7 juin 2008
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Vous n'avez pas voulu de la Croix? Vous aurez le croissant... Yves-Marie Adeline explique le sens profond du mariage annulé parce que l'épouse n'était pas vierge.
"Jamais, dans toute l’histoire de France, un tribunal n’a annulé un mariage au motif que l’épouse n’était pas vierge. Pour la simple raison que le christianisme ne permet pas cette aberration. Certes, préserver sa virginité avant le mariage est une vertu très importante (aussi importante chez l’homme que chez la femme, d’ailleurs!) mais c’est une vertu privée, intime, comme d’aller à la messe le dimanche; à distinguer des vertus publiques comme celles de respecter la vie d’autrui, ou celle de respecter son bien, etc. Une personne n’a pas à rendre compte aux hommes, mais seulement à Dieu, de sa pratique ou non-pratique des vertus privées.
Chez d’autres peuples, islamiques ou non d’ailleurs, la question de la virginité est une question sociale, publique, au point qu’au soir des noces on exhibe un drap maculé du sang virginal de l’épouse, parce que la femme seule garantit l’identité de la filiation, donc plus généralement l’identité même du corps social. C’est pourquoi il arrive qu’on la maintienne recluse, qu’on la dérobe aux regards d’autrui, voire qu’on la mutile intimement, pour éviter qu’en succombant à la tentation de la chair, elle ne brouille l’identité, l’intégrité de la filiation. On est ici bien loin de notre civilisation, mais il faut comprendre comment cela existe.
Certains se demandent si, avec l’émigration musulmane de masse, la justice n’est pas en train de s’islamiser, quand on voit que ce jugement est contemporain d’un autre jugement, condamnant Brigitte Bardot à 15.000 euros d’amende pour “incitation à la haine des Musulmans”… Des condamnations françaises donc, qui ne contrastent pas vraiment avec un jugement condamnant au même moment, en Algérie, des convertis chrétiens pour prosélytisme du christanisme.
En fait, il y a une différence: il n’existe pas à proprement parler de “Droit” musulman, tel que l’ont imaginé les Romains, puisqu’en terre d’islam il n’y a pas de différence entre sphère privée et sphère publique. En principe, la France est héritière de la conception occidentale du Droit. Mais le problème vient de ce que notre magistrature est sinistrée: intellectuellement d’abord, quand on voit le manque d’enseignements fondamentaux à l’Ecole nationale de la Magistrature; moralement ensuite, car les juges suivent la pente générale de notre société en perte de valeurs.
C’est ainsi qu’on peut s’expliquer le chaos judiciaire français: des gens qui ont prié pacifiquement contre l’avortement ont été condamnés à de lourdes peines, parfois à la prison comme le Dr Dor, et une femme voit son mariage annulé parce qu’elle n’est pas arrivée vierge à son mariage.
Et le plus extraordinaire est que cette dernière manifestation de notre décadence judiciaire ne provoque pas le tollé universel qu’on serait en droit d’attendre.
Certes, la nature ayant horreur du vide, c’est de cette façon que des règles islamiques strictes, structurantes pour l’esprit, ont pu s’insinuer dans l’esprit vide d’une cour judiciaire française, puisque la place était à prendre.
Jamais, donc, on n’aurait cru voir une chose pareille, parce qu’on croit toujours qu’on ne peut plus descendre plus bas, mais c’est faux: l’abîme est insondable, le pire-encore est toujours possible."
"Jamais, dans toute l’histoire de France, un tribunal n’a annulé un mariage au motif que l’épouse n’était pas vierge. Pour la simple raison que le christianisme ne permet pas cette aberration. Certes, préserver sa virginité avant le mariage est une vertu très importante (aussi importante chez l’homme que chez la femme, d’ailleurs!) mais c’est une vertu privée, intime, comme d’aller à la messe le dimanche; à distinguer des vertus publiques comme celles de respecter la vie d’autrui, ou celle de respecter son bien, etc. Une personne n’a pas à rendre compte aux hommes, mais seulement à Dieu, de sa pratique ou non-pratique des vertus privées.
Chez d’autres peuples, islamiques ou non d’ailleurs, la question de la virginité est une question sociale, publique, au point qu’au soir des noces on exhibe un drap maculé du sang virginal de l’épouse, parce que la femme seule garantit l’identité de la filiation, donc plus généralement l’identité même du corps social. C’est pourquoi il arrive qu’on la maintienne recluse, qu’on la dérobe aux regards d’autrui, voire qu’on la mutile intimement, pour éviter qu’en succombant à la tentation de la chair, elle ne brouille l’identité, l’intégrité de la filiation. On est ici bien loin de notre civilisation, mais il faut comprendre comment cela existe.
Certains se demandent si, avec l’émigration musulmane de masse, la justice n’est pas en train de s’islamiser, quand on voit que ce jugement est contemporain d’un autre jugement, condamnant Brigitte Bardot à 15.000 euros d’amende pour “incitation à la haine des Musulmans”… Des condamnations françaises donc, qui ne contrastent pas vraiment avec un jugement condamnant au même moment, en Algérie, des convertis chrétiens pour prosélytisme du christanisme.
En fait, il y a une différence: il n’existe pas à proprement parler de “Droit” musulman, tel que l’ont imaginé les Romains, puisqu’en terre d’islam il n’y a pas de différence entre sphère privée et sphère publique. En principe, la France est héritière de la conception occidentale du Droit. Mais le problème vient de ce que notre magistrature est sinistrée: intellectuellement d’abord, quand on voit le manque d’enseignements fondamentaux à l’Ecole nationale de la Magistrature; moralement ensuite, car les juges suivent la pente générale de notre société en perte de valeurs.
C’est ainsi qu’on peut s’expliquer le chaos judiciaire français: des gens qui ont prié pacifiquement contre l’avortement ont été condamnés à de lourdes peines, parfois à la prison comme le Dr Dor, et une femme voit son mariage annulé parce qu’elle n’est pas arrivée vierge à son mariage.
Et le plus extraordinaire est que cette dernière manifestation de notre décadence judiciaire ne provoque pas le tollé universel qu’on serait en droit d’attendre.
Certes, la nature ayant horreur du vide, c’est de cette façon que des règles islamiques strictes, structurantes pour l’esprit, ont pu s’insinuer dans l’esprit vide d’une cour judiciaire française, puisque la place était à prendre.
Jamais, donc, on n’aurait cru voir une chose pareille, parce qu’on croit toujours qu’on ne peut plus descendre plus bas, mais c’est faux: l’abîme est insondable, le pire-encore est toujours possible."