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Christ Roi

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Horloge

12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 16:46
Leur attitude fait fortement penser à celles de nos républicains rousseausites d'aujourd'hui : "Nous sommes nés libres", déclarent les modernes disciples du Vicaire savoyard. ...

"Nous retrouvons tout à fait l'argument qui aujourd'hui rend le citoyen français indifférent à la religion de Jésus-Christ : "Nous, nous n'avons pas besoin d'être libérés par Toi; nous sommes nés libres".

C'est la façon la plus courante aujourd'hui de se fermer à l'Evangile que de se prétendre ainsi libres de naissance, et le Christ le souligne dans sa réponse : "En vérité en vérité je vous le dis,... quiconque commet le péché est un esclave". ... Le Christ leur explique que cette prétention qu'ils ont d'êtres libres de naissance est la racine de leur péché et de leur esclavage.

Or, "nous n'avons aucun droit à la liberté, tout simplement parce que nous ne la possédons pas. Pour seul titre à la liberté, nous ne pouvons exciper que cette foi que nous avons reçue de Dieu et qui nous affranchit du péché.

d'après un original en bronze de LysippeAristote, philosophe de la nature s'il en est, et absolument étranger à tout risque de 'barbarie monothéiste', met en lumière une conception de la liberté qui, structurellement ressemble à celle que l'on trouve dans les textes du Nouveau Testament. Ainsi, la doctrine de l'Evangile sur les rapports entre liberté et vérité possède une sorte d'analogue, un équivalent en philosophie; il n'est pas inutile de se le rappeler.

'La liberté absolue, c'est le despotisme absolu', déclare Dostoïevski, dans Les Possédés.

Il existe, depuis Aristote, une autre théorie de la liberté: être libre, d'après le Stagirite, c'est avoir trouvé sa fin et s'appuyer sur cette découverte de vérité pour vivre, c'est-à-dire pour inventer les moyens de se rapprocher de ce qui semble bon.

Le propre de l'esclave par nature, affirme le fondateur du Lycée, au début de sa Politique, c'est ... qu'il est incapable de déterminer la fin qui lui est propre. ... Et Aristote ajoute : soit l'esclave a été rendu tel par la prise, par la guerre et la conquête. Il est alors injuste qu'il demeure esclave. Soit l'esclave se trouve ainsi parce que, par nature, il est incapable de s'élever à la considération de sa fin. Et dans ce cas, son sort n'a rien d'injuste. ...

Il existe un champ d'application analogique dans un ordre plus spirituel, selon la manière dont l'homme appréhende sa destination.

Celui qui se croit 'né libre' a pour finalité ultime la réalisation maximale de sa propre liberté. ...l'homme accepte d'avoir une religion du moment que cela se solde pour lui par plus de confort moral, plus de prospérité, plus de... liberté.

Parce que l'individu croit à son propre règne, il se dispense de toute quête d'une finalité extérieure à lui, il ne cherche de transcendance que comme moyen de sa propre transcendance, et il se ruine : le point fixe, la finalité extérieure lui manque. C'est au moment où il s'imagine le plus libre qu'il se découvre vide. L'expérience terrible de la dépression provient souvent de cet excès de liberté qui se transforme en une cuisante impuissance...

Au contraire, celui qui reconnaît le droit qu'a sur sa conduite le lambeau de vérité qu'il a reçu en héritage ou qu'il a parfois (plus rarement) découvert par lui-même, celui-là peut fonder sa liberté sur un objectif entrevu. Il est libre parce qu'il a une fin, un but. Il est libre, comme le dit Notre Seigneur dans l'Evangile, parce que la vérité qu'il entrevoit l'a rendu libre." (Abbé de Tanoüarn, Vatican II et l'Evangile, Objections, Clamecy 2003, p. 225-232).
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