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Christ Roi

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 07:17

Une info Breizh-info.com

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Vers un parlement autonome Breton ? KAD s’explique [interview]

 

04/08/2014 – 07H00 Rennes (Breizh-info.com) – Nous vous avions fait part récemment de l’activité de l’association KAD, Kelc’h an Dael (cercle du parlement) qui oeuvre pour la mise en place d’un parlement Breton autonome, et qui a lancé récemment une initiative en faveur d’élections bretonnes dans le but d’élire en 2016 une assemblée parallèle au conseil régional de Bretagne.

La direction de KAD vient de répondre aux questions que nous leur avons adressées.

Breizh-info.com : Pouvez-vous présenter KAD ainsi que l’initiative pour le référendum sur un parlement breton ?

KAD : Le seul objectif de KAD est la (re)création du Parlement de Bretagne, son unique raison d’existence, et pour se faire, KAD accueille en son sein tous les Bretons et Bretonnes de bonne volonté, patriotes et démocrates, toutes sensibilités politiques confondues.

Notre point commun à tous est la volonté de s’unir pour les intérêts supérieurs de la Bretagne, chose pour l’instant malaisée tant les Bretons ont le don de se chamailler pour des points secondaires, au grand plaisir de nos adversaires jacobins. Le ciment de notre union au sein de KAD est notre charte: http://www.parlementdebretagne.org/?page_id=99

Comme nous l’avons expliqué dans notre dernier communiqué à ce sujet, KAD va organiser des élections nationales bretonnes en novembre 2016, ( c’est plus qu’un référendum…), et elles seront ouvertes pour candidature, à tous les bretons et bretonnes des cinq départements comme de la diaspora. Ces candidats se présenteront à travers une profession de foi, et devront être indépendants des partis français jacobins centralistes. Ils devront adhérer à une charte commune succincte afin de certifier qu’ils désirent réellement travailler pour les intérêts supérieurs de la Bretagne.

Breizh-info.com : Que répondez-vous à ceux qui parlent d’une énième initiative qui risque de ne pas aboutir par amateurisme ?

KAD : Amateurisme? Toutes les associations bretonnes qui font bouger et avancer la Bretagne depuis des décennies auraient pu être taxées d’amateurisme car bénévoles et sans moyens, et pourtant elles sont les seules à agir et à obtenir des résultats, à tel point que l’État français, immobile ou même destructeur sur les affaires bretonnes, en arrive parfois à devoir en officialiser certaines, sans doute dans un esprit de récupération ou de blanchiment de conscience… Mais ce sont toujours des associations bretonnes, motrices de renouveau, que viennent les bonnes initiatives en Bretagne!

Ensuite ceux qui nous critiquent d’entrée de jeu, « trop ceci… Pas assez cela… », seraient mieux avisés, si vraiment bretons, de venir nous aider pour organiser ces élections, ou bien tout simplement le moment venu de se porter candidats et/ou électeurs… Nous comptons sur eux! Il s’agit réellement d’un projet collectif pour la Bretagne: ce premier Parlement provisoire de Bretagne sera ce que nous désirons en faire, tout simplement! Son devenir ainsi que notre destin breton commun nous appartiennent à nous Bretons de bonne volonté, prêts à nous mobiliser pour ce beau projet! Si nous ne faisons rien nous n’aurons rien, donc ensemble faisons!

Breizh-info.com : Les Bretons veulent-t-ils vraiment dans leur majorité tendre vers une autonomie ? une indépendance ?

KAD : Les Bretons n’ont, et de plus en plus n’auront plus le choix devant l’immobilisme (pour ne pas dire plus) de la France à l’égard de la Bretagne: l’exemple de la volonté française de refuser la réunification de la Bretagne contre l’avis majoritaire des Bretons en dit long… Et c’est ainsi en tous domaines!

La réticence bretonne face à l’autonomisme ou plus, ne provient que du long formatage jacobin dans les cerveaux bretons à travers la presse et l’éducation… Mais devant la gestion désastreuse des intérêts bretons par la France, qui travaille en Bretagne uniquement pour garder en main ses intérêts propres au détriment des nôtres, les derniers obstacles psychologiques devraient tomber petit à petit… La frustration et le mécontentement montent inexorablement en Bretagne: l’idée que les Bretons seraient aujourd’hui mûrs pour prendre leur destin en main dans une gestion politique et financière autonome fait de plus en plus son chemin, et pourrait devenir incontournable sous peu!

 Breizh-info.com : Vous prônez le dialogue et le travail en commun pour la Bretagne, toutes obédiences politiques confondues. Néanmoins, cela semble avoir du mal à prendre . D’où viennent les blocages ? N y a t-il pas une forme de blocage au nom du politiquement correct ?

KAD : Le blocage provient essentiellement de la multitude de chapelles politiques bretonnes qui se définissent d’abord selon le clivage droite-gauche à la française: elles se chamaillent entre elles pour des divergences mineures (la couleur des tapisseries), au lieu de se regrouper d’abord sur les convergences majeures que sont les intérêts supérieurs de la Bretagne (la construction de la maison commune).

Les expériences passées devraient apporter davantage de réflexion, de tolérance et de solidarité bretonnes dans la façon de se parler et de s’unir… La désunion est suicidaire, l’union est salvatrice: nous n’avons plus le choix, s’unir ou disparaître! Dans KAD, nous avons déjà prouvé que l’union diplomatique harmonieuse des sensibilités contradictoires étaient possibles, prises uniquement comme des tendances ou points de vue… Dans le Parlement ces différentes tendances s’exprimeront, et à travers la parole argumentée et le compromis du vote souverain, les solutions seront trouvées ensemble!

A propos du politiquement correct, quelques Bretons de gauche nous reprocherons sans doute de vous donner cet interview… Qu’attendent t-ils pour nous proposer la même chose ?  Et ensuite ils diront que KAD est de droite… En réalité KAD n’est ni d’un bord ni d’un autre, ayant toutes les sensibilités bretonnes en son sein, et nous voulons simplement faire l’union pour permettre la (re)création du Parlement Breton, où toutes les sensibilités doivent être représentées, démocratie oblige ! Le moment venu nous poserons la question à tous les partis bretons : peut-être aurons nous de bonnes surprises ? Nous verrons bien…

Breizh-info.com : La Bretagne a changé depuis trente ans. Les acteurs du mouvement breton (culturel, politique) en ont ils conscience ou vivent-ils dans une sorte de bulle ?

KAD : Il est difficile de généraliser en ce domaine: tous les cas de figure semblent possibles et co-exister en îlots séparés. L’idée d’un Parlement de Bretagne permettra peut-être de créer des ponts, des passerelles, ou même des gués entre tous les îlots… Nous l’espérons fortement et agissons pour cela, malgré encore certaines  incompréhensions et réactions de rejets corporatistes. Mais l’intérêt de la Bretagne est en jeu, et l’intelligence pragmatique devrait l’emporter sur les idéologies diverses: un oiseau a besoin de ses deux ailes, droite et gauche, pour s’envoler… Avec une seule aile il tourne en rond et ne décolle pas, et la situation actuelle de la Bretagne en est la preuve la plus éclatante.

Breizh-info.com : Comment allez vous procéder pour toucher une majorité de Bretons ? Quels sont vos objectifs quantifiables ?

KAD : Nous allons travailler lentement mais sûrement, et c’est pour cela que nous avons fixé la date de ces élections en novembre 2016: nous avons plus de deux ans devant nous pour convaincre et s’organiser. Quant à notre stratégie, elle se dévoilera au fil de nos prochains communiqués. Chaque chose en son temps!

Nous n’avons volontairement aucun objectif quantifiable quant au nombre de candidats ou d’électeurs… Plus le nombre de candidats et d’électeurs sera important plus nous serons crédibles, bien sûr, mais nous acceptons l’idée qu’il soit faible au début, afin de ne pas être déçus, et qu’à travers d’éventuels quolibets et sarcasmes, nous sachions garder le cap indéfectible, et petit à petit augmenter ce nombre, tranquillement et avec le sourire.

Quant au nombre de député(e)s bretons, un chiffre idéal pour l’instant serait d’en avoir une cinquantaine pour commencer. Mais un chiffre inférieur de Breton(e)s élu(e)s permettrait à un Parlement provisoire de travailler honorablement en « shadow cabinet », pour peu que l’esprit commun soit rigoureux et déterminé. L’avenir nous le dira, et nous y croyons! Les grands projets démocratiques ont toujours débuté avec une poignée de femmes et d’hommes résolus au début, et ils ont été rejoints petit à petit par leurs compatriotes lentement convaincus: pourquoi n’en serait-il pas de même en Bretagne?

Propos recueillis le 1er août 2014


Source: http://www.breizh-info.com/14922/actualite-politique/vers-parlement-autonome-breton-kad-sexplique-interview/

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