tiennent à moins d’une dizaine de mètres des fidèles agenouillés, de sorte qu’ils pouvaient à loisir les invectiver et même pour certains leur lancer des capotes. A un journaliste qui s’en étonnait, le commissaire en charge du bon déroulement des opérations a expliqué : « Si on les avait tenus plus à l’écart, ils ne l’auraient pas accepté. Et on aurait eu du mal à les contenir. » Et leur mégaphone ? Même réponse. « Si on leur enlève, le trouble à l’ordre public sera bien supérieur. » Les gauchistes, forts en gueule mais physiquement plutôt chétifs, étaient tout au plus quatre-vingt…